Un livre, cest une musette pour les jours difficiles. On veut être sûr de ne pas manquer de [615693]

Stage culturel

« Un livre, c’est une musette pour les jours difficiles. On veut être sûr de ne pas manquer de
mots, de ne pas avoir faim. Alors on le met sur l’épaule et on s’en va.
Quand le monde devient trop froid, on l’ouvre. »

François Léotard, Je vous hais tous avec douceur

Petrea Andreea -Georgiana

Lectorat du Français

Le Lectorat de français du Département de français de l’Université Alexandru Ioan Cuza
Iași est un lieu exceptionnel de rencontres, de conversation et de civilisation qui propose
beaucoup d’activités en français.
Il est aussi en correspondance
direct e avec l’Institut F rançais qui
a été créé en 1990 sous la
dénomination Centre Culturel
Français de Iasi , nom changé en
2012. L’Institut F rançais perpétue
une longue tradition d’échanges
entre la France et la Roumanie à
Iași. Le Centre Culturel Français
de Iași a eu comme base, en même
temps le désir de plusieurs intellectuels et étudiants d’Iași qui ont demandé son inauguration
dans la cap itale culturelle et universitaire moldave, et aussi l’intention politique des autorités
françaises et roumaines.
Le Lectorat de Français est d’abord une bibliothèque francop hone. L’abondance de son
fonds fait de ce lieu un Univers extraordinaire au sein de l’Université Alexandru Ioan Cuza Iași.
Ce fonds se développe chaque année en gagnant des nouveaux ouvrages grâce au soutien de
l’Institut Français de Roumanie, bien sûr, toujours en accord avec les professeurs du département
et en suivant leur bibliographie. Le Lectorat de français est un lieu préféré par tous les étudiant s
qui ont envie de s’impliquer dans d es programmes culturels et sociaux tout en ayant
l’opportunité d’approfondir leurs connaissances du français. Géré aussi par le lecteur fr ançais
ainsi que par les autres membres de l’équipe, le Lectorat est un lieu de vitalité , de ravissement et
de créativité.
Mon stage culturel fait au Lectorat Français a été parfois accompagné par le son lointain
d’une chanson française et les mouvements des pas timides parmi les étagères , ou bien par les
voix énergiques d’étudiantes curieuses et leurs rires effervescents. Ce stage m’a donné l’occasion

d’avoir un sentiment de bien intérieur
et de sécurité dans la commanderie
d'une étagère remplie de livres. Si tu
n’as eu jamais l e sentiment que tu es
atemporel, tu dois aller faire un test et
travailler dans une bibliothèque !
Travailler en ce t environnement
dénote une maturité tempéramentale,
équilibre, connaissance, persévérance,
culture, information, formation,
patience, amabilité, sens analytique,
esprit critique, créativité, capacité de
synthèse et curiosité intellectuelle.
Si les bibliothèques sont les
lieux précieux où « les muets parlent et
les morts vivent » comment disait
Teofil Simenski, dans Dictionarul
întelepciunii en prenant cette
expression pleine de sens du latin (Hic
mortui vivunt / Hic muti loqvintur ), un
rôle plus important appartienne à la
personne qui recuei lle, enregistre,
conserve les livres et guide les
étudiants sur le chemin de la culture,
c'est-à-dire le bibliothécaire, le lecteur.
La personne en charge du lectorat n’est pas seulement un employé qui diffuse le livre ou
l’information en format imprimé. En r apport avec les étudiants, il essaye de comprendre le
besoin de l’interlocuteur, la psychologie et la personnalité du chaque bénéficiaire. Il est vu
comme un agent culturel et éducationnel qui utilise toutes les opportunités pour l’enrichissement
des conna issances professionnelles. Il sait sélectionner de la multitude d es documents les plus
précieux pour les exploiter parmi les utilisateurs. Il a le but de faire un peu de lumière quand on

n’arrive pas à trouver un certain livre et pourtant il doit répondre à tout sort de questions
comme : Où je peux trouver un livre qui comprend l’enseignement du vocabulaire ? Sur quelle
étagère est l’anthologie de la poésie française du XVIème siècle ?
Une autre chose qui je me
suis rendue compte c’est que la
modalité selon laquelle on arrange
les livres est assez importante dans
une bibliothèque, ou, en notre cas,
lectorat. Même si le procès semble
être banal, il nécessite beaucoup
d’attention car il est très minutieux.
Je suis arrivée à la conclusion qu’il y
a étonnement beaucoup de modalités
d’organiser les livres : en ordre
alphabétique selon le nom de l’auteur
ou le titre de l’ouvrage , la plus
classique variante qui assure la
rapidité de trouver le l ivre cherché ;
en fonction de série, modalité qui en
mon opinion dénote le fait qu’on aime la longévité littéraire, et en plus, l’aspect est
impressionnant ; en fonction de l’éditeur, manière d’arrangement qui peut être considérée un
vraiment défi ; en fonction de la langue du livre, et bien évidemment selon l’espèce littéraire,
méthode très pratique car on arrive se diriger vers l’étagère utile seulement par la connaissance
du sujet du livre cherché.
Le lectorat, d’après la nouvelle vision gagnée à l’occ asion du ce stage, me semble être
non seulement le lieu d’où on peut prêter des livres pour faire des commentaires pour les
examinassions et s’inspirer pour le mémoire de licence ou dissertation, mais aussi une place où
on peut s’exprimer librement en fran çais familier sans être jugé qu’on a fa it une petite erreur
grammaticale. J’ai remarqué qu’on a l’ occasion d’interagir avec des parlants natifs de langue
française qui posent l’accent sur l’oralité du français, contrairement aux disciplines étudiées
pendant les 3 années à la faculté de Lettre, chose qui renvoie à la priorisation de la pratique et

non de la théorie. L’apprentissage
d’une langue étrangère , en notre cas,
le français, est une occasion inédite
de découvrir ce que les autres ont à
offrir sur le plan culturel. Bien plus,
sur le plan personnel, c’est un e
façon d’enrichir ses connaissances et
de renforcer ses aptitudes
d’intégration au sein d’une ou
plusieurs communautés étrangères .
L’erreur que commettent souvent
beaucoup de personnes, est de se
limiter à la mémorisation des
différents types de vocabulaire et à
l’étude de la grammaire, exercices
promus en général par le système
d’éducation de Roumanie, au lieu
de sortir de leur domicile et
d'essayer d e pratiquer pour de vrai la langue qu’ils voudraient connaître.
Pratiquer l’oral avec un natif est certainement le meilleur moyen pour s’approprier
l’idio me au niveau des règles d’usa ge et à celui des règles d’emploi . Les protagoni stes qui se
voient et s’entendent en direct on partie d’une interaction authentique, hypothèse souvent
simu lée dans les classes roumaines pour habituer l ’élève , ou bien l ’étudiant avec l ’oralité du
français. Mon expérience m’indique qu ’il y a toujours, au début , la peur d’avoir mal exprimé une
pensée , ou d ’être mal compris car toute interaction est un processus à ris ques. Il peut y avoir au
tout moment des hésitation s, des reformul ation s, manifestations qui peuvent donner l ’impression
que la communication et même un échec , sensation qui peut apparaitre surtout entre personnes
qui ont les niveaux linguistiques et les cultures différente s. C’est qui est vraiment intéressant
c’est qu ’au Lectorat on peut parler le français et vaincre tous c es peurs en reconnaissant que
personne va nous attirer l ’attention parce qu ’on n ’a pas bien utilisé le subjonctif. Bien sûr,
d’autre coté, la conversation avec un natif a le considérable privilège que, si on le souhaite et l e

demande , le natif pourra nous corriger. Mais si on n ’a
jamais exprimé ce désir , on ne sera généralement pas
corrigé, ayant seulement l ’avantage de travailler à la
fluidité et à l’aisance de l’oral, même en faisant des
fautes . Je pense que c ’est pour ça que le Lectorat
s’envisage en ma mémoire comme une fourmilière
toujours en mouvement. Les étudiants, aussi ceux qui
ont une bourse Erasmus , arrivent le voir comme un
endroit où on fait des échanges culturels , où on peut
perdre la notion du temps de manière efficace.
C’est aussi que j ’ai connue Laura.
Initialement j’ai pensé qu ’elle e st roumaine et j ’ai dit
l’habituel « Buna ! ». Elle toute souriante m ’a
répondu avec le bien connu «Bonjour ! ». C’est très facile à remarquer qu ’une conversation peut
commencer tout simplement, mais implique le désir d e montrer le meilleur de soi-même et
permettra d’avoir du feedback . En plus, une fo is impliqué dans la conversation, on est forcés à
parler. Ce n’est pas comme en classe, où chaque élève parle au plus quelques minutes. Face à un
natif, le temps de parole n’est réparti qu’entre deu x personnes, moi et le natif, ce qui peut générer
beaucoup plus de pratique, avec des sujets parfois très
divers e t des structures de phrases qu ’on n’a pas
toujours l’habitude d’employer mais qui se révèlent
nécessaires dans la conversation.
On peut affirmer que le Lectorat de Français
c’est le coin qui tient de la Faculté de Le ttre,
spécialisation langue française, mais qui sait comment
faire fusionner l’utile avec le plaisir : on a arrangé
bien les livres sur les étagères , mais on a écouté de la
musique, on a fait des blagues, on a discuté sans
frontières n’importe quel sujet. On a essayé de faire
un peu d’ordre parmi la multitude de livres pour aider
les étudiants qui ont besoin d’emprunter ces petits

trésors entre couvertures, mais en même
temps on a élargi nos horizons par des
diverses discutio ns hors cours.
Le stage cult urel n’ a pas
impliqué seulement l’arrangement des
livres, mais aussi le visionnement d’une
pièce de théâtre, pièce jouée à l’Institut
Français : La Cantatrices Chauve . Les
acteurs font partie de la troupe de théâtre
PLURIEL qui est dirigée par Dana
Monah , et la majorité d’entre eux sont
des étudiants roumain s parleurs de
langue française, mais ici on doit mentionner aussi le lecteur qui s ’implique actif dans
l’environnement français d’Iasi , Olivier Noël .

La Cantatrice chauve est la première pièce d'Eugène Ionesco, né à Slatina en Roumanie
en 1908. Elle fait de lui le père d'un nouveau genre, le « théâtre de l'absurde », qu'il préfère
qualifier d' « insolite ». Reconnu pour son talent dès 1953, ce qui lui permet de vivre de ses
pièces, il obtient la consécration en 1959 avec Rhinocéros, dénonciation de toutes les formes de
totalitarisme. Sur la scène de l’Institut Françai s on a pu voir d eux couples, un pompier et une
bonne intrigante. Six personnages dans un univers intemporel où les phrases, les mots, les lettres
et les situations s'entrechoquent dans un tourbillon coloré d'absurdité étrange, inquiétant et drôle
à la fois .
Il n'y a de surcroît ni psychologie des personnages, ni événement particulie r, ni
chronologie, ni réalisme. Un défi à toutes les conventions théâtrales. En ce qui concerne le nom
de la pièce, Ionesco affirme dans Notes et contre -notes « Une des raisons pour lesquelles La
Cantatrice chauve fut ainsi intitulée, c’est qu’aucune cantatrice, chauve ou chevelue, n’y fait son
apparition . ».

Le nombre très grand de personnes présentés à l’Institut indique l’intérêt alloué au
français. Ici on doit bien spécifie qu’on ne parle pas seulement d’étudiants car j’ai vu des
hommes assez âgés qui ont été amusés par l’absurde de la pièce.
L’atmosphère cré e a été détendue, agréable , familière, même si la salle où la pièce a été mise en
scène était presque bondée. On peut remarquer que les termes culture et civilisation ne
comprennent pas que l’univers palpable des livres, sinon aussi l’art du théâtre qui r eprésente une
modalité d’éducation et de formation. En mon opinion, le théâtre c’est un très bon moyen de
promouvoir les vraies valeurs .

Il forme une extraordinaire capacité de percevoir, de comprendre, d’observer et d’exploiter le
sens de l’abstrait.
Le théâtre, comme chaque action artistique, est émancipatoire et contribue à
l’épanouissement de l’homme . Il peut être considéré comme un outil important dans le
développement personnel. Sa caractéristique par opposition aux autres arts est son format
collectif et le fait que le matériau de travail est l’acteur lui -même.
On peut observer un point commun entre l a psychologie et le théâtre, point qui est
représenté par la présence du même sujet d’étude : le drame de l’homme et la vie en société. Le
théâtr e est un incontestable outil de développement de l’individu. Il aide à enlever certaines

inhibitions, il optimise la créativité, il
permet d’oublier le stress de la vie
quotidienne, il apprend à vivre ensemble
puisqu’il est toujours une aventure
collective .
On va utiliser le terme anglais
« brain fitness » pour envisage le fait que le
théâtre fait l ’imagination à travailler et
détermine des sentiments pas très souvent
connus . Il entraîne l ’intelligence
émotionnelle et la pensée créative . Mais,
comme les muscles de notre corps, ces
habilités doivent être exercées pour les
maintenir actives et fortes. On peut aussi affirmer que l ’art du théâtre contribue à l ’éducation et à
l'alphabétisati on. En regardant les personnages parler sur l a scène , il faut une attention
distributive, des changements mentaux rapides et bien évidemment des aptitudes linguistiques
agiles.
En guise de conclusion, ce stage culturel, fait surtout au Lectorat Français, m’a beaucoup
aidé à changer le point du vue sur plusieurs aspects : le premier concerne le rôle occupé par le
bibliothéc aire, respectivement le lecteur qui n ’est pas seulement la personne qui arrange les
livres et s ’en occupe du bon fonctionnement du Lectorat, il a aussi la responsabilité de conseiller
et de guider chaque étudiant en nécessité et, en plus, il est en charge de la création d ’un espace
francophone ; un deuxième aspect se réfère à la promotion de la langue française comme langue
de culture et de civilisation ayant comme témoigne la multitude d’activités qui se déroule à
L’Institut Français : pièces de théâtre , présentations de liv res, cours de français en ligne ou cours
intensifs.

« Le théâtre c'est la poésie qui sort du livre pour descendre dans la rue. »
Federico Garcia Lorca

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