Pentru obținerea gradului didactic I Coordonator științific, Conf. univ. dr. SIMONA JIȘA Candidat, ILEANA BONGYA (căsătorită ONEȚ) Cluj -Napoca 2017… [602660]
UNIVERSITATEA „BABEȘ -BOLYAI” DIN CLUJ -NAPOCA
FACULTATEA DE LITERE
LUCRARE METODICO -STIINȚIFICĂ
Pentru obținerea gradului didactic I
Coordonator științific,
Conf. univ. dr. SIMONA JIȘA
Candidat: [anonimizat]
2017
1
LA CONVERSATION – MÉTHODE ET PROCÉDÉ DANS L’ENSEIGNEMENT –
APPRENTISSAGE DU FLE AU NIVEAU LYCÉE
[CONVERSAȚIA – METODĂ ȘI PROCEDEU ȊN PREDAREA – ȊNVĂȚAREA
LIMBII FRANCEZE LA CLASELE DE LICEU]
2
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION……………………………………………………………..4
PREMIÈRE PARTIE: ASPECTS THÉORIQUES ET
MÉTHODOLOGIQUES DANS L’ENSEIGNEMENT -APPRENTISSAGE
DU FLE
I. ASPECTS THÉORIQUES DE LA LANGUE ET DU LANGAGE…………..8
1. Linguistique et didactique……………………………………………..…10
2. Approche pragmatique /socio -culturelle de la langue…………… ……….11
3. Rapports langue -civilisation ………….……………………………………..12
II. LA COMMUNICATION ORALE/LA CONVERSATION EN CLASSE DE
FLE……………………………………………………………………………14
1. Approche communicative de la langue……………………………..……14
2. La compétence de communication……………………………………….15
3. Stratégies d’enseignement de la communication……………………..….19
4. Comment enseigner la compréhension/l’expression orales………….…..25
5. La conversation en classe de FLE……………………………………..…26
6. Les rôles du professeur en classe de FLE………………… ………………28
7. Le déblocage linguistique des élèves………………………………….…33
8. Comment peut -on créer un environnement qui favorise l’utilisation du
français ?…………………………………………………………………………………………….3 7
SECONDE PARTIE: PRAGMATIQUE DE LA COMMUNICATION
ORALE. EXPÉRIENCES DIDACTIQUES EN CLASSE DE FLE
III. ACTIVITÉS COMMUNICATIVES EN CLASSE DE
CONVERSATION………………………………………………………….41
1. La simulation……………………………………………………………41
2. Le jeu de rôle……………………………………………………………56
3. Jeux et divertissements du langage……………………………………..67
4. La publicité en classe de FLE …………………………………….……78
5. La vidéo en classe de FLE………………………………………………80
3
IV. CONCLUSIONS…………………………………………………….….89
V. BIBLIOGRAPHIE…………………………………… …………………91
VI. ANNEXES ……………………………………………………………..94
4
INTRODUCTION
L’acquisition d’une langue étrangère est un phénomène complexe. Apprendre une
langue, c’est apprendre à communiquer dans cette langue, d’où l’importance de l’oral dans
l’enseignement du FLE.
Les élèves roumains apprennent le français pour pouvoir l’employer que ce soit dans un
domaine académique, professionnel ou pour des raisons personnelles -voyages ou études à
l’étranger, relations de correspondance avec des francophones etc.
Dans notre lyc ée, le Lycée Théorique « Nicolae Bălcescu » il y a des élèves de différents
niveaux, des débutants, des intermédiaires et des avancés qui étudient le français. Dans ma
profession de professeur de langues étrangères je cherche à trouver des moyens efficaces de
leur enseigner la langue et de les aider dans leur apprentissage.
En tant que professeur j’apprécie de voir que les élèves parlent le français en classe et
aussi dans la vie quotidienne. Notre ville offre de nombreuses opportunités pour utiliser le
français il y a l’Institut Culturel Français, la Faculté des Lettres, le CFAC (Clubs Francophones
d’Affaires) et de cette façon les élèves peuvent s’impliquer dans des activités intéressantes et
enrichissantes dans un autre cadre que celui scolaire. Ils ont l a possibilité de parler avec des
natifs parce que dans cette ville habitent et travaillent des Français, des Suisses, Belges, des
Canadiens mais aussi beaucoup d’étudiants de l’Afrique maghrébine et on entend le français
souvent dans la rue, dans les super marchés, un peu partout.
La ville de Cluj compte plus de mille étudiants en grande majorité dans les filières
médicales, cette communauté est la plus nombreuse de toute l’Europe Centrale et de l’Est. Les
universités de notre ville sont très appréciées à l’ étranger et disposent de filières en langue
française. Dans notre lycée beaucoup d’élèves choisissent le français L2, c’est -à-dire comme
deuxième langue étrangère en Ve classe. Ils veulent parler français, certains ont déjà visité la
France, et ils attende nt avec impatience la classe de français pour apprendre de nouvelles
choses.
Chaque année j’ai de très bons élèves qui participent aux concours de langue française
avec des résultats exceptionnels, il y a aussi d’autres concours qui leur offrent la possib ilité de
gagner des prix et d’utiliser leurs connaissances de langue. Mes élèves manifestent une
préoccupation vive pour la langue française et ils participent à des cours intéressants et
enrichissants à l’école et à l’Institut Français, qui les aident dan s l’apprentissage du FLE.
5
Dans mon expérience didactique j’accorde une grande importance aux activités
communicatives en classe de langue française. La conversation est essentielle et je considère
le cours de conversation comme un instrument primordial dan s l’enseignement du FLE. C’est
une grande satisfaction pour moi de voir mes élèves faire des progrès dans l’apprentissage du
français et qu’ils réussissent à employer les compétences acquises pour s’exprimer oralement.
Ce qui a inspiré le titre de mon ouvr age c’est la motivation de mes élèves d’apprendre le français
pour pouvoir communiquer avec d’autres francophones, pour l’utiliser dans la vie quotidienne.
L’apprentissage d’une langue, c’est un phénomène complexe et parfois difficile dont le
but est de c ommuniquer dans cette langue, d’où l’importance des activités orales dans
l’enseignement du FLE. La communication est une activité qui consiste à établir des relations
sociales entre le locuteur et l’interlocuteur, c’est un échange ou chacun parle à son to ur, il s’agit
d’une communication bilatérale ou multilatérale supposant la maîtrise de la langue. Chez les
apprenants on constate une volonté de pouvoir utiliser immédiatement leur savoir acquis dans
les situations de la vie quotidienne. Le cours de conver sation fait partie des enseignements qui
répondent à cette attente des élèves.
Le Dictionnaire Robert propose la définition suivante de la « conversation » : « échange
de propos naturel et spontané ». Les apprenants pourraient -ils produire spontanément une
conversation en français dans un contexte qui n’est pas français et donc où l’utilisation du
français n’est ni naturelle ni spontanée?
L’objectif de cet ouvrage serait d’amener les élèves à ce qu’ils puissent tenir une
conversation dans une situation naturelle et réelle, de mettre en évidence l’importance de la
communication, de l’activité communicative en classe de FLE.
Une langue est d’abord et avant tout une habileté servant à communiquer des messages
authentiques. Apprendre à communiquer oralement dans une langue étrangère permet à
l’apprenant d’interagir et d’entretenir des conversations avec les locuteurs natifs et ainsi
d’accéder à une autre culture. Une habileté ne peut s’acquérir que par son utilisation, autrement
dit on apprend à parler en… pa rlant.
Les élèves sont souvent incapables de communiquer de façon efficace dans des
interactions spontanées. Beaucoup d’enseignants sont unanimes pour souligner la passivité des
élèves en classe, dans le sens où très peu d’élèves prennent la parole spontan ément, si ce n’est
pas du tout.
Ainsi la pratique de l’oral en classe pose problème aussi bien à l’enseignant qu’à l’élève,
mais pour ce dernier la maîtrise de l’oral est essentielle pour la poursuite de son cursus dans
6
l’enseignement L’élève rencontre des difficultés à communiquer, il éprouve des problèmes.
Alors la présence du professeur qui guide l’apprentissage, qui assure la médiation entre la
langue, le public et les activités d’enseignement, est un élément incontournable.
Au niveau de la pratique en classe l’enseignement offre -t-il réellement cette aide ? Si
oui, comment cette aide se traduit -elle ? L’enseignant recourt à des stratégies afin d’aider les
élèves à s’exprimer oralement. La deuxième hypothèse présume que les élèves coproduisent le
discou rs avec l’enseignant.
Dans cet ouvrage on pourra observer et analyser les différentes stratégies développées
par l’enseignant en classe pour inciter la parole des élèves.
La situation d’enseignement/apprentissage est une situation interactive. Selon Kerbr at-
Orecchioni « …tout au long du déroulement d’un échange communicatif quelconque, les
différents participants que l’on dira donc interactants , exercent les uns sur les autres un réseau
d’influences mutuelles – parler c’est échanger et c’est changer en é changeant » 1.
Les notions de coopérativité, d’engagement et d’influence mutuelle sont fondamentales
pour favoriser les échanges. La classe de langue est un lieu des interactions entre l’enseignant
et les élèves, dont l’une se déroule sous la forme d’écha nges langagiers entre l’enseignant et les
élèves, d’une part et les élèves entre eux d’autre part. L’enseignant n’a d’autre choix que de
venir en aide à l’élève s’il veut dynamiser les échanges, il doit encourager ses élèves. En
principe, enseignant et élè ves doivent coopérer à la réussite de la communication. L’enseignant
doit s’engager pour garantir cette réussite.
Au cadre de notre lycée, pour la classe de philologie, j’ai proposé il y a quelques années
un « cours optionnel » de conversation qui a connu un réel succès, et chaque année scolaire les
élèves le choisissent comme discipline optionnelle. Une fois par semaine mes élèves participent
avec enthousiasme à ce cours, et ils ont la possibilité de communiquer en français, d’employer
leurs connaissances de langue française, de s’exprimer librement, sans contraintes. On choisit
ensemble les sujets une semaine à l’avance pour qu’ils puissent se préparer. On travaille par
groupes d’élèves, j’utilise des méthodes modernes pour les entraîner, de sorte qu’ils s e sentent
à l’aise et qu’ils trouvent ce cours utile et différent par rapport aux classes de français des années
précédentes.
Le cours s’adresse aux élèves de lycée, XIe et XIIe classes, niveau avancé, au profil
philologique et c’est un bon choix pour ceu x qui préparent l’examen DELF, l’épreuve orale du
concours de langue française et aussi l’examen de baccalauréat, l’épreuve de langues
1 Catherine Kerbrat – Orecchioni, L’énonciation. De la subjectivité dans la langue , Paris, A. Collin, 1980, p. 17.
7
étrangères. À la fin du cours chaque élève est capable de communiquer avec des francophones
sur des sujets divers. C’est pourquoi je souligne en permanence en classe de français
l’importance de l’oral dans l’apprentissage du français -langue étrangère.
Cet ouvrage contient deux grandes parties. La première partie traite des aspects
théoriques et méthodologiques – théories sur la langue et le langage dans la linguistique, une
approche pragmatique/socio -culturelle de la langue et dans la deuxième partie, le côté pratique
proprement dit, basé sur mon expérience pédagogique depuis plus de vingt -deux ans, je
souligne l’importance d e la communication en classe de FLE; on peut y trouver différentes
activités communicatives qui peuvent être utilisées dans la classe de français pour stimuler les
élèves à communiquer, à bien s’exprimer en français. Moi, j’aime bien les utiliser avec mes
élèves pour de multiples raisons: stimuler la pratique de l’oral, créer une meilleure ambiance
en classe, aider les élèves à dépasser le « blocage linguistique » cause par leur l’âge et parfois
par le cadre rigide de l’école, améliorer leurs relations.
Les activités de groupe sont très efficaces au cadre des classes de FLE, les élèves aiment
travailler ensemble, vivre des expériences inédites, partager des responsabilités, et finalement
parler comme de « vrais francophones ».
8
A. PREMIÈRE PART IE
ASPECTS THÉORIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES
DANS L’ENSEIGNEMENT – APPRENTISSAGE DU FLE
9
I. LANGUE ET LANGAGE – ASPECTS THÉORIQUES
Dans ce chapitre on pourra observer quelques repères théoriques sur la langue envisagée
en elle -même et pour elle -même, c’est le principe fondamental de la linguistique moderne. La
langue forme un système, un arrangement systématique de parties. Beaucoup d e théoriciens de
la langue, parmi lesquels : Ferdinand de Saussure, Noam Chomsky et André Martinet ont étudié
la langue et le langage, en considérant la langue comme un système de signes linguistiques.
Ferdinand de Saussure est considéré « le père de la li nguistique moderne ». Il a écrit un cours
de linguistique générale et philosophique.
La linguistique générale a comme but de décrire le fonctionnement du langage. Dans
son Cours de linguistique générale , celui -ci oppose la langue en tant que système à la parole,
définie comme l’usage que l’on fait à la langue: « La langue n’est pas une fonction du sujet
parlant, elle est le produit que l’individu enregistre passivement; elle ne suppose jamais de
préméditation, et la réflexion n’y intervient que pour l’acti vité de classement/…/ La parole est
au contraire un acte individuel de volonté et d’intelligence, dans lequel il convient de distinguer:
1. Les combinaisons par lesquelles le sujet parlant utilise le code de la langue en vue
d’exprimer sa pensée personnel le;
2. Le mécanisme psycho -physique qui lui permet d’extérioriser ces combinaisons »2.
Martinet dans sa thèse Eléments de linguistique générale précise le côté communautaire
de la langue: « Une langue est un instrument de communication selon lequel l’expérience
humaine s’analyse différemment dans chaque communauté en unités douées d’un contenu
sémantique et d’une expression phonique… »3.
La conce ption de Saussure et celle de Martinet ouvrent une perspective qui permet de
saisir l’opposition langage /langue /parole. Le langage est l’aptitude humaine à communiquer
par des signes vocaux qui ont une fonction sémiotique. La langue est un système de signe s
vocaux et un système de règles d’utilisation. La parole ou le discours est l’ensemble des
phénomènes liés à l’utilisation du langage.
Dans son ouvrage Aspects de la théorie syntaxique , Chomsky ajoute l’idée de créativité
du langage, chaque locuteur utili se le langage d’une manière novatrice, il récrée, adapte les
phrases qu’il a entendues aux circonstances de la communication.4 Dans Le langage et la
2 Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale , Payot, 1972, p. 30.
3 André Martinet, Éléments de linguistique générale , Paris, Collection Armand -Collin, 1960, p. 20.
4 Noam Chomsky, Aspects de la théorie syntaxique, Paris, Seuil, 1971, p. 49.
10
pensée, Chomsky affirme que « l’utilisation du langage se fait d’une manière cohérente et
adéquate à la sit uation de communication »5 .
Tous les linguistes modernes ont étudié la langue comme instrument de communication,
c’est son aspect le plus important. La langue existe avant tout pour communiquer.
1. Linguistique et didactique
Les rapports entre la linguist ique et la pédagogie du français ont parcouru plusieurs
étapes. On admet l’idée que la linguistique n’est qu’une information préalable qui doit favoriser
chez l’enseignant un état d’esprit ouvert, lui permettre de trouver lui -même avec ses élèves les
chemi ns des « libertés pédagogiques ». Alors, on a accordé priorité aux pratiques
communicatives, d’où le privilège de l’oral, de l’audio -visuel, du discours. On a commencé à
se poser la question comment valoriser la parole des élèves, comment favoriser la
comm unication, quel français enseigner de sorte que l’enseignement soit plus efficace.
L’enseignement de la langue doit viser en premier lieu la connaissance des
caractéristiques générales de la communication. Les acquis de la linguistique ont leur part de
contribution dans la construction d’un modèle pédagogique efficace. L’enseignant doit
connaître le système de la langue, comment il fonctionne et comment on l’acquiert.
An Niveau II les grammaires génératives présentent un grand intérêt, les règles, les
mécan ismes, les analogies permettant la production des phrases. La linguistique n’est pas une
fin, mais un moyen.
Eddy Roulet dans Etudes de Linguistique Appliquée met les bases d’une approche socio –
culturelle de la langue en premier lieu, et celle d’une approc he pragmatique en second lieu.6 On
cherche à trouver les facteurs qui agissent sur la communication, on conseille de fonder
l’enseignement moins sur la théorie et davantage sur la pratique.
Dans son ouvrage Structures syntaxiques Chomsky affirme que « la langue est un
ensemble, fini ou infini de phrases, dont chacune est de longueur finie et composée d’un
ensemble fini d’éléments »7. N. Chomsky précise la notion de maitrise du langage (cf. La
linguistique cartésienne ): « posséder une langue, c’est d’être, e n principe, capable de
comprendre ce qui est dit et de produire un signal doté de l’interprétation sémantique voulue »8.
5 Noam Chomsky, Le langage et la pens ée, Paris, Payot, 1970, p. 26.
6 Eddy Roulet, Etudes de Linguistique Appliquée, no. 21/1975.
7 Noam Chomsky, Structures syntaxiques , Paris, Seuil, 1969, p. 15 -16.
8 Noam Chomsky, La linguistique cartésienne , Paris, Seuil, 1969, p.126.
11
Celui qui « a intériorisé le système des règles » qui détermine la forme phonétique et le
contenu sémantique de la phrase, possède cett e langue, donc a développé une compétence
linguistique. L’utilisation du langage implique aussi des facteurs extra linguistiques portant sur
le locuteur, l’interlocuteur, de même que sur la situation de communication.
La langue n’est pas un simple système de symboles destinés à transmettre une
information, cette information acquiert sa valeur de communication dans un cadre énonciatif.
Le langage est un composant du comportement humain, il y a un rapport étroit entre le
comportement verbal et le comportemen t non verbal.
Au cours du XXe siècle il y a plusieurs théories sur la langue qui sont importantes, qu’il
faut connaitre en tant que professeur de langues étrangères.
La seule théorie linguistique ne pourrait être à la base d’une bonne pédagogie ; un bon
professeur doit avoir une bonne formation théorique -linguistique, mais aussi une bonne
formation méthodologique ou compétence pédagogique pour pouvoir s’adapter les techniques
les plus efficaces dans sa profession.
2. Approche pragmatique/socio -linguistique de la langue
La valeur pragmatique de la langue et sa dimension culturelle sont deux éléments
solidairement liés. Daniel Coste dans Lecture et compétence de communication9, expose les
composantes de la langues: une composante linguistique (maîtrise du code ), une composante
textuelle (maîtrise de l’enchaînement des énoncés), une composante référentielle (en rapport
avec les différentes rapports de la vie sociale, l’école -le canevas), une composante relationnelle
(adéquation de la parole aux intentions des interlocuteurs) et une composante situationnelle
(relative à tous les facteurs qui peuvent affecter les choix opérés par les usagers de la langue.
Autrement dit, parler bien une langue ce n’est pas négliger la co mposante référentielle, car
celle-ci engendre des connotations culturelles.
L’harmonisation de ces éléments dans le processus de l’enseignement peut amener les
élèves à une correcte compréhension du fonctionnement de la communication, qui favorise
l’entra înement de ceux -ci à la communication authentique.
La conversation quotidienne, les rituels d’interaction changent d’une culture à l’autre.
La compétence linguistique ne peut pas être dissociée de la composante culturelle, qui, associée
9 Daniel Coste, « Le cture et compétence de communication » in Le Français dans le monde , no. 40. 141/1978.
12
à la composante pra gmatique marque la compétence de communication. Apprendre la langue
d’un peuple c’est connaitre sa culture et sa civilisation.
Eddy Roulet dans son ouvrage Théories grammaticales, descriptions et enseignement
des langues , précise: «On admet naïvement que tout être humain, puisqu’il a appris
naturellement et possède spontanément une langue, sait ce qu’est le système d’une langue,
comment fonctionne celui -ci et comment on l’acquiert »10. Enseigner / apprendre une langue
c’est envisager l’acquisition d’un comp ortement en tenant compte des phénomènes énonciatifs
et des sous -compétences culturelles.
3. Rapports langue -civilisation
Par le langage l’expérience humaine trouve sa meilleure expression. La variété des
rapports de l’homme avec le monde influencent les l angues. Chaque langue est formée par
l’expérience propre d’une communauté et elle évolue d’une société à l’autre, d’une époque à
l’autre.
Civilisation et langue n’évoluent pas au même rythme, l’évolution de la langue est plus
lente que celle d’une société . La civilisation d’un pays c’est sa manière de vivre, d’agir, de
penser, les manifestations de la civilisation française sont les attitudes, les habitudes, les
comportements des Français en famille, dans la rue, à l’église, au théâtre, dans le milieu
professionnel, etc.
Pour ce qui est des rapports des Roumains avec la langue et la culture française, nous
allons mettre en évidence un passage du Rapport d’information no. 1723 du janvier 2014 de la
Commission des affaires étrangères de L’Assemblée Nationale de la France: « La Roumanie
est le pays le plus francophone de l’Europe de l’est à l’exception des pays ou le français est
langue officielle. La Roumanie répond aux préconisations de l’Union européenne d’introduire
deux langues obligatoires dans le parcour s scolaire de tous les élèves et plus de 70% des élèves
apprennent le français. S’agissant du français il existe également: 58 sections bilingues ouvert
dans le secondaire (3033 élèves en 2012/2013) avec un maillage qui permet de renforcer un
contact avec la langue et la civilisation française sur tout le territoire ».11
10 Eddy Roulet , Théories grammaticales, descriptions et enseignement des langues , Paris -Bruxelles, F. Nathan –
Labor, 1972.
11 Rapport d’information de la Commission des af faires étrangères de L’Assemblée Nationale de la France, no.
1723 du janvier 2014
13
L’enseignement des langues étrangères, se place à ce niveau de corrélation entre langue –
discours, civilisation -culture. Lorsqu’on apprend une autre langue il faut qu’on utilise un
système no uveau de communication qui appartient à une autre communauté linguistique, à une
autre expérience humaine.
L’enseignement de la civilisation française s’associe à celui de la langue, dès les
premières années d’étude puisque le contenu linguistique est marq ue de civilisation.
Au niveau avancé, du point de vue méthodologique l’exploitation du contenu culturel
en rapport avec l’évolution de la langue peut avoir les conséquences suivantes: une
diversification large des types de discours, l’expression des élèves doit s’enrichir avec plusieurs
registres de discours, de sorte qu’ils puissent choisir en fonction de la situation de
communication. Langue soignée, courante, familière, l’exploitation du contenu culturel de la
langue qui éveille l’intérêt des élèves, acc roît la motivation de l’apprentissage, la
compréhension de la France dans sa réalité qui leur permet de saisir le style de vie des Français,
leurs habitudes, leurs coutumes qui laissent leurs empreintes sur le comportement social et
langagier.
Selon Colett e Stourdzé12 le français contemporain se divise en trois catégories: la langue
populaire, le bon usage (langue familière, langue courante et langue soignée) et la langue
littéraire.
La langue soignée est élaborée alors que la langue populaire et la langue familière sont
deux langues spontanées. L’acquisition de la langue française à l’école suit deux étapes: au
niveau primaire et moyen, l’acquisition de la langue soignée, voire de la langue courante; au
niveau supérieur et dans les classes terminales l’init iation à la langue familière, à la langue
populaire, voire argotique. En conclusion on doit accorder priorité au bon usage (langue
soignée, langue courante et langue familière, mais la langue populaire doit avoir une petite place
dans le processus de l’édu cation au langage français.
12 Stourdzé, Colette, « Les niveaux de la langue » in Le français dans le monde, no. 65 / 1969.
14
II. LA COMMUNICATION ORALE / LA CONVERSATION EN CLASSE DE FLE
1. Approche communicative de la langue
Qui dit conversation dit bien sur communication, celle -ci regroupant les compétences
verbale, culturelle et kinésique. La c onversation est une activité primordiale en classe de langue
étrangère, le cours de conversation est un moment privilégié pour s’assurer des acquis des
élèves, leur permettre en même temps une auto -évaluation et pour l’enseignant de se rendre
compte des ma nques et des besoins et de modifier/élaborer son programme en fonction. Les
élèves attendent du cours de conversation l’acquisition des compétences linguistiques et celle
des compétences culturelles.
La conversation est la méthode la plus utilisée dans l’ enseignement des langues qui
consiste à établir des relations sociales entre le locuteur et l’interlocuteur, celle -ci est un
échange où chacun parle à son tour. Il s’agit donc d’une communication bilatérale et
multilatérale avec circuit de retour, supposan t outre la maîtrise de la langue, en tant que système
de codes (contraintes lexico -sémantiques et grammaticales de la langue), celle des contraintes
socio -culturelles et situationnelles.
Le langage humain existe pour communiquer, il est vu comme une aptit ude à
communiquer, propre à l’homme qui se façonne le long des siècles se cultive et s’instruit. La
langue est un simple objet de la linguistique, la parole c’est l’ensemble des phénomènes liés à
la manière dont les locuteurs utilisent les règles du code. La maîtrise de la langue, en tant que
code, ensemble des règles ne suffit pas pour acquérir la compétence de communication en
langue étrangère, mais uniquement la compétence linguistique. Il faut connaitre aussi des
facteurs extralinguistiques, de placer l e sujet parlant et les conditions de la communication.
La méthodologie de l’apprentissage du FLE doit viser la compétence conversationnelle,
les règles du dialogue, les règles de l’exposé oral en langue étrangère, les moyens linguistiques
adéquats d’un act e de parole. L’apprentissage d’une langue suppose aussi l’éducation au
langage ce qui n’est pas facile à réaliser en milieu scolaire.
15
2. La compétence de communication
Au cadre de l’enseignement des langues étrangères on a constaté qu’il y a des rapport s
étroits entre l’apprentissage de la langue maternelle et celui d’une langue seconde, sur le plan
de l’éducation au langage qu’on fait à l’école, dans les classes de langue maternelle et celles de
langue étrangère. Au début de l’apprentissage du français presque tous les élèves veulent
communiquer, mais ils utilisent beaucoup leur langue maternelle. Ils comprennent ce que le
professeur leur dit, mais leurs réponses sont « fabriquées » en roumain. Les spécialistes offrent
l’alternative suivante: il faut lai sser l’élève s’exprimer sans contraintes, même s’il n’utilise pas
le français fréquemment. Le professeur doit lui expliquer qu’il y a beaucoup de ressemblances
entre ces deux langues d’origine latine. De cette façon l’élève commence à aimer cette langue
qu’il va considérer simple et accessible. Les dialogues français -langue maternelle sont permis.
Si l’élève utilise quelques mots en français qu’il ne prononce pas bien, il faut l’encourager.
Harmoniser la méthodologie de la langue maternelle et celle de la langue étrangère
relève d’une conception unitaire de l’éducation au langage. Il faut assurer aux élèves des
compétences dans les deux langues qui puissent faciliter leurs manières d’agir et d’interagir
verbalement et socialement en tenant compte de leur éd ucation, de leur culture et expérience de
vie sociale. Il s’agit de leur offrir un savoir réflexif sur la pratique communicative dans les deux
langues, les sensibiliser aux types de discours et aux stratégies discursives, exiger l’insertion
des modèles de langue assimilée au collège dans les situations sociales qui sont contraignantes
– cela suppose savoir exprimer une opinion, un sentiment, un jugement, une attitude, savoir
prendre la parole, interrompre son interlocuteur, essayer de garder la parole, essa yer de mieux
se faire comprendre.
Pour aboutir à la compétence de communication en langue étrangère il ne suffit pas que
les élèves connaissent des structures nuancées et des formules stéréotypées de la conversation
de tous les jours, où l’on porte des jug ements, où l’on exprime des états d’âme (gêne, irritation,
désapprobation, etc. ), ou bien où l’on fait agir son interlocuteur, mais aussi qu’ils sachent quand
il faut les utiliser, dans quelles circonstances, devant quel interlocuteur de sorte qu’un
interlocuteur natif considère que c’est « le français ».
Selon D. Coste et R. Galisson, la compétence de communication c’est « la connaissance
(pratique et non nécessairement explicite) des règles psychologiques, culturelles et sociales qui
commandent l’utilisa tion de la parole dans un cadre social ».
16
Il est évident que chaque élève puisse avoir une compétence de communication
individualisée, qui dépend de son éducation, de son rôle social, de son expérience de vie, etc.
Le professeur peut offrir aux élèves des possibilités générales d’expression parmi
lesquelles chaque individu peut choisir selon les circonstances de communication précises.
La situation de communication est l’ensemble des conditions extralinguistiques qu i
déterminent la communication à un moment donné, par un ou plusieurs participants. Chaque
individu a des motivations différentes et on parle de la personnalisation de la situation.
Il faut souligner l’importance de la communication naturelle en classe de langue
étrangère. Cette communication exige une recherche constante, une attention soutenue et un
grand sens de l’écoute. Cela entraîne une bonne collaboration entre les interlocuteurs, selon que
chacun d’eux décide d’interrompre l’autre, de continuer la c onversation lui -même ou de
changer le sujet.
Dans l’enseignement des langues le plus important c’est de sensibiliser les élèves aux
conversations socio -culturelles étrangères pour qu’ils puissent interpréter correctement les
intentions de leurs interlocut eurs. Bien apprendre à converser en langue étrangère exige un
surcroît de compétence discursive: la prise de parole semble être le problème le plus difficile à
enseigner, elle est très compétitive. Elle prétend qu’on suive le cours de conversation de
maniè re à pouvoir y intervenir d’une façon adéquate pour dire son opinion, pour exprimer son
intérêt ou désintérêt à l’égard du dire de l’autre.
La compétence de communication orale consiste dans la maîtrise des situations de
communication et aussi dans la flex ibilité des participants à la communication vis -à-vis des
multiples exigences de compréhension et d’échange.
La compétence langagière est un facteur de réussite, elle est associée au développement
de la méthodologie et au développement intellectuel général.
Depuis une décennie la popularité du terme « compétence » s’accroît en sciences de
l’éducation. La compétence définie comme un « savoir -agir complexe fondé sur la mobilisation
et l’utilisation d’un ensemble de ressources » ou encore comme « un rés eau intégré et
fonctionnel constitué de composantes cognitives, affectives, sociales, sensorimotrices,
susceptibles d’être mobilisé en actions finalisées face à une famille de situations »13 peut être
associée à l’action de la personne qui communique.
Jonna ert (2002) soutient qu’il y a deux visions de l’approche par compétences: une
première découlant des années ’70 qui met l’accent sur l’acquisition par l’élève de
13 ALLAL, Martine Peters, Louise Bélair, « Caractéristique d’activités d’évaluation de la compétence langagière
à l’Université » in Revue internationale de Pédagogie de l’Enseignement Supérieur, 2000, p. 81.
17
comportements perçus comme nécessaires et s’appuie sur le développement de procédures et
des techniques dans la formation des élèves et une autre issue du constructivisme qui insiste sur
l’importance de créer en classe des situations qui permettent aux élèves de mobiliser une
multitude d’habiletés.
Hymes parle de la compétence de communication14 qui englobe deux types de savoir:
linguistique et socio -culturel, tandis que le modèle de compétence communicative de Canale et
Swain15 raffiné par Canale propose de distinguer quatre composantes: la composante
grammaticale, la composante discursive, la compos ante sociolinguistique et finalement la
composante stratégique.
Le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (Conseil de l’Europe,
2001) a défini la compétence langagière en catégorisant la langue en quatre habiletés basées sur
le modèle Lado16 et Carroll17 soit:
La compréhension orale
La compréhension écrite
L’interaction ou production orale
La production écrite
Ces quatre habiletés sont considérées comme distinctes puisqu’elles peuvent se
développer inégalement.
La composante orale de la compéten ce langagière « constitue le mode de
communication qui en salle de classe, prédomine sur tous les autres »18. Pour maîtriser les
genres discursifs – débats, comptes rendus, les élèves doivent acquérir de diverses aptitudes,
par exemple: vaincre le manque d’ assurance, maîtriser la langue, c’est -à-dire exprimer sa
pensée et maîtriser des usages langagiers.
La compétence orale en français langue étrangère a pris une place prépondérante dans
l’enseignement – l’apprentissage des langues, le but étant de rendre le s élèves capables de
communiquer oralement dans des contextes et avec des interlocuteurs variés.
Les enseignants doivent préparer leurs apprenants à comprendre, produire et interagir
dans de multiples situations de communication orale. Certains chercheurs considèrent ce but
14 Dell Hymes, Vers la compétence de communication, Paris, Hatier -Credif, 1984.
15 Michael Canale, Merrill Swaine, Theoretical bases of communicative approaches to second language teaching
and testing , Applied Linguistics, 1980, p. 1 -47.
16 Robert Lado, Language testing. The construction and use of foreign l anguage tests. A teacher’s book, London,
Longmans, 1962.
17 John Bissell Carroll, The Natural of Data, or How to Choose a Correlation Coefficient, Psychometrica, 1961,
p. 347 -372.
18 Ostigny, Gervais & Lebrun, Chronique de la langue française , CRIFPE, www.crifpe.ca , 2006, p. 33.
18
comme ambitieux, peu réalisable parce que la classe forme un contexte interactionnel
spécifique régi par des locuteurs (l’enseignant, les élèves) et un environnement (la salle de
classe) restreints.
La classe de langue ne pourrait aborde r que partiellement des interactions qui se
produisent à l’extérieur de la classe. Beaucoup d’études ont pointé les limites de la
communication en classe de langue par rapport aux interactions orales de la vie quotidienne.
L’interaction typique de la class e de langue est celle -ci : « question de l’enseignant –
réponse de l’élève -évaluation de l’enseignant », l’enseignant connaît souvent la réponse à la
question qu’il pose, contrairement aux situations de communication en dehors de la classe, de
plus l’enseign ant contrôle le sujet et les interventions orales des élèves, l’interaction en classe
de langue portant sur un nombre limité d’objets, d’actions et d’interlocuteurs, contrairement
aux interactions de la vie quotidienne dont la diversité fait intervenir des actions et des
interlocuteurs variés.
Il est possible de penser que ce contexte serait insuffisant pour garantir le
développement de la compétence orale en langue étrangère parce que le type de besoins
langagiers auquel les apprenants sont confrontés ne correspond que partiellement à ceux des
situations de la vie quotidienne. Alors la communication en classe ne couvre qu’une position
réduite de la compétence orale attendue en dehors de l’école.
C’est pourquoi le cours de conversation que je propose chaque année aux élèves de
lycée est une occasion extraordinaire pour tous ceux qui le choisissent de pouvoir parler avec
leurs collègues en français une heure par semaine. Tous les élèves participent avec plaisir aux
activités organisées, ils peuvent employer toutes les connaissances acquises en classe de
français. Ils peuvent acquérir la compétence de communication.
Les limites de l’interaction en classe de langue pourraient laisser penser que cette
compétence est vouée à l’échec. Il existe pourtant plusi eurs options didactiques pertinentes,
telles que les documents «authentiques » et la valorisation du processus de compréhension et
de production orales.
Les activités que j'organise en classe de conversation basées sur des techniques
modernes (vidéo, pub licité, jeux de rôle, jeux communicatifs, l’utilisation du tableau blanc et
de l'internet) sont vraiment intéressantes, très utiles et très appréciées par mes élèves. En tant
que professeur de langues étrangères, je veux que mes élèves aiment mes classes et la langue
française aussi.
19
Il est très important pour un professeur que les élèves aiment ses classes, qu’ils viennent
avec plaisir et curiosité au lycée, il faut s'adapter aux besoins de cette nouvelle génération qui
est ouverte au nouveau.
3. Straté gies d’enseignement de la communication
Les stratégies d’enseignement sont les actes concrets posés par l’enseignement, en salle
de classe afin de créer des conditions susceptibles de contribuer à l’apprentissage du FLE.
Claude Germain et Joan Netten19 ont présenté dans leurs articles quatre stratégies
d’enseignement que l’enseignant peut utiliser dans la classe:
Modéliser des phrases authentiques.
Faire utiliser plusieurs fois les phrases modélisées.
Inciter l’élève à faire les liens.
Corriger et faire utiliser plusieurs fois les phrases corrigées.
La modélisation consiste à fournir à l’élève des exemples de phrases authentiques. C’est
l’input langagier . L’élève utilise les phrases à plusieurs reprises, ce sont des phrases
authentiques, centrées sur ses intérêts personnels et ses désirs de communication correspondant
à l’output langagier nécessaire à l’acquisition d’une compétence implicite en L2. Cette stratégie
se présente sous trois formes :
– Questionner pour faire utiliser les phrases modélisées
– Faire réutiliser la langue en interaction avec les élèves en faisant réagir les élèves
entre eux
– Vérifier l’écoute pour faire réutiliser la langue
Les stratégies d’enseignement se caractérisent par leur spontanéité et leur dynamisme.
Une langue est avant tout u ne habileté et une habileté se développe par son utilisation. Le
professeur doit trouver les meilleures stratégies d’enseignement -apprentissage adaptées au
niveau et l’âge de ses élèves.
On peut observer ci -dessous le schéma des stratégies proposées par Ne tten et Germain
en 2005. En développant le schéma proposé par Netten et Germain nous ajoutons des activités
concrètes utilisées en classe de FLE qui aident les élèves à mieux communiquer.
19 Claude Germain, Joan Netten, Stratégies d’enseignement de la communication à l’oral en langue étrangère,
www.mmecarr.ca>ICF>IFstrategies , 2005
20
Stratégies
Applications Exemples
Modéliser les phrases
authentiques.
Faire utiliser plusieurs fois
les phrases modélisées en les
adaptant.
Stratégie 1 : Le professeur
modélise une phrase
authentique liée au thème.
-donner des exemples de
phrases authentiques :
– le professeur donne aux
élèves un modèle langagier
leur permettant d’engager
une conversation sur la
famille, par exemple. Le
professeur ne commence pas
par poser des questions aux
élèves, méthode proposée
par les manuels, car les
élèves seront incapable s de
répondre, sans avoir une
phrase modèle qui leur
permette de formuler une
réponse correcte et
personnelle.
-développer chez l’élève des
habitudes langagières, une
compétence implicite
utilisation répétée est
essentielle.
Stratégie 2 :
-le professeur questionne
quelques élèves qui adaptent
la réponse à leur situation
personnelle. -Hier ma sœur est allée à
Bucarest avec son amie.
La capitale est une ville
grande et importante.
Elles ont pris l'avion, ma
mère leur a dit que notre
tante les attendrait avec son
mari.
-Qui veut visiter Bucarest ?
-Comment voyagent les
filles ?
-Comment s'appelle ta
sœur ?
-Quel âge a son amie ?
21
Inciter à faire des liens.
On élargit le répertoire du
vocabulaire des élèves en
répondent à leurs questions.
-questionner pour faire
utiliser en les adaptant, les
phrases modélisées.
-développer chez l'élève des
habitudes langagières, il est
très important de le faire
utiliser et réutiliser des
phrases authentiques
centrées sur ses intérêts
personnels.
Stratégie 3 :
-interagir avec les élèves et
les faire interagir entre eux.
Quelques é lèves
questionnent d'autres. Deux
élèves modélisent la tâche
suivante.
Stratégie 4 : Les élèves se
questionnent mutuellement
en dyades, ils engagent une
conversation.
Stratégie 5 : Le professeur
questionne les élèves sur les
réponses de leurs
partenaires .
Stratégie 6 : Le professeur
fait toujours produire des
-Qui est allé à Bucarest ?
-Avec qui est allée ta sœur ?
-Quand et avec qui est allée
ta sœur à Bucarest ?
-Combien de temps ont -elles
passé dans la capitale ?
-Est-ce que tu sais où se
trouve Bucarest ?
-Qui veut visiter la capitale
de notre pays ?
-Demandez votre camarade
quelles sont ses villes
préférées de notre pays.
-Tu a des amis qui sont de
Bucarest ?
-Connaissez -vous d’autres
grandes ville de l’Europe ?
22
Faire établir des liens entre
les éléments d'une phrase
pour construire une
grammaire interne.
phrases complètes. On
préconise la production de
phrases complètes pour que
l'élève développe une
grammaire interne aussi que
l'aisance a communiquer.
L'élève devrait répondre
dans une phrase complèt e,
pour parvenir à établir des
liens entre le message et la
structure langagière
correspondante et entre les
éléments langagiers eux –
mêmes.
Stratégie 7 : Le professeur
corrige les erreurs et fait
utiliser la phrase corrigée.
La correction doit être suivie
par une utilisation à
plusieurs reprises dans une
phrase complète.
Stratégie 8 : Le professeur
questionne un élève sans
qu'il s'attende. Le professeur
demande une information
déjà entendue. On encourage
les élevés à écouter.
Cette stratégie stimule
l’éco ute et permet d'avoir
une conversation naturelle,
l'élève aura l’occasion de -Ton camarade de banc veux
visiter cette ville ?
-Oui, il veut bien.
-Quelle est la capitale de la
France ?
-Paris est la capitale de la
France .C'est une ville
magnifique et grande.
-C’est une grande ville
magnifique.
-Quelles villes du monde
voudrais -tu visiter ?Et tes
collègues ?
23
Corriger et faire utiliser
plusieurs fois les phrases
corrigées.
Stimulation de l'écoute.
réutiliser la langue dans un
nouveau contexte.
-vérifier l’écoute.
-faire utiliser des phrases
complètes.
-rétroagir spontanément.
-réutiliser les connaissances
acquises.
-Comment peut -on acquérir l’habileté à communiquer oralement dans une langue
étrangère ?
C’est une question qui est très importante pour nous, les professeurs de français et sa
réponse n’est pas difficile à trouver.
Une habileté langagière ne peut s’acquérir que par son utilisation, autrement dit on
apprend à parler en…parlant. Pour qu’un élève développe une aisance à communiquer, on
préconise la production des phrases complètes. Dans leur ouvrage Stratégies d’enseign ement
de la communication à l’oral en langue étrangère, Netten et Germain parlent de l’ aisance qui
est l’habileté à mettre en relation avec facilité les diverses composantes de la communication
(grammaticale et discursive, fonctionnelle et socio -culturelle ) en situation réelle de
communication. Ils recommandent à l’enseignant de langue française de faire produire des
24
phrases complètes, de manière à ce que l’élève arrive à mettre en relation avec facilité et rapidité
des diverses composantes de la communicat ion.
-Pour bien parler il faut apprendre des règles de grammaire ?
Netten et Germain affirment dans leur ouvrage Stratégies d’enseignement de la
communication à l’oral la L2 : « Acquisition d’une L2 et l’acquisition de la précision – habileté
en L2 sont deux processus distincts auxquels correspondent des stratégies d’enseignement
différentes. C’est faute de faire cette distinction cruciale que nombre de chercheurs et des
praticiens croient, à tort, que pour faire acquérir une L2 à l’oral, il faut d’a bord apprendre des
règles de grammaire. Or, les règles de grammaire ne peuvent contribuer qu’au développement
d’une précision – savoir (la mémoire déclarative) et non d’une précision habileté (la mémoire
procédurale) ».20
Connaître bien les règles de gramma ire signifie bien écrire, non pas bien parler, « …la
grammaire a été inventée pour faire apprendre, non pas à parler, mais à écrire… »21
Netten et Germain mettent en évidence l’importance de la correction, faite par
l’enseignant, des erreurs et surtout la réutilisation de la langue par l’élève, ils parlent de la
« précision habileté ».
« La précision -habileté, quant à elle, se développe, à l’oral, par la correction des erreurs
commises lors des nombreuses tentatives d’utilisation et de réutilisation de la l angue
par l’élève, et non par les règles de grammaire tout d’abord apprises, puis appliquées par la
suite, dans des activités de communication. » ( Netten & Germain, 2005 :8)
20 Claude Germain, Joan Netten, Stratégies d’enseignement de la communication à l’oral en langue étrangère,
op. cit.
21 André Chervel, Histoire de la grammaire scolaire : Et il fallut apprendre à écrire à tous les petits Français,
Paris, Payot, 1977, p. 87.
25
4. Comment enseigner la compréhension / l’expression orales
« L’expression or ale rebaptisée production orale depuis les textes du Cadre Commun de
Référence, est une compétence que les apprenants doivent progressivement acquérir, qui
consiste à s’exprimer dans les situations les plus diverses, en français. Il s’agit d’un rapport
interactif entre un émetteur et un destinataire, qui fait appel également à la capacité de
comprendre l’autre. L’exercice se résume en la production d’énoncé à l’oral dans toute situation
communicative ».22
Dans ce cours on met en évidence l’importance de l’ex pression orale au cadre des
classes de FLE, celle -ci étant composée par: la voix, le non -verbal et les pauses.
« L’expression verbale est une compétence qu’il vaut mieux traiter juste après la
compréhension orale. Cela permet aux apprenants de se rappeler aisément de ce qu’ils viennent
d’entendre et de réutiliser ».23
Dans son article intitulé Profs de langues: voici des ressources pour l’oral , Agnès Picot
parle de l’oral en classe de langue étrangère: « l’oral se développe selon les deux compétences
de comp réhension orale et de production orale ».24 On y trouve l’affirmation suivante: « De
plus, la perspective actionnelle, en vogue aujourd’hui, nous dit que l’enseignant des langues
étrangères doit être ouvert sur le monde. Un prof ne peut plus être seul avec sa classe à parler
français à l’intérieur des quatre murs de sa salle de classe sans que rien ne sorte, sans que rien
ne soit visible à l’extérieur ».25
Beaucoup de chercheurs affirment que le but de l’apprentissage d’une langue étrangère
doit être la commu nication. Presque tous les élèves apprennent des langues étrangères pour
pouvoir communiquer, premièrement avec le professeur et leurs collègues de classe, ensuite
avec des natifs .
De nos jours on apprend une langue étrangère par de multiples raisons : p our passer de
examens, pour pouvoir communiquer dans des situations diverses avec des natifs, pour
l’employer dans des conversations, pour des échanges via Skype, pour pouvoir faire ses études
dans d’autres pays, etc.
22 Cours d’initiation à la didac tique du Français Langue Etrangère en contexte syrien,
http://www.eb.refer.org/fle/cours/cours1
23 Ibid
24http://www . lepetitjournaldesprofs.com, du 29 octobre 2012
25 Ibid
26
5. La conversation en classe de FLE
Michel Schaub, lecteur de la Fédération Wallonie -Bruxelles à L’Université Fudan parle
de la production orale dans son article Pour une méthodologie du cours de conversation et il
affirme que « la production orale est souvent considérée par les apprenants d ’une langue
étrangère comme étant la compétence la plus difficile à acquérir ».26
C’est pourquoi dans les universités chinoises, dans la grande majorité, il existe un cours
de conversation. Il se pose la question suivante: « Est -il possible d’enseigner la
conversation ? ». La conversation est une activité spontanée, naturelle, entre deux ou plusieurs
personnes sur des sujets divers, dans des situations diverses.
Chevalier et Trubert -Ouvrard essaient de trouver une réponse à cette question dans leur
article sur le cours de conversation et son importance dans l’enseignement du français comme
langue étrangère. « N’y aurait -il pas contradiction entre les mots cours et conversation ? Un
échange de propos naturels et spontanés exige une situation qui le soit autant, or le cours peut
difficilement prétendre être le lieu où la situation de communication soit naturelle, du moins à
chaque cours et pendant toute sa durée. N’e st-il donc pas illusoire d’attendre des apprenants
qu’ils produisent spontanément une conversation en français dans un contexte qui ne l’est pas,
en dépit de la présence d’un enseignant francophone, et donc ou l’utilisation du français n’est
ni naturelle, ni spontanée? »27
L’enseignant doit créer dans la salle de cours des situations de communication
différentes, mais il semble difficile d’y organiser les conditions d’une conversation naturelle et
spontanée. On admet que « dans une situation de cours, une g rande partie de la séance repose
sur un contrat qui n’admet pas l’échange et aboutit essentiellement à une situation non –
locutive »28.
L’enseignant doit penser à trouver des modalités d’organisation favorisant la mise en
place des situations de communicati on proches des conditions de conversation. Voilà quelques
idées pour stimuler les élèves à participer activement en classe de conversation, proposées par
Michel Schaub :
« – La position des bancs en « U », si elle favorise la communication
26 Michel Schaub, Pour une méthodologie du cours de conversation, Synergies, Chine no.7/2012 pp.239 -246.
27 Chevalier et Trubert -Ouvrard, « Quelle place pour le cours de conversation ? » in Etudes de Langue et
Littérature françaises de l’Université Seinan -Gakuin , no. 35, 1996, p. 9.
28 Ibid, p. 12.
27
– Le travail doi t se faire avec un groupe limité: une vingtaine d’étudiants au
maximum »29
La position des bancs en U favorise la communication parce que les élèves peuvent
regarder leurs collègues, la communication visuelle est une composante importante de la
conversatio n. Cette position des pupitres est nouvelle pour eux et cette méthode moderne sera
appréciée par les élèves. En établissant un contact visuel avec leurs amis, tous seront contents.
Le professeur les encourage, stimule l'activité frontale, on communique mie ux en regardant son
interlocuteur.
On travaille bien avec un groupe qui ne dépasse pas vingt élèves. En ce qui concerne
les classes, dans notre lycée il y a trente, trente -deux élèves dans une classe, ce qui nous oblige
de trouver des méthodes efficaces po ur enseigner le français de sorte que tous soient contents.
C'est une mission vraiment difficile. Alors on peut travailler en faisant des groupes. Ce travail
est très utile en classe de conversation, car les élèves en sont très contents, ils communiquent
mieux, ils peuvent s'aider.
Le manuel scolaire constitue un support d’apprentissage. Si le professeur n'utilise que le
manuel il risque d’avoir une classe monotone, les élèves deviendront passifs, parce que presque
tous les manuels contiennent des textes qui ne sont pas intéressants pour les adolescents de nos
jours.
Moi, personnellement je cherche des textes ayant des sujets qui les attirent, comme : la
mode, la musique, le cinéma, l’amitié, l'amour, la famille et beaucoup d'autres. On peu t trouver
des textes intéressants partout, dans des revues, dans des livres, l'Internet nous offre toujours
les dernières nouveautés, il faut que le professeur fasse des efforts pour s'adapter aux conditions
imposées par ce monde moderne et actif, aux exig ences des adolescents qui ont l'esprit ouvert,
qui sont les citoyens de ce monde avancé du point de vue technologique. Ils voyagent beaucoup,
certains élèves veulent continuer leurs études à l'étranger, dans des pays francophones, d’où
leurs grand intérêt pour le français actuel. On leurs offre des manuels, mais ça ne suffit pas.
Moi, je fais des sélections, je ne leurs impose pas tous les textes du manuel s’ils ne sont pas
intéressants.
L’enseignant peut objectiver les leçons du manuel par une approche co mmunicative. Il
peut choisir un texte comme support didactique et construire des activités communicatives pour
entraîner les élèves.
29 Michel Schaub , Pour une méthodologie du cours de conversation, op. cit, p. 239 -246.
28
6. Les rôles du professeur en classe de FLE
En classe de français langue étrangère la conversation est dirigée par l’enseig nant.
Celui -ci reste le directeur de l’activité, c’est à lui qu’appartient l’initiative, il choisit le sujet et
assure le déroulement de l’activité conversationnelle. Le professeur annonce le thème de la
conversation, il encourage l’élève, il fait référenc e aux connaissances antérieures, il vérifie,
évalue corrige, surveille et dirige toute activité communicative, mais la compréhension doit être
réciproque.
Francine Cicurel affirme: «… la classe est un laboratoire où l’on apprend à
communiquer en langue ét rangère par le biais d’un code spécifique, d’un rituel et d’un contact
tacite liant les protagonistes. Faut -il à tout prix ne réaliser que des énoncés ayant une portée
communicative propre au milieu dit naturel ? »30
Premièrement l’élève doit dialoguer avec son professeur, avec ses collègues de classe,
avec ses amis pour qu’il puisse parler avec des natifs.
Le professeur est capable de lire le langage non -verbal de ses élèves – gestes, mimique,
etc. Après avoir développé un vocabulaire riche l’élève peut comm uniquer aisément avec son
entourage. Vygotski affirme que « la langue est un phénomène social, même si dès la naissance
la communication entre l’enfant et l’adulte est très peu verbale »31. Vygotski estime que la
langue commence par une communication égocen trique chez l’enfant et crée un état d’esprit du
développement de la pensée.
En classe de conversation le professeur ne doit pas mettre en évidence les erreurs
commises par l’élève, qui peut perdre sa motivation pour participer aux conversations par
craint e de dire quelque chose d’incorrect.
En classe de français langue étrangère le professeur utilise la langue comme outil de
travail pour communiquer en général, mais il peut l’utiliser aussi sous son emploi
métalinguistique pour expliquer des règles de gram maire.
Au niveau avancé le professeur va abandonner son rôle central dans la conversation et
laisse l’élève s’exprimer d’une manière libre, sans contrainte.
Mes élèves aiment les activités qui leur permettent de parler avec leurs collègues. Les
meilleur s élèves organisent eux -mêmes beaucoup d’activités très importantes pour leur classe.
Ils ont des idées géniales et j'aime beaucoup les laisser se débrouiller seuls, j'assiste contente
30 Francine Cicurel, Le Français dans le Monde , no. 183, février -mars, 1984, p.67.
31 Lev Vygotski, Opere psihologice alese , traduit en roumain en 1972, p. 129.
29
au nouveau élan de ces jeunes très intelligents. Les élèves y partic ipent sans contrainte, ils
sont relaxés et c'est un bon signe pour le professeur.
« La parole peut être employée pour: rappeler la mémoire, raconter des événements et
des expériences dans le passé, anticiper et raconter quelque chose qui va se passer, p lanifier les
activités futures, avoir et recevoir des informations, discuter et raisonner, résoudre des
problèmes par le raisonnement logique, établir et développer des structures imaginatives et
réfléchir sur les sentiments et les émotions liés aux réacti ons »32.
Le professeur doit encourager les élèves à participer à la conversation, il est un
interlocuteur actif. « Dans une conversation il doit y avoir au moins deux participants: un
locuteur et un interlocuteur »33.
Il faut que le professeur utilise le f rançais comme outil de travail pour que la crainte de
communiquer des élèves puisse être supprimée.
« Il est possible que l’élève ne soit pas linguistiquement fort, mais il développe quand
même un langage intermédiaire, inter -langage. Il développe alors un langage et des structures
des phrases qu’il recueille de ses connaissances. Dans ce cas il rattache sa langue maternelle à
ses connaissances du français. Le résultat est le développement d’un langage intermédiaire »34.
Le professeur joue plusieurs rôles en classe de FLE: tuteur, animateur, guide, aide,
accompagnant, référence, etc. Entre l’enseignant et ses apprenants il y a un ensemble d’attentes
et d’obligations réciproques.
Un bon enseignant doit avoir une bonne formation théorique – linguistique, mais a ussi
une bonne formation méthodologique qui lui permette de s’adapter les méthodes et les procédés
les plus efficaces dans le processus d’enseignement -apprentissage du FLE. En classe de français
langue étrangère la communication, qui suppose un locuteur et un interlocuteur, s’établit entre
le professeur et les élèves et entre les élèves eux -mêmes. Les élèves se trouvent dans la situation
d’interlocuteur et ils doivent adopter un comportement langagier.
Certes, les rôles les plus importants de l’enseignant sont les suivants :
le rôle linguistique – il représente un modèle linguistique pour ses élèves, il aide
ses élèves dans l’acquisition des ressources linguistiques.
32 Pedersen, Svein, La langue et le développement de la langue chez l’enfant , Gjovikk, 1997, p. 105.
33 Vivian Cook, Second Langage Learning and Language Teaching , 4 th edition, Hodder Education part of
Hachette Livre, UK, London, 2008, p. 105.
34 Ibid, p. 14.
30
le rôle didactique – le professeur enseigne, transmet des savoirs et des
compétences.
le rôle social et relationnel – le professeur contribue aux relations établies entre
lui-même et sa classe, entre les élèves – relations de confiance, de respect,
d’entre -aide, de sécurité etc.
Dans la classe de langue il y a une communication didactique qui constitue le fondement
de la communication naturelle. C’est la classe qui reste un lieu où l’on parle pour apprendre,
mais on y apprend une inter -langue, les apprenants structurent les systèmes intermédiaires qui
les conduisent vers la compréhension de la langue étrangère.
Les élèves ont une relation progressivement plus directe avec la langue, une activité
moins convenue que dans les activités scolaires typiques, la situation communicative leur
permet de mettre à l’épreuve les savoirs et les compétences. M ais, ce qui est très important dans
le processus d’apprentissage d’une langue étrangère est l’âge des élèves.
En général, on dit que l’apprentissage des langues c’est pour les jeunes. Plus on est
jeune, moins il y a des difficultés pour apprendre une nouve lle langue.
Stephen Krashen dans son ouvrage The Natural Approach. Language Acquisition in the
classroom affirme : « L’individu qui commence à un jeune âge – avant les quinze ans – en langue
étrangère a des chances d’atteindre un niveau maternel – native sp eaker »35. C’est toujours lui
qui explique que l’individu qui commence vers l’adolescence atteint plus rapidement un niveau
avance car à cet âge l’individu peut acquérir plus rapidement une langue.
« La personne est, en outre, apte à diriger une conversatio n en langue étrangère en sa
faveur pour pouvoir contrôler les entrées linguistiques et les rendre compréhensibles. À partir
d’un âge adulte la période de silence peut être plus facile à surmonter »36. Une personne plus
âgée a aussi une connaissance générale supérieure à celle des jeunes.
Krashen parle de l’existence du filtre affectif qui peut être surmonté plus facilement chez
les enfants et qui augmente au moment de la puberté. Les personnes qui ont confiance en elles –
mêmes ont plus de facilité à acquérir une langue étrangère, contrairement à celles qui sont moins
confiantes comme les adolescents. Certes, à l’âge de la puberté ce filtre affectif augmente car
l’adolescent est égocentrique, il commence à être préoccupé par les apparences, il fait attention
autour de soi, il a une sorte de timidité causée par l’âge.
35 Stephen Krashen, The Natural Approach. Language Acquisition in the classroom, 1995, p. 45.
36 Ibid, p. 95.
31
Krashen affirme: « …l’habileté de l’acquisition d’une langue ne disparaît pas à
l’adolescence, mais elle est affaiblie. À cet âge, le filtre affectif augmente. L’adolescent peut
acquérir une langue plus rapidement que l’enfant. L’enfant, lui, a plus de chance d’atteindre un
niveau maternel . Le but de l’approche naturelle est donc de réduire le filtre affectif pour
apprendre à l’individu à utiliser son moniteur correctement pour acquérir un nombre imp ortant
d’entrées linguistiques compréhensibles ».37
Les élèves de lycée ont entre 15 -18 ans. Selon Krashen, à cause de leur âge, le filtre
affectif est très présent chez les adolescents, à cause de la puberté l’individu croit que tout le
monde le regarde et le juge. L’élève a déjà acquis des compétences de langue française pour
pouvoir participer activement à une conversation, mais n’ose pas, car il craint de commettre des
erreurs, il est timide et parfois peu communicatif. « L’élève cherche à parler correct ement même
s’il ne possède pas les compétences nécessaires pour parler à un niveau élève. Il veut
absolument éviter les erreurs possibles »38.
L’élève doit se sentir confortable dans son environnement scolaire, il doit avoir une
zone de confort pour pouvoir faire des fautes en classe de français langue étrangère. Cette tâche
revient au professeur qui doit créer une ambiance nécessaire à cette activité si importante en
classe de FLE – la conversation.
« Quand l’élève cherche à communiquer et rencontre un prob lème, comme un mot qui
lui manque, ou s’engage dans une conversation, d’après la théorie d’apprentissage d’une
langue, l’élève doit utiliser ses connaissances linguistiques et cognitives pour pouvoir trouver
un moyen de remplacer le vide manquant »39.
En classe de conversation le travail en groupe est une méthode que l’élève préfère. Ainsi
il peut exercer ses compétences orales, mais aussi il a la possibilité de demander de l’aide à ses
collègues. Alors, la crainte de commettre des erreurs et de se faire ju ger par les autres est
diminuée. Le travail en groupe joue un rôle très important sous l’influence du filtre affectif sur
l’élève, celui -ci se sent compris et protégé par les autres, il participe à l’activité de conversation
plus activement parce qu’il est aidé par ses partenaires de groupe, ceux -ci n’observent pas les
erreurs comme le professeur, ils ont peut -être le même niveau de français.
Krashen affirme que les lycéens peuvent toujours acquérir une langue étrangère :
« L’acquisition se fait à l’aide de l’apprentissage des règles de la langue française. Les élèves
utilisent les règles inconsciemment que ce soit avant ou après leurs productions orales, donc ils
37 Ibid, p. 47.
38 Stephen Krashen, The Natural Approach. Language Acquisition in the classroom, op. cit., p. 39.
39 Vivian Cook, Second Langage Learning and Language Teaching , op. cit., p. 19 -20.
32
s’autocorrigent. Même s’ils font plus souvent recours à un moniteur externe qui est souvent le
professeur ou un camarade de classe, les lycéens doivent pouvoir employer leur moniteur
interne. Ce moniteur fonctionne comme un éditeur dans la production orale de l’élève »40.
Le professeur doit trouver les méthodes efficaces pour baisser le filtre affec tif des élèves
lycéens, il a besoin de procurer l’environnement où l’élève se sent à son aise. Les élèves doivent
participer à l’oral dans les situations de conversation pour améliorer leurs compétences
langagières. Les élèves doivent comprendre qu’ils ser ont toujours aidés par le professeur à
participer mieux en classe de conversation, qu’en diminuant leur timidité, leur crainte qu’ils
pourront faire un réel progrès dans l’apprentissage du FLE.
Le filtre affectif peut être diminué si les élèves se trouvent dans un environnement qui
les met eux et leur développement linguistique au centre de l’activité de conversation, ainsi leur
participation peut être stimulée.
Il faut que le professeur trouve les techniques qui stimulent la participation orale et
l’emploi du français comme outil de travail par ses élèves, ainsi que des activités qui influencent
l’élève et l’incite à employer ses compétences communicatives sans que ce soit lié à ses devoirs.
Les élèves doivent parler en français car en parlant ils peuvent c omprendre les autres et peuvent
être compris eux -mêmes.
On ne peut pas affirmer que l’approche communicative soit la seule méthode dans
l’acquisition et dans l’apprentissage d’une langue étrangère dans un cadre scolaire, mais on
apprend une langue pour com muniquer pour faire des conversations, pour pouvoir se
débrouiller dans des situations concrètes de la vie sociale, c’est -à-dire la communication est très
présente.
Dans le cadre scolaire l’approche communicative peut être employée comme outil de
travail dans les classes de français langue étrangère pour développer une acquisition plus
efficace de la langue. Il faut affiner cette approche pour rendre l’élève capable d e produire et
d’utiliser ses connaissances acquises et ses compétences apprises.
En employant de diverses méthodes didactiques modernes le professeur pourra observer
les conséquences et les avantages de l’approche communicative dans le cadre scolaire surt out
en classe de français langue étrangère.
40 Stephen Krashen, The Natural Approach. Language Acquisition in the classroom, op. cit., p. 47.
33
7. Le déblocage linguistique des élèves
Ce qui est primordial en classe de français langue étrangère du côté de l’enseignant ce
n’est pas seulement de faire apprendre des règles grammaticales, des mots, des expr essions,
mais surtout de faire les élèves savoir les utiliser dans des situations de conversation, c’est -à-
dire enseigner une langue signifie faire apprendre les autres les utiliser, à pratiquer cette langue.
D’habitude on assiste à un phénomène de blocage linguistique, les élèves ne participent
pas en classe s’ils ne sont pas habitués dès le début à communiquer. Si les élèves participent
peu pendant les classes de français il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer la difficulté
pour les apprenants à p rendre la parole:
– la peur d’être ridicule, de faire des fautes ;
– les méthodes pédagogiques qui parfois ne peuvent pas favoriser la participation
des élèves ;
– l’entourage et l’âge des apprenants ;
– le manque de vocabulaire, des problèmes de compréhension ;
– le manque de connaissances grammaticales.
Alors, les élèves ont la tendance de répondre vite en faisant appel à leur langue
maternelle, ils comprennent les questions et ils pensent à donner des réponses en langue
maternelle parce qu’il leur manque les mots en français.
Pour surmonter ces difficultés les enseignants doivent trouver la solution, on parle du
diagnostic. Il faut trouver le diagnostic de sa situation actuelle. Chaque enseignant doit
encourager ses élèves à parler même si ceux -ci font des fautes. L’enseignant ne doit jamais
interrompre les apprenants pour les corriger, on va le faire après plusieurs réponses et on ne va
pas mettre en évidence le nom de celui qui a fait les erreurs.
Solutions :
● Toutes les fautes sont corrigées après l’activité de vant la classe pour que personne ne
se sente gêné, l’essentiel c’est que l’élève réussit, avec ses progrès moyens à communiquer avec
les autres.
● Les enseignants doivent utiliser pour les classes de langue une approche qui va
développer des compétences d e communication chez les apprenants. C’est justement l’approche
communicative ayant comme objectif principal le développement chez les apprenants des
capacités à comprendre et à s’exprimer à l’oral. Utiliser l’approche communicative en classe de
grammaire signifie mettre le cours de grammaire en relation avec des situations de
34
communication dans lesquelles ces éléments de grammaire peuvent être utilisés pour
s’exprimer d’une manière correcte. Quand l’enseignant utilise l’approche communicative en
classe de langue les apprenants sont mis directement dans des situations de communication et
cette technique va leur développer les compétences communicatives et aussi permet
d’augmenter leur motivation d’apprendre cette langue.
Dans la didactique moderne des langue s, les spécialistes ont commencé à parler de
l’approche actionnelle basée sur les tâches . « Une tâche est une activité à réaliser avec un
objectif concret et précis, par exemple, préparer un spectacle, présenter son pays à un
correspondant étranger, s’info rmer sur différents métiers, etc. »41
Grâce à ces tâches, les élèves sont motivés, ils commencent à réfléchir, à chercher des
réponses, des solutions aux situations demandées, suggérées par le professeur. Si certains élèves
ne peuvent pas participer active ment en classe de conversation, s’ils continuent à être passifs,
à ne pas prendre la parole, il y a des solutions qu’il faut trouver.
« Quel que soit l’activité mise en œuvre, il y a lieu de considérer trois étapes :
– la sensibilisation: l’enseignant, en règle générale, déclenche l’activité en présentant le
modèle ;
– l’entraînement: l’enseignant invite un élève ou un petit groupe d’élèves à reproduire
le modèle ;
– l’application: l’enseignant n’intervient plus; c’est l’ensemble de la classe qui s’exerce
à faire l’activité »42
Solutions :
● Au cadre de la pédagogie moderne actuelle on met en évidence l’efficacité de la
pédagogie du groupe. Les spécialistes parlent de l’utilité, de l’avantage du travail de groupe,
qui consiste à diviser la classe en plusieur s groupes pour effectuer une activité:
« Le travail de groupe est utile, précieux pour mettre en œuvre une approche
communicative ou actionnelle, car, au sein d’un groupe de taille réduite, les élèves sont amenés
à être actifs et à prendre en main l’activ ité qui leur est proposée »43.
● Cette activité favorise les compétences communicatives. C’est -à-dire les échanges
verbaux, les élèves ayant la possibilité de parler avec leurs camarades sans être obligés de
41 Initiative francophone pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1, Première édition 2 011-2012, p. 17,
http://fr.creative.commons.org
42 Initiative francophone pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1, Première édition 2011 -2012, p. 17,
http://fr.creative.commons.org
43 Initiative francophone pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1, Première édition 2011 -2012, p. 19,
http://fr.creative.commons.org
35
donner des réponses directes à leur professeur, ils peuvent dépasser la timidité, la peur ou
l’angoisse de commettre des erreurs.
● Grâce au travail de groupe les élèves ont plus de confiance en leurs capacités
langagières, ils se préparent pour d’autres situations – un public plus nombreux et importan t,
un interlocuteur natif, etc.
● Le groupe est formé par 5, 6 ou 7 élèves, il ne doit pas dépasser 8, dans ce cas certains
élèves peuvent rester passifs. C’est le professeur qui va organiser le groupe en fonction du type
d’activité et de l’objectif pédago gique de la classe. Quant au fonctionnement du groupe, chaque
élève a une mission exacte, un rôle précis. « Dans un groupe, chaque élève a un rôle spécifique:
– le secrétaire: c’est celui qui transcrit toutes les réponses validées par le groupe;
– le porte -parole: c’est l’élève qui restitue au grand groupe;
– le responsable du matériel: il s’occupe de la craie et du support, s’il y en a un;
– le leader: c’est celui qui gère les tours de parole, l’organisation du groupe;
– les autres, s’il y en a, participent à la réa lisation du travail »44
● Cette activité permet la participation de tous les élèves, tout le monde y participe, on
travaille et on corrige ensemble les fautes. C’est une mini -société qui apparaît et il faut y avoir
des règles pour que les activités réussis sent. Parmi ces règles on peut énumérer les suivantes:
« 1. Avoir le droit à la parole pour chaque membre du groupe ;
2. Savoir écouter: c’est au sein d’un groupe qu’un individu accentue souvent son
écoute ;
3. Etre capable de se faire écouter;
4. Savoir apprécier et accepter les remarques faites par l’ensemble du groupe;
5. Travailler, découvrir, apprendre et construire quelque chose ensemble »45
● L’activité aura de bons résultats si les élèves communiquent entre eux. Mais il y a des
situations quand certains élèves ne participent pas à la conversation, ils ne parlent pas du tout,
c’est le cas des élèves « muets ». Ils ont de multiples raisons parmi lesquelles: une mauvaise
compréhension de ce qu’on a dit, l’ignorance, la peur qu’on leur demande des explications
supplémentaires, etc. Dans ce cas l’enseignant doit s’efforcer de trouver des solutions
immédiates.
44 La pédagogie du groupe , IFADEM.Livret1, Première -édition,2011 –
2012,p.Source :http://fr.creative.commons.org
45 Initiative francoph one pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1, Première édition 2011 -2012, p. 20,
http://fr.creative.commons.org
36
Les spécialistes ont trouvé quelques variantes qui peuvent remédier à ces situations.
Donc, comment faire ? Voilà quelques réponses à cette question, ce sont des conseils à suivre:
« Créez un climat de confiance dans la classe: l’encouragement pour toute tentative; le droit à
l’erreur sans crainte de moqueries des camarades; sur une question, laissez aux élèves le temps
de réflexion avant de répondre; donner à tous les élèves l’occasion de dire quelque
chose…Trouvez une situation qui permette à vos élèves de s’exprimer: faire réciter un poème
à plusieurs voix; leur faire jouer des comtes saynètes se rapportant au savoir -faire du
programme… Ain si, pendant vos préparations d’une séance d’expression orale: choisissez des
situations courantes comme: saluer; se présenter; poser des questions, informer; raconter;
décrire…, choisissez des supports pédagogiques authentiques comme une publicité affichée à
proximité de l’école, une petite annonce découpée d’un journal, une recette de cuisine… »46
On peut y trouver des conseils très simples à pratiquer en classe de langue qui puissent
entraîner tous les élèves à communiquer, à prendre la parole, à donner de s réponses.
Pour que les élèves participent activement en classe de conversation, en règle générale,
le professeur ne doit pas corriger les fautes pendant que ceux -ci parlent. On pourra les corriger
plus tard et cet exercice de correction c’est une bonne o ccasion pour les faire communiquer, on
va leur proposer une «correction collective » qui fait partie de l’approche communicative.
Voilà quelques techniques de correction:
– le professeur va choisir un élève qui va corriger la faute sans dire le nom de
l’élèv e qui l’a faite;
– le professeur va aider l’élève, ensuite il va le guider vers la forme ou la réponse
correctes, ainsi l’élève qui corrige lui -même son énonce va être encouragé et cet
exercice va lui donner confiance.
Si les élèves n’arrivent pas à corriger les erreurs commises c’est le professeur qui va le
faire ensuite, il va demander à un élève de reprendre l’énonce correct.
Il arrive souvent que les élèves aient tendance de donner les réponses en leur langue
maternelle. Les spécialistes en didactique et en pédagogie affirment que le recours à la langue
maternelle ne devrait pas être sanctionné dans la classe de français langue étrangère, tout au
contraire le professeur doit aider et encourager les élèves, il faut profiter de leurs réponses pour
apporter s on appui.
Parfois les élèves semblent être bloqués pour les raisons suivantes:
1) consignes non -comprises
46 Initiative francophone pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1, Première édition 2011 -2012, p. 20,
http://fr.creative.commons .or
37
2) âge- l'adolescence
3) timidité, partiellement psychologique
4) manque d’exercice de compréhension orale
5) groupe (nouveau venu)
6) peur de commettre des fautes
7) manq ue d'attention
8) Stratégies utilisées par le professeur:
Dans cette situation le professeur peut utiliser les stratégies suivantes:
– il peut solliciter la participation de toute la classe dans la recherche de la réponse.
– il peut nommer quelques élèves pour ai der l’élève bloqué à redire la réponse
correcte.
– il va reformuler la question par des questions plus simples et plus faciles à
comprendre et de cette manière il va amener progressivement les élèves à donner
la réponse correcte et si c’est nécessaire ils vont répéter la réponse.
8. Comment peut -on créer un environnement qui favorise l’utilisation du français ?
Pour bien enseigner le français en classe de langue étrangère il faut créer un
environnement francophone, il est absolument nécessaire que les élèv es soient en contact avec
le français, ce qui va les aider à s’exprimer plus facilement.
En didactique des langues on emploie la notion de bain linguistique. C’est une pratique
utilisée pour l’apprentissage d’une langue étrangère.
« Le principe général du bain linguistique est de se rapprocher autant que possible des
conditions naturelles dans lesquelles une langue s’acquiert. En effet tout être humain développe
des compétences dans une langue si la situation dans laquelle il se trouve est favorable à son
apprentissage. Ainsi une langue ne peut être maîtrisée que si l’environnement permet sa mise
en pratique. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de mettre les élèves en contact
permanent avec la langue française à travers des activités diverses: usag e du français, affichages
et affiches en français, rituels de classe, activités ludique en français… »47.
47 La pédagogie du groupe , Séquence 2, IFADEM, Première édition 2011 -2012, p. 41)
Source :http://fr.creative.commons.org
38
Pour que les élèves développent les compétences de communication en français ils
doivent créer leur propre environnement francophone en dehors du cadre scolaire à travers la
lecture -livres, magazines en français, l’écoute des émissions, l’utilisation de l’ordinateur etc.
Au cadre de l’école l’enseignement doit créer des situations de communication qui
doivent correspondre aux besoins de ses apprenants po ur qu’ils puissent s’exprimer d’une
manière spontanée.
Pendant le bain linguistique on propose aux élèves des situations qui permettent
l’acquisition du français plus facilement de sorte qu’ils expriment leur désir de communiquer.
« En effet, l’objectif d u bain linguistique est de mettre les élèves aussi souvent que
possible au contact de la langue (ici, le français) en multipliant les moments où cette langue est
présente. Le bain linguistique est également une manière de motiver les élèves. Il est importa nt
qu’ils voient la langue comme un moyen de communication et pas seulement comme une
matière scolaire »48.
On appelle aussi bain linguistique l’ensemble d’activités réalisées par le professeur et
les élèves en classe à l’école mais aussi en dehors de l’éco le (au cinéma, au centre culturel, à
des expositions ou concerts en français, etc.).
L’enseignant doit utiliser le français autant que possible pour communiquer avec ses
élèves et les faire communiquer entre eux. Le moyen le plus rapide pour apprendre la l angue
française c’est de la pratiquer dans toutes les situations possibles.
Dans un bain linguistique l’ écoute est très importante. Les apprenants qui sont mis dans
une situation d’écoute, sont mis dans une situation de communication qui leur développe le s
compétences de compréhension et d’interaction. L’écoute leur offre un modèle de diction,
d’intonation, ils s’habituent au rythme de la phrase française. Même la lecture d’un texte faite
par le professeur devant ses élèves c’est une écoute.
L’écoute est a bsolument nécessaire pour une acquisition efficace de la langue et les
élèves peuvent pratiquer cette activité chez eux en utilisant la télé, l’Internet, la radio, etc.
Ce qui est indispensable en classe de langue pour que les élèves puissent communiquer
c’est la création d’espaces de paroles. Les spécialistes ont trouvé ce nom pour désigner le
moment pendant lequel les élèves s’expriment librement en classe. On peut introduire ce
moment au début du cours en employant des questions simples et précises (« Ça va bien ?, Quoi
de neuf ?, etc.»). À ce type de questions les élèves vont répondre, ils vont vraiment prendre la
parole.
48 R. Chantal, IFADEM, Livret 1,Première édition,2011 -2012,p.41) ;Source: http://fr.creative.commons.org
39
« De plus, il :
– met en œuvre la pédagogie de groupe: la prise de parole s’organise en alternance aussi
bien entre les groupes qu’à l’intérieur du groupe ;
– met en œuvre l’écoute et la lecture: à l’issue de l’écoute d’une comptine, l’enseignant
déclenche des échanges verbaux. Il en est de même pour la lecture qui représente une occasion
pour les élèves de s’immerger dans un environnem ent francophone à travers la pratique de la
langue. »49.
Pour créer les espaces de parole le professeur peut utiliser l’activité appelée « Quoi de
neuf ? » qui a comme but de permettre aux élèves de s’exprimer à leur aise sur des sujets divers:
ce qui leur fait plaisir, comment ont -ils passé le week -end, quels films préfèrent -ils, etc.
C’est une bonne occasion pour dépasser l’espace de l’école, les élèves apportent en
classe leurs préoccupations personnelles de l’extérieur. Le professeur peut créer un espace de
parole libre où les élèves s’expriment d’une manière libre, ils peuvent dire n’importe quoi en
oubliant la tension imposée par le cadre scolaire qui leur semble parfois rigide, cela leur permet
de créer un climat de confiance et d’amitié, ce qui peut f aciliter le travail en classe.
Ce moment offre l’occasion à tous les élèves de communiquer, d’intervenir dans la
conversation pour apporter leurs propres idées et réponses.
49 IFADEM, Livret 1, Première édition 2011 -2012, p. 46, source: http://fr.creative.commons.org
40
B. SECONDE PARTIE:
PRAGMATIQUE DE LA COMMUNICATION ORALE. EXPÉRIENCES
DIDACTIQUES EN CLASSE DE FLE
41
I. ACTIVITÉS COMMUNICATIVES EN CLASSE DE CONVERSATION
1. La simulation
La simulation globale
Francis Debyser, du BELC (Bureau d’Études des Langues et des Cultures) initia en
1986 le principe de la simulation globale avec L’Immeuble : « une simulation globale est un
protocole ou un scénario cadre qui permet à un groupe d’apprenants de créer un univers de
référence, un immeuble, un village, un île, un cirque, de l’animer de personnages en interaction
et d’y simuler toutes les fo nctions du langage que ce cadre, qui est à la fois un lieu thème de
référence et un univers de discours, est susceptible de requérir »50.
Le professeur est celui qui fixe le scénario, mais ce sont les élèves eux -mêmes qui
construisent le contexte et le fon t vivre. Les élèves vont créer des personnages, les animer, ils
vont communiquer.
Il y a deux sortes de simulation globale :
– Les généralistes – visent l’acquisition de compétences en français – étant liés à
la communication
– Les fonctionnelles – visant le f rançais de spécialité (exemples – l’hôtel, l’hôpital,
l’entreprise, etc.)
L’immeuble de Francis Debyser (1980) est un exemple qui aide les élèves à
communiquer, car il s’agit de faire vivre les habitants d’un immeuble dans des situations
concrètes, offerte s par la vie quotidienne. On propose aux élèves de construire des dialogues,
des interviews, des conversations sur les sujets suivants: les relations entre les habitants, les
rapports personnels, les relations familiales ou de voisinages, des rencontres da ns l’escalier, des
conversations téléphoniques, des relations d’amitié entre enfants, etc. Chaque élève peut
imaginer d’autres situations de communication.
Exemples de situations de communication possibles:
Exemple 1 – dialogue attendu par le professeur:
Activité 1:
Demande de renseignements sur une habitante de l’immeuble:
50 Francis Debyser, L’immeuble: roman -simulation e n 66 exercices, dans FFDM, 156/1987.
42
– Bonjour, Madame ! Pouvez -vous me dire où habite Cécile Durand, s’il vous
plaît ?
– Bonjour, jeune homme ! C’est la jeune fille blonde qui a deux frères jumeaux ?
– C’est justement elle ! C’e st ma camarade de classe et elle a oublié son portable
à l’école…
– Ah, bon ! vous êtes gentil, jeune homme. Montez au troisième étage, c’est
l’appartement numéro 8.
– Merci, Madame ! Au revoir !
– Avec plaisir et au revoir !
2) Rencontre dans l’escalier :
– Salut Paul !
– Salut Marcel, à quelle heure vas -tu à l’école ?
– Chaque matin à 7h30. Et toi ?
– Moi je me réveille à 7h du matin et j’attends ma mère qui m’accompagne…
– Laisse ta mère tranquille et viens avec moi. Tu es nouveau dans le quartier, je
sais…
– Merci beaucoup. À demain alors !
– De rien. À demain, mon vieux !
Un grand immeuble à plusieurs étages qui est habité par plusieurs familles, reparties
dans des appartements, studios et chambres. Il faut préciser d’avance qui travaille, qui ne
travaille pas, qui va à l’école où à l’université, qui est à la retraite, l’âge et la profession des
personnes qui y habitent. Il y a des propriétaires et des locataires; au rez -de-chaussée il y a une
épicerie, un coiffeur, une boulangerie etc.
On peut préciser aussi les rap ports entre les voisins et réaliser des dialogues entre ceux –
ci sur des sujets divers.
Exemple de dialogue attendu par le professeur :
Deux vieillards sur un banc devant l’immeuble :
« – Bonjour, Monsieur ! Quel beau jour !
– Ah bon, il fait beau aujourd’h ui, je vais rester dans le parc..
– Alors on pourrait jouer une partie de cartes…
– D’accord ! J’appelle ma femme pour le lui dire et après on va commencer…
43
– C’est super, on peut passer l’après -midi ensemble…
-Vous habitez au premier étage ?
-Oui, dans l 'appartement no. 3.
-Depuis quand ?
– Depuis cinq mois.
-Vous avec un grand appartement.
-C'est un trois pièces élégant et confortable. Je vous invite chez nous ce soir.
-Merci beaucoup. Je vais en parler avec ma femme. »
La communication simulée est un exercice de communication qui, à un niveau avancé
tend à libérer la parole des apprenants en fonction de certains objectifs de communication
pédagogique. Les exercices doivent faire preuve d’imagination et d’esprit d’initiative. Par la
simulation, qui est une récréation artificielle d’une situation de communication on doit
reproduire le plus possible l’histoire, le dialogue envisagés; on doit viser plusieurs objectifs:
– l’objectif communicatif
– les règles ou le point de grammaire
Le professeur qui impose le vocabulaire, les structures, le cadre social, le rôle social des
participants. Les élèves doivent reproduire spontanément des énonces en faisant semblant d’être
une autre personne. Voici quelques exemples d’activité en classe de FLE:
a) complexe ou glo bale (exemple 1)
b) à courte durée (exemples 2 -5)
Activité 2 :
Les élèves doivent demander des renseignements sur une ville inconnue (rues, théâtres,
cinémas, restaurants, gare etc.).On peut travailler en groupes de deux ou trois élèves. Les
objectifs de cette activité sont:
● les objectifs généraux: créer une dynamique de groupe en classe; tout le monde va
participer, quelques élèves sont des touristes, les autres des personnes qui viennent dans cette
ville et qui offrent des renseignements, des informatio ns précises concernant les quartiers, les
supermarchés, les restaurants, etc.
●les objectifs liés à la langue française:
compréhension orale: comprendre les questions et les explications.
44
expression orale : poser des questions, répondre aux questions, dema nder des
renseignements, remercier.
La simulation est basée sur la communication des élèves.
Démarche : le professeur explique aux élèves qu’ils vont visiter une ville inconnue où
ils vont rester quelques jours et ils doivent se débrouiller. On peut consti tuer plusieurs dialogues
(dans la rue, au restaurant, à l’hôtel, dans un supermarché, dans une boulangerie etc.,) et les
élèves vont construire des dialogues deux par deux. Le professeur forme des groupes, il offre
aux élèves des schémas de situation qui c ontiennent les noms des personnages, le vocabulaire
et les actes de parole qu’ils peuvent utiliser dans leurs dialogues. Ainsi, ils savent mieux se
débrouiller.
Exemple 2: Dans la rue
Les élèves reçoivent une fiche avec le vocabulaire, les points de gramm aire visés.
Objectifs généraux : ● savoir demander des informations.
● utiliser correctement les points de grammaire.
● respecter l’intonation de la phrase française.
● savoir poser des questions
● répondre aux questions
● savoir donner des arguments
● savoir offrir des explications
Canevas
Personnages
Rôles Vocabulaire Grammaire Actes de parole
45
Monsieur Paul
Une dame
Hôtel
Restaurant
Aller à pied
Terrasse
Points de repère
À droite
À gauche
Aller tout droit
Prendre le repas – un verbe au
conditionnel
présent
– un verbe à la
forme
négative
– une inversion
– un pronom
adverbial
– un adjectif au
superlatif
absolu – Excusez -moi…
– Très bien .
– Je suis d’accord.
– Je voudrais…
– Bon séjour !
– Vous allez…
– Puis-je aller…
Exemple attendu par le professeur (avec des variations possibles) :
« -Excusez -moi, Madame, je cherche un bon restaurant, un hôtel confortable…
– Un restaurant… vous voulez rester combien de jours dans notre ville ?
– Je ne sais pas encore, mais, quand même j’aimerais tout savoir sur cette ville.
– Très bien. Vous allez à pied cinq minutes et à droite vous avez l’hôtel Lido qui est très
grand et confortable…
– Puis-je savoir s’il y a aussi un bon restaurant ?
– Oui, Monsieur ! Il y a encore une très belle terrasse pour y prendre les repas.
– Merci beaucoup, Madame !
– Avec plaisir, Monsieur, et bon séjour !
– Au revoir, Madame !
– Au revoir, Monsieur ! »
Déroulement – les élèves participent activement, ils préparent des dialogues différents. Le
professeur écoute tous les di alogues. Le professeur écoute les élèves, il les encourage même
s’ils font des fautes. Les élèves peuvent travailler deux par deux ou par groupes. Le professeur
organise la classe, il conseille les élèves en tenant compte de leurs opinions. Ceux -ci expri ment
librement leurs idées personnelles concernant les activités proposées.
Évaluation – après avoir écouté tous les dialogues, le professeur fait des remarques positives.
Il invite les groupes devant la classe pour présenter les meilleurs dialogues. On peut nommer
un jury qui va apprécier les dialogues et qui va établir les gagnants.
46
Exemple 3: Les femmes et la mode
But: Le professeur propose aux élèves de s’imaginer qu’ils sont dans un magasin de
vêtements, dans une boutique ou tout simplement dans la rue et qu’ils expriment leurs opinions
sur la mode en général. Les filles aiment ce sujet et elles participent toutes aux activités
concernant la mode.
L’objectif principal de cette activité est d’exprimer l’accord faible, total ou le
désaccord. Le professeur offre aux élèves un schéma de situation comme appui et les élèves
s’en servent.
Consigne : Vous êtes dans la rue et vous rencontrez une amie qui vient de recevoir un
beau cadeau, vous allez exprimer votre accord/désaccord sur la mode d’aujourd’hui. Vous allez
préparer à deux un dialogue.
Les élèves ont dix minutes à leur disposition, chacun prépare son rôle. Ils vont choisir le nom,
l’attitude de leur personnage, ils vont noter les actes de parole à employer. Le professeur choisit
le registre de la langue.
Canevas :
Personnages
Rôles Vocabulaire Grammaire Actes de parole
Marie
Une amie Jupe
être à la mode
belle, élégante
truc, perte de temps,
être du dernier cri -un verbe au passé
composé
-un pronom
adverbial
-un adjectif au
superlatif absolu
-un pronom COD
-un adjectif de
couleur -Salut. Comment
allez -vous ?
– Je suis très
contente…
– Tu plaisantes…
– Je considère que…
– D’accord…
– Alllez -y !
Déroulement : Le professeur peut stimuler les élèves et organiser un concours. Ceux
qui respectent les points de grammaire du schéma proposé vont être déclarés les gagnants et les
47
autres élèves vont les applaudir. Ils peuvent recevoir une médaille, une note, un livre, un titre
etc.
Exemple attendu par le professeur: Les femmes et la mode
« – Salut Marie, comment vas -tu ?
– Salut, ça va bien, merci, et toi ?
– Moi, je suis très contente, ma mère m’a offer t comme cadeau cette jupe rouge et je
l’aime beaucoup. C’est à la mode, qu’est -ce que tu en penses ?
– C’est très belle et élégante, mais tu sais, la mode, ce n’est pas mon truc… je la trouve
assez ennuyeuse. (désaccord)
– Qu’est -ce que tu racontes ? (désaccor d mitigé) À ton âge ?
– Moi, je trouve que c’est une perte de temps… (désaccord)
– Bien, si tu veux… (accord mitigé)
– Alors, on va prendre un café ?
– D’accord, allons -y ! (accord total) »
Exemple 4: L’excès de vitesse
But/ Consigne: Le professeur demande aux élèves de construire des dialogues pour
exprimer la surprise, la certitude, la probabilité… Actes de communication visés: protester,
prendre congé, donner un ordre.
Exemple attendu par le professeur: L’excès de vitesse (l’agent d e police et la
conductrice) :
« -Bonjour, Madame !
– Bonjour, Monsieur ! Qu’est -ce qu’il y a ?
– Madame vous rouliez à 95 et la limite de vitesse est de 80 km à l’heure…
– Ah…bon ? Ce n’est pas possible ! (la surprise)
– Si, Madame ! C’est certain, c’est le radar qui ne ment jamais ! (la certitude)
– Le radar, vous dites ? I l y a une erreur, peut -être… (la probabilité)
– Présentez vos papiers, s’il vous plaît ! Vous allez payer 100 euros d’amende…
– C’est révoltant, quel désastre !
– Au rev oir, Madame ! »
Evaluation: L’exercice de simulation est relativement statique, figé, car les productions
langagières sont prévisibles.
48
Activité 4:
Parmi les exercices de simulation il y a le dialogue crée à partir d’un fait divers (fait
divers dramatisé).
L’info: Il la supprime de ses amis Facebook: elle appelle les pompiers
Meuse
« Mercredi vers 22h40, la brigade de Fresnes en Woêvre est contactée par une jeune
femme très inquiète pour un de ses amis. Celui -ci vient de lui faire « adieu » sur le réseau so cial
Facebook et l’a supprimé de ses contacts. Elle tente de le joindre par téléphone: aucune
nouvelle, elle pense qu’il est peut -être en train de faire une grosse bêtise. Les militaires
interviennent chez cet habitant de Bouligny, accompagnés des pompiers . L’homme allait bien,
il allait juste décider de faire le tri dans ses amis… »
Emilie Fierobe
(www.gameblog.fr – Gare aux adieux sur Facebook… rêves électriques)
Dramatisation – dialogue téléphonique – la jeune femme appelle les pompiers et dit que
son ami virtuel est en danger. Ceux -ci interviennent et constatent que l’homme allait bien et
qu’il a fait « le tri dans ses amis ».
À partir de ce fait divers les élèves peuvent simuler la conversation téléphoni que entre
la jeune femme et les pompiers.
Exercice: rédigez le dialogue entre la jeune femme et les pompiers (15 -20 répliques).
Exemple attendu par le professeur :
« – Bonjour, madame. Pourquoi avez -vous appelé les pompiers ?
– Bonjour, monsieur. Je suis t rès inquiète. Mon ami est en danger.
– Qu'est – ce qu’il a fait, votre ami ?
– Il ne répond pas au téléphone.
– Dites – moi son adresse…plus vite, madame.
– Il habite 48, rue Pasteur.
– Calmez -vous madame. On ira voir…Restez calme… »
49
PROJET DIDACTIQUE (SIMULATION)
Classe : IXe, Ve année d’études
Niveau : avancé
Type de leçon : leçon d’acquisition de structures lexicales et de civilisation
Sujet de la leçon : Préparation et simulation d’un voyage à Paris
Durée : 50 minutes
Compétences de communication:
a) Compétences générales:
éduquer la sensibilité des élèves envers la richesse de la langue française
créer une dynamique de groupe en classe
participer activement et respecter les autres
développer la capacité d’utiliser les TIC en classe de langue – rechercher des
informations sur le net
demander des renseignements
développer la capacité de compréhension écrite
parler avec les autres, pratiquer des situations de communication de la vie réelle
expliquer aux autres, donner des informations utiles
b) Compétences opérationnelles:
À la fin de la classe les élèves seront capables de:
poser des questions/répondre aux questions
parler de leurs projets de vacances
décrire un voyage, un séjour à Paris
écrire une carte, une lettre, un me ssage
résumer les informations recueillies
écrire un courriel électronique
savoir répondre à un message
connaître le vocabulaire du tourisme, de la météo
faire des descriptions, formuler des hypothèses
savoir faire des courses, commander au restaurant
utiliser correctement les temps du verbe – le présent, le passé, le futur, savoir
employer le conditionnel
50
Stratégies didactiques:
L’explication, la conversation, l’observation, la démonstration, le travail en groupe, la
simulation, l’exercice.
Moyens d’ensei gnement: les images, les cartes postales, les photos des élèves, le
manuel, les fiches de travail, le tableau noir, l’ordinateur – l’Internet.
Matériel utilisé: des cartons de couleur, la carte de la France, la carte de Paris,
l’ordinateur – accès à l’inter net, les cahiers.
Disposition de la classe: regroupement des pupitres pour former 6 groupes. Les élèves forment
eux-mêmes les groupes selon leurs relations amicales .
Moments
pédagogiques
Activité
du professeur Activités des élèves Méthodes
et techniques
I. La mise en train
de la classe
(2 minutes)
Le professeur salue
les élèves.
Il fait l’appel. Les élèves saluent le
professeur et ils
répondent« présent »
à l’appel.
Le professeur assure
une atmosphère
adéquate au
déroulement de la
classe. L es élèves
participent aux
conversations
introductives .
L'élève de service
répond aux questions
posées par le
professeur. Conversation
situationnelle
51
II. Éveil de
l’attention
(2 minutes)
Annonce du sujet
de la leçon
Assimilation et
fixation des
connaissances
nouvelles
(5-10 minutes) Le professeur
explique aux élèves
qu’ils vont imaginer
qu’ils partiront à
Paris. Chacun doit
penser à faire ses
bagages.
Le professeur
choisit un élève qui
commence une
phrase.
Le professeur
écoute ses élèves et
n’int ervient pas
pour les corriger.
La correction des
fautes est réalisée à
la fin du jeu. Les élèves écoutent
les explications du
professeur.
L’élève qui a été
choisi pour
commencer
dit: « Quand je vais à
Paris, je mets dans
ma valise…..deux
chemises »
Il choisit un autre
élève qui dit la même
phrase et ajoute
d’autres objets et
ainsi de suite.
« Quand je vais ….
je mets dans ma
valise trois robes,
deux jupes, mes
souliers….. »
Tous les élèves qui
veulent participer au
jeu sont invités.
Le professeur assure
une atmosphère
adéquate au jeu. Il
n'interrompt jamais
les élèves pour faire
des corrections. – écoute
– explication
– conversation
– jeu
– simulation
52
Le professeur
explique aux élèves
l’activité qu’il
propose: vous êtes
déjà à Paris. Deux
personnes font des
courses, trois sont à
l’hôtel pour laisser
les bagages, les
autres visitent la
ville.
Le professeur
propose les trois
activités, laisse les
élèves cinq minutes
pour se préparer –
ils vont prendre
plusieurs rôles.
Le professeu r offre
aux élèves quelques
fiches pour les
aider, des
informations sur la
ville de Paris.
Les élèves écoutent
les explications du
professeur, ils
forment des groupes
et préparent la
simulation
-chacun prépare son
rôle, détermine le
nom et l’attitude de
son personnage, note
les répliques.
Après avoir préparé
le jeu de rôle, les
élèves sont invités
devant la classe pour
présenter leur
dialogue.
– écoute
– explication
– conversation
– simulation
III. Renforcement
des connaissances
(5 minutes)
Le professeur
cherch e sur
l’internet une courte
vidéo ou un film de
quelques minutes
sur la ville de Paris Les élèves regardent
ou écoutent, ensuite
ils répondent aux
questions du
professeur ou aux
questions posées par
leurs amis sur -observat ion
-conversation
-explication
53
concernant le film
qu’ils ont vu
Annexe 1
Schéma de situation 1: À l’hôtel
Personnage
Rôle Vocabulaire utilisé Actes de parole
Le chef de l’hôtel
Le père
La mère
Le fils
La fille
– la chambre
individuelle, le lit, la
télé, le frigo, la
climatisation, le
balcon, le restaurant,
le coiffeur, la piscine,
l’horaire du
restaurant
– la salle de bain
– les toilettes
– la douche
– la baignoire
– la rue, le bruit
– le quartier tranquille
– les plats du jour -Vous désirez…
– Je voudrais …
– J'aimerais …
– Combien de jours …
– Je suis d'accord …
– Volontiers …
– Avec plaisir …
– De rien …
– Merci beaucoup …
– Je vous souhaite …
54
Annexe 2
Schéma de situation 2 : Dans Le Quartier Latin
Personnage
Rôle Vocabulaire utilisé Actes de parole
Paul et Pierre
Un passant
Une dame -rue, boulevard, quartier,
Tour Eiffel, Musée du
Louvre, Arc de Triomphe,
Quartier Latin, La Sorbonne
-métro, bouche du métro,
bus, tickets (titre de
transport), tickets à tarif
réduit (pour les élèves) ;
tickets à plein tarif,
payer/acheter par la carte
bancair e; valider les tickets – S'il vous plait…
– Pourriez -vous
m'expliquer…
– Dites -moi…
– Dans quel quartier. ..
– Je suis très content.
– Pour arriver au Musée…
– Prenez la deuxième rue…
– C'est au centre de la ville.
55
Annexe 3
Schéma de situation 3: Dans la boutique de l’hôtel
Personnage
Rôle Vocabulaire utilisé Grammaire Actes de parole
Marie
Pierre
Victor
La caissière robe rouge
payer
la vendeuse
souliers
parfum
salon, dentifrice
serviettes
de l'argent
la caisse
des sandales
des euros
de la monnaie
À employer :
-cinq verbes au
conditionnel
-trois verbes au
passé composé
-deux verbes au
subjonctif – Pourriez -vous me
dire….
– Je voudrais une
robe….
– C'est la jupe rouge
que j'aimerais…
– Celle -ci …..
– J'aime cette robe.
56
2. Le jeu de rôle
Dans le second quart du XXe siècle Jakab Lévy Moreno, psychiatre, psychologue et
éducateur a fondé le psychodrame et la technique du jeu de rôle. Le jeu de rôle est employé
comme technique pédagogique dans les domaines de l’enseignement – apprentissage des
langues étrangères.
F. Deby ser propose la définition suivante du jeu de rôle: « Un jeu de rôle, en didactique
des langues est un événement de communication interactif à deux ou plusieurs participants,
simulé par les apprenants pour développer leur compétence sociolinguistique et com pétence
pragmatique. Cet événement de communication peut être préparé par les apprenants, mais doit
laisser une marge à l’improvisation sans lequel le jeu ne serait pas formateur et ne permettrait
pas de travailler sur un des éléments essentiels de l’inter action réelle, à savoir l’aptitude à réagir
l’imprévu »51.
Les élèves jouent le rôle d’un personnage, réel ou imaginaire, dans des situations fictives
établies à l’avance qui peuvent être réalistes; ils reproduisent de manière authentique des scènes
de la v ie quotidienne. Cette activité implique l’élève d’une manière globale, avec son
intelligence, ses gestes, ses sentiments; il se trouve sur une scène réelle; le jeu de rôle ne
permettait rien de prévisible.
Tous les élèves aiment ce jeu, ils se retrouvent dans des situations spontanées comme
dans la vie courante.
L’improvisation se trouve à la base du jeu de rôle, on peut avoir comme support une
photo, une image, quelques objets, un tableau etc. ; le jeu de rôle permettant ainsi aux élèves de
se libérer des contraintes de la communication simulée ou imitée.
Le jeu de rôle ne fournit pas le texte à jouer, seulement un squelette qu’il faudra habiller
en actions, en expressions et en mots. D’abord on trouve une identité aux participants – âge,
professions, ensu ite on établit les relations entre ceux -ci et enfin, on compte les personnages –
attitudes, idées, désirs.
51 Francis Debyser, Les jeux de rôle, CIEP, 1966/97, pp.6 -7
57
Exemples d’activités dans la classe de FLE:
Activité 1:
Par exemple un élève montre à un autre une photo d’un hôtel situé au bord de la mer, et
la conversation commence:
« – Jean m’a dit que tu avais passé deux semaines à la mer. C’est vrai ?
– Oui, j’y suis allé avec ma famille pour me reposer après une longue année scolaire…
– C’est super ! Moi aussi j’avais passé quelques jours à Venus, une stati on touristique
que mes parents aiment bien.
– Les miens ont choisi Mamaia…
– Pourquoi ?
– C’est ma tante Maria qui habite à Constanta et elle nous invite chez elle pour les
vacances d’été.
– C’est vraiment génial ça, d’avoir une tante qui habite près de Mamaia !
– Oui et j’en suis très heureux. »
Activité 2 – Jeu de rôle en classe de FLE
Pour créer une atmosphère de peur, d’angoisse, de panique produite par un grand bruit,
on ferme la porte, on éteint la lumière. Les élèves doivent exprimer leur peur, il s utilisent des
formules exprimant la panique, la demande d’aide.
« – Ouvrez la porte, j’étouffe !
– Du calme, s’il te plaît…
– Aidez -moi, je ne peux pas sortir !
– Pas de panique, hein ! Tais -toi !
– Je ne peux plus respirer, ouvrez vite !
– Calme -toi, fa is attention ! Je vais t’aider »
Grâce aux jeux de rôle les élèves sont plus actifs, plus communicatifs; l’atmosphère en
classe est pleine de spontanéité, ces jeux favorisent le développement des comportements
langagiers: la flexibilité, l’imagination et la disponibilité, ils font vivre la langue.
58
La spontanéité permet aux apprenants de compenser leurs lacunes linguistiques à l’aide
des moyens non -verbaux; ils vont recourir à des formules périphrastiques. Au cas de la
conversation il y a des moments quand les élèves ne trouvent pas les mots, on ne peut pas
toujours avoir de la fluidité verbale, on a des hésitations. Pourtant les hésitations, parfois
gênantes, peuvent être considérées comme un trait d’oralité qui intervient dans le discours d’une
personne qu i commence d’une manière naturelle, authentique. On peut modifier son discours,
on peut recourir à l’approximation lexicale. Il y a beaucoup de mots, d’expressions qui aident
le locuteur à continuer son discours. Par exemple: alors, ça, comme ci comme ça, à peu près,
après tout ça, pourvu que, etc. entourent le verbe de mystère.
Le verbe « être » peut remplacer le verbe principal, il peut servir de forme
lexicale provisoire.
Les élèves doivent savoir que les hésitations font partie intégrante de l’acte de
communication, comme les répétitions d’un certain mot, l’allongement, les pauses – tout cela
leur permet de mieux choisir les mots, les expressions, d’assurer la cohésion du discours. Les
hésitations fonctionnent comme un facteur régulateur de la communic ation orale authentique,
naturelle.
Janine Courtillon et Sabine Raillard élaborent Archipel, publié en 1988 – c’est
la première méthode de FLE qui propose systématiquement des canevas de jeux de rôles à la
fin de chaque unité. Les canevas fixent les param ètres de la situation de communication –lieux,
rôles sociaux, situation envisagée et proposent les actes de parole – le squelette de conversation
qui représentent la base de la création du dialogue. Il s’agit de quelques conversations qui
ressemblent à cel les étudiées dans le cadre d’une unité du manuel, elles vont guider les élèves
vers l’interaction verbale.
Les jeux de rôle laissent une grande liberté aux élèves qui peuvent produire des
dialogues préparés par eux -mêmes, plus spontanés, plus dynamiques.
Un jeu de rôle consiste en l’animation d’une scène réalisée par deux, trois ou
quatre élèves qui vont créer des personnages spontanés, fantaisistes, sans documentation ni
préparation particulières autre que la leçon, le cours lui -même.
C’est une expressi on orale improvisée et l’absence du texte écrit évite
l’automatisme des répliques mécaniques et contraint les élèves à s’écouter pour communiquer.
En cas d’incompréhension ils peuvent utiliser les stratégies de compensation nécessaires telles :
Comment ? Pardon ? Hein ? Alors ?
Quand le professeur utilise le jeu de rôle comme activité en classe il est
préférable de partir des situations de la vie courante.
59
Étapes à suivre :
Le professeur expose brièvement la situation aux élèves.
Il distribue les rôles ou les élèves eux -mêmes vont les choisir.
Le professeur leur laisse le temps de réfléchir individuellement.
Les élèves, après avoir réfléchi, écoutent le jeu de rôle. Ils peuvent s’arrêter un
peu quand ils veulent, les hésitations étant permises.
Chaque jeu de rôle peut être suivi par une discussion pour que le reste de la classe puisse
exprimer son opinion sur la façon dont le jeu de rôle s’est déroulé.
Les élèves qui n’ont pas participé à ce jeu de rôle peuvent proposer des variantes de
réactions qui offren t la possibilité d’un autre jeu de rôle, etc.
Exemple de situation de jeu de rôle :
Dans le compartiment du train
Le professeur demande aux élèves qui veut être le premier voyageur qui monte
dans le train, qui veut être une dame pressée, l’enfant gâté et bavard, le
contrôleur, le marchand ambulant – ceux-ci vont entrer dans le même
compartiment à tour de rôle (une intervalle de quelques minutes).
Le professeur leur laisse du temps à réfléchir et au bout de quelques minutes le
jeu peut commencer.
Les élève s qui ne participent pas activement au jeu écoutent, applaudissent et
vont exprimer leurs opinions plus tard, de cette façon toute la classe participe à
cette activité.
Parmi les avantages du jeu de rôle on peut énumérer: il évite la passivité en classe, r end
l’atmosphère active et dynamique, il facilite la mémorisation et l’intégration des structures
lexicales et grammaticales car il est employé en situation.
Les élèves s’impliquent d’une manière active dans le processus d’apprentissage, ils sont
motivés e t encourages à s’exprimer.
Exemple de jeu de rôle attendu par le professeur :
Rôles: le voyageur, le contrôleur, une dame.
60
Dans le compartiment du train
« – Bonjour, Madame, est -ce que je peux m’asseoir ?
– Bonjour, Monsieur, c’est votre place, regardez votre billet…
– Oui, c’est justement le numéro 6. Merci !
-Est-ce que vous êtes confortable ?
– Oui, merci beaucoup et vous ?
-Moi, j'aime le train. L’avion me fait peur.
– Bonjour ! Présentez s’il vous plaît vos titres de transport !
– Bonjour Monsieur. L e voilà !
– Dites -moi, à quelle heure arrive le train à Besançon ?
– A 22h30.
– Merci beaucoup ! »
Activité 1:
Pour les avancés – jeux de rôle avec des mots à remplacer.
Objectifs : jouer un dialogue, imaginer, créer, parler, exprimer ses idées, placer un mot
dans une conversation d’une manière discrète.
Thèmes choisis: on peut choisir tous les thèmes possibles.
Déroulement : le professeur distribue deux feuilles de papier à chaque élève, ceux -ci
doivent écrire un mot – un verbe, un adjectif, un substantif, etc. Les mots écrits doivent être
connus par tout le monde. Ensuite le professeur récupère les feuilles de papier distribuées,
corrige les fautes, s’il y en a et il forme des groupes. Chaque groupe reçoit trois feuilles de
papier contenant trois mots diff érents et les élèves ont à leur disposition entre 5 -10 minutes à
préparer un jeu de rôle ayant comme point de départ les mots écrits sur la feuille de papier.
Exemple: gare, parties, vite
Les élèves peuvent imaginer/créer un jeu de rôle – ils sont à la g are, quelqu’un
doit partir, le train va arriver. Ou bien un voyageur pressé fait la queue pour acheter son billet
et il entend une dame qui dit que le train arrive et qu’ils sont en retard.
Activité 2 :
Pour les avancés – jeux de rôle avec trait de carac tère.
61
Objectifs : créer, imaginer, jouer un dialogue.
Thèmes : on peut utiliser tous les thèmes possibles.
Déroulement : Le professeur lit ou montre aux élèves une liste d’adjectifs qui expriment
des sentiments, des traits de caractère ou d’humour, puis il fo rme des groupes et donne un rôle
à chaque participant à partir d’un certain adjectif.
Les élèves ont dix minutes à leur disposition pour préparer les rôles, ils doivent
respecter les règles du jeu et exprimer les plus fort possible les sentiments inscrit s sur la feuille
de papier.
D’autres types d’activité:
Le professeur prépare des scénarios sur des feuilles de papier, il expose les
situations aux élèves et ceux -ci vont choisir leurs rôles. Pendant la préparation du jeu de rôle le
professeur aide les él èves si c’est le cas. Sinon ils vont réfléchir eux -mêmes. Le professeur peut
aussi donner une liste de mots utiles pour le jeu de rôle choisi par les élèves.
Exemples de scénarios:
Scénario 1
Contexte : Aujourd’hui c’est l’anniversaire de la mère de Paul et celui -ci parle avec son
père et sa sœur pour préparer une fête surprise.
Rôle 1: Paul
Rôle 2: son père
Rôle 3: sa sœur
Exemple attendu par le professeur :
« – Papa, tu sais bien qu’aujourd'hui…
– Ce l'anniversaire de Micheline, ma chère femme…
– Oui papa l 'anniversaire de maman.
– Moi et Paul, on veut organiser une fête surprise.
– Je suis d’accord. C'est une idée géniale.
– Merci beaucoup papa. Maman sera très heureuse.. »
Un groupe présente son jeu de rôle et les autres doivent deviner le mot écrit sur la feuille
de papier qui représente un sentiment humain. Exemple: heureux
62
À partir de ce mot les élèves vont créer un dialogue qui mette en évidence ce sentiment.
Le jeu de rôle est une activité recommandée par le déblocage linguistique. Les
élèves peuvent pratiquer la langue, ils sont dans des situations tirées de la vie courante. Les
situations spontanées les aident beaucoup, ils doivent communiquer avec leurs collègues, c 'est
une bonne occasion pour pratiquer la langue.
Le jeu de rôle favorise l’interaction entre les élèves, il développe la capacité de l’élève
de travailler au sein d’un groupe à travers le travail collaboratif.
Les élèves apprennent à communiquer dans de s situations très diverses, ils ont
la possibilité d’acquérir des mots, des expressions utilisées dans la vie courante.
On peut continuer ce jeu de rôle par une deuxième partie – la fête – surprise proprement
dite.
Rôle 1: la mère – très contente, heureuse
Rôle 2: le père, ému
Rôle 3: Paul –enthousiasmé
Rôle 4: Paulette – heureuse
C’est une activité très appréciée par les apprenants, dans le groupe chaque élève
a son rôle spécifique et ce travail est un bon moyen d’agrandir la confiance en soi des élèves.
63
PROJET DIDACTIQUE
Classe: Xe, niveau avancé, VIe année d’étude
Sujet: Jeu de rôle – Dans un compartiment du train
Type: leçon mixte
Matériel: quelques tables, chaises, cahiers, manuels
Nombre d’élèves: 10 ou 15 élèves ou un groupe
Durée: 30 minutes
Lieu de travail: la salle de classe
Objectifs spécifiques:
permettre une compréhension plus complexe d’une situation, d’une rencontre,
d’une question posée a un participant
faire découvrir l’aspect imaginaire et son importance
donner une poss ibilité d’une connaissance de soi un peu plus grande
élargir les possibilités de répondre: réponse affirmative, négative, des hésitations
répondre/ demander
savoir expliquer, donner son point de vue
écouter et se faire écouter
Méthodes, techniques, procédé s :
L’explication
Le travail individuel
Dialogue, conversation, communication directe et spontanée
Déroulement de la séquence didactique
1.Mise en train
Le professeur salue les élèves, fait la présence, assure une atmosphère adéquate pour le
développement de la leçon. Il vérifie les devoirs et fait les corrections
2.L’éveil de l’attention
Le professeur explique aux élèves l’activité proposée, le jeu de rôle, il leur en explique
le déroulement
64
Un élève propose une situation sur laquelle il veu t réfléchir. Il sera l’acteur du jeu et ses
collègues seront à son service
L’élève qui est l’Acteur va exposer très succinctement la situation pour présenter les
protagonistes, les élèves qui vont explorer cette situation
Il va choisir parmi les autres élèves des « auxiliaires » pour représenter les protagonistes
et l’aider à explorer cette situation – le voyageur, la dame et son enfant.
L’Acteur explique à chaque auxiliaire comment doit -il jouer ce rôle – le voyageur entre
dans le compartiment sans savo ir exactement ou est sa place, la dame polie et conciliante le
rassure, l’enfant bavard les interrompt.
Quand chacun est fixé sur son rôle le jeu peut commencer.
3.Fixation des connaissances acquises
Durant tout le jeu les autres élèves présents ne doivent pas intervenir, ils attendent en
silence, mais ils écoutent, ils pensent à ce qu’ils pourraient dire, faire.
Quand le jeu est terminé les élèves qui ont assisté passivement expriment leurs opinions,
alors qu’un autre jeu peut commencer grâce aux idées des élèves « passifs » pendant le jeu qui
vient de finir.
Le professeur colle sur le tableau noir une fiche avec le déroulement de l’activité, les
rôles des élèves, le lieu, la durée de l’activité et le sujet des discussions
Fiche de travail
Activité : Jeu de rôle
Titre : Dans un compartiment de train
Rôles : le contrôleur, un voyageur pressé et indécis, une dame avec son enfant
Sujet : le voyage proprement dit, la météo, la place de chacun
Durée : 10 minutes
Après le premier jeu de rôle propose par le professeur les élèves peuvent continuer par
d’autres jeux imaginés par eux -mêmes.
Exemples: à la gare, au bureau de renseignements, sur le quai de la gare, etc.
Exemple de dialogue attendu par le professeur:
« L’enfant: – Maman, voilà, le train arrive !
La dame: – Reste calme, on va monter tout de suite !
Dans le compartiment:
65
– Bonjour, madame, c’est le train pour Paris, s’il vous plaît ?
– Bonjour, monsieur ! C’est justement le train pour Paris, le compartiment numéro 2.
– Merci, madame…
– Maman, maman, t’as vu… on part ! Voilà on s’éloigne, je veux sortir voir ma grand –
mère sur le quai !
– Reste ici, chéri…C’est dangereux pour toi…t’es encore petit !
– Maman, viens avec moi, s’il te plaît !
– Attends, le contrôleur va arriver. Je vais chercher les billets »
Après ce dialogue les élèves expriment leurs propres idées et opinions concernant le jeu
de rôle déroulé et ils peuvent continuer.
4. L’évaluation
Le professeur note les élèves qui ont participé pendant la classe de français et fait des
appréciations verbales.
5. L’annonce du devoir
Rédigez un dialogue à partir d’une situation que vous avez vécue et choisissez les rôles
de vos personnages (15 -20 répliques).
(Exemples: Une journée à la mer – toi et ta famille sur la plage; toi et tes amis sur une
terrasse l’après -midi; le soir dans un restaurant au bord de la mer, etc.)
Les jeux de rôle ont une influence positive sur les enfants et les adultes. Voilà quelques raisons
qui font des jeux de rôle une bonne activité en classe de langue étrangère:
– les jeux de rôle dévelo ppent l’imagination, la créativité des élèves – ceux-ci
peuvent improviser, créer, plonger dans un monde fantastique.
– le jeu de rôle aide les élèves à développer leur compétence communicative,
pendant cette activité ils sont obligés à parler, à discuter av ec les autres.
– le jeu de rôle apprend à travailler en équipe, à écouter l’autre, à se faire écouter,
à respecter l’opinion de son interlocuteur.
– participer à un jeu de rôle apprend les élèves à planifier, à organiser des
rencontres, des événements, à commander un groupe, à gérer des projets, à
prendre des décisions, à analyser des personnes, des situations, à raconter, à
expliquer, etc.
– le jeu de rôle est un moyen très efficace d’apprendre à se comporter en famille,
à l’école, en société en général.
66
On écoute la personne qui prend la parole, on attend son tour, on explique son opinion
personnelle, on exprime ses opinions personnelles.
Le jeu de rôle a une influence positive sur l’évolution des élèves en classe de FLE, il
enseigne un paquet de compétence s – la compréhension orale, l’expression orale, la production
écrite.
Par le jeu de rôle on apprend mieux à communiquer, à réfléchir; grâce aux jeux de rôle
les élèves réalisent un réel progrès dans l’acquisition du français langue étrangère, dans cette
activité ils peuvent s’impliquer facilement grâce au caractère ludique et spontané.
Annexe 1
Exemples de sujets de jeux de rôle en classe de FLE:
Vous avez invité quelques amis au restaurant. Vous y arrivez, vous choisissez
une table et vous demandez au garçon des renseignements sur les spécialités du
restaurant.
Votre famille veut passer des vacances en France. Vous êtes d’accord et vous
exprimez votre intention d’y rester deux semaines.
Dans une boutique vous avez choisi une robe élégante pour le mariag e de votre
meilleure amie. Mais il y a un petit défaut et vous en discutez avec la vendeuse.
Votre famille regarde un film à la télé. Le téléphone sonne; quelqu’un s’est
trompé de numéro.
Votre ami a eu un accident et vous allez à l’hôpital. Vous y arrivez et vous
demandez des renseignements sur cette personne.
67
3. Jeux communicatifs et divertissements du langage
Selon Le Petit Robert le jeu est: « une activité physique ou mentale purement gratuite
qui n’a, dans la conscience de celui qui s’y livre, d’autre but que le plaisir qu’elle procure […],
activité organisée par un système de règles définissant un succès et un échec, un gain et une
perte »52
Le jeu communicatif en classe de langue est une source d’apprentissage et de plaisir, il
a une double valeur: éducative et ludique et une triple dimension: la dimension cognitive et
formative, la dimension ludique et la dimension socialisante (les fonctions interactive et
communicative). Le professeur doit avoir de bonnes méthodes pour organiser des jeux
communicatifs en classe de FLE, il faut savoir quels sont les objectifs langagiers.
Il faut commencer par les jeux linguistiques, on introduit une dynamique qui mène à
une cohésion de groupe. Le progrès réalisé par les élèves en classe de FLE se réalise au moment
des conversations quand les apprenants peuvent s’exprimer, ils ont la possibilité de mettre en
évidence tout ce qu’ils ont déjà appris … pour créer une ambiance agréable, les jeux deviennent
un outil très important, ils enlèvent l’atmosphère trop scolaire.
Parmi les avantages des jeux en classe de langue on peut énumérer:
– les productions linguistiques sont authentiques.
– le travail au sein du groupe aide les élèves à mieux s’exprimer, à se sentir plus à l’aise.
– les sujets choisis font partie de la vie courante.
– les moments passés avec le professeur sont différents, de bonne qualité.
– chaque élève apporte sa contribution car il a une responsa bilité claire et exacte.
– les répliques sont complétées par des actes non -verbaux, gestes, mimique, etc.
– les élèves peuvent dépasser la barrière imposée par l’école et créer un autre univers, réel
ou imaginaire, un monde à leur choix.
Le professeur doit ten ir compte d’un certain nombre d’exigences qui s’imposent en
classe de langue quand on organise des jeux communicatifs :
– le professeur doit créer un climat de confiance pour que les élèves se sentent à leur aise
pour s’exprimer
– il faut écouter et se faire é couter par les autres
52 Le Petit Robert, 1981 :1046
68
– il faut que tous les élèves respectent les règles imposées par le jeu propose et être
totalement d’accord avec celui -ci
Il y a plusieurs types didactiques de jeux:
– les jeux de présentation
– les jeux de grammaire ou celui de vocabulaire
– les jeux de révision – à la fin du semestre ou de l’année scolaire
– les jeux écrits, etc.
On va s’arrêter sur les jeux organisés en classe de FLE pour les avancés. Les élèves de
lycée connaissent déjà les règles de grammaire, les temps verbaux, ils seront capables de
s’exprimer mieux que les débutants.
I. Les jeux de la présentation
1. Les élèves avancés savent déjà se présenter – nom, prénom, âge, adresse, mais on se
propose d’élargir les informations – présenter sa famille, son métier, son lieu de travail,
institution, immeuble, etc.
Pré requis : les apprenants savent déjà se présenter.
Objectif : présenter son métier, sa famille.
Résultat attendu : communiquer en français d’une façon cohérente, répondre aux
questions.
Déroulement : Le professeur pré pare à l’avance les matériels des cartes ou sont inscrits :
nom, prénom, âge, profession, membres de la famille, adresse. Ensuite le professeur fait les
groupes de travail, 3 -4 élèves dans un groupe ayant chacun un représentant qui va tirer au sort
une car te et chaque membre du groupe va présenter la personne. Le premier commence et les
autres vont continuer la présentation.
Élève 1 : « Je m’appelle Paul Durand, j’ai 44 ans et je suis avocat. Ma femme s’appelle
Marie et elle a 40 ans, elle est médecin. Mes e nfants Pierre et Pierrette sont écoliers. Pierre a
11 ans et Pierrette aussi, ils sont jumeaux. Mes parents habitent de l’autre côté de la rue, ils
ont 72 ans ».
Élève 2 : « J’habite une belle maison à un étage situé au milieu d’un jardin. Au rez -de-
chaussé e il y a le living, la cuisine, une grande salle de bain, mon bureau et une chambre
d’amis. À l’étage il y a une chambre à coucher, les chambres des enfants, une salle de bain et
une grande terrasse. Derrière la maison il y a le garage ».
69
Élève 3 : « J’aime mon métier. Je travaille 8 heures par jour dans mon cabinet et je vais au
tribunal presque chaque jour pour étudier les dossiers, parler avec mes clients . Ma femme
travaille dans un grand hôpital très moderne, situé au centre -ville. Mes enfants étudient 5
heures par jour dans un collège situé dans le quartier où habitent mes beaux -parents ».
Élève 4 : « Voilà une journée de ma vie… »
On peut laisser comme devoir à la maison pour la fois prochaine de compléter les lignes de
cet exercice de créativité: « Je me réveille à 7 heures du
matin………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….……. »
1. Le jeu des goûts
Les élèves savent déjà exprimer leurs goûts, leurs idées personnelles, leurs émotions, leurs
sentiments.
Pré requis : les élèves connaissent déjà les structures de base pour exprimer leurs opinions.
Objectif : savoir exprimer ses goûts, ses préférences.
Résultat attendu : les élèves doivent exprimer ce qu’ils aiment, ce qu’ils adorent et ce qu’ils
détestent, ce qu’ils n’aiment pas.
Déroulement: Le professeur écrit au tableau noir ou colle des listes, quatre ou cinq
contenant: des verbes à l’indicatif, des activités, des noms de villes, des acteurs, des chanteurs,
des titres de films, etc.
Le professeur demande aux élèves d’utiliser les listes d’où ils peuvent choisir un ou
deux mots pour exprimer leurs goûts. Chaque élève a la possibilité d’exprimer ses opinions
concernant les activités, les films qu’il a choisis. On peut proposer une suite à cette activité –
après avoir écouté un collègue les autres peuvent lui poser des questions et celui -ci va justifier
son choix.
La fois prochaine on peut travailler en groupes, le professeur va former des groupes
d’élèves qui ont presque les mêmes goûts.
70
Exemples de listes :
Verbes Villes Activités Amis/ famille
Se promener
Voyager
Danser
Surfer
Manger
Admirer
Écouter
Rester
Passer Cannes
Paris
Naples
Besançon
Athènes
Rome
Madrid Préparer ses bagages
Acheter des billets
Se prélasser au soleil
Prendre des bains de soleil
Choisir la route
Demander des
renseignements Mon père
Ma mère
Mon frère
Mes amis
Mon cousin
Mon meilleur ami
Exemple:
« Je voudrais passer une partie de mes vacances à Cannes. Là -bas je pourr ais me
promener dans la ville, prendre des bains de soleil, rester sur le sable chaud. Pour
préparer mon voyage je dois tout d’abord parler avec mes parents s’ils sont
d’accord.…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
……………… ………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……
………………. ».
Les élèves qui ont choisi les mêmes mots peuvent former un groupe et chaque membre
à son tour va continuer cette belle histoire. Chaque élève va choisir un numéro 1, 2, 3, 4 et
numéro 1 commence l’histoire et l’élève numéro 2 va continuer, puis les autres.
2. La carte de visite
Pré requis : les élèves savent déjà se présenter et présenter une personne à quelqu’un.
Objectif : faire une présentation complexe et détaillée d’une personne.
71
Résultat attendu : savoir remplir et faire une carte de visite, présenter les goûts, les préférences
de quelqu’un.
Déroulement : le professeur offre aux élèves la possibilité de choisir un partenaire de jeu, le
collègue qu’il préfère, qu’ils connaissent déjà pour confectionner la carte de visite de celui -ci.
L’élève qui fait la carte de visite pose des questions sur les détails personnels de son partenaire,
par exemple quelles sont ses préférences concernant la musique, le cinéma, la mode, le sport,
la gastronomie; ce qu’il aime faire, quels sont ses meilleurs amis, etc.
Exemple de carte de visite
Nom: Pierre Garnier
Famille: 4 membres : Pierre – 16 ans
Émilie – la mère – 45 ans
Antoine – le père – 50 ans
Lucie – la sœur cadette – 10 ans
Passe -temps préférés: – la musique rock
– le football
– les jeux vidéo
Amis : presque tous les collègues de classe
Matières préférées à l’école: – l’anglais
– l’informatique
– la biologie
On pourrait organiser la c arte de visite en ajoutant d’autres informations sur son
collègue. C’est un bon exercice de communication et de créativité aussi.
3. Qui suis -je ?
C’est un autre type de jeu de présentation qui peut être exploité en classe de français.
Pré requis : les élèves connaissent les expressions pour se présenter.
Objectif : comprendre les questions proposées par le professeur et savoir répondre, écrire les
réponses sur une feuille de papier.
72
Résultat attendu : répondre et communiquer d’une manière correcte et cohérente, comprendre,
expliquer, donner des informations.
Déroulement : Le professeur divise la classe en groupes de trois ou quatre participants. Il écrit
au tableau noir dix questions comme dans l’exemple qui suit.
Les élèves ont sept ou dix minutes à leur disposition pour écrire les réponses sur une
feuille de papier. Les élèves échangent leurs réponses et font des commentaires, ensuite on
change la répétition en groupes. Les feuilles de papier avec les réponses écrites sont
redistribuées d’une façon arbitr aire. À tour de rôle chaque élève lit les réponses écrites sur sa
feuille de papier et les autres, à l’exception de celui qui les a écrites, vont deviner de qui il
s’agit.
Exemple:
1. Mon style de musique préféré
2. Mon/mes sports préféré(s)
3. Mon chanteur/ Ma cha nteuse préféré(e)
4. Une destination touristique exotique que j’aime
5. Mon plat préféré
6. Un sportif que j’admire
7. Mes matières scolaires préférées
8. Le film que j’aimerais voir
9. Le jeu que j’aime
10. Mes loisirs préférés
Les élèves aiment ce jeu, ils connaissent déjà le urs collègues de classe, les goûts, les
préférences de ceux -ci, ils peuvent deviner; mais en même temps cette activité les rend
curieux, actifs, attentifs aux détails. C’est une bonne occasion de mieux se connaître, de lier
de nouvelles amitiés avec ceux q ui partagent les mêmes goûts, les mêmes désirs, les mêmes
loisirs.
4. Le jeu « cinq questions -5 réponses »
C’est une activité ouverte à tous les élèves qui veulent participer, à tous les niveaux.
Pour les avancés, les questions proposées sont plus complexes, plus détaillées. On peut former
des groupes ou chaque élève choisit comme partenaire son voisin. Chaque participant note cinq
73
réponses à des questions qu’il aimerait poser à son partenaire de jeu. Celui -ci va deviner les
questions.
Exemple:
Réponses:
1. Pour moi, les maths, c’est pas mon truc.
2. Le rock, mon père l’aime aussi.
3. J’aimerais le faire, mais c’est ma mère qui n’est pas d’accord.
4. Ce film, je l’ai déjà vu la semaine passée.
5. Ce serait super, j’en suis d’accord !
Le collègue qui a été choisi comme parte naire essaie de formuler les questions correctes
pour ces réponses.
5.Le jeu « vivre sur une ile »
C’est un jeu qui s’adresse à tous les niveaux, qui met en évidence la créativité, la
spontanéité des élèves. Les participants, après une préparation écrite, choisissent un
partenaire de jeu avec lequel ils échangent leurs réponses données aux questions
suivantes:
1. Quelle est ton ile préférée ?
2. Avec qui aimerais -tu partir ?
3. Qu’est -ce que tu vas emporter ?
4. Quel serait l’objet le plus important pour toi si tu dev ais tout perdre ?
On peut organiser des groupes avec les élèves qui ont donné presque les mêmes
réponses, qui ont des goûts et des préférences en commun et ceux -ci vont proposer
d’autres questions par les autres, ils vont évaluer leurs réponses et pourront leur offrir
des récompenses. Le professeur peut noter au tableau noir les réponses les plus correctes
du point de vue grammatical et noter les élèves. C’est un bon exercice d’imagination,
les élèves peuvent créer un univers plein de mystère et de magie.
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6. Le « rendez -vous secret »
C’est un jeu très intéressant, les participants peuvent travailler par couples. Ils
écrivent sur des feuilles de papier et rédigent leur propre description – celle physique –
couleur des cheveux, des yeux, la taille, les vêtements qu’ils portent et d’autres détails
concernant leur propre personne. Le professeur propose le déroulement de l’activité.
Exemple: tu as rendez -vous avec une personne qui ne te connaît pas et tu vas te
décrire pour que celle -ci puisse te reconnaître.
Le professeur va redistribuer d’une manière arbitraire les papiers. Chaque élève
va chercher la personne qui est décrite sur la feuille de papier et va noter le nom. Le
professeur va vérifier les noms inscrits. Les élèves qui ont bien travaillé peuvent être
notés ou bien ils peuvent recevoir des points rouges.
Exemple:
« Je suis de taille moyenne, j’ai les cheveux longs et ondulés, blonds et dorés et les yeux
noirs. Je porte une robe blanche d’été et des sandales rouges, un petit collier discret et
une montre b racelet très chic ».
Les jeux de grammaire et de vocabulaire
1. Le jeu du détective
C’est une activité qui permet la révision du temps du passé pour les classes de lycée –
niveau avancé.
Déroulement : Le professeur apporte un article découpe d’un journal qui p résente un
fait divers et intéressant pour les élèves. Ensuite le professeur va former des groupes et les
participants vont reconstituer l’événement ou l’histoire à l’aide des questions qu’ils vont poser.
Le « dépositaire » de l’article a seulement deux va riantes de réponses, il répond par oui ou non.
L’activité, le jeu va s’arrêter quand les éléments de l’événement ont été trouvés.
On peut organiser le jeu du détective en classe de grammaire pour fixer les règles
imposées par la concordance des temps, mai s aussi comme devoir à la maison. Les élèves vont
apporter des articles très courts et le professeur va choisir et il va utiliser les plus intéressants
pour organiser d’autres jeux.
75
2. Le jeu des dominos
Le professeur peut organiser ce jeu après avoir expli qué aux élèves les règles du si
conditionnel , à cette occasion on peut les utiliser en communication directe.
Grammaire : les règles du si conditionnel
Niveau : avancé
Étapes de préparation : Les élèves vont écrire sur des bouts de papier des phrases
conditionnelles – proposition subordonnée ou principale, ils vont les taper sur une feuille de
papier par groupe de deux parties. On va obtenir une chaine ou des moitiés correspondant entre
elles, on obtient un cercle si le nombre de phrases est le même ave c celui des participants.
Déroulement : Le professeur va distribuer des bouts de papier et il va faire trouver les
deux moitiés de phrases correspondantes. Les élèves vont poser les questions suivantes:
Que ferais -tu si………………………….. ?
Qu’est -ce que tu aurais -fait si………… ?
Le professeur peut arrêter le jeu quand tout le monde a réussi à reconstituer ses deux
phrases.
3. Le puzzle de texte
Le professeur choisit un texte ayant une progression logique ou chronologique. Les
élèves vont découper le texte en paragraphe s, répliques ou en fragments.
Déroulement : Le professeur forme des groupes de quatre ou cinq élèves. Le gagnant
c’est le groupe qui réussit à reconstituer le texte original le plus vite.
On peut imaginer une suite à ce jeu. Un élève va lire le texte int égral et les autres
écoutent. Après l’écoute on peut faire un jeu de questions -réponses sur le texte. L’élève qui
donne plusieurs réponses correctes peut être noté et il est déclaré le gagnant.
4. Mon heure favorite
C’est un jeu qui favorise la révision des t emps verbaux. Les élèves vont placer au milieu
de la salle de classe douze chaises et ils collent des bouts de carton avec l’heure. Les élèves
choisissent leur heure favorite en se mettant derrière la chaise qui la présente, ensuite ils
expriment leur choi x.
Exemple: « J’aime le soir. A sept heures je suis chez moi en regardant la télé avec ma
famille… ».
76
5. La tarte du temps
À l’aide de ce jeu les élèves utilisent les règles du si conditionnel . Le professeur forme
des équipes de quatre élèves et chacun va dessiner la tarte de son emploi du temps qui va être
présentée aux partenaires pour exprimer des conditions, le professeur va dessiner la tarte idéale
et les élèves vont exprimer leur désir.
Exemple: « J’aimerais aller au cinéma chaque jour si j’avais du t emps.
À sept heures du matin je pourrais encore dormir si je n’allais pas à l’école. »
6. Le jeu des dilemmes
Après avoir étudié les semi -auxiliaires et le mode conditionnel élèves peuvent préparer
ce jeu pour s’amuser et pour éviter la monotonie imposée en classe de grammaire.
Le professeur prépare une liste de dilemmes. On peut travailler en groupes de quatre
élèves. Le professeur présente aux élèves quelques dilemmes. Ceux -ci parlent avec leurs
partenaires, font des commentaires, échangent des opinions et formulent une solution qui va
être notée. Le groupe qui a trouvé la meilleure solution va être déclaré le gagnant et le professeur
pour stimuler les élèves peut leur donner de bonnes notes.
Exemple :
1. Vous allez en vacances à la mer. Après une demi -heure votre voiture tombe en panne
loin de la ville.
2. Tu as promis d’aller au cinéma avec tes amis sans avoir consulté ta famille. Tes
parents ne sont pas d’accord parce que le film n’est pas pour ton âge.
3. Tu as fait une bêtise à l’école et tu as gardé le secret . Ta mère t’annonce qu’elle ira
à l’école pour remplir une fiche et qu’elle rencontrera à cette occasion le proviseur
de l’école et ton professeur principal aussi .
Trouver des solutions c’est apprendre à se débrouiller et avoir une bonne conduite; c’est
un bon exercice pour les élèves.
7. Le jeu des projets de vacances
Le professeur peut organiser ce jeu à la fin du semestre ou bien à la fin de l’année
scolaire, deux fois par semaine. Les élèves vont réagir spontanément avec enthousiasme parce
que certains co nnaissent déjà les projets de vacances de leurs familles et ils seront enchantés
77
d’en parler. Ceux qui partiront en France, en Suisse, en Belgique vont être les plus motivés
d’exprimer en français leurs désirs, leurs préparatifs.
Du point de vue grammatica l on peut réviser, exploiter le futur, la concordance
temporelle.
Déroulement : le professeur forme des groupes selon les destinations des vacances des élèves.
Après avoir formé les groupes, le professeur partage les responsabilités : chaque participant va
choisir un sujet à développer: activités, moyens de transport, destination, bagages, durée du
voyage. Les élèves vont respecter l’ordre et ils présentent ensemble leurs projets de vacances.
Celui qui a choisi la destination va commencer par argumenter son choix.
Exemple :
Élève 1 : « Ma mère a une bonne amie qui habite à Cannes, en France. Celle -ci nous a invité
chez elle plusieurs fois et cette année -ci mes parents ont décidé d’y aller ».
Élève 2 : « On va passer en France deux semaines. Quelle chance ! C’es t justement la période
du célèbre festival de film, c’est super ! »
Élève 3 : « J’ai déjà commencé à préparer mes bagages. J’y mettrai deux chemisettes, des
pantacourts, mais pas trop…c’est l’été, n’est -ce pas ? je passerai des heures entières sur la
plage ».
Élève 4 : « Papa a déjà acheté les billets. On prendra l’avion, c’est plus rapide que les autres
moyens de transport, c’est confortable et élégant »
Ce jeu est une excellente idée pour passer avec les élèves de très beaux moments, chacun
attend les vacances en magie.
Chaque année mes élèves attendent avec enthousiasme les classes quand nous organisons
des jeux. Ils aiment parler de leurs vacances passées dans d'autres pays.
Chaque famille fait ses projets et il y en a beaucoup qui pass ent leurs vacances en France,
en Suisse, en Belgique ou dans d'autres pays francophones. Ils ont l'occasion de parler avec des
natifs. Au retour, en automne ils me racontent leurs expériences avec une immense satisfaction.
Ces moments sont très importante s pour eux, ils se rendent compte que les langues sont
vraiment très utiles pour chaque personne.
Dans notre lycée il y a des élèves qui vont continuer leurs études en France ,en Suisse,
au Canada francophone. Ceux -ci sont très intéressés par cette langue qu'ils vont utiliser dans
leur vie quotidienne. Ils apprennent le français et deux class es par semaine ne sont pas
suffisantes pour eux. Alors pour eux et pour les élèves qui participent aux concours de langue
française j'organise des classes spéciales. De cette manière ils ont l'occasion de renforcer leurs
connaissances. Presque tous mes él èves choisissent des activités communicatives, ils
78
participent aux conversations. La conversation leur semble essentielle dans l'apprentissage du
français.
Moi aussi, je suis d'accord avec eux et je veux qu'ils apprécient mes classes, alors la
conversation est toujours mon activité préférée. Toutes les connaissances acquises par les élèves
pendant une classe de français sont utilisées dans des situations de communication.
J'aime créer des « espaces de parole » pour que tous les élèves puissent participer aux
activités que je propose. Il faut les habituer avec les techniques communicatives, ils doivent
savoir que la classe de langues étrangères leur offre des « moments langagiers ».
Le professeur doit enseigner le français en communiquant avec ses élèves, il doit les faire
réagir en leur posant toujours des questions. De cette façon ils ne peuvent pas rester passifs.
Même ceux qui sont faibles seront contents si le professeur leur accorde de l'attention en leur
posant des questions simples auxquelles ils puissent répondre.
4. La publicité en classe de FLE
La publicité est partout – à la télé, à la radio, sur l’Internet, dans la rue – c’est une réalité
de plus en plus présente da ns nos vies.
On peut utiliser la publicité en classe de FLE pour travailler les compétences langagières
et culturelles. Les élèves sont très liés au monde qui les entoure, à la mode, au cinéma, etc. Les
adolescents connaissent les derniers modèles de porta bles, voitures, appareils, ordinateurs et ils
sont attirés directement par la publicité. Aussi, peut -on employer l’image publicitaire, le spot,
les courts -métrages, les élèves y seront intéressés.
La publicité est un document authentique – audiovisuel, écr it ou audio que le professeur
peut utiliser dans les activités qu’il propose en classe de FLE.
Le professeur choisit le domaine – gastronomie, écologie, produits de beauté,
automobiles, portables, appareils modernes pour les jeunes et propose des activités pour les
élèves.
À partir d’une affiche ou d’une vidéo, les élèves peuvent travailler la grammaire, le
vocabulaire, le professeur a une grande variété d’activités à choisir, pour proposer aux élèves,
comme par exemple:
De dessiner ou de créer une image pu blicitaire et de rédiger le slogan.
D’organiser un débat à partir d’une image publicitaire ou d’un slogan.
79
De compléter les espaces libres.
De mettre les verbes à d’autres temps verbaux.
De faire la retouche des images si la classe dispose de matériel audi ovisuel: un
ordinateur, un scanner, un logiciel de retouche – la manipulation de l’image
représente une grande attraction pour les adolescents.
D’analyser l’image et le texte publicitaire.
De s’exprimer, d’exprimer son opinion à partir de l’image texte.
De faire des hypothèses, des suppositions.
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PROJET DIDACTIQUE
Classe : IXe, Ve année d’étude
Sujet : La publicité
Type de leçon : mixte
Durée : 50 minutes
Compétences de communication :
savoir présenter/inventer/ créer un spot publicitaire
identifier un produit, décrire
exprimer son opinion personnelle, ses préférences
inventer, créer des slogans
créer une image, un texte publicitaire
savoir élaborer le scénario d’un spot publicitaire
Compétences linguistiques :
savoir caractériser des objets, des prod uits
faire des affirmations
mettre des phrases à la forme négative
établir des comparaisons entre les objets, les produits, entre les qualités des
produits ou du même produit
Compétences opérationnelles :
À la fin de la classe les élèves seront capables de :
échanger leurs connaissances sur la publicité
exprimer leur point de vue sur une image, texte ou spot publicitaire
choisir ou définir le public cible du spot publicitaire
créer un spot publicitaire à partir d’un mot ou d’une expression représentant
un produit
Méthodes, techniques, procédés:
entraînement à la discussion
l’explication
création d’un texte, d’une image
jeux didactiques
travail individuel
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Matériel utilisé:
l’ordinateur, l’internet
des images, des spots publicitaires
des planches
des coupu res des journaux
Déroulement de la séquence didactique
1. Mise en train
Le professeur salue les élèves; il fait la présence et assure une atmosphère adéquate
pour le développement de la leçon.
2. Vérification du devoir
Le professeur fait le contrôle des devoirs, corrige les fautes, offre des explications.
3. L’éveil de l’attention
Le professeur présente aux élèves quelques images publicitaires de grande marque.
Les élèves visionnent les spots publicitaires connus.
Le professeur demande aux élèves d’exprimer leurs po ints de vue sur ce qu’ils ont
vu.
4. Les nouvelles connaissances
Le professeur leur montre quelques images publicitaires, il prend soin de cacher les
slogans et note au tableau noir dans le désordre les slogans correspondant aux
publicités.
Activité 1 : Associez un slogan à une image publicitaire. Reconstituer les slogans: les
élèves vont reconstituer les slogans, même s’ils ne les connaissaient avant, ils trouvent
la logique du texte, le sens du texte publicitaire
Activité 2 : Le professeur pose une ques tion: Quels slogans publicitaires connaissez –
vous en français ? Les élèves répondent à tour de rôle, ils connaissent beaucoup de
produits alimentaires français, des produits de beauté, des vêtements fabriqués en
France et ils ont déjà entendu les textes publicitaires. Ils répondent avec enthousiasme
à cette question, ils vont chanter s’il y a une petite chanson qui accompagne la publicité.
5. Fixation des connaissances
Le professeur propose plusieurs activités.
82
Activité 1 : Visionnez le spot sans le son. L e professeur arrête le visionnage avant
l’apparition du produit. Les élèves vont créer le spot publicitaire.
Travail en groupe – le professeur forme des groupes à deux ou trois élèves et pose la
question suivante: Quel est le produit imagine dans le spot ? Justifiez votre réponse.
Activité 2 : le professeur montre à nouveau le spot publicitaire intégral avec le son et
demande aux élèves de vérifier leurs hypothèses.
6. L’évaluation
Le professeur donne des notes aux élèves qui ont participé pendant la classe de français
et fait des appréciations.
7. L’annonce du devoir
Réalisez le spot publicitaire d’un produit que vous aimez.
83
Annexe 1
Fiche de travail
Le professeur , une semaine à l’avance, a dit aux élèves d’ apporter de divers produits
en classe. Les élèves ont apporté des produits alimentaires dans la classe pour pouvoir
réaliser l’activité proposée par leur professeur. Ils sont très actifs et attendent avec
impatience. Le professeure leur propose les exercices suivants :
Exercices :
1. Chois issez un produit et répondez aux questions suivantes :
– Quel est le nom du produit ?
– Qui utilise ce produit ?
– Quelles sont les qualités de ce produit ?
2. Inventez un spot publicitaire pour votre produit. Présentez -le au reste de la classe.
3. Préparez une devinette en trois ou quatre phrases. Présentez -la à la classe qui doit
deviner de quel produit il s’agit.
84
Annexe 2
Fiche de travail
Exercice :
Remplissez le tableau suivant :
La marque
Le nom du produit
Caractéristiques :
couleur/ forme/ matière
Public cible
(âge/ catégorie sociale)
Qualités du produit
Qui sont les utilisateurs ?
Quelles sont les avantages
de ce produit par rapport
à un autre d’une autre
marque ?
85
5. La vidéo en classe de FLE
La curiosité des élèves est suscitée par l’image, le son, la vidéo. L’internet représente
pour les jeunes la meilleure source des données culturelles, linguistiques. Le professeur peut
s’en servir en classe de FLE, la vidéo étant un outil important pour faciliter la compréhension
orale.
Il y a plusieurs activités possibles avec la vidéo en classe de FLE:
1) On peut utiliser l’image sans le son.
Le professeur présente aux élèves l’image sans le son et ils doivent noter ce qu’ils
voient, ensuite ils vont réaliser les dialogues. Les élèves regardent la séquence deux ou trois
fois pour s’imaginer les dialogues entre les personnages, les répliques. On peut former des
groupes. Chaque groupe imagine les dialogues et à la fin le professeur peut les comparer.
2) On peut utiliser la vidéo pour complét er une petite histoire.
Les élèves regardent quelques séquences d’un film, ensuite ils peuvent imaginer le
début de l’histoire ou la suite. C’est un bon exercice pour employer les temps du verbe –
les temps du passé pour les scènes précédentes et le futur proche pour la suite de
l’événement. Ils peuvent employer aussi le « si conditionnel » pour faire des hypothèses.
3) Un film intégral pour faire une synthèse.
Les élèves peuvent visionner un film français dans son intégralité ou avec des
coupures, c’est le professeur qui décide la variante. À la fin les élèves peuvent débattre,
commenter; ils peuvent exprimer leurs opinions, leurs sentiments, leurs goûts. La vidéo
facilite l’acte pédagogique et rend la leçon plus moderne et plus captivante.
Le professeur peu t proposer les séquences vidéo suivantes: un jeu télévisé, une
publicité, un fait divers, un dessin animé, un reportage, des interviews, un clip, un sketch,
une émission sportive, des infos, etc. Le professeur peut inventer beaucoup d’activités
pédagogique s à partir de la vidéo.
Exemples d’activités pédagogiques :
Activité à partir d’une interview d’un personnage public
Les élèves visionnent la séquence deux fois.
Le professeur leur demande de reprendre l’interview, on peut travailler par groupes
et les mei lleurs seront les gagnants.
86
Les élèves peuvent reprendre l’interview en style indirect.
Ils peuvent identifier les formes non verbales de communication.
Ils peuvent imaginer une suite à cette séquence.
Activité à partir d’un reportage court :
Le professeur choisit le reportage en fonction du niveau des élèves, de leur âge, de
leur intérêt pour susciter l’attention et la curiosité.
Les élèves visionnent le reportage deux fois et ensuite encore une fois sans le son.
Ils peuvent commenter, raconter, interpréte r, discuter les ressemblances et les
différences.
On peut organiser des jeux de rôle à partir du modèle du reportage.
Les élèves peuvent exprimer leurs préférences, leur accord ou désaccord concernant
l’action, les personnages, ils peuvent faire des hypoth èses.
Le professeur peut demander aux élèves de faire des études de cas ou le portrait d’un
personnage (couleur des yeux, des cheveux, vêtements, âge, etc.).
Le clip vidéo est un document authentique très utilisé en classe de langue:
« La diffusion de clips a visée pédagogique bénéficie actuellement de moyens
importants mis en œuvre essentiellement par le Ministère français des Affaires Étrangères et
Européennes en collaboration d’une part avec TV5…, d’autre part avec MCM, le programme
Des clips pour ap prendre et enfin avec le Centre d’Approches Vivantes des Langues et des
Médias de Vichy (CAVILAM) qui assure l’élaboration des fiches pédagogiques »53.
Le clip vidéo est un support audiovisuel moderne et efficace, les élèves apprennent le
français en chanta nt, c’est un divertissement qui rend la leçon plus intéressante et plus
motivante aussi.
Activités à partir d’un clip vidéo de chanson
« Et si tu n’existais pas » de Joe Dassin.
Le professeur fait ce choix pour multiples raisons:
C’est une chanson célèbre, très romantique, les élèves connaissent déjà la mélodie.
C’est une bonne occasion de travailler les règles du si conditionnel.
53 Questions pour l’utilisation du clip vidéo en classe de langue , http://www.adjectif.net/spip/php?article p. 2
87
C’est un texte très facile à apprendre.
Le professeur demande aux élèves de visionner le clip.
Il demande aux élèves de raconter l’histoire des amoureux, de commenter les images,
d’exprimer leurs opinions.
Le professeur peut inciter les élèves à la reproduction mimétique.
Les élèves chantent eux -aussi.
« Plus que tout autre enseignement, celui des langues se doit d’être en interact ion constante
avec la vie quotidienne. La vidéo joue ce rôle d’ouverture sur le monde »54.
Les élèves choisissent les techniques les plus modernes pour apprendre les langues
étrangères; apprendre le français c’est apprendre le fonctionnement de la culture d e cette
langue et la vidéo interactive c’est le meilleur support audiovisuel utilise en classe de FLE;
en tant qu’outil la vidéo est un média extraordinaire pour organiser de diverses activités, les
élèves vont manifester leur enthousiasme participatif.
54 Carmen Compte, La vidéo en classe de langue , Paris, Hachette, 1993, p. 143
88
IV. CONCLUSIONS
Dans cet ouvrage je vous ai présenté l’importance de la communication et de la
conversation en classe de français langue étrangère.
La première partie contient deux grands chapitres qui traitent des aspects théoriques et
méthodologiques d e langue et du langage, de même que l’approche communicative comme un
moyen d’enseignement d’une langue étrangère, tel que le français, dans un cadre scolaire
roumain. J’ai mis en évidence les rapports qui existent entre langue et la civilisation
française s ;quand on dit « français », on dit « la France ».
Dans le deuxième sous chapitre j’ai fait l’analyse de la compétence de communication
que le programme de langues étrangères dans le cadre scolaire roumain impose aux lycéens, de
même que leur attitude lor s de l’apprentissage du français et de l’approche communicative.
Dans le sous chapitre suivant j’ai présenté quelques stratégies d’enseignement de la
communication orale préconisées dans le cadre d’un régime pédagogique canadien qui sont
utiles et intéres santes en même temps. Les stratégies que j’ai choisies trouvent leur point de
départ dans la conception de la langue en tant qu’habileté à communiquer.
La modélisation et la réutilisation visent à l’acquisition du français langue étrangère.
L’incitation à produire des phrases complètes et complexes vise au développement de l’aisance
à communiquer. Il faut encourager l’apprenant à faire des liens, à formuler des hypothèses sur
le fonctionnement de la langue. Finalement la correction des phrases produites en situation de
communication authentiques a son importance, l’élève peut corriger ses collègues et le
professeur va intervenir à la fin.
Les rôles du professeur en classe de FLE sont multiples – il guide les activités, il aide
l’élève dans son apprentissage, sa présence est absolument nécessaire. Sa voix est
prépondérante : explication, vérification, demandes, remarques aux connaissances acquises
antérieurement, etc. Le professeur vérifie, évalue, corrige, encourage, explique, organise la
classe, il reste le directeur de l’activité.
La tendance actuelle en pédagogie des langues étrangères est d’accorder plus
d’autonomie à la classe comme groupe. Dans chaque classe il y a des élèves très bons qui
puissent diriger diverses activités comme: le choix du sujet , l’organisation des groupes, la
correction des fautes etc. Le professeur doit accorder une grande importance aux méthodes
interactives, participatives, de sorte que les élèves se sentent à l’aise et qu’ils puissent
89
communiquer sans contraintes. C’est toujours l’enseignant celui qui v a aider ses élèves à
dépasser le « blocage linguistique » qui s’installe à l’âge de l’adolescence.
Les lycéens sont plus timides est que les enfants, ils ont peur de commettre des fautes,
d’être ridiculisés par leur collègues, ils ont l’impression d’être b loqués. Dans ce cas on parle du
« déblocage linguistique » des élèves grâce aux techniques modernes et efficaces qui existent
déjà partout. De nos jours l’enseignement est centré sur l’élève et les spécialistes en pédagogie
cherchent de nouvelles méthodes qui favorisent l’apprenant.
Pour aider les élèves à communiquer, à dépasser ce blocage linguistique le professeur
peut créer en classe un environnement qui favorise l’utilisation du français. On peut coller au
mur la carte de la France, des peintures, des images représentatives pour la culture française,
on peut aménager une petite bibliothèque au fond de la salle avec des livres, des revues, des
BD, des CD en français. De cette manière les élèves vont sentir l’atmosphère française dès
l’entrée.
Les adole scents aiment les technologies modernes et ils les connaissent très bien, alors
le professeur est presque obligé d’utiliser en classe de langues l’ordinateur. L’Internet offre une
source très variée d’activités pour une bonne classe de français.
La vidéo, la publicité, les films, les chansons, les documentaires attirent l’attention des
adolescents et ceux -ci sont très motivés quand le professeur utilise des techniques modernes en
classe. L’enseignement classique basé sur le manuel est rigide et ennuyant, a lors, en tant que
professeurs de langues nous devons trouver des solutions pour favoriser la modernisation de
l’enseignement.
Dans la deuxième partie j’ai présenté des activités communicatives que j’utilise en
classe de français, ce sont mes expériences pe rsonnelles avec des élèves de lycée qui ont un
niveau avancé. Ils peuvent s’impliquer activement dans les situations de conversation, ils sont
attirés par cette langue et quelques -uns participent à l’olympiade de langue française au cadre
de laquelle il y a une épreuve orale.
Les activités que je leur propose sont attirantes, ils participent presque tous, s’il s’agit
d’une activité communicative. Ils sont très jeunes, ils ont l’esprit ouvert, ils voyagent beaucoup
d’où l’intérêt pour l’apprentissage des lan gues étrangères.
Les activités proposées leur semblent intéressantes et accessibles et ouvrent une autre
perspective dans le processus d’enseignement -apprentissage du français. A l’aide de la
simulation, des jeux ils expriment facilement leurs opinions et leurs idées.
La publicité, on en trouve partout et les adolescents connaissent tous les nouveaux
produits, tous les slogans publicitaires, ils veulent créer eux -mêmes des textes pour s’amuser,
90
pour participer aux concours que j’organise en classe. Les adol escents sont très motivés quand
on parle de la mode, des nouveautés en général.
Quant à la vidéo, mes élèves l’adorent. Une chanson célèbre, un nouveau tube, un bon
film… c’est vraiment génial. Ce sont mes classes préférées aussi parce tous mes élèves
participent avec enthousiasme. Même après la classe on les entend chanter dans le couloir de
l’école. L’ordinateur, leur meilleur ami, offre des activités très intéressantes et captivantes, alors
il faut l’utiliser pour éviter l’atmosphère monotone qui peut s’ installer en classe et la passivité
de nos élèves. Le tableau blanc fait partie des techniques modernes d’apprentissage, lui aussi,
il nous garantit la réussite d’une bonne classe de français.
Le programme roumain de langues étrangères veut que l’élève pu isse s’exprimer en
français à l’oral et à l’écrit. L’élève doit être capable de communiquer en français dans des
situations concrètes de conversations spontanées. C’est pourquoi j’ai mis en avant l’importance
de la communication en classe de français. Les élèves qui étudient le français veulent
communiquer avec des francophones et leurs attentes des classes de français sont
communicatives, ils veulent apprendre cette langue pour pouvoir parler. Les lycéens ont une
préférence évidente pour les compétences de communication.
Je ne peux pas considérer l’approche communicative comme la seule réponse à
l’apprentissage du français à l’école, mais ce qui est absolument nécessaire en classe c’est que
la communication orale soit présente En développant cette approche l’élève sera capable
d’utiliser ses connaissances linguistiques acquises, de même que ses compétences apprises.
Après une expérience didactique de plus de vingt ans, je peux affirmer que tous mes
élèves ont choisi le français pour pouvoir l’employer dans d es conversations. La conversation
reste pour moi la méthode la plus importante dans le processus d’enseignement -apprentissage
du français langue étrangère.
91
IV. BIBLIOGRAPHIE
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6. Coste, Daniel, « Communicatif, fonctionnel, notionnel et quelques autres » in Le français
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7. Debyser, Francis, « Exprimer son désacco rd » in Le français dans le monde, no. 153,
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8. Dufeu, Bernard, « Le jeu de rôle : Repères pour une pratique » in Le français dans le monde,
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9. Peters, Martine, Bélair, Louise, « Caractéristique d'activités d’évaluation de la compétence
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10. Roulet, Eddy, Etudes de Linguistique Appliquée, no. 21/ 1975.
11. Schaub, Michel, Pour une méthodologie du cours de conversation, Synergies, Chine, no. 7/
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3. Ostigny, Gervais & Lebrun, Chronique de la langue française , CRIFPE, www.crifpe.ca ,
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4. Cours d’initiation à la didactique du Français Langue Etra ngère en contexte syrien ,
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6. Initiative francophone pour la formation des maîtres , IFADEM, Livret 1 , Première édition
http://fr.creative.commons.org , 2011 -2012 (accesat la 22.01.2016).
7. La pédagogie du groupe , IFADEM, Livret 1 , Première -édition,
http://fr.creative.commons.org , 2011 -2012 (accesat la 22.01.2016).
8. Questions pour l’utilisation du clip vidéo en classe de langue ,
http://www.adjectif.net/spip/php?article (accesat la 18.11.2016).
9. http://www . lepetitjournaldesprofs.com, du 29 octobre 2012 (accesat la 22.11.2016).
94
VI. ANNEXES
Témoignages des élèves
Annexe 1
Elisa -Alessandra Demian, étudiante à la Faculté des Lettres, Langues Etrangères
Appliquées, français -anglais, Ière année, actuellement étudiante à l’Université de Nantes,
Faculté de Langues et Cultures Etrangères :
Donnez -moi une autre langue si belle, mélodieuse et élégante comme le français. C’est
vraiment un défi, n’est -ce pas ? Ici, les lettres s’enchaînent dans une symphonie parfaite, les
mots se mélangent dans des phrases raf finées et chaque fois que l’on lit un texte en français on
sent une béatitude bizarre. C’est le même sentiment que j’ai eu quand je participais au cours de
conversations avec madame le professeur Ileana Oneț. Si le français est le leitmotiv de ma vie,
c’est seulement parce que les connaissances acquises à ce cours sont si puissantes que je peux
nourrir mes rêves français.
« Une langue est inutile si tu ne peux pas la parler ». Même aujourd’hui, ces mots
résonnent dans mes oreilles. Pendant quelques années, j’ai aveuglement marché dans la vie avec
une certaine passion pour la langue française. Je connaissais la grammaire et les règles
d’orthographie, je savais la prononciation et quelques exceptions, mais quand il s’agissait de
parler en français, j’étais blo quée. Pas un son, pas une syllabe ne sortaient de ma bouche. Je
sentais profondément le manque d’exercice en ce qui concerne la conversation. Ma peur de
parler en français avait fini quand j’ai commencé le cours de conversation de madame Oneț.
Chaque class e a été interactive et j’y ai appris à parler en français par l’intermède des
diverses situations pratiques (aller au magasin, loyer un appartement, demander quelle heure
est-il etc.). Les explications de madame le professeur, très simples et claires, le v ocabulaire
complet donné à chaque thème, avec familles des mots, homonymes, paronymes et expressions
ont été une moitié qui a assuré la réussite de ce cours.
L’autre moitié se doit à l’esprit vivant de madame le professeur, car grâce à sa manière
spéciale d’être on a noué une amitié très forte avec elle et avec le français. Je me souviens très
bien l’atmosphère de son cours, si différente, si française : dans l’air, il flottait le calme, la paix,
tous les élèves étaient tranquilles. Pour une heure, on était fascinés par la langue française, en
apprenant et, en même temps, en sentant que tout le monde se résume à nous, la classe de
philologie, à madame le professeur et à la langue française.
95
Ce temps est bel et bien perdu. Mais les connaissances resteron t toujours à la base de
mon parcours en français.
Cette année j'irai en France pour continuer mes études dans une université célèbre de
Nantes. Pour moi c'est une opportunité pour approfondir mes connaissances de français
acquises pendant les années de ly cée. J'aurai l'occasion d'utiliser le français chaque jour comme
langue courante, je parlerai avec des Français et cette langue m'ouvrira pour moi, de nouveau
les portes d’un autre monde, un monde magnifique, celui de la culture et de la civilisation
franç aises qui m'avaient fascinée depuis mon enfance. J’attends avec émotion le début de
l'année universitaire. Continuer mes études France , pour moi c'est la plus grande chance que
la vie m'offre.
Madame le professeur nous disait souvent : « Vous êtes trè s jeunes, très intelligents,
vous avez l'occasion de voyager, de faire vos études en France ou ailleurs , le français peut
vous offrir de très grandes opportunités et votre vie sera meilleure et plus riche si vous apprenez
cette langue si belle et si élé gante ».
C'est vrai, le français est la plus belle langue du monde, c'est la langue de la culture, de
la civilisation. J'aime beaucoup la sonorité, le rythmé et l'élégance de la phrase française. La
France est le berceau de la culture universelle, Paris es t la capitale de la mode, de l’amour, des
arts, de la littérature. Ceux qui ne connaissent pas le français et la France sont vraiment plus
pauvres. Moi, je suis heureuse d’avoir cette grande chance, de choisir cette langue comme
discipline principale de me s études.
Et les mots de mon professeur de français retrouvent leur sens et leur valeur dans ma
vie réelle. Maintenant je me rends compte, une fois de plus, de l'utilité et de l'efficacité du cours
de conversation.
Je considère que le cou rs de conversations de madame le professeur Ileana
Oneț est une merveille, une expérience fascinante, quelque chose absolument nécessaire pour
chacun qui veut savoir parler en français.
En tant qu’étudiante qui continue à apprendre le français, je peux af firmer avec fierté
que c’est madame le professeur qui m’a insufflé l’amour pour cette langue, qui m’a déterminée
de suivre les cours de Faculté des Lettres de Cluj. Pour son raffinement, son dévouement, sa
manière de nous transmettre ses connaissances, son amitié et son élégance, qui représentent
entièrement la langue française, je remercie madame Ileana Oneț.
96
Annexe 2
Iulia Giurgiu, étudiante à la Faculté des Lettres, Langues Etrangères Appliquées,
anglais -français, Ière année :
Pendant la vie, on se por te comme des éponges qui absorbent des connaissances, des
comportements et des attitudes inspirées de tout ce qui nous entoure. Dans cet entier procès, je
trouve que le professeur a un rôle décisif. En tant que formateur, le professeur ouvre à ses élèves
la première perspective sur la matière qu’il enseigne, parfois la seule perspective, en établissant
une connexion plus ou moins forte entre l’élève et la matière dont on parle. De cette façon, les
professeurs mémorables sont, sans aucun doute, les professeu rs qui inspirent aux élèves de la
passion et un respect profond pour tel ou tel sujet.
Pendant mes années à l’école, plus exactement, les quatre années de lycée, madame
Ileana One ț a tracé pour moi le contour d’une perspective fascinante de la langue française, tout
en me guidant pour continuer mes études de cette langue après la fin du lycée. De ce fait, je
manifeste pour elle des sentiments de profond respect et considération. Mad ame One ț a toujours
créé une atmosphère détendue et rel âchée, qui a représenté une issue de secours de notre emploi
du temps très chargé et de l’atmosphère accablante des autres cours. Au milieu d’un
environnement où la libre expression de nos personnalité s et de nos opinions différentes a été
constamment encouragée, beaucoup d’élèves ont commencé à éprouver une passion pour le
français.
Elle aime sa profession et ses élèves aussi. On a eu la chance d'avoir une relation très
bonne avec elle et cinq classes parfaites par semaine (elle a été notre professeur principal aussi).
Quelle chance d'avoir une telle expérience !
De plus, je crois que le cours facultatif de conversation de madame One ț a eu un impact
tellement puissant sur nos connaissances de langue f rançaise. Pour la première fois, on a été
mis face à face avec l’initiative d’avoir des conversations entre nous ou de discuter librement
autour des sujets qui nous intéressaient. On a eu la liberté de choisir les sujets, mes collègues
tous se sentaient t ares bien, sans contrainte, on pouvait parler sans être interrompu pour les
corrections, on pouvait exprimer librement ses idées et ce style, je l’aide beaucoup.
97
La peur de faire des fautes disparaissait, l'atmosph ère amicale régnait dans la salle de
class e. Chaque élève avait la chance de se rendre utile, d'intervenir dans les conversations, dans
l'organisation de la classe, même les faibles. Encourager un élève, un adolescent qui n'a pas de
confiance en soi, qui se sent inutile, c'est vraiment génial. L'a dolescence est une période difficile
de la vie. On a besoin d' être compris par les adultes, de se sentir libre même au lycée.
Heureusement moi et mes collègues, on a eu de la chance.
L'apprentissage du français m’a ouvert les portes d'une vie merveilleuse . Je suis
étudiante et le français est pour moi une sorte de langue maternelle. La Faculté des Lettres est
pour moi une véritable chance. Les classes de français du lycée m'ont offert les connaissances
nécessaires pour pouvoir continuer mon chemin. Le co urs de conversation est vraiment utile il
devait être présent dans toutes les écoles. C'était pour nous, les élèves, l'occasion de renforcer
nos connaissances de langue française et de nouer de nouvelles amitiés.
De cette façon, pendant que nous assimilio ns les connaissances proposées, on a créé un
lien entre le professeur et l’élève, car on a toujours choisi ensemble les sujets à débattre, au
niveau de la classe. De cette manière , on est arrivés à nous conna ître mieux et à nous développer
le vocabulaire pour une variété de domaines. Commençant par des sujets quotidiens comme la
famille et la maison, on a passé à parler des passe -temps et à nous imaginer de différents
scénarios dans des milieux divers (au magasin, à l’école, au théâtre, au cinéma, à une interview
etc.). Je crois que c’était cet aspect des cours de madame One ț qui a fait beaucoup d’entre nous
apprécier la langue française et vouloir la ma îtriser à l’avenir. Je crois que l'activité la plus
importante en classe de langues c'est justement la communication, la conversation. On apprend
une langue pour pouvoir communiquer. Beaucoup de mes collègues apprécient notre professeur
de français du lycée.
Actuellement j'étudie le français et l'anglais et j'aime beaucoup les langues étrangères.
L’aide et l'apport du professeur sont décisifs pour un élève de lycée. Je peux affirmer que moi
et mes collègues, on a eu de la chance.
Finalement, je veux conclure par dire que je dois à madame One ț et à ses cours mon
amour pour langue française et mon désir de l’approfondir. De même, je lui dois mon intérêt
pour tout ce que signifie la culture française.
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Annexe 3
Alexandru -Florin Fize șan, élève en Xe classe, philologie, Lyc ée Th éorique Nicolae
Bălcescu, Cluj -Napoca :
Si je veux trouver un mot qui peut réunir la beauté, l’élégance, la musicalité et le style,
je choisirai le français. Mais si je pense à une expression qui nomme la motivation, la passion,
l’amitié et la compréhension, comme une liaison entre deux générations si différentes, je di rai,
sans doute, les cours de français de madame le professeur Ileana Oneț.
La plus belle des langues romanes « d’après moi », la langue française m’a
profondément impressionnée dès le premier contact en cinquième classe, quand le professeur
nous a dit: « Bonjour, mes chers élèves ! ». Et, quand j’ai commencé à comprendre de plus en
plus, je savais que moi et la merveilleuse langue, on aurait une relation parfaite.
Mais, en neuvième classe, quand j’ai commencé mes études au « Lycée Théorique
Nicolae Bălcesc u » et quand j’ai vu pour la première fois le professeur de français, elle nous a
dit: « Je sais que vous avez beaucoup de connaissances de grammaire, mais vous êtes des élèves
intelligents, vous partirez dans des pays francophones et, sans que vous les ap pliquiez dans des
conversations, elles n’ont pas beaucoup de valeur ».
Je peux dire qu’à ce moment un nouveau chapitre de ma vie a commencé. Cela a été
comme une révélation pour moi et ma motivation s’est étonnamment amplifié, en me
déterminant d’apprendr e à parler et à converser en français.
Chaque année je participe avec enthousiasme aux concours de langue française avec
des résultats très bons. On commence le travail quelques mois avant chaque concours et pour
moi c’est une expérience enrichissante. Deux fois par semaine, l'après -midi on passe ensemble
des moments pleins enthousiasme et de magie. Cette langue si belle me fascine, de même que
la culture et la civilisation françaises.
J'aime cette langue et quand j'entends quelqu'un parler français da ns la ville, j'éprouve
une grande joie parce que je comprends, parfois j'aimerais parler avec ces personnes.
Pour cette année scolaire ma classe a choisi le cours de conversation de madame Oneț.
C'est un bon choix, on aura l'occasion de communiquer en fran çais une heure entière chaque
semaine, j'en suis très content.
« On apprend une langue pour utiliser dans la vie quotidienne », une autre phrase de
madame le professeur qui m'aide dans mon l'apprentissage du français.
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La voix du professeur résonne dans mes oreilles chaque fois quand je pense au français
ou à une autre langue étrangère et cela m’aide beaucoup, car la capacité de parler avec des
étrangers est vraiment importante dans le contexte de la mondialisation : on peut apprendre de
nouvelles idées, se faire des amis et socialiser.
Et, même si le temps avait passé, le français est resté pour toujours dans mon cœur.
Chaque classe de français c'est une expérience enrichissante pour moi. Je l’aime beaucoup,
aussi que madame le professeur, que je veux r emercier.
100
DECLARAȚIE DE AUTENTICITATE PE PROPRIA RĂSPUNDERE
Subsemnata ONEȚ ILEANA , înscrisă pentru obținerea gradului didactic I, seria 2016 –
2018, specializarea LIMBA ȘI LITERATURA FRANCEZĂ , prin prezenta certific faptul că
lucrarea metodico -științifică cu titlul « LA CONVESATION – MÉTHODE ET PROCÉDÉ
DANS L’ENSEIGNEMENT – APPRENTISSAGE DU FLE AU NIVEAU LYCÉE »
[CONVERSAȚIA – METODĂ ȘI PROCEDEU ÎN PREDAREA -ÎNVĂȚAREA LIMBII
FRANCEZE LA CLASELE DE LICEU], coordonator științific Conf. univ. dr. S imona Jișa,
este rezultatul propriilor mele activități de investigare teoretică și aplicativă și prezintă
rezultatele personale obținute în activitatea mea didactică.
În realizarea lucrării am studiat doar surse bibliografice consemnate în lista
bibliogra fică, iar preluările din diferitele surse, inclusiv din alte lucrări personale, au fost citate
în lucrare.
Prezenta lucrare nu a mai fost utilizată în alte contexte evaluative, examene sau
concursuri.
Data : Semn ătura,
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Acest articol: Pentru obținerea gradului didactic I Coordonator științific, Conf. univ. dr. SIMONA JIȘA Candidat, ILEANA BONGYA (căsătorită ONEȚ) Cluj -Napoca 2017… [602660] (ID: 602660)
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