STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE LA MODALIT É INTERROGATIVE SUR UN SUPPORT NUMÉRIQUE Coordonator științific: Conf.dr. Sonia BERBINSKI Faculté de… [628822]
UNIVERSITATEA BUCUREȘTI
Facultatea de Limbi și Literaturi Străine
STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE LA
MODALIT É INTERROGATIVE SUR UN SUPPORT
NUMÉRIQUE
Coordonator științific:
Conf.dr. Sonia BERBINSKI
Faculté de Langues et Littératures Étrangères
Université de Bucarest
Autor:
Simona Nicoleta NICULAE (cas. TATU)
Colegiul Național ”Cantemir V odă”, București
BUCURESTI
2018
2
Table des matières
INTRODUCTION …………………………………………………………………………………………………… 4
I . LE CADRE CONCEPTUEL ……………………………………………………………………………….. 6
1.1 Qu'est-ce que la modalité interrogative en français? ………………………………………….. 6
1.1.1 La perspective pragmatique ……………………………………………………………………… 7
1.1.2 La perspective sémantique ……………………………………………………………………… 10
1.1.3 La perspective logico-argumentative ……………………………………………………….. 12
1.1.4 La perspective syntaxique ……………………………………………………………………… 15
1.1.5 Conclusions …………………………………………………………………………………………. 17
2. Typologie de l'interrogation …………………………………………………………………………….. 18
2.1 L'interrogation directe ………………………………………………………………………………. 19
2.1.1. L'interrogation totale ………………………………………………………………….. 19
2.1.1.1 L'intonation ……………………………………………………………………………….. 19
2.1.1.2. L'inversion ……………………………………………………………………………….. 20
2.1.1.3. L'interrogation avec est-ce que …………………………………………………… 23
2.1.2 L'interrogation alternative …………………………………………………………………. 24
2.1.3. L'interrogation partielle …………………………………………………………………….. 25
2.1.3.1. Mot interrogatif et intonation ……………………………………………………… 25
2.1.3.2. Mot interrogatif et inversion ………………………………………………………. 27
2.1.3.3. Mot interrogatif et est-ce que …………………………………………………….. 28
2.1.3.4. Les questions portant sur les constituants de la phrase …………………..29
2.2 L'interrogation indirecte …………………………………………………………………………… 37
2.2.1 L'interrogation indirecte totale …………………………………………………………… 38
2.2.2 L'interrogation indirecte partielle ……………………………………………………….. 38
2.3 Conclusions…………………………………………………………………………………………….. 43
II. LE CADRE MÉTHODOLOGIQUE ……………………………………………………………………. 44
1. Cadre de l'étude…………………………………………………………………………………………….. 44
1.1 Cadre de l’étude au Lycée Théorique Traian et au Collège National « Cantemir
Voda » de Bucarest………………………………………………………………………………………… 44
1.1.1 L'enseignement du FLE au Lycée Théorique Traian de Bucarest ……………..45
1.1.2 L'enseignement du FLE au Collège National « Cantemir V oda » de Bucarest
……………………………………………………………………………………………………………….. 46
1.2 Délimitations du champ de l'étude : Enseigner l’interrogation au lycée …………..46
1.3 Techniques d'investigation : choix des documents audio-visuels et analyse du
corpus …………………………………………………………………………………………………………. 48
1.3.1 Présentation du corpus …………………………………………………………………….. 49
1.3.1.1 Les formes de l'interrogation totale dans les animations 1Jour1Question
…………………………………………………………………………………………………………… 50
1.3.1.2 Les formes de l'interrogation partielle dans les animations
1Jour1Question…………………………………………………………………………………….. 51
1.4 Difficultés rencontrées ……………………………………………………………………………… 52
1.5 Conclusions……………………………………………………………………………………………. 54
2. Propositions méthodologiques et didactiques …………………………………………………….. 54
2.1 L'utilisation des dispositifs tactiles en classe de FLE ……………………………………. 55
2.1.1 Le tableau blanc interactif ………………………………………………………………….. 56
2.1.2 Le téléphone intelligent et la tablette …………………………………………………… 57
2.2 Propositions d'activités sur un support numérique adapté aux écrans tactiles ……58
2.3 Unités didactiques pour exploiter la chaîne 1Jour1Question ………………………….. 60
Unité 1. Quels sont les dangers d'Internet ?………………………………………………….. 60
3
Unité 1. Pistes de correction ……………………………………………………………………….. 66
Unité 2. C'est quoi le changement climatique ?…………………………………………….. 70
Unité 2. Pistes de correction ……………………………………………………………………….. 78
Unité 3. Pourquoi les français sont-ils si fiers de leur cuisine ? ……………………….82
Unité 3 Pistes de correction ………………………………………………………………………… 90
Unité 4. Est-ce que Youtubeur, c'est un métier ?……………………………………………. 93
Unité 4. Pistes de correction ……………………………………………………………………….. 98
2.4 Unités didactiques pour exploiter la chanson en classe de FLE …………………….101
Unité 5. Papaoutai,Stromae ……………………………………………………………………… 101
Unité 5. Pistes de correction Papaoutai, Stromae ………………………………………… 108
Unité 6. Pour aller où ?……………………………………………………………………………. 111
Unité 6. Pistes de correction ……………………………………………………………………. 118
Unité 7. À quoi ça sert l'amour? Edith Piaf ………………………………………………… 120
Unité 7. Pistes de correction À quoi ça sert l'amour? …………………………………. 128
CONCLUSIONS GÉNÉRALES ……………………………………………………………………………. 131
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………………………… 133
ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………. 138
Annexe 1. Transcription Quels sont les dangers d’Internet ?…………………………………. 139
Annexe 2. Transcription C'est quoi le changement climatique ? ……………………………. 140
Annexe 3 Unité 2. Structure de la lettre formelle ………………………………………………… 141
Annexe 4 Transcription. Pourquoi les Français sont-ils si fiers de leur cuisine ?………142
Annexe 5 Transcription. Est-ce que youtubeur, c'est un métier ? ……………………………. 143
Annexe 6. Paroles Papaoutai …………………………………………………………………………….. 144
Annexe 7. Paroles de la chanson «Pour Aller Où ?» …………………………………………….. 145
Annexe 8. Paroles de la Chanson « À Quoi ça sert l'amour »
……………………………………………………………………………………………………………………… 146
4
INTRODUCTION
La thématique de ce de mémoire pour l'obtention du grade I s'inscrit dans la
continuité de mes réflexions pendant ces neuf ans d'expérience dans l'enseignement du
FLE, durant lesquels j'ai constaté que les élèves roumains rencontrent de réelles
difficultés quand ils doivent poser des questions et ne comprennent pas pourquoi en
français la même question peut être posée de différentes façons.
Tout d'abord, cela pourrait s'expliquer par le fonctionnement très dynamique de la
modalité interrogative en français par rapport à d'autres langues, y compris par rapport
au roumain. D'ailleurs, il ne faut pas ignorer la diversité de la typologie discursive
qu'engendre la communication dans toutes ses formes : orales, écrites, audio-visuelles et
multi-média.
Ce mémoire comprendra deux parties : une première partie théorique qui consiste
à définir l'interrogation et à l'analyser de plusieurs perspectives: pragmatique,
sémantique, logico-argumentative et syntaxique.
Je m'intéresserai dans un premier temps aux moyens de réalisation de
l'interrogation étant donné que du point de vue de la structure morphosyntaxique qui
caractérise la modalité interrogative, on en observe l'existence de plusieurs. De plus, tout
changement grammatical peut être envisagé comme une variable sociolinguistique
soumise à des contraintes linguistiques et pragmatiques.
Si les grammaires enregistrent d'habitude trois moyens de réalisation :
interrogation avec inversion, interrogation avec intonation et interrogation avec est-ce
que, les études de linguistique ont fait l'inventaire de plus de dix, voire dix-huit variantes
de la même question (Coveney 2011).
La partie méthodologique intègre deux volets : le cadre de l'étude avec la
présentation du terrain d'expérimentation et les propositions méthodologiques et
didactiques avec sept unités didactiques. Ces unités seront précédées par une brève
analyse sur l'intérêt de l'utilisation des dispositifs tactiles en classe de FLE. L'analyse se
concentrera sur un corpus de 600 vidéos tirées sur la chaîne 1jour1question qui fait partie
du projet 1jour1actu et de quelques dizaines de chansons actuelles où l'on retrouve des
questions comme par exemple Papaoutai, À quoi ça sert l'amour , Pour aller où. Après
avoir étudié ce corpus de point de vue théorique, je me propose de didactiser les
documents qui peuvent s'avérer utiles pour travailler l'interrogation en classe de langue.
5
Cette partie sera consacrée aussi aux techniques de classe afin de rendre les
élèves capables de poser des questions. Mon étude de cas sera ciblée sur les élèves de la
9e à la terminale, ayant le français comme deuxième langue étrangère.
La section dédiée aux unités didactiques a pour but de travailler l'interrogation à
l'aide du numérique. Je me propose de créer des activités pour les tableaux blancs
interactifs et des dispositifs mobiles qui mettent au premier plan la modalité
interrogative. Pour ce faire j'utiliserai des logiciels comme Notebook pour le TBI et
Learningapps pour le travail interactif en ligne. Ce sera une occasion de tester cet outil
spectaculaire qu'est le tableau blanc interactif et d'élaborer moi même des contenus
numériques pour la classe.
Bref, par ce travail de recherche je ne me propose pas de réinventer la roue mais
de tester de nouveaux outils afin de motiver les élèves pour l'apprentissage du FLE
partant du constat de McLuhan d'il y a plus de 50 ans : « le médium, c'est le message ».
Le moyen de transmission par lequel l'homme reçoit le message, c'est-à-dire le média,
exerce autant, sinon plus d'influence sur lui que le contenu lui-même. C'est pourquoi, je
me propose de tester au maximum les fonctionnalités des documents vidéo et des activités
conçues sur un support numérique adapté à l'écran tactile.
6
I . LE CADRE CONCEPTUEL
1.1 Qu'est-ce que la modalité interrogative en français?
La multitude des structures syntaxiques disponibles pour poser une question en
français constitue une difficulté pour les apprenants de français langue étrangère de
Roumanie. Si les francophones natifs font spontanément usage d’une grande variété de
formes interrogatives dans leurs interactions quotidiennes, pour les étrangers qui
apprennent en milieu scolaire et non pas « en immersion », cela peut sembler difficile.
Pourtant, au moment de réfléchir sur l’emploi des différentes formes de la question, il
n’est pas facile, ni même pour le locuteur francophone, d’expliquer les raisons de son
choix d'une telle ou telle forme interrogative.
La Grammaire méthodique du français constate que la notion de modalité est
étroitement liée avec les différents types de phrases. La modalité exprime quel rapport le
locuteur prend vis-à-vis de son énoncé ou de son interlocuteur. Par la modalité, il exprime
son attitude au moment de l’énoncé et sa position par rapport à la réalité du contenu
exprimé. Il peut s’agir de la volonté de déclarer un fait (modalité déclarative), d’exprimer
un ordre (modalité injonctive) ou d’une demande d’information adressée à l’interlocuteur
(modalité interrogative) (Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 975). La phrase interrogative est
associée essentiellement avec l’acte de questionner, la modalité est alors interrogative, le
locuteur s’attend à une réponse explicite de la part de son interlocuteur
Compte tenu de la pluralité de réalisations morphosyntaxiques présentes au sein
d’un paradigme interrogatif :
[1] Je voudrais savoir où se trouve l'Université de Bucarest?
[2] Où est-ce que l'Université se trouve-t-elle ?
[3] L'Université, c’est où ?
[4] L'Université, où se trouve-t-elle ?
Commencer par traiter cette modalité permet aussi d'analyser les relations
interpersonnelles sur lesquelles se fonde l'interlocution. Hormis les questions
rhétoriques, les questions constituent autant d’appels à répondre ; elles demandent un
rapport à l’autre immédiat.
Le domaine de la question a fait l’objet de nombreuses études en linguistique. Une
certaine partie d’entre elles s’intéressent aux différentes structures syntaxiques de
l’interrogation et à ce qui peut influencer leur usage. D'autres s'intéressent plutôt à la
7
perspective sociolinguistique . Mais j'essaierai, dans un premier temps de voir quelles ont
été les définitions que les linguistes ont données à l'interrogation.
Je commencerai par la définition la plus simple et peut-être la plus incomplète
parce que selon Le Bon usage :« Par la phrase interrogative, on demande une
information à l'interlocuteur » (Grevisse 2011 : 506).
Si Grevisse se limite à définir l'interrogation comme une demande d'information,
Martin Riegel va plus loin en précisant qu'elle constitue « une question qui appelle
normalement une réponse » et correspond comme acte de langage direct à l'acte de
questionner ou d'interroger. Elle connaît différents degrés : de la question juridique
contraignante à la question qu'on se pose à soi-même ( Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 668).
Dans la Grammaire du français classique et moderne , l'interrogation est définie en
énumérant ses 4 composantes : le style (direct, indirect, indirect libre), la portée (totale ou
partielle), les marques morphologiques et la valeur de ces marques (Robert Léon Wagner
et Jacqueline Pinchon 1991 : 568).
Par contre, Charaudeau, développe une ample définition sur plus de 12 lignes en
répartissant des rôles précis au locuteur et à l'interlocuteur. Pour lui le locuteur pose, dans
son énoncé, une information à acquérir, demande à l’interlocuteur de dire ce qu'il sait,
révèle son ignorance, impose à l’interlocuteur le rôle de « répondeur », se donne le droit
de questionner. L'interlocuteur est « supposé avoir compétence » pour répondre et « se
voit dans l'obligation de répondre ». (Charaudeau 1992 : 598)
1.1.1 La perspective pragmatique
Une approche pragmatique de l’interrogation en français pourrait nous fournir des
éléments de réponse et des pistes de réflexion complémentaires dans l'enseignement du
FLE. Cela consisterait à étudier non pas seulement la structure syntaxique des questions,
mais les différentes valeurs de l’interrogation et des questions. Il faudra établir pourquoi
poser une question, et une fois l’objectif défini, comment la poser en tenant compte du
contexte. Je vais partir de ces deux exemples pour soutenir l'intérêt d'une approche
pragmatique en classe de FLE également :
[5] – Tu pourrais me prêter ton appareil photo professionnel demain ?
– Oui, bien sûr !
[6] – Dis, tu te sers de ton appareil photo professionnel demain ?
– – Euh, non, je ne crois pas !
8
– – Tu pourrais me le prêter ?
– Oui, d’accord, mais il faudra que tu passes chez moi pour le prendre.
Dans le premier exemple [5], le locuteur demande un service et son interlocuteur l'
accepte. Tout est normal du point de vue syntaxique et une approche traditionnelle de
l'interrogation s'arrête en général à cette étape. Mais les échanges quotidiens recouvrent
des faits que la grammaire omet. Par contre, dans l'exemple [6], commencer par une
demande d'information :Dis, tu te sers de ton appareil photo professionnel demain ?
permet au locuteur d' introduire sa demande de service et de ne pas s'exposer à un refus
direct. Le but principal de la conversation n'apparaît qu'en deuxième plan. Une troisième
stratégie qui pourrait être mise en œuvre est la suivante :
[7] – Tu pourrais me prêter ton appareil photo professionnel un de ces jours ?
Mon profil facebook ressemble à un album photo de grands-parents avec mon
appareil de 2Mégapixels !
– Oui, bien sûr. Quand ça ?
– Je ne sais pas, quand ça t'arrangerait ?
– Bof, ben, alors la semaine prochaine ou demain?
– D'accord pour demain!
Par l'intermédiaire de cet exemple, on observe tout une stratégie discursive qui se
met en place par des couples question- réponse qui s'avèrent très profitables à la fin.
Mais, poser des questions nuancées pour arriver à un but précis peut demander beaucoup
d'effort dans la langue maternelle aussi.
Autrement dit, c’est seulement dans cette perspective que les apprenants
apprennent à poser – correctement et convenablement – une question, dans le plein sens
du terme. Hormis ces problèmes généraux, l’enseignement du FLE doit également tenir
compte des problèmes spécifiques provenant des particularités de l’interrogation dans les
systèmes de la langue et de la culture maternelles des apprenants1.
Si on se réfère à la typologie de l'interrogation du point de vue pragmatique, il faut
distinguer :
–La question d’appel d’information
–La question d’appel de confirmation
–L’interrogation dubitative
–L’interrogation injonctive
1Nguyen Viet Tien, L’apport de la pragmatique à la didactique du FLE Le cas de l’interrogation en
français pour un public vietnamien dans Synergies Pays riverains du Mékong n°2 – 2010 pp. 141-146
9
–L’interrogation hypothétique
–L’interrogation délibérative
–L’interrogation atténuante (de politesse)
En examinant les fonctions pragmatiques dans un discours authentique, on voit tout
de suite qu’il y n’y a pas de correspondance directe entre la forme et la fonction comme le
montrent les manuels de grammaire. Au contraire, les échanges naturels montrent qu’une
même formule linguistique peut servir à réaliser plusieurs fonctions pragmatiques selon les
différents contextes d’énonciation et qu’une même fonction peut être réalisée par plusieurs
formules linguistiques2.
Par exemple, dans la pièce d'Eugène Ionesco, La cantatrice chauve, l e pompier
souhaite qu’il y ait un incendie chez les gens pour qu’il puisse gagner sa vie ; il semble
mendier en posant cette question :
[8] Le Pompier désolé : Rien du tout ? Vous n’auriez pas un petit feu de cheminée,
quelque chose qui brûle dans le grenier ou dans la cave ? Un petit début d’incendie au
moins ?
Mme Smith : Écoutez, Je ne veux pas vous faire de la peine mais je pense qu’il n’y
a rien chez nous pour le moment. Je vous promets de vous avertir dès qu’il y aura quelque
chose.
C'est évident que le pompier ne pose pas une question ou une demande
d’information, mais il supplie les gens de lui dire qu’ils ont le feu chez eux (le comique
vient du fait qu’il souhaite qu’il y ait un incendie chez les gens). En effet, il utilise les
formules conventionnelles des requêtes avec le conditionnel de verbe avoir ; on a
l’impression qu’il souhaite quelque chose.
La réponse de Mme Smith comporte une promesse explicite avec la formule
performative, c’est-à-dire l’emploi de verbe promettre au présent de l’indicatif et à la
première personne. Mme Smith s’engage donc à l’aider.
Les enseignants de FLE pourraient utiliser des textes authentiques comme les
conversations naturelles, ou des pièces de théâtre contemporaines qui reflètent l’état actuel
de la langue. Ils proposeront une lecture et une discussion en classe. On discutera la
situation et les relations entre les personnages, par exemple qui est habilité à donner des
ordres ? On attirera l’attention des apprenants sur les formules linguistiques utilisées pour
réaliser tel ou tel acte de langage, par exemple la phrase interrogative pour formuler une
2 Narjes Ennasser,Une question, est-ce toujours une demande d’information?, Jordan Journal of Modern
Languages and Literature V ol. 2 No.2, 2010, pp. 131-149, URL
http://journals.yu.edu.jo/jjmll/Issues/V o2No2_2010PDF/2.pdf
10
requête, le conditionnel pour exprimer une proposition ou un conseil, on insistera sur la
politesse, on peut aussi demander aux apprenants de donner l’équivalent avec d’autres
formules linguistiques qu’ils ont déjà apprises et acquises au cours de leurs études ou
lectures et attirer leur attention sur les différences de sens et d’usage en classant les
formules selon le degré de politesse ou les niveaux de langue.
1.1.2 La perspective sémantique
Analyser la modalité interrogative dans la perspective sémantique est loin d'être
une tâche facile car « la très grande variété de formes interrogatives disponibles en
français, contrairement à d’autres langues européennes, ne cesse d’intriguer syntacticiens
et sémanticiens du langage »3.
Deux notions ont retenu mon attention : équivalence sémantique des formes
interrogatives et la notion d'acceptabilité.
En ce qui concerne l'équivalence sémantique, j'ai pu remarquer deux cas de
figures possibles. D'une part, il n’est pas difficile de trouver des exemples où deux tours
interrogatifs ne semblent pas signifier la même chose, surtout si une des variantes
convient beaucoup mieux à un contexte donné que les autres. D'autre part, on peut
rencontrer des occurrences de différentes variantes employées par un même locuteur dans
une même situation, où on doit conclure qu’il y a équivalence sémantico-pragmatique
entre ces occurrences4. Par exemple, même si au début ce phénomène a été un peu
intriguant pour moi, j'ai observé que dans les films doublés et sous-titrés (sur Netflix,
TV5, filmfra.net), c'est très fréquent d'entendre une structure interrogative et de lire une
autre.
[9] – Qu'est-ce qui s'est passé ?
[10] – Que s'est-il passé ?
Ensuite, lorsque l’on évoque cette notion d’acceptabilité, on se positionne face à
deux domaines linguistiques distincts, la syntaxe d’une part, et la sémantique d’autre part.
Un énoncé est déclaré grammaticalement « acceptable » lorsqu’il satisfait aux exigences
de sens et de construction. Cet énoncé doit véhiculer une signification compréhensible
par tout locuteur natif. Il doit en outre présenter une construction syntaxique « correcte ».
Lorsque ce n’est pas le cas, il est non seulement agrammatical, mais également
3Paul Boucher, « L'interrogation partielle en français : l'interface syntaxe / sémantique », Syntaxe et
sémantique 2010/1 (N° 11), p. 55-82
4 Coveney Aidan, « L'interrogation directe », Travaux de linguistique , 2011/2 (n°63), p. 112-145. DOI :
10.3917/tl.063.0112. URL : https://www.cairn.info/revue-travaux-de-linguistique-2011-2-page-112.htm
11
asémantique. Ne correspondant à aucune régularité langagière, il s’écarte de la norme au
point de ne plus s’accorder aux compétences des locuteurs et prend le risque d’être
désavoué. Il est alors précédé d’un astérisque, voire un point d’interrogation, pour
marquer son inadéquation avec ce que l’on peut et doit dire5.
Les valeurs sémantiques de l’interrogation sont très diverses allant de la valeur
issue de la logique de l’interrogation jusqu’aux valeurs qui se rapprochent de celles de
l’injonction. Il ne faut pas oublier que les demandes d'information peuvent porter sur
différentes sortes «d'identification », demandes d'assentiment, demandes de
compréhension, demandes de point de vues. (Charaudeau 1992) Les demandes
d'identification peuvent porter sur plusieurs éléments:
–la demande d'identification d'un actant (agent, patient, destinataire ou auxiliaire)
[11] C'est qui Stephen Hawking ? ( ép. 599 1jour1question)-identification de
l'agent
[12] C'est quoi le ramadan ? (ép.614, 1jour1question)- identification du patient
[13] À qui sourire encore ? ( À qui.., Dalida, 1967)- identification du destinataire
[14] Avec qui tu vis ? ( Avec qui tu vis, Phil Barney, 1991)- identification de
l'auxiliaire/ de l'allié
–La demande d'identification d'une action :
[15] C'est quoi une cyberattaque ? 1jour1question)-identification de l'action
–la demande d'identification d'une cause :
[16] Pourquoi la Coupe du Monde de foot a eu lieu en Russie? (ép.629,
1jour1question)
–la demande d'identification d'un but :
[17] Pour quoi je ne veux pas savoir pourquoi ? (Pour qui, pour quoi, Dalida,
1971)
–la demande d'identification de l'espace e du temps :
[18] C'est où la Russie ? (ép. 590, 1jour1question)
Depuis quand les femmes ont-elles le droit de voter ?
–La demande d 'identification d'une qualification :
[19] Comment fait-on pour être candidat aux élections présidentielles ?
(1jour1question)
–la demande d'identification d'une quantité :
[20] Combien de murs se cachent derrière un mur qui tombe ? (Combien, Patrick
5Carole Lailler. Morphosyntaxe de l’interrogation en conversation spontanée : modélisation et
évaluations. Linguistique. Université du Maine, 2011. Français. Page 75
12
Bruel, 1994)
Tous ces exemples d'interrogations [11]-[20] tirés soit de l'émission
1Jour1Question, soit des titres des chansons françaises sont des demandes d'identification
et leur utilisation en langue standard est très répandue.
1.1.3 La perspective logico-argumentative
Selon Tutescu (2006 : 295), l'interrogation est la “cheville ouvrière” de
l'argumentation; c'est une stratégie argumentative essentielle. En même temps,
l'interrogation est une modalité énonciative allocutive et le couple question~réponse
constitue le pivot de la cohérence textuelle. L'interrogation signifie l'existence d'un vide
de connaissances; c'est l'expression d'une incertitude épistémique du locuteur/
énonciateur par rapport à une référence. L'interrogation représente un second mouvement
par rapport à l'assertion. Derrière toute interrogation il y a une assertion sous-jacente. "La
phrase interrogative – écrit R.Martin – présuppose la vérité de P dans quelque monde
possible, et c'est à cette assertion sous-jacente que renvoie l'anaphore. Mais elle pose la
fausseté (de P) dans au moins un monde possible, et c'est ce qui explique son cinétisme
rhétoriquement orienté vers la négation. L'hypothèse que la proposition interrogative est
fausse dans au moins un monde possible la fait en tout cas échapper à l'indécidable, défini
comme la non-appartenance à l'univers de croyance"6.
L'interrogation dans la perspective de la logique est censée être une opération
discursive suspensive de vérité7 puisqu'il ne faut pas perdre de vue que l’interrogation a
été toujours opposée à l’assertion en vertu de son caractère dialectique. Les questions, à
la différence des assertions, ne peuvent pas être vérifiées par le test de vérité, n’étant ni
vraies ni fausses. Cela a entraîné la mise en place d’une logique différente de la logique
classique, la logique de la question ou la logique érotétique (du grec érotesis
“interrogation”). « La construction d’une pareille logique soulève des problèmes
concernant les rapports qui s’instaurent entre la logique comme instrument général du
savoir et le langage comme système linguistique et comme pratique sociale. Il est évident
donc que la logique peut intervenir dans l’analyse des phénomènes du langage, en offrant
au linguiste des principes organisateurs indispensables au traitement systématique des
6R. Martin apud Mariana Tuțescu. "Question et pertinence argumentative. À propos de l'essai d'Umberto
ECO: Comment répondre à la question «Comment ça va» ". Recherches ACLIF: Actes du
Séminaire de Didactique Universitaire 03:295-302.
https://www.ceeol.com/search/article-detail?id=26935
7Notes de cours de préparation pour le grade II, juillet 2015, professeur Sonia Berbinski
13
données empiriques. En formulant l’hypothèse de l’isomorphisme entre la sémantique
logique et la sémantique des langues naturelles, la linguistique a jeté les bases d’une
logique naturelle qui articule la logique avec le langage » 8.
Teodora Cristea rappelle qu'il est important de mentionner les opérateurs de la
logique érotétique qui s 'associent : l'opérateur de la demande et l'opérateur de la
connaissance. D'ailleurs, pour certains logiciens et linguistes, la logique érotétique se
réduirait à cette combinaison de l'opérateur impératif à l'opérateur épistémique9.
Dans cette perspective logico-philosophique, on constate que pour parler de
l’interrogation il faut avoir toujours en vue que derrière toute question il y a une assertion
sous-jacente ayant10:
-une composante impérative – réalisateur: impératif du verbe locutoire:
[21] Dites-moi s’il est chez lui.
–une composante de la demande – réalisateur: performatif interrogatif:
[22] Je vous demande s’il est chez lui.
–une composante désidérative épistémique – réalisateur: verbe modal désidératif +
verbe épistémique ou verbe locutoire (au subjonctif):
[23] Je voudrais / j’aimerais savoir s’il est chez lui. Je voudrais que vous
me disiez s’il est chez lui .
–une composante impérative-optative épistémique – réalisateur synthétique
(question directe):
[24] Est-ce qu’il est chez lui ? Est-il chez lui ?
En ce qui concerne le domaine de l'argumentation, il est essentiel qu'on distingue
la valeur argumentative et l' acte ď argumenter. Une question Est-ce que p ? peut avoir
une valeur argumentative, coorientée à ~ p. Mais cela ne veut pas dire que le locuteur
l'utilise pour imposer une conclusion, un point de vue, c'est-à-dire pour accomplir un acte
d'argumenter. C'est seulement dans le cas d'interrogations rhétoriques que la valeur
argumentative intrinsèque de la question est utilisée pour accomplir l' acte
d'argumenter11. Les interrogations rhétoriques ont une haute vertu argumentative. J.-Cl.
Anscombre et O. Ducrot (1981) affirment que toute question rhétorique possède un
8Teodora Cristea,Carmen Stefania Stoean, Modalités d'énonciation, cours en ligne sur :
http://www.biblioteca-digitala.ase.ro/biblioteca/carte2.asp?id=308
9 ACQVIST (1982: 87) apud Teodora Cristea,Carmen Stefania Stoean , Modalités d'énonciation, cours en
ligne sur : http://www.biblioteca-digitala.ase.ro/biblioteca/carte2.asp?id=308
10Idem 6
11Anscombre Jean-Claude, Ducrot Oswald. Interrogation et argumentation. In: Langue française, n°52,
1981. L'interrogation. pp. 5-22;
14
aspect argumentatif négatif, l'inverse est en revanche faux. Et il arrive même que des
interrogations rhétoriques partielles soient des réponses, subjectives, certes, mais qui
confèrent aux énoncés une orientation argumentative positive (Tutescu 1998 : 121).
Les questions rhétoriques sont à l'origine des actes d'argumenter parce que d ans
l'interrogation rhétorique, le locuteur fait comme si la réponse à la question allait de soi,
aussi bien pour lui que pour l'allocutaire. La question n'est là que pour rappeler cette
réponse; elle joue alors à peu près le rôle de l'assertion de cette dernière, présentée
comme une vérité admise. Les rhétoriciens ont souligné à plusieurs reprises le fait que ce
type de question a toujours une valeur négative par rapport au contenu constituant le
thème de la question (Tutescu 1998 : 121). Prenons ces deux exemples :
[25] Est-ce que je pourrais agir autrement ?
[26] Comment pourrais-je agir autrement ?
Soit qu'il s'agit d'une interrogation totale ou soit qu'il s'agit d'une interrogation
partielle, on peut remarquer que le sens donné par la lecture rhétorique nous conduit à
une négation : Je ne pourrais pas agir autrement.
La question totale, l'interrogation rhétorique mais aussi certaines questions
partielles représentent une stratégie discursive de nature argumentative. L'interrogation
suspend la valeur de vérité de la proposition qu'elle exprime car elle y va au de-là par
rapport au vrai ou au faux (Tutescu 1998 : 118) . Ce phénomène s'explique par l'anaphore
qui s'établit à la question :
[27] Sera-t-il content ?
[28] Je me LE demande. ( Je me demande : Sera-t-il content?).
L'indétermination de la question quant à sa valeur de vérité tient aussi au fait que
la différence entre question positive et question négative semble être effacée (Tutescu
1998 : 119).
L'interrogation positive oriente vers une réponse négative; l'interrogation
négative vers une réponse positive. Il existe une évidente ressemblance entre la négation
et l'interrogation, les deux représentant un second pas du jugement par rapport à
l'assertion.
Toutes ces considérations amènent R. Martin à conclure que l'interrogation «
présuppose la vérité de P dans quelque monde possible, et c'est à cette assertion sous-
jacente que renvoie l'anaphore. Mais elle pose la fausseté dans au moins un monde
possible, et c'est ce qui explique son cinétisme rhétoriquement orienté vers la négation.
15
L'hypothèse que la proposition interrogative est fausse dans au moins un monde possible
la fait en tout cas échapper à l'indécidable, défini comme la non-appartenance à l'univers
de croyance » (R. Martin apud Tutescu 1998 : 119).
Pour conclure cette section, j'ajouterais l'idée suivante : « l'interrogation en tant
qu'action n'est pas (…) essentiellement une activité linguistique, bien qu'elle s'exprime
fréquemment par le langage. Si elle s'exprime par le langage, elle s'exprime dans le
langage naturel, qui est le médium dont nous faisons usage pour exprimer nos tentatives
d'augmentation de notre savoir et de notre pouvoir »12.
1.1.4 La perspective syntaxique
J'ai cru opportun de traiter tout d'abord les perspectives pragmatique, sémantique
et logico-argumentative avant d'arriver à l'analyse syntaxique parce que : « Interroger
quelqu'un n'est pas seulement produire des énoncés qui ont une certaine forme
syntaxique. Nous savons tous que la phrase interrogative tantôt fonctionne comme
expression d'un commandement :
[29] Voudrais-tu être tranquille?
tantôt comme expression d'une affirmation :
[30] Qui ne sait que l'intérêt nous sépare tandis que l'intelligence nous unit ?
Une théorie purement syntaxique de l'interrogation n'est donc pas possible ».13
Mais, en général, pour l'enseignant de français langue maternelle, seconde ou étrangère le
côté syntaxique est le plus exploité. Mais pourquoi cet « engouement » pour la syntaxe
de l'interrogation ? Tout d'abord, parce que l'interrogation en français présente une variété
de formes et des particularités d'emploi.
La syntaxe de la modalité interrogative en français repose sur sur une double
distinction : l'une de l'ordre des structures, l'autre de l'ordre des significations14.
La distinction de structure définit le « type » de l'interrogation (construction
directe/indirecte). La distinction de sens définit la « portée » de l'interrogation
(totale/partielle). D'autres grammairiens font la distinction entre le style (direct/ indirect)
et la portée.(Robert Léon Wagner et Jacqueline Pinchon 1991 : 568).
12Apostel Leo. De l'interrogation en tant qu'action. In: Langue française, n°52, 1981. L'interrogation. pp.
23-43; doi : https://doi.org/10.3406/lfr.1981.5104 https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-
8368_1981_num_52_1_5104
13Idem 11
14Mazaleyrat Jean. Syntaxe et stylistique de l'interrogation dans un dialogue de théâtre ( Lorenzaccio , II,
3). In: L'Information Grammaticale, N. 48, 1991. pp. 25-28, http://www.persee.fr/doc/igram_0222-
9838_1991_num_48_1_1907
16
Cette dichotomie établie par toutes les grammaires entre interrogatives directe et
indirectes repose aussi sur la distinction entre propositions indépendantes et propositions
subordonnées. Pour les subordonnées, le terme « enchâssée» est de plus en plus utilisé à
la différence de la phrase « matricielle » ou directe qui est moins répandue. L'autre
distinction concerne la portée de l'interrogation (totale/partielle), les interrogations
totales ont été nommées également globales ou polaires et les interrogations partielles,
particulières, constituantes, à variable ou à information 15.
Dans certaines langues, l'interrogation alternative prend une forme à part, mais en
français, il s'agit plutôt d'interrogation totales juxtaposées et coordonnées. Je la traiterai
dans un sous-chapitre séparé.
De point du vue structural, un grand nombre de linguistes ont employé une
représentation abrégée des différentes phrases interrogatives. Je vous présenterai, ci-
dessous le tableau des représentations abrégées envisagé par Coveney (2011) :
Tableau. 1 Représentations abrégées des interrogations (Coveney 2011)
C'est facile de constater dans la liste du tableau de Coveney que l’exemple de
chaque structure est précédé par sa forme abrégée et un nom possible16.
Ce système de représentations abrégées quelque simpliste qu'il puisse paraître, a le
grand mérite de pouvoir être utilisé par des chercheurs qui analysent l'interrogation dans
des perspectives différentes.
15Coveney (A.), 2011, « L’interrogation directe », in Encyclopédie Grammaticale du Français, en ligne :
http://encyclogram.fr
16 Légende : S = sujet (clitique ou nominal) ; V = verbe ; ? = intonation finale montante ; E = est-ce que ; CL
= sujet clitique postposé ; GN = Groupe Nominal ; Q = mot ou groupe interrogatif qu- ; se = c'est ; k =
que/qui ; ‘Q=S’ = le sujet est un syntagme qu-.
17
1.1.5 Conclusions
En français, les phrases interrogatives posent un problème de description et de
définition, même si elles sont identifiées intuitivement par tous les natifs. En effet, les
différentes marques sont polyvalentes et apparaissent dans d'autres types de phrases.
D'autre part, il faut noter que le système interrogatif du français actuel se caractérise
surtout par l'abondance des constructions interrogatives qui offrent à l'utilisateur toute une
gamme de nuances. Ce système est assez complexe parce qu'il faut tenir compte de trois
niveaux différents: langue littéraire, langue familière et langue populaire. Cette complexité
est accrue du fait que des interférences sont inévitables entre ces trois niveaux.
Bref, l’interrogation est l’un des concepts grammaticaux les plus anciens, mais
les analyses linguistiques auxquelles elle a donné lieu, ont été, depuis plus d’un demi-
siècle, fortement innovées, sous l’influence, notamment de la pragmatique, de la
sociolinguistique et de l’analyse du discours. Plus récemment, le développement de
l’argumentation, de la linguistique textuelle et la réappropriation renouvelée de la
rhétorique, ont également contribué à enrichir les approches de l’interrogation.
Cette analyse des quatre perspectives ne se veut ni exhaustive , ni complète, étant
seulement un passage en revue de différentes approches de l'interrogation. Quoique
mentionnée très brièvement au début, la perspective sociolinguistique n'a pas fait l'objet
d'une de ces sections faute de données issues d'une expérience réelle en immersion.
Cela ne veut pas dire que la perspective sociolinguistique est sans valeur
scientifiques, par contre : « La sociolinguistique existe, la grammaire aussi : peuvent-elles
être complémentaires ? L'objectif de cet article est de montrer l'intérêt d'une approche
sociolinguistique — le variationnisme — pour l'étude de la variation grammaticale, et
spécialement de l'interrogation directe en français » (Coveney 1997:88). Le linguiste
Coveney a analysé comment des grammairiens ont traité la variation dans ce domaine, de
plus, il a présenté l'approche variationniste comme développement d'études quantitatives
antérieuresen montrant comment la notion de variable linguistique a été étendue de la
phonologie à la grammaire, et nous considérerons certains phénomènes qui indiquent la
nécessité de reconnaître l'équivalence de formes variantes au niveau grammatical.
Il est possible que, vu la grande diversité de structures, les grammaires du français
fassent allusion aux dimensions sociale et stylistique de variation, ainsi qu'aux fréquences
globales des différentes structures. Autrement dit, les grammaires indiquent que certaines
18
structures tendent à se rencontrer dans l'usage de certaines catégories de personnes et à
certains niveaux de langue. En fait, elles indiquent souvent les origines sociales des
locuteurs ou des écrivains qui utilisent une structure donnée par le biais de l'étiquette «
populaire » , et deuxièmement le niveau de langue où figure la structure, en utilisant des
termes tels que « vulgaire », « relâché » ou « soigné ».
2. Typologie de l'interrogation
L‘étude des structures interrogatives du français a retenu depuis longtemps
l‘attention des linguistes, de par la variété des formes interrogatives à disposition : trois
structures pour les questions totales, et jusqu‘à 18 formes (Gadet) pour les questions
partielles. Pour la question totale, les structures de base sont les suivantes : maintien de
l‘ordre Sujet Verbe et marquage exclusivement intonatif ; inversion du clitique sujet,
simple ou « complexe » et la particule est-ce que.
Les problématique qui en découlent sont les suivantes : À quelles causes faut-il
attribuer la variété des formes interrogatives en français ? Les structures en concurrence
sont-elles à considérer comme des variantes fonctionnellement interchangeables,
renfermant le même contenu propositionnel, ou faut-il au contraire y voir des structures
particulières, dotées chacune d‘une fonction propre ? Y-a-t-il des corrélations à l‘œuvre
entre certains facteurs externes et l‘occurrence de telle ou telle variante ?
Les structures dont je vais m'occuper ont donné lieu à trois grands types
d‘approches comme j'ai mentionné un peu plus haut, chacune d‘entre elle se centrant sur
l‘aspect privilégié par son domaine d'étude.
Or, les études de Coveney (2002) et de Quillard (2000) ont montré que le cas des
structures interrogatives relève d‘une analyse multifactorielle. Les premiers résultats de
recherche vont dans le même sens et confirment que plusieurs paramètres sont en jeu.
Dans le cadre de ce mémoire, j'ai essayé d'examiner aussi l‘influence des contraintes
communicatives et des facteurs externes sur l‘emploi des trois structures interrogatives
totales et partielles, sur la base du corpus tiré de l'émission 1Jour1Question que
j'analyserais de façon plus détaillée dans la partie méthodologique.
Comme je l'ai déjà mentionné précédemment, syntaxiquement parlant, il faut
discriminer entre l’interrogation directe et l’interrogation indirecte selon leur forme
phrastique. L’interrogation directe peut ensuite être subdivisée en deux catégories :
l’interrogation totale (ou globale) et partielle (Riegel, Pellat et Rioul 2014 : 669).
J'aborderai la question de différence entre ces deux types d’interrogation dans les
19
sections suivantes. On va voir dans ce qui suit que le système se construit sur les points
de rencontre de ces deux coordonnées, à considérer donc selon les signes caractéristiques
attachés à chacune d'elles.
2.1 L'interrogation directe
Interrogation directe est l’interrogation qui prend la forme d’une phrase indépendante
(Coveney 2011 : 113), à l’écrit démarquée par un point d’interrogation et à l’oral par une
intonation interrogative (Riegel, Pellat et Rioul 2014 : 670) si la phrase interrogative
directe est insérée dans un contexte narratif on la fait précéder de deux points et de
guillements, se fermant par des guillements (Wagner et Pinchon 1991 : 568). Dans les
sections suivantes j'analyserai la typologie de l'interrogation directe en distinguant entre
interrogation directe totale/alternative/partielle et en présentant brièvement leurs
réalisateurs.
2.1.1. L'interrogation totale
L'interrogation est totale quand elle porte sur l'ensemble de la phrase, thème ou
sujet et prédicat (Wagner et Pinchon 1991 : 568). Elle assortit le sujet nominal de
l'assertion d'un pronom personnel inversé (Wilmet 2010 : 629). L'interrogation globale
appelle une réponse par oui ou par non (si) et elle peut porter sur le verbe ou sur le verbe
en relation avec un autre élément (Grevisse 2011: 510).
[31] Danse-t-il ?; Danse-t-il souvent ? Danse-t-il avec sa femme ?
L'interrogation totale est réalisée par trois types de marqueurs qui ne sont pas
toujours interchangeables: l’intonation, l’inversion clitique et complexe et la périphrase
préfixale est-ce que (Cristea 1976 : 335).
2.1.1.1 L'intonation
En ce qui concerne les phrases interrogatives totales, on peut distinguer
l'interrogation incantatoire à ordre assertif, c'est-à-dire la construction qui présente l'ordre
syntaxique SVO typique des déclaratives. Ce type d'interrogation est typique du français
familier. L'interrogation marquée par la seule intonation est la plus simple surtout pour les
20
locuteurs roumains. Seule l'intonation la distingue de la phrase déclarative dont elle garde
l'ordre des constituants ( Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 670).
Le ton comme marque de l'interrogation consiste à prononcer sur une note plus
haute la dernière syllabe tonique du mot qui termine une interrogation totale.
Exemple : V ous serez présent ?
Le rôle de l'intonation est déterminant dans l'interrogation totale (globale) dans
deux situations : quand l'ordre des mots est celui de la phrase énonciative et quand les
phrases averbales ce qui exclut les autres procédés de l'interrogation -inversion ou emploi
de est-ce que (Grevissse 2011 : 515).
Le contour intonatoire montant peut apparaître comme marque suffisante, ce
procédé qui vise à une économie de moyens est très fréquent à l'oral, mais il peut se
rencontrer aussi dans la littérature classique (Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 670).
C'est évident que le ton n'est une marque pertinente de l'interrogation que lorsqu'il
est seul à différencier un énoncé interrogatif d'un énoncé assertif. Hormis ce cas, on va
voir que le ton se combine avec les deux autres marques.
2.1.1.2. L'inversion
L'interrogation totale peut être réalisée par l'inversion simple ou complexe du sujet
(groupe nominal 1) s'il s'agit d'un pronom personnel( y compris il impersonnel), ce ou on
(Grevisse, 2011 : 516).
[32] Êtes-vous contents ? Pleut-il ? Est-ce vrai ?
La postposition du pronom personnel est obligatoire dans les interrogations totales
quand il est le seul sujet ou quand il sert à reprendre un sujet nominal, placé en tête de la
phrase (inversion complexe) (Wagner et Pinchon 1991 : 572).
[33] a) Irez-vous au concert ? Avez-vous regardé le dernier film sur HBO ?
b) Les enfants feront-ils tous leurs devoirs ?
L'inversion est simple si le sujet est un pronom; en effet, cette stratégie est possible
seulement si le sujet est un clitique :
[34] a) Arrivait-il?
b) Parlez-vous français?
21
c) As-tu parlé à Luc? (Tellier 1997: 126) (16)
d) *Est Pierre arrivé?
Le sujet clitique crée une seule unité syntaxique avec le verbe :
[35] a) Arrivait-il?
b) V oit-elle?
Il est impossible que le pronom soit dissocié du verbe par un élément quelconque:
[36] a) *N'arrivait pas il?
b) *Ne voit-elle pas?
Quand les interrogatives avec inversion simple sont précédées par un sujet
l'inversion se dit « complexe ».
[37] a. Michel est-il arrivé?
b. Les autres vont-ils en taxi?
Étant donné que l'élément qui suit le verbe est toujours un sujet clitique, on utilise
l'expression inversion sujet-clitique (simple ou complexe) pour indiquer la processus
impliqué. L'inversion sujet-clitique caractérise les styles formelles du discours et n'est pas
admise dans les questions indirectes:
[38] a. *Je me demande [quand ton frère est-il arrivé]
L'inversion de je se rencontre souvent avec des verbes courants (ai-je, vais-je,
dois-je, etc.), au futur ou au conditionnel. Pour les verbes du premier groupe au présent
de l'indicatif le -e final muet se prononce [ε]. Mais cette forme est censée être
« énigmatique » ( Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 670) ou « pédante » (Cristea 1979 : 337)
de nos jours.
[39] Parlé-je assez fort?
Le linguiste Bernard Cerquiglini consacre toute une émission à cette forme
interrogative en montrant que ceux qui emploient « Me trompé-je ? » à l'oral en
insistant à prononcer le e accent aigu « ont tort » parce que le e qui précède le pronom je
est toujours ouvert [ε] comme dans collège, manège etc. Mais ce sont les grammairiens
du XVII-e siècle qui ont imposé cette graphie « aberrante » qu'il faudrait corriger en
employant un e accent grave. Cela éviterai à ce qui se lancent dans un « tonitruant : Me
trompé-je ? »de commencer en se trompant de prononciation17.
Le pronom démonstratif ce est inversé, avec le verbe être surtout, dans l'emploi du
présentatif c'est ou dans le terme interrogatif est-ce que.
17Émission Merci professeur suivie sur : http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/lf/Merci-
Professeur/p-17081-Me-trompe-je.htm?episode=123
22
[40] a) Est-ce bien ma faute ?
b) Est-ce lui ?
Pour le pronom démonstratif ça l'inversion n'est pas possible :
[41] a) Ça va ?
b)* Va- ça ?
À la troisième personne un -t de liaison « euphonique » a été inséré à partir du
XVI-e siècle pour éviter l'hiatus par analogie avec les formes verbales terminées par un -t
(fait-il, doit-il). Dans son style tout à fait charmant le linguiste Bernard Cerquiglini
explique que l'orthographe française fait un emploi « subtil » de la lettre t suivi d'un trait
d'union. Jusqu'au XVII-e siècle la langue ne faisait pas un emploi systématique de ce t
analogique. C'est le grammairien Vaugelas qui en a fixé l'emploi entre deux traits d'union,
condamnant Aime-il ? Et Aime-t'il ? (avec apostrophe) car t suivi d'un apostrophe a un
tout autre usage en étant la forme élidée d'un pronom complément.Aussi faut-il faire la
distinction entre l'interrogation : Va-t-on … ? et l'exclamatif Va-t'en !18
[42] a) Partira-t-il avec toi ?
b) A-t-il bien mangé ?
J'ai
je suis
je doisAi-je… ?
Suis-je… ?
Dois-je.. ?OUI
OUI inversion possible dans le cas de verbes très courants
OUI
Je peuxPuis-je ?OUI l'inversion impose le choix d'une « variante » de la forme
verbale
Je prends
je prenais
je prendraiPrends-je ?
Prenais-je ?
Prendrai-je ?? Difficilement acceptable avec un verbe au présent.
NON…impossibles à d'autres temps.
OUI… l'inversion est possible si le verbe est au futur ou au
conditionnel.
Je cours
je courraiCours-je ?
Courrai-je ?NON… caractère incongru de la séquence.
?… qui disparaît à d'autres temps.
Je chanteChanté-je ?OUI mais rare ; la voyelle finale du verbe /é/ change de timbre
Tableau 2 Restrictions de l'inversion avec le pronom personnel de première personne (Tomassone
2002 : 124)
18Émission Merci professeur suivie sur : http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/lf/Merci-
Professeur/p-17081-T-ecoute-t-il-.htm?episode=57&page=10
23
L'inversion complexe se réalise quand le sujet est un groupe nominal ou un
pronom -autre que le pronom personnel, on ou ce- qui reste placé avant le verbe, mais il
est repris après le verbe par un pronom personnel sujet :
[43] a) Quelqu'un a-t-il une question à me poser ?
b) Cette insolence n'était-elle la pire des erreurs ?
Inversion complexe – quand le sujet n'est pas un pronom personnel :
Pierre vient-il ? Le sujet reste devant le verbe et il est repris par
un pronom personnel après le verbe (noter le
trait d'union)
Les enfants sont-ils sortis ?Si le verbe est à un temps composé, le pronom
de reprise est placé entre l'auxiliaire et le verbe
Pierre viendra-t-il demain ?Si la forme verbale se termine par une voyelle,
on intercale un /t/, à l'écrit -t-
Quelqu'un a-t-il quelque chose à dire ?Mêmes remarques si le sujet est un pronom autre
que personnel
Tableau 3. L'inversion complexe (Tomassone 2002 : 124)
Mais certains linguistiques croient que parler de l'inversion verbe-sujet n'a de sens
qu'en fonction d'un ordre S-V présupposé basique. Dans l'exemple Michel parle-t-il ? Le
sujet est il, le nom de Michel étant apposition au pronom (Wilmet 2010 : 629).
2.1.1.3. L'interrogation avec est-ce que
Dans l'interrogation totale l'introducteur est-ce que est mis en tête de la phrase
suivi par le sujet et le verbe (Grevisse 2011 : 522). « Ce terme complexe » qui constitue
la version interrogative avec inversion de c'est que est très fréquent en français
actuellement, même s'il était considéré comme familier au XVII-e siècle. De nos jours, il
est employé à l'oral aussi bien qu' à l'écrit puisqu'il présente deux avantages : d'un côté,
en l'utilisant on aura dès le début de la phrase, une marque de l'interrogation et de l'autre
côté, il permet de maintenir l'ordre standard Sujet-Verbe (Riegel, Pellat et Rioul 2011 :
672).
La particule est-ce que peut être nommée de façons bien diversifiées, comme en
témoignent ses différentes appellations dans les grammaires françaises : particule, tour
interrogatif, introducteur, périphrase interrogative, focalisateur c'est que inversé (Wilmet
2010 : 629) et même morphème (Salins 1996 : 85).
Peu importe le nom que les grammairiens donnent à cette structure, du point de
24
vue contrastif les professeurs de langues ont pu constater que pour les apprenants
roumanophones ce n'est pas très naturel de l'utiliser, en roumain est-ce que pourrait se
traduire comme Este că…?, Nu-i așa că…? Oare..? mis au début de chaque interrogation
totale.
2.1.2 L'interrogation alternative
Considérées comme une sous-catégorie des interrogations totales (Coveney 2011)
ou comme des intermédiaires entre l'interrogation totale et l'interrogation partielle
(Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 680) , la théorie des questions alternatives a été développée
par Cornulier (1982) :
« La théorie alternative des QT a le charme suspect des réductions syntaxiques :
on s'imagine décrire le sens des QT simplement parce qu'on les ramène aux QA, dont on
croit le sens transparent. Pourtant cette réduction, qui a d'abord l'air d'une simplification,
n'en est pas vraiment une sur le plan syntaxique, puisqu'elle assigne une forme sous-
jacente complexe à une phrase apparemment simple : elle ramène le simple au complexe.
On pourrait craindre qu'il n'en aille de même sur le plan du sens : car à quoi servirait cette
réduction si le sens des QA était en fait une combinaison plus complexe que celui des
simples QT ? »19.
La Grammaire méthodique classifie l'interrogation alternative en deux types :
simple et polaire.
[44] Est-ce un étourneau ou (est-ce) une merle ? – interrogation alternative simple
[45] Est-ce un étourneau ou ce n'est pas un étourneau ?/ ou non ?/ou pas?-
interrogation alternative polaire
Dans l'interrogation alternative polaire les deux termes sont antithétiques. Dans les
deux cas, le deuxième terme peut être abrégé par la perte de son élément verbal (est-ce)
ou le remplacement global par un terme unique (non/pas) (Riegel, Pellat et Rioul 2011 :
680).
J'ai choisi de traiter l'interrogation alternative dans une section à part parce qu'elle
ne peut pas être considérée une interrogation totale si on tient compte que dans ce cas on
ne peut pas s'attendre à une réponse par oui/non, dans l'interrogation alternative les
valeurs possibles sont a priori réduites à deux termes alternatifs, ce qui restreint aussi la
réponse attendue ( Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 680).
19De Cornulier Benoît. Sur le sens des questions totales et alternatives. I n: Langages, 16ᵉ année, n°67,
1982. La signalisation du discours. pp. 5 5-57;
25
2.1.3. L'interrogation partielle
L'interrogation partielle ne peut « s'accommoder » d'une réponse par oui ou par
non, elle porte sur un élément que le locuteur ignore (Grevisse, 2011 : 510) son intonation
diffère de celle de l'interrogation totale : la courbe intonative est descendante après une
« attaque » sur une note élevée qui met en valeur le terme interrogatif. Elle s'exprime à
l'aide de pronoms ; de déterminants ou adverbes interrogatifs (Riegel, Pellat et Rioul
2011 : 680).
[46] Comment ça va ?
[47] Pourquoi est-il triste ?
Dans la phrase qui contient une interrogation partielle on rencontre les procédés
interrogatifs suivants :l'intonation ascendante sur le premier élément, introducteur
interrogatif, inversion simple ou complexe et périphrase interrogative (Cristea 1976 :
340-341).
L’interrogation partielle porte, précisément, sur un des termes de la phrase qui
peut concerner le lieu, le temps, la personne, la cause, etc. Elle se construit normalement
de la façon suivante : Mot interrogatif + une des 3 formes de l’interrogation générale
(intonation, inversion et est-ce que).
[48] Comment tu as voyagé ? (intonation de la voix)
[49] Comment est-ce que tu as voyagé ? (Est-ce que)
[50] Comment as-tu voyagé ? (inversion)
2.1.3.1. Mot interrogatif et intonation
Si dans la phrase interrogative totale l'intonation est montante, dans les phrases
interrogatives partielles, quand elles commencent par un mot interrogatif, la note haute
est sur ce mot, en étant plus haute que sur le début d'une phrase énonciative. Il s'agit
donc d'une ligne mélodique à montée répétée, avec le sommet de hauteur placé sur le mot
interrogatif ou sur sa dernière syllabe :
4 mment 4 Quand
3 Co le trou 3 est-ce qu'il
2 vous ?
vez-2 parti ?
est
1 1
Tableau 4. Ligne mélodique de l'interrogation partielle (Visan 2000 : 49)
26
Dans le cas où le mot interrogatif se trouve au milieu de la phrase, après le
pronom inversé, le sommet de hauteur peut correspondre soit au mot interrogatif, soit au
pronom.
[51] Lui avez -vous dit comment il doit se conduire ?
[52] Lui avez -vous dit comment il doit se conduire ?
Dans le langage familier quand le mot interrogatif est placé à la fin de la phrase,
on revient à une ligne mélodique simple, avec une légère montée au niveau du mot rejeté
(Visan 2000 : 50) :
4 quoi ?
3 V ous faites
2
1
Tableau. 5 Ligne mélodique de l'interrogation partielle avec le mot interrogatif à la fin (Visan
2000 : 49)
Les interrogatives in situ sont des interrogatives partielles où le mot interrogatif en
qu- apparaît dans la position canonique de l'objet direct, c'est-à-dire en position finale de
phrase.
Dans les premières études concernant les interrogatives in situ en français, les
structures SVQ (sujet-verbe- mot interrogatif) occupent très peu de place: dans son étude
du 1921, Foulet montrait leur présence et le fait qu'elles semblaient gagner du terrain,
mais il était d'avis que ces phrases représentaient une note négative dans l'univers de la
langue française, car « rejeter un mot interrogatif après le verbe, lui enlever sa place
privilégiée, le réduire à un rôle de complément secondaire, c'est bouleverser les règles les
mieux établies de la syntaxe, c'est rompre non seulement avec la tradition française, mais
avec la tradition latine, c'est aller à l'encontre de vingt-quatre siècles d'histoire ».
Ainsi, « il n'est pas surprenant que la langue écrite refuse de prendre au sérieux
des phrases qui lui font l'effet de balbutiements d'enfant ». Il juge donc la structure SVQ
comme la négation de la tradition syntaxique française, mais déclarant en même temps
que « il est impossible de prévoir jusqu'où ira son succès […] Il y a là un développement
très logique et au fond très naturel, donc la force peut un jour devenir irrésistible ».
Il ne faut pas oublier que « la cause essentielle de la formation et de la
27
« grammaticalisation » des formules interrogatives du français doit être cherchée dans
l'accentuation finale du français, rythme qui, d'un côté, invite la langue à placer le mot à
accentuer sous l'accent final, et qui, d'autre part, rend la place initiale tellement faible, que
cette faiblesse force presque la langue à renforcer le mot interrogatif, lorsque celui-ci se
trouve au début de la phrase » (Foulet 1921 : 323, 324).
2.1.3.2. Mot interrogatif et inversion
L’inversion dans les questions partielles suit le même schéma que l’inversion dans les
questions totales. L’inversion peut être simple ou complexe. Afin de former l’inversion
simple, un pronom clitique ou un nom peuvent être déplacés en position post-verbale.
L’emploi de cette forme n‘est fréquent que dans quelques constructions figées (Boucher
2010 : 66) :
[53] Comment allez-vous ? Quelle heure est-il ?
On remarque également que cette construction est limitée à la deuxième personne et à
l’emploi des verbes comme savoir, vouloir, voir, avoir ou être. Dagnac (2013)20 relève
qu’elle serait défavorisée par les verbes monosyllabiques. Elle nuance la répartition de
cette construction avec les détails des analyses régionales, constatant que l’inversion
clitique est plus présente dans certains registres informels . Elle en conclut que la valeur
de cette tournure, en ce qui concerne la formalité, est susceptible de varier selon la
région. Un autre résultat important qu’elle présente est basé sur les recherches qui
n’évaluent pas le facteur géographique. Il s’agit des études qui démontrent que
l’inversion clitique est plus présente chez les locuteurs de classe moyenne dans un
discours informel, que chez ceux qui proviennent des classes populaires.
La postposition du pronom clitique dans les questions partielles est, selon la
Grammaire de la phrase française une forme en accord avec la norme. Ainsi, les
questions telles que :
[54] Lequel veux-tu ?
[55] a) Qui as-tu vu ?
b) Quand pars-tu ?
constituent des formes naturelles (Le Goffic 1993 : 112) . Or, les deux types
20Anne Dagnac. La variation des interrogatives en fran¸cais. document pr´eparatoire (texte provisoire) pour
contribution `a la GGF (Abeill´e, A., Godard, G. et A.. 2013.
28
d’inversion dans les questions partielles ne sont pas très souvent utilisées dans la langue
parlée. Quillard soutient également l’idée que cette construction crée une distance entre
les locuteurs (Quillard 2000 citée par Boucher 2010 : 67). Il en va de même pour Myers
(2007 : 101-2)21. Elle constate que le recours à ce type d’interrogation permet de changer
de registre. Elle donne l’exemple d’un enseignant, qui peut ainsi montrer son autorité aux
élèves de la classe, dans un discours qui est, constate-t-elle, assez loin de pouvoir être
désigné comme naturel.
À la différence des interrogatives totales, dans les interrogatives partielles un autre
type d'inversion est possible: les interrogatives sans est-ce que peuvent comporter le
syntagme interrogatif en tête de phrase et l'inversion du nom-sujet, ce qu'on appelle
inversion stylistique:
[56] a) Quand a appelé Jean?
b) *Quand a Jean appelé?
c) Quel journal lisent les hommes d'affaires?
Dans l'inversion stylistique le sujet inversé n'est pas un sujet clitique. De plus, dans
le cas des verbes composés, le nom est placé après le participe passé comme dans
l'exemple [56] a, il est évident que placer le sujet non-clitique après l'auxiliaire est une
faute, [56]b).
Myers (2007 : 170-1) constate également, qu’une autre occurrence de l’inversion
dans les questions partielles peut créer un effet divertissant dans la conversation naturelle
entre les locuteurs. Par son analyse de deux corpus différents (Barnes-Blyth corpus et
Eschmann Corpus), elle conclut que par l’inversion, le locuteur peut modifier son énoncé
afin de le rendre plus formel. Myers (2007 : 170) soutient l’hypothèse que les facteurs
socio-linguistiques sont essentiels dans le choix de la forme interrogative.
2.1.3.3. Mot interrogatif et est-ce que
Dans l'interrogation partielle est-ce que/qui se place après le mot interrogatif.
Cependant, cette périphrase n'est pas acceptée après quoi sujet ou objet direct, après qui
et quel attributs, ni dans les interrogatives avec le verbe à l'infinitif (Grevisse 2011 : 522).
Si l'interrogatif est sujet, il sera suivi de est-ce qui.
21 Myers L. L., 2007, WH-interrogatives in spoken French : A corpus-based analysis of their form and
function. PhD dissertation, University of Texas at Austin consulté en ligne sur:
https://repositories.lib.utexas.edu/bitstream/handle/2152/3235/myersl19237.pdf?sequence=2&isAllowed=y
29
[57] Qui est-ce qui a fait cela ? (sujet +animé, +humain)
[58] Qu'est-ce qui se passe ici ?(sujet -animé, -humain)
Si l'interrogatif n'est pas sujet, il est suivi de est-ce que suivi à son tour du Sujet et
du Verbe (surtout si le sujet est un pronom personnel, ce ou on).
[59] Qu'est-ce que tu as vu ?(COD -animé, -humain)
[60] Qui est-ce qu'on a choisi ? (COD +animé, +humain)
Les autres sujets peuvent être placés avant ou après le verbe (Grevisse 2011: 522)
[61] a)Qu'est-ce que pense votre sœur de cette décision ?
b)Qu'est-ce que votre sœur pense de cette décision ?
Fig. 1. Les deux segments interro-relatifs (Cristea 2006 : 174)
Le système renforcé (périphrastique) de l'interrogatif marque à la fois le genre et
la fonction (Cristea 2006 : 175), mais ces marques sont distribuées sur les deux segments
interro-relatifs qui composent le pronom renforcé : [+/- personne], [+/-sujet].
Le mot interrogatif peut donc être renforcé par est-ce que et son emploi permet
d'éviter l'inversion du sujet dans la majorité des cas. La langue familière offre d'autres
marqueurs équivalents avec est-ce que comme c'est que/c'est qui ou le présentatif en tête
de phrase (Tomassone 2002 : 127) .
[62] Qui c'est que tu vois ?
[63] C'est qui qui est venu ?
2.1.3.4. Les questions portant sur les constituants de la phrase
L'analyse en constituants immédiats n'a jamais constitué un point d'intérêt pour le
professeur de langue étrangère au niveau secondaire. La représentation graphique de
l'ACI (l'arbre des constituants immédiats) est étudiée dans le cursus universitaire. Il s'agit
d'une procédure de description syntaxique consistant à décomposer une phrase (P) en ses
30
constituants directs, les CI (consitutants immédiats)majeurs, puis à décomposer ces
derniers en leurs propres CI, jusqu’à ce que la description parvienne au niveau des
constituants minimaux (les mots et les morphèmes).
L’ACI permet ainsi de faire apparaître l’organisation hiérarchique de la phrase,
c’est-à-dire sa structure par emboîtements. Elle repose donc sur un système d’inclusions
successives décrivant les dépendances syntaxiques entre les constituants. Les règles
syntagmatiques dégagées par cette analyse, au-delà de la diversité des constructions et
des unités qui peuvent être observées dans un corpus, servent à établir des types formels
destinés à expliquer la grammaire d’une langue (Neveu 2011 : 11).
Cette représentation graphique est ainsi un modèle génératif de règles de
réécriture : P -> SN + SV (une phrase se réécrit en syntagme nominal plus syntagme
verbal), SN -> Dét. + GN (un syntagme nominal se réécrit en déterminant plus groupe
nominal), SV -> V + SN (un syntagme verbal se réécrit en verbe plus syntagme nominal).
En ce qui concerne la distinction entre syntagme et groupe, Riegel explique dans
un article que c'est une question de choix terminologique puisque, entre ces deux termes,
on n'a pu établir aucune dissemblance. Le terme de syntagme apparaît pour la première
fois en 1916 dans le Cours de linguistique générale de Saussure, où il désigne les
séquences de mots, mais aussi de morphèmes, qui « contractent entre eux, en vertu de
leur enchaînement, des rapports fondés sur le caractère linéaire de la langue, qui exclut la
possibilité de prononcer deux éléments à la fois. […] Le syntagme se compose toujours
de deux ou plusieurs unités consécutives (par exemple : re-lire ; contre tous ; la vie
humaine ; Dieu est bon ; s’il fait beau temps, nous sortirons, etc.) » 22.
Au cours des années, les grammaires qui intègrent la notion de syntagme ont
substitué régulièrement, selon le modèle de la Nouvelle grammaire du français , à
l’appellation technique de syntagme celle plus familière de groupe : groupe du nom,
groupe du verbe, puis groupe nominal (GN), groupe verbal (GV). C’est encore l’usage le
plus répandu, adopté par la Grammaire Larousse du français contemporain de Chevalier
et al. (1977) et plus récemment encore par la Grammaire méthodique du français de
Riegel et al . (2011), alors que syntagme nominal, syntagme verbal, syntagme
prépositionnel, etc., sont plus communément utilisés dans les articles et les ouvrages
thématiques.
22Saussure apud Martin Riegel, « 4. Le syntagme nominal dans la grammaire française : Quelques aperçus
», Modèles linguistiques [En ligne], 42 | 2000, mis en ligne le 01 mai 2017, consulté le 26 mai 2018. URL
: http:// ml.revues.org/1427 page 5
31
L’interrogation partielle réalisée par des morphèmes interrogatifs (déterminants,
pronoms et adverbes interrogatifs) accompagnés toujours par la courbe mélodique et
parfois, par l’inversion , est incidente au syntagme nominal, syntagme prépositionnel et
au syntagme adverbial.
L’interrogation incidente au syntagme nominal sujet est réalisée par le pronom
interrogatif qui présente des formes différentes en fonction du nominal marqué par les
traits [+animé], [+personne] ou [-animé],[-personne] (Cristea 1976: 341). Quand le sujet
est marqué par le trait [+personne], l’interrogation est réalisée:
–par la forme simple du pronom interrogatif qui…? ou renforcée qui est-ce qui ?
Le pronom interrogatif qui reste invariable en ce qui concerne les traits de genre et de
nombre, c'est-à-dire que même si la réponse à la question est au féminin et/ou au pluriel,
ces particules portent toujours un accord au masculin singulier comme dans les exemples
[64] a-b.
– par la forme composée lequel, laquelle, lesquels, lesquelles, lorsque l’idée sous-jacente
est de sélection sur un ensemble. Ces deux formes de pronom peuvent apparaître aussi en
structure renforcée qui est-ce qui…?, lequel est-ce qui…?
[64] a) – Qui est venu?
b) *Qui est venue ?
b) – Qui est-ce qui est venu?
c) – Lequel(d’entre eux) est arrivé le premier?
d) – Lequel (d’entre eux) est-ce qui est arrivé le premier?
L'emploi de lequel [64] c-d en effet, exige que le contexte antérieur ait déjà fait
état de certains référents; c'est-à-dire qu'il renvoie à une référence pour être compris: «
lequel d'entre eux est arrivé le premier? » hors d'un contexte n'est pas compréhensible.
Quand le sujet est marqué par le trait [-personne], la forme que du pronom,
représentant la non personne, ne peut pas remplir la fonction de sujet; par conséquent,
pour le sujet [-personne], il n’y a pas de forme simple du pronom interrogatif.
L’interrogation est réalisée par la forme simple du pronom interrogatif que…? insérée
dans la structure renforcée et par la forme composée lequel, laquelle, …, en structure
neutre ou en structure renforcée lequel est-ce qui…?
[65] a)– Qu’est-ce qui a sonné?
32
b) – Qu’est-ce qui t’intéresse dans cette conversation.
c) – Laquelle de ces émission a passé à la télé?
d)– De ces deux émissions, laquelle est-ce qui a passé sur Youtube?
L’interrogation incidente au déterminant du syntagme nominal est réalisée par le
prédéterminant interrogatif: quel, quelle, quels, quelles :
[66] a)Quel livre a-t-il choisi? (Il a choisi un livre de français)
b) À quelle heure commence la réunion?
c) Quelles sont les dates qui vous conviendraient?
L’interrogation incidente au syntagme nominal complément d'objet direct est
réalisée par les formes suivantes du pronom:
– qui…? en structure neutre et en structure renforcée qui est-ce que…? dans le cas d’un
nominal marqué par le trait [+personne]:
[67] a)- Qui avez-vous préféré?
b) – Qui est-ce que vous avez préféré?
c) – Qui ton frère a-t-il rencontré?
d) – Qui est-ce que ton frère a rencontré?
–que…? et qu’est-ce que…? lorsque le nominal est marqué par le trait [-personne]:
[68] a)– Que pense-t-il?
b) – Qu’est-ce qu’il pense?
En ce qui concerne le choix entre qui et que Boucher (2010) avance l’idée que le
français a hérité d’un double paradigme de pronoms interrogatifs et que ce fait a
fortement influencé la syntaxe des interrogatives. « D’un côté, on trouve des « pronoms
toniques » en [kw] – cui [kwi] (< Latin qui ) et quoi [kwa] (< Latin quid , quod , quia
, quam ) – de l’autre, des pronoms clitiques en [k] : qui [ki] et que. Comme tous les
pronoms « forts », ceux-là peuvent être accentués, suivre une préposition et doivent rester
in situ , alors que les interrogatifs atones ne peuvent, ni être accentués, ni suivre une
préposition et doivent monter à la périphérie gauche de la phrase »23.
Le linguiste souligne que même si les deux formes de qui (tonique et clitique) ont
23Paul Boucher, « L'interrogation partielle en français : l'interface syntaxe / sémantique », Syntaxe et
sémantique 2010/1 (N° 11), p. 61
33
fini par fusionner, on voit encore ce fonctionnement dans l’opposition entre que et quoi.
Le premier doit s’attacher, soit à un verbe fléchi qui monte à une position
flexionnelle dans la périphérie gauche de la phrase, soit s’attacher à la forme est-ce que
et ne peut jamais suivre une préposition, le contraire étant la règle pour quoi :
[69] Que veut-il ?
[70] Il veut quoi ?
[71] Qu’est-ce que tu penses de lui ?
[72] Tu penses quoi de lui ?
[73] *Tu penses à que ?
[74] Tu penses à quoi ?
On constate que que et quoi sont généralement en distribution complémentaire
(que étant l'allomorphe clitique de quoi)24, comme le montre le Tableau :
QV CLQV GNQESVQSVSVQ
Si Q = quoi ***?*√
Si Q = que √√√**
Tableau 6. Distribution de quoi et que (Coveney 2011)
Un autre réalisateur du syntagme nominal COD est le pronom interrogatif lequel,
laquelle, lesquels, lesquelles simple ou en structure renforcée lequel est-ce que…?
[75] a)Laquelle (de ces peinture) avez-vous choisie?/– Laquelle est-ce que vous
avez choisie?
b) – Lequel de ces étudiants recommandez-vous pour le concours?
/Lequel est-ce que vous recommandez pour le concours?
L’interrogation incidente au syntagme nominal attribut est réalisée par les formes
qui…?, que…? et quel… ? en structure neutre et en structure renforcée:
– l’attribut porte sur l’identité:
[76] Cette femme est ma sœur. Qui est cette femme?
[77] Vous êtes leur professeur. Qui est-ce que vous êtes?
– l’attribut porte sur la qualité:
24Coveney (A.), 2011, « L’interrogation directe », in Encyclopédie Grammaticale du Français, en ligne :
http://encyclogram.fr, page 14
34
[78] Vous voulez devenir professeur. Que voulez-vous devenir?
L’interrogation portant sur le syntagme prépositionnel centré sur un nominal
[+personne] est réalisée par les pronoms interrogatifs qui et lequel accompagnés de
préposition. Ils peuvent apparaître en structure neutre ou renforcée: – à/ de/ avec/ pour/
contre qui…? – à/ de/ avec/ pour/ contre qui est-ce que…? – auquel / duquel/
pour/contre lequel…? – auquel / duquel/ pour lequel / contre lequel est-ce que …?
[79] À qui donne t-il cette info? / À qui est-ce qu’il donne cette info?
[80] De qui parlez-vous?/ De qui est-ce que vous parlez?
[81] Avec lequel de ces partenaires voulez-vous travailler?
L’interrogation portant sur le syntagme prépositionnel centré sur un nominal
comportant le trait [-personne] est réalisée par la forme quoi…? accompagnée de la
préposition, en structure neutre ou renforcée: – à / de/ sur/ contre/ avec quoi… ? – à / de/
sur/ contre/ avec quoi est-ce que…? – auquel / duquel/ pour / contre lequel…? – auquel /
duquel/ pour / contre lequel est-ce que…?:
[82] a. À quoi réfléchis-tu? / À quoi est-ce que tu réfléchis?
b. De quoi a-t-il besoin? / De quoi est-ce qu’il a besoin?
c. Contre quoi s’est-il adressé? Contre quoi est-ce qu’il s’est adressé?
d. Pour laquelle de ces propositions se sont-ils mis d'accord? /– Pour
laquelle de ces propositions est-ce qu’ils se sont mis d'accord?
L’interrogation incidente au syntagme adverbial est réalisée par les adverbes:
quand…? où…? combien…? comment …? en structure simple ou en structure renforcée:
[83] a. Quand êtes-vous arrivés?/ Quand est-ce que vous êtes arrivés?/ Vous
êtes arrivés quand ?
b. Depuis quand habitez-vous ici ?/ Jusqu'où devons nous aller ?
Ces adverbes peuvent apparaître au début de phrase ou bien in situ comme dans
l'exemple [83]. Parfois les adverbes interrogatifs sont précédés de prépositions : d'où,
depuis quand, jusqu'où, etc comme dans l'exemple [83]b.
Combien est un quantificateur qui apparaît seul en position initiale ou finale:
[84] a) Ça fait combien?
b) Combien ça fait?
35
ou bien dans les constructions quantitatives et partitives du genre [combien de + nom] ou
[combien de + SN]. Le SN qui contient combien peut apparaître au début de phrase,
comme démontré par l'exemple suivant:
[85] a. Combien de livres as-tu achetés?
b. Dans combien de maisons es-tu entrée?
Toutefois, quand le syntagme contenant combien est un objet direct, il est possible de
séparer combien de l'élément qu'il quantifie :
[86] a. Combien as-tu lu de livres?
b. Combien as-tu emprunté de mes livres?
L'élément quantifié doit toujours être introduit par de, dans toutes les constructions.
Combien peut aussi être séparé du reste du sujet, qui apparaît après le verbe :
[87] a. Combien sont arrivés d'invités?
b. Combien se sont évadés de prisonniers?
c. Combien ont été mangées de tartes?
Ce phénomène est limité aux constructions passives, à quelques verbes
pronominaux ; il n’apparaît pas avec les verbes transitives ou les intransitives qui décrivent
une action :
[88] a. *Combien ont vu de personnes cette émission? (Jones 2005: 491, 117a)
b. *Combien ont vu cette émission de personnes? (Jones 2005: 491, 117b)
L'ordre séquentiel peut être normal, mais dans la langue soignée, l'inversion simple
est obligatoire si le sujet est réalisé par un pronom atone :
[89] Comment pouvez-vous faire cela à vos camarades ?
Les adverbes interrogatifs sont placés en fin de phrase dans le langage familier,
cette structure étant très souvent utilisée par les natifs francophones. Pour les élèves
roumanophones, cela peut sembler un peu inhabituel.
[90] a. Tu fais quoi ?
b. Tu pars quand ?
Le français, par rapport à d'autres langues peut se vanter d'un répertoire très vaste
de structures interrogatives. Par exemple, l'interrogation portant sur le circonstant
temporel peu compter 18 variantes :
[91] Quand est-il venu ?
[92] Quand est-ce qu'il est venu ?
[93] Il est venu quand ?
[94] Il est venu quand est-ce que ?
36
[95] Quand/ il est venu ?
[96] Quand qu'il est venu ?
[97] Quand c'est qu'il est venu ?
[98] Quand c'est que c'est qu'il est venu ?
[99] Quand est-ce que c'est qu 'il est venu ?
[100] Quand que c'est que c'est qu'il est venu ?
[101] C'est quand qu'il est venu ?
[102] C'est quand est-ce qu'il est venu ?
[103] C'est quand que c'est qu'il est venu ?
[104] Il est venu quand ça ?
[105] Quand ça/ il est venu ?
[106] Quand ça qu'il est venu ?
[107] Quand ça est-ce qu'il est venu ?
[108] Quand ça, c'est qu'il est venu ?
Les exemples 18 exemples ci-dessus, de [91] à [108], constituent le corpus
théorique d' interrogations partielles envisagées par Gadet (Gadet apud Saugera 2012).
Finalement, l'interrogation à l'infinitif porte sur l'objet ou les cironstants :
[109] Où courir ?( adverbe interrogatif + Infinitif)
L'interrogation délibérative( celle que le locuteur s'adresse à lui même) est assez
souvent à l'infinitif (Grevisse 2011 : 507, 513), mais l'infinitif s'emploie aussi en dehors
de ce type d'interrogation surtout après pourquoi et comment :
[110] Que répondre ? (interrogation délibérative)
[111] Pourquoi s'en préoccuper ?
[112] Comment te convaincre ?
Dans ces interrogations à l'infinitif on peut trouver le mot interrogatif en fin de
phrase aussi :
[113] Aller où ?
[114] Faire quoi ?
En roumain, pour ce qui est des questions partielles, on remarque la présence
d’un élément de la série des pronoms, adjectifs ou adverbes interrogatifs tels que « ce »
(fr. « quoi »), « cum » (fr. « comment »), « care » (fr. « quel(le) »), « cine » (fr. « qui »),
« când » (fr. « quand ») et « unde » (fr. « où »).
J'ai essayé de démontrer qu'i l existe en français beaucoup de façons de poser une
question comme : l'utilisation du mot interrogatif in situ ou antéposé, l’inversion clitique
37
ou non-clitique, l'intonation spécifique… Il est donc légitime de se demander si ces
différentes formes sont équivalentes ou si elles ont des conditions d’emploi différentes.
Serait-il donc souhaitable de travailler en classe de langue cette variation
stylistique de l'interrogation et de prendre en considération la distribution socio-
linguistique de ces variantes ? J'essaierai de répondre à cette question dans la deuxième
partie de mon mémoire.
2.2 L'interrogation indirecte
L'autre type d’interrogation, qui diffère de l’interrogation directe, est la phrase
interrogative indirecte. En grammaire générative transformationnelle, on considère les
interrogatives indirectes, comme des complétives introduites par si ou par un mot en
qu-25.
Une interrogation indirecte est une proposition subordonnée complément d'objet
(enchâssée dans un groupe nominal) :
[115] Je veux savoir cela : Est-il venu ? => Je veux savoir s'il est venu. (Cristea
1976 : 353)
Une définition assez incomplète est donnée par la Grammaire méthodique :ces
complétives communément appelées interrogatives indirectes sont illustrées par des
exemples où figure le verbe ( se) demander (Riegel, Pellat et Rioul 2011: 836).
Lorsqu'une phrase interrogative est rattachée à un support, elle devient une subordonnée
interrogative. Les supports des interrogatives interrogatives indirectes sont les verbes
ayant le sens de dire(se demander, savoir, regarder, voir comprendre sentir etc.) et des
locutions verbales (être dans l'incertitude etc) (Wagner et Pinchon 1991 : 615).
La liste des verbes avec cette propriété de se construire avec une interrogative
indirecte est assez étendue, mais il ne suffit pas de dresser la liste des verbes qui peuvent
régir une interrogative indirecte, il faudrait aussi préciser dans quels contextes ceux-ci
peuvent-ils s'employer. Certains verbes par exemple excluent la construction avec que (se
demander, chercher), mais la plupart connaît l'alternance entre les deux constructions
(que et si) (Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 838).
L'interrogation indirecte peut porter sur l'ensemble d'une proposition
(interrogation indirecte totale) ou sur un des constituants de la phrase autres que le
syntagme verbal ( interrogation indirecte partielle).
25Niéger, M. (1975). L’interrogation indirecte : étude diachronique. Cahier de linguistique, (5), 1–15.
38
2.2.1 L'interrogation indirecte totale
La subordonnée interrogative se rattache au support (verbe régissant) par
l'intermédiaire de la conjonction si quand elle transpose une interrogative directe
introduite par est-ce que ou une proposition interrogative dont le pronom sujet est
postposé au verbe (Wagner et Pinchon 1991 : 617).
[116] Est-ce que tu iras en excursion ? => Je me demande si tu iras en excursion.
On constate que la proposition complétive (issue de la transformation de
l’interrogation totale directe) est rattachée au verbe introducteur régissant par le relateur
si.
Pour ce qui est de l'emploi des temps dans l'interrogative indirecte totale, il faut
mentionner qu'il obéit aux règles générales de la concordance : quand le verbe de la
principale est au présent ou au futur, dans la subordonnée introduite par si on utilise le
présent de l'indicatif (rapport de simultanéité), le futur simple ou le futur proche ( rapport
de postériorité) et le passé composé ou le passé récent (rapport d'antériorité).
[117] a) Je veux savoir s'il est content.
b) Je veux savoir s'il a été content.
c) Je veux savoir s'il sera content.
Si le verbe de la principale est à un temps passé, celui de l'interrogative indirecte
totale respectera la concordance usuelle : imparfait (rapport de simultanéité), plus-que-
parfait (rapport d'antériorité) et conditionnel présent (rapport de postériorité).
[118] Je voulais savoir s'il était content/ avait été content./serait content.
2.2.2 L'interrogation indirecte partielle
L'interrogation partielle indirecte garde la plupart des mots interrogatifs de
l'interrogation directe. Mais si les pronoms Qu'est-ce qui ? Qu'est-ce que ? Que ? ouvrent
l'interrogation directe, ils sont remplacés par ce qui, ce que dans la subordonnée :
[119] Qu'est-ce qui se passe?- Je me demande ce qui se passe.
[120] Qu'est-ce que tu veux ?- Je me demande ce que tu veux.
[121] Que veux-tu ?- Je me demande ce que tu veux.
Donc, l'interrogation sur le sujet, l'objet ou l'attribut -animé, -humain, utilise le
pronom démonstratif ce.
De quoi est parfois remplacé dans l'interrogative indirecte par ce dont, par contre
à quoi peut rester inchangé à la forme interrogative indirecte ou remplacé par ce à quoi,
39
plus rarement rencontré (Tamine 2010 : 63). Au lieu de de quoi, à quoi, on a parfois ce
dont, ce à quoi, par analogie avec la construction de la proposition relative (Grevisse
2011:988) :
[122] De quoi tu as besoin?- Je veux savoir c e dont tu as besoin.
[123] Dis-moi ce à quoi tu penses. = Dis-moi à quoi tu penses.
L'interrogation sur le sujet, l'objet ou l'attribut [+animé], [+humain] utilise le
pronom qui comme dans l'interrogation directe. Quand l'interrogation porte sur l'attribut,
l'inversion du groupe nominal sujet est obligatoire, sauf celle du pronom. (Riegel, Pellat
et Rioul 2011 : 838). Il est clair que la subordination se marque par le rétablissement de
l'ordre S-V .
[124] a)Je me demande qui est venu.
b) Je me demande qui tu attends.
c) Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es.(proverbe)
d)Je me demande qui est cette fille. Il veut savoir qui je suis.
Dans l'usage de la langue standard, l'interrogation indirecte exclut certaines
structures de l'interrogation directe. Toutefois, dans le langage familier, on peut trouver
des interrogations indirectes du type:
[125] Dis-moi qui est-ce qui est venu ? (Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 839)
L'interrogation indirecte sur les circonstants utilise les mêmes adverbes que
l'interrogation directe. Avec où et quand l'inversion du syntagme nominal sujet est
possible s'il n'est pas réalisé par un pronom (Riegel, Pellat et Rioul 2011 : 839).
[126] a)Je veux savoir où tu vas./ quand tu vas./ pourquoi tu vas.
b)Je veux savoir quand Michel viendra. Je veux savoir quand viendra
Michel.
Comme pour l'interrogation indirecte totale, pour l'interrogation indirecte partielle
la concordance usuelle des temps est respectée, donc le fait que le verbe opérateur soit au
passé va influer sur le temps des verbes de la subordonnée. Une autre modification qui a
lieu concerne l'adaptation des indicateurs spatio-temporels au passé :
[128] Qu'est-ce que tu as fait ici la semaine dernière ? – Je voulais savoir ce que
tu avais fait là-bas la semaine précédente.
[129] Est-ce qu'il prendra l'avion demain matin?- Je me demandais s'il prendrait
l'avion le lendemain matin.
Pour les résumer rapidement, nous pouvons nous appuyer sur la description de
l'emploi du subjonctif qui démontre clairement que ce mode n'est vraiment admis que si
40
le verbe d'opinion se trouve dans une construction interrogative totale caractérisée par
l'inversion du clitique sujet :
[130] Croit-il que Jean est / soit un bon candidat ?
Ni l'interrogation partielle, ni l'interrogation totale intonative, ni celle en est-ce que,
n'admettent (ou n'admettent naturellement) le mode subjonctif dans la subordonnée
gouvernée par le verbe d'opinion. C'est ce qu'on peut déduire du paradigme[131] (qui est,
là aussi, loin de rendre compte de toutes les restrictions signalées dans les différents
travaux) :
[131] a Qui croit que Michel est / ??soit un bon étudiant ?
b Depuis quand Pierre croit-il que Michel est / *soit un bon étudiant ?
c Il croit que Michel est / *soit un bon étudiant ?
d Est-ce qu'il croit que Michel est / *soit un bon étudiant ?
Une piste à écarter d'emblée consisterait à exclusivement lier l'apparition du
subjonctif dans la complétive au phénomène syntaxique de l'inversion du clitique sujet,
sans tenir compte de l'interrogation. Les données sont sur ce point parfaitement claires : ce
n'est pas l'inversion, en tant que telle, qui déclenche l'apparition du subjonctif :
[132] a Aussi croit-il qu'il est / * soit capable de tout.
b Sans doute croyait-il qu'il était / * fût capable de tout.
Pour expliquer l'apparition du subjonctif dans [131], l'hypothèse globale défendue
est analogue à la théorie qui explique l'apparition de ce mode suite à un verbe d'opinion
affecté par une négation totale. Elle consiste à considérer l'interrogation totale avec
inversion du clitique sujet (I.T.I.V) comme l'un des facteurs qui peuvent déclencher dans
certains contextes une règle réécrivant le trait intra-assertif porté initialement par le verbe
d'opinion en un trait extra-assertif :
Verbe d'opinion [intra-assertif] I.T.I.V . Verbe d'opinion [extra-assertif]
Fig.2 ( Abouda 2002)
Il reste à justifier ce traitement et à répondre à deux questions cruciales : qu'est-ce
qui distingue l'interrogation totale avec inversion du clitique sujet de tous les autres types
d'interrogations, permettant ainsi, dans certains cas, au verbe d'opinion de gouverner une
complétive au subjonctif ? comment expliquer le caractère facultatif de la règle de la
figure 2 ou – ce qui revient au même – pourquoi le subjonctif n'est-il pas, dans le contexte
en question, obligatoire ?
41
Pour répondre à la première question, il suffit d'admettre ici que la raison pour
laquelle ni l'interrogation partielle, ni l'interrogation intonative ni celle en est-ce que, ne
déclenchent une règle de type (fig.2) est qu'elles supposent une assertion préalable, ce qui
est suffisant à les maintenir dans le domaine intra-assertif. En effet, à propos de
l'interrogation partielle, nous avons déjà avancé ci-dessus ce traitement, défendu par
plusieurs linguistiques dans des cadres logico-sémantiques différents. La même analyse
peut être avancée à propos des deux autres types de l'interrogation totale.
Ceci peut paraître tout particulièrement naturel à propos de l'interrogation
intonative qui conserve l'ordre des mots de la phrase assertive correspondante : ce type de
tour, loin de constituer une véritable question qui ouvrirait un choix polaire, s'apparente
plutôt à une demande de confirmation ( Abouda 2002).
Les interrogatives en est-ce que conservent elles aussi l'ordre des mots de la phrase
déclarative correspondante. Aussi, même si elles sont plus 'interrogatives' que les
interrogations intonatives, elles seront considérées comme véhiculant une assertion
préalable, qui donne à la phrase une orientation plutôt positive ou négative. Des trois
questions suivantes :
[134] a Tu viens avec nous ?
b Est-ce que tu viens avec nous ?
c Viens-tu avec nous ?
Seule la dernière semble véhiculer une véritable question, objective, et sans la
moindre orientation assertive. Parmi les indices dont on dispose à l'appui de cette analyse,
on peut indiquer ici que des deux phrases suivantes :
[135] a Pourriez-vous m'accompagner ?
b Est-ce que vous pourriez m'accompagner ?
seule la première semble exprimer une véritable demande polie : le tour en est-ce que
s'accompagne d'une demande plus ferme, plus insistante, orientée. En bref, nous pouvons
considérer ici que seule l'interrogation totale avec inversion du clitique sujet ouvre un
véritable choix polaire, sans la moindre orientation assertive.
Elle se présente comme la forme interrogative la plus neutre dans le sens où elle ne
permet pas de donner au contenu questionné une direction déterminée, vers une valeur
positive ou une valeur négative. Ce n'est pas le cas des autres types d'interrogation, qui
restent, d'une manière plus ou moins claire, dans le domaine intra-assertif, parce qu'ils
réfèrent à des tours assertifs sous-jacents. C'est pour cette raison que seule l'interrogation
totale est susceptible de déclencher la règle (fig. 2). D'où l'apparition du subjonctif dans
une complétive gouvernée par un verbe d'opinion affecté par ce type de question. Demeure
42
la question, posée ci-dessus, concernant le caractère facultatif de la règle (fig.2) : pourquoi
le subjonctif n'est-il pas obligatoire dans un tel contexte ? Une réponse qui nous semble
possible, mais qui devrait être examinée de plus près dans un autre cadre, proviendrait de
la nuance sémantique que nous croyons déceler entre les deux tours au subjonctif et à
l'indicatif. En examinant le couple suivant de phrases :
[136] a Crois-tu que Pierre soit malade ?
b Crois-tu que Pierre est malade ?
Il est essentiel à constater que le tour avec le subjonctif est plus 'objectif' dans la mesure
où il ne véhicule aucune orientation assertive, ni dans la principale ni dans la subordonnée.
Tel n'est pas le cas, du tour équivalent avec l'indicatif qui véhicule, dans la subordonnée, un
aspect assertif. Une explication possible, mais qui demande à être confirmée, serait de dire
que l'assertion que véhicule l'indicatif provient de l'opinion du locuteur qui demanderait
simplement à l'interlocuteur s'il croit ou non comme lui à la vérité de la proposition
questionnée. Peut-être trouverait-on une confirmation à cette analyse dans la différence
d'acceptabilité que nous croyons déceler entre les deux phrases suivantes :
[137] a Crois-tu, comme moi, que Pierre soit malade ?
b Crois-tu, comme moi, que Pierre est malade ?
Ce traitement revient de fait à considérer la règle (fig. 2), comme obligatoire,
s'appliquant à chaque fois dans le contexte approprié. L'apparition de l'indicatif dans la
phrase, cas considéré en l'occurrence comme marqué, serait alors le résultat d'une seconde
règle, s'appliquant dans les frontières du IP, qui remplace le subjonctif par l'indicatif. Cette
solution permet, nous semble-t-il, de proposer des traitements plausibles pour un certain
nombre de phénomènes difficiles à expliquer, sans qu'il soit nécessaire de faire appel à des
mécanismes supplémentaires . Ainsi en est-il du subjonctif qui peut apparaître dans la
complétive profondément enchâssée d'une construction parenthétique (Abouda 2002),
lorsque le premier verbe est lui-même employé interrogativement (avec inversion du
clitique sujet), comme dans l'exemple suivant :
[138] Crois-tu que Pierre pense que Jean soit un bon candidat ?
Il en est de même pour une restriction, qui concerne l'impossibilité du subjonctif dans la
complétive dépendante d'une construction interro-négative (avec inversion du clitique
sujet), comme dans l' exemple ci-dessous :
[139] Ne pense-t-il pas que Jean est / *soit un bon candidat ?
où il est à supposer que l'effet de l'interrogation et celui de la négation s'annulent
mutuellement, bloquant ainsi les deux règles susceptibles de remplacer le trait intra-
assertif porté le verbe d'opinion par un trait extra-assertif. Sur le plan sémantique, cette
43
solution rend bien compte d'une phrase comme [139] qui véhicule un sens très proche de
la phrase assertive correspondante (Il pense que Jean est un bon candidat).
2.3 Conclusions
L’interrogation appartient à l’ordre de l’action. Une question est une phrase
interrogative en ce qu’elle se montre comme interrogation. L’interrogation appartient à la
phrase elle-même, elle n’est pas désignée (Neveu 2000 : 33). À partir du moment où l’on
fait de la question le lieu d’un acte interrogatif, celle-ci entre nécessairement en
opposition directe avec l’assertion et avec l’injonction. Cette approche a permis
notamment d’opérer cette différenciation entre l’interrogation directe, qui est un acte :
[140] Qu’est-ce que tu en penses?
et l’interrogation indirecte, qui est la description de cet acte, réalisée sur le mode
assertif :
[141] Je te demande ce que tu en penses .
J'ai souligné dans ces deux chapitres que t outes les grammaires reconnaissent la
dichotomie entre interrogatives directes et indirectes, les premières étant des propositions
indépendantes, les autres des subordonnées. L' autre distinction fondamentale concerne la
portée de l’interrogation – sur la phrase entière, ou seulement sur une partie:
interrogatives totales et interrogatives partielles. Ces deux types d'interrogation ont été
analysées du point de vue de la morpho-syntaxe, da ns ces dernières sections, où on a pu
constater que, tandis que l'interrogation totale est caractérisée de façon identique (3 types
d'interrogatives) par toutes les grammaires, l'interrogation partielle se présente comme un
phénomène beaucoup plus complexe à cause de l'importance de la combinatoire de ses
morphèmes interrogatifs.
Le domaine de l’interrogative directe en français est très complexe et que cette
complexité a été abordée par des linguistes travaillant dans plusieurs branches de la
linguistique et suivant les principes de différents courants. Les auteurs de descriptions
synchroniques et diachroniques se sont servis de corpus afin de préciser la distribution et
la fréquence des différentes structures. Certaines études récentes basées sur des corpus
contemporains ont tenu compte des dimensions diaphasique, diastratique et pragmatique
de la variation. Certaines de ces études emploient des méthodes quantitatives et ont des
objectifs proches de la sociolinguistique variationniste, alors que d’autres sont menées
dans le cadre de la Grammaire Générative (Coveney 2011 : 143).
44
II. LE CADRE MÉTHODOLOGIQUE
Cette deuxième partie de mon mémoire comporte deux grandes sections : cadre de
l'étude et propositions méthodologiques et didactiques. Dans ce premier chapitre consacré
au cadre général, je présenterai les deux lycées où j'ai enseigné le français pendant ces dix
dernières années en délimitant le champ de l'étude à deux thèmes essentiels :
l'enseignement de l'interrogation en classe de FLE et l'intérêt des activités sur un support
numérique. Après avoir analysé le corpus de documents authentiques, je passerai au
deuxième chapitre qui concerne l'utilisation des dispositifs tactiles en classe de langue,
l'intérêt des activités sur un support numérique adapté aux écrans tactiles, pour arriver à
la partie pratique qui consiste en la rédaction de huit unités didactiques : quatre unités
ayant comme document support l'émission 1jour1Question et quatre autres unités créées
à partir de chansons francophones.
1. Cadre de l'étude
Dans ce chapitre je me propose de décrire la démarche de la recherche, l' analyse
empirique et des techniques de collecte des données. Cette recherche a été basée sur une
approche mixte qui implique des analyses qualitatives et quantitatives.
Dans mon analyse qualitative, j'ai utilisé des instruments et des méthodes
conçus pour recueillir des données- il s'agit ici de l'analyse de sites et applications
mobiles, plus précisément de la chaîne Youtube :1Jour1question et l'application mobile
1jour1actu. Mais avant d'arriver à l'étude du corpus, une brève présentation du terrain de
l'expérimentation s'impose.
1.1 Cadre de l’étude au Lycée Théorique Traian et au Collège National « Cantemir
Voda » de Bucarest
J'enseigne le français depuis septembre 2008 comme professeur titulaire dès le
début. J'ai passé les neuf premières années de ma carrière comme professeur au Lycée
Théorique « Traian », d'où je me suis transférée en 2017 au Collège National « Cantemir
V oda ». Donc, une grande partie des données recueillies pour ce mémoire concerne mon
expérience antérieure au Lycée Théorique Traian.
45
1.1.1 L'enseignement du FLE au Lycée Théorique Traian de Bucarest
Situé à Bucarest dans le 2e arrondissement, dans un des plus vieux quartiers, ce
lycée compte à présent plus de 1000 élèves du secondaire supérieur et plus de 70
enseignants. Dès sa création en 1940, pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'
établissement scolaire a eu comme but de fournir de l'éducation de qualité aux enfants
pauvres et démunis qui vivaient dans le quartier Tei, à Bucarest. Le lycée a passé par
plusieurs étapes avec plusieurs dénominations : École V ocationnelle (1951), École
Technique de Cinéma (1959), École Technique ( 1968), Lycée du Métro (1977), en 1990
il est devenu Le lycée Théorique Traian et en 2000, le Collège Technique Traian. En
2014, l'établissement scolaire a regagné son nom antérieur : « Lycée Théorique Traian »
et au fur et à mesure, le profil technique a été supprimé de l'offre éducationnelle.
Le statut du français, dans ce lycée, comme dans presque tous les lycées de
Bucarest, est celui de langue étrangère 2, après l'anglais, avec deux heures par semaines
allouées pour les classes de mathématiques-informatiques, et trois heures pour les classes
d'humanités-philologie, avec la possibilité de proposer un cours en option à durée d'une
heure par semaine.
Du point de vue du matériel, ce lycée est très bien doté avec des équipements de
dernière génération : un Cabinet de langues étrangères avec un tableau blanc interactif, de
la vidéoprojection, une caméra à documents pour la projection en 3D et une connexion
wi-fi disponible.
Le niveau des classes est assez hétérogène, dans les classes de la IX e il existe
des élèves qui ont étudié d'autres langues étrangères pendant le collège (l'allemand,
l'espagnol, le russe etc) est qui prennent contact avec le français pour la première fois.
Comme manuel, j'ai utilisé pour toutes les classes de la 9e et la 10e, Champion
(Clé Internationale), c'est la seule méthode française qui se retrouve sur la liste officielle
des manuels approuvés par la Ministère de l’Éducation Nationale et respecte les
réglementations des curricula en vigueur. Pour la 11e et la 12e, le manuel choisi a été
Connexions (Didier).
À part les méthodes françaises ( Champion et Connexions), j'ai utilisé avec succès
le site Interactif FLE qui proposait des modules spécialement conçus pour le Tableau
Blanc Interactif. Malheureusement, ce site n'existe plus, mais à ce moment-là, il a été la
meilleure solution pour les professeurs de français qui désiraient profiter de toutes les
fonctionnalités du TBI.
46
1.1.2 L'enseignement du FLE au Collège National « Cantemir Voda » de
Bucarest
J'ai commencé à enseigner le FLE au Collège National « Cantemir V oda » à partir
du mois de septembre 2017 où je me suis transférée comme professeur titulaire. Cet
établissement scolaire se situe parmi les meilleurs au niveau national avec une tradition
dans l'enseignement des mathématiques et de l'informatique.
Le Collège National « Cantemir-Voda » date depuis 1868 , mais, de nos jours, 774
élèves et 46 professeurs apprennent/ enseignent dans un bâtiment qui est monument
historique. En 1971, une grande attention a été accordée à la formation des élèves dans le
domaine des mathématiques et de la physique, et après 1985 déjà, au domaine de
l'informatique. Actuellement, l'établissement scolaire bénéficie de 2 tableaux numériques,
3 tableaux interactifs SMART, 10 vidéoprojecteurs et environ 130 ordinateurs fixes et
portables. Il y a une connexion internet par câble, mais des réseaux wi-fi fonctionnent
dans certaines salles de classe.
Le français y est enseigné comme deuxième langue étrangère par groupes
simultanés, parallèlement avec l'allemand et l'espagnol. De ces trois langues étrangères
(Lé2), le français compte le plus grand nombre d'apprenants.
Puisque pendant l'année scolaire 2017-2018, j'ai eu tous les niveaux de classes : de
la neuvième à la douzième, j'ai travaillé sur les méthodes suivantes : Nickel 1 et Nickel 2
pour la 9e et la 10e (Clé International) et Connexions 2 et 3 (Didier) pour la 11e et la 12e.
Au Collège National « Cantemir Voda », il n'y a pas une salle multimédia dédiée à
l'apprentissage des langues étrangères, ce qui a rendu mon travail de recherche très
difficile au début. Mais, dans presque chaque salle de classe, il y a un vidéoprojecteur et
les élèves ont un téléphone intelligent ou des tablettes et au cours de ces deux semestres,
faute de TBI, j'ai eu l'occasion d'exploiter le potentiel des dispositifs mobiles à l'aide des
applications spectaculaires tels :GoogleForms, LearningApps, Kahoot et Padlet.
1.2 Délimitations du champ de l'étude : Enseigner l’interrogation au lycée
Les programmes en vigueur pour l'enseignement du français sont réglementés par
l'Ordre du ministre 5099/09.09.2009 pour la 9e et la 10e et OM 3410 / 07.03.2006 pour
la 11e et la 12e . À première vue, l’enseignement de l’interrogation est explicitement
prévu, sous différentes formes, dès la neuvième jusqu’à la terminale.
J'analyserai dans un premier temps le programme du français L2 pour le lycée
47
afin de dresser le cadre méthodologique imposé par le Ministère de l’Éducation.
Ainsi, pour la 9e : l'interrogation se retrouve implicitement dans les actes de
paroles : « demander des informations pratiques sur des personnes, des objets, des lieux
et des actions » et dans le contenu grammatical : types de phrases -réactualisation. Pour la
10e, il n'y a pas de point de grammaire dédié à l'interrogation, par contre, elle sera
exploitée dans les actes de paroles : solliciter une opinion et demander des explications26.
Pour le cycle supérieur du lycée, le programme en vigueur date depuis 2006,étant
réglementé par l'OM 3410 / 07.03.2006 . On y retrouve la phrase interrogative indirecte
dans le contenu grammatical recommandé et les actes de parole : solliciter des
informations sur des objets/ des lieux/des actions/des personnes et demander à quelqu'un
de faire quelque chose. Pour la 12e, le programme prévoit l'enseignement du discours
direct et indirect et comme acte de parole : solliciter des explication et rapporter les
paroles de quelqu'un27.
Restreindre l’enseignement de l’interrogation à faire apprendre aux lycéens
roumains les structures linguistiques françaises qui correspondent à chaque type
d’interrogation (totale ou partielle) ou à chaque acte de langage signifierait omettre le
fait que toute interrogation est avant tout une forme d’action. D'ailleurs, c'est très difficile
pour un apprenant de français en contexte scolaire non-naturel de poser des questions
spontanément.
Par rapport aux manuels de français roumains centrés sur la méthode
traditionnelle grammaire-traduction où le document audio est inexistant, les méthodes
françaises des maisons d'édition déjà consacrées, offrent la possibilité de travailler l'audio
à partir de documents authentiques de très bonne qualité. En ce qui concerne
l'enseignement de l'interrogation, j'ai choisi de présenter comment elle est traitée dans la
méthode Champion 1 de Clé International.
Dans cette méthode de FLE, par exemple, l'interrogation est exposée
graduellement dans une approche communicative. Elle est présente presque dans chaque
unité et elle répond à un objectif précis: l'acte de parole. Dans l'unité 1, les élèves
apprennent à se présenter en posant des questions sur le nom, l'âge, la profession et le
26Annexes de l'OM 5099/09.09.2009 consulté sur :
http://programe.ise.ro/Portals/1/Curriculum/Progr_Lic/LC/MOD/Limba%20franceza%201_3_clasa%20a
%20IX-a.pdf
27Annexes de l' OM 3410 / 07.03.2006 consulté sur :
http://programe.ise.ro/Portals/1/Curriculum/Progr_Lic/LC/MOD/Limba%20franceza
%201_2_3_teoretic_vocational_clasele%20a%20XI-a%20-%20a%20XII-a.pdf
48
domicile (Champion 1, page 14-15), dans l'unité 2 ils apprennent à demander le prix et à
distinguer entre Qui est-ce ? Et Qu'est-ce que c'est . Apprendre les nationalités et l'accord
de l'adjectif, c'est aussi apprendre l'interrogation totale avec intonation, dans l'unité 4 : Il
est français ? – Non, il est italien. Elle est française?- Non, elle est italienne ?(page 33).
L'interrogation est l'outil pour demander l'heure : Quelle heure est-il ? (Unité 5, page
45), demander le prix : Cette cravate fait combien? (Unité 7, page 56), demander un
service : Qu'est-ce que vous prenez? (Unité 8, page 63), poser des questions concernant
les caractéristiques d'une voiture: Quel type de voiture ?, Elle est de quelle couleur ?
(Unité11, page 87, 89), demander des renseignements sur des activités sportives: Vous en
avez déjà fait ? (Unité 13, page 105), rapporter des propos : Il dit…Elle dit…(Unité 16,
page 123, 125).
Cette méthode s'est retrouvée parmi les manuels approuvés par le Ministère de
l’Éducation Nationale de Roumanie jusqu'en 2017. Elle date depuis 1996, mais elle a été
rééditée ces dernières années. Par rapport aux manuels roumains, elle a le grand mérite
d'offrir un riche éventail de documents audio, beaucoup d'exercices pour travailler les
actes de paroles, des tableaux de grammaire déductifs et une attention spéciale pour la
phonétique.
1.3 Techniques d'investigation : choix des documents audio-visuels et analyse du
corpus
Le corpus de documents authentiques est constitué à partir de la chaîne Youtube
1Jour1Question. Il s'agit un projet d'éducation à la citoyenneté mis en place par l’équipe
de France Télévisions et de Milan Presse qui produit chaque semaine 7 épisodes d'infos
animées. Ils sélectionnent les questions les plus proches de l’actualité et confient ensuite
chaque sujet à un journaliste. Celui-ci explore le sujet, vérifie les informations, choisit de
quelle façon il va en parler et produit un texte pile adapté à l'âge des enfants ensuite toute
une équipe de dessinateurs et techniciens réalise le dessin animé!
« 1 jour, 1 question » répond donc chaque jour à une question d'enfant en lien avec
l’actu, en une minute et trente secondes. Le commentaire explicatif est toujours drôle, le
dessin est léger et espiègle. L'intention est d'aider l'enfant à construire son propre
raisonnement et à obtenir les clés qui lui permettront de se forger sa propre opinion.
49
Chaque question est traitée avec clarté, les mots employés sont volontairement
adaptés afin de permettre une compréhension immédiate. La réponse est accompagnée
par des dessins de presse animés qui complètent l’information. Ils apparaissent au fur et à
mesure que la réponse à la question est donnée. Ils aident à la compréhension.
Quoique créée pour les francophones natifs l'émission 1Jour1Question commence
à être exploitée par les professeurs de FLE de partout dans le monde.
Comme je l'ai esquissé dans la partie théorique, l’objectif de ce travail est
d’observer de près les formes interrogatives en français parlé sur le support numérique et
d'évaluer l'opportunité de leur intégration dans l'enseignement du FLE .
Les données que je vais analyser dans la partie empirique de mon travail ont été
collectionnées durant l’année scolaire 2017-2018. J'ai choisi la chaîne Youtube
1Jour1Question parce qu'elle offre un corpus de plus de 600 questions. Ce sont de vraies
questions adressées par des enfants entre 5-14 ans à la rédaction de FranceTV .
1.3.1 Présentation du corpus
Le corpus est constitué de 600 questions. De ces 600 questions, 532 sont des
questions partielles et 68 des questions totales. Cette disparité entre ces deux types de
question peut s'expliquer du point de vue pragmatique : dans le contexte de l'émission
1Jour1Question, le questions partielles se prêtent davantage à des réponses complexes
développées par des animations, par rapport aux questions totales auxquelles on peut
répondre par oui ou par non.
Type de question Occurrences
Question totale 68
Question partielles 532
Total 600
Je vais procéder à l'analyse des questions selon les structures interrogatives
envisagées par Coveney (2011).
Structure interrogative
abrégéeQuestion
partielle Question
totaleTotalitéPourcent
age %
SV↑ 0
ESV (Est-ce que…) 26264,33%
50
V-CL (inversion
clitique)26264,33%
GN V-CL (inversion
complexe)16162,66%
SVQ (mot interrogatif à
la fin) C'est quoi… ?/
C'est qui… ?C'est où… ?2+232+41+10 28547,5%
QSV (antéposition) 68 6811,3%
Q V-CL (inversion du
clitique)83 8313,83%
Q GN V-CL (inversion
complexe)58 589,66%
QV GN (inversion
stylistique)16 162.66%
SeQk SV(clivage) 0 00%
QE SV (mot
interrogatif+ est-ce que)2 20,33%
Q=S V ( le mot
interrogatif est le sujet)20 203.33%
532
TOTAL 600
1.3.1.1 Les formes de l'interrogation totale dans les animations
1Jour1Question
D'un total de 600 questions analysées, un nombre très réduit d'interrogations
totales dont 26 du type ESV , 26, 26 V-CL et 16, GN V-CL, ces nombres représentent
ensemble 11,3% du total:
ESV Est-ce que l'ONU a un chef ?
V-CL Peut-on vivre sans cœur ?
GN V-CL Les robots sont-ils aussi intelligents que les hommes ?
Ce nombre très réduit de ces structures pourrait s'expliquer par le fait que les
questions totales sont “économiques” du point de vue langagier puisqu’elles ne
demandent qu’une réponse précise et limitée, qui se réduit souvent à un seul mot ou à une
seule syllabe28.
28Nabila Maarfia, « De l’usage (in)efficace du questionnement par l’enseignant en classe de FLE au
primaire », Recherches en didactique des langues et des cultures [En ligne], 14-2 | 2017, mis en ligne le
15 juin 2017, consulté le 04 juillet 2018. URL : http://rdlc.revues.org/1910
51
1.3.1.2 Les formes de l'interrogation partielle dans les animations
1Jour1Question
La structure SVQ est de loin la plus répandue avec 285 occurrences, quoique
spécifique au langage familier, elle est la structure privilégiée des enfants entre 5-14 ans
quand ils doivent poser des question. Cela pourrait s'expliquer par le fait qu'un enfant,
dans des conditions normales, acquiert en un temps relativement court l'essentiel du
système linguistique de sa langue maternelle. Pour le français l'ordre normal dans la
phrase assertive SVO (sujet-verbe-objet) et peut-être qu'il s'agit de cette tendance à
garder cet ordre déjà acquis.
C'est quoi une étoile filante ?
C'est qui Stephen Hawking ?
C'est où la Russie ?
Ça sert à quoi, les antibiotique ?
La fréquence impressionnante de ces formes est un argument solide en faveur de
l'idée que les enfants acquièrent les questions à mots interrogatifs in-situ ( dans sa
position de base dans la phrase) avant les questions à qu- antéposé29.
La structure QSV comprend 68 occurrences :
Pourquoi on ne travaille pas le dimanche ?
Comment on a réussi à aller sur la lune ?
À quoi ça sert la pub ?
Depuis quand Google existe ?
L'inversion complexe dans l'interrogation partielle abrégée sous la forme Q V-CL
(inversion du clitique) est toujours très utilisée dans le langage des natifs français entre 5-
14 ans :
Pourquoi les oiseaux disparaissent-ils en France ?
Comment la neige se forme-t-elle ?
Depuis quand les femmes ont-elles le droit de voter ?
Plus rarement rencontrée dans ces animations, l'interrogation partielle avec l'
inversion du groupe nominal,QV GN (inversion stylistique), représente 2.66% du total
29 Nelleke Strik, L’acquisition des phrases interrogatives chez les enfants francophones, consulté sur:
https://www.researchgate.net/publication/247279820_L'acquisition_des_phrases_interrogat
ives_chez_les_enfants_francophones
52
des formes interrogatives :
À quoi servent les armes nucléaires ?
Comment est choisi le président des États-Unis?
D'où viennent les informations ?
Seulement deux occurrences de la structure mot interrogatif +est-ce que :
Qu'est-ce que le débarquement ?
Qu'est-ce qu'il s'est passé à Oradour-sur-Glane ?
Les question où le sujet coïncide avec le mot interrogatif sont, elles aussi, assez
rares (20 occurrences):
Qui a inventé les jeux vidéo?
Qui fabrique les avions ?
1.4 Difficultés rencontrées
La réalisation des questions est une opération universelle, attestée dans toutes les
langues. Toutefois, les procédures utilisées pour former une question varient d’une langue
à une autre.
Le cas du français est intéressant dans la mesure où le mot qu- peut se trouver
aussi bien in-situ, qu’antéposé. De plus, parmi les questions à mot interrogatif antéposé,
il y a des constructions avec est-ce que et clivées . Dans les autres types de questions à
mot interrogatif antéposé, celui-ci peut coexister avec l’inversion sujet-verbe, mais cela
n’est pas obligatoire, sauf si le mot interrogatif est que.
Dans ce contexte, la question suivante se pose!: “ Quelles sont les constructions
que les enfants francophones acquièrent d’abord et quelles sont les constructions qu’ils
utilisent le plus souvent!? Autrement dit, certaines constructions sont-elles plus «!
économiques!» (dans le sens des principes d’économie du Programme Minimaliste,
Chomsky (1993, 1995, 1999)) que d’autres!? Les enfants passent-ils par un stade dans
lequel ils préfèrent les constructions plus économiques aux constructions plus
coûteuses!?30”
Si pour les natifs francophones l'acquisition de l'interrogative engendre des
difficultés réelles, pour les non-natifs la situation est encore plus problématique à cause
du déficit linguistique, des problèmes d'ordre pragmatique (l'élève connaît plus ou moins
le code mais il n’arrive pas à cerner le contexte ou le référent ) sans oublier la durée des
classe de français qui est très réduite.
30Idem 26
53
L’apprentissage du français pose certains problèmes spécifiques pour les
roumanophones. Cela concerne certaines structures grammaticales qui sont estimées
fondamentales. Ces problèmes peuvent être dus à des lacunes sur le plan linguistique
dans l’enseignement scolaire roumain. De plus, pour ces lacunes, les manuels scolaires
du français qui sont publiés en Roumanie laissent souvent à désirer.
Tout d'abord, pour l'apprenant roumain, la périphrase est-ce que n'est pas du tout
naturelle.Elle est, par contre, plus souvent utilisée dans des questions comme : Qu'est-ce
que tu fais ? parfois improprement employé à la place de : Comment ça va ?.
Ensuite, en cas de hiatus à la frontière entre deux mots, différents moyens
permettent de l’éviter en français : la liaison. L’ajout d’une consonne dite euphonique ( t
ou s) permet de l’éviter afin de maintenir une structure syllabique consonne-voyelle,
forme de syllabe privilégiée en français. Aussi, dans la phrase interrogative directe qui
impose l’inversion du sujet, est-il important d’intercaler cette lettre « t » entre les deux
voyelles consécutives pour fluidifier la prononciation.
* Marie a-elle une bonne idée ?
Marie a-t-elle une bonne idée ?
Une autre erreur spécifique aux roumanophones concerne l'omission de la reprise
anaphorique du pronom personnel ou du clitique :
* Comment Pierre se conduit ?
Comment Pierre se conduit-il ?
Parfois, la conjonction si dans l'interrogation indirecte totale est complètement
omise :
* Je veux savoir il est triste.
Je veux savoir s'il est triste.
La distinction entre les Qui est-ce qui et Qu'est-ce qui peut déconcerter les jeunes
apprenants, de même que qui est-ce que. Qui- personne humaine, Que-chose, est-ce qui-
sujet,est-ce que- COD.
Dans ce cas, les questions les transformations deviennent d'autant plus
problématiques lors du passage de l'interrogation directe à l'interrogation indirecte :
* Je me demande qu'est-ce qui se passe.
Au lieu de Je me demande ce qui se passe.
L'accord en genre et en nombre du déterminant interrogatif quel est parfois omis
par les élèves parce qu'il est invariable en roumaine :
* Quel est ta musique préférée ?
54
Quelle est ta musique préférée ? Care e muzica ta preferată?
* Quel sont les romans qui fait oublier ?
Enfin, l'usage du mots interrogatif à la fin est tout à fait bizarre pour les élèves
roumains. En essayant de leur donner des exemples avec le mot interrogatif en position
finale, un élève a eu une remarque très amusante : « Madame, ces Français parlent
comme le Maître Yoda de la Guerre des Étoiles! »
1.5 Conclusions
Dans cette section du travail, j'ai essayé de faire l'inventaire des formes
interrogatives les plus fréquentes dans les animations 1Jour1Question. Ces structures ne
sont pas forcément celles qu'on apprend en classe de langue étrangère, étant plus proches
du domaine du langage familier. Ceci pourrait constituer un fort argument pour leur
utilisation en classe de FLE parce que c'est précisément cet aspect de la langue qui est le
plus contourné.
De plus, j'ai identifié les erreurs récurrentes que les apprenants font en classe de
FLE en les analysant dans une perspective contrastive parce que, quoique similaires du
point de vue syntaxique, les deux systèmes de langue du français et du roumain
comportent des particularités non-négligeables que le professeur de français est censé
expliquer à ses élèves.
2. Propositions méthodologiques et didactiques
Partant du constat selon lequel le français, comme langue étrangère, est enseigné
dans la plupart des écoles roumaines selon des méthodes d'il y a plus de 100 ans et avec
les mêmes moyens, j'ai tenté d'imaginer l'impact que pourrait avoir l'introduction de
dispositifs tactiles dans le parcours d'une unité didactique.
Mon questionnement porte sur l'intérêt de l'utilisation des dispositifs tactiles dans
deux lycées de Bucarest, le Lycée Théorique Traian et le Collège National Cantemir
V oda.
D' autres questions secondaires surgissent également : premièrement du côté de
l'apprenant : Quel sera l'impact de cette technique sur les élèves ? Quels en sont les
opportunités et les dangers ? Et deuxièmement, du côté de l'enseignant : Sont -ils prêts,
les professeurs de langues à utiliser les écrans tactiles en classe, si oui comment?.
55
2.1 L'utilisation des dispositifs tactiles en classe de FLE
Nous avons la chance de vivre à une époque où les données numériques sont
omniprésentes au quotidien, à tous les niveaux. Le développement d'Internet et de la
téléphonie mobile n'a fait que rendre la technologie indispensable à tel point que certains
sociologues s'accordent à nommer cette étape de l'évolution de la société, la Galaxie
Internet ( M. Castells, 2001) comme réponse à l'étude de Marshall McLuhan « La
Galaxie Gutenberg » (1962). Selon le sociologue canadien « le médium, c'est le
message », et il explique que le moyen de transmission par lequel passe le message est
aussi important que le contenu et l'homme a passé par plusieurs étapes d'évolution du
stade oral (l'homme primitif), au stade visuel avec l'apparition de l'imprimerie ( la Galaxie
Gutenberg) et ensuite au stade audio-visuel (à l'ère électronique de la télévision, de la
radio et du téléphone).
Des études plus récentes vont dans la même direction en parlant de
l'« humanisme numérique » (M. Doueihi, 2011:7) ou de la « citoyenneté numérique » (D.
Lacombled, 2013) en expliquant le changement de paradigme qui s'est produit avec
l'invention de l'internet.
Selon McLuhan (1962), le moyen de transmission par lequel nous recevons le message,
c'est-à-dire le média, exerce autant, sinon plus d'influence sur nous que le contenu lui-
même. La manière dont nous percevons l'information est transformée par le média qui nous
le transmet.
D'après McLuhan, notre façon de percevoir les messages est transformée par les
médias. Avec l'imprimerie, la diffusion de l'alphabet phonétique fait passer l'homme du
monde de l'ouïe et de l'oralité au monde indifférent de la vue, l'écrit étant un monde
homogénéisé
La phrase emblématique de McLuhann « Le message, c'est le médium » , explique
pourquoi ce qui compte ce n'est pas le contenu du message, mais son moyen de
transmission. De plus, il envisage les média comme des extensions ou prolongements des
organes physiques, tous c es technologies (roue, armes, alphabet, impri merie, électricité,
communications électroniques) transforment notre environnement en changeant nos
modes de perception.
Mais quels sont à présent les moyens de transmission des contenus des leçons
dans l'éducation puisque de nos jours, l'apprentissage d'une langue sans le support
technologique commence à devenir inconcevable :
56
« De la tablette de cire et de calame aux ordinateurs en passant par le tableau
noir et le livre, l'enseignement s'est toujours appuyé autant que possible sur les
possibilités techniques de son époque » (Jean Pierre Cuq, Isabelle Gruca, 2005 : 400) .
Les dispositifs tactiles qui peuvent être utilisés en classe de langue sont les
suivants : tableau numérique interactif, tablette et téléphone intelligent.
2.1.1 Le tableau blanc interactif
Pour certains didacticiens le tableau blanc interactif est « le résultat de la
convergence de deux mondes : celui des présentations dans les réunions d'entreprises
notamment, et celui de l'infographie » 31.Le TBI n'est pour les apprenants qu'une tablette
géante connectée à un ordinateur et transformée en tableau, la souris est remplacée par le
stylet ou par le doigt avec un élément supplémentaire, le vidéoprojecteur qui projette
l'écran de l'ordinateur sur le tableau (Jean Yves Petitgirard, Dominique Abry et Elisabeth
Brodin 2011 : 13).
L'enseignant qui utilise le TBI dispose de toutes les ressources d'un ordinateur
(son, texte, vidéo, images, internet etc) et de plus il peut interagir avec tous ces éléments.
Au Lycée Théorique Traian, j'ai eu l'occasion de travailler pendant quelques
années sur des TBI Smart 11.0. SMART Notebook est un logiciel pour créer et gérer des
contenus pédagogiques, il est conçu pour que les contenus créés soient utilisés avec un
tableau blanc interactif (TBI). L’utilisateur peut tout de même concevoir des fichiers dans
Notebook, sur son ordinateur, sans que ce dernier soit connecté au TBI.
Faute d'une formation adéquate sur l'utilisation du TBI, dans cet établissement
scolaire, j'ai dû passer des dizaines d'heures à regarder des tutoriels sur le fonctionnement
de ce dispositif et la création des exercices avec le logiciel Notebook. Le grand
désavantage, au début, c'est précisément cette activité « chronophage» : pour un exercice
interactif autocorrectif un élève passe 10 secondes à le faire, par contre le professeur peut
le concevoir même en 2 heures. Mais le résultat de ce travail de conception des leçons en
.notebook est spectaculaire pour les apprenants et une fois la leçon créée.
Puisqu'on vit à l'époque du web collaboratif, une partie des leçons que j'ai créées
sera disponible sur : www.ifprofs.org, le réseau social mondial des professeurs de FLE.
31Jean Yves Petitgirard, Dominique Abry et Elisabeth Brodin , Le tableaau blanc interactif, 2011,Clé
International , p. 13
57
2.1.2 Le téléphone intelligent et la tablette
Le potentiel pédagogique des appareils mobiles en classe de Fle est indéniable.
Mais avant de commencer à les utiliser tout professeur se pose les questions suivants :
Quels sont les bénéfices pédagogiques de ces nouveaux outils ? Comment peut être
opérée l’intégration des téléphones et des tablettes dans le cursus éducatif et dans les
pratiques des enseignants ? Comment peuvent être gérés les téléphones/ tablettes au
quotidien ?
Les outils tactiles présentent l'avantage de pouvoir s'intégrer à l'espace de la classe :
il n'est plus nécessaire de se déplacer en salle informatique pour que les apprenants
puissent effectuer une recherche sur Internet, lire et produire des documents numériques.
Cette intégration à la classe permet une utilisation ponctuelle de l'outil numérique. La
tablette et le smartphone pourraient trouver ainsi leur place au côté des supports
d'apprentissage traditionnels, sans les remplacer.
En ce qui concerne l'usage qu'un professeur peut faire de ses outils, j 'énumérerai
seulement quelques uns : pour allumer les vidéoprojecteurs, téléviseurs, lecteurs DVD
etc; Caster/ diffuser l’écran de son téléphone, stocker des documents et les partager,
accéder aux média francophones; accéder aux ressources pédagogiques en ligne.
Les applications mobiles incontournables pour les enseignants qui leur
faciliteraient le travail sont les suivants : PeelRemote (application qui transforme le
téléphone en télécommande universelle), la suite Google Drive (disque virtuel où on peut
stocker tous les manuels et les enregistrements afin d'y accéder sur n'importe quel autre
dispositif), LearningApps (application pour créer des activités pour des écrans tactiles),
Padlet (mur virtuel collaboratif), sans oublier les média francophones qui proposent des
applications mobiles ( TV5, RFI, FranceTV, ARTE).
Pour ce qui est du côté des apprenants, il existe un nombre impressionnant
d'applications dédiées à l'apprentissage des langues étrangères : Duolinguo, projet
Babbel, Innovative Languages . De plus, les dictionnaires en ligne pour les dispositifs
portables seront de grand aide, les conjugueur, les exercices d'orthographe (application
Projet Voltaire) sans oublier le lectures qu'ils peuvent faire sur l'application Gallica Bnf,
l'Observateur, 1Jour1Actu etc.
L'interface tactile permet une appropriation relativement rapide du matériel, tant
58
pour les apprenants que pour les enseignants peu coutumiers des TICE. Cette simplicité
d'utilisation permet à la technique de se faire oublier au profit des usages pédagogiques
définis par l'enseignant. Comparés aux ordinateurs portables, les outils tactiles proposent
souvent une meilleure autonomie et une réactivité accrue : la tablette et le smartphone
restent immédiatement disponibles et accessibles à tout moment.
2.2 Propositions d'activités sur un support numérique adapté aux écrans tactiles
Toutes les unités créées dans les sous-chapitres suivants seront mises en ligne à
l'adresse : https://padlet.com/simonatatu/unitesdidactiques . Sur Padlet, je mettrai également
le lien vers les activités tactiles conçues à l'aide du logiciel : LearningApps.
LearningApps est une application Web 2.0 visant à soutenir les processus
d'enseignement et d'apprentissage au moyen de petits modules interactifs. Les modules
existants peuvent être directement reliés au contenu des leçons, mais les utilisateurs
peuvent également les modifier ou en créer de nouveaux.
L'objectif est de rassembler des modules réutilisables et de les mettre à la
disposition de tous. C'est pour cela que les modules (appelés applis ou apps) ne s'inscrivent
pas dans un cadre particulier ou ne comportent pas de scénario d'apprentissage concret et
se limitent exclusivement à la partie interactive.
Les modules ne présentent donc en eux-mêmes aucune unité d'apprentissage
prédéfinie et doivent être intégrés à une activité ou séquence d'apprentissage. Les
enseignants ont la possibilité d'utiliser les applis déjà créées, de les modifier et de
concevoir des applications. Pour utiliser les applications existantes, ce n'est pas obligatoire
d'en avoir un compte utilisateur. Les enseignants ou les apprenants peuvent chercher des
exercices par mots clé ou en allant sur l'onglet « Parcourir les applis » et en choisissant le
domaine auquel ils s'intéressent.
Par contre, si l'enseignant veut créer une appli, il faudra absolument qu'il ait un
compte. La création du compte peut se faire rapidement et c'est gratuit. Une fois connecté,
l'enseignant peut sélectionner les « applis » qu'il veut utiliser et qu'il va trouver plus
facilement dans « Mes applis ». En tant qu concepteur de ses propres exercices interactifs,
l'enseignant a le choix parmi une grande palette de typologies et de modèles. Les
typologies d'exercices sont très variées allant du classement par paire jusqu'au « jeu du
millionnaire » ou du « placement sur une carte géographique » jusqu'au « puzzle » ou a «
pendu »
59
Une fois l'exercice sélectionné/créé, le professeur peut l'afficher au TBI ou indiquer
aux élèves l'adresse url. En général après le nom du site et le domaine il y a une barre
oblique suivi d'un code. C'est un numéro unique pour chaque exercice. Donc, cette adresse
peut être donnée aux autres élèves et ils peuvent résoudre l'exercice sur leur téléphone
intelligent ou leur tablette en ouvrant un navigateur et en y introduisant l'adresse indiquée
par le prof. De cette façon tout le monde pourra travailler sur le même exercice, pas
seulement ceux qui sont devant le TBI.
En ce qui concerne la création d'une « appli », toutes les catégories proposent de
renseigner un titre et une consigne. On peut ajouter du texte, des images, du son et de la
vidéo dans pratiquement toutes les activités en cliquant sur le bouton correspondant à
chaque catégorie. Les images peuvent être ajoutées à partir de Wikipédia , d’un site web ;
de l'ordinateur. L'image sélectionnée peut être également éditée. Le document audio peut
être ajouté : en effectuant une recherche sur YouTube ; en ajoutant un lien en provenance de
YouTube ; en enregistrant ou en téléversant un fichier audio (le fichier ne sera, dans ce
cas, pas disponible immédiatement, mais après quelques minutes). Le document audio peut
être découpé s'il provient de Youtube. C'est pareil pour les documents vidéo qui peuvent
être cherchés sur Youtube ou sur l'ordinateur personnel. Les vidéos aussi peuvent être édités
sur Learningapps. Après avoir conçu l'appli, le professeur peut choisir entre « Afficher un
aperçu » et « Enregistrer l 'appli », dans ce cas l'appli sera enregistrée dans l'espace « Mes
applis » .
Dans ce qui suit, je présenterai les unités didactiques que j'ai envisagées, tout
d'abord, pour travailler avec les élèves la modalité interrogative à partir de deux types de
support : clip vidéo et animation, et ensuite pour exploiter le potentiel du logiciel
LearningApps dans la conception des activités pour les écrans tactiles.
60
2.3 Unités didactiques pour exploiter la chaîne 1Jour1Question
Unité 1. Quels sont les dangers d'Internet ?
1Jour1Question
Contenus
Compétences culturelles : découvrir l'histoire d'internet
Compétences linguistiques : phonétique : l'accent tonique en français;
les déterminants interrogatifs
Compétences sémantico-lexicales : homophones : quel, quelle, qu'elle
le vocabulaire de l'informatique
Compétences pragmatiques : acte de langage : justifier un point de vue
Niveau selon le CECRL : A2+/B1
Support : Vidéo regardée sur :
Age des élèves : 14-15 ans
Durée : 8 heures
Activité 1. Cherchez des informations sur la création d'Internet et répondez à ce
questionnaire :
1.Quel était le nom du premier réseau
fonctionnel ?
Internet
Arpanet
Net
Web
2.Pour quel domaine est-ce que l'internet a
originellement été inventé ?
La science
La technologie
Le militaire
Les politiques
3.Quelle compagnie a inventé le premier
réseau ?
Arpa Apple
Windows
Dod
4.En quelle année l'Internet est-il né ?
1962
1967
1994
1969
5.Pour quelle raison l'internet a-t-il été
inventé ?
Les jeux en ligne
Les échanges d'informations
Le téléchargement de donnés
Le piratage
6.Qui était l'inventeur de l'internet ?
61
Albert Einstein
Stephen Hawking
Paul Baran
Steve Jobbs
7.En quelle année est-ce que le projet de
l'internet a été lancé ?
1969
1956
1990
1962
8.A quoi le réseau était-il supposé résister ?
Une attaque nucléaire
Une tempête
Le piratage Les bugs
9.Qu'est-ce qui a poussé l'invention de
l'internet ?
La situation politique
La guerre froide
L'économie
Un autre moyen de communication
10.Quel était le premier objectif de
l'internet ?
Créer un système de communication
Aller sur Wikipédia
Jouer à des jeux
Faire de l'argent
Activité 2. Comment utilisez-vous internet ? Dans quel but ?
Activité 3. Pensez-vous que surfer sur Internet comporte des risques ? Si oui, lesquels ?
Rappel phonétique
L’accent tonique en français est toujours placé sur la dernière voyelle à la fin d’un groupe
de mots. Souvent, on allonge même légèrement cette voyelle.
En phonétique, on travaille toujours dans un groupe rythmique quelle qu'en soit la
longueur, qu'il faut considérer comme une suite de syllabes.
Tout groupe reçoit une accentuation « tonique » sur la dernière syllabe :
J'ai un chat.
J'ai un chat gris.
Le groupe rythmique est le plus petit groupe de mots pourvu de signification,
délimité par une pause brève ou le plus souvent par une rupture tonale caractérisée par
une courbe mélodique spécifique (ton montant ou descendant).
Autrement dit, «toute suite de mots qui exprime une idée simple et unique et qui n’a
d’accent que sur sa dernière syllabe» (M. Grammont, Traité de phonétique, Delagrave,
Paris, 1965, p. 105). Dans la graphie, le groupe rythmique est marqué par la virgule. Il
peut coïncider avec un groupe de souffle court, mais de façon générale le groupe de
souffle contient plusieurs groupes rythmiques. Dans le groupe rythmique l’accent tombe
toujours sur la dernière syllabe du dernier mot (Draghicescu et alii 2007:20) .
62
Activité 4. Prononcez votre nom en tenant compte de l'accent tonique du français ?
Qu'observez-vous ?
Exercice 1. Écoutez l'intro de la vidéo Quels sont les dangers d'internet ! Comptez le
nombre de syllabes dans chaque série de mots ! Essayez d'imiter le rythme et l'accent
français en remplaçant chaque syllabe par : ta !
À quoi ça sert? ta-ta-ta -ta
Ça veut dire quoi ça ? ta-ta-ta-ta-ta-ta
Pourquoi c'est comme ça ? ………………………..
C'est où ? ……………………………..
C'est qui lui? ………………
Un jour une question. ………………..
Exercice 2.Écoutez, puis répétez les interrogations suivantes ? Faites attention au rythme
et à l'accent !
1.Tu viens ? Tu viens avec nous ? Tu viens avec nous au cinéma ?
2.Tu es content ? Tu es content du prof ? Tu est content du prof de français ?
3.Une idée ? Quelle idée ? Une bonne idée !
Rappel grammatical
Les adjectifs interrogatifs (suivis d'un nom)
Masculin
SingulierQuel Quel est ton plat préféré ?
Féminin
SingulierQuelle Quelle heure est-il ?
Masculin
PlurielQuels Quels sont vos projets ?
Féminin
PlurielQuelles Quelles expositions préférez-
vous ?
Exercice 3. Quels sont les dangers d'internet ? Comment expliquez-vous la forme de
« quels » ?
Exercice 4. Complétez par les adjectifs interrogatifs correspondants :
a …. sont les principaux fleuves de France ?
b…. grandes villes la Seine traverse-t-elle ?
c. … région et… villes du Maroc pensez-vous visiter l'été prochain ?
63
d. Sais-tu … chaussures elle a emportées pour son voyage ?
e….. est ton film préféré ?
f. Sais-tu à … heure commence la séance ?
Rappel lexical
Les homophones
« Quel, Quelle, Quels, Quelles » peuvent être des déterminants utilisés dans des phrases
interrogatives ou exclamatives. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel
ils se rapportent.
Quel beau chat !
Quel est ton chat préféré ?
L'homophone « qu'elle(s) »
« Qu’ » est une conjonction de subordination et « elle » un pronom personnel. On peut le
remplacer par « qu’il ».
« Qu' » forme élidée du pronom relatif COD à la rencontre avec le pronom personnel
sujet « elle(s).
Exemples :
Je crois qu’elle (qu’il) va mieux maintenant.que- conjonction
Les fleurs qu'elle a cueillies.que- pronom relatif
Exercice 5. Complétez les espaces libres par les homophones : qu'elle(s), quelle(s) ou
quel(s) :
1. Il restait à déterminer dans ………………… circonstances l'accident avait eu lieu.
2. Après l'opération, il a fallu plusieurs mois pour ………………… retrouve l'usage
normal de ses jambes.
3. C'est un très bon bricoleur. Il faut voir avec ………………… ardeur il a démonté le
magnétoscope.
4.On lui demande ………………… étaient ses émissions préférées.
5. Heureusement ………………… avait prévu d'emporter des bottes!
6. Ah, mes amis, ………………… histoire incroyable!
7. Il était nécessaire ………………… en discutent entre elles avant de prendre une
décision.
8. Demande-lui donc ………………… est son âge.
9. Elle a relu ce livre cinq fois. Elle le connaît par coeur, mais c'est le second chapitre
64
………………… préfère.
10.Cet accident de voiture, ………………… malheur pour cette famille!
Exercice 6. Créez un nuage de mots sur: https://www.nuagesdemots.fr/ pour développer
le champ lexical de l'informatique !
Exercice 7. Regardez l'animation 1Jour1Question et complétez avec les mots manquant !
____________ tu t'en sers tous les jours: pour _________________ avec des copains,
pour l'école ou pour t 'amuser. Le problème c'est qu'internet c'est un _______________
que certains maîtrisent beaucoup mieux que toi. Et du coup, sur internet tu peux sans
savoir devenir _________ pour tout un tas de chasseurs d'________________.
Mais pourquoi voudrait-on des _________sur toi? Il y a deux raisons possibles. Tout
d'abord, il y a des ______________ qui veulent gagner de l'argent grâce à toi. Par
exemple tu envoies un ______ sur un super ____________ et en 10 minutes toutes les
pubs sur ton ___________ parlent de magasins de jeux et oui, même tes mails privés sont
scannés par des_____________, pour ensuite te ficher et te proposer des produits qui
correspondent à tes goûts. C'est grave on espionne tes conversations, pareil avec les
_______________ sur smartphones. En plus, elle te localisent pour plus de précisions et
tout ce que tu mets sur les __________ __________ ne t'appartient plus. Cela devient
leur propriété!
Exercice 8. Regardez encore une fois l'animation et choisissez la variante correcte :
VraiFaux
Naviguer sur internet est un geste quotidien.
Justification :……………………………………………………..
Il y a très peu de raisons pour utiliser internet.
Justification :……………………………………………………..
Il y a des personnes qui savent manier internet mieux que les autres.
Justification :……………………………………………………..
Les entreprises respectent les politiques de confidentialités des
données personnelles.
Justification :……………………………………………………..
Le courrier électronique est consulté par d'autres personnes que les
destinataires.
Justification :……………………………………………………..
Tout ce que tu publies sur internet et ta propriété intellectuelle.
65
Justification :………………………………………………………
Personne ne peut se créer une fausse identité sur Internet.
Justification :………………………………………………………
On peut donner son adresse sur internet sans rien risquer.
Justification :………………………………………………………
Un bon conseil serait de t'inscrire sur des sites en utilisant d'autres
identifiants que le nom et le prénom réels.
Justification :………………………………………………………
Exercice 9. Associez chaque terme à sa définition :
a.Arrobase
b. Courriel
c. Logiciel
d. Matériel
e. Site 1.Ensemble des éléments physiques employés pour le traitement de données.
2.Ensemble de documents et d'applications placés sous une même autorité et
accessibles par la toile à partir d'une même adresse universelle.
3.Caractère @ fréquemment employé dans les adresses de courrier
électronique pour séparer le nom identifiant l'utilisateur de celui du
gestionnaire de la messagerie.
4.Document informatisé qu’un utilisateur saisit, envoie ou consulte en différé
par l’intermédiaire d’un réseau
5.Ensemble des programmes, procédés et règles, et éventuellement de la
documentation, relatifs au fonctionnement d'un ensemble de traitement de
données.
Exercice 10. Énumérez d'autres dangers qu'internet peut engendrer ! Connaissez-vous des
exemples dans votre vie ou celle des autres ?
Activité 5. Vous voyez dans les vitrines d'une librairie à Paris, ce livre avec la question
Pour ou contre les écrans à l'école ? Écrivez à la rédaction du Seuil une lettre pour exposer
votre point de vue !
66
Commentaire didactique
Par cette première unité didactique, je me propose de sensibiliser les élèves face
aux dangers que l'on peut encourir sur Internet. Donc, à part, l'objectif essentiellement
linguistique, le but caché est celui d'identifier les risques de la navigation sur internet et
d'y trouver des solutions.
Les activités et les exercices couvrent une grande partie des composantes
culturelles, pragmatiques, linguistiques, sémantique et lexicale. Le titre est un prétexte
pour s'interroger sur l'histoire d'internet et son usage, ensuite pour travailler les
déterminants interrogatifs quel. Après avoir acquis ces structures de l'interrogation avec
l'adjectif quel, il faudra savoir distinguer entre les homophones quel(s), quelle(s) et
qu'elle(s).
Les erreurs récurrentes quand nous travaillons les déterminants interrogatifs
concernent : l'omission de l'accord en genre et en nombre et la confusion entre quel et
qu'elle :
⃰ Quelle est ton plat préféré ?
⃰ Quel musique écoutes-tu ?
Pour remédier à cette erreur des exercice écrits seront très utiles parce que à l'oral il n'y
a pas de différence entre ces 4 formes du déterminant quel.
Le lexique de l'informatique sera exploité par des exercices de compréhension orale et
finalement, les élèves seront capables d'exprimer leur point de vue concernant la présence
des écrans à l'école.
Unité 1. Pistes de correction
Quels sont les dangers d'Internet ?
1Jour1Question
Activité1.
1.Quel était le nom du premier réseau fonctionnel ?
Arpanet
2.Pour quel domaine est-ce que l'internet a originellement été inventé ?
Le militaire
3.Quelle compagnie a inventé le premier réseau ?
Arpa
4.En quelle année l'Internet est-il né ?
67
1969
5.Pour quelle raison l'internet a-t-il été inventé ?
Les échanges d'informations
6.Qui était l'inventeur de l'internet ?
Paul Baran
7.En quelle année est-ce que le projet de l'internet a été lancé ?
1962
8.A quoi le réseau était-il supposé résister ?
Une attaque nucléaire
9.Qu'est-ce qui a poussé l'invention de l'internet ?
La guerre froide
10.Quel était le premier objectif de l'internet ?
Créer un système de communication
Activité 2. Réponses attendues :
J'utilise internet pour communiquer, pour chercher des informations, pour regarder des
films, pour écouter de la musique, pour jouer en ligne…
Activité 3. Risque d'être espionné, risque des maladies, de la dépendance,
Activité 4. Maria deviendra Maria.
Exercice 1.
À quoi ça sert? ta-ta-ta -ta
Ça veut dire quoi ça ? ta-ta-ta-ta-ta-ta
Pourquoi c'est comme ça ? Ta-ta-ta-ta-ta-ta
C'est où ? Ta-ta
C'est qui lui? Ta-ta-ta
Un jour une question. ta-ta-ta-ta-ta-ta
Exercice 2.
4.Tu viens ? Tu viens avec nous ? Tu viens avec nous au cinéma ?
5.Tu es content ? Tu es content du prof ? Tu est content du prof de français ?
6.Une idée ? Quelle idée ? Une bonne idée !
Exercice 3. Quel est la forme du masculin pluriel.
Exercice 4. a.quels b.quelles. c. quelle et quelles d.quelles e. quel, f quelle
Exercice 5. 1. quelles, 2. qu'elle, 3. quelle 4. quelles, 5. qu'elle, 6. quelle, 7. qu'elles,
8.quel, 9.qu'elle, 10.quel
Exercice 6. Créez un nuage de mots sur: https://www.nuagesdemots.fr/ comme dans
l'exemple suivant pour développer le champ lexical de l'informatique !
68
Exercice 7. Internet , communiquer. lieu public une cible information., Infos, entreprises,
mail jeu vidéo, écran, programmes, applications, réseaux sociaux
Exercice 8.
VraiFaux
Naviguer sur internet est un geste quotidien.
Justification : « Internet tu t'en sers tous les jours ».X
Il y a très peu de raisons pour utiliser internet.
Justification : « pour communiquer avec des copains, pour l'école ou
pour t'amuser ». X
Il y a des personnes qui savent manier internet mieux que les autres.
Justification : « Internet c'est un lieu public que certains maîtrisent
beaucoup mieux que toi. »X
Les entreprises respectent les politiques de confidentialités des
données personnelles.
Justification : « il y a des entreprises ….. Par exemple tu envoies un
mail sur un super jeu vidéo et en 10 minutes toutes les pubs sur ton
écran »X
Le courrier électronique est consulté par d'autres logiciels que les
destinataires.
Justification :même tes mails privés sont scannés par des
programmes, pour ensuite te ficher et te proposer des produits X
Tout ce que tu publies sur internet et ta propriété intellectuelle.
Justification :Cela devient leur propriété!X
Personne ne peut se créer une fausse identité sur Internet.
Justification : ils se font passer pour des enfants ou quelqu'un de
confiance et à un moment ils te demandent des photos ou une
rencontreX
On peut donner son adresse sur internet sans rien risquer. X
69
Justification : surtout pas donner son adresse
Un bon conseil serait de t'inscrire sur des sites en utilisant d'autres
identifiants que le nom et le prénom réels.
Justification : tu peux inscrire sous un pseudonyme sur les sites et
ainsi bien séparer ta vie réelle de ta vie sur internetX
Exercice 9.
a-3, b-4, c-5, d-1, e-2
Exercice 10. Non-respect de l'intimité, infractions, crimes et suicides
Activité 5. Lettre formelle, plan dialectique.
70
Unité 2. C'est quoi le changement climatique ?
1 jour, 1 question
Contenus
Compétences socio-culturelles : La lutte contre le changement climatique
Compétences linguistiques :L'interrogation partielle :les pronoms
interrogatifs : qui et que
Les pronoms relatifs : qui et que
Compétences sémantico-lexicales : Lexique lié aux changements climatiques et à la
protection de l’environnement
Compétences pragmatiques : acte de langage :protester contre une idée
Niveau selon le CECRL : B1
Support : Vidéo tirée de :
https://www.youtube.com/watch?
v=Fo3wz2K5k4Y
Age des élèves : 16-17 ans
Durée : 10 heures
Activité 1. À partir de l'image ci-dessous, créez la carte mentale de l'environnement !
Activité 2. Énumérez au moins 3 causes du changement climatique?
Activité 3. Regardez la vidéo et vérifiez vos hypothèses !
Activité 4. Regardez encore une fois la vidéo !Vrai ou faux ?
VraiFaux
1.Le changement climatique est un processus à court terme.
71
Justification :……………………………………………………………………………
….
2. Le changement climatique peut être causé uniquement par
l'homme.
Justification :……………………………………………………………………………
….
3. À présent, on passe par une période de réchauffement climatique
provoqué par la pollution.
Justification :……………………………………………………………………………
….
4. Les gaz émis dans l'atmosphère créent un effet de serre et ils
captent l'énergie solaire qui se transforme en chaleur.
Justification :……………………………………………………………………………
….
5.Le changement climatique provoque la sécheresse dans toutes les
zones du globe.
Justification :……………………………………………………………………………
….
6. Il faudra prendre conscience de ce phénomène et d'essayer de le
diminuer.
Justification :……………………………………………………………………………
….
Rappel grammatical
Les pronoms interrogatifs: qui et que
•Les pronoms interrogatifs invitent l'interlocuteur à désigner l'être, la chose ou
l'idée sur laquelle porte l'interrogation.
• Si la forme des pronoms interrogatifs est la même que celle des pronoms relatifs
72
(qui, que, etc.), leurs rôles sont différents.
•Les pronoms relatifs s'opposent sur le plan fonctionnel (sujet, objet, etc.) alors
que les pronoms interrogatifs s'opposent sémantiquement :
− qui représente un référent humain,
− que et quoi représentent un référent inanimé.
Exercice 1. Complétez par qui ou que !
1.- …………. est le président de la République Française? – C'est Nicolas Sakozy.
2. – …………. cherchez-vous? – Je cherche le directeur.
3. – …………. buvez-vous? – Nous buvons du champagne.
4.- …………. voulaient ces clients? – Ils voulaient connaître nos tarifs.
5. – …………. fais-tu? – Je cherche mon portable.
6. – …………. êtes-vous? – Je suis le nouveau stagiaire.
7. – …………. désirez-vous? – Je voudrais des renseignements.
8. – …………. attends-tu? – J'attends ma copine.
9. – …………. vient déjeuner? – Ce sont les Durand.
10. – …………. prendrez-vous? – Je prendrai un café et un croissant.
Exercice 2. En tenant compte de la distinction: sujet/COD +personne, complétez par : Qui
est-ce qui? Qui est-ce que?
1.- ……………………………………… fait le pain? – C'est le boulanger.
2.- ……………………………………… tu connais ici? – Personne.
3. – ……………………………………… a téléphoné? – C'était Marisa.
4. – ……………………………………… vous attendez? – J'attends le docteur Duschmol.
5. – ……………………………………… va chercher le journal? – Moi, j'y vais.
6. – ……………………………………… tu as rencontré hier soir? – Une ancienne copine.
7. – ……………………………………… t'a fait ce bleu au bras? – Personne, je me suis cogné.
8. – ……………………………………… tu veux appeler? – La secrétaire du dentiste.
9. – ……………………………………… est médecin ici? – Personne.
Exercice 3. En tenant compte de la distinction: sujet/COD +chose, complétez par : Qu'
est-ce qui? Qu' est-ce que?
1.- ……………………………………. vous dérange ici? – L'odeur de cigarette.
2. – ……………………………………. tu as encore acheté? – Des livres.
3. – ……………………………………. ne va pas? – Je me sens malade.
73
4. – ……………………………………. est jaune avec des taches noires? – Un léopard.
5. – ……………………………………. tu veux? – Rien, je t'ai rien demandé.
6. – ……………………………………. ça veut dire? – Je ne sais pas, je n'y comprends rien.
7. – ……………………………………. il faut faire? – Il faut nettoyer et ranger.
8. – ……………………………………. a un grand cou et des taches? – Une girafe.
9.. – ……………………………………. les commerçants veulent? – Gagner de l'argent.
Exercice 4.Qui est-ce qui? Qui est-ce que? Qu'est-ce qui? Qu'est-ce que?
1.- ………………………………….. tu as photographié? – La chanteuse.
2. – ………………………………….. t'a photographié? – Un journaliste.
3.- ………………………………….. tu sais dire en anglais? – Pas grand-chose.
4. – ………………………………….. il faut payer? – La notre d'électricité.
5.- ………………………………….. on fait ce soir? – On va au cinéma?
6.- ………………………………….. fait la vaisselle ce soir? – C'est toi.
7.- ………………………………….. est si bien dans ce film? – Les acteurs sont super.
8. – ………………………………….. on va appeler cette fois-ci? – Le voisin.
9.- ………………………………….. Pierre a fait ce week-end? – Il est allé sur la côte belge.
Exercice 5.Recopiez la question en utilisant "est-ce qu".
1.Qu'est-ce? Exemple Qu'est-ce que c'est ?
2. Qui est-ce? ________________________________________
3. Qui est venu hier soir? _______________________________________
4. Qu'as-tu fait la semaine dernière? _______________________________
5. Que vous faut-il, Monsieur? ____________________________________
6.Qui désirez-vous rencontrer, Madame? ____________________________
7. Que désirez-vous acheter, Madame? ______________________________
8. Qui veux-tu inviter pour ton anniversaire? __________________________
9. Que connais-tu de ce métier? ____________________________________
10. Que pouvons-nous faire pour vous aider? ___________________________
Exercice 6. Complétez avec à / de / avec / en… qui / quoi: a. avec est-ce que; b. sans est-ce
que. Pensez à la majuscule.
1.Ces gants appartiennent à ma mère.
a. – ……………………………………………………………………………….. ?- A ma mère.
b. – ………………………………………………………………………………..? – A ma mère.
74
2.Nous parlons de Maxime.
a. – ……………………………………………………………………………….. – De Maxime.
b. – ……………………………………………………………………………….. De Maxime.
3. On s'éclairait avec des bougies.
a. – ……………………………………………………………………………….. – Avec des bougies.
b. – ……………………………………………………………………………….. – Avec des bougies.
4. Elle est couchée sur un canapé.
a. ……………………………………………………………………………….. – Sur un canapé.
b. ……………………………………………………………………………….. – Sur un canapé.
5. Nous habitons chez des amis.
a. ……………………………………………………………………………….. – Chez des amis.
b. ……………………………………………………………………………….. – Chez des amis.
Rappel grammatical
Les pronoms relatifs
Tableau des pronoms relatifs
Avec antécédent Avec antécédent Avec antécédent
Personne ou pronom
personnelChose ou pronom Proposition
Sujet du verbe qui qui ce qui
Objet direct du verbe que (qu') que (qu') ce que (ce qu')
Exercice 7. Complétez par les pronoms relatifs : qui ou que !
Nous regardons la pluie ……………. tombe.
Anne a un cousin ……………. elle n'a jamais vu.
Aude a un frère ……………. est aviateur.
Voilà quelqu'un ……………. parle bien français.
Où est le parapluie ……………. je t'ai prêté?
Regarde ce foulard ……………. j'ai acheté.
Il y a des gens ……………. dorment trois heures par nuit.
C'est le téléphone ……………. sonne.
Jean ne suit jamais les conseils ……………. on lui donne.
Exercice 8. Employez ce qui ou ce que, selon le cas.
1.Elle est arrivée en retard, _________________ est habituel.
75
2. Je me demande _________________ nous ferons pendant les vacances.
3.Il ne comprend pas ________________ nous faisons.
4. Ne répétez pas ________________ je viens de dire.
5. Ces gens n’ont pas d’emploi, ________________ rend leur vie difficile.
6. Montre-moi _______________ tu as écrit.
7.Lucie pourra choisir tout ________________ lui plaît.
8. Je n’ai pas entendu __________________ tu as dit.
9. Nous avons eu le temps de lire ________________ était écrit sur le tableau.
10. Je désapprouve __________________ tu as fait.
Activité 5. Regardez à nouveau l'animation C'est quoi le changement climatique et
remplissez les espaces libres avec les mots qui ont un rapport avec l'environnement !
Un changement____________ , c’est quand le climat d’une ____________ ou de
la ___________ entière change pour des centaines d’années. Ce genre de changement
peut avoir une origine ___________ ou bien être causée par l’homme.
Actuellement, nous vivons une période de____________ climatique –
la____________ monte sur____________ . Mais ce____________ , est-il naturel ou
causé par l’homme ? Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent à dire que ce
réchauffement climatique est dû à la ____________ produite par l’homme. Nous rejetons
trop de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces gaz, comme le CO2, issu des fumées
des voitures, captent l’____________ du soleil. Cette énergie se transforme en
____________ qui réchauffe l’atmosphère. Puis, l’____________ réchauffe les océans.
Résultat : la____________ change ! Il pleut énormément sur certaines régions et d’autres
subissent des ______________ inhabituelles. Les pôles se réchauffent, la____________
fond, le niveau de l’____________ monte et menace d’inonder certaines régions du
____________ .
Enfin, ces changements climatiques entraînent aussi l’apparition de
phénomènes____________ violents comme les cyclones. Ces changements, une fois
lancés, sont très difficiles à inverser. Les ____________ vont mettre des centaines
d’années à se____________ , même sans pollution. Et la pollution a une longue durée de
vie : le CO2, par exemple, met 100 (cent) ans à disparaître de l’atmosphère ! V oilà
pourquoi il n’est plus temps de se demander si l’homme est responsable du changement
climatique, mais bien de ____________ en changeant notre ____________.
Activité 6. Écrivez les mots suivants sous l’image correspondante:
76
la chaleur – l’incendie – l’énergie renouvelable – le recyclage – la déforestation – la
pollution – la fonte des pôles – l’inondation.
(Source : https://crefeco.org/intraweb/download/file/20_Le%20climat%20Qu_est_ce
%20qui%20compte%20pour%20toi.pdf )
Activité 7. Classifiez :
–dans la colonne de gauche, les expressions liées au changement du climat (causes,
conséquences)
–dans la colonne de droite, tout ce que l’on peut faire pour empêcher le dérèglement
climatique.
La pollution – économiser l’eau et l’énergie – les ouragans – les hivers doux –
ramasser les déchets – aider les gens à comprendre la situation – le réchauffement
climatique – la fonte des pôles – la chaleur – recycler – limiter les moyens de
transport qui polluent – les incendies – la disparition des espèces – les inondations
– arrêter la déforestation – utiliser les énergies renouvelables – protéger la nature –
éteindre la lumière – débrancher les appareils en veille – la nature en danger – les
maladies – le gaspillage
Le dérèglement climatique
(causes, conséquences) Ce que nous pouvons faire pour empêcher
le dérèglement climatique (solutions)
77
Activité 8. Vous êtes porte-parole d’une association qui œuvre pour la protection de
l’environnement et vous avez lu dans le journal local qu’un projet d’enfouissement de
déchets radioactifs est actuellement en cours dans votre ville. V ous écrivez au maire de
votre ville pour protester vivement contre ce projet en lui exposant vos arguments afin de
le dissuader de concrétiser le projet. (environ 250 mots)
Commentaire didactique
Au-delà de l'intérêt linguistique précis avec un éventail d'exercices très ciblés,
cette unité se propose par le document déclencheur d'attirer l'attention des élèves sur un
problème très actuel auquel on se confronte : le changement climatique. J'ai créé des
exercices pour travailler deux pronoms interrogatifs : qui et que, avec leurs formes
renforcées avec est-ce qui et est-ce que. Ces structures posent en général des difficultés
aux roumanophones.
Ainsi, on entend assez souvent :
* Je veux savoir qu'est- ce qui se passe.
De plus, les apprenants roumains confondent les relatifs qui et que :
* La personne qui je vois.
Les exercices qui exploitent ces questions pourront s'avérer très utiles afin qu'ils fassent
la distinction entre ces usages.
Les élèves maîtriseront le lexique de l'écologie, pour pouvoir à la fin de l'unité rédiger
une lettre de protestation dans laquelle, ils pourront le réutiliser.
78
Unité 2. Pistes de correction
C'est quoi le changement climatique ?
1 jour, 1 question
Activité 1. Réponses attendues :
Activité 2. Le déboisement, la pollution de l'air, les déchets
Activité 3.la pollution comme cause principale.
Activité 4.
VraiFaux
1.Le changement climatique est un processus à court terme.
Justification : « quand le climat d’une région ou de la planète
entière change pour des centaines d’années ».X
2. Le changement climatique peut être causé uniquement par
l'homme.
Justification : « changement peut avoir une origine naturelle ou bien
être causée par l’homme ».X
3. À présent, on passe par une période de réchauffement climatique
provoqué par la pollution.
Justification : « Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent à dire que
ce réchauffement climatique est dû à la pollution produite par
l’homme ».X
4. Les gaz émis dans l'atmosphère créent un effet de serre et ils
captent l'énergie solaire qui se transforme en chaleur.X
79
Justification : «Nous rejetons trop de gaz à effet de serre dans
l’atmosphère. … Cette énergie se transforme en chaleur qui
réchauffe l’atmosphère ».
5.Le changement climatique provoque la sécheresse dans toutes les
zones du globe.
Justification : « Il pleut énormément sur certaines régions et
d’autres subissent des sécheresses inhabituelles ».X
6. Il faudra prendre conscience de ce phénomène et d'essayer de le
diminuer.
Justification : « l’homme est responsable du changement
climatique, mais bien de réagir en changeant notre mode de vie ». X
Exercice 1. 1.Qui, 2.Que, 3.Que,4.Que,5.Que,6.Qui,7.Que, 8.Qui, 9.Qui, 10.Que
Exercice 2. Qui est-ce qui? -1,3, 5,7 , 9 . Qui est-ce que? – 2,4, 6,8.
Exercice 3. Qu' est-ce qui? – 1, 3, 4, 8.Qu' est-ce que?- 2, 5, 6, 7,9.
Exercice 4. Qui est-ce qui?-2, 6 Qui est-ce que?- 1, 8 Qu'est-ce qui?- 7 Qu'est-ce que? –
3, 4, 5, 9
Exercice 5.Recopiez la question en utilisant "est-ce qu".
1.Exemple Qu'est-ce que c'est ?
2. Qui est-ce qui ?
3. Qui est-ce qui est venu ce soir ?
4. Qu'est-ce que tu as fait la semaine dernière ?
5. Qu'est-ce qu'il vous faut, Monsieur ?
6. Qui est-ce que vous désirez rencontrer, Madame ?
7. Qu'est-ce que vous désirez acheter, Madame ?
8. Qui est-ce que tu veux inviter pour ton anniversaire ?
9. Qu'est-ce que tu connais de ce métier ?
10. Qu'est-ce que nous pouvons faire pour vous aider ?
Exercice 6.a.
1.a.- A qui ces gants appartiennent-ils?
–b. A qui est-ce que ces gants appartiennent?
2a. – De qui parlez-vous? –
–b. De qui est-ce qui vous parlez?
–3a. – Avec quoi s'éclairait-on?
– b. – Avec quoi est-ce qu'on s'éclairait?
80
–4.a. Sur quoi est-elle couchée?
– b. Sur quoi est-ce qu'elle est couchée? –
–5. a. Chez qui habitez-vous?
– b. Chez qui est-ce que vous habitez?
Exercice 7.
Nous regardons la pluie qui tombe.
Anne a un cousin qu'elle n'a jamais vu.
Aude a un frère qui est aviateur.
Voilà quelqu'un qui parle bien français.
Où est le parapluie que je t'ai prêté?
Regarde ce foulard que j'ai acheté.
Il y a des gens qui dorment trois heures par nuit.
C'est le téléphone qui sonne.
Jean ne suit jamais les conseils qu'on lui donne.
Exercice 8. ce qui – 1,5, 7, 9 ce que- 2, 3,4, 6, 8, 10
Activité 5.
Climatique, région, planète, réchauffement, température, terre, réchauffement,
pollution, énergie, atmosphère, météo, glace, eau, globe, météo(rologiques), océans,
refroidir, réagir, mode de vie
Activité 6. Écrivez les mots suivants sous l’image correspondante:
Activité 7.
Le dérèglement climatique
(causes, conséquences) Ce que nous pouvons faire pour empêcher
le dérèglement climatique (solutions)
81
La pollution
les ouragans
les hivers doux
le réchauffement climatique
la fonte des pôles
la chaleur
les incendies
la disparition des espèces
les inondations
la nature en danger
les maladies
le gaspillageéconomiser l’eau et l’énergie
ramasser les déchets
aider les gens à comprendre la situation
recycler
limiter les moyens de transport qui polluent
arrêter la déforestation
utiliser les énergies renouvelables
protéger la nature
éteindre la lumière
débrancher les appareils en veille
82
Unité 3. Pourquoi les français sont-ils si fiers de leur cuisine ?
1 jour, 1 question
« La cuisine d'un peuple est le seul témoin exact de sa civilisation. »
(Marcel Rouff)
Contenus
Compétences socio-
culturelles : La cuisine française
Les cuisines du monde
Compétences
linguistiques :L'article partitif
Compétences sémantico-
lexicales : Lexique de la gastronomie
Les expressions idiomatiques avec des aliments
Compétences
pragmatiques : acte de langage : interroger quelqu'un sur ses habitudes
alimentaires
Niveau selon le CECRL : A2+/B1
Support : Animation disponible sur:
Age des élèves :16-17 ans
Durée : 8 heures
Activité 1. Si on dit cuisine française à quoi cela vous fait penser ? Remplissez la carte
mentale disponible sur : https://bubbl.us/9183625 !
83
Activité 2. Quels sont les plats français que vous avez essayés ? Lesquels souhaiteriez-
vous essayer encore ?
Activité 3. Visionnez la vidéo et précisez 3 raisons pour lesquelles les Français sont fiers
de leur cuisine !
Activité 4. Mettez en ordre les phrases ci-dessous en tenant compte des informations
extraites de la vidéo !
Informations Ordre
a.L'innovation commence depuis quelques années à jouer un rôle important dans
la cuisine.
b.La valeur de la cuisine française sera reconnue pendant deux siècles partout en
Europe.
c. Au XVIIIe siècle la cuisine française est élevée au rang d'art.
d.En 2010, la cuisine française est inscrite au patrimoine immatériel de
l'UNESCO.
e.Chaque pays a une culture gastronomique spécifique. 1
f.La France a été devancée dans le domaine de la cuisine par le Danemark et
l'Espagne.
1-e
Activité 5. Vous participez à un buffet international, observez ces spécialités culinaires et
dites quelle est leur origine !
(Source de l'image Méthode Nickel 1, Clé International )
84
a. espagnole
b. anglaisec. italienne
d.argentinee. turque
f.japonaiseg.mexicaine
h. russei. marocaine
j. grecque
Activité 6.Vous êtes en France lors d'un projet Erasmus+ et vous devez présenter à des
élèves de différents pays la cuisine roumaine !
Exercice 1. Regardez cette carte culinaire de la France ! Classifiez ces aliments dans le
tableau ci -dessous !
FromagesCharcuterieBoissonsPlats cuisinésDessertsD'autres (poissons,
fruits de mer, épices)
85
(Source de l'image : https://www.thinglink.com/scene/981590110816436226 )
Exercice 2. Reconstituez le nom de ces plats typiquement français !
(Source de l'image :
https://fr.islcollective.com/resources/printables/worksheets_doc_docx/alimentation_-
_des_plat_typiques_fran%C3%A7ais/nourriture-d%C3%A9butant-pr%C3%A9a1/53960 )
Indices :
a. baba au rhum
b. coq au vin
c.croque monsieur
d. tête de veau
e.poulet au potf. mousse au chocolat
g.steak tartare
h. coquilles Saint
Jacques
i.pot au feu
j.ris au veauk. moules frites
l. sauce gribiche
m.tarte tatin
n.croque madame
o. filet de solep. sauce ravigote
q. escargots
r. crêpes
s.rognons
t.foie gras
Rappel grammatical
Les articles partitifs et la réduction du partitif
On utilise les articles partitifs pour indiquer une quantité indéterminée (de l'eau) ou une
notion abstraite (du courage).
Les articles partitifs sont :
86
• du (+ nom masculin) Ex : du pain, du thé, du café, du talent
• de la (+ nom féminin) Ex : de la confiture, de la salade, de la sauce, de la confiance,
• de l' (+ nom commençant par une voyelle ou h muet) Ex : de l'eau, de l'huile, de l'amour
• des est considéré comme article partitif dans certains cas :
Ex : des pâtes, des épinards, des spaghettis
"de" la forme réduite de l'article partitif est utilisée :
a. Après un adverbe de quantité ( beaucoup, peu, trop, assez, …).
Ex : Ils ont beaucoup de courage. J'ai peu de temps. Il y a trop de voitures dans les rues.
Nous avons assez de lait pour aujourd'hui.
Exception : bien Ex : Il se donne bien du mal (= Il se donne beaucoup de mal.)
b. Après un verbe à la forme négative.
Ex : Il n'y a pas de pain. Ils n'ont pas de talent.
Sauf avec "ce n'est pas" + quantité indéterminée Ce n'est pas du miel. Ce n'est pas de la
moutarde.
Attention : Ne pas confondre l'article contracté et l'article partitif.
• Le livre du professeur. (article contracté de + le = le livre appartient au professeur)
• Je veux du pain. (article partitif = je veux une certaine quantité de pain)
CAS PARTICULIERS : l'absence de l'article partitif :
Dans certaines constructions, l'article partitif n'est pas utilisé : sans, avoir envie de, avoir
besoin de, manquer de, se passer de, l'absence de, remplir de, être plein de, entourer de,
accompagner de, être couvert de, mourir de, pleurer de.
Ex : Une boisson sans alcool, J'ai envie de café. Ils ont besoin de temps. Tu manques de
temps. Nous nous passerons d'électricité. Ce sac est rempli de riz. Cette mère pleure de
tristesse. Ils sont couverts de honte.
Exercice 3. Continuez la phrase suivante en utilisant les mots de l'exercice précédent :
Je prépare…………….. .
87
du baba au rhum
………………..
……………….. ………………..
………………..
……………….. ………………..
………………..
……………….. ………………..
………………..
………………..
Exercice 4. Mettez les phrases de l'exercice précédent à la forme négative ! Faites attention
à la réduction du partitif !
Exercice 5. Ajoutez une quantité (adverbe ou nom qui exprime la quantité) et refaites les
phrases !
Exercice 6. Complétez par : du, de la, de l', des ou de :
1.Je voudrais ………….. vin. V oici un verre …………..vin.
2. Il y a ………….. neige sur tout le village. Les enfants ont fait un
bonhomme …………..neige.
3. Elle a acheté …………..fruits. Elle a préparé une salade …………..fruits.
4. Il est allé acheter …………..essence pour son briquet. Il a besoin de quelques gouttes
…………..essence pour son briquet.
5. Est-ce qu'il y a …………..pain sur la table ? Oui, la corbeille est pleine …………..pain.
6. Il y a ………….. feuilles mortes partout. La pelouse est recouverte …………..feuilles
mortes.
7.J'ai eu ………….. chance! J'ai gagné au Loto! C'est mon jour …………..chance!
8. Les enfants ont cueilli …………..abricots. J'ai fait de la confiture …………..abricots.
Rappel lexical
Les expressions idiomatiques
Une expression idiomatique est une construction ou une locution particulière à une
langue, qui porte un sens par son tout et non par chacun des mots qui la composent. Il
peut s'agir de constructions grammaticales ou, le plus souvent, d'expressions imagées ou
métaphoriques. Elle est en général intraduisible mot à mot, et il peut être difficile, voire
impossible, de l'exprimer dans une autre langue.
Comme l'écrit Alain REY ( Dictionnaire des expressions et locutions, Ed. du Robert,
1979),
88
« parmi les éléments de la langue qu'il faut acquérir pour s'exprimer figurent non
seulement des mots, mais aussi des groupes de mots plus ou moins imprévisibles, dans
leur forme parfois, et toujours dans leur valeur. Ainsi des milliers de particularités
expressives, non traduisibles telles quelles dans d'autres langues, forment l'immense part
du lexique connu sous le nom d'expressions idiomatiques ».
Exercice 7. Complétez les expressions avec le bon verbe pour retrouver les expressions
(un verbe est utilisé deux fois) .
Avoir – Tomber – Se faire rouler – Raconter – En faire
1.________________________ des
salades.
2.________________________ dans
les pommes.
3.________________________ dans la
farine. 4. ________________________ un
fromage.
5. ________________________ le
melon.
6. ________________________ la
frite.
Exercice 8. Pour chaque expression, cochez celle qui a le même sens.
1.Avoir la frite :
Avoir de l’énergie
Avoir faim
Avoir de la chance2.Avoir le melon
Être un champion
Avoir très chaud
Être fier de soi
3.En faire tout un fromage
Avoir beaucoup de travail
Être un bon cuisinier
Exagérer un problème4.Se faire rouler dans la farine
Être trompé
Être malade
Être ridicule
5.Tomber dans les pommes
Être déçu
S’évanouir, perdre
connaissance
Arriver brutalement6.Raconter des salades
Dire des mensonges
Être un bon jardinier
Donner une recette de cuisine
Activité 7. Faites ce sondage dans votre établissement ! Mettez en commun les résultats
obtenus !
1. Que prenez-vous d'habitude comme petit-déjeuner à la maison ?
2.En général, pendant la semaine, à quelle heure mangez-vous le midi ? Et le soir,
à quelle heure dînez-vous ?
3. Qu'est-ce que vous prenez comme goûter ?
89
4. En général, vous aimez mieux le poisson ou la viande ?
5. D'après vous, que veut dire "être végétarien ? Que pensez-vous du régime
végétarien ?
6. Quels sont les aliments ou les plats que vous n'aimez pas ?
7. Quels plats savez-vous préparer ?
8. Que pensez-vous des plats pré-cuisinés ?
9. D'après vous, quels sont les deux ou trois plats les plus typiques de votre région
ou de votre pays ?
10. Quel est le dernier plat que vous avez préparé pour votre famille ou pour vos
amis ?
11. De quel restaurant gardez-vous un très bon souvenir ? Où ? Quand ? À quelle
occasion ?
12. Quel est l'aliment ou le plat le plus exotique que vous ayez jamais goûté ?
13. Quels sont vos deux fruits préférés ? Quels autres fruits connaissez-vous ?
14. Quels sont vos deux desserts préférés ?
15. D'après vous, que signifie la phrase "Nous sommes ce que nous mangeons"?
16. Il faut "vivre pour manger" ou "manger pour vivre" ? Quel est pour vous le
sens de ces expressions ?
Activité 8. Êtes-vous d'accord avec l'affirmation de Marcel Rouff « La cuisine d'un peuple
est le seul témoin exact de sa civilisation. » Justifiez votre réponse et n'oubliez pas de
donner des exemples !(150-170 mots)
Commentaire didactique
Cette unité est conçue d'une façon très interactive en faisant appel à plusieurs types
de supports (audio, vidéo, images) et à diverses compétences (orales et écrites). L'objectif
principal es celui de l'interculturel: découvrir la cuisine française et savoir présenter aux
étrangers la cuisine roumaine. Comme toute leçon qui vise le vocabulaire de
l'alimentation, celle-ci est un prétexte pour réactualiser les partitifs à forme pleine et à
forme réduite.
Même à un niveau plus avancé, les apprenants roumains ont des difficultés à utiliser
correctement les partitifs. Cela s'explique par le fait que la langue roumaine ne possède
pas ces formes :
⃰ Je bois vin.
⃰ Je mange pain.
90
Une autre difficulté consiste en l'utilisation de la forme pleine du partitif à la place de la
forme réduite :
⃰ Je ne mange pas du pain. ⃰ Je mange beaucoup du pain.
Les exercices ont été conçus afin de travailler la forme pleine et la forme réduite de
l'article partitif de manière structurale.
L'interrogation sera traitée du point de vue pragmatique par l'intermédiaire d'un sondage
que les élèves vont réaliser pour apprendre les habitudes alimentaire de leurs collègues.
Unité 3 Pistes de correction
Pourquoi les français sont-ils si fiers de leur cuisine ?
1 jour, 1 question
« La cuisine d'un peuple est le seul témoin exact de sa civilisation. »
(Marcel Rouff)
Activité 1. Réponses possibles : croissant, foie gras, champagne,fromages,choucroute,
cassoulet, macarons, crème brûlée, salade niçoise…
Activité 3. Réponses possibles : Cuisine à à longue tradition, inscrite au patrimoine de
l'Unesco, les premier prix au niveau mondial.
Activité 4.
1-e2-c3-b4-d5-a6-f
Activité 5.
Origine
a.espagnole- la paella
b. anglaise- le rosbif
c. italienne- les lasagnesd.argentine- le maté
e. turque- les loukoums
f.japonaise- les soushis
g.mexicaine- la guacamoleh. russe- les blinis
i. marocaine- le couscous
j. grecque- la moussaka
Exercice 1.
FromagesCharcuterieBoissonsPlats
cuisinésDessertsD'autres (poissons,
fruits de mer, épices)
Fromage de
chèvre
RoquefortSaucisson
Saucisse
Foie grasCidre
champagne
vin de Cassoulet
choucrouteGalette
bretonne
tarte tatinHuîtres
lavande
91
Camembert Bordeaux brioche
Exercice 2.
a. baba au rhum
b. coq au vin
c.croque monsieur
d. tête de veau
e.poulet au pot
f. mousse au chocolatg.steak tartare
h. coquilles Saint
Jacques
i.pot au feu
j.ris au veau
k. moules fritesl. sauce gribiche
m.tarte tatin
n.croque madame
o. filet de sole
p. sauce ravigote
q. escargotsr. crêpes
s.rognons
t.foie gras
Exercice 3.
Je prépare…………….. .
du baba au rhum
du coq au vin
du croque monsieur
du poulet au
pot
du steak tartare
du foie gras de la tête de veau
de la mousse
au chocolat
de la tarte tatindes coquilles Saint
Jacques
des escargots
des crêpes
des rognons
Exercice 4. Je ne prépare pas de baba au rhum.
Exercice 5. Je prépare une casserole de baba au rhum.
Exercice 6. 1. du, de 2. de la, de3.des, de 4. de l', d'5. Du,de 6.des, de 7.de la, de, 8. des, d'
Exercice 7.
1.Raconter des salades.
2.Tomber dans les pommes.
3.Se faire rouler dans la farine.
4. En faire un fromage.
5. Avoir le melon.
6. Avoir la frite.
92
Exercice 8. Pour chaque expression, cochez celle qui a le même sens.
Avoir la frite : avoir de la chance.
Avoir le melon: être fier de soi
Se faire rouler dans la farine: être trompé
En faire tout un fromage: Exagérer un problème
Tomber dans les pommes: s ’évanouir, perdre connaissance
Raconter des salades: dire des mensonges
93
Unité 4. Est-ce que Youtubeur, c'est un métier ?
1 jour, 1 question
Contenus
Compétences socio-culturelles : Les métiers de l'avenir
Compétences linguistiques :L'interrogation totale directe
Si dubitatif et si conditionnel
Compétences sémantico-lexicales : Le champ lexical des métiers
Compétences pragmatiques : Exprimer des hypothèses
Niveau selon le CECRL :A2+/B1
Support : Vidéo disponible sur :
https://www.youtube.com/watch?
v=fdk7HpYTX7I
Age des élèves : 16-17 ans
Durée : 6 heures
Activité 1. Parmi les métiers présentés dans cette liste, relevez ceux qui n’existent plus de
nos jours et expliquez (ou imaginez) les fonctions de ces personnes.
o Allumeur de réverbères
o Barbier
o Betteravier
o Blanchisseuse
o Chasseur
o Chauffeur routier
o Chef d’orchestre
o Chimiste o Comptable
o Crieur
o Demoiselle du téléphone
o Dompteur
o Éboueur
o Facteur
o Garagiste
o Informaticien o Libraire
o Menuisier
o Meunier
o Plombier
o Poinçonneur
o Pompier
o Télégraphiste
Activité 2. Quels sont les métiers qui sont apparus ces dernières années ?
Activité 3. Regardez la vidéo et expliquez pourquoi Youtubeur peut être considéré comme
métier ou pas ! Connaissez-vous des youtubeurs de succès ? Lesquels ?
Activité 4. Visionnez encore une fois et dites si ces affirmations sont vraies ou fausses !
Affirmation VraiFaux
1. Être youtubeur, c'est plutôt être comme une star.
Justification :……………………………………………………………………………..
2. Pour pouvoir publier du contenu, un youtubeur est tout d'abord
embauché par Youtube.
94
Justification :……………………………………………………………………………..
3. Le succès d'un youtubeur consiste en le nombre de vues.
Justification :……………………………………………………………………………..
4. La MCN est une entreprise qui promeut gratuitement le contenu
publié par le youtubeur.
Justification :……………………………………………………………………………..
5. Youtube est une alternative pour communiquer avec son public
comme la télé ou la scène.
Justification :……………………………………………………………………………..
Activité 5. À l'aide de la transcription de la vidéo (voir Annexes), repérez le champ lexical
des métiers.
Rappel grammatical
L'interrogation totale
Elle porte sur toute la phrase, elle correspond aux questions fermées auxquelles on peut
répondre par «oui», «non» ou «si».
Les marques de l'interrogation totale
L'intonation montante Tu viens ?
L'inversion du pronom sujet Viens-tu ?
Ta mère vient-elle ?
Le marqueur « est-ce que »Est-ce que tu viens ?
Est-ce que ta mère vient ?
Exercice 1. Est-ce que youtubeur, c'est un métier ? – posez cette question sans la périphrase
est-ce que !
Exercice 2. Posez la question en utilisant : est-ce que !
1. Vous viendrez à notre fête d'anniversaire cet après-midi ?
2.Ils partiront en vacances en Italie la semaine prochaine ?
3.Tu apprécies que je t'ouvre la porte ?
4.On pense souvent à ses parents quand on est sans eux ?
5. Nous allons à la piscine cet après-midi ?
6. Ton frère acceptera de me prêter son baladeur mp3 ?
Exercice 3. Transformez ces phrases en questions. Respectez la forme indiquée entre
parenthèses :
95
1.Vous montrez votre nouvelle voiture à vos amis. (inversion)
2. Vous montrez votre nouvelle voiture à vos amis. ("Est-ce que")
3. Marie veut un peu de tarte. (inversion)
4. Marie veut un peu de tarte. ("Est-ce que")
5. Tom ira à l’école tous les jours avec sa petite sœur. (inversion)
6. Tom ira à l’école tous les jours avec sa petite sœur. ("Est-ce que")
7.Il attend Paul dans la cour de l’école. (inversion)
8. Il attend Paul dans la cour de l’école. ("Est-ce que")
9. Madame Tinet déteste les jeux vidéo. (inversion)
10. Madame Tinet déteste les jeux vidéo. ("Est-ce que")
Rappel grammatical
Si dubitatif et Si conditionnel
Si interrogatif ou dubitatif
On l’emploie dans l’interrogation indirecte, suivi par l’indicatif présent ou futur ou bien
par le conditionnel présent ou passé.
Ex. :
Je me demande s’il vient.
Je me demande s’il viendra.
Je me demandais s’il viendrait. ( rapport de postériorité)
Je me demandais s’il venait. (rapport de simultanéité)
Je me demandais si elle était déjà venue. ( rapport d’antériorité).
Si conditionnel
La langue française propose plusieurs modèles de phrases de condition. Toutefois, les 3
modèles qui suivent s’utilisent couramment.
1.Lorsque nous sommes incertains, nous faisons une hypothèse sur le futur :
Si + présent, ind. Présent, futur, impératif
Exemples : Si je te vois demain, je te ferai voir les notes du cours.
2. Lorsque nous imaginons quelque chose qui n’existe pas, nous faisons une
hypothèse sur le présent :
Si + imparfait, conditionnel présent
Exemples : Au mois de février, si j’avais des vacances, j’irais en Floride.
3. Lorsque nous imaginons quelque chose qui n’a pas eu lieu, nous faisons une
hypothèse sur le passé :
96
Si + plus-que-parfait, conditionnel passé
Exemples : Si je n’étais pas arrivé en retard, j’aurais vu le début du film.
Exercice 4. Transformez cette phrase au discours indirect en commençant par :
Est-ce que Youtubeur, c'est un métier ? – Je me demande …………………………………… .
– Je voulais savoir…………………………………….. .
Exercice 5. Continuez ces phrases à votre gré :
1.Si Youtubeur est un métier,……………………………………… .
2.Si Youtubeur était un métier, ………………………………….. .
3.Si Youtubeur avait été un métier,………………………………. .
Exercice 6. Si dubitatif ou si conditionnel ?
1.Je veux savoir si la chaîne Youtube est utile.
2.Il publierait des vidéo s'il avait un compte Youtube.
3.Il lui demande si elle aime son métier.
4.Si elle aime son métier, elle sera contente toute sa vie.
Exercice 7. Complétez les phrases suivantes pour former une hypothèse sur le futur.
1.Si j’ai mal aux dents, je (aller) __________________ chez le dentiste.
2.Si nous sommes bloqués dans l’ascenseur, nous (appeler) ____________________
du secours.
3. S’ils vont au cinéma, ils (voir) ___________________ le dernier film de ce
réalisateur.
4. Si vous désirez des informations supplémentaires, vous me (envoyer)
_________________ un courriel.
5. Si nous sortons sous la pluie, nous (être) ____________________ malades.
6. Si je (parler) ______________________ à Émilie, je l’inviterai à souper.
7. S’ils (étudier) _____________________ sérieusement, ils réussiront le cours.
8. Si vous (manger) ___________________ ce gâteau, vous aurez mal à l’estomac.
9. Si je (gagner) _____________________ suffisamment d’argent, je voyagerai en
Europe.
10. Si tu (diminuer) ___________________ tes frais de gestion, tu augmenteras tes
bénéfices.
Exercice 8. Complétez les phrases suivantes pour exprimer une hypothèse sur le présent.
1.Elles ne vont pas au théâtre parce qu’elles n’ont pas le temps.
_______________________________________________________________
97
2.Nous ne faisons pas de promenade parce que la chaussée est glacée.
_______________________________________________________________
3. Je ne peux pas dormir parce que les voisins font trop de bruit.
_______________________________________________________________
4.Il n’a pas d’argent parce qu’il n’a pas de travail.
_______________________________________________________________
5.Vous ne sortez pas souvent parce que vous n’avez pas d’auto.
_______________________________________________________________
Exercice 9. Complétez les phrases suivantes pour exprimer une hypothèse sur le passé
1.Nous avons eu mal à l’estomac parce que nous avons mangé trop de chocolat.
___________________________________________________________________
2. Elle n’est pas allée en randonnée parce qu’il a plu.
___________________________________________________________________
3. Je ne t’ai pas téléphoné parce que j’ai eu trop de travail.
___________________________________________________________________
4. Tu as détesté ce restaurant parce que la nourriture était très épicée.
___________________________________________________________________
5. Nous ne l’avons pas invité parce qu’il a été méchant avec nous.
___________________________________________________________________
Activité 6. Écrivez sur un forum des jeunes en répondant à la question suivante : Quels
seraient les métiers les plus communs si on vivait en 2050 !
Pour aller plus loin
Regardez la vidéo de Cyprien ( le meilleur youtubeur français, qui est d'origine
roumaine!!!!)- Être youtubeur sur https://www.youtube.com/watch?v=_rFb77GgN8Q !
Commentaire didactique
Cette unité nous introduit dans l'univers des jeunes avec un thème très actuel ce que
c'est que d'être youtubeur. Les activités traitent le domaine des professions.
Comme le titre est sous la forme d'une interrogation directe totale et la première phrase
représente une interrogation totale indirecte, la vidéo est un excellent prétexte pour
travailler ces deux points de grammaire.Si dubitatif est parfois confondu avec si
conditionnel, donc, j'ai trouvé utile d'insister sur cette distinction.
Les élèves ont du mal à comprendre la concordance avec Si conditionnel parce que cela
n'existe pas en langue maternelle :
98
* Si je voudrais, je pourrais aller à la mer.
Un autre malentendu concerne la confusion entre si condtionnel et si dubitatif. Ceux qui
maîtrisent très bien les règles de Si conditionnel auront la tendance à la respecter même
dans les complétives introduites par si.
* Je voulais savoir s'il part demain.
Et puisque le rappel a porté sur Si conditionnel et l'expression de l'hypothèse, le sujet de
production écrite sera un commentaire sur un forum sur les métier de l'an 2050.
Unité 4. Pistes de correction
Est-ce que Youtubeur, c'est un métier ?
1 jour, 1 question
Activité 1. Allumeur de réverbères , Betteravier, Blanchisseuse, Crieur, Poinçonneur,
Télégraphiste
Activité 2. Réponses possibles : informaticien, développeur web, écologiste etc
Activité 3. Être youtubeur n'est pas vraiment un métier parce que pour y publier des vidéos
il faut avoir un talent ou une habilité à part.
Activité 4. Visionnez encore une fois et dites si ces affirmations sont vraies ou fausses !
Affirmation VraiFaux
1. Être youtubeur, c'est plutôt être comme une star.
Justification : En fait, c'est un peu comme si tu demandais si star c'est
un métier.X
2. Pour pouvoir publier du contenu, un youtubeur est tout d'abord
embauché par Youtube.
Justification : C'est vrai, les youtubeur commence souvent tout seul et
n'ont pas besoin que quelqu'un les engage X
3. Le succès d'un youtubeur consiste à avoir un grand nombre de vues.
Justification : Plus il y a de vues, plus ils touchent des sous.X
4. La MCN est une entreprise qui promeut gratuitement le contenu
publié par le youtubeur.
Justification : il peut alors rejoindre un MCN une entreprise qui va
s'occuper de mieux vendre le contenu de youtubeurs en échange de 10 à
30% de ses gains X
99
5. Youtube est une alternative pour communiquer avec son public
comme la télé ou la scène.
Justification : un moyen pour eux d'aller à la rencontre de leur public
comme la télé ou la scène.X
Activité 5. Réponses possibles : engager, l'argent, les gains, se lancer, la clé du succès.
Exercice 1. Est-ce que youtubeur, c'est un métier ? – Youtubeur, c'est un métier ? Est-ce un
métier, celui d'être youtubeur ?
Exercice 2.
1. Est-ce que vous viendrez à notre fête d'anniversaire cet après-midi ?
2. Est-ce qu'ils partiront en vacances en Italie la semaine prochaine ?
3. Est-ce que tu apprécies que je t'ouvre la porte ?
4. Est-ce qu'on pense souvent à ses parents quand on est sans eux ?
5. Est-ce que nous allons à la piscine cet après-midi ?
6. Est-ce que ton frère acceptera de me prêter son baladeur mp3 ?
Exercice 3.
1.Montrez- vous votre nouvelle voiture à vos amis ?
2. Est-ce que vous montrez votre nouvelle voiture à vos amis ?
3. Marie veut-elle un peu de tarte ?
4. Est-ce que Marie veut un peu de tarte ?
5. Tom ira-t-il à l’école tous les jours avec sa petite sœur ?
6. Est-ce que Tom ira à l’école tous les jours avec sa petite sœur ?
7.Attend-t-il Paul dans la cour de l’école ?
8. Est-ce qu'il attend Paul dans la cour de l’école ?
9. Madame Tinet déteste-t-elle les jeux vidéo ?
10. Est-ce que Madame Tinet déteste les jeux vidéo ?
Exercice 4. Je me demande si youtubeur est un métier .
Je voulais savoir si youtubeur était un métier.
Exercice 5.Réponses possibles :
1.Si Youtubeur est un métier,je le ferai un jour.
2.Si Youtubeur était un métier, je le ferais.
3.Si Youtubeur avait été un métier,je l'aurais su .
Exercice 6.
1.Je veux savoir si la chaîne Youtube est utile. (si dubitatif)
2.Il publierait des vidéo s'il avait un compte Youtube. (si conditionnel)
100
3.Il lui demande si elle aime son métier. (si dubitatif)
4.Si elle aime son métier, elle sera contente toute sa vie. ( si conditionnel)
Exercice 7. 1. j'irai, 2.nous appellerons 3.ils verront 4. Vous m'enverrez 5. nous serons 6.je
parlerai 7. ils étudieront 8. vous mangerez 9. je gagnerai 10. tu diminueras.
Exercice 8.
1.Si elle ont du temps elle vont au théâtre.
2.Si la chaussée n'est pas glacée, nous faisons des promenades.
3.Si les voisins ne font pas de bruit, je peux dormir.
4.S'il a du travail, il a de l'argent.
5.Si vous avez une auto, vous sortez souvent.
Exercice 9. Si nous n'avions pas mangé tant de chocolat, nous n'aurions pas eu mal à
l'estomac.
Elle serait allée en randonnée s'il n'avait pas plu.
Je t'aurais téléphoné si je n'avais pas eu trop de travail.
Si la nourriture n'avait pas été si épicée, tu n'aurais pas détesté ce restaurant.
S'il n'avait pas été méchant avec nous, nous l'aurions invité.
101
2.4 Unités didactiques pour exploiter la chanson en classe de FLE
Unité 5. Papaoutai,Stromae
Contenus :
Compétences culturelles : la musique francophone : Stromae, la figure du
père dans l'existence de l'enfant,
Compétences sémantico-lexicales :le verlan, le langage familier
Compétences linguistiques : l'interrogation directe partielle
Compétences pragmatico-discursives :variation de l'interrogation partielle
Document support : Clip vidéo disponible sur :
https://www.youtube.com/watch?
v=oiKj0Z_Xnjc
Niveau selon le CECRL : B1
Durée : 8 heures
Stromae- un enfant sans père
Paul Van Haver est né le 12 mars 1985, à Bruxelles en Belgique d'un père rwandais,
architecte, et d'une mère belge. Au mois d' avril 1994, alors que la guerre fait rage au Rwanda, un
appel leur annonce la mort de son père et le massacre de presque toute sa famille élargie au cours
du génocide dans ce pays . Sa mère ne lui apprendra la nouvelle que lorsqu'il aura atteint ses douze
ans. Elle élève seule à Bruxelles, puis en périphérie, une fratrie de quatre fils et une fille. Il grandit
avec ses frères et sa sœur à Laeken (Bruxelles), dans le quartier Stéphanie-Bockstael. À l'âge de
onze ans, Stromae commence à s'intéresser à la musique et s'inscrit à l'Académie musicale
de Jette pour prendre des cours de solfège et de batterie. Sa mère l'envoie à
l'internat jésuite de Godinne.
En 2000, il choisit le pseudonyme Opsmaestro pour commencer dans le monde du rap. Il
explique dans une interview que l'album Temps mort du rappeur français Booba l'a beaucoup
influencé. Son pseudonyme étant similaire à celui d'un autre artiste, il en change et opte pour
Stromae, qui correspond à maestro en verlan. À dix-huit ans, il forme le groupe Suspicion en
compagnie de J.E.D.I., un autre rappeur, et ils composent ensemble la chanson et le clip de Faut
qu't'arrêtes le rap…11. J.E.D.I. décide néanmoins de quitter le duo 11, ce qui marque les débuts de
la carrière solo de Stromae. En 2005, il enchaîne les prestations puis participe à la Hip-Hop
Family en 2006, ainsi qu'au Juste debout Benelux en 2007.
L'album Racine carrée (2013) aborde des thèmes tels que l'aliénation par les réseaux
sociaux dont Twitter (Carmen), l'absence d'un père ( Papaoutai), les fabricants de cigarettes et le
cancer (Quand c’est ?), les problèmes de couple ( Tous les mêmes, Formidable), les rapports Nord-
102
Sud (Humain à l'eau), les excès (Ta fête et Sommeil), le VIH (Moules frites), ou encore
l'austérité (AVF). Ta fête joue sur le double sens de l'expression. La chanson s'inscrirait comme une
suite d'Alors on danse (2009) en décrivant ce qui se passe une fois la fête terminée et affronter la
réalité du quotidien. La chanson mélange electro et guitare africaine. Suit Papaoutai avec
l'évocation du père absent et le manque de repères, sur une musique aux échos de carnaval .
Dans Bâtard, la référence à Jacques Brel sur certains accents de Stromae est présente, comme
lorsqu'il entonne « Haa, pardon, monsieur ne prend pas parti… ». Il y dénonce le manque de
position et les divisions en cases de la société, en évoquant le racisme, l'homophobie ou le sexisme.
(Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Stromae )
Activité 1. Jeu-concours :Stromae en 10 questions :
1.Quel est son vrai nom ?
Paul Van Haver
Paul Han Vaver
2. Que signifie Stromae ?
Rien
Maestro
3.Quelle est sa date de naissance ?
12 mars 1984
12 mars 1985
12 mars 1986
4.Où est-il né ?
Bruxelles
Rosario
Belgique
5.De quelle nationalité est-il ?
Argentine
Normande
Belge
6.Quelles sont ses activités ?
Chanteur
Auteur-compositeur-interprète et producteur belge
Rappeur
7.En quelle année se fait-il connaître ?
2009
2010
2011
8.Grâce à quelle chanson se fait-il connaître ?
Danse
Alors on danse
9.De quel album était extraite la chanson
Papoutai?
Racine Carrée
Cheese
Chips
10. En 2013, il connaît le succès critique et
commercial et sort de nouvelles chansons.
Lesquelles ?
Papaoutai
Formidable
Tous les mêmes
Activité 2. Par groupes, commentez ces deux extraits !
Commentez cet extrait de la biographie de Stromae :
« Au mois d'avril 1994, alors que la guerre fait rage au Rwanda, un appel leur annonce la mort de son père
et le massacre de presque toute sa famille élargie au cours du génocide dans ce pays. Sa mère ne lui
103
apprendra la nouvelle que lorsqu'il aura atteint ses douze ans ».
Dans une interview Stromae déclare : « J’ai appris bien après que j’avais des demi-frères et des
demi-sœurs. Il était architecte et faisait des allers-retours entre la Belgique et le Rwanda. J’ai dû le voir
vingt fois dans ma vie et il est mort pendant le génocide rwandais. Mais il avait déjà disparu pour moi. »
« Où est ton papa ? Dis-moi où est ton papa ! », répète en boucle Stromae, qui rappelle aussi qu’il « arrive à
l’âge où il faut avoir des enfants et que mon père n’a jamais été là pour moi ». Dans une autre interview
pour Libération, il dit avoir pleuré lors de l’écriture de cette chanson, « sans doute pour le côté vécu ».
(Interviw tiré de l'article « Papaoutai ? », Spirale, 2013/2 (N° 66), p. 9-12. DOI : 10.3917/spi.066.0007.
URL : https://www.cairn.info/revue-spirale-2013-2-page-9.htm )
La chanson Papaoutai peut-elle être associée à ce triste événement ?
Activité 3. Visionnez le clip sans son et essayez de relever le plus d'informations sur:
–le lieu :………….
–l'époque:……..
–le décor :………….
–les personnages :………………
Activité 4. Rétablissez l'orthographe du hapax Papaoutai !
À propos du hapax :
Le hapax désigne un mot qui n'a qu'une seule occurrence.
Exemple : « Doukipudonktan », hapax qui ouvre le roman
Zazie dans le métro de Queneau.
Activité 5. Est-il possible pour l'enfant de se forger une identité en l'absence de son père ?
Justifiez votre réponse !
Activité 6. Visionnez le clip avec son et choisissez les caractéristiques de chaque
personnage :
immobile- absent-dynamique- vif- pantin-triste-révolté-émotif-énergique-sensible-
persévérant-déçu
Activité 7. Visionnez le clip avec son et remplissez le tableau :
104
No
.Activité VraiFaux ?
La maman dit que cela ne sert à rien de chercher, on ne trouvera
jamais.
Le père du garçon a quitté sa femme pour vivre avec sa petite
amie.
La maman pense que le père n’est jamais très loin.
La maman est contente que le père soit parti loin pour aller
travailler.
Le père se cache pour ne pas avoir à payer pour son fils.
Le garçon compte sur ses doigts combien de fois son père est
parti.
La mère espère que le père va bientôt revenir à la maison.
Le garçon déteste son père et admire sa mère.
Le garçon se sent abandonné par son père.
Plus personne ne sait faire des bébés.
Le garçon suce son pouce parce qu’il a toujours faim.
Exercice 1. Stromae est le verlan de Maestro.
Que constatez-vous en ce qui concerne la réalisation du verlan en français ?
Exercice 2. À partir du constat que le principe de lacréation du verlan consiste à inverser
les syllabes
du mot, donc le prononcer à l’envers (ver-lan), trouvez les équivalents du français standard
des mots suivants :
Français standard Indice
1) ouf __________________________ dingue, pas raisonnable
2) reuch __________________________ qui coûte beaucoup d’argent
3) relour __________________________ (litt.) qui pèse beaucoup ;
4) vénère __________________________ irrité, nerveux, gêné
5) chelou __________________________ bizarre, suspect
6) Une meuf __________________________ une fille, une dame
7) Une teuf __________________________ une célébration
8) Un beur __________________________ une identification ethnique ou
linguistique qui, plus généralement, peut aussi s’appliquer à un Maghrébin
9) La zicmu __________________________ des sons mélodieux
10) Un keum __________________________ un homme, un gars
105
Exercice 3. À quel registre de langue appartiennent ces constructions : soutenu, courant,
familier ?
Exercice 4. Traduisez les propos de ce monsieur en français standard !
(Source de l'image : https://www.myfrenchlife.org/2013/04/03/uncovering-verlan-french-a-
lenvers/)
C'est……………………………………………………………………………!
Exercice 5. Devinez/Trouvez les verlans de ces mots !
Chopper :…………………………
Le père :…………………………..
Laisser tomber :…………………
Méchant :………………………….Métro :…………………
Disque :………………..
Bizarre :………………..
Photo :…………………..
Exercice 6. Écoutez encore une fois la chanson et complétez les espaces libres du premier
couplet!
Dites-moi d =
Enfin je saurais où je vais
Maman lorsqu'on cherche
bien
On finit toujours par trouver
Elle est jamais très loin
______________ très souvent travailler
Maman _________"travailler c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
_______________ ?________ton papa ?
Dis-moi ________________?
Sans même devoir lui parler
Il sait________________
Ah sacré papa
Dis-moi__________________?
Ça doit, faire au moins mille fois que
j'ai__________
Compté mes doigts
Rappel grammatical
Les adverbes interrogatifs sur les circonstances
106
MomentQuandQuand viendras-tu.
Quand Pierre viendra-t-il ?
Quand est-ce que Pierre viendra ?
LieuOùOù est-il ?
Où est Pierre ?
Où Pierre est-il ?
Où est-ce que Pierre est ?
ManièreCommentComment vas-tu ?
Comment va ton frère ?
Comment ton frère va-t-il ?
Comment est-ce que va ton frère ?
CausePourquoiPourquoi sors-tu ?
Pourquoi Rose sort-elle ?
Pourquoi est-ce que Rose sort ?
Quantité/CoûtCombienCombien ça coûte ?
Combien de fruits il faut acheter ?
Combien est-ce que ça coûte ?
Exercice 7. Posez la question avec : où, quand, comment, quand ou combien en les portant
sur les circonstants écrits en gras. Alternez les formes interrogatives ( est-ce que, inversion,
intonation)
1. Quand est-ce que tu manges à la maison ? – Ce midi, je mange à la maison.
2. …………………………………………………………………………. – Je me repose dans le jardin.
3. …………………………………………………………………………. -L’été, je voyage en train.
4. …………………………………………………………………………. – Demain, je vais faire un gâteau.
5. ………………………………………………………………………. – Elle promène le chien dans le parc.
6. …………………………………………………………………………. – Elle va à l’école en autobus.
7. …………………………………………………………………………. – Elle paie ce crayon 15 $.
8. …………………………………………………………………………. – Il écrit avec un style.
9. ………………………………………………………………… – Nous achetons des souliers au magasin.
10. …………………………………………………………………………. – Elle cuisine avec des légumes.
Exercice 8. Jouez avec les formes interrogatives à partir de la question Papa, où t'es.
Comment poserez-vous cette question ?
Exercice 9. Qu'observez-vous ? Les structures interrogatives identifiées veulent-elles dire
107
la même chose ?
Exercice 10. Y a-t-il des différences d'utilisation entre ces structures ?
Exercice 11. Parmi ces formes interrogatives combien en utilisez vous ?
Lesquelles utilisez/utiliseriez vous quand vous écrivez en français et quand pour parlez ?
Exercice 11. Essayer de classifiez ces formes selon le registre de langue (courant/
familier/soutenu) !
Où est-ce que tu es ? Où es-tu ? Tu es où ? T'es où ? Où tu es ? Où t'es ? Où c'est que tu
es ? Où que tu es ? Où c'est-ti que tu es ?
Forme familière Forme populaire Forme standard Forme soutenue
Rappel grammatical
Les mots interrogatifs dans l'interrogation indirecte
Interrogation directe Interrogation indirecte
Est-ce que si
Inversion/intonation si
qui qui
Qui es-ce qui qui
que Ce que
Qu'es-ce que Ce que
Lequel/Laquelle/Lesquels/Lesquelles Lequel/Laquelle/Lesquels/Lesquelles
Quel/Quelle/Quels/Quelles Quel/Quelle/Quels/Quelles
Où (est-ce que) où
Combien (est-ce que) combien
Quand (est-ce que) quand
Pourquoi (est-ce que) pourquoi
Exercice 12. Réécoutez la chanson et repérez les structures de l'interrogation indirecte.
Transformez-les en discours direct.
Activité 8. Imaginez que vous êtes journaliste et que vous menez une enquête sur les
familles. Écrivez un article où vous exposerez votre opinion concernant les relations
parents-enfants et comment gérer l'absence d'un des parents! Vous aborderez les points
suivants :
108
1.Que signifie avoir un enfant ? (Rôles et responsabilités du père et de la mère/
Raisons pour avoir un enfant/Les arguments pour ne pas avoir d'enfants. etc)
2.Quels sont les pratiques sociales et l’univers des familles monoparentales ?
3.Quelles sont les solutions proposées à ce problème de société ?
Commentaire didactique
Un clip exceptionnel rythmé, mais qui a un message très touchant à exprimer :
l'absence du père dans la vie de l'enfant. Peut-être que Stromae a été influencé par sa
propre vie. Travaillé en classe de langue, ce document choque, parce que les adolescents
s'attendent à un message gai.
En ce qui concerne le côté linguistique, le clip de Stromae est un support très riche
pour travailler la variation de la forme interrogative en français, les registres de langue et
l'interrogation indirecte.
Les apprenants roumains rencontrent des difficultés d'acquisition des structures
interrogatives surtout quand le mot interrogatif est placé à la fin de la phrase.
Finalement on s'interrogera sur les relations parents-enfants dans un article de presse.
Unité 5. Pistes de correction Papaoutai, Stromae
Activité 1. Jeu-concours :Stromae en 10 questions :
1.Quel est son vrai nom ?
Paul Van Haver
2. Que signifie Stromae ?
Maestro
3.Quelle est sa date de naissance ?
12 mars 1985
4.Où est-il né ?
Bruxelles
Belgique
5.De quelle nationalité est-il ?
Belge
6.Quelles sont ses activités ?
Chanteur
Auteur-compositeur-interprète et producteur belge
Rappeur
7.En quelle année se fait-il connaître ?
2009
8.Grâce à quelle chanson se fait-il connaître ?
Alors on danse
9.De quel album était extraite la chanson
Papoutai?
Racine Carrée
10. En 2013, il connaît le succès critique et
commercial et sort de nouvelles chansons.
Lesquelles ?
Papaoutai
Formidable
109
Tous les mêmes
Activité 3. Réponses possibles :
–le lieu:une maison, dans la rue
–L'époque: les années 1950
–le décor :décor des années 1950, quartier résidentiel aux tons pastel, propre et
symétrique, presque figé.
–Les habitations rappellent un ensemble de maisons de poupée.
–les personnages :le père et le fils le mimétisme de plusieurs enfants avec leur père
Activité 4. Papa, où t'es ?
Activité 6. Le père immobile- absent- pantin-
L'enfant : dynamique- vif-triste-révolté-émotif-énergique-sensible-persévérant-déçu
Activité 7.
No
.Activité VraiFaux ?
La maman dit que cela ne sert à rien de chercher, on ne trouvera
jamais.X
Le père du garçon a quitté sa femme pour vivre avec sa petite
amie.X
La maman pense que le père n’est jamais très loin. X
La maman est contente que le père soit parti loin pour aller
travailler.X
Le père se cache pour ne pas avoir à payer pour son fils. X
Le garçon compte sur ses doigts combien de fois son père est
parti.X
La mère espère que le père va bientôt revenir à la maison. X
Le garçon déteste son père et admire sa mère. X
Le garçon se sent abandonné par son père. X
Plus personne ne sait faire des bébés. X
Le garçon suce son pouce parce qu’il a toujours faim. X
Exercice 1. Stromae est le verlan de Maestro : le verlan consiste à inverser les syllabes
du mot,
Exercice 2.fou, cher, lourd, énervé, louche, femme, arabe, musique, mec
Exercice 3. registre familier
Exercice 4. C'est fou de ne pas parler le français!
Exercice 5. Pécho, laisser béton, chanmé, tromé, skeud, topho
110
Exercice 6.
Dites-moi d'où il vient
Enfin je saurais où je vais
Maman dit que lorsqu'on cherche bien
On finit toujours par trouver
Elle dit qu'il n'est jamais très loin
Qu'il part très souvent travailler
Maman dit "travailler c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
_______________ ?Où est ton papa ?
Dis-moi où est-il caché?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pas
Ah sacré papa
Dis-moi où est-tu caché?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
compté mes doigts
Exercice 7.
1.Quand est-ce que tu manges à la maison ? 2. Où tu te reposes ? Quand feras-tu ce
gâteau ? Où est-ce qu'elle promène son chien ? Comment va-t-elle à l'école ?
Combien paye-t-elle ? Comment a -t-il écrit ? Où achetez-vous vos souliers ?
Comment cuisine-t-elle ?
Exercice 8. Où es-tu, papa ? Où est-ce que tu es ? Papa, où t'es.
Exercice 9. Oui, par rapport au niveau de langue.
Exercice 10. Où es-tu ?
Exercice 11.
Forme familière Forme populaire Forme standard Forme soutenue
Tu es où ?
T'es où ?
Où t'es ?Où c'est que tu es ?
Où que tu es ?
Où c'est-ti que tu
es ?Où est-ce que tu es ?Où es-tu ?
Où tu es ?
Exercice 12.
Dites-moi d'où il vient.- D'où vient-il ? / D'où est-ce qu'il vient ?
Dis-moi où es-tu caché. Où es-tu caché ? Où est-ce que tu es caché ?
Dites-nous qui donne naissance aux irresponsables ? – Qui (est-ce qui) donne naissance
aux irresponsable ?
Tout le monde sait comment on fait des bébés. – Comment (est-ce qu') on fait des bébés ?
111
Unité 6. Pour aller où ?
Léa Paci
Contenus
Compétences socio-culturelles :Découvrir le Maroc,
l'amour et la rupture
Compétences linguistiques :L'interrogative infinitive
Phonétique: les nasales
Compétences sémantico-
lexicales : Lexique de l'amour et de la séparation
l'homonymie de « foi », « fois », foie »et « Foix »
Compétences pragmatiques : acte de langage : exprimer des sentiments
Niveau selon le CECRL : B1+/B2
Support : Clip vidéo tiré de :
Age des élèves : 17-18 ans
Durée : 10 heures
Léa Paci
Léa Paci s'est fait connaître en France grâce à son premier single «Pour aller où?»
sorti à la fin de l'année 2016.Après un second single, «Adolescente Pirate», Lea Paci
dévoile son premier album « Chapitre I » en juin 2017.
Née le 31 juillet 1996, Léa Paci n’était pas prédestinée à la musique mais plutôt au
théâtre qu’elle a pratiqué pendant 11 ans. Néanmoins, après s’être achetée sa première
guitare et avoir appris à en jouer seule en regardant des vidéos, c’est sur YouTube qu’elle
se fait remarquer par Tristan Salvati et Yohann Malory qui ont notamment travaillé avec M.
Pokora, Louane, ou encore Lilian Renaud.
En octobre 2016, Léa Paci lance son premier single intitulé «Pour aller où?» qui tourne
rapidement en radio. Un hit électro-pop qui la dessine vite comme le nouveau visage de la
pop française. En février 2017, elle dévoile «Adolescente Pirate» dont le succès ne tarde
pas à égaler celui de son premier hit. Léa Paci aime aborder les thèmes propres à la
jeunesse comme les joies, les peines, ou les choix à faire pour avancer dans la vie. Le 23
juin 2017, son premier album «Chapitre I» voit le jour chez Elektra Records. Il contient dix
titres dont «Adieu et à demain» ou encore «Sens Unique». Léa Paci est nommée dans la
catégorie «Révélation Francophone de l'Année» aux NRJ Music Awards 2017.
(Source : http://www.nrj.fr/artistes/lea-paci/biographie )
112
Activité 1. Regardez le clip sans son et remplissez le tableau avec les informations
suivantes:
Thème de la chanson :
Les paysages et les
lieux :
Les personnages :
Les actions :
Activité 2. Visionnez le clip à nouveau avec le son et vérifiez vos hypothèses !
Activité 3. Décrivez les images suivantes, en vous appuyant sur les détails ci-dessous,
essayez de devinez dans quel pays le clip a été tourné !
Activité 4. Par groupes, essayez de trouver le plus d'informations sur Maroc: la culture
marocaine, la cuisine marocaine, l'architecture marocaine et la géographie ! Présentez vos
projets dans le cadre d'une exposition !
Activité 5. Visionnez encore une fois le clip ! Faites attention aux paroles et complétez les
espaces libres !
Te souviendras-tu de nos____________________
D'une________________ qui pleure, des appels manqués
Sais-tu qu’aimer tue le peu d'_______________
Au fond de nos____________ presque aimantés
113
Il a sûrement trop plu durant nos________________
Les_____________ sans couleurs les hôtels entiers se moquent de nos entailles
C'est dans ce train qui déraille
_________________ ? Aller où aller ? x2
Vivre une dernière fois
Si demain n'existe pas
Te souviendras-tu de nos ____________?
De nos cœurs en miette de cette mauvaise ________________
Tout c'qu'on a perdu dans ces nuits de______________
Que personne______________ à l'autre bout de soi
Regarde les_______________ durant nos absences
Les nuits sans______________ les hôtels entiers se moquent de nos entailles
C'est dans ce train qui déraille
Exercice 1. Classifiez les mots de la chanson selon le thème auquel ils se rapportent :
Champ lexical de l'amour Champ lexical de la rupture amoureuse
Exercice 2. Repérez dans le texte de la chanson 2 homonymes !
Rappel lexical
1-Fois
Fois signifie : reprise, moment…
Exemple :
Il fut trois fois lauréat du concours. (reprise)
Je le verrai une autre fois (moment)
2-La foi
La foi signifie : la confiance, la croyance.
Exemple :
114
Il a la foi. (croyance religieuse)
J'ai foi en l'homme. (confiance)
-Ma foi ! est une expression idiomatique familière utilisée pour reconnaître, avouer
quelque chose.
Exemple :
Ma foi, je n'y comprends rien !
3-Le foie
Le foie est le nom d'un organe interne de l'organisme.
Exemples :
J'ai horreur du pâté de foie. (le pâté fabriqué à base de foie).
Il a fait une radio du foie. (une radio de l'organe interne sécrétant la bile)
Foix : c'est le nom d'une ville française.C'est la préfecture du département de l'Ariège.
C'est aussi la plus petite préfecture de France
Exercice 3. Complétez par : fois, foi, foie ou Foix !
Il était une _____________dans la ville de __________________ une marchande de
______________ qui vendait du _____________________. Elle se dit, ma
_______________, c'est la première_____________ et la dernière _________________
que je vends du____________ dans la ville de _______________ !
Rappel grammatical
L'interrogation directe infinitive
L'interrogation infinitive peut être totale ou partielle.
¶ Infinitif – portée totale
Exemples :
Partir à cette heure ?
Boire quelque chose ? Dormir ?
¶ Infinitif – portée partielle – la corrélation du sujet
Le sujet de la proposition est le sujet sous-entendu de l'infinitif. Le sujet sous-entendu de
l'infinitif peut est corrélé avec un actant explicite de la proposition.
Dans comment nous débrouiller ?, le sujet sous-entendu de débrouiller est corrélé
avec nous. Dans pourquoi te mettre en colère ?, le sujet sous-entendu de mettre est corrélé
avec te.
Infinitif – portée partielle – les méthodes d'interrogation
Cible d'interrogation antéposée
Cette construction appartient à la langue soignée.
115
Exemples :
comment croire à la paix ?
pour quoi faire ?
Cible d'interrogation in situ
Exemples :
aller où ?
répondre quoi ?
Pourquoi ne s'emploie pas dans cette construction :
*se mettre en colère pourquoi ?
§ La méthode périphrastique
L'infinitif n'est pas compatible avec la méthode périphrastique.
où aller ?
*où est-ce qu'aller ?
Exercice 4. Repérez dans le texte de la chanson les interrogatives infinitives !
Exercice 5. Posez des questions à l'aide de l'infinitif !
Exemple : Tous les hôtels de la région sont complets…………………………………….. ?
Tous les hôtels de la région sont complets. Où dormir ?
1.Pour jouer ce rôle, il nous faut un acteur de
talent. ……………………………………………… ?
2.J'ai beau réfléchir, je ne vois pas de solution.
…………………………………………………….. ?
3.Je ne veux pas vois cette exposition toute seule.
…………………………………………………. ?
4.Tu adorais ce quartier.
……………………………………………………………………………………… ?
5.C'est un véritable scandale.
………………………………………………………………………………..?
6.Vous n'êtes pas d'accord avec elle.
……………………………………………………………………… ?
Exercice 6. Transformez ces interrogations infinitives en interrogations directes à verbe
fini (conjugué à l'indicatif ou au conditionnel) !
Que répondre ? ………………………………………………………………. ?
Quel livre choisir ?…………………………………………………………… ?
Qui prévenir ?………………………………………………………………….. ?
À qui écrire ?……………………………………………………………………. ?
116
Que lui dire ?…………………………………………………………………….. ?
Inventer autre chose ?…………………………………………………………. ?
Lui donner la clé ?………………………………………………………………. ?
Rappel phonétique
Les nasales
(Source : DESMONS, Fabienne et alii, Enseigner le FLE, Belin, page 74)
Exercice 7. Écoutez attentivement les deux couplets et le refrain de la chanson et repérez
le plus de mots où il y a des nasales.
Exercice 8. Écoutez encore une fois. Dites si dans chaque mot, vous entendez: /ã/, /ɔɔ/ ou
/ɛɔ/.
souviendras- imprudences-manqués -innocence – fond- aimantés- durant – absences-
sans- entiers- entailles- dans- train- demain- en- – on
117
J'entends /ã/ J'entends /ɛɔ/ J'entends /ɔɔ/
Exercice 9. Faites une liste d'adjectifs en /ã/ et en /ɛ ɔ/ .
Lisez les adjectifs un à un en disant J e suis …… Les autres disent : tu mens !
Exemple : Je suis méchant Tu mens, tu n'es pas méchant !
Exercice 10. V ous venez de rompre avec votre petit(e)-ami(e) et vous lui écrivez une
dernière lettre d'amour pour évoquer vos plus beaux souvenirs et vos sentiments de
nostalgie!(150-200 mots)
Commentaire didactique
Ce clip plein de couleurs avec des paysages exotiques de Maroc est un support
excellent pour être exploité en classe de FLE. La chanson dont les paroles représentent la
confession sincère de Léa Paci après une rupture amoureuse, exprime des sentiments que
les adolescents éprouvent, l'univers de la vidéo leur étant donc très proche.
J'ai choisi de travailler sur les structures interrogatives infinitives parce que le titre de
la chanson et le refrain en est une et les nasales puisque chaque vers en contient au moins
une. Les voyelles nasales sont extrêmement rares en roumain et il s'agit parfois de mots
provenant du français. C'est pourquoi, j'ai considéré nécessaire d'insister sur cette
question de phonétique essentielle pour une bonne prononciation en français.
Les élèves roumains font beaucoup de fautes de prononciation des nasales :
Au lieu de Constantin [Kɔɔstãtɛɔ] on entendra * [Konstantin]
Pour traiter cette grave erreur de prononciation des nasales, j'ai conçu des exercices de
compréhension orale afin de les identifier, de les distinguer et de les produire
correctement.
118
Unité 6. Pistes de correction
Pour aller où ?
Léa Paci
Activité 1. Réponses attendues :
Thème de la chanson :L'amour, la nature, les vacances
Les paysages et les
lieux :La mer, lé désert, une atmosphère exotique
Les personnages :Une fille, un cheval, des noirs
Les actions :La fille marche toute seule.
La fille nage.
La fille danse.
La fille flâne dans les ruelles.
La fille regarde d'en haut d'une cité.
Activité 5. imprudences , jeunesse, innocence, cœurs, absences, nuits, Pour aller où,
squelettes, foi , fête, regrette, sourires, couleurs
Exercice 1. Classifiez les mots de la chanson selon le thème auquel ils se rapportent :
Champ lexical de l'amour Champ lexical de la rupture amoureuse
cœurs presque aimantés
aimer
nuits de fête
….Te souviendras-tu
D'une jeunesse qui pleure
appels manqués
absences
nos entailles
….
Exercice 2. fois-foi
Exercice 3. fois, Foix, foie, foie, foi,fois, fois, foie,Foix
Exercice 4. Pour aller où ? Aller où ?
Exercice 5 Réponses possibles : 1.Où le chercher ? Comment le trouver ? 2.Quelle
solution trouver?3.Avec qui aller?4. Pourquoi l'adorer?5. Comment l'éviter ?6. Pourquoi
la contredire?
Exercice 6. Réponses possibles !Qu'est-ce que je pourrais répondre.
Quel livre dois-je choisir ?
Qui est-ce qu'il faut prévenir ?
119
À qui écrirais-je ?
Qu'est-ce que je lui dirai ?
Inventerais-tu autre chose ?
Est-ce que tu me donnerais la clé ?
Exercice 7. souviendras- imprudences-manqués -innocence – fond- aimantés- durant –
absences- sans- entiers- entailles- dans- train- demain- en- – on
Exercice 8.
J'entends /ã/ J'entends /ɛɔ/ J'entends /ɔɔ/
Imprudences-
manqués
innocence
aimantés
durant
absences
sans
entiers
entailles
dans
enSouviendras
imprudences-
train
demainFond
on
Exercice 9. Réponses possibles : Quelques adjectifs : méchant, patient, brillant, intelligent,
suffisant, ardent, galant, négligent, fréquent, violent, prudent, nonchalant, constant etc…
120
Unité 7. À quoi ça sert l'amour? Edith Piaf
Contenus
Compétences socio-culturelles :Edith Piaf et la musique française
Compétences linguistiques :Quoi pronom relatif et interrogatif
Les adverbes de temps
Compétences sémantico-
lexicales : Lexique de l'amour
Les homonymes quoique et quoi que
Compétences pragmatiques : acte de langage : exprimer le but
Niveau selon le CECRL : B2
Support : Clip vidéo tiré de :
Age des élèves : 17-18 ans
Durée : 8 heures
Edith Piaf
Edith Piaf naît le 19 décembre 1915 dans le quartier populaire de Belleville à Paris.
Fille d’artistes itinérants, la jeune fille ne connaît que la bohème. A 15 ans, elle quitte sa
famille pour vivre auprès de son premier amour, Louis. Une petite fille naît rapidement
mais meurt foudroyée, deux ans plus tard. Edith quitte alors son compagnon pour chanter
dans les cabarets de Pigalle. Remarquée par Louis Leplée, propriétaire d’un café musical
aux Champs Elysées, Edith devient “la môme piaf”, surnom qu’elle doit à sa petite taille et
à sa fragilité apparente.
Son premier mentor est pourtant assassiné, et Edith rencontre alors Raymond Asso,
qui deviendra son amant. C’est grâce à lui qu’elle enregistre “Mon légionnaire” en 1937.
La jeune femme monte tous les soirs sur scène et connaît un véritable triomphe. En
parallèle, elle tourne de plus en plus au cinéma et rencontre Yves Montand. Edith tombe
amoureuse du jeune homme et joue à ses côtés dans Les Etoiles de la lumière .
En 1945 sort La vie en rose, son plus grand succès. Edith et Yves s’embarquent
alors pour une tournée aux Etats-Unis, mais la môme peine à s’y acclimater. C’est pourtant
à New-York qu’elle rencontre sa complice Marlene Dietrich ainsi que Marcel Cerdan, son
plus grand amour. Le boxeur périt tragiquement dans un accident d’avion, et Edith peine à
se relever de ce nouveau coup du destin.
Malgré une nouvelle et belle collaboration avec Charles Aznavour, elle sombre peu
à peu dans la dépression et mêle morphine et alcool pour se soigner des suites d’un
accident de voiture. Son alcoolisme la poursuit mais Edith remonte sur scène sans relâche
121
avant de faire ses adieux au Carnegie Hall et à l’Olympia. Très affaiblie, elle disparaît à
seulement 47 ans, après avoir connu ses derniers amants Georges Moustaki et le très
jeune Théo Sarapo.
(Source : https://www.gala.fr/stars_et_gotha/edith_piaf )
Activité 1. Lisez la courte biographie d’Édith Piaf et répondez aux questions suivantes :
1. Quel est le véritable nom d' Edith Piaf ?
2. Quelle est sa date de naissance ?
3. Quel est son surnom ?
4. Qui l'a découverte ?
5. En quelle année enregistre-t-elle son premier disque ?
6. Quel a été son autre métier (autre que chanteuse) ?
7. Avec quel chanteur célèbre a-t-elle eu une histoire d'amour ?
8. Quel était le métier de Marcel Cerdan, l'une de ses principales conquêtes ?
9. Quelle chanson a-t-elle interprétée en sa mémoire ?
10. Qui est l'auteur de sa chanson "Milord" ?
11. Quelle salle de spectacle a-t-elle sauvée de la faillite en y interprétant ses plus grands
succès ?
12. A quelle date est-elle décédée ?
Activité 2. Regardez le clip sans son et remplissez le tableau avec les informations
suivantes :
Thème de la chanson :
Le décor:
Les personnages :
Les actions :
Activité 3. En vous appuyant sur les images du court-métrage, recréez les étapes de
l'histoire d'amour et racontez-la !
Activité 4. Pour ou contre cette affirmation : Paris est la ville des amoureux !
Activité 5. Amour versus chagrin ! Regardez le clip avec le son et repérez tous les mots qui
se rapportent à l'amour et au chagrin :
L'amour Le chagrin
122
Activité 6. Complétez les espaces libres des 12 couplets par les mots qui manquent ! Le
groupe A les couplets 1-6 et le groupe B les couplets 7-12 !
Rappel grammatical
Le pronom QUOI
Quoi -pronom relatif
C’est ce à quoi j’ai pensé toute la journée : le pronom relatif « quoi » ne s’emploie qu’en
parlant des choses, il est toujours complément. Il représente souvent un antécédent de sens
vague comme « rien », « ce », « chose », ou « quelque chose ».
Souvent précédé d’une prép (il y a de quoi faire, voici de quoi nous parlions)
Il y a de quoi faire.
123
Quand il n’est pas précédé par une prép, il est normalement employé sans antécédent:
Quoi que je dise, j’ai toujours tort.
Quoi- pronom interrogatif
– l’interrogative directe
Quoi est généralement utilisé avec des prépositions et renvoie à un référent inanimé. Par
exemple :
De quoi je peux être sûr ? De rien.
Il peut être utilisé sans préposition dans les phrases sans verbe ou avec un verbe à l' infinitif.
Par exemple :
Quoi te dire ? Quoi d'intéressant ?
l’interrogative indirecte
Exemple :
Je ne sais plus quoi faire
Exercice 1. Remplissez les espaces pointillés par le relatif ce à quoi ou l'interrogatif quoi
en lui ajoutant la préposition correspondante si nécessaire !
1.…….. ……….. tu comptes ?
2. Tout le monde sait ……………………….elle pense.
3. ……………. ………………. tu coupes le pain ?
4.………… ………………. je peux vous être utile ?
5.Faites attention ……. …………… vous dites !
Rappel grammatical
Quoique et quoi que
Quoique, conjonction
Quoique est une conjonction de subordination qui signifie « bien que ». Elle s'écrit
toujours en un seul mot.
Quoiqu'elle soit encore très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
On peut s'assurer que l'on a bien affaire à la conjonction quoique si on peut la remplacer
par la conjonction bien que.
Bien qu'elle soit encore très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
Quoique peut s'employer sans verbe conjugué.
Quoique très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
Quoi que, pronom
Quoi que est une locution pronominale qui signifie « quelle que soit la chose qui, quelle
124
que soit la chose que ». La locution s'écrit toujours en deux mots.
Quoi que nous décidions, nous devons en tenir informés nos administrés (= quelle que
soit la chose que nous décidions…). Il voulait obtenir gain de cause, quoi qu'il arrive.
Contrairement à quoique, le pronom quoi que ne sert pas uniquement à introduire la
proposition. Il a toujours une fonction. Lorsqu'on transforme la subordonnée en
indépendante, on doit remplacer quoi que par quelque chose (nous décidons quelque
chose… ; il arrive quelque chose ).
Exercice 2. Dans les phrases suivantes, cochez la case qui correspond à la bonne
orthographe
1.J’ai sonné trois fois à la porte, □quoi que – □quoique tu n’aies rien entendu.
2. □ Quoi que – □ Quoique tu en dises, j’ai bien sonné trois fois.
3. Nous sortons les poubelles à six heures, □ quoi que – □ quoique les éboueurs ne
passent que le lendemain.
4. □ Quoi que – □ Quoique ce soit que vous accumuliez, vous le perdrez un jour.
5.Ce cochon déterre □ quoi que – □ quoique ce soit, mais ce ne sont jamais des
truffes.
6. Il est toujours émerveillé par ce que tu fais, quoi que – quoique tu fasses.
Exercice 3. Récrivez ces phrases en utilisant bien que ou quelle que soit la chose que.
1.Quoi qu’il imagine, je sais que ce sera original.
……………………………………………………………….. .
2. Quoique Camille soit grande et quoiqu’elle raisonne très bien, elle n’a que treize
ans. …………………………………………………………………………………………….. .
3.Cette maison donne une impression de tristesse, quoiqu’elle soit très belle.
………………………………………………………………………………………………….. .
4. Nous n’interviendrons pas, quoi qu’ils fassent ou qu’ils disent.
…………………………………………………………………………………………………… .
Exercice 4. Complétez ces phrases avec quoique ou quoi que/qu'.
1._____________es ordinateurs prennent de la place et soient parfois en panne, on ne
pourrait plus s’en passer.
2. _______________ on lui présen te, la cliente était insatisfaite.
3. ____________ il pens e, son expression restait énigmatique.
4. ______________ juste, ta voix est trop fluette, pour notre chorale.
5.______________il en soit, c’est Léo qui a obtenu la première place.
125
Rappel grammatical
Les adverbes de temps
Un adverbe de temps est un mot invariable qui donne une indication de temps (durée ou
chronologie). Il apporte une nuance au sens d’un nom, d’un adjectif, d’un verbe ou d’un
autre adverbe
V oici quelques adverbes de temps:
tard, déjà, soudain, enfin, bientôt, après, ensuite, lors, après, aujourd'hui, auparavant,
aussitôt, autrefois, avant, bientôt, cependant, demain, depuis, désormais, hier, jadis,
jamais, maintenant, parfois, quand, quelquefois, souvent, toujours, tard, tôt…
Adverbes de temps de fréquence
Affirmation Négation
Toujours (à chaque fois)
Souvent Parfois / À
l’occasion
Rarement Ne… jamais
Toujours (jusqu’à
maintenant) Encore Ne… plus
Déjà
EnfinNe… pas encore
Exemples :
Michael apprécie toujours les films d’horreur.
Michael n’apprécie jamais les films d’horreur. Michael n’apprécie plus les films
d’horreur.
Exercice 5. Repérez dans les paroles de la chanson les adverbes de temps !
Exercice 6. Écrivez à la forme négative et faites les changements nécessaires !
1. Vas-tu souvent à Québec ? Non, ……………………………………………………………………
2.Sortez-vous quelquefois le dimanche?
Non, ……………………………………………………………………
3. Vous levez-vous toujours tard ?
Non, ……………………………………………………………………
4. Parles-tu anglais de temps en temps ?
Non, ……………………………………………………………………
5. Voyez-vous parfois vos anciens voisins ?
Non, ……………………………………………………………………
126
Exercice 7. Même exercice.
1. Tu as encore de la gomme ? Non, ……………………………………………………………………
2. Vas-tu toujours au théâtre ? Non, ……………………………………………………………………
3. Aime-t-il encore son travail ? Non, ……………………………………………………………………
4. Regardes-tu toujours cette émission ?Non, ……………………………………………………………….
5. Fumes-tu encore ? Non, ……………………………………………………………………
6. As-tu toujours ta voiture? Non, ……………………………………………………………………
7. Parles-tu encore à Nicole ? Non, ……………………………………………………………………
8. Fais-tu toujours du tricot ? Non, ……………………………………………………………………
Exercice 8. Même exercice.
1.Tu as déjà goûté au champagne ?
Non, ……………………………………………………………………
2. As-tu déjà fait du camping ? Non, ……………………………………………………………………
3. As-tu déjà mangé à la cafétéria ?
Non, ……………………………………………………………………
4. As-tu déjà visité cet endroit ?
Non, ……………………………………………………………………
5. Es-tu déjà en vacances ? Non, ……………………………………………………………………
Rappel pragmatique
L'expression du but
But à atteindre Exemples
pour
+ nom
+ infinitif
+ que + subjonctifIl travaille pour la gloire.
Elle chante pour se détendre.
Nous sortons pour que tu puisses te reposer.
afin
+ de + infinitif
+ que + subjonctifElle s’entraîne afin de gagner une médaille.
Ils ont expliqué afin que nous comprenions.
en vue de
+ nom
+ infinitifIl a étudié en vue d’un diplôme.
Je vais entreprendre des études en vue dechanger de
profession.
dans le but de + infinitifJe parle dans le but de vous convaincre.
dans l’intention de
avec l’intention de
+ infinitifIl s’éloigne dans l’intention
de travaillertranquillement.
Elle a écrit une lettre avec l’intention de la
luidonner demain.
127
de manière à
de manière (à ce) que+ infinitif
+ subjonctifJ’arrive plus tôt de manière à partir plus tôt.
Je garderai ta fille de manière à ce que tu
puissesrentrer un peu plus tard.
de façon à
de façon (à ce) que+ infinitif
+ subjonctifElles ont laissé faire de façon à pouvoir donner une
bonne leçon !
Tu devrais me téléphoner de façon à ce que je
sache où aller.
de sorte que
+ subjonctifNous avons balisé le parcours de sorte que vous
puissiez trouver rapidement le chemin.
viser à
chercher à
+ infinitifMa proposition vise à permettre une amélioration.
Ces personnes cherchent à se faire remarquer.
avoir pour but de
avoir pour objectif de
+ infinitifNotre association a pour but d’aider les pauvres.
J’ai pour objectif de finir au plus vite !
avoir pour intention de
avoir l’intention de
+ infinitifIls ont pour intention de licencier le plus possible.
Nous avons l’intention de déménager.
But à éviter Exemples
de crainte de
de crainte que+ infinitif
+ (ne) +subjonctifIl est parti de crainte d’être en retard. (=pour ne pas
être en retard)
J’ai remis le plat au four de crainte que vous ne
mangiez froid. (= pour que vous ne mangiez pas
froid)
de peur de
de peur que+ infinitif
+ (ne) +subjonctifElle est entrée discrètement de peur de déranger.
(=pour ne pas déranger)
Je ne vous en ai pas parlé de peur que vous ne
soyez mécontent. (= pour que vous ne soyez pas
mécontent)
Exercice 9. Complétez le dialogue suivant en utilisant pour, afin de , de sorte que, en vue
de, de crainte que, de peur de, de manière à (parfois plusieurs possibilités).
Jocelyne : ………………… (1) l'anniversaire de Sébastien, nous inviterons les grands-
parents ………………… (2) ils puissent le voir. Il faudra faire les courses vendredi
128
………………… (3) leur arrivée car ils resteront tout le week-end. Hadrien : Je vais les
appeler dès aujourd'hui ………………… (4) il n'y ait plus de place dans le TGV.
Jocelyne : Tu as raison. La dernière fois que maman a souhaité prendre le train
………………… (5) passer quelques jours ici, elle n'a pas pu. Ils étaient tous complets.
Hadrien : Normal : c'était le week-end de l'Ascension ! Jocelyne : Le mieux serait qu'ils
réservent tout de suite ………………… (6) être sûrs d'avoir une place. Hadrien : Au pire,
il restera la solution de la voiture. Jocelyne : Tu sais bien que papa ne veut pas prendre sa
voiture, ………………… (7) avoir un accident sur l'autoroute. Hadrien : Je croyais que
c'était plutôt ………………… (8) se retrouver coincé dans les embouteillages des départs
de vacances ! Jocelyne : Peu importe ! De toute façon, il y aura de la place dans le train ;
et, ………………… (9) éviter qu'ils prennent un taxi, tu iras les chercher à la gare.
(Source : SIRÉJOLS (E.) & CLAUDE (P.), Grammaire. 450 nouveaux exercices. Niveau
avancé. Paris, CLE International, 2004. )
Activité 7. Écrivez un article pour une revue destinée aux adolescents en essayant de
répondre à la question : A quoi ça sert l'amour?
Commentaire didactique
Cette belle chanson est un prétexte pour introduire en classe de FLE des questions de
grammaire spécifiques au niveau B2. En général, quand le professeur de FLE enseigne la
concession, il trouve normal de tout faire en une seule classe. Mais, les élèves éprouvent
de réelle difficultés à faire la distinction entre certaines formes comme par exemple
quoique et quoi que.
⃰ Quoique tu fasses, je serai à tes côtés.
⃰ Quoi que tu fasses attention, tu as de mauvaises notes.
Or, j'ai cru nécessaire d'insister seulement sur ces formes, en travaillant sur le sens et les
valeurs morphologiques.
Unité 7. Pistes de correction À quoi ça sert l'amour?
Edith Piaf
Activité 1. 1. Édith Giovanna Gassion 2. 19 décembre 1915 3. La môme Piaf 4. Louis
Leplée
5. 1936 6. Actrice 7. Yves Montand 8. Boxeur 9. L'hymne à l'amour 10. Georges Moustaki
11. L'Olympia 12. 10 octobre 1963
129
Activité 2. Réponses possibles :
Thème de la chanson :Les étapes d'une histoire d'amour
Le décor: Les rues de Paris, l'intérieur d'une maison
Les personnages :Édith Piaf et Théo Sarapo
Les actions :Les personnages se rencontrent et tombent amoureux. Après
une relation tumultueuse, ils restent ensemble.
Activité 3. 1. Des couples s’embrassent. Un homme les regarde, jaloux : lui est seul. 2. Il
croise une femme et tout à coup, reçoit un piano sur la tête. 3. Une dispute éclate dans
l’appartement du couple. 4. L’homme et la femme se réconcilient. 5. Le couple fait du
manège. Seul l’homme est heureux. 6. La femme pleure en regardant des photos. 7.
L’homme achète des fleurs. Il se retrouve seul dans un appartement vide. 8. L’homme
marche seul tout en pensant à elle. 9. L’homme est désespéré. Il pense au suicide. 10.
L’homme imagine la femme avec d’autres hommes. 11. La femme revient et l’entraîne
dans les rues de Paris. 12. L’homme et la femme s’embrassent devant le Sacré-Cœur.
Activité 4. Oui, Paris est la ville des amoureux ! Non, Paris n'est pas la ville des
amoureux. – 3 arguments au moins.
Activité 5.
L'amour Le chagrin
La joie
merveilleux
goût de miel
éternel
souvenir de joiehistoires insensées
souffrir
pleurer
décevant
déchirant
Activité 6. insensées , explique, chose, tout à coup, souffrir, pleurer, joie, merveilleux,
décevant, heureux, miel, chagrin, déchirant, vie, crois, dernier, bien, amour
Exercice 1. 1. Sur quoi, 2. ce à quoi, 3.Avec quoi, 4. En quoi, 5. à quoi
Exercice 2. 1.quoique 2. Quoi que, 3. quoique, 4. Quoi que, 4. quoi que 5. quoi que.
Exercice 3.1.Quelle que soit la chose qu’il imagine, je sais que ce sera original. 2. Bien
que Camille soit grande et bien qu’elle raisonne très bien, elle n’a que treize ans. 3. Cette
maison donne une impression de tristesse, bien qu’elle soit très belle. 4. Nous
n’interviendrons pas, quelle que soit la chose qu’ils fassent ou qu’ils disent.
Exercice 4. 1. Quoique, 2.Quoi qu', 3. Quoi qu', 4.Quoique, 5. Quoi qu'.
Exercice 5. maintenant, toujours, jamais, souvent.
130
Exercice 6. 1.Non, je ne vais jamais à Québec. 2. Non, nous ne sortons jamais le
dimanche. Non, nous ne nous levons jamais tard. 4. Non, je ne parle jamais anglais. 5.
Non, nous ne voyons jamais nos anciens voisins.
Exercice 7. 1. Non, je n’ai plus de gomme. 2. Non, je ne vais plus au théâtre. 3. Non, il
n’aime plus son travail. 4. Non, je ne regarde plus cette émission. 5. Non, je ne fume plus.
6. Non, je n’ai plus ma voiture. 7. Non, je ne parle plus à Nicole. 8. Non, je ne fais plus de
tricot.
Exercice 8. 1. Non, je n’ai pas encore goûté au champagne. 2. Non, je n’ai pas encore fait
de camping. 3. Non, je n’ai pas encore mangé à la cafétéria. 4. Non, je n’ai pas encore
visité cet endroit. 5. Non, je ne suis pas encore en vacances.
Exercice 9. 1. pour, 2. afin qu', 3. en vue de 4. de sorte qu' 5. afin de 6. pour 7. de peur de
8. de crainte de 9. de manière à
131
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
Quoique l’interrogation soit l'un des concepts grammaticaux les plus anciens, les
analyses linguistiques qu'elle a entraînées, ont été, depuis plus d’un demi-siècle, l'ont
radicalement transformée, sous l’influence, notamment de la pragmatique, de la
sociolinguistique, de l’analyse du discours et de l’argumentation. Certes, toutes ces
perspectives ne sont pas exploitées en classe de FLE, surtout à un niveau élémentaire,
puisque cela peut être difficile ,même en langue maternelle. Poser une question, c'est tout
un art, et il faut maîtriser très bien le langage pour pouvoir le faire.
J'ai considéré nécessaire d'insister sur le fait que l ’interrogation appartient à
l’ordre de l’action. L’interrogation appartient à la phrase elle-même, elle n’est pas
désignée (Neveu 2000 : 33). En faisant de la question le lieu d’un acte interrogatif, on la
met nécessairement en opposition directe avec l’assertion et avec l’injonction. Cette
approche permet d’opérer encore une différenciation entre l’interrogation directe, qui est
un acte, et l’interrogation indirecte, qui est la description de cet acte, réalisée sur le mode
assertif.
J'ai souligné dans le cadre conceptuel que toutes les grammaires reconnaissent la
dichotomie entre interrogatives directes et indirectes et les interrogatives totales et
partielles. Ces deux types d'interrogation ont été analysées du point de vue de la morpho-
syntaxe, dans la première partie
Dans la partie consacrée au cadre méthodologique j'ai essayé de faire l'inventaire
des formes interrogatives les plus fréquentes dans les animations 1Jour1Question. Ces
structures ne sont pas forcément celles qu'on apprend en classe de langue étrangère, étant
plus proches du domaine du langage familier qui trouve très difficilement sa place en
classe de FLE.
Enfin, dans la partie méthodologique, j'ai inséré sept unités didactiques que j'ai
conçues afin d'exploiter l'interrogation dans toutes ses formes ayant comme support les
vidéos de l'émission 1Jour1Question et quelques chansons que j'ai choisies pour leur titre
qui comportait une interrogation. Toutes les unités créées dans les sous-chapitres
précédents ont été mises en ligne à l'adresse :
https://padlet.com/simonatatu/unitesdidactiques , où se trouvent également les liens vers
les activités tactiles conçues à l'aide du logiciel : LearningApps.
Enfin, l'idée que je soutiens concerne également le statut de l'enseignant de langues
qui est en permanent changement, parce que de simple utilisateur des nouvelles
132
technologies et applications, il devient concepteur de contenu numérique adapté au TBI et
aux tablettes. Chaque classe a ses propres besoins et ses propres spécificités, ce qui oblige
l'enseignant à s'adapter et à créer des unités didactiques adéquates. Après avoir eu recours
à des outils en ligne, l'enseignant peut se rendre compte qu'au lieu d'utiliser tout
simplement ce qui a été créé par d'autres professeurs, il vaut mieux créer lui même ses
propres séquences didactiques et ses activités interactives.
Si les avantages des applications mobiles sont nombreux, plusieurs limites sont
également identifiables. De nombreux comportements non-souhaités sont apparus en
classe dans la foulée de l’arrivée des appareils mobiles. V oici les principaux :utiliser les
réseaux sociaux, communiquer par SMS, courriel ou autre, jouer à des jeux, surfer sur
Internet à des fins personnelles et même tricher lors des évaluations : prise de photo des
copies, SMS.
Mais les professeurs, doivent savoir trouver un bon équilibre entre la rigueur
d'une classe de langue traditionnelle et l'intégration de nouveaux outils sans oublier que
ce sont des outils au service de la pédagogie et pas l'inverse.
133
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
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10.http://enseigner.tv5monde.com/
11.https://www.podcastfrancaisfacile.com/
12.http://w3.restena.lu/amifra/exos/
13.https://www.ccdmd.qc.ca/fr/exercices_pdf/?id=37 #
14.http://www.iesseneca.net/iesseneca/spip.php?rubrique9
15.http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca
16.https://la-phonetiqueenjouant.blog4ever.com/
138
ANNEXES
139
Annexe 1. Transcription Quels sont les dangers d’Internet ?
Intro
À quoi ça sert? Ça veut dire quoi ça ? Pourquoi c'est comme ça ?C'est où ? C'est
qui lui? Un jour une question. Quels sont les dangers d'internet ?
Internet tu t'en sers tous les jours: pour communiquer avec des copains, pour
l'école ou pour t'amuser. Le problème c'est qu'internet c'est un lieu public que certains
maîtrisent beaucoup mieux que toi. Et du coup, sur internet tu peux sans savoir devenir
une cible pour tout un tas de chasseurs d'information.
Mais pourquoi voudrait-on des infos sur toi? Il y a deux raisons possibles. Tout
d'abord, il y a des entreprises qui veulent gagner de l'argent grâce à toi. Par exemple tu
envoies un mail sur un super jeu vidéo et en 10 minutes toutes les pubs sur ton écran
parlent de magasins de jeux et oui, même tes mails privés sont scannés par des
programmes, pour ensuite te ficher et te proposer des produits qui correspondent à tes
goûts. C'est grave on espionne tes conversations, pareil avec les applications sur
smartphones. En plus, elle te localisent pour plus de précisions et tout ce que tu mets sur
les réseaux sociaux ne t'appartient plus. Cela devient leur propriété!
Mais il y a encore plus grave: certains veulent des informations sur toi pour te
faire piller ils se font passer pour des enfants ou quelqu'un de confiance et à un moment
ils te demandent des photos ou une rencontre. Si tu as un doute, il faut tout de suite en
parler à tes parents sur internet il faut être prudent. par exemple ne surtout pas donner
son adresse! Pense aussi que tu peux inscrire sous un pseudonyme sur les sites et ainsi
bien séparer ta vie réelle de ta vie sur internet! Tu te poses des questions, nous, on y
répond!
140
Annexe 2. Transcription C'est quoi le changement climatique ?
Un changement climatique, c’est quand le climat d’une région ou de la
planète entière change pour des centaines d’années. Ce genre de changement peut
avoir une origine naturelle ou bien être causée par l’homme. Actuellement, nous
vivons une période de réchauffement climatique – la température monte sur terre.
Mais ce réchauffement, est-il naturel ou causé par l’homme ?
Aujourd’hui, les scientifiques s’accordent à dire que ce réchauffement
climatique est dû à la pollution produite par l’homme. Nous rejetons trop de gaz à
effet de serre dans l’atmosphère. Ces gaz, comme le CO2, issu des fumées des
voitures, captent l’énergie du soleil. Cette énergie se transforme en chaleur qui
réchauffe l’atmosphère.
Puis, l’atmosphère réchauffe les océans. Résultat : la météo change ! Il pleut
énormément sur certaines régions et d’autres subissent des sécheresses
inhabituelles. Les pôles se réchauffent, la glace fond, le niveau de l’eau monte et
menace d’inonder certaines régions du globe.
Enfin, ces changements climatiques entraînent aussi l’apparition de
phénomènes météo violents comme les cyclones. Ces changements, une fois
lancés, sont très difficiles à inverser. Les océans vont mettre des centaines d’années
à se refroidir, même sans pollution. Et la pollution a une longue durée de vie : le
CO2, par exemple, met 100 (cent) ans à disparaître de l’atmosphère ! V oilà
pourquoi il n’est plus temps de se demander si l’homme est responsable du
changement climatique, mais bien de réagir en changeant notre mode de vie.
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Annexe 3 Unité 2. Structure de la lettre formelle
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Annexe 4 Transcription. Pourquoi les Français sont-ils si fiers de leur
cuisine ?
À quoi ça sert? Ça veut dire quoi ça? Pourquoi c'est comme ça? c'est où ?
C'est qui lui? Un jour une question. Pourquoi les français sont ils si fiers de leur
cuisine?
Chaque pays a une cuisine, une culture culinaire qui lui est propre. Les
cuisiniers japonais, par exemple, mettent en valeur les aliments en toute
simplicité, alors que la cuisine indienne est riches en épices en couleurs et en
saveurs variée de manière éclatante.
Mais alors pourquoi on parle tout le temps de la cuisine française . À la fin
du XVIIIe siècle en France naît la gastronomie c'est à dire que la cuisine est élevée
au rang d'art. L'Europe entière reconnaît alors les qualités des cuisiniers français et
leurs exigences dans le travail.
Des livres sont écrits sur l'art de cuisiner, les riches et les nobles en font un
art important en philosophant sur le contenu des assiettes à tel point que la France
reste la reine incontestée de la gastronomie mondiale durant plus de deux siècles .
En 2010 la cuisine française est inscrite au patrimoine culturel mondial de
l'Unesco. Mais depuis quelques années la France ne fait plus la course en tête sur
la scène gastronomique internationale. De nombreux chefs innovent et développent
une nouvelle cuisine aux quatre coins du monde. Dans de nombreux pays la
télévision met en avant les cuisiniers dans des concours filmés et la cuisine parle à
tous partout et aujourd'hui la Danemark et l'Espagne bousculent la France dans les
classements des meilleurs restaurants pour le plus grand bonheur des gourmands.
Tu te poses des questions, nous on y répond!
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Annexe 5 Transcription. Est-ce que youtubeur, c'est un métier ?
En fait, c'est un peu comme si tu demandais si star c'est un métier. Les
youtubeurs sont avant tout connus pour leur talent. Chant, comédie, sport,
maquillage. Mais, comme les stars, ils sont aimés d'un public et c'est leur force.
Être une star sur youtube, c'est différent non?
C'est vrai, les youtubeur commence souvent tout seul et n'ont pas besoin que
quelqu'un les engage pour se lancer c'est le public qui jugent directement leur
production et les couronnes star. Du coup les youtubeurs entretiennent une relation
forte avec les viewers ils savent que c'est la clé du succès car ils leur permettent
de gagner de l'argent sur youtube.
Plus il y a de vues, plus ils touchent des sous. Or il faut énormément de
vues pour gagner un peu d'argent sauf si le youtubeur atteint un certain succès il
peut alors rejoindre un MCN une entreprise qui va s'occuper de mieux vendre le
contenu de youtubeurs en échange de 10 à 30% de ses gains le MCN va négocier
avec des marques pour avoir une pub sur la chaîne Youtube pour un produit
comme des chips dans sa vidéo. Cela va lui permettre de gagner plus d'argent.
Norman Enjoy Phoenix et Squeeze ont tous une scène ils exercent leur métier
d'humoriste de stylistes ou d'animateur sur Youtube qui n'est qu'un moyen pour eux
d'aller à la rencontre de leur public comme la télé ou la scène.
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Annexe 6. Paroles Papaoutai
Couplet 1]
Dites-moi d'où il vient
Enfin je saurai où je vais
Maman dit que lorsqu'on cherche bien
On finit toujours par trouver
Elle dit qu'il n'est jamais très loin
Qu'il part très souvent travailler
Maman dit "travailler c'est bien"
Bien mieux qu'être mal accompagné
Pas vrai ?
[Pont]
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pasAh sacré papa
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigts
Hey !
[Refrain]
Où t'es, papaoutai?
Où t'es, papaoutai?
Où t'es, papaoutai?
Où t'es, où t'es où, papaoutai ?
Où t'es, papaoutai ?
Où t'es, papaoutai ?
Où t'es, papaoutai ?
Où t'es, où t'es où, papaoutai ?
Où t'es
Où t'es…
[Couplet 2]
Quoi, qu'on y croit ou pas
Y aura bien un jour où on n'y croira plus
Un jour ou l'autre on sera tous papa
Et d'un jour à l'autre on aura disparu
Serons-nous détestables ?
Serons-nous admirables ?
Des géniteurs ou des génies ?
Dites-nous qui donne naissance aux
irresponsables ?
Ah dites-nous qui, tiens
Tout le monde sait comment on fait des bébés
Mais personne sait comment on fait des
papas
Monsieur Je-sais-tout en aurait hérité, c'est ça
Faut l'sucer d'son pouce ou quoi ?
Dites-nous où c'est caché, ça doit
Faire au moins mille fois qu'on a
Bouffé nos doigts
Hey !
[Refrain]
[Pont]
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pas
Ah sacré papa
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigtsHey
Où est ton papa ?
Dis-moi où est ton papa ?
Sans même devoir lui parler
Il sait ce qui ne va pas
Ah sacré papa
Dis-moi où es-tu caché ?
Ça doit, faire au moins mille fois que j'ai
Compté mes doigts
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Annexe 7. Paroles de la chanson « Pour Aller Où ? »
Te souviendras-tu de nos imprudences
D'une jeunesse qui pleure, des appels manqués
Sais-tu qu’aimer tue le peu d'innocence
Au fond de nos cœurs presque aimantés
Il a sûrement trop plu durant nos absences
Les nuits sans couleurs les hôtels entiers se moquent de nos entailles
C'est dans ce train qui déraille
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Vivre une dernière fois
Si demain n'existe pas
Te souviendras-tu de nos squelettes ?
De nos cœurs en miette de cette mauvaise foi
Tout c'qu'on a perdu dans ces nuits de fête
Que personne regrette à l'autre bout de soi
Regarde les sourires durant nos absences
Les nuits sans couleurs les hôtels entiers se moquent de nos entailles
C'est dans ce train qui déraille
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Vivre une dernière fois
Si demain n'existe pas
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Vivre une dernière fois
Si demain n'existe pas
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Pour aller où ? Aller où aller ?
Vivre une dernière fois
Si demain n'existe pas
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Annexe 8. Paroles de la Chanson « À Quoi ça sert l'amour »
À quoi ça sert l'amour
On raconte toujours
Des histoir's insensées
À quoi ça sert d'aimer ?
L'amour ne s'expliqu' pas
C'est une chos' comm' ça
Qui vient on ne sait d'où
Et vous prend tout à coup.Moi, j'ai entendu dire
Que l'amour fait souffrir
Que l'amour fait pleurer
À quoi ça sert d'aimer ?
L'amour ça sert à quoi ?
À nous donner d'la joie
Avec des larm's aux yeux
C'est triste et merveilleux.
Pourtant on dit sou-vent:
L'amour c'est décevant
Qu'il y'en a un sur deux
Qui n'est jamais heureux
Mêm' quand on l'a perdu
L'amour qu'on a connu
Vous laisse un goût de miel
L'amour c'est éternel !
Tout ça c'est très joli
Mais quand tout est fini
Qu'il ne vous reste rien
Qu'un immense chagrin…
Tout ce qui maintenant
Te semble déchirant
Demain sera pour toi
Un souvenir de joie.En somm' si j'ai compris
Sans amour dans la vie,
Sans ses joies ses chagrins
On a vécu pour rien
Mais oui, regarde moi
À chaque fois j'y crois
Et j'y croirai toujours
Ça sert à ça l'amour.
Mais toi, t'es le dernier
Mais toi t'es le premier
Avant toi y'avait rien
Avec toi je suis bien
C'est toi que je voulais
C'est toi qu'il me fallait
Toi que j'aim'rai toujours
Ça sert à ça, l'amour.
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
I . LE CADRE CONCEPTUEL
Qu'est-ce que la modalité interrogative en français?
Perspective pragmatique
Perspective sémantique
Perspective logico-argumentative
Perspective syntaxique
Conclusions
2. Typologie de l'interrogation
2.1 L'interrogation directe
L'interrogation totale
L' interrogation alternative
L'interrogation partielle
2.2 L'interrogation indirecte
L'interrogation indirecte totale
L'interrogation indirecte partielle
Conclusions
II . LE CADRE METHODOLOGIQUE
1 Cadre de l'étude
Cadre de l’étude au Lycée Théorique Traian et au Collège National « Cantemir
V oda » de Bucarest
Délimitation du champ de l’étude :Enseigner l'interrogation au lycée
Techniques d’investigation : choix des documents audio-visuels et analyse du
corpus
Difficultés rencontrées
2.Propositions méthodologiques et didactiques
L'utilisation des dispositifs tactiles en classe de FLE
Propositions d'activités sur un support numérique adapté aux écrans tactiles
Unités didactiques pour exploiter la chaîne 1Jour1Question
Unités didactiques pour travailler l'interrogation à partir des chansons
CONCLUSIONS GÉNÉRALES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
DECLARAȚIE DE AUTENTICITATE
Subsemnata ………………………………………….. declar pe propria răspundere că lucrarea a fost
elaborată personal și îmi aparține în întregime.
Declar că nu am folosit alte surse în afara celor menționate în bibliografie, nu au fost preluate
texte, date sau elemente de grafică din alte lucrări sau din alte surse fără a fi citate și fără a fi precizată
sursa preluării, inclusiv lucrări personale.
Menționez că lucrarea nu a mai fost folosită în alte contexte de examen sau de concurs.
Data,
Semnătura,
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Acest articol: STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DE LA MODALIT É INTERROGATIVE SUR UN SUPPORT NUMÉRIQUE Coordonator științific: Conf.dr. Sonia BERBINSKI Faculté de… [628822] (ID: 628822)
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