Societatile Transnationale Si Rolul Lor In Economia Mondiala Relatiile cu Tarile Gazda

Introduction

Les entreprises sont le moteur de la mondialisation depuis de nombreuses décennies. La recherche d’approvisionnement, de nouveaux débouches pousse plus que jamais les firmes hors de leurs frontières. Les premières firmes multinationales avaient développé des courants d’échanges commerciaux. Désormais, les investissements directs à l’étranger prennent le relais de cette première étape.

L’investissement international et les firmes multinationales font et ont fait l’objet de débats importants quant à leur impact tant sur les économies d’accueil que sur celles d’origine, en particulier vis-à-vis de l’emploi (ou de chômage) et des exportations ou importations qu’ils peuvent provoquer. Les débats publics et les inquiétudes des pays riches concernant les délocalisations de sites de production sont très proches des débats concernant l’ouverture des frontières au commerce international. Les deux types de débats connaissent des « cycles » qui correspondent souvent à des épisodes d’intégration importants, comme en témoignent les inquiétudes actuelle soulevées par l’élargissement aux pays de l’Est de l’Union européenne en mai 2004 ou les conséquences de l’entrée de la Chine à l’OMC depuis 2001.

La réponse aux inquiétudes concernant les délocalisations suppose de bien comprendre les mécanismes de l’investissement international, de sa naissance, de sa distribution internationale et de ses conséquences sur les marchés internationaux. Or, malgré de nombreux travaux tout au long des décennies qui ont suivi la seconde guerre mondiale, les études d’impacts des investissements étrangers n’ont pas encore donné entière satisfaction, les déterminants de ces investissements et de la multinationalisation des firmes n’ayant pas encore tous été explorées.

La compréhension des déterminants apparaissant nécessaire aux analyses d’impact, les développements qui suivent seront particulièrement axés sur cette première voie de recherche. Nous étudierons les déterminants de l’investissement international au travers de trois grandes questions : « pourquoi ? », « où » et « comment ». Pourquoi y a-t-il des investissements à l’étranger et des firmes multinationales ? Où ces investissements et firmes se localisent-ils lorsqu’ils s’implantent a l’étranger ? Et comment, c’est-a-dire quelles formes les processus d’internationalisation et de multinationalisation prennent-ils ? Ces trois questions et leurs réponses formeront la trame de ce chapitre.

Chapitre 1

L'entreprise multinationale n'est pas l'unique, ni la première forme d'organisation économique privée qui ait existé. De tout temps, les phéniciens par exemple, 2.500 ans avant Jésus-Christ, ou les vénitiens du Xe siècle à la renaissance ont effectué du négoce sur le plan international. Il existe déjà une documentation forte volumineuse dans laquelle sont définies la nature et les principales caractéristiques des grandes entreprises. Les spécialistes ne sont pas tout d’accord sur les différents sens à donner aux termes « multinational », « international », « transnational » ou « supranational ». Certaines institutions internationales et certains auteurs préfèrent s’en tenir à une définition extrêmement large et globale. C’est ainsi que pour l’Organisation des Nations Unies, ces sociétés sont des « entreprises qui sont propriétaires d’installations de production ou de services, ou les contrôlent en dehors du pays dans lequel elles sont basées »1. La plupart des autres auteurs donnent des sociétés multinationales et transnationales une définition un peu plus précise et établissent une distinction entre les sociétés internationales, multinationales et transnationale. En règle générale, on utilise le terme « internationale » pour caractériser une entreprise dont les activités extérieures sont centralisées au sein d’une section de l’entreprise, la fonction première de ladite section étant de s’introduire sur les marchés étrangers. En revanche la société « multinationale » est, dans la plupart des cas, définie comme une entreprise dont les opérations extérieures sont relativement importantes et sont traitées sur un pied d’égalité avec les activités extérieures par le siège de la société mère situé dans le pays d’origine. Toutefois, la société multinationale se place du point de vue du pays d’origine lorsqu’elle arrête sa politique générale. Les sociétés transnationales, au contraire, sont dirigées et possédées par des personnes de nationalités différentes et ne sont donc pas dominées par des considérations dictées exclusivement par l’intérêt du pays d’origine.

La CNUCED définit la multinationale comme une entreprise ayant une maison mère contrôlant au moins 10 % du capital d’entreprises filiales situées en dehors de son territoire d’origine. Cette définition permet de recenser aujourd’hui environ 60 00 multinationales contre 7 000 a la fin des années 1960.

Pourquoi s’internationaliser ?

La maîtrise des approvisionnements est l’un des premiers motifs d’internationalisation des entreprises. Les compagnies pétrolières sont, dans ce domaine, des exemples anciens d’entreprises qui ont voulu réduire les risques de rupture d’approvisionnement en prenant à leur compte l’extraction de leur matière première. Trouver des marchés extérieurs pour écouler sa production est un autre motif important d’internationalisation. Les multinationales des pays occidentaux ont inauguré le processus en étendant leur marche dès la période des Trente Glorieuses. Le Japon et les nouveaux pays industrialisés ont développé a la fin de cette période des stratégies de promotion des exportations afin de stimuler leur propre croissance.

La réduction des couts de production est une autre raison qui pousse certaines firmes vers les marchés extérieurs. La main d’œuvre, bon marché de certains pays ou encore les avantages fiscaux stimulent certaines implantations. La mondialisation elle-même incite les entreprises nationales à sortir de leurs frontières afin de maintenir une situation de force ou pour influer positivement sur la notoriété des groupes.

Les étapes d’internationalisation

L’exportation et la commercialisation

La première consiste à exporter. L’entreprise doit trouver un correspondant à l’étranger susceptible de lui permettre d’écouler ses produits. Cet intermédiaire peut être un simple agent commercial, un négociant international ou une entreprise du pays d’implantation.

La phase de commercialisation suit généralement cette stratégie d’exportation. L’entreprise met en place son propre réseau de distribution à l’étranger. Les modalités juridiques sont diverses : il peut s’agir de filiales en nom propre ou d’un réseau de franchises. Cette étape peut être commune avec d’autres entreprises, il s’agit alors d’un groupement d’exportateurs.

Le stade productif et la délocalisation

L’exportation et la commercialisation de produits peuvent être suivies d’un développement de la production à l’étranger. L’implantation d’un nouveau site de production est considérée comme un investissement direct à l’étranger dans la balance de paiements ; il s’agit donc d’une sortie de capitaux. Cette filiale de production est parfois mise en place avec la participation d’une entreprise locale, cette technique est appelée joint venture. Cette stratégie est en général utilisée pour se rapprocher du marché en diminuant les couts d’accès. Le contournement de barrières protectionnistes peut également motiver ce type d’initiatives.

La délocalisation est une technique particulière du stade productif. Une entreprise peut choisir de transférer tout ou partie de son activité vers un autre pays. Cette stratégie s’accompagne de la fermeture d’unités de production dans le pays d’origine. La recherche d’un cout de main-d’œuvre plus faible est un motif fréquent de délocalisation. La concurrence des pays à bas salaires peut amener les entreprises à entreprendre ce choix générateur de pertes d’emplois. Les activités stratégiques de recherche-développement ou encore de financement sont en général maintenues dans le pays d’origine.

Objectifs :

Comme toute organisation dans sa création a toujours des objectifs à atteindre, les entreprises multinationales ne peuvent pas manquer aussi des objectifs à poursuivre.

1. La Survie

L'entreprise est un organisme vivant dont le seul but n'est pas de faire gagner de l'argent à l'entrepreneur et à ses actionnaires. Elle doit également rémunérer les banques qui lui prêtent de l'argent et l'Etat auquel elle paie des impôts, elle doit aussi faire vivre des employés, des ouvriers et alimenter en produits et services des clients qui en ont besoin pour leur survie.

2. Profit

Toute organisation a besoin d'être rentable, sinon, elle a plus des difficultés que ses concurrentes pour trouver des actionnaires des banques qui lui prêtent de l'argent pour investir en recherche et création des usines nouvelles, payer les fournisseurs et les employés suffisamment pour obtenir une contribution d'un haut niveau.

3. La Croissance

Si l'entreprise ne croit pas au même rythme que ses concurrents nationaux et étrangers, ceux-ci vont leur permettre sa part dans le marché, avec un affaiblissement de celle-ci, il n'y a pas de profits.

Les Sociétés Multinationales dans les pays en conflit

Les sociétés multinationales ont un grand problème de sécurité dans les pays où elles s'installent. Les projets et les opérations les ont toujours amenés à ce trouvé face aux intérêts de la population.

Les problèmes de sécurité, qui prennent des formes multiples, sont une grande préoccupation pour les entreprises multinationales. Celles-ci découvrent bien souvent qu'elles sont incapables de maintenir leurs opérations à l'écart des conflits qui sévissent dans le voisinage immédiat. Tel est particulièrement le cas des industries extractives dont les entreprises ont été impliquées (directement ou indirectement) dans des épisodes de conflit dont la gravité allait de la petite escarmouche à la véritable guerre civile.

Deux raisons expliquent pourquoi les entreprises se trouvent impliquées dans de telles situations. Premièrement, elles doivent protéger leurs biens et leur personnel. Assurer cette protection est partout difficile mais ce l'est plus encore quand la société environnante est en proie à des conflits et que le gouvernement et ses rivaux sont violents. Deuxièmement, les relations avec les populations locales peuvent se détériorer à la suite de programmes de réinstallation ou à cause de facteurs externes (par exemple, pollution de l'eau, destruction de territoires de chasse ou de pêche). Les problèmes qui se posent aux entreprises sont décrits dans ce qui suit :

1. La protection des personnels et des biens. La plupart des pays autorisent, dans des circonstances qui varient et à des degrés divers, le recours à la force en vue d'assurer la protection des biens. S'acquitter convenablement de cette fonction est l'un des plus graves problèmes de responsabilité qu'une entreprise est tenue de résoudre. En règle générale, le recours à la force en vue de protéger les biens est étroitement surveillé par les pouvoirs publics. L'une des principales difficultés pour les entreprises multinationales opérant dans des pays mal gouvernés consiste à maîtriser cette fonction suffisamment bien pour ne pas se trouver elles mêmes impliquées dans des violations des droits de l'homme.

2. La réinstallation et l'atténuation de ses effets. Les entreprises multinationales ayant leur siège dans un pays de l'OCDE peuvent se trouver elles-mêmes en conflit avec les populations locales lorsque leurs opérations chassent la population de ses terres ou sont à l'origine de bouleversements sociaux et économiques. Les projets d'investissement qui aboutissent à déplacer des populations contre leur gré peuvent faire naître de graves problèmes économiques, sociaux et environnementaux : les systèmes de production sont démantelés ; des biens de production et des sources de revenu disparaissent ; les populations sont réinstallées dans des lieux où leurs savoirs productifs peuvent être moins utiles et la concurrence pour les ressources plus aiguë ; les structures communautaires et les réseaux sociaux sont affaiblis, les groupes de parenté dispersés et l'identité culturelle, les pouvoirs traditionnels et le potentiel d'assistance mutuelle amoindris.

Pays en cours de développement

Les pays en développement conservent leur avance en 2013. Les entrées d’IED dans les pays développés ont augmenté de 9 % pour atteindre 566 milliards de dollars, soit 39 % des flux mondiaux, tandis que les entrées d’IED dans les pays en développement ont atteint un nouveau pic, à 778 milliards de dollars, soit 54 % du total mondial. Les 108 milliards de dollars restants sont allés aux pays en transition. Dix des 20 premiers destinataires de l’IED sont aujourd’hui des pays en développement ou des pays en transition.

Les sorties d’IED des pays en développement ont aussi atteint un montant record. Les sociétés transnationales (STN) des pays en développement rachètent de plus en plus des filiales étrangères de STN de pays développés implantées dans leur région. Conjointement, pays en développement et pays en transition ont investi 553 milliards de dollars, soit 39 % des sorties mondiales d’IED, contre seulement 12 % au début des années 2000.

Les pays les plus pauvres dépendent de moins en moins des investissements dans les industries extractives. Au cours des dix dernières années, la part des industries extractives dans le montant total des projets de création de capacités a été de 26  % en Afrique et de 36  % dans les PMA. Elle décroît toutefois rapidement. Le secteur manufacturier et les services représentent désormais 90 % environ du montant total des projets prévus en Afrique et dans les PMA.

Pays développés

Les entrées d’IED dans les pays développés connaissent une reprise timide. Dans les pays développés, les entrées d’IED se sont redressées, à 566 milliards de dollars, et les sorties d’IED sont restées inchangées, à 857 milliards de dollars, les unes et les autres étant inférieures de moitié à leurs montants record de 2007. En Europe, traditionnellement la première région destinataire des investissements, les entrées et les sorties d’IED ont respectivement représenté moins du tiers et moins du quart de leurs montants de 2007. Les États-Unis et l’Union européenne (UE) ont vu leur part cumulée dans les entrées mondiales d’IED passer de plus de 50 % avant la crise à 30 % en 2013.

Pays en transition

Les investissements dans les pays en transition ont atteint des montants record, mais les perspectives sont incertaines. Les entrées d’IED dans les pays en transition ont augmenté de 28 %, pour s’élever à 108 milliards de dollars en 2013. Les sorties d’IED ont bondi de 84 % et ont atteint le montant sans précédent de 99 milliards de dollars. Les perspectives d’investissement dans les pays en transition pourraient toutefois pâtir du climat d’incertitude lié à l’instabilité dans la région.

Figure 1. Entrées d’IED, à l’échelle mondiale et par catégorie de pays, 1995 2013 et projections pour 2014 2016 (En milliards de dollars)

Source: CNUCED, World Investment Report 2014.

Figure 2. Entrées d’IED: les 20 premiers pays d’accueil, 2012 et 2013 (En milliards de dollars)

Impact sur le pays hôte

Quel est l’impact global d’une entrée de firmes multinationales sur le niveau d’activité du secteur du pays hôte ? Plusieurs effets sont à prendre en compte selon le type de concurrence qui prévaut sur le secteur considéré et selon l’insertion de ces nouvelles firmes dans l’économie locale. Markusen et Venables (1990)2 soulignent deux impacts majeurs : l’effet pro-concurrentiel et les liens amont avec les producteurs de biens intermédiaires. L’implantation de firmes multinationales a pour effet direct d’accroître le degré de concurrence du secteur local. C’est d’ailleurs là l’une des principales motivations de l’investissement direct en concurrence oligopolistique ; les firmes étrangères investissent dans le pays hôte afin d’améliorer leur part de marché ou même d’évincer totalement les firmes locales. Cet effet a d’ailleurs souvent été invoque par les tenants de la limitation des implantations des firmes étrangères : si l’arrivée de multinationales dans un pays se traduit par une contraction de l’activité ou même par la fermeture de firmes locales, l’effet bénéfique net en termes d’emploi paraît incertain. Cet effet pro-concurrentiel peut même s’avère négatif pour l’emploi si les entreprises étrangères disposent d’une technologie moins intensive en main d’œuvre que les firmes locales. Néanmoins l’entrée de firmes multinationales ne se limite pas à changer la structure du marché du secteur des biens finals. Ces nouvelles firmes vont également augmenter la demande de biens intermédiaires du pays hôte (un phénomène appelé « liens amont »). Si la production de ces biens intermédiaires présente des économies d’échelle, la hausse de la production dans ce secteur va en retour profiter au secteur des biens finals et augmenter sa production (liens aval). L’impact total de l’implantation des firmes multinationales va donc dépendre de l’ampleur de ces deux effets.

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