Licenta Doina 2003 Finala 1 [613461]
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ………………………….. ………………………….. ………………………….. ……………………. 2
I. LE TOURISME COMME GENRE
I.1 La création des textes touristiques ………………………….. ………………………….. ……………………….. 4
I.2 Les types et les fon ctions des textes touristiques ………………………….. ………………………….. …. 5
I.3 Différence entre textes touristiques ………………………….. ………………………….. ……………………… 6
I.4 Les tr aducteurs et les lecteurs des textes touristiques ………………………….. ……………………….. 7
II. LA TRADUCTION DES TEXTES TOURISTIQUES
II.1 Les str atégies de traduction utilisées ………………………….. ………………………….. ………………. 10
II.1.1 Explicitation et adaptation ………………………….. ………………………….. ………………………….. 10
II.1.2 Transposition et modulation ………………………….. ………………………….. ………………………… 12
II.1.3 Le transfert des te rmes culturels par l’équivalence ………………………….. …………………… 13
II.2. La traduction des noms propres ………………………….. ………………………….. …………………….. 14
II.3. La traduction des adjectifs ………………………….. ………………………….. ………………………….. …16
III. L’ANA LYSE DE LA BROCHURE TOURISTIQUE
III.1 Les critères sémantiques et lexicaux ………………………….. ………………………….. ……………. 20
III.2 Les critèr es syntaxiques ………………………….. ………………………….. ………………………….. …..27
III.3 Les noms propres et les adjectifs ………………………….. ………………………….. …………………. 29
III.4 L es additions et omissions ………………………….. ………………………….. ………………………… 41
III.5 L es procédés de traduction ………………………….. ………………………….. ………………………… 42
III.6 L es fonctions du texte ………………………….. ………………………….. ………………………….. …….. 50
III.7 Les cultur èmes ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………. 52
CONCLUSION ………………………….. ………………………….. ………………………….. ……………………….. 61
BIBLIOGRAPHIE ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………………. 63
ANNEXES
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INTRODUCTION
Le processus de traduction n’implique pas seulement la confront ation des deux
langues face à une réalité qui doit être identique. La traduction nous aide à passer d’une
langue à l’autre, de même que d’un univers linguistique à l’autre. Cette situation est reflétée
très clairement dans le langage touristique.
J’ai choisi de faire une analyse d’une traduction qui appartient au domaine du
tourisme, une branche de l’économie qui est en plein essor. Je me suis décidée sur une
brochure touristique suite à mon expérience en France où j’ai eu à lire beaucoup de brochu res
afin d’établir un circuit touristique.
Mon principal but sera d’observer la manière dont la brochure a été traduite afin de
démontrer par cela que les traducteurs des textes touristiques doivent être vraiment
spécialisés. Il ne suffit pas seule ment d’avoir une traduction propre et cohérente. Le traducteur
doit être sensible aux aspects culturels de la langue cible.
J’ai choisi d’analyser une brochure touristique proposée par l’Autorité Nationale du
Tourisme qui présente la Roumanie. La broc hure qui s’appelle Romania – Explorați Grădina
Carpaților a été écrite premièrement en roumain est puis traduite en français, anglais, italien
et allemand, donc c’est facile de faire une comparaison entre le texte original et les
traductions. Les textes sur lesquels on se c oncentrera seront le texte en roumain, en français,
et, parfois, on va faire référence à l a traduction en anglais.
Ce mémoire comprend trois chapitres. Dans le Ier chapitre théorique, qui s’appelle Le
tourisme comme genre, je vais présenter quelques n otions théoriques qui portent sur le
tourisme comme genre : comment sont créés les textes touristiques, quels types de texte il y a
dans la branche du tourisme, quelle est la différence entre les textes touristiques. De même, ce
sera très important de parle r de la relation traducteur -lecteur, car c’est le lecteur qui apprécie
le travail du traducteur.
Dans le IIe chapitre de théorie on discutera des stratégies de traduction utilisées pour
traduire les textes touristiques : l’explicitation, l’adaptat ion, la transposition, la modulation,
l’équivalence. On se référera aussi à quelques repères théoriques concernant la traduction des
noms propres et des adjectifs.
Dans le IIIe chapitre, on analysera dans la brochure choisie comme corpus, les crit ères
sémantiques et lexicaux, les critères syntaxiques, les noms propres et les adjectifs, les
additions et omissions, les procédés de traduction , les fonctions du texte et les culturèmes.
En ce qui con – cerne la méthodologie, j’ai choisi cette brochure parmi un grand
nombre d’autres documents, car elle contient une quantité vaste d’informations sur toute la
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Roumanie, et, en la lisant, elle m’a persuadé de visiter chaque coin de notre pays. Je l’ai
choisie aussi parce que j’y ai trouvé quelques erreurs de traduction que j’ai mentionnées et
analysées dans le mémoire. Pour différentier les nuances linguistiques de tel ou tel mot, j’ai
consulté le Dictionnaire explicatif roumain en ligne et Le Robert Pratique . J’ai constitué un
corpus pour avoir une structure bien définie de l’analyse.
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I. LE TOURISME COMME GENRE
I.1 La création des textes touristiques
Le tourisme n’est plus réservé à une petite catégorie de voyageurs privilégies comme au
début du dernier siècle. Maintenant il est devenu accessible pour tout le monde, c’est pour
cela qu’il faut créer des textes touristiques, et en même temps, des traductions
compréhensibles par le public. Le texte touristique est un texte publié par une organ isation
publique ou privé pour fournir les renseignements à un touriste et promouvoir une destination
(une ville, un hôtel, un restaurant ) (Kelly , 1997) . Les principaux te xtes touristiques sont : les
guides touristiques, les brochures, les dépliants, les m enus, les programmes de conférence,
etc. L’objectif des textes touristiques est d’aider un touriste à préparer le voyage ainsi que de
servir de souvenir (albums, photographies). L’utilité pratique prévaut parmi les besoins et les
attentes d’un touriste.
Quand il s’agit de créer un texte touristique, la principale règle dit que si un pays n’a
pas beaucoup de paysages attirants, on doit faire plus d’attention à l’esthétique et à la qualité
des photos, afin de présenter la réalité d’une manière plu s attractive. Par exemple, les
brochures françaises sont très belles et attractives, en tant que celles d’Allemagne contiennent
de petites photos avec les chambres et les façades des hôtels. Les brochures touristiques sont
un argument commercial très «conc ret» pour vendre un produit qui représente une totalité des
services desquels les touristes vont bénéficier. Les brochures permettent de combler les
lacunes de l’inconnu, en présentant toutes les caractéristique s des produits touristiques.
En valorisant e t en mettant en discours un certain espace touristique, le guide s’inscrit
dans une époque et dans une culture donnée. Les professionnels de la communication
touristique parlent alors de “mise en to urisme” de la destination.
La production touristique c oncerne les activités caractéristiques du tourisme, la
fabrication, la distribution des voyages, l’hébergement, la restauration, l’animation, mais aussi
les transports et les services divers de location, d’information. Les produits touristiques sont
princi palement présentés dans les brochures et catalogues touristiques. La brochure
touristique est un matériel édité dans un grand nombre d’exemplaires proposés au public. Les
arguments commerciaux de la brochure touristiques sont:
– les photos multicolores;
– les prix dignes d’attirer l’attention;
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– la qualité graphique;
– l’emplacement des photos sur la page.
La fabrication et la conception de la brochure supposent des moyens financiers
importants, accessibles seulement aux principaux tours opérateurs, ce qui conduit à une
concentration des offreurs. De plus, la longueur des délais de fabrication, compris entre six
mois et un an, les difficultés de prévision de prix conduisent les fabricants de voyage à
dissocier de plus en plus la présentation des produits et celle de s prix.
I.2 Les types et les fonctions du texte touristique
D’après Ker bart-Orecchioni (2004, p. 134-135) les guides touristiques sont des textes
hybrides appartenant à un genre discursif particulier. Ainsi, le discours peut appartenir aux
genres descri ptifs, procéduraux, critiques (mais toujours une critique positive) et
promotionnels. Ce qui caractérise les guides touristiques serait donc justement un mélange des
discours.
D’après Druetta 1 (2013 -04-13), le texte touristique emprunte à tous les genres textuels:
le texte narratif, descriptif, explicatif, argumentatif et injonctif.
Dans la typologie classique de Katharina Reiss (1971, 1976) , les brochures
touristiques ont la fonction opérative. Cette fonction consiste à présenter le texte de manière
agréable et différente des autres pour pouvoir attirer l’attention du public. La traduction des
textes touristiques est un type de traduction de publicité. Le but principal du traducteur est
d’obtenir le même effet sur les lecteurs de la langue cible, comme le texte source l’a sur les
lecteurs de la langue source. Le principal but du texte touristique est de capter l’attention du
lecteur, d’informer et de convaincre les gens de visiter tel ou tel endroit.
Les trois fonctions informative, op érative et expressive forment le message du texte
touristique. On doit anticipe r ici que le texte source qu’on va analyser contient des exemples
de ce genre de discours. L’objectif de la communication touristique est de pousser le visiteur
potentiel de la phase de la non -connaissance à l’acti on (Frochot & Legoherel 2007, p. 205)
La brochure touristique est un type spécial de t exte qui contient beaucoup d’ éléments
techniques utilisés pour faire de la publicité. Les catalogues ou les brochures touristiques on t
de nom breuses propriétés, comme: le design graphique, les images et la police des caractères
différents.
1 http://fr.scribd.com/doc/82796802/Types -Druetta
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Il ne faut pas changer la présentation graphique dans les traductions des textes parce
qu’on risque d’avoir des sens différents entre le t exte source et le texte cible.
Le guide touristique com prend divers types de discours ( Kerbrat -Orecchioni, 2004,
p.134). En particulier:
– le discours de conseil, pour réaliser certains objectifs du voyage (les horaires, les
conditions matérielles, etc. ), et pour donner des informations pratiques (Moirand,
2004, p. 152);
– le discours évaluatif fondé, comme nous le verrons, sur une discrimin ation
essentiellement positive ( Kerbrat -Orecchioni, 2004, p.135)
Les brochures touristiques sont en premier lieu de na ture informative, mais les accents
promotionnels et persuasifs ne doivent pas être exclus, comme nous allons le voir dans la
brochure que j’ai proposée pour l’analyse. Paradoxalement, l’altérité doit se construire en
reproduisant l’identité du destinataire . Ceci explique pourquoi les brochures touristiques
jouent excessivement sur les lieux comm uns et les stéréotypes.
Pour conclure, le langage touristique est lié aux multiples types d’interactions, qui ont
tous leurs propres besoins communicatifs: d’informer, d’identifier, les attentes du voyageur,
de persuader, de gérer les différences culturelles, etc.
I.3 Les d ifférence s entre les textes touristiques
Même si les matériels touristiques ont la même fonction d’informer, ils diffèrent un de
l’autre. Selon D ann (1996) les textes touristiques sont classifiés par le moyen utilisés (audio,
visuel, écrit, sensoriel) et par l’étape d’un voyage (pré-voyage, en cours et après le voyage).
Dans le pré -voyage, il y a des prospectu s, dépliants et brochures. En ce q ui concerne le
voyage en cours, il existe des guides de voyage et des 2travelogues . Les textes après le voyage
sont: les rapports de voyage et les revues.
Selon Le Grand Robert, une brochure touristique est un « ouvrage imprimé et broché
ou sommaire ment assemblé, dont le nombre de pages est trop réduit pour constituer un livre ».
Les fonctions communicatives de la brochure consistent à fournir des informations
2 Travelogue = article écrit par des journalistes et publié dans des jo urnaux, magazines et rapports de voyage
dans les sections qui s’adressent au tourisme. D’habitude ils sont organisés dans des sections comme les guides
touristiques.
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pour les touristes en leur décrivant comment ils peuvent planifier un voyage et quelle
destination choisir parmi les autres.
Il ne faut pas confondre les brochures avec les guides touristiques. Les guides ont
comme objectif d’énumérer exhausti vement ce qui « doit être vu » (Boyer & Viallon 1994, p.
55). Moins évaluatifs mais plus object ifs, les guides n’utilisent pas autant de stéréotypes
(Margarito 2004, p. 129). Boyer & Viallon (1994, p. 40) constatent que la brochure
touristique est l’outil par excellence de l’agence des voyages.
Le dépliant est normalement un seul papier ou un m orceau de papier plié. Le principal
objectif de celui -ci est de convaincre les potentiels touristes de visiter des endroits ou profiter
des offres spéciales. Ici, les messages sont assez courts et explicites; le composant esthétique
est aussi très importan t (la prévalence des images).
Pour faire une conclusion par rapport à la brochure touristique que j’ai choisie comme
objet d’analyse, je tente de formuler une définition. La brochure touristique présente des
informations sur une destination ayant l’ objectif d’attirer des clients pour qu’ils passent un
voyage de rêve.
En résumé, « u ne brochure touristique » prend place entre le guide et le catalogue par
rapport au nombre de page s et les données dont elle dispose. Pour ainsi dire, il ne faut surtout
pas confondre le guide touristique avec une brochure.
I.4 Les traducteurs et les lecteurs des textes touristiques
Comme tout texte promotionnel, la brochure touristique vise à impliquer le destinataire
dans son discours, à créer une ambiance convi viale et à établir un lien et un certain degré
d’intimité avec l e visiteur potentiel.
La traduction « doit créer une nouvelle relation entre le sujet d’énonciation et ce
destinataire étranger. » (Dufiet, 2013 -02-13) 3. Paradoxalement, la traduct ion conserve aussi
des réfé rences françaises, et parfois, on rajoute même des références françaises pour leur
valeur symbolique et pour attirer l’attention des français. Dans la brochure que nous allons
analyser, le traducteur a choisi de garde r un très grand nombre de culturème s possibles.
Il a procède comme cela pour créer une couleur locale (et ensuite la garder) et un
sentiment d’inclusion chez le public cible, mais il a également introduit des additions
explicatives, là où c’était nécessaire.
3 http://www.msh -m.fr/editions/edition -en-ligne/actes -en-ligne/les -enjeux -de-lacommunication/Problemes –
interculturels -de-la
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Dans nos brochures, l’énonciateur s’adresse au lecteur, le plus souvent, par le
vouvoiement, une stratégie de politesse caractéristique du français qui vise à valoriser la face
positive du destinataire. Le tutoiement est employé, pour la plupart, dans l es textes destinés
aux enfants. Les exemples de l’analyse nous montreront cette différence.
Pour éviter des erreurs de traduction et pour choisir les meilleures variantes , le
traducteur doit avoir une bonne connaissance de la langue et de la culture sou rce, ainsi que de
la langue et d e la culture cible.
Quand le traducteur commence à travailler pour la création de la traduction, il devient
automatiquement un émetteur parce qu’il a la responsabilité de convertir le texte source dans
un texte qui p eut être considéré comme cible. Boyer et Viallon (1994, p. 108)
considèrent l’emploi des pronoms personnels et des déterminants possessifs renvoyant à la
première et à la deuxième personne comme la technique la plus couramment utilisée pour
impliquer le d estinataire. Dans notre analyse, on va découvrir beaucoup des exemples de cette
sorte.
Le traducteur doit connaî tre les propriétés du langage touristique dans le moment où il
fait l’analyse du texte à traduire. En ce qui concerne les plats tra ditionnels, les festivals, les
endroit s, le traducteur doit trouver la solution appropriée selon les fonctions du texte , le
public et le média. Tous ces termes sont appelés realia4.
On est censé de penser que les traducteurs doivent suivre ces bonn es pratiques pour
garder le message du texte source et aussi pour transférer correctement le message. Le plus
important est de faire comprendre le lecteur des brochures le message pour qu’il veule visiter,
faire, acheter. En principe, le but des traducteur s de la brochure que j’ai choisi e à traduire et
de faire les étrangers venir en Roumanie. Il s’agit seulement de présenter le patrimoine de
notre pays, sans proposer des offres spéciales ou des prix des hôtels .
En ce qui concerne le profil du destinatai re français, il est supposé d’avoir une faible
connaissance d e la culture roumaine.
En exceptant les différences stylistiques et linguistiques qu’un tr aducteur peut
rencontrer dans la traduction, il y a d ’autres difficultés qui peuvent intervenir . Une des
difficultés qui peuvent apparaî tre est liée à la publication du même texte dans des langues
différentes (la brochure que j’ai proposée pour l’analyse est tr aduite en français et en anglais )
en même temps, a vec les mêmes images et le même espace entre les lignes. Ce type d’édition
exige que les textes en langues différentes aient la même longueur et que les images restent
4Realia = des mots et des expressions désignant des éléments spécifiques à une cu lture.
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rélévantes.
Des fois il est très difficile d’arriver à cette performance car il est presque
impossible de transme ttre le même message dans des langues différentes en gardant la
même longueur parce qu’ on doit donner des explicat ions, certains lecteurs ayant besoin
d’informations supplémentaires.
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II. LA TR ADUCTION DES TEXTES TOURISTIQUES
II.1 Les stratégies de traduction
Le processus de traduction n’est pas simplement la confrontation de s deux langues face à
une réalité qui serait identique, mais aussi la confrontation de s deux réalités : il s’agit
effectivemen t de passer par la traduction d’une langue à une autre et également d’un univers
extralinguistique à l’autre; d’une expérience collective cognitive à une autre.
Pour aider les traducteurs à réussir à transmettre le message , on a à disposition 7
procéd és de traduction que Vinay & Darbelnet (1958) ont classés en deux catégories: direct s
qui incluent l’emprunt, le calque et la tr aduction littérale; et indirect s: la transposition, la
modulation, l'équivalence, et l’adaptation.
La traduction opère s ur les messages et elle met au travail des langues, ou , pour mieux
dire, elle opère sur la parole. La traduction correspond à une opération d e transformation, de
transfert et de transposition d’un texte d’une langue dans une autre. Dans l’acte de la
traduc tion, le traducteur se trouve en face d’un système linguistique figé qu’il doit transposer
dans la langue cible, après avoir procéd é à de multiples opérations d’évaluation:
– du contenu descriptif, affectif et intellectuel des unités de traduction;
– après avo ir reconstitué la situation et le contexte du message;
– après avoir reconnu les registres de la langue;
– après avoir analysé les effets stylistiques.
Selon G. Mounin (1963) , les sept procédés de Vinay & Darbelnet sont des techniques
pour « effectuer la translation du rapport exact entre la forme linguistique et le fond
linguistique, contextuel et situationnel d’un texte ».
II. 1.1Explicitation et adaptation
La brochure que j’ai choisi e d’analyser décrit et donne des informations sur la réalité
et sur la culture roumaine à des personne s qui, peut être , n’ont jamais entendu de cela. Aussi,
le traducteur doit trouver les mots et les concepts exacts , et c’est pour cela qu’il sent le besoin
d’utiliser différentes tec hniques pour transmettre le message original au public cible.
Quand il s’agit de la traduction des textes touristiques, dans la plupart des cas, si les
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termes sont traduits littéralement , la traduction est incorrecte , ce qui peut conduire à la
modification du sens. Dans la broch ure proposée pour l’analyse , j’ai identifié des fragments
entiers qui ont été traduits littéralement. Heureusement le s traducteur s ont fait ce choix
seulement ou c’était possible, et on n’a pas rencontré de graves changements de sens.
En tant que traduct eur des guides, on est obligé de garder l’ expressivité des textes
touristiques. Pour cela, c’est absolument nécessaire d’utiliser l’adaptation et l’explicitation ,
notamment dans les textes qui ont comme but de persuader et de vendre . La problématique
des r éférents culturels dans la traductologie s’impose comme un champ de recherche
essentiel, qui implique des aspects clés pour un décodage réussi dans la langue cible. Une
œuvre traduite doit être regardée comme le résultat de l’interaction des cultures avec les
modalités de traduire, spécifiques à chaque traducteur et, donc, avec des interventions
forcément subjectives.
En analysant les traductions, on a essayé de prendre en considération l’appartenance
culturelle de l’auteur et du traducteur, ains i que les symboles inhérents du texte. L’objectif
principal de ce mémoire a été d’observer si le processus traductif a mené à la constitution de
«l’identité de sa propre culture » (Cordonnier, 2002, p. 41) ou à l’effacement de l’a utre.
On a beaucoup enten du que la principale raison pour laquelle les traducteurs des textes
touristiques utilisent différentes variantes d’explicitation se résume au fait d’éviter
l’incompréhension ou l’ interprétation incorrecte de la part des lecteurs de la culture source .
Ici, on sent le besoin d’inclure l’adaptation du texte source (les dates, les distances, les
mesures, la monnaie, etc.), la conversion, les observations et les additions. Dans la brochure
qu’on s’est proposé d’analyser, il n’y a pas beaucoup d’omissions. Pour mieux dire, nous
n’avons trouvé aucune omission. Toutes les informations ont été présenté es dans les textes
d’arrivée.
Par contre, on y a identifié des additions car il s’agit de textes qui contiennent des
référents culturels. La plupart d es additions sont justifiables, j’ai aussi trouvé quelque s unes
qui ne faisaient pas vraiment référence aux culturèmes.
L’adaptation implique le changement de la référence culturelle quand une situation de
la culture source n’existe pas dans la culture cible. Cette stratégie est appliquée dans le
processus de traduction en raison des différences socioculturelles. Il faut adapter le message
avec ses composants tout en ten ant compte d es facteurs socioculturels qui diffèrent d’une
région à une autre.
Conséquemment, le traducteur doit suivre une structure en faisant certaines
modifications et substitutions dans le but de sauvegarder le message du texte source. La
traduction touristique se réalise en tenant compte des aspects linguistique , styl istique et
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pragma tique du texte cible de même que des règles et d es coutumes de la langue et de la
culture ci ble. Le tourisme aura besoin de services touristiques de qualité mais surtout de la
publicité de qualité pour attirer les to uristes. Cette publicit é attire le plus grand nombre de
personne s, de différentes cultures et nationalités par le biais d’une bonne traduction , une
traduction qui est adapté e avec succès .
II. 1.2 Transposition et modulation
Lorsque la traduction littérale est impossible à cau se d’un contresens , d’un manque de
sens ou d’une différence de structure entre deux langues, le traducteur recourt au x procédés de
traduction obliques . Dans le fragment qui suit, on va discuter des deux procédés qu’on trouve
fréquemment dans les traduction s des textes touristiques. Il s’agit de la transposition et de la
modulation. La transposition est vue comme une stratégie structurale en temps que la
modulation est une stratégie sémantique.
Pour revenir à la brochure que j’ai proposée pour l’anal yse, on peut observer beaucoup
de différences grammaticales en français et roumain, mais les plus nombreuses sont les
différence s des deux langues avec l’anglais. À cause de ces différences , on est forcé d’utiliser
la transposition pour faciliter le travai l. La transposition consiste dans la paraphrase d’un
syntagme donné par l’ intermédiaire d’un changement de catégorie gramm aticale, sans que le
sens global du message soit affecté. Ce changement n’implique aucune réorganisation des
moyens sémantiques. Dans la transposition, les deux unités, source et cible, diffèrent
seulement par la structure grammaticale. Cependant, la transposition n’est jamais tout à fait
innocente. Presque dans tous les cas où on utilise la transposition, il se produi t un glissement
au niveau de la langue. La transposition peut être obligatoire et facultative . Dans no tre étude ,
on peut voir plusieurs transpositions facultatives.
Selon Vinay & Darbelnet (1958 , p.51 ) la modulation est « la variation du message
obtenu par le changeme nt du point de vue d’ éclairage ou le changement de perspective ».
Pour moi, la modulation est une stratégie de traduction qui implique une petite déviation du
sens dû au changement de la perspective. On utilise la modulation pour obtenir la plus proche
équivalence du sens entre la langue source et la langue cible.
Les textes touristiques sont presque toujours faits pour des raisons économiques , donc
leur qualité et déterminée par l’ exactitude et la totalité des informations qui appartiennent au
langag e esthétique . Alors, pour obtenir ce résultat, on a besoin de la transposition pour
recevoir une structure naturelle et correcte dans la langue source. De même, on a besoin de la
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modulation pour trouver la meilleure solution sémantique, pour que le lecteur ne se rende pas
compte qu’il est en train de lire une traduction.
II. 1.3 Le transfert des termes culturels par l’équivalence
Chaque culture a ses propre s caractéristiques. Les gens de différentes cultures ont des
coutumes et des traditions différentes . Dû à leur unicité , la culture et la langue ont leur propre
terminologie et leurs éléments particuliers. Ce qui est fondamental pour une culture, n’a
aucune relevance pour une autre.
L’homme possède la capacité de s’habituer aux comportements dif férents, c’est -à-dire
que nous pouvons comprendre les autres, même si leur manière de pe nser est différente de la
nôtre . Il en est de même avec les éléments culturels, nous sommes capables de les comprendre
même s’ils ne découlent pas de nos expériences pe rsonnelles ou nationales. Bien sûr, une
partie importante du sens peut disparaître dans la traduction, mais étant donné que les
traductions existent, il semble que cette opération ne soit pas tout de suite vouée à l’échec.
Pour rendre la traduction plus ef ficace, un bon traducteur doit utiliser l’équivalence, mais elle
doit être utilisée seulement dans les cas où c’est absolument nécessaire .
Dans l’analyse j’ai trouvé que c’est très important de mentionner l’équivalence des
termes culturels. L’équivale nce suppose une réorganisation de l’unité source, en conservant
le sens déno tatif et connotatif de l’énoncé de départ.
« L’équivalence est le procédé de traduction qui rend compte de la même situation que
dans l’original, en ayant recours à une rédac tion entièrement différente ». (Vinay& Darbelnet
p. 8-9) Ce sont toujours eux qui disent que l’équivalence porte sur «la totalité du message »
(Vinay& Darbelnet, p. 52). Mais, en même temps, ils soulignent aussi que, pour que
l’équivalence «emporte leur adhésion» elle doit faire partie «d’un répertoire phraséologique
d’idiotismes, de clichés, de proverbes, de locutions substantivales ou adjectivales, etc. ».
Par l’équivalence, on met en relation des situations discursives: on transpose la
situation de l’ original par une formulation totalement différente à l’aide des moyens
stylistiques et structuraux entièrement différents. Les traducteurs, notamment ceux des textes
touristiques doivent prendre garde et éviter certaines équivalences qu’ils qualifient comm e
vicieuses, surtout lorsqu’il s’agit d’un contexte culturel dont la spécifi cité doit être gardée en
traduction.
La richesse des paramètres culturels fait évoluer la culture cible entière. Dans son
travail, le traducteur importe des caractéris tiques culturelles, des informations nouvelles et des
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spécificités insolites pour le lecteur. En ce qui concerne notre analyse, on va se référer ici au
sens très étendu des modes de vie et des pensées communes d’une communauté donnée. Ces
pensées condu isent les individus appartenant à cette communauté à agir dans certaines
situations sociales d’une façon commune. C’est -à-dire qu’on est obligé d’ accentuer ici ce que
Michel Foucault (1966) a appelé les « modes d’être » d’une culture.
La raison d’être de la traduction est justement l’existence des langages, dans l’opinion
de Komissarov, ce qui explique la nécessité et l’apparition de l’ interlingual communication
(1991 , p. 33). Quand notre objectif est de surmonter la barrière linguistique, l’absence de la
compréhension des cultures de départ et d’arrivée est un obstacle important. Selon le même
auteur (1991, p. 46), en tant que véhicule d’intérêt des éléments interculturels, la traduction
d’une culture vers l’autre apporte aux lecteurs cible des idées et des faits inhérents dans la
langue source, étend leur horizon culturel, leur fait découvrir d’autres co utumes, symboles et
croyances.
Il faut donc tenir compte également des pratiques individuelles, et notamment, thème
que nous retenons ici, d e la position du traducteur dans s a relation d’altérité face à l’é trang er.
C’est donc cette dialectique entre la culture e t l’individu.
II.2 La traduction des noms propres
À part les autres aspects de traduction, on a décidé de s e concentrer beaucoup sur la
traduction des noms propres parce que partout dans les textes touristiques on trouve de
nombreux noms propres et communs. Je vais d’abord spécifier que le nom propre se distingue
du nom commun par sa différence d’extension. « Le nom propre renvoie à un réf èrent
extralinguistique », comme nous dit Michel Ballard dans son ouvre Le Nom propre en
traduction (2001, p.17).
Dans les textes touristiques on décrit habituellement des régions, des villages, des
hôtels, des villes, des musées, des montagnes, des repas , etc. Chacun d’ entre eux porte une
désignation spécifique .
Par toponymes “touristiques”, on entend tout d’abord les noms des réalités de la
culture roumaine correspondant aux objets touristiques d’intérêt culturel, historique et
artistique, tels que Castelul Bran , Piața Mare din Sibiu , Salina Turda , Manastirea Voronet,
Lacul Fortuna , etc. On doit y ajouter les noms des grandes villes, des rues, des places, des
institutions ( Casa de Comert ), des gares et des aéroports, etc.
Il s’ag it d’une classe vaste et difficile à définir en termes linguistiques stricts. La
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plupart des appellations sont complexes : elles se composent souvent d’un nom commun et
d’un nom propre (Castelul Făgăraș ), d’autres ne comportent que des noms communs ( Podul
Minciunilor ), mais on peut considérer que l’ensemble fonctionne comme une sorte de nom
propre. Depuis toujours, on a assisté à beaucoup de discussions concernant ce sujet. Comment
est-ce que c’est mieux, de les traduire ou de les laisser intacts, sans aucun e modification.
Pour justifier chaque type de transposition des noms propres d’une langue à une autre,
les chercheurs ont trouvé des noms spécifiques pour chacun d’entre eux. Par exemple, la
translittération consiste à « rechercher pour chaque lettre ou s uite de lettres, une lettre ou suite
de lettres correspondantes sans s’inquiéter des sons effectivement prononcés . » (D. L. L., p.
498) La translittération est un effort pour représenter la graphie doublement étrangère. La
transcription consiste à « représenter les sons effectivement prononces . » (D. L. L., p. 498) La
transcription est une tentative de préservation de la prononciation étrangère.
Dans les textes touristiques proposés pour l’analyse, les deux traducteurs de français et
d’anglais ont util isé l’assimilation qui s’appelle francisation et respectivement anglicisation,
en dépendant de la langue dans laquelle l’assimilation se produit. L’assimilation est un
processus vivant, caractéristique aux langues en contact. Dans notre brochure on a trouv é
l’assimilation dans les noms de s montagnes (les Carpates) , mers (la Mer Noire), villes
(Bucarest, Iassy), régions (Munténie, Moldavie, Olténie, Bucovine, Transylvanie) , pays (la
Roumanie) .
Les difficultés de traduction qui portent sur le s noms propres ont été largement
discutées par beaucoup d’ écrivains .
Pour conclure, les noms propres peuvent être traités différe mment :
– soit les transfér er sans les modifier du tout;
– soit les modifi er en se pliant sur les règles qui tiennent à la phonologie et à la
graphologie;
– soit les transpos er avec de petites explications;
– des fois ils peuvent être exclus et remplacé s par une paraphrase. On peut faire cela dans
le cas où les noms ne sont pas très importants.
Le choix entre les diffé rentes alternatives a été déjà fait par nos traducteurs,
maintenant c’est à nous de faire des remarque s. On va les analyser dans le troisième chapitre
de ce mémoire.
Les noms propres des documents touristiques offrent une grande variété de situat ions.
La démarche de transposition va de la translittération partielle à la traduction totale, en
16
générant des variantes pouvant être considérées comme « incorrectes » mais qui sont en fait
acceptables dans tel contexte et même justifiées par les facteurs sémantiques et pragmatiques.
En revanche, une traduction « correcte » peut s’avérer sémantiquement et pragmatiquement
inadaptée.
II.3 La traduction des adjectif s
Les adjectifs évaluatifs employés dans les brochures portent sur l’objet sur lequel
ils déterminent un jugement de valeur positif et introduisent, ainsi, la prise de position
de l’énonciateur en faveur de l’objet évalué. Kerbrat -Orecchioni (1980, p. 91) constate qu’en
principe, toute qualification axiologique exige la présence d’un référent. Or, d’après elle,
celui -ci reste souvent implicite et l’énonciateur tente de faire accepter son évaluation
comme absolue. Telle est la tendance générale dans les textes publicitaires et elle est
visible, également, dans notre corpus. Même si nous ne présentons ici que quelques
exemples de l’emploi de ces adjectifs intrinsèquement subjectifs, nous souhaitons
souligner qu’ils sont très abondants dans toutes les brochures.
Quand il s’agit de l’ana lyse des adjectifs, on peut dire que même si le texte a été écrit
de quelqu’un de professionnel , son intention est de transmettre un message aux person nes qui
ne sont pas spécialisé es dans le domaine. De même , le langage est censé être similaire,
commun e t non -spécialisé.
Du point de vue stylistique, Boyer & Viallon (1994, pp.39 -40) se prononcent
vigoureusement en faveur de la simplicité en s’opposant aux textes surchargés d’adjectifs
positifs . Mais c’est vrai que notre brochure a bea ucoup d ’adjectifs, ce qui vient en
contradiction avec ce que les deux traducteurs disent.
Pour A gorni (2012, p. 6), les exagérations et les hyperboles réalisées à l’aide
d’adjectifs constituent l’une des caractéristiques par exc ellence du genre. Pour répondre
aux besoins de touristes de plus en plus exigeants, les images stéréotypées ne suffisent
cependant pas selon elle; le voyageur potentiel devrait être surpris par la nouveauté de
la description de sorte qu ’il «vive» l‘expérience décrite dans la brochure . (Agorni 2012, p. 6)
Les adjectifs permettent l’exaltation des produits publicitaires (des lieux ou des
qualités du secteur touristique) afin de convaincre le consommateur. Le discours publicitaire
se carac térise par l'abondance d’adjectifs qualificatifs: authentique, exceptionnel, exclusif,
fascinant, inoubliable, inédit, luxueux, magique , etc. Les adjectifs seul, unique, incomparable
aident à la singularisation du monde.
L’adjectif peut être antép osé ou postposé : l’ordre des constituants du syntagme
17
nominal garantit sa fonction pragmatique. Lorsqu’il est placé avant, il exalte les
caractéristiques du produit et il focalise l’attention du récepteur. Les adjectifs, les superlatifs
et les compa raisons cherchent à amplifier les qualités du produit.
Les adjectifs affectifs expriment à la fois une propriété de l’objet qu’ils déterminent et
une réaction émotionnelle de l’énonciateur en face de cet objet. La présence de l’énonciateur
se manife ste ainsi, dans l’énoncé, à trave rs son engagement affectif. (Kerbrat –
Orecchioni1980, p. 84)
18
III. L’ANALYSE DE LA BROCHURE TOURISTIQUE
On a déjà décrit le texte source comme un texte informatif, même s’il a des traits
expressifs et une fonction opérative. Ceci dit, « il est important de transmettre cette
information sans trop de perte, donc on peut imaginer que l’on trouve ra peu d’omissions »
(Svane 1998, p. 101). Dans les deux chapitres antérieurs on a souligné l’importance du choix
des meilleurs équivalents dans la langue cible, quel que soit le type de texte. La traduction des
textes touristiques doit être impeccable parce qu’elle a le but de « vendre » aux étrangers les
endroits et les monuments magnifiques d ’un pays ou d’une région. Une bonne traduction fait
la différence de la perception d e celui qu i veut découvrir l’inconnu.
Dans ces pages, on va analyser une brochure touristique proposée par l’Autorité
Nationale du Tourisme qui présente la Roumanie plus précisément, quelques circuits
touristiques, les parcs naturels, la vie rurale avec toutes les traditions et les coutumes du
peuple roumain, un chapitre sur la santé et la beauté, les plus grandes villes de ce pays et des
activités qui peuvent être faites en plein air.
Comme vous allez le voir à travers toute l’analyse, on ne va pas faire référence
strictement aux traits mentionnés dans les sous -chapitres. Ayant comme analyse un texte
touristique, on va aborder aussi d ’autres spécificités de ce tex te que j’ai choisi à intégrer
parmi ces sous -chapitres.
Cette brochure a été écrite premièrement en roumain est puis traduite en français,
anglais, italien et allemand donc c’est facile de faire une comparaison entre le texte original et
la traduc tion. Les textes sur lesquels on se concentrera seront le texte en roumain, en français,
et on va faire référence aussi à la traduction en anglais. Si les langues roumaines et françaises
sont semblables, l’anglais est plus différent, et les différences en traduction sont plus visibles.
Les procédés utilisés peuvent être identifiés plus facilement, donc c’est très intéressant
d’analyser les trois versions et les différences m orphologiques et linguistiques qui
apparaissent entre elles.
Bien sûr, l’e ssence du texte de départ est conservée dans les traductions de notre
brochure, et vous pourrez voir cela dans les exemples suivants. J’ai trouvé cette brochure sur
le site http://www.romania.travel/ qui promeut l e tourisme en Roumaine. La brochure
s’appelle România – explora ți Grădina Carpa ților.
Malheureusement, je n’ai pas pu trouver qui exactement a traduit les textes dans les
19
langues étrangères. Mais tout au long de la brochure, je me suis aperçu que c’é taient des
traducteurs roumains qui travaillent pour l’Autorité Nationale du Tourisme. Si on lit les deux
traductions en les comparant avec le texte source, on peut dire que ce sont des traductions très
claires, avec d es explications nécessaires pour élim iner toute sorte d’ambiguïté , qui aideront
les touristes étran gers de vite choisir quel pays ils vont visiter bientôt.
Dans ce chapitre, on s’est concentré principal ement sur la trad uction en français, et il
y a quelques cas où on a senti le besoin d’analyser la version anglaise pour la mettre mieux en
contraste avec la version française. Étant plus semblables entre elles que la version en anglais,
celles en français et en roumain sont plus prétentieuses, et ces deux langues sentent la
nécessité naturelle d’utiliser plus d’épithètes, de métaphores, aussi d’expressions visuelles,
sensorielles et auditives.
C’est difficile même d’imaginer un texte sans figures de style et procédés littéraires,
sachant que la principale fonction de c e type de texte est de transmettre un message informatif
et de persuader. Tenant compte de cet aspect, dans les textes en anglais, on ne sent pas le
besoin d’autant d ’adjectifs et d ’expressions. Elle est une langue plus simple, directe et claire,
qui expr ime le même message en moins de mots. Toutes ces caractéristiques uniques ont été
prises en considération par les traducteurs de ces brochures , et ils ont réussi à créer des
présentations qui attirent l’attention, donnent des informations précises et intér essantes sur des
endroits inconnus.
Les problèmes en traduction proviennent des différences structurelles au niveau du
vocabulaire, de la syntaxe et des caractéristiques suprasegmentales des deux langues. Dans
les pages suivantes vous pourrez voir les différences de traduction et percevoir les
caractéristiques les plus subtiles du roumain, français et anglais. Ceci étant dit, on a choisi de
se concentrer principalement sur :
1. les critères sémantiques et lexicaux
2. les critères syntaxiques
3. les noms propres et les adjectifs
4. les additions et omissions
5. les procédés de traduction
6. les fonct ions du texte
7. les culturè mes
Il y a aussi d ’autres remarques qu’on va faire au long de cette analyse, mais
principalement on va se référer à ce qu’on a mentionn é ci-dessus.
20
On commencera l’analyse par le titre qui se trouve sur l a première page de la brochure
Descopera locul în care sim ți că renaș ti qui est traduit en français par Découvrez le lieu où
vous sentez naître et en anglais: Discover the place where you feel reborn . Ici on peut
observer que le traducteur vers le français a utilisé la modulation pour le verbe renaș te-
naître . En même temps, dans cet exemple on peut observer une déviation d e sens. C’était une
modulation facultative car il pouvait légèrement utiliser le verbe renaître , et s’il procédait
comme cela, on ne voyait aucune perte de sens.
Dans le premier chapi tre Les circuits les plus intéressants du Jardin des Carpates , on
va découvrir ensemble les plus intéressants itinéraires de notre pays qui sont très bien
structurés par l’ écrivain en roumain. Ce qui nous parait très intéressant , c’est aussi le fait que
le texte en roumain donne l’impression d’être conçu dès le début pour qu’il soit ensuite traduit
dans d ’autres langues.
Dès le début on trouve les deux variantes qu’on a discutées ci -dessus: Explorez le
Jardin des Carpates et Explorează Grădina Carp aților . Notre énonciateur (français et
roumain) souhaite transformer la situation d’énonciation passive en une situation
d’interaction. Ensuite, il veut se montrer compréhensif à l’égard de son destinataire. Il
cherche à s’identifier aux lecteurs et à é viter leurs objections en exprimant leur point de vue.
L’énonciateur se veut ainsi moins distant. En ce qui concerne la phrase, elle est traduite
littéralement.
1. Les critères sémantiques et lexicaux
Dans cette section on va identifier les fragments qui ont souffert des anomalies
sémantiques. Selon le Dictionnaire de l'Académie royale espagnole, « la sémantique étudie les
signes linguistiques et leurs combinaisons ». Dans chaque exemple, on va essayer d’identifier
la raison ou les raisons p our lesquelles le traducteur a opté pour telle ou telle variante.
Malheureusement, dans cette brochure il existe des situations ou le traducteur aurait pu
utiliser une meilleure variante, mais il ne l’a pas fait.
Dès la première phrase de cette broch ure, on a l’impression que le texte a été traduit du
français en anglais et non pas du roumain, qui est normalement le texte source. Dacă te afli
deja în fața acestor pagini, înseamnă că România ți -a trezit interesul. (texte source: p. 4)
21
Si vous êtes en train de lire ces pages, cela signifie que la Roumanie a réussi déjà à captiver
votre attention. (texte cible en français p. 4)
If you are already reading these pages, chances are Romania ha s already piqued your
interest. (texte cible en anglais: p.4)
À partir de la première phrase de l’introduction, le traducteur a fait des modifications
consid érables en remplaçant le ver be trouver par le verbe lire. Ici il a sacrifié le sens pour
faire de la place à une expression plus simple et usuelle.
dacă te afli deja în fața acestor pagini si vous êtes en train de lire ces pages
Aussi, toujours du point de vue sémantique, on peut observer la traduction en français
de la deuxième structure. Les mots ont été remplacés par d ’autres mots totalement di fférents.
Il y a une petit e différence entre les verbes capter et captiver . D’après le Robert Pratique (p.
196) capter signifie « chercher à obtenir par un procédé habile », toujours dans ce
dictionnaire, on trouve l’expression «capter l’attention ». Selon le dictionnaire Le Rober t
Pratique (p. 197) captiver signifie « attirer et fixer (l’attent ion); retenir en séduisant ». Ici on
trouve aussi l’expression « captiver l’attention », impressionner. Dans notre exemple, le
traducteur a choisi de mettre le verbe « captiver », pour un plus d’expressivité, pour accentuer
le fait que le lecteur a été déjà séduit par ce qu’il a lu.
ți-a trezit interesul a réussi déjà à captiver votre attention
Dans l’exemple suivant, on trouve aussi un changement de vision. Dans la version
roumaine, on dirait que les grandes villes sont très vivantes, pendant que dans la traduction on
a l’impression que la construction la vie vibrante fait partie de l’énumération qui se réfère à ce
que notre pays représente. Al ors, du point de vue lexical et sémantique, la traduction ne
respecte pas l'enregistrement dans l'original.
Povești despre o țară a contrastelor, o împletire de ritualuri, neschimbate de sute de ani, cu
orașe mari, pulsând de viață , de peisaje fascinante și de mărturii în piatră ale unei istorii
bogate.cu orașe mari, pulsând de viață. (texte source: p. 4)
« Des histoires d’un pays des contrastes, où l’on trouve un mélange de rituels restés
identiques depuis des centaines d’années et de grandes villes, une vie vibrante , des paysages
22
éblouissants et des témoignages que notre riche his toire a gravés dans la pierre. (texte cible
en francais : p. 4)
Dans l’expres sion du texte original dacă ai chef să te bucuri , on peut voir que la
personne qui a produit le texte source utilise des expressions très familières en tant qu’en
français on peut observer facilement la distance qu’on a déjà mis e en discussion: si vous avez
envie .
C’est absolu ment nécessaire de faire référence au toponyme Moldova -Moldavie ,
Brăila ( Moldova ) – Iași ( Moldavia ), il y a deux remarques qu’on doit faire. Pour le début, on
parle seulement de la Roumanie est ce n’est pas correct que le traducteur a mis Moldova,
celle -là étant la forme « internationale » pour la République de Moldova. Et, deuxièmement ,
Brăila ne se trouve pas dans la région de Moldavie. Peut -être le traducteur n’a pas fait assez
attention et il a commis une telle erreur. On a observé que le texte source nous assure une
information correcte: Brăila ( Muntenia ) – Brăila ( Moldova ) – Brăila ( Moldavia ). Mais les
versions anglaise et française ne sont pas correctes.
Comme on a remarqué ci -dessus, le texte en roumain a été premièrement traduit dans
une la ngue étrangère . C’est très difficile à ident ifier laquelle plus exactement. A près, les
variantes des autres langues ont été conçues ayant déjà comme texte de départ une traduction .
À mon avis, ce n’est pas vraiment un très bon choix parce que dans un text e traduit, il y a déjà
de petits glissements de sens et des pertes même s i elles sont réduites à minimum . Si on
continue à concevoir une traduction ayant comme support une autre, on risque de perdre des
choses signifiantes à un moment donné, choses qui peu vent être mal comprises, comme c’était
le cas avec Brăila ( Muntenia ) – Brăila ( Moldova ) – Brăila ( Moldavia ).
Dans l’exemple suivant, on voit de nouveau que le traducteur a voulu simplifier le
texte mais, il n’a pas fait attention et il a changé totaleme nt le sens de la construction. Ici il ne
s’agit même pas de l’augmentation de l’expressivité, c’est tout simplement une erreur de
traduction du point de vue lexical (parce que ce sont des mots totalement différents) et du
point de vue sémantique. Un rythm e qui donne vie est très différent du rythme de la vie .
ritmul antrenant care dă viață marilor orașe le rythme entraînant de la vie des grandes
villes
23
Ci-dessous, on peut observer qu’une expression du roumain a été traduite en français
par un seul verbe en français. Cela indique une fois de plus qu’il y de nombreuses différenc es
dans les deux langues. Cette traduction est plutôt une approxi mation. C’est une solution
bonne, même si elle n’ajoute pas de l’expressi vité au texte. Ce n’est pas vraiment nécessaire
que toute phrase soit expressive. Les deux textes sont équilibrés en ce qui concerne cet
aspect.
oriunde ți -ai arunca privirea pe harta țării ou que vous regardiez sur la carte
Le verbe a se risipi a été traduit par se trouver , ici l’écrivain a senti le besoin de faire
la construction plus poétique. Selon le dictionnaire Le Robert Pratique (p. 286 ) les confins
sont les « parties d’un territoire situées a son extrémité, à sa fr ontière; limite ». En roumain,
meleag signifie en roumain un territoire vaste avec des particularités spécifiques. À partir de
ces deux remarques, on peut conclure que le tr aducteur ne s’est pas documenté assez sur le
vrai sens des termes.
sunt risipite pe meleagurile României se trouvent dans les confins de la Roumanie
Une petite erreur d’accord s’est produite, peut -être que par faute dans la séquen ce ci-
dessous. On considère que dans cet exemple, vu que la construction en roumain n’est pas trop
organisée, le traducteur devait réorganiser la phrase pour éliminer toute ambiguïté et pour
faire le texte plus accessible.
Aflat ă pe un deal calcaros, pent ru o mai bună vizibilitate, construcția , care datează din
secolul al XV -lea, a fost ridicată de genovezi în scop militar și de supraveghere. (texte source:
p. 12)
Situé sur une colline calcareuse, pour une meilleure visibilité, la construction datant du
XVème si ècle a été bâtie par les Génois pour des raisons militaires et de surveillance. (texte
cible en français : p.12)
On a vérifié dans le dictionnaire le mot « contrée ». C’est un terme qui est beaucoup
utilisé dans les textes littéraires. D’ici on peut déduire que le traducteur recourt de nouveau à
la poétisation du texte.
ținuturicontr ées
24
En lisant les trois versions de la rubrique Lieux à voir et choses à faire de la page 19
j’ai observé que la traduction en anglais the Transylvanian Bicaz diffèrent considérablement
du syntagme roumain Bicazul Ardelean et du syntagme en français Bicazul Ardelean. Même
si entre la Transylvanie et l’Ardeal il n’y a pas une très grande différence, les deux traducteurs
ont fait des choix différents. D’une part le traducteur en français a procédé correctement car il
a transpos é exactement le titre du texte source. D’une autre part, même si le traducteur
d’anglais a mis une autre désignation, il a pensé que la région de Transylvanie est plus connue
avec ce nom qu’avec le nom d’Ardeal. Il n’a pas considéré que cela soit un grave changement
de se ns, car la Transylvanie est plus vaste et comprend aussi l’Ardeal.
L’utilisation de ce mot en roumain nous parait très intéressante. Vu que c’est un mot
ancien, il est mis ici pour faire rappeler aux gens les mots ancien s car ce texte a aussi
l’intention d’attirer des touristes roumains, de tous les âges. Il n’est pas seulement un texte qui
a été transpos é tout de suite dans des langues étrangères.
preumbl ări randonnées
On a décidé d’appeler encore une fois au dictionnaire pour clarifi er le sens du mot
villageois . Ici le traducteur a fait une confusion parce qu’il a pensé en même temps aux deux
variantes de traduction et il les a combinées sans grand succès. Il devait écrire soit des
villageois soit des gens de villages .
al oamenilor de la sat des gens des villageois
Il n’y a aucune erreur seulement que le traducteur de français a mis visiteurs au pluriel
pour accentuer qu’il y a beaucou p des potentiels visiteurs. Pendant qu’en roumain, l’écrivain a
mis ce nom au singulier en le plaçant comme nom générique qui inclut un grand nombre
implicitement.
deschiderea față de vizitator leur ouverture envers les visiteurs
Même si ce n’est pas une traduction littérale, dans ce contexte le syntagme sur le
temps se plie parfaitement.
timpul la course du temps
25
L’exemple ci -dessous est une personnifica tion qui rend le fragment plus expressif et
intéressant. D’ici on se convain c que l’intention de l’initiateur est importante parce qu’elle
influence le fond et la forme du texte, comme dans notre cas.
în văile munților au cœur des vallées de montagnes
La traduction est totalement différente de l’original, le premier verbe en roumain est
plus élégant, mais ici c’est une lacune linguistique car il n’y a pas d’équivalent exact en
français. Dans la phrase en roumain, il y a deux idées qui sont séparé es, ma is le traducteur
français a uni les deux phrases avec la préposition pour. Toujours dans la traduction
française, on peut observer le remplacement du syntagme eternitatea valorilor par des
valeurs sans âges , ce qui nous parait un bon choix mais pas le me illeur.
Te desprinzi din cotidian, intri în relație cu eternitatea valorilor simple și simți cu adevărat
că renaști… (texte source: p. 25)
Vous quittez ainsi le quotidien pour entrer en relation avec des valeurs simples, sans âges, et
sentez vraiment q ue vous renaissez… (texte cible en français : p. 25)
On a appelé de nouveau au Robert Pratique (p. 31) pour vérifier si le mot « aïeux »
comprend toute la catégorie des ancêtres.
bunici și stră bunici aïeux
Premièrement, la co nstruction la joie de vivre n’a pas été bien écrite. Vu que les
français tiennent beaucoup à leur langue, ils ne seront pas très contents s’ils vont voir une telle
erreur. Ils vont considérer cela comme un e maque de professionnalisme. Deuxièmement, on
considère que le traducteur n’a pas très bien interprété le syntagme. Ici il pouvait tout
simplement, traduire littéralement car les mots sont clairs.
bucuria vie ții la joie vivre
Pour ces deux phrases on a aussi une remarque à faire. Pour le verbe en roumain il
manque un e, car se așază et la forme populaire du mot qui apparait dans le dialecte
moldave. On dirait qu’ici c’est seulement une erreur d’orthograph e et que l’écrivain sait
comment
26
Cel care se așază la masă nu doar se hrănește, ci relaționează cu ai săi, atât cu cei din
comunitate, cât și cu Dumnezeu. (texte source: p. 26)
Celui qui partage ce repas fait plus que se nourrir, il établit des liens ave c les siens, avec les
autres membres de la communauté, avec les défunts et avec Dieu. (texte cible en français: p.
26)
Dans ce cas, le traducteur a choisi de dire la même chose en ajoutant deux mots, pour
augmenter l’expressivité du texte. C’est une str atégie qu’on a vu tout au long de cette
traduction.
cu mult drag avec beaucoup de joie et plaisir
Ci-dessus c ’était un exemple avec le mot gospodar du roumain qui a été traduit par
« paysan », dans le contexte des traditions de Noël. Ici, où on parle d es plats traditionnel et de
la préparation de la nourr iture, pour le mot gospodină il a choisi à mettre cuisinière . Ces deux
mots ne signifient pas la même chose, mais vu qu’une femme au foyer prépare aussi de la
nourriture, on va accepter ce mot comme un équivalent contextuel. En anglais, le mot host et
une bonne solution, car c’est la traduction littérale du mot roumain , et qui illustre exactement
la même réalité .
gospodină cuisini ère host
Le mot préparations n’est pas approprié dans ce context e, ici il y a aussi une autre
faute de traduction.
preparate préparations
La traduction suivante ne peut même pas être catégorisée comme une traduction, c’est
une adaptation de la phrase roumaine mais qui peut être comprise par le lecteur et le potentiel
visiteur de la culture cible.
Pregătirile pentru masă și sărbătoare se sfârșesc în ajun, când încep colindele.
Les préparations du repas et la célébration sont terminées la veille, alors que les chants de
Noël commencent à s’entendre.
27
C’est la dernière phrase qu’on va analyser en c e qui concerne les critères sémantiques.
Dans le texte source, entre parenthèses c’est écrit que les jeunes, aussi comme les villageois
les plus âgés peuvent participer. Pendant qu’en français c’est écrit que seulement les
personnes les plus âgés peuvent c hanter.
Obiceiul presupune strângerea în cete a celor mai tineri săteni (în anumite zone și a celor
mai în vârstă). (texte source: p. 28)
Selon la coutume, les plus jeunes du village forment le groupe de chanteurs (dans certaines
régions, ce sont les villageois le s plus âgés). (texte cible en français : p.28)
Pour conclure, on peut affirmer que toute traduction entraîne un appauvrissement
sémantique du message ou, en termes de la théorie de l'information, qu'il y a toujours
entropie entre le texte original et la traduction. Alors, ce n’est pas la faute du traducteur qu’il
y a autant d ’aspects auxquels il faut faire attention et qu’il faut prendre en considération.
2. Les critères syntaxiques
L’analyse de la structure de la phrase peut faire ressortir l es caractéristiques du sujet,
la composition du texte et les traits suprasegmentaux du texte. Au niveau syntaxique, les
textes touristiques contiennent beaucoup d ’impératifs, pour inciter le potentiel touriste de
venir et de voir des endroits et des choses un iques. Aussi, on va voir que de nombreux verbes
sont mis au présent, pour persuader le lecteur de la brochure que tout est authentique et adapt é
à nos jours. Toutes ces beautés existent dans le présent, et ce présent reste toujou rs valable;
rien ne change, donc le touriste est toujours attendu dans cette région magnifique.
Nous savons que, sans une bonne connaissance de la syntaxe du français et de
l'anglais, il est impossible de découper correctement le texte de départ et, par conséquen t, de
le comprendre. N'oublions pas non plus que c'est uniquement par rapport à une norme
syntaxique que l'on peut apprécier les transformations rhétoriques touchant à l'ordre des mots.
Dans ces pages on va analyser les différences de structure des phrases en roumain, anglais et
français.
Dans le premier exemple on peut observer que la phrase en roumain exprime une
cause, pour accentuer que les paysans ont un style de vie qui n’a pas changé grâce à leur
relation avec la terre. En français, le traducteur a décidé de séparer les idées dans deux
phrases, pour ne pas créer des confusions aux lecteurs.
28
Deoarece țăranul român are, încă, o relație foarte strânsă cu pământul, stilul său de viață a
rămas același cu cel al bunicilor și străbunicilor săi. (texte source : p. 25)
Le paysan roumain a toujours une forte relation avec sa terre. Son style de vie dem eure
d’ailleurs le même que celui de ses aïeux. (texte cible en français: p.25)
Toujours au niveau syntax ique, les auteurs utilisent les impératifs, pour donner la
chance au visiteur de venir et de ne pas rater les opportunités de tout voir. Dans la ve rsion
française, l’effet d es impératifs et plus fort parce que le traducteur a utilisé le pronom à la
deuxième personne vous et après encore une fois il s’adresse directement au lecteur en
écrivant commencez.
Dacă vrei să vezi tot ce este mai frumos încă de la început, atunci mănăstirea Voroneț,
trebuie să fie prima oprire a circuitului tău bucovinean. (texte source: p. 11)
Si vous voulez voir le meilleur dès le tout début du voyage, commencez alors par le
monastère Voroneț. (texte cible en français: p.11)
Nous trouvons aussi important de mentionner le dernier fragment qui est mis à la fin
du premier chapitre Les circuits les plus intéressants du Jardin des Carpates . Si on doit parler
dans ce fragment de nivea u synta xique, on peut dire que les deux textes anglais et roumain
ont des impératifs qui incitent le lecteur de se décider et de passer du statut de lecteur de la
brochure au statut de visiteur de Dobrogea.
Celui -ci est encore un exemple de structurati on différente de la phrase. Le traducteur
s’est mis dans la peau du lecteur et il a réorganisé le fragment pour aider le public cible a
mieux comprendre le texte et à le convaincre de planifier son voyage en Roumanie.
În curtea castelului, alături de capelă, se află o fântână adâncă de 30 de metri, despre care
legenda spune că ar fi fost săpată de trei prizonieri turci cărora li s -a promis libertatea dacă
vor ajunge la pânza freatică. În prezent, castelul a fost trans format în muzeu. (texte source:
p. 9)
Dans la cour du château il y a une chapelle et une fontaine de 30 mètres de profondeur. La
légende dit qu’elle a été creusée par trois prisonniers turcs à qui on avait promis la liberté
29
s’ils arrivaient à l’eau. À pré sent, le château a été transformé en musée. (texte cible en
français: p. 9)
Dans cet exemple, il a aussi beaucoup de changements syntaxiques mais qui n’on pas
fait souffrir au message du texte.
Ești invitat la cele două mari sărbători ale românilor, de peste an: Crăciunul și Paștele
creștin -ortodox. (texte source: p. 26)
Participez aux deux grandes fêtes de l’année, les plus chères aux Roumains: le Noëlet les
Pâques des chrétiens -orthodoxes. (texte cible en français: p. 26)
C’est vrai que de ce point d e vue il n’y a pas beaucoup de commentaires à faire, mais
c’était très important de spécifier cet aspect. Les fautes syntaxiques qui existent dans cette
brochure sont dues à l’influence du traducteu r par le texte roumain. Car on sait très bien que
même involontairement, la traduction dépend aussi de la nationalité du traducteur, même s’il a
de bonnes connaissances de la langue d’arrivée. On considère que les traducteurs doivent
connaitre très bien le s principales caractéristiques du langage du tourisme (au niveau lexical,
syntaxique et aux niveaux des fonctions), et aussi ils doivent vérifier plusieurs fois leurs
traductions et ne pas se laisser influenc er par leur langue maternelle.
3. L’analyse morp hologique
A. Les noms propres
Dans ce sous -chapitre on va parler de la traduction des noms propres (qui se trouvent
partout dans la brochure ). Vous allez observer presque partout dans la brochure que l’écrivain
s’adresse directement au destinataire à l’ai de des pronoms et des déterminants renvoyant à la
deuxième personne. Les exemples les plus connus sont tu en roumain, et respectivement vous
en français. On a déjà rencontré cette sit uation dans le titre, le verbe découvrir est conjugué à
la deuxième pe rsonne au singulier et respectivement à la deuxième personne au pluriel. En
roumain, on sent le besoin de s’approcher du lecteur étranger et de le traiter comme l’un des
nôtres. Pendant que le français semble établir une relation plus formelle et distante avec le
lecteur, donc les traducteurs pour le français ne se permettent pas d’utiliser le pronom tu, et il
appelle au classique vous qui ne va déranger personne.
30
Malheureusement, on n’a pas réussi à identifier si le traducteur de la version française
est de national ité roumaine ou française. Si on savait cela , c’était plus simple d’identifier si le
traducteur français a mis l’empreinte de sa culture ou c’est le traducteur roumain qui s’est
adapté au style français en ce qui concerne cette situation. E n anglais il n’y a pas d’ambiguïtés
à ce sujet parce qu’ils utilisent le pronom you pour toutes les situations de communication.
D’après moi, les Anglais ont trouvé la meilleure solution, parce qu’en ce cas il n’y a aucune
confusion.
On peut voir aussi, qu e le pronom à la deuxième personne au pluriel vous est très
souvent utilisé. Cela c’est une particularité des textes de publicité, il faut se concentrer
exclusivement sur le public cible pour leur montrer que tout est fait pour eux et on les
accue ille à br as ouverts.
Maintenant on va analyser le calendrier touristique roumain qui se trouve sur la
deuxième page de la brochure. Nous trouvons qu’il faut se concentrer plus que sur les autres
fragments, car ici il y a des n ombreux référents culturels. O n va faire une comparaison aussi
avec l’anglais parce que les fêtes d’un pays sont un aspect très important mais en même temps
difficile à transposer dans une autre langue pour que les touristes puissent comprendre. Ici on
va insister plus parce qu’il s’ag it des fêtes et d’événements spécifiques à la culture roumaine.
Dans beaucoup de cas, les traducteurs d’anglais et de français ont fait le choix pour la
combinaison de différentes stratégies. Grosso modo , on peut voir que les traducteurs de
français et d’ anglais ont décidé de laisser les toponymes tels quels , sans leur changer la forme
comme il arrive assez souvent surtout dans la langue française.
Dans le fragment ci -dessous, le traducteur a choisi de traduire regiune par
département. Nous pensons que si en français on a aussi le nom région, qui fait référence à un
territoire plus vaste, le traducteur devait écrire pareillement. Comme j’ai remarqué avec une
autre occasion, les traducteurs ont enchainée les traductions une à partir de l’autre et non pas à
partir du texte source. Donc, c’est bien entendu que dans la version anglaise, on trouve le mot
county et non pas region .
Toujours dans ce fragment, on va observer que pour le mot județ en roumain, le
traducteur de français a choisi de mettre district et pour l’anglais la même forme
qu’auparavant , à savoir county .
Les transferts sans adaptation se pratiquent pour les noms de villes (ou villages), ainsi
que pour les noms de person nes, châteaux, et restaurants. Par exemple, ici se trouvent tous les
noms des villes et villages qui ont la même forme dans les deux langues, où les traducteurs
ont pratiqué les transferts sans adaptation: Timișoara, Banat, Hoteni -Ocna -Șugatag,
31
Maramureș, Hălmagiu, Brașov, Topoloveni, Ponoare, Buzău, Stejarii -Horezu, Straja, Sibiu,
Cluj-Napoca, Sibiu, Băile Felix, Crișana, Sighișoara, Rădăuți, Gărâna, Poienița Voinii,
Humedoara, Ampoița, Alba, Sinala, Sinaia, Slatina, Copălău, Constanța, Dobrogea, Vama
Vech e, Sfântul Gheorghe, Oituz, Bacău, Ciocănești, Suceava, Asuaju de Sus, Praid,
Pietroasele, Buzău, Albac, Poiana Mărului, Brașov, Rucăr, Argeș. Ils ont fait ce choix parce
que la plupart d’entre ces toponymes sont des noms des villes et des villages qui ne sont pas
très co nnus au public étranger.
Par contre, il y a quelques toponymes qui ont changé leurs formes à travers
l’assimilation: Munténie, Olténie, Transylvanie, Bucarest, Bucovine, Iassy, Moldavie parce
que ce sont des régions et des villes c onnues, leurs formes ne vont pas surpre ndre les
touristes.
À travers toute la brochure, on n’a pas utilisé la stratégie d’omission pour les noms
propres, car, vu la fonction informative du texte, tous les noms propres sont indispensable s.
Ce qu i me paraît intéressant c’est le fait que les toponymes Transylvanie et Moldavie
se retrouve dans deux situations avec des formes différentes. Ici il y a les trois exemples avec
la Transylvanie Sighișoara ( Transylvanie ), Festival International de Film Tran silvania –
TIFF, Praid ( Transilvania ). Nous pensons que le traducteur a dû laisser la première variante
parce que la Transylvanie est une région connue exactement avec cette forme. En changeant
les variantes d’un cas à un autre, on risque de créer des conf usions. Cependant, le traducteur
d’anglais a laissé la forme usuelle de ce toponyme Transylvania , forme utilisée dans tous les
guides touristiques et dans des livres d’histoire.
C’est facile à observer qu’il y a quelques exe mples de noms qui sont resté s intact s
dans les deux traductions, tout simplement parce que ces mots ont une construction qui
semble être plutôt anglaise et qui peut être comprise par tous les trois publics cible. Ici sont
les exemples dont on a parlé tout à l’heure: EUROPAfest, B’ESTFEST, Animest,
EXPOPASTORALIS, Stufstock, SoNoRo .
Dans le deuxième fragment de la septième page, on peut observer quelques noms
propres qui ont pris dan s le texte traduit, leur forme « internationale »: la Mer Noire, les
Carpates, Transylvanie, Munténie, Moldavie, etc. Pour ces toponymes, il existait déjà des
équivalences bien acceptées dans la langue cible.
Ce qui nous semble bizarre c’est la transcription du toponyme Dobrogea. En français,
le traducteur a écrit Do broudja et en anglais on peut observer que c’est la même form e. De
nouveau, le traducteur vers le français a fait une confusion parce que dans cette brochure on
parle de la Dobrogea roumaine (nord) et pas de la Dobroudja bulgare (sud). Ayant ce
malentendu , on doit une fois de plus se rendre compte que si on ne va pas se documenter
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suffisamment, on va arriver à commett re des telles erreurs.
Passant aux « Circuits du cœur des Carpates », dans le premier fragment il y a la belle
phrase en roumain istori a și tradițiile și -au dat mâna cu frumusețile naturale și cu
creativitatea arhitecturală qui a été traduite par les traditions s’unissent aux beautés
naturelles et à la créativité architecturale. À mon avis c’est un bon choix, et en ce qui
concerne le change ment du temps verbal, en français le traducteur a utilisé le verbe « unir »
au présent pour accentuer que ce tandem a lieu encore aujourd’hui aussi . Ces endroits
magnifiques sont impatients de rencontrer le s touristes.
Par contre, c’est très surprenant que lle erreur de traduction a fait le traducteur en
anglais dans la séquence ci -dessous. En gros , on voit clairement que le traducteur a changé
complètement le nom de la région. Cela est une chose inadmissible. Et si on admettait à
travers la brochure que c’e st possible que les textes soient construits à partir d’une traduction,
maintenant on peut avoir des doutes, car ici le traducteur en français a bien mis et transposé le
nom de la région.
De la Marea Neagră din Dobrogea, la Munții Carpați din Transilvani a, trecând peste
câmpiile întinse ale Munteniei , peste dealurile Banatului și podișurile Moldovei […] . (texte
source: p. 7)
De la Mer Noire de Dobroudja aux Carpates de Transylvanie, en passant par les
grandes plaines de la Munténie , par les collines de B anat et les plateaux de la Moldavie […] .
(texte cible en français: p. 7)
From the shores of the Black Sea in Dobrogea to the Carpathian Mountains in Transylvania,
through Wallachia ’s vast plains to the hills of Banat and the plateaus of Moldavia […] . (texte
cible en anglais: p. 7)
Passant à l’exemple suivant, ici il y a une construction qui n’est pas correctement
traduite. En roumain, on a le sujet qui a donné de l’unicité aux formes de relief. Si on lit
attentivement la variante française, on peut compr endre que les formes sont douées sans
aucune intervention, ce qui n’est pas compris correctement .
înzestrându -le cu unicitate douées de leur unicité
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Tout comme dans d ’autres cas, ici on a un syntagme ou une expression roumaine a été
traduite seulement par un verbe en français. Ce n’est pas une traduction très exacte. Le
traducteur pouvait très bien utiliser la construction littérale se donner la main.
istoria și tradițiile și -au dat mâna cu frumusețile naturale l’histoire et les traditions
s’unissent aux beautés naturelles
Dans deux cas différents, on rencontre la même situation qui peut mettre en difficulté
le lecteur. Heureusement, les deux exempl es ne posent pas beaucoup de problèmes, ils
comportent seulement une fine différence de sens:
– le verbe a vedea traduit par le verbe trouver ;
– le verbe a porni traduit par commencer .
En ce qui suit, l’expression du roumain a été tradui te par un seul verbe. En utilisant ce
procédé, le traducteur vers le français nous montre clairement que la langue française manque
d’expressions, ce qui n’est pas vrai.
fă un popas il faut vous arrêter
Dans la construction suivante, l’écrivain a utilisé des mots plus forts qu’en français.
Normale ment, ils existent beaucoup d’amateurs qui ont diverses passions. Mais il est vrai que
s’il traduisait littéralement par les amoureux , on arrivait à faire une grande faute, car en
français ce mot s’utilise seulement pour un ho mme et u ne femme qui s’aiment.
îndră gostiții de natură salbatică les amateurs de la nature sauvage
Certaines phrases en roumain ont été transposées en français à la voix active.
D’habitude, il est plus accessible pour le lecteur de lire un texte à la voix active. Ici c’est une
réorganisation qui n’est pas très avantageuse pour la version française qui est aussi un texte
publicitaire. Veuillez observe r le cas ci -dessous:
Locul din care întreaga Europă poate renaște, pentru că este un adevărat laborator și ghid al
naturii autentice este reprezentat de zonele cu păduri virgine ale României. (texte source: p.
18)
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Le lieu où toute l’Europe peut renaître, parce qu’il est un vér itable laboratoire et guide de la
nature authentique, se trouve dans les régions de forêts vierges de la Roumanie. (texte cible
en français: p. 18)
Ici on va mettre en discussion une lacune linguistique en français. Pour les arbres
jeunes, le roumain a un terme fixe car en anglais se sent le besoin d’une adaptation.
puiețiarbres jeunes
En revanche, dans l’exemple ci -dessous on assiste à un appauvrissement en roumain,
parce que l’écrivain a utilisé un mot très simple qui, dépendant du contexte portent des
nombreux sens.
loc point de départ
Pour le titre sur la région de Dobrogea, le traducteur français a opté pour la traduction
littérale du roumain : Călătorii însorite prin Dobrogea și Delta Dunării Voyages
ensoleillés en Dobroudja et au Delta du Danube, pendant qu’en anglais le traducteur a voulu
dire que c’est Dobrogea qui est ensoleillée : Travelling in Sunny Dobrogea and the Danube
Delta. Le Delta du Danube et the Danube Delta sont des équivalents étrangers pour Delta
Dunării .
Toujours dans la traduction française, le mot metodă du roumain a é té traduit par
thérapie ; de nouveau c’est un terme plus spécifique, car on utilise beaucoup le syntagme
thérapie de couple . Dans le texte anglais on peut voir la traduction littérale du mot metodă .
Se pare că, în 400 de ani a existat un singur divorț, dec i metoda funcționa. (texte source: p.
27)
On dit que, en 400 ans, il n’y a eu qu’un seul cas de divorce, donc la «thérapie» fonctionnait
merveilleusement. (texte cible en français: p. 27)
It seems that in 400 years there was only one divorce, which mean s the method must have
worked. (texte cible en anglais: p. 27)
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Aussi, comme différence de culture et de transcription, on peut mentionner ici
aussi la transcription du mot Saxon en anglais, car il s’agit du peuple saxon et en anglais il
faut écrire avec une majuscule.
Comme observation générale, quand il y a dans le texte source le nom articulé
d’une région, par exemple Maramure ș – maramureș ean, les traducteurs des deux langues
cible laissent intact le nom de la région et trouvent la variante la plus appropriée pour traduire
le syntagme d’une manière élégante qui semble naturelle dans la langue d’arrivée.
Certaines phrases qui étaient assez simples en roumain ont été transposées en
français par des expre ssions métaphoriques comme, par exemple:
tradițiile au construit așezări les traditions ont donné naissance à des villages
Dans cet exemple, c’est très visible que le traducteur a laissé les noms propres
sans changer leur forme car on a discuté avant que les noms de s villages et des villes qui ne
sont pas très bien connu s restent tels quels .
Nu poți spune că ai văzut România tradițională dacă vacanța ta nu te -a purtat și prin nord –
vestul țării, în Maramureș, unde tradițiile au construit așezări și case de o frumusețe
uluitoare. Pornește la drum admirând masivele porți maramureșene de lemn cioplit, cele mai
interesante dovezi ale meșteșugului artiștilor populari. Sprijinite de trei coloane, porțile sunt
brăzdate de motive ornamentale tradiționale, printre care se numără cocoșul, soarele și
frânghia. O să găsești cele mai frumoase exemplare în satele Vadu Izei , Bârsana, Oncești,
Desești și Sârbi. (texte source: p. 27)
On ne peut pas dire qu’on a vu la Roumanie traditionnelle si on ne choisit pas de passer les
vacances au nord -ouest du pays, à Maramureș, la ou les traditions ont donné naissance à des
villages e t des maisons d’une beauté étonnante. Pour commencer, il faut admirer les portes
massives de Maramureș, sculptées en bois les plus intéressantes œuvres créées par les artistes
populaires. Soutenues par trois colonnes, les portes sont sillonnées par des mot ifs
ornementaux traditionnels, comme le coq, le soleil et la corde. Les plus beaux exemples se
trouvent dans les villages Vadu Izei, Bârsana, Oncești, Desești et Sârbi. (texte cible en
français: p. 27)
Maintenant on va faire une courte référence à chacun d’entre ces noms propres.
C’est vrai que l’auteur du texte source a écrit muntii, même si normalement Ceahlau est un
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massif; en anglais on a écrit mountains. Quant à la traduction française, le traducteur a écrit
correctement le Massif Ceahlau parce qu’il savait de quoi il s’agissait .
– Munții Ceahlău le Massif Ceahlău Ceahlău Mountains
Pour la traduction du nom Zamolxis, le traducteur en français a gardé la dénomination
originale pour préserver la couleur locale du texte. En anglais, le nom a souffert un petit
changement.
– Zamolxis Zamolxis Zamolxes
Pour la traduction du peuple, les deux traducteurs ont utilisé la traduction générale ment
valable.
– Dacii les Daces the Dacians
Dans la traduction française, le traducteur a omis le détail, pendant qu’en anglais
le traducteur a r endu le sens entier de ce syntagme. En plus de la version française, en anglais
on peut voir le nom intact de la forteresse avec la traduction littérale entre parenthèses.
Cetatea de Scaun a Sucevei Dealul Cetății
la cité -forteresse de Suceava: Dealul Cetății
Citadel of the Throne of Suceava: Dealul Cetății (Citadel Hill)
On a mentionné auparavant que les noms de personnalités restent intacts comme c’est le cas
dans l’ex emple ci -dessous:
Aeroportul Internațional Ștefan cel Mare Aéroport international Ștefan cel Mare Ștefan
cel Mare International Airport.
En traversant la brochure, on arrive de nouveau à la région de la Roum anie qui
s’appelle Dobrogea. Nous voulons rappeler ici que le traducteur français a fait une confusion
et il a écrit le nom de cette région Dobroudja (le territoire du sud qui appartient à la Bulgarie).
Ensuite, comme vue générale, sur les pages 20 -21 ils n’y a pas beaucoup de mots
(pronoms pe rsonnels) qui renvoient et q ui implique nt directement celui qui lit la brochure.
Dans les extraits de la brochure traduite en français l’énonciateur s’adresse au destinataire par
le vouvoiement qui, à notre avis, permet ici à l’énonciateur de flatter son l ecteur ainsi que de
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lui faire des propositions et promesse s de manière plus personnelle.
C’est vrai qu’à la fin de la page il est écrit tu peux encore voir , cela veut dire qu’on
a déjà admirés les endroits décrits, même si ce n’étaient pas directe ment le pronom personnel
à la deuxième personne.
Pour conclure, nous constatons que la catégorie du nom propre e st très
fréquemment utilisée dans notre brochure. C’est tout à fait normal car le principal but de notre
brochure est de décrire les e ndroit s les plus spéciaux de notre pays. On a observé qu’en
moyenne sur une page on trouve 10 noms propres. La plupart d’entre eux peuvent être vus
aussi comme des référents culturels. Comme la traduction des noms propre s a un rôle très
important dans le texte d’arrivée, ils méritent encore beaucoup d’attention dans le futur.
B. Les ad jectifs
Notre étude porte aussi sur les adjectifs qui renvoient à l’attitude d’un
énonciateur sur des objets, des endroits, des coutumes, des propos, des per sonnes etc. Comme
il existe de nombreux adjectifs dans le discours touristique, nous pourrons ainsi
connaître l’attitude des auteurs dénotant les objets ciblés correspondant au stéréotype
culturel. De plus, il est probable que les adjectifs les plus fréquents deviennent
une représentation de l’image sociale de la destination à laquelle les auteurs réfèrent.
Dans les fragments sur la Bucovine, on identifie au niveau lexical des adjectifs
positif s qui exaltent la beauté de cette région ( splendide, intense, important ) et des
superlatifs ( les plus beaux bâtiments, le meilleur, le plus grand nombre de fresques, les plus
importantes, les plus connus ). Toujours au niveau lexical on trouve des mots -clés: traditions,
beauté, motifs ornementaux , etc. pour s’assurer que le lecteur va choisir certainement la
Roumanie comme p rochaine destination . On y trouve des adjectifs qui exaltent la beauté
d'un lieu et d’une certaine activité ( audacieuse, e xtrêmes, véritable, emblématique, parfait,
ancienne, immense ).
38
De même, dans l’exemple ci -dessous, le traducteur vers le français a utilisé un
substantif et un adjectif qui ne signifient pas exactement la même chose. Même si l’anglais est
plus éloigné du roumain, le traducteur vers l’ angla is a utilisé des mots plus proches comme
sens.
câmpii întinse grandes plaines vast plains
Dans la phrase suivante, il y a le s mots en gros caractères en français et en roumain. En
cherchant la définition de ce mot, on peut voir que cela se réfère strictement aux plats et cet
adjectif n’a rien à faire avec le processus de préparation du repas.
La țară, pregătirea mesei este de multe ori la fel de importantă și savuroasă ca masa însăși.
(texte source: p. 26)
À la campa gne, la préparation du repas est souvent aussi importante et savoureuse que le
repas lui -même. (texte cible en français: p. 26)
Dans certains cas, il y a des adjectifs qui n’existent pas dans la langue source mais qui
apparaissent dans les deux traductio ns françaises et anglaises. Cela c’est une autre preuve que
les traduction s ont été faites une de l’autre. Par exemple, l’adjectif imminente et
respectivement imminent sont présents dans les deux langues d’arrivées.
care anunță Nașterea Domnului qui annoncent l’imminente naissance de Jésus that
announce the imminent Birth of Christ
Pour que l’auteur du texte touristique soit totalement sûr qu’il a réussi à convaincre le
touriste français d e venir et d ’admirer les paysages et les lieux magnifiques dont il nous a
parlé , il a mis ici l’adjectif « français » et, en l’utilisant, il parvient à évoquer chez le récepteur
français plus qu’un simple adjectif. Cela peut le convaincre une fois des plus qu’il s’agit
d’une culture qui a beaucoup de liaisons et qui même s’inspire de la culture française.
datorită arhitecturii în stil gotic franțuzesc pour son architecture en style gothique
français
Dans la traduction du fragment suivant, le traducteur utilise de nouveau le
vouvoiement dont on a parlé antérieurement. Si on analyse le texte dans la langu e d’arrivée au
niveau lexical, on identifie des adjectifs affectifs (étonnante, intéressante, surprenant ) et des
superlatifs ( les plus beaux exemples ). Toujours au niveau lexical il y a les mots -clés:
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traditions, beauté, motifs ornementaux , etc. pour corre spondre aux attentes des touristes.
Par contre, il y a un grand nombre d’adjectifs transposés littéralement du roumain en
français et en anglais: haute, spectaculaire, riche, spécifique, élégant, paisible, fascinant,
spéciale, différente, adéquat, retrou vée, grande, variée, sableux, petit, idéal, distinct,
recommandée, authentique, étrange, géante, lunaire, etc. Ceux -ci sont seulement quelques
adjectifs auquel l’écrivain a recour u. Ce sont des adjectifs évaluatifs, laudatifs forts, afin de
qualifier l es endroits magnifiques de notre pays.
Nous avons trouvé aussi des cas ou la variante française était plus élégante . Cela est
due au fait que pour le mot batrâ n du roumain qui est utilisé dans de nombreux contextes, le
traducteur vers le français a trouvé le meilleur équivalent , même s’il pouvait utilis er le mot
vieux, qui se réfère plutôt à l’âge d’une personne ou d’un objet.
Cel mai batran pamant le territoire le plus ancien
Le repérage des adjectifs ancien et vieux dans notre corpus perm et de conclure que,
dans les discours touristiques, les adjectifs liés à l’âge d’un objet ou d’un lieu, tels qu’ ancien
et vieux , portent sémanti quement une valeur axiologique. Ici nous vous proposons quelques
exemples des constructions traduites en frança is qui contiennent le mot ancien :
– la plus ancienne espèce de mammifères de Roumanie ;
– des chants anciens ;
– les plus anciens et célèbres vignobles ;
– l’ancienne colonie grecque .
Par contre, le mot vieux a été utilisé seulement dans les co llocations Centre -ville:
– le vieux Centre -Ville de Bucarest
Pour finir la courte et concise analyse des adjectifs, on se permet d’affirmer que la science
des valeurs, les résultats précédents permettent de conclure que les ouvrages touristiques
tentent d’ exprimer plus de valeur esthétique qu’éthique et émotive.
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4. Les additions et les omissions
Les additions et les omissions sont assez fréquentes dans les traductions, surtout
dans celles des textes touristiques. D’habitude les additions et les omis sions conduisent à
l’appauvrissement et à la création des malentendus dans un texte. A ppart cela, en abusant de
ces deux procèdes, on peut assister sur t out le processus de traduction à une perte
d’information et a ux grave s fautes de traduction.
En ce qui suit, on va analyser aussi l es additions et des omissions. Dans
l’introduction, on peut observer que le traducteur a choisi que la version française soit un peu
plus longue que la version roumaine. Le traducteur a ajouté quelques expressions
suppléme ntaires pour faire le texte plus complexe et intéressant. Dans ce cas, il n’a pas
beaucoup risqué de provoquer des malentendus car c ’est un message qui contient des mots
simples, qui ne peuvent pas créer de confusions.
Aussi, c’est facile d’observer que dans la traduction en français, le traducteur a
préféré d’ajouter encore une phrase qui n’existe du tout dans le texte source . Cette brochure
vous sera un guide utile pour découvrir la Roumanie. Nous ne pensons pas que c’était
vraiment nécessaire de faire un tel ajout, mais le traducteur ne doit pas oublier que son rôle est
de trouver la meilleure solution dans la langue cible pour que le texte ai t de la cursivité, et
pour qu’il ne semble pas être une traduction. Mais , vu que chaque traducteur a son propre
style, c’est normal qu’il sent le besoin de poser son empreinte.
Si on analyse ce fragment en général, on peut observer que le traducteur recourt à
la même technique de valorisation que l’original. Concernant le fragment ci -dessous, dans la
prem ière phrase, le traducteur a choisi d’ajouter que Sibiu est une capitale européenne
ancienne, même si dans le texte source ce n’est pas marquée qu’elle est ancienne. Dans le
fragment traduit en anglais, on ne trouve pas, non plus le mot ancienne.
Pornește în călătoria transilvăneană din Sibiu, capitala culturală europeană (împreună cu
Luxembourg) în 2007, ca să descoperi unul dintre cele mai frumoase orașe românești. (texte
source : p. 8)
Commencez votre voyage en Transylvanie avec Sibiu, ancienne c apitale culturelle
européenne en 2007 (avec Luxembourg), pour découvrir l’une des plus belles villes
roumaines. (texte cible en français: p. 8)
Veuillez -trouver ci -dessous un exemple d’addition qui a été nécessaire car le français
n’a pas de terme spécifi que pour colindatori :
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Credința este că însuși Dumnezeu intră în casă și cinstește un pahar de vin prin intermediul
colindătorilor. (texte source: p. 28)
La croyance populaire dit justement que c’est Dieu qui entre dans la maison et lève son verre
de vin par l’intermédiaire des chanteurs de chants de Noël. (texte cible en français: p. 28)
Toujours un exemple d’addition peut être considéré aussi la traduction en anglais de la
route Transfăgărășan . Dans la traduction anglaise, le traducteur a trouvé que c’est juste
d’ajouter que Transfăgărășan est une route. Pendant que le traducteur de l’autre version a
décidé de laisser seulement le nom, en supposant que les visiteurs savent de quoi il s’agit ou
peut-être il les a laissé deviner.
Ce qui est surprenant c’est qu’on n’a pas trouvé be aucoup d’additions et en ce qui
concerne les omissions on n’pas trouv é du tout. Cela veut dire que le s traducteur s se sont
limit és dans leur création et ont trouvé les mots précis pour rendre le message exactement
comme il était rendu dans le texte source .
5. Les procédés de traduction
Dans notre analyse on a discuté les traductions du point de vue sémantique,
syntaxique et morphologique. Aussi on a analys é, là où c’ét ait poss ible, les additions.
Ensuite, on discutera en détail les procédés de trad uction, parce que leur rôle est
d'aider le traducteur et fa ciliter son travail. En ce qui concerne ces procédés, nos traducteurs
ont utilisés plus fréquemment la traduction littérale et les transpositions, donc on va se
concentrer plus sur ceux -ci.
A. La traduction littérale
Même s’il y a beaucoup de discussions que la traduction ne doit pas être fidèle à la
lettre, qu’elle doit se faire en contexte, on va observer que dans notre brochure, les traducteurs
ont combiné la traduction littérale, les s ituations contextuelles et leur savoir -faire pour que les
étrangers puissent comprendre le message global du texte et pour qu’ils viennent visiter notre
pays magnifique. Comme les deux langues – français et roumain – sont assez transparentes,
déjà de puis l’introduction on peut trouver une traduction littérale.
Dans le langage général, là où il n’y a pas de référents culturels, des mots avec
plusieurs sens, on peut facilement utiliser la traduction mot à mot . En plus, ce n’est pas une
traduction complète ment littérale, car, vu que ce sont des langues différentes, elles ont leurs
spécificités et il existe des différences lexicales et morphologiques.
42
On trouve ci -dessous la traduction littérale du deuxième chapitre de notre brochure
dont le titre a été tra duit littéralement dans les deux langues d’arrivée. C’est un chapitre qui
est dédié plutôt aux touristes qui aiment se reposer au sein de la nature, là où le silence
domine partout, ce sont seulement les oiseaux qui nous enchantent de temps en temps avec
leurs chants. Comme on va lire sur les merveilles de la nature bien entendu que de
nombreuses images sont présente s, en complétant ce que les textes nous transmettent.
Natură sălbatică și parcuri naturale Nature sauvage et parcs naturels Wild
nature and natural parks
Dans le fragment qui s’appelle Natura impresionantă și sălbatică a României et
dont le titre été traduit lit téralement, on peut observer de longu es phrases remplies de
descriptions. Ici l’auteur du texte et les traducteurs jouent beau coup sur le pouvoir de
s’imaginer du lecteur. Même si le texte est presque parfaitement traduit littéralement, il y a
quelques différences qu’on veut mentionner ici. Dans le syntagme souligné, le traducteur a
utilisé la transposition obligatoire, car ce n’ était pas possible d’utiliser exactement les mêmes
parties du discours dans les deux langues. Mais c’est un beau choix car on voit ici le mot joie
qui a un effet très positif sur le lecteur. Dans la langue de départ, on peut identifier une
personnificati on qui a été transposée en français par légère qui ne signifie pas exactement la
même chose mais qui rend correctement le sens.
Acum, gândește -te cum ar fi să observi , în habitatul lor natural, lupi și urși sau să te plimbi
pe unul dintre cei mai mari ghețari subterani din Europa. Apoi, imaginează -ți o vale blândă
unde, în urmă cu mii de ani, se plimbau alene uriași dinozauri. (texte source: p. 17)
Maintenant pensez à la joie d’observer , dans leur habitat naturel, des loups et des ours, ou de
se promener sur l’un des plus grands glaciers souterrains de l’Europe. Ensuite, figurez -vous
une vallée légère où, il y a des milliers d’années, des dinosaures gigantesques se baladaient
paresseusement. (texte cible en français: p. 17)
Pour revenir, on va s e référer aux autres fragments. Tout d’abord, on fera une
brève comparaison entre les trois textes. En ce qui concerne la traduction en anglais, on peut
observer que tous les éléments principaux existant dans le texte original se retrouvent dans le
texte c ible. On peut observer que le texte source et presque de la même l ongueur que les
traductions. Nous pensons que cela est due au fait qu’une bonne partie de la brochure a été
traduite presque littéralement, là où c’était possible. Seulement la première par tie du texte en
43
anglais pose des problèmes, parce la traduction est relativement floue et ambiguë. En
roumain, l’écrivain a mis le verbe este reprezentat à la voix passive, pendant que le verbe en
français et en anglais a été mis à la voix active. Le tradu cteur anglais a opté pour une
réorganisation sémantique mais il a aussi pu garder les élémen ts principaux de la description.
Locul din care întreaga Europă poate renaște, pentru că este un adevărat laborator și ghid al
naturii autentice este reprezentat d e zonele cu păduri virgine ale României. (texte source: p.
17)
Le lieu où toute l’Europe peut renaître, parce qu’il est un véritable laboratoire et guide de la
nature authentique, se trouve dans les régions de forêts vierges de la Roumanie. (texte cible
en français: p. 18)
As the place of Europe‘s rebirth, the virgin forests of Romania are a real laboratory and a
guide of the nature in its most untainted form. (texte cible en anglais: p. 18)
Jusqu e maintenant on a eu la version française qui respec te entièrement le texte en
roumain. C’est vrai, il ne faut pas tomber dans les extrêmes et choisir de construire une
variante très éloignée du texte source. Le meilleur choix est de produire une version
combinée, qui ne soit pas une copie du texte roumain qui semble un peu fausse, mais une
traduction qui a, à la première vue , certaines similitudes mais qui , enfin , transpose le vrai et
entier sens du texte source.
Locul din care întreaga Europă poate renaște, pentru că este un adevărat laborator și ghid
al naturii autentice este reprezentat de zonele cu păduri virgine ale României. O adevărată
comoară, cele 250.000 de hectare de pădure neatinsă vreodată de mâna omului reprezintă
cea mai mare suprafață de acest fel din Europa. De altfel, aici se găsesc 65% di n pădurile
virgine și cvasivirgine ale Europei. (texte source: p. 18)
Le lieu où toute l’Europe peut renaître, parce qu’il est un véritable laboratoire et guide de la
nature authentique, se trouve dans les régions de forêts vierges de la Roumanie. Un véri table
trésor, les 250.000 hectares de forêt jamais touchée par l’homme constituent la plus large
surface de ce genre de l’Europe. 65% des forêts vierges et quasi -vierges de l’Europe se
trouvent ici. (texte cible en français: p. 18)
As the place of Europe‘s rebirth, the virgin forests of Romania are a real laboratory and a
guide of the nature in its most untainted form. A real treasure, the 250,000 hectares of forest
still untouched by human hand constitute the largest surface of its kind in Europe. What is
44
more, here you can find 65% of Europe’s virgin and semi -virgin forests. (texte cible en
anglais: p. 18)
Dans les fragments sur les montagnes Apuseni, nous remarquons beaucoup de
termes géographiques mais aussi des noms poétiques qui ont été traduits en français comme
suit: Le monde perdu (Lumea pierdut ă), L’aven noir (Avenul negru), Le glacier du feu vi f
(Gheț arul Focul Viu. Comme j’ai antérieurement mentionné, on trouve que cela est la plus
bonne solution, de traduire mot à mot et après d’écrire entre parenthèses le titre original. Ici,
le traducteur d ’anglais a traduit littéralement les titres, en faisant abstractions de leurs
désignations originales: The Lost W orld, The Black Pothole, or The Living Fire Glacier .
Le dernier fragment est une confession mais aussi un motif de montrer une fois de
plus que la Roumanie a beaucoup d ’endroits qui attendent impatients d’être découverts.
Passant à l’étude du texte, on doit spécifier comme autres fois que la traduction en français est
maintenant visiblement plus longue. La première phrase est traduite mot à mot, donc les
structures sont presque les mêmes. Le traducteur a considéré que la transposition terme à
terme est le meilleur choix. Ayant des mots sim ples comme dans cette phrase, on ne voit
aucun désavantage de la traduction littérale.
Pour passer à la page suivante, dès le titre c’est facile de se rendre compte que ce
texte et un texte de publicité qui veut attirer et persuader. Le titre a été traduit littéralement,
dans ce cas la structure en français et en anglais est très semblable avec celle du roumain.
Alege -ți o legendă și urmeaz -o prin România Choisissez une légende et poursuivez -la en
Roumanie Choose a legend and follow it through Romania. Ici il s’agit seulement de
l’aspect concernant au pronom vous et tu qu’on a déjà mentionné.
La rub rique Lieux à voir et choses à faire a été traduite littéralement, ce titre est une
démonstration claire qu’il existe des situations ou la traduction littérale n’implique aucun
risque.
B. La transposition
La transposition consiste à effectuer un cha ngement de catégorie grammaticale entre
la langue de départ et la langue d’arrivée (roumain – français, roumain – anglais). Pour
45
illustrer cela, nous offrons un certai n nombre d'exemples ci -dessous. Comme on connait bien,
il y a plusieurs types de transpo sition. Pour illustrer cela, nous offrons un certain nombre
d'exemples pour chaque type.
No. 1 Transposition du nom au verbe du roumain en français et l’inverse:
Dans ces exemples c’est facile d’observer que le traducteur a choisi d’utiliser la
transposi tion, qui suppose un changement de perspective mais qui transpose presque
parfaitement le message du texte source.
promisiunea noastră on vous promet
retrase de la drumul en quittant la route
pentru început pour commencer
care oglindește cu fidelitate epocile istorice traversate qui s’érige en un miroir fidèle des
époques historiques traversées
este binecuvânt ată jouit
obiceiul presupune selon la coutume
ele sunt ocazii de reafirmare a comunității ces fêtes offrent l’occasion de réaffirmer le
rôle de la communauté
Pour l’exemple ci -dessous , le traducteur français choisi t aussi d’utiliser la
transpositio n en traduisant le verbe du roumain par un substantif en français . Ceci était une
transposition facultative car le traducteur pouvait légèrement choisir d’u tiliser le verbe se
promener .
să te plimbi une simple promenade
No. 2 Transposition de l’adjectif au substantif:
felul cald și apropiat la chaleur et la bienveillance
nu-i de mirare il n’est pas du tout surprenant
cu eternitatea valorilor simple avec des valeurs simples, sans âges
46
C. La modulation
C’est un procédé qui consiste à effectuer un ch angement de perspective sémantique
d’une langue à l’autre : c’est le problème du verre à moitié vide/plein.
Pour commencer, on a trouvé un exemple de modulation par double antonymie. Ici le
contenu informationnel n’est pas modifié. Ici la phrase négativ e du roumain devient positive
en français . Il s’agit d’une modulation facultative. Nous sommes d’avis que le traducteur a
fait ce choix pour éliminer toute expression qui contient des mots exprimant le négatif.
Nu există casă care să nu îi primească pe colindători, pentru că aceștia sunt mesageri ai
divinității. (texte source: p. 28)
Toutes les maisons reçoivent les chanteurs de chants de Noël, parce que ce sont de véritables
messagers de Dieu. (texte cible en fr ançais: p. 28)
On va se concentrer un peu sur un fragment qui décrit le Delta du Danube, ce texte
sera analysé plutôt du point de vue fonctionnel. La fonction référentielle est la principale
dans ce texte, car les objectifs des textes touristiques sont d’informer et de décrire, dans ce cas
la région de Dobrogea. Ici , il y a les noms de localités qui ont gardé les diacritiques
roumains: Constanța, Heracleea. La fonction persua sive et vocative sont présentées. Toutes
ces fonctions sont exprimées par l’intermédiaire des techniques lexicales et syntaxiques mais
aussi à l’aide des photos et symboles qui sont des éléments non linguistiques et non verbaux.
Les éléments non -linguistiques jouent un rôle vital dans notre brochure, et ils portent aussi
une fonction persu asive, même poétique.
Un aspect aussi important que les autres est l’introduction du nom de l’émission auto
d’Angleterre qu i est assez connue. Les auteurs de cette émission nous recommandent cette
route en disant que c’est la meilleure voie du monde ; je pense que pour les traducteurs
français ce fait a une influence significative. Aussi, en utilisant des mots comme paradis , les
producteurs et les traducteurs des textes touristiques sont s ûrs qu’au moins une personne de
toutes celles qui lisent la brochure vont venir se convaincre de toutes les beautés décrites dans
ces textes. Le traducteur a traduit cette partie du texte e n utilisant un mélange de procédé s :
l’adaptation, la transposition et l’équivalence pragmatique.
Intră și pe Transfăgărășan, care a fost denumit de emisiunea auto britanică Top Gear, cel
mai bun drum din lume. Nu uita de circuitul Porților de Fier, un defileu pe fluviul Du nărea și
un paradis ecologic. (texte source: p. 13)
47
Il serait bien d’essayer au ssi le Transfăgărășan, que Top Gear, le show auto des Anglais, a
désigné comme «la meilleure voie du monde». N’oubliez pas le circuit des Portes de Fer, un
défilé sur le Danube e t aussi un paradis écologique. (texte cible en français: p. 13)
« Drive on th e Transfăgărășan road, which was called “the best road in the world,” by the
British auto show Top Gear. Do not forget about the “Iron Gates” route, a large canyon and
ecological heaven that the Danube flows through. »
J’ai beaucoup aimé la séquence souli gnée que le traducteur a choisie en français par
modulation, c’est un moyen élégant et intéressant de transposer le sens, et en plus, il n’y a
aucune perte.
Turnurile fortificației se ridică încă deasupra bisericii.
Les tours de la fortificati on domin ent toujours l’église.
Dans la séquence ci -dessous , on peut voir qu’en français on a senti le besoin d’utiliser
une modulation obligatoire qui suppose un changement du point de vue. Les mécanismes qui
déclenchent cette variante modulée sont à la fois p lus subtiles et plus complexes car ils
engagent un changement de perspective qui instaure un autre rapport entre les signes et la
réalité dénommé e.
formând ace st lac din care ies trunchiuri de molid până deasupra suprafeței apei
en formant ce lac dont la surface est percée par des moignons de faux sapin
Ensuite, on observe une autre modulation. Prendre la route et se diriger vers un e ville,
ce n’est pas tout à fait la même chose.
Ia, apoi, drumul Sibiului, unde se află monumentala biserică -sală a Biertanului.
(texte source: p. 8)
Ensuite, dirigez -vous vers Sibiu, ou vous pourrez voir la mon umentale église -salon de
Biertan . (texte cible en français: p. 8)
Dans l’exemple ci -dessous, il y a u ne autre modulation facultative. La spécificité de
cette modulation consiste dans les différences de structuration sémantique , c’est le cas de
notre const ruction aussi.
Și, cum viața sa se desfășoară în ritmul naturii, nu ne surprinde că divinitat ea joacă,
încă, un rol crucial. (texte source: p. 25)
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Et comme c’est la nature qui dirige la vie, on n’est pas du tout surpris de constater le
rôle crucial que le sacré y joue . (texte cible en français: p. 25)
Un autre exemple c’est la modulation qui exprime une partie pour tout.
de mâna omului par l’homme
Un type de modulation pareille peut être considérée aussi l’exem ple ci -dessous. Le mot
paysan et plus général, qui inclut aussi gospodarii les paysans. Ce n’est pas tout à fait la
même chose. Mais on peut considérer cela comme une modulation obligatoire, car il n’y a pas
d’équivalent dans la langue française.
D. L’équ ivalence
Une chose intéressante qui a de liaison avec la traduction c’était le fait de traduire le mot
circuit par séjour. Même si ce n’est pas une traduction exacte, j’apprécie le choix du
traducteur d’utiliser l’équivalence pragmatique ou dynamique, p our faire le texte de départ
plus captivant et plus proche des visiteurs de la culture cible. Jusqu’à maintenant on a eu la
version française qui respecte entièrement le texte en roumain. C’est vrai, qu’il ne faut pas
tomber dans les extrêmes et de choisi r de construire une variante très éloignée du texte source.
Le meilleur choix est de produire une version combinée, qui ne soit pas une copie du texte
roumain qui semble un peu fausse, mais une traduction qui a , à la première vue , certaines
similitudes mai s qui enfin transpose le vrai et entier sens du texte source.
Încheie -ți circuitul în județul Harghita, la Dârjiu, a cărui biserică fortificată unitariană
adăpostește un valoros ansamblu de pictură murală. Îndreaptă -te, apoi, spre județul
Hunedoara, în sud -vestul Transilvaniei și fă o vizită impunătorului Castel al H uniazilor, unic
în regiune datorită arhitectu rii în stil gotic franțuzesc. (texte source: p. 9)
Terminez votre séjour dans le département de Harghita, à Dârjiu, ou l’église unitarienne
fortifiée abrite un ensemble important de peintures murale s. Ensuite, dirigez -vous vers le
district de Hunedoara, dans le sud -ouest de la Transylvanie, et faites une visite à l’imposant
Château des Huniades, unique dans la région pour son architectu re en style gothique
français. (texte cible en français: p. 17)
49
Le titre Bucovina cea ruptă din Rai a été traduit e n français par La Bucovine, le miroir
du Paradis , qui est une équivalence pragmatique, ou dynamique, pour faire le texte de départ
plus captivant pour la culture cible.
Il y a une équivalence intéressante dans la lan gue française qui fait rire le lecteur
français ; le traducteur français a senti le besoin d’ajouter un peu d’humour. Le traducteur
anglais a préféré de traduire littéralement la séquence . Et dans toute la brochure on peut
observer qu’il ne s’est pas revan ché autre fois pour faire un peu rire.
se privesc de la distanță se regardent en chien de faience look at each other from a
distance
Le fragment en français est un peu plus long que celui en roumain dû aux verbes en
roumain qui sont traduits par une locution verbale en français: « formând » – « en donnant
naissance ».
Pour le dernier fragment de la septième page, le traducteur en français a choisi aussi
une équivalence . Il a inclus une expression française pour donner au lecteur français
l’impression de familiarité vis-à-vis d’u ne réalité roumaine.
nu ezita să te așezi la masă când ești invitat n’hésitez pas à mettre les pieds sous la
table lorsqu’on vous le propose.
6. Les fonctions du texte
L'analyse des fonctions d’un discours implique avant tout la connaissance des
fonctions de communication. No us pouvons supposer donc que les guides touristiques n’ont
pas seulement la fonction principale d’informer le touriste, mais ils ont aussi un rôle
fondamental dans la construction du lieu touristique dans l’imaginaire collectif.
Dans la phrase de ci -dessous on peut voir une fois de plus l’expressivité des textes
touristique s, car ici, l’auteur a impliqué le touriste. Il l’invite à lire intégralement la brochure
en lui promettant que certainement il trouvera des choses intéressantes et captivantes. Et, b ien
sûr, il ne faut pas oublier les anglicismes qui ont beaucoup influencé les textes touristiques
depuis des années. Ici, on trouve le mot city-break, qui est un emprunt et qui est écrit
pareillement en roumain et en français. Seulement que dans la traduc tion anglaise, le
traducteur a senti le besoin de mettre ce syntagme entre guillemets, comme si ceci était un
titre.
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Mai multe detalii despre oraș poți găsi în capitolul despre destinațiile city -break ale broșurii.
(texte source: p. 8)
Le chapitre sur les destinations city -break de cette brochure vous en dira plus. (texte cible en
français: p. 8)
You can find more detail s about the city if you refer to the “city -break destinations” chapter
of the brochure. (texte cible en anglais: p. 8)
En ce qui suit, j’ai senti le besoin de faire la comparaison entre le texte original et les
deux traductions française et anglaise. Ic i, où il s’agit des merveilleuses attractions
touristiques, en français on ne sent pas très fort l’invitation de la part du texte. Par contre, en
roumain et en anglais on observe que les traducteurs ont beaucoup utilisé le pronom vous et tu
et les verbes a ussi à la deuxième personne. En français, c’est la construction impersonnelle il
faut qui a été utilisée. Je suppose qu e le traducteur s’est décidé sur cette expression pour
donner au touriste le choix d’y aller ou de n’y pas aller. Donc, le lecteur n’est pas impliqué
dans la traduction de cet extrait. À mon avis, il faut utiliser ces techniques, car elles aident les
brochures à s’installer dans la pensée du voyageur et c’est absolument nécessaire de les
utiliser.
Dans la rubrique À savoir il y a des détails assez importants. Le Parc National Munții
Rodnei de Maramureș a été inclus dans le patrimoine mondial de l’UNESCO . En lisant cela,
le lecteur sera convaincu une fois de plus que la Roumanie a des attractions qu’il doit
certainement voir avec ses propres yeux. L’organisation mondiale UNESCO est connue par
tous, donc si certains objectifs touristiques sont inclus dans ce patrimoine, alors ce sont
vraiment des endroits qui n e doivent pas être omis.
Dans tous les fragments sur les page s 11-12, on retrouve la fonction informative, tout
comme les fonctions incitatives. En lisant ce texte, on dirait que c’est un véritable texte
publicitaire destiné à charmer les lecteurs et à les intriguer. Si le lecteur aime la description, il
va lire le docu ment entier et s’il aime le document il va visiter les parcs et tous les endroits ,
présentés dans ses pages, donc la bro chure accomplira son rôle.
Toute théorie de la traduction est confrontée au vieux problème: le texte cible n’est pas
le même que le texte original, mais il n’est pas non plus tout à fait un autre. Le concept de
« fidélité » au texte original traduit cette ambiguïté, soit il s’agit de fidélité à la lettre, soit à
l’esprit. Les traducteurs de notre brochure, n’ont pas opté pour la fidél ité à la lettre ou à
l’esprit, car ni l’une ni l’autre ne peut rendre exactement le sens, sans p erdre certains aspects.
Pour de bonnes traductions que nos traducteurs ont obtenues, il faut utiliser les deux.
La traduction de ce s deux textes permet à notr e culture de s’exprimer dans une autre
51
langue. Elle est l’expression des mots pour ceux qui ne savent pas en parler la langue. La
différence entre l’écrivain de notre brochure et les traducteurs se retrouve dans l’ordre de
l’écriture soumise à la contr ainte d’une écriture de base.
La fonction informative est satisfaite par un langage objectif et clair et avec l’aide des
digressions, des tableaux d’approfondissement, des descriptions détaillées et des expressions
métaphorisées. Le but est celui de fournir des informations complémentaires au texte sur la
vie et coutumes des locaux. Certaines phrases qui étaient assez simples en roumain ont été
transposées en français par des expressions métaphoriques comme, par exemple: tradițiile au
construit așezări les traditions ont donné naissance à des villages.
Les attentes du touriste concernant les textes sont liés au contenu, au style et sont
beaucoup influencée s par ses connaissances de sa langue et culture. Par exemple , en lisant que
la grotte Valea Rea est connue pour la richesse de minéra ux, il va se demander aussi, ou peut –
être il connait déjà si son pays a aussi beaucoup de minéra ux. Mais pour parler de la brochure
comme un tout, elle couvre tous les domaines d’int érêt auquel tel ou tel potentiel touriste peut
être intéressé.
Dans de nombreux documents c’est écrit que les brochures touristique s diffèrent d’un
pays à un autre, car chaque écrivain ou traducteur qui a vécu dans un certain espace et qui
appartient à une certaine culture, met son empreinte et essaie de préserver la couleur locale.
Par exemple en espagnol, les écrivains des textes touristiques mettent un grand accent sur les
faits historiques, l’architecture, l’histoire de l’art. L’anglais se concentre beaucoup sur des
adresses exactes, des numéros de téléphone. Dans cette brochure conçue par des Roumains
qui travaillent pour l’Autorité Nationale du Tourisme, il est inclus tout ce qui peut aider
l’explorateur qui vient en Roumanie et qui se co nfronte avec l’inconnu d’un pays étranger
pour lui. C’est difficile à observer des « défaut s » ou de graves omissions dans cette
brochure.
7. La traduction et l’adaptation des référents culturels
Dans ce sous -chapitre nous allons analyser les culturèmes5 trouvés pendant notre
recherche. Nous savons déjà que les brochures touristiques contiennent par définition des
textes qui abondent en termes culturels qui posent de problèmes dans la traduction .
Nous avons choisi quelques paragraphes qui sont très r iches du point de vue
des éléments culturels. I ci on trouve des culturèmes qui désignent des traditions et qui font
partie de la culture sociale et des culturèmes qui dénomment des aliments, c'est -à-dire la
5 culturème = élément culturel
52
culture matérielle.
Nous observons qu e le traducteur a utilisé l’adaptation comme le procédé
principal de traduction, mais aussi il a opté de conserver les termes spécifiques roumains
pour rendre la traduction plus exotique.
Par exemple le mot ci-dessous a été adapté dans la langu e cible, pour
que le lecteur puisse comprendre qu’il s’agit des chants de Noel, qui n’ont pas en français un
équivalent spécifique.
colindachant de Noel
En ce qui concerne les fragments suivants, il s’agi t d’une forte adaptation dans la
traduction anglaise. N ous pensons qu’ ici le traducteur n’a pas été particulièrement attentif car
il s’est beaucoup éloigné . C’est vrai que dans ce cas il n’y a pas de perturbation de sens si
grave mais il ne faut pas trop r isquer comme dans cet exemple.
De la Marea Neagră din Dobrogea, la Munții Carpați din Transilvania, trecând peste
câmpiile întinse ale Munteniei, peste dealurile Banatului și podișurile Moldovei, cele mai
diverse forme de relie f sunt risipite pe meleagurile României, înzestrându -le cu unicitate și
îngăduind naturii să ia forme neașteptate pe care merită să le vezi în amănunt, ca să poți
cunoaște țara așa cumai plănuit. (texte source: p. 7)
De la Mer Noire de Dobroudja aux Carpat es de Transylvanie, en passant par les grandes
plaines de la Munténie, par les collines de Banat et les plateaux de la Moldavie, les formes de
relief les plus variées se trouvent dans les confins de la Roumanie, douées de leur unicité et
permettant à la n ature d’adopter des formes inattendues qu’il faut voir en détail, pour être
capable de connaître le pays aussi bien qu’on le désire. (texte cible en français: p. 7)
From the shores of the Black Sea in Dobrogea to the Carpathian Mountains in Transylvania,
through Wallachia’s vast plains to the hills of Banat and the plateaus of Moldavia, Romania’s
diverse land features create a picturesque backdrop. This aides in making them unique and
creates the conditions for some geological and natural surprises – well w orth seeing in detail
– so that you can get to know the country the way you planned. (texte cible en anglais: p. 7)
Je vais faire référence en ce qui suit aux référents culturels et plus exactement aux
noms des fêtes. Il y a quelques fêtes qui ont été traduites littéralement, par exemp le:
Crăciunul pe rit vechi Noël dans le calendrie r ancien, Târgul Sărutului Foire aux
Baisers , Sărbătoarea Junilor Fêtes de la Jeunesse , Paștele Creștin Ortodox La fête
chrétie nne orthodoxe de Pâques , T ârgul Ispasului La Foire de l’Ascension . Ce qui m’a
53
plu, c’ét ait que toutes ces fêtes ont de petites explications, même en roumain, pour que le
touriste (ro umain ou étranger) puisse mieux comprendre le rôle de chaque fête.
Il y a des fêtes qui n’ont pas été traduites parce qu’il y a quelques mots spécifiques
comme: Dragobete, Mărțișor, Tânjaua, Izvorul Tămăduirii, Iorgovanul, Sâmbra Oilor,
Drăgaica, Călușul Românesc . Mais, ce qui me parait plus intéressant et plus correct c’est que,
même si le traducteur vers l’ anglais a seulement transcrits les termes en roumain, i l a mis
entre parenthèses la traduction littérale, pour que le touriste ait une idée de ce qui va se
passer. Je pense que les mots étrangers maintenus dans le texte cible témoignent ainsi de la
complexité du processus de la traduction et du différentiel c ulturel.
On veut insister aussi sur la traduction du réfèrent culturel Strada Sforii . Le traducteur
vers l’ anglais a laissé le titre intact, en mettant entre parenthèses sa traduction littérale, ce qui
me parait un très bon choix. Le traducteur re sponsable pour la version française a mis
directement le titre en français, ce qui ne me parait pas très correct, parce que si les touristes
français vont demander à quelqu’un ou se trouve la Rue de la Ficelle , personne ne pourra leur
répondre.
Ca să vezi esența orașului, trebuie să vizitezi Biserica Neagră, simbol al stilului arhitectural
gotic în România și Strada Sforii, cu o lățime de doar aproximativ 130 de centimetri. (texte
source: p. 8)
Pour voir l’essence de la ville il faut visiter l’Ég lise Noire, symbole du style gothique en
Roumanie, ou la Rue de la ficelle, larg e de seulement 130 centimètres. (texte cible en
français: p. 8)
To grasp the essence of the city, you need to visit the Black Church, a landmark constructed
in the gothic archi tectural style in Romania, and Strada Sforii (Rope Street), a street only 130
centimeters wide. (texte cible en anglais: p. 8)
Dans la traduction française, on peut voir facilement que le traducteur a choisi
d’utiliser la modulation. En anglais on peut di re que la phrase a presque la même structure
qu’en français, ce qui confirme de nouveau qu’une traduction a été faite à partir de l’autre.
Dans la deuxième phrase, le traducteur a essayé de réduire les mots, là où c’était redondant.
Dans le texte source il y a une énumération assez longue, donc je suis d’accord avec la
54
solution que le traducteur a trouvée en français. En général, les Français donnent une grande
importance à l’aspect culturel et stylistique. Le texte en français a la tendance d’expliquer en
plus de détails la situation, étant donné que c’est une histoire qui a eu lieu seulement en
Roumanie.
La Biertan, în interiorul bisericii fortificate se găsește o căsuță în care erau închiși soții
certați, pentru câteva zile. Înăuntru nu existau decât un pat, o singură farfurie, o singură
lingură, furculiță, un singur cuțit și un singur pahar, astfel că soții trebuiau să colaboreze ca
să mănânce. Se pare că, în 400 de ani a existat un singur divorț, deci metoda funcționa. (texte
source: p. 9)
À Biertan, il y a, à l’intérieur de l’église fortifiée, une petite maison ou l’on enfermait les
époux qui se querellaient, pendant quelques jours. Dedans il n’y avait qu’un seul lit, une
seule assiette, une seule cuillère , fourchette et couteau et un seul verre, afin d e forcer les
époux a collaborer pour être capables de manger. On dit que, en 400 ans, il n’y a eu qu’un
seul cas de divorce, donc la «thérapie» fonctionnait merveilleusement . (texte cible en
français: p. 9)
In Biertan, inside the fortress church, lies a sm all cottage where spouses that fought each
other were locked away for a few days. It contained but one bed, one plate, and a single
spoon, fork, knife and glass, so the spouses had no choice but to cooperate if they wanted to
eat. It seems that in 400 year s there was only one divorce, which means the method must have
worked. (texte cible en anglais: p. 8)
Il ne faut pas oublier les référents culturels qui sont présents dans toute la brochure,
par exemples les noms d’églises comme Voroneț, Sucevița, Moldovița . Le référent culturel
toaca a été écrit pareil lement en anglais de même qu’ en français avec une petite explication.
Dans ce texte il y a aussi une information comme que le monastère Voroneț est considéré la
Chapelle Sixtine de l’est. On connait très bien que la Chapelle Sixtine se trouve à Vatican, et
les gens qui sont intéressés par les peintures vont avoir un motif en plus de venir et d’observer
avec leur propres yeux les similitudes et les différences entre les deux.
Dans le fragment ci -dessous, le traducteur a choisi de traduire regiune par
département. Je pense que si en français on a aussi le nom région, qui fait référence à un
territoire plus vaste, le traducteur devait écrire pareillement. Comme j’ai remarqué avec une
autre occasio n, les traducteurs ont enchainé les traductions une à partir de l’autre et non pas à
partir du texte source. Donc, c’est bien entendu que dans la version anglaise, on trouve le mot
county et non pas région . Toujours dans ce fragment, on va ob server que pour le mot județ du
55
roumain, le traducteur vers le français a choisi de mettre district et pour l’anglais la même
forme qu ’auparavant , à savoir county.
Începe -ți călătoria cu județul Brașov, acolo unde, retrase de la drumul care leagă cel mai
mare oraș al regiunii , Brașov și orașul Sighișoara, se află satul Viscri și una dintre cele mai
spectaculoase biserici fortificate săsești. (texte source: p. 8)
Commencez votre voyage dans le district de Brașov, là où, en quittant la route qui lie la ville
la plus grande du département , Brașov, avec Sighișoara, se trouve le village de Viscri et
l’une des églises fortifiées sax onnes des plus spectaculaires. (texte cible en français: p. 8)
Begin your journey in the county of Brașov, where, receding from the road that links the
county ’s largest city to the town of Sighișoara, lies the village of Viscri, with one of the most
spectac ular Saxon fortified churches. (texte cible en anglais: p. 8)
Ici, dans ce fragment il y a un aut re aspect important de la brochure touristique : les
plats traditionnels. On va s’arrêter un peu sur le fragment en ce qui concerne la nourriture. On
considère que c’est très important d’analyser aussi la traduction anglaise, même si c’est
difficile de les convaincre que nos repas sont merveilleux, car chaque culture a ses propres
habitudes. Il peut arriver qu’un certain plat soit préféré par les Roumains, mais pour les
Anglais ou pour les Français il peut paraitre inhabituel.
Pregătește -te pentru preparate sățioase, dar delicioase în Transilvania: conțin multă carne
de porc și smântână și mult gălbenuș de ou, totul condimentat cu piper roșu, tarhon și
cimbru. (texte source: p. 9)
Préparez -vous pour les friandises graisses mais délicieuses de la Transylvanie: avec
beaucoup de porc et de la crème, beaucoup de jaune et tout cela condimenté avec du poivre
rouge, estragon et sarriette. (texte cible en français: p. 9)
Get ready for the heavy but delicious dishes of Transylvania; they contain large quantities of
pork, sour cream and egg yolks spiced with r ed pepper, tarragon and thyme. (texte cible en
anglais: p. 9)
Nous ne sommes pas sûrs si c’était vraiment une bonne décision d’écrire que nos plats
ont beaucoup de graisses, même s’i ls sont délicieux. En roumain l’auteur a utilisé un terme
élégant qui ne signifie pas nécessair ement que la nourriture est gra sse. En anglais aussi, le
terme heavy n’est pas très approprié pour ce cas. Le mot gălbenuș de ou du roumain a été
traduit par jaune ce qui est un peu ambigüe .
Même si nous imaginons un public cible initié, intéressé par la culture rou maine, il y a
toujours besoin d ’explications complémentaires de certains référents culturels. Je considère
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qu’un traducteur doit vérifier qu elques fois la traduction en la comparant avec le texte source.
Ainsi, on est quasiment sûr qu’on ne v a pas commettre des erreurs. Le plus indiqué est que le
traducteur ait une très bonne connaissance sur l es régions pour qu’il puisse traduire
correcteme nt les textes qui décrivent ces régions.
Malheureusement je n’ai pas pu trouver de quelle nationalité est le traducteur. Même
s’il avait les connaissances nécessaires, je pense qu’il devait vérifier une fois de plus si ses
connaissances sont correctes .
Comme mentionné dans le chapitre pour les noms propres, ici il y a un autre exemple
où le réfèrent culturel est resté intact: Palatul Banffy Palais Banffy Banffy Palace .
Dans cette brochure (à la page 10) on trouve aussi la description du co stume populaire.
Ici on s’est arrêté seulement aux parties de ce costume traditionnel et comment elles ont été
traduites. Comme vue d’ensemble, les choix des traducteurs varient d’un article à un autre.
Par exemple, pour le premier, en français on a sen ti le besoin de transcrire le terme et
de lui donner une explication pour que le lecteur ait une idée de quel article vestimentaire il
s’agit . Pendant qu’en anglais on trouve seulement le mot générique pour tous les types
d’écharpes, ce qui peut créer une certaine ambiguïté au lecteur anglais.
1 .Năframa la «năframa» (une sorte d’écharpe ornée) the scarf.
Pour la chemise, les deux traducteurs ont traduit littéralement les explications du
roumain, ce qui semble d’être compréhensible, car je n’observe p as des traces d’ambiguïtés.
2. Cămașa albă cu mâneci terminate în manșetă sau volan la chemise blanche dont les
manches finissent par une manchette ou des volants the white blouse with sleeves that end
in cuffs or flounce.
Pour la troisième situation de traduction, les traducteurs ont gardé le mot zadia ,
seulement qu’en anglais il a préféré de le mettre au pluriel, c’est un cas auquel je ne trouve
pas de justification, mais c’est déjà très bien qu’il a mis le mot en roumain en mettant entre
parenthèse s la petite explication. Peut -être le traducteur responsable de la version française a
voulu diversifier la traduction ou peut -être a oublié de mettre le mot poale du roumain qui
n’est pas très clair au public français.
3. poalele (fusta), peste care vin cele două zadii cu dungi orizontale (țesături dreptunghiulare
din lână, prinse între ele doar la un capăt) la jupe sur laquelle on porte deux «zadia»
garnies de rayures horizontales (carrés tissus de laine, liés seulement à l’une des extrémités)
the po ale (underskirt), on top of which are worn the two horizontally striped zadii (gores,
or rectangular woolen pieces, joined together only at the upper end);
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Ici, le traducteur vers l’ anglais garde et applique la même stratégie, tandis que l’autre
traducteu r a mis un mot générique pour le mot pieptar du roumain.
4. pieptarul, un cojocel scurt, fără mâneci, din blană de oaie la veste, courte et sans
manches, en fourrure de mouton the pieptar, a short sleeveless coat made of sheepskin.
Ici les deux traducteurs se sont décidés sur presque la même traduction, seulem ent que
le traducteur vers le français a choisi d’être plus explicite et a mentionné que sur la tête on
porte un «clop» en été, ou une «cușmă» en hiver.
5.Bărbații poartă o cămașă albă, scurtă, izmene vara și cioareci iarna, pe cap clopul sau
cușma, tot î n funcție de anotimp.
Les hommes portent une chemise blanche et courte, «izmene» (des caleçons) pendant l’été et
«cioareci» (des pantalons plus ou moins épais) pendant l’hiver sur l a tete on porte un «clop»
en été, ou une «cușmă», en hiver .
Men wear a short, white shirt, izmene (summer homespun trousers) or cioareci (winter felt –
like trousers), a clop (narrow -brimmed hat) or a cușmă (fur cap) on their heads, also
depending on the season.
Pour les chaussures, le traducteur anglais garde son style jusqu ’à la fin, mais le
traducteur en français a donné seulement une explication, c e qui peut être admis aussi. Dans
la traduction de ses référents culturels, je suis d’accord plutôt avec le style que le traducteur
en anglais a adopté, parce que c’est très bea u d’entendre des étrangers pronon cer des mots qui
tiennent seulement à la culture roumaine. Mais, du point de vue traductologique, il n’y a
aucune faute car il y a plusieurs moyens d’exprimer telle ou telle situation.
6. opinci sandales traditionnelles opinci (leather -wrapped shoes).
Même si ce sont des coutumes roumain es, l’écrivain a appelé à un repas de la culture
française pour faire mieux comprendre au lecteur français, et anglais aussi, car Rilletes c’est
un plat assez connu.
Obiceiul românesc d e conservare a cărnii prin prăjire intensivă și acoperirea completă cu
untură transformă totul într -un preparat ce amintește de franțuzescul Rillettes. (texte source:
p. 26)
La coutume roumaine de conserver la viande en la faisant frire et en la couvrant
completement de saindoux transforme le tout en une préparation qui ressemble aux rillettes
françaises. (texte cible en français: p. 26)
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The Romanian custom of preserving meats by frying them at high temperatures and covering
them completely with lard produce s a dish reminiscent of the French Rillettes. (texte cible en
français: p. 26)
Des exemples de realia sont partout dans la brochure, notamment dans le chapitre Le
charme de la vie rurale . Ces mots sont fortement culturalisés. Parmi eux, on trouve: șorici,
sarmale, colindă, țuică, Paștele Blajinilor, colivă, prescură, călăvie, șezătoare, opinci,
izmene, cușmă, cioareci, doină , Băile Felix. Les autres termes culturels sont mentionn és tout
au long de notre etude.
Le culturè me cete de colindă tori a été traduit seul ement par ils en français, pa rce
qu’on doit comprendre du contexte, a pensé -t-il. En anglais, le traducteur a trouvé une
meilleure solution: carolers.
Le mot proche est un peu ambigüe dans cette construction, car on ne sait pas
exacteme nt si le traducteur a voulu dire qu’elle se trouve juste à côté des statuettes ou – qui est
très semblables à ces statuettes. Je considère que c’est très important d’éliminer toute sor te
d’ambiguïté car il s’agit de faits strictement culturels transmis aux personnes qui , peut être ,
n’ont jamais eu contact avec cette culture et qui ont une vision totalement différente sur ple in
de choses. Dans la deuxième phrase, nous pensons qu’une meilleure solution ser ait
« proche des statuettes qui s’appellent Babe ( vieilles femmes) et qui ont été modelées par le
vent ». C’est vrai que c’est une variante plus longue mais au moins le lecteur va mieux
comprendre ce réfèrent culturel.
Să încerci să enumeri toate sursele de farmec și de natură autentică a României, este
aproape imposibil. Aceasta este doar o încercare, din care nu putem să nu amintim strania
structură megalitică a Sfinxului alături de statuetele modelate de vânt ale Bab elor, din Munții
Bucegi în Carpații Meridionali sau peisajul selenar al Vulcanilor Noroioși din județul Buzău.
Bogăția în faună și floră a României nu este de dată recentă. Te poate convinge geoparcul
din Țara Hațegului, un teritoriu care cu 70 de milioane de ani în urmă era o insulă tropicală
cu feri gi uriașe și dinozauri pitici. (texte source: p. 21)
Il est presque impossible d’essayer d’énumérer toutes les sources de charme et de nature
authentique de la Roumanie. Celle -ci n’est qu’une tentative, qui ne pourrait pas omettre
l’étrange structure mégalithique du Sphinx, proche des statuettes modelées par le vent des
Babe (vieilles femmes), des montagnes Bucegi aux Carpates Méridionales ou le paysage
presque lunaire des Volcans Boueux (Vulcanii Noroioși) du département de Buzău. La
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richesse de la faune et flore actuelle de la Roumanie n’est pas d’origine récente. Vous pouvez
vous en convaincre dans le géo -parc du Pays de Hațeg (Țara Hațegului), un territoire qui, 70
millions d’années auparavant, était une île tropicale pleine de fougères géantes et de
dinosaures nains . (texte cible en français: p. 21)
Quand on analyse les exemples de ce mémoire, on trouve que les conséquences de
l’utilisation de la traduction directe et de la précision sont que la couleur l ocale est préservée
mais que parfois, le mot culturel est difficile à comprendre pour le lecteur français.
En arrivant presqu’à la fin de l’analyse, nous sommes contentes de constater qu’on
a fait le bon choix en ce qui concerne la brochure touristique. Ici, l’auteur a inclus beaucoup
d’informations, même de petites histoires, des plats, la période la plus favorable de l’année, le
type de transport recommandé, des adresses des lieux historiques. En moyenne, sur chaque
page il y a 4 -5 images, en fonction de leur dimension.
Normalement, cela est une caractéristique des brochures françaises mais dans le
cas de ce document touristique roumain on peut observer la même stratégie. Les images
aident les lecteurs et les potentiels visiteurs de visualiser tout de suite ce qu’ils lisent sur un
certain objet touristique. Tous ces détails ont une importance majeure pour les visiteurs
français. Dans les brochures touristiques françaises on trouve de nombreuses descriptions des
attractions touristiques d’une région , des musées et des maisons commémoratives. Les
touristes français sont intéressés aux endroits qu’ils peuvent visiter.
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CONCLUSION
En finissant l’analyse de cette brochure, j’observe que dans les textes touristiques
il est très difficile de trouver un équivalent pour des réalités qui n’existent pas dans d’autres
cultures. C’est pour cela qu’il ne faut pas blâmer les traducteurs.
Après avoir réalisé l’analyse, je veux faire quelques remarques: dans les deux
textes cible il y a des fautes qui ne devraient pas exister dans un document qui a comme
mission de « vendre » un produit touristique. Premièrement, je suis arrivée à la conclusion que
les traductions ont été faites une à partir de l’autre. J’ai vérifié aussi les versions italienne et
allemande pour m’en convaincre et j’ai eu raison. C’est une pratique qui me parait
inadmissible, car, si on traduit une traduction, notamment une traduction touristique, chaque
fois on perd du sens et on s’éloigne du texte original. On assiste à la transpos ition des erreurs
qui ont été faites dès la première traduction, comme c’étai t le cas dans notre brochure.
J’apprécie beaucoup que dans la traduction anglaise, tous les référents culturels
portant sur les plats et les vêtements ont été laissés intacts, avec une courte explication. Aussi,
les noms de fêtes sont écrits dans leur forme originale, ayant entre parenthèses la traduction
littérale. Quant à la traduction vers le français, dans quelques cas, le traducteur soit a laissé les
culturèmes san s les expliquer, soit il a mis la traduction littérale des noms des fêtes, sans
écrire leur nom original.
Mon étude est encore une confirmation qu’il est très difficile de traduire les textes
touristiques à cause des règles, référents culturels, s tratégies, techniques qui doivent être
respectés. Mais même si nous connaissons toutes ces choses, comment rendre l’esprit du
texte ? Pour cela il n’existe pas de stratégie, car c’est ici qu’interviennent la culture, la
compétence du traducteur, son savoir de le comprendre et de l’interpréter. En dépit de toutes
les nuances qui n’ont pas été transposées dans les textes cible, les traducteurs ont presque
réussi à arriver à la haute ur du texte original.
Les traducteurs ont réussi à conserver la couleur locale et de créer chez le lecteur
cible le sentiment de faire corps avec le contexte culturel de la culture source. Aussi, ce qui
m’a plu c’était le fait que je n’ai identifié aucune omission, ce qui est très difficile à réaliser.
Les additions se trouve nt souvent dans les textes touristiques, et ceci est en relation étroite
avec le type de texte (informatif).
Si les langues roumaines et françaises sont semblables, l’anglais est plus différent,
et les différences en traduction sont plus visibles. Les procédés utilisés peuvent être identifiés
plus facilement, donc c’était très intéressant d’analyser les trois versions et les différences
morphologiques et linguistiques qu i apparaissent entre elles.
Étant donné que le domaine touristique de la Rou manie est en train de se
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développer, j’ai voulu contribuer avec une analyse d’une brochure touristique qui me parait
très structurée et qui inclut toutes les informations nécessaires pour un touriste étranger. Cette
étude m’a aidé à mieux comprendre la ma nière de traduire les produits touristiques, parce
qu’à l’avenir je veux me spécialiser dans la traduction des textes touristiques.
Le principal objectif de cette étude est de souligner une fois de plus que la
condition indispensable pour traduire les te xtes touristiques est de connaitre parfaitement la
langue, la culture, l’histoire du peuple, les habitudes, les coutumes. Suite à cette étude, je me
suis convaincu une fois de plus que si le traducteur ne connaît pas très bien tous ces aspects, il
risque d e falsifier les traits du texte et même de fournir de s informations incorrectes.
Le plus difficile pour moi c’était le fait de catégoriser un certain problème de
traduction. Parfois je ne savais pas exactement si je dois inclure un nom propre, par exempl e,
soit dans le sous -chapitre qui portait sur l’adaptation, soit l’intégrer dans le fragment qui
portait sur les référents culturels. Aussi, j’ai trouvé des exemples qui étaient ambigus et je ne
savais pas exactement quel procédé de trad uction je devais ut iliser.
Je suis arrivée à la conclusion que les facteurs situationnels comme le type de
texte, le média, le contexte culturel et le choix du traducteur sont tous décisifs pour le contenu
et la forme du texte cible. En partie à cause de tous les facteurs mentionnés dans cette
conclusion, il aurait été difficile d’évaluer et de déterminer si certaines stratégies sont mieux
adaptées pour certains référents que d’autres. Et comme il faut toujours faire des choix afin de
circonscrire l’aire de l’analyse, dans ce mémoire, je n’ai pas beaucoup approfondi le problème
de l’énonciateur, le discours narratif et le destinataire. Pour une étude approfondie, il serait
intéressant d’étudier davantage les aspects hors -textes, par exemple la situation énonciative et
l’identité nationale.
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BIBLIOGRAPHIE
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http://www.romania.travel/ (Les deux brochures en roumain et en français sont incluses
comme annexes dans ce mémoire)
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Acest articol: Licenta Doina 2003 Finala 1 [613461] (ID: 613461)
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