Les Types de Sevrage En Alcoolisme
Université de Médecine et Pharmacie
“Iuliu Hațieganu”
Cluj-Napoca
Faculté de Médecine
MEMOIRE DE LICENCE
Les types de sevrage en alcoolisme
Coordinateur : Assist. Univ.
Dr. Bianca-Iasmina DRAGOMIR
Diplômée :
Joëlle DENIANT
2016
Remerciements :
A la mémoire de ma grand-mère, Néné tu as toujours cru en moi tu disais toujours « Joëlle quand tu seras grande tu seras médecin » et j’espère que tu es fière de moi et de ce que je suis devenue. J’aurai tellement aimé te voir à mes côtés, diplômée…
A ma chère maman qui a tout fait pour me voir arriver à mon but, qui a toujours été là pour me soutenir et qui m’a énormément aidé et encouragé tout au long de mon parcours. Je lui suis très reconnaissante. C’est un modèle pour moi. Sans elle rien n’aurait été possible. Ses efforts sans relâche et son total dévouement m’ont permis d’arriver jusqu’au bout.
A mon père qui a su me transmettre sa force d’esprit et son courage. C’est grâce à toi que j’ai eu le courage de venir à Cluj-Napoca. Baba j’espère que tu es fier de moi.
A mes trois chers frères Jérôme Antoine et Alexandre pour leur soutient, leurs encouragements, leur patience et leur présence à mes côtés.
A ma famille de Lyon, et à ma famille qui se trouve à Istanbul.
Un grand merci à Gaëlle Mbokou et à Héloïse Merle pour le temps passé à mes côtés pour m’aider, m’écouter…
Un grand merci à Sylvie Merle. Je t’exprime ma sincère gratitude pour ta disponibilité, ton soutien et ta réactivité dans le traitement de mes données.
A ma chère coordinatrice, le Dr DRAGOMIR Bianca-Iasmina pour sa confiance, sa patience et son aide inestimable tout au long de mon travail.
A mes amis pour leur soutient :
-Mes amis de Lyon : qui ont toujours eu confiance en moi et qui m’ont toujours motivé.
-A mes amis de Cluj-Napoca : nous avons été unis tout au long de ces années et je suis heureuse que nous ayons réussi à atteindre notre but. Nous pouvons être fiers de nous.
Chapitre I : Partie Générale.
Introduction.
Selon l'OMS, l'alcoolisme est une maladie qui définit des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l’ingestion fréquente d'alcool éthylique. L'alcoolisme est une réelle maladie complexe, qui est devenu un problème de santé publique et qui compte en Roumanie plus de 3,3 millions de buveurs excessifs et victimes des effets de l’alcool [].
Le sevrage est défini comme des symptomes psychologiques et physiques survenus a l’arrêt de la consommation d’alcool ou a la diminution de la quantitee d’alcool ingeree [].
Le syndrome de sevrage est un ensemble de symptômes qui se regroupent de différentes manières et de sévérité variable. Le syndrome de sevrage alcoolique se caractérise par les signes suivants : tremblements, sueurs, anxiété, agitation, dépression – pas neccessairement, nausées et état de malaise. Il apparaît 6 à 48 heures après un sevrage alcoolique et en l’absence de complication et disparait sous 2 à 5 jours [2].(probleme avec cross reference)
Le sevrage simple en alcoolisme représente l’absence de complication, à l’inverse du sevrage compliqué qui regroupe : sevrage compliqué avec délirium tremens, sevrage compliqué avec crises convulsives et sevrage compliqué avec délirium tremens et crises convulsives [].
Dans une première partie nous allons tout d'abord définir le mécanisme d'apparition de l’addiction à l'alcool. Dans une seconde partie, nous étudierons ce qu'est le sevrage et ses complications.
Dans une troisième partie, et dernière partie, nous discuterons de la prise en charge thérapeutique du sevrage de l’alcool.
I. L’alcoolo-dépendance.
1.La neurobiologie de la dépendance.
Au niveau du système nerveux central.
Le système dopaminergique est aussi appelé « système de récompense et de punition ». Il est particulièrement touché par des modifications neurobiologiques qui sont dues à l’addiction. Il regroupe à un comportement une sensation de plaisir et son but est de provoquer ou d’inhiber la reproduction d’un comportement. Il interfèrerait dans la recherche compulsionnelle de drogues en dépit des autres désirs et intérêts [].
[4] Fig. 1 Titre, citation
1.1.2 L’action des neurotransmetteurs.
La dopamine est le principal neurotransmetteur. L’ensemble des substances addictives peut engendrer une concentration de dopamine qui sera alors augmentée au niveau du nucleus accumbens. L’augmentation dopaminergique peut être acquise de manière immédiate ou bien par les interneurones de façon indirecte. L’alcool incite donc à une inhibition [].
Dès lors que l’action inhibitrice est installée, on détermine une élévation de la délivrance de la dopamine qui provoque la stimulation des récepteurs dopaminergiques [].
L’alcool produit une activation des récepteurs sérotoninergiques 5-HT3 des corps cellulaires des neurones dopaminergiques. Cette activation contribue à une élévation de la quantité de dopamine [].
L’alcool engendre une élévation du taux de glutamate et du taux plasmatique ainsi qu’un accroissement des récepteurs NMDA ( N-methyl-D-aspartate receptor) et de leur fonction. De plus, les récepteurs NMDA possèdent un rôle concomitant pour la mémoire et les crises d'épilepsie. Si la quantité de glutamate est trop grande, elle devient responsable d'excitation néfaste et même parfois mortelle pour les neurones [].
1.2.1 Acide Gamma-Amino-Butyrique (GABA).
L’acide gamma-aminobutyrique est le principal neurotransmetteur qui inhibe le système dopaminergique. La transmission gabaergique s’élève lorsqu’il existe une consommation d’alcool assez importante pour être qualifié à un stade aiguë puis il diminue suite à une ingestion chronique d’alcool. Cela implique une hyperexcitabilité [].
On remarque une forte implication des effets du GABA dans la conservation de l'ensemble des rôles du système nerveux central. Ils arrivent à compenser les conséquences excitatrices qu’entraine le glutamate. Il suffit seulement de briser l’équilibre entre ces 2 médiateurs pour être impliqués dans l'épilepsie [8,9].(probleme cross reference)
Le GABA a également une place importante dans le déroulement de la formation du cerveau. Ainsi, si à partir du 2ème semestre, une femme enceinte consomme de l’alcool ou des médicaments tels que les benzodiazépines, cela engendrera l'apoptose neuronale qui sera responsable d’altérations cérébrales chez le fœtus [].
1.2.2 Les acides aminés excitateurs.
Le glutamate et l’aspartate font partis de la catégorie des neuromédiateurs excitateurs du système nerveux central. A long terme, ils provoquent la mort neuronale [10,].
Ils ont une action sur le récepteur NMDA qui est vulnérable à l'alcool. La stimulation du récepteur NMDA a besoin de la présence de deux molécules de glutamate et deux molécules de glycine. Ainsi, elles se comportent alors comme des modulateurs qui permettent une stimulation du récepteur NMDA. [10,11]
Lors d’une consommation aigue, l'alcool se fixe au niveau du récepteur NMDA, qui réduit la transmission glutamatergique. Lors d’un apport chronique d’alcool, il existe une augmentation de la quantité des récepteurs NMDA qui contrebalance avec cette baisse de transmission. Lors du sevrage ces récepteurs se multiplient et cet effet induit une hyperexitabilité [11].
1.2.3 Le système opioïde.
Les opioïdes endogènes sont des substances qui sont présentes de nature dans l’organisme et qui possèdent les effets similaires que la morphine. Les opioïdes sont répartis en trois classes de récepteurs (µ, κ et δ) et de trois classes différentes.
Les β-endorphines : elles sont retrouvées dans l’hypophyse et aussi au niveau du système limbique. Elles possèdent une importante affinité, tant pour les liaisons µ que δ.
– les enképhalines : elles sont divisées en deux sous-groupe. On les retrouve plus précisément dans le diencéphale et au niveau du tronc cérébral. Elles possèdent une grande affinité pour les récepteurs δ.
– les dynorphines : On les retrouve dans l'hippocampe et au niveau de la moelle épinière. Elles possèdent une forte affinité pour les récepteurs κ [].
Les substances addictives sont de substances qui engendrent une élévation des opioïdes endogènes. L'alcool provoque la délivrance des bêta endorphines [12].
Ces endorphines ont une grande place dans le système de récompense et dans la réduction des souffrances.
1.2.4 Amines biogènes.
Les amines biogènes représentent l'ensemble constitué des neuromédiateurs ci-dessous :
– les catécholamines : adrénaline, noradrénaline et dopamine.
– la sérotonine.
– histamine.
Lorsque la consommation d’alcool est faible, lors d’une consommation d’alcool aiguë, elle provoque une augmentation en premier lieu de la délivrance de catécholamines. Cela stimule l'activité psychomotrice.
Quand la consommation est augmentée, il y a au contraire une diminution de l'activité catécholaminergique qui est associée à une dépression du système nerveux central. Cela peut conduire au coma.
Lorsqu’il existe une consommation chronique d’alcool, on remarque une augmentation de l’excitabilité qui se traduit par l'arrêt brutal de l'alcoolisation et qui établissent un tableau clinique du syndrome de sevrage [].
2. Les critères de dépendance chronique alcoolique.
La dépendance de l’alcool désigne l’envie impérieuse ou la nécessité psychologique ou physique de consommer de l’alcool et engendre par conséquent des complications.
La dépendance psychique ou psychologique est décrite chez un patient qui fait face à une impossibilité de se priver de la consommation d’alcool. Il suffit alors d’une petite quantité pour recréer les symptômes de manque tels que l'irritabilité, l’anxiété, soif et bouche sèche. La plupart du temps, la dépendance psychique précède la dépendance physique.
La dépendance physique se traduit cliniquement par l’apparition des symptômes de sevrage dans un court intervalle après l’arrêt de la consommation d’alcool [,].
Dans les deux cas, la définition est non spécifique de la substance, et est issue de la description sémiologique du syndrome de dépendance à l’alcool [].
Les éléments du syndrome de dépendance à l'alcool sont les suivants :
1) Rétrécissement du répertoire :
Initialement, les utilisateurs boivent à des horaires flexibles, la même quantité et même type de boisson. Au fil du temps, ils commencent à boire plus souvent, au point de consommer de l'alcool tous les jours, en quantités croissantes, l'augmentation des prises d’alcool ne les inquiètent plus.
Dans les stades avancés les sujets consomment de façon compulsive, incontrôlable, dans le but de soulager les symptômes d'abstinence. Leur relation avec l'alcool devient stricte et rigide, dans un modèle tout-ou-rien.
2) Altération de la vie quotidienne :
Avec le rétrécissement du répertoire, les sujets donnent la priorité à l'acte de consommation d'alcool, même dans des situations inacceptables (par exemple, la conduite de véhicules, au travail). La consommation d’alcool devient le centre de la vie de utilisateurs, au-dessus toutes autres valeurs telles que la santé, la famille et le travail.
3) Augmentation de la tolérance à l'alcool :
Est défini par le besoin d’augmenter la quantité d’alcool ingéré dans le but d’obtenir un effet similaire.
4) Symptômes répétés de l'abstinence :
Quand il y a une diminution ou une interruption de la consommation d'alcool, des signes et symptômes d'intensité variables apparaissent. Au départ, ils sont minimes, intermittents et peu invalidants, mais dans les phases les plus sévères de la dépendance, les symptômes les plus importants peuvent être présents tels que le tremblement intense et des hallucinations.
Des études descriptives ont identifié trois groupes de symptômes :
-Médecine Physique : légers tremblements des extrémités, des nausées, des vomissements, maux de tête, des crampes, des étourdissements.
-Affectif : Irritabilité, anxiété, faiblesse, agitation, dépression.
-Sensori-perception : Cauchemars, des illusions, des hallucinations (visuelles, auditives ou tactiles).
5) de secours ou d'éviter les symptômes d'abstinence en augmentant l'ingestion d'alcool :
Ceci est un symptôme important de l'ADS ( ??? expliquez le terme), ce qui est difficile à identifier dans ses phases initiales. Il devient plus évident à diagnostiquer avec la progression de la maladie, lorsque les patients admettent leur consommation d'alcool le matin pour se sentir mieux, car ils sont restés toute la nuit sans ingérer des dérivés éthyliques.
6) La perception subjective de la nécessité de boire :
Il y a une pression psychologique à boire et à soulager les symptômes de l'abstinence.
7) Réinstallation après l'abstinence :
Même après de longues périodes d'abstinence, si les patients rechutent, ils vont rapidement rétablir l'ancien modèle de dépendance. [14]
2.1 Critères DSM IV [15 ,16].
La dépendance est décrite comme un emploi abusive d’un matériel, et qui induit un trouble qui est visible du point de vue clinique et qui apparaissent à n’importe quel cas sur la même période de douze mois. Elle est décrite par les manifestations ci-dessous :
1.Tolérance, définie par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
a. Besoin de quantités nettement majorées de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré ;
b. Effet nettement diminué en cas d’usage continu de la même quantité de substance.
2.Comme en témoigne l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
a. Syndrome de sevrage caractéristique de la substance ;
b. La même substance (ou une substance apparentée) est prise dans le but de soulager ou d’éviter les symptômes de sevrage;
3.Substance souvent prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long que ce que la personne avait envisagé ;
4.Désir persistant ou efforts infructueux pour réduire ou contrôler l’utilisation de la substance ;
5.Temps considérable passé à faire le nécessaire pour se procurer la substance, la consommer ou récupérer de ses effets ;
6.D’importantes activités sociales, occupationnelles ou de loisirs sont abandonnées ou réduites en raison de l’utilisation de la substance ;
7.Poursuite de l’utilisation de la substance malgré la connaissance de l’existence d’un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent déterminé ou exacerbé par la substance.
Préciser :
Avec dépendance physique : signes de tolérance ou de sevrage ;
Sans dépendance physique : pas de signes de tolérance ou de sevrage [16].
2.2 DSM V
Le DSM V regroupe une classification qui reprend les éléments du DSM IV. En revanche, le DSM n’utilise plus les termes « d’abus et d’alcoolo-dépendance », elle emploie le terme d’alcohol use disorder (troubles d’usage d’alcool soit TUAL).
Le diagnostic de dépendance à l’alcool est évalué selon onze critères qui permettent de définir précisément et de façon personnelle la consommation d’alcool propre à chacun []
[] Tabel 1 . Denomination, citation
Une échelle permet de calculer la sévérité du trouble d’usage d’alcool (TUAL). En effet, à partir des critères mentionnés sur le tableau ci-dessus, on considère :
Un TUAL léger s’il regroupe 2 à 3 critères du DSM-V.
Un TUAL modéré s’il regroupe 4 à 5 critères du DSM-V.
Enfin, un TUAL sévère s’il regroupe plus de 5 critères [17]
2. 3 CIM 10
La 10eRévision de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé défini le syndrome de dépendance en un regroupement de plusieurs phénomènes tels que les phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques dans lesquels l’utilisation d’une substance psycho active spécifique ou d’une catégorie de substances. Cet ensemble devient alors responsable d’un retrait progressif des autres activités [15,].
La caractéristique essentielle du syndrome de dépendance dans l’alcoolisme est définie en un besoin compulsif et puissant de boire. Pendant les rechutes, qui sont dues à une longue période d’arrêt, la dépendance à l’alcool peut se remettre en place beaucoup plus rapidement [15,19].
La description de la dépendance correspond à l’ensemble des catégories de substances psychoactives. Les symptômes de dépendance sont divers. Ils sont dépendants des substances utilisées [].
Au cours des rechutes, c’est-à-dire après une période d’abstinence, le syndrome de dépendance peut se réinstaller beaucoup plus rapidement qu’initialement.
Critères diagnostiques pour la recherche CIM-10
Au moins trois des manifestations suivantes ont persisté conjointement pendant au moins un mois ou, quand elles ont persisté pendant moins d’un mois, sont survenues ensemble de façon répétée au cours d’une période de 12 mois :
Désir puissant ou compulsif d’utiliser une substance psychoactive ;
Altération de la capacité à contrôler l’utilisation de la substance, caractérisée par des difficultés à s’abstenir initialement d’une substance, à interrompre sa consommation ou à contrôler son utilisation, comme en témoigne le fait que la substance est souvent prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long que ce que le sujet avait envisagé, ou par un ou plusieurs efforts infructueux pour réduire ou contrôler son utilisation ;
Survenue d’un syndrome de sevrage physiologique quand le sujet réduit ou arrête l’utilisation de la substance, comme en témoigne la présence de symptômes de sevrage, caractéristiques de la substance, ou l’utilisation de la substance (ou d’une substance similaire) dans le but de diminuer ou d’éviter les symptômes de sevrage ;
Mise en évidence d’une tolérance aux effets de la substance, caractérisée par un besoin de quantités nettement majorées pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré, ou un effet nettement diminué en cas d’usage continu de la même dose ;
Préoccupation par l’utilisation de la substance, comme en témoigne le fait que d’autres plaisirs ou intérêts importants sont abandonnés ou réduits en raison de l’utilisation de la substance, ou qu’un temps considérable est passé à faire le nécessaire pour se procurer la substance, la consommer, ou récupérer de ses effets ;
Poursuite de la consommation de la substance psychoactive malgré la présence manifeste de conséquences nocives, comme en témoigne la poursuite de la consommation malgré le fait que le sujet est effectivement conscient de la nature et de la gravité des effets nocifs, ou qu’il devrait l’être [20].
3. Les marqueurs biologiques de l’alcoolo dépendance.
3.1 GGT (gamma glutamyl transferase).
Il s’agit d’une enzyme de membrane hépatique qui agit dans le métabolisme du glutathion. On la retrouve dans de nombreux organes tels que : les reins, le pancréas, le duodénum et l’intestin grêle.
Elle possède une demi-vie de 3 semaines et il est fondamental de doser d’autres marqueurs pour apercevoir une consommation nocive.
Son taux augment sous l’effet de l’alcool mais aussi à cause de certains médicaments, syndrome métabolique et cancers.
Généralement, une alcoolisation quotidienne supérieure à 80 grammes par jour durant au moins trois semaines est importante pour augmenter le taux de GGT. En revanche, si l’usage d’alcool diminue, ce même taux diminue de moitié de façon constante.
Il est important de souligner que le taux de GGT ne peut être corréler au niveau d’intoxication [].
3.2 Le volume globulaire moyen (VGM).
Il dépasse les 100 u3 lors de consommations élevées d’alcool.
La durée de vie des hématies est de 90 jours. Il demeure une variation très lente de VGM lorsque les consommations d’alcool sont élevées.
Les faux positifs tels que la grossesse, l’âge, la cirrhose, le tabac, une réticulocytose, un déficit en vitamine B9 ou B12 et certains médicaments, sa spécificité (70 à 90 %) mais surtout sa faible sensibilité font de lui un marqueur qui est peu couteux, simple mais médiocre à la fois. Il représente peu l’évaluation de l’alcoolisation chronique [21].
2.3 CDT (carbohydrate deficient transferrin).
Il s’agit de la transferrine désialysée. 80 % des molécules de transferrine comporte 2 chaines de polysaccharides se terminant par 4 résidus terminaux d’acide sialique.
Sa demi-vie est de 15 jours. Sa sensibilité qui est de 80 à 90 % et sa spécificité de 80 à 90 % font de lui un marqueur qui est très important.
Son taux augmente déjà au bout de 3 jours après le début de la consommation. Cependant, il faut faire face à avec une forte disparité individuelle.
Les autres causes d’élévations de la CDT sont peu connues mais nous pouvons citer : la grossesse, la maladie des glycoprotéines, les variations génétiques, la cirrhose biliaire primitive, les hépatites chroniques actives et les insuffisances hépatiques graves [].
3.4 La ferritine.
Une hyperferritininémie (parfois >1000 ug/L) est observable chez l’alcoolique en l’absence de toute cytolyse et de surcharge en fer. On l’associe dans la moitié des cas à une hypersidéremie. Dans la période qui suit le sevrage, on remarque que le fer redevient normal en moins d’une semaine contrairement à la décroissance de la ferritine qui demeure plus lente et qui se stabilise après 3 mois d’abstinence [22].
II. Type de sevrage et complications.
Les types de sevrage
Il existe plusieurs types type de sevrage : on distingue le sevrage simple et le sevrage compliqué. Le sevrage compliqué est représenté par le délirium tremens, les crises convulsives et dans certains cas, l’association du délirium avec les crises convulsives [3].
1 Le sevrage simple
Le sevrage simple, représente un sevrage non compliqué. Il se manifeste cliniquement par des malaises, tremor, transpiration, confusion, dysphorie, et par un besoin indispensable de boire [].
2.2 Le sevrage compliqué
Le sevrage compliqué représente les crises convulsives/ Délirium tremens et s’installe dès la diminution de la consommation d’alcool.
Le sevrage compliqué représente une urgence médicale. Il est précédé de : insomnie, agitation, hypoprosexie et inappétence. [3]
2.2.1 Le sevrage compliqué avec délirium tremens
Il commence entre 48 et 72 heures après la fin de la dernière prise d’alcool. On retrouve aussi des tremblements, une tachycardie, une hypertension artérielle, et parfois même de la fièvre. On peut aussi retrouver des hallucinations visuelles, des hallucinations auditives et tactiles accompagnées d’une désorientation dans le temps avec des troubles de la mémoire.
Toutefois le délirium tremens reste délicat à découvrir [].
Sans la prise de traitement, le delirium tremens peut entrainer la mort. Dans cette situation, il s’agit d’une urgence thérapeutique []
Il faut noter que des formes délirantes peuvent être étudier de manière isolée. Cela représente un état sans hyperactivité sympathique. Cela correspond à des délires oniriques, ou le patient subi des illusions proprement appelées hallucinations visuelles et des hallucinations auditives [3,25].
2.2.2 Le sevrage compliqué avec des crises convulsives
Pendant un sevrage, les crises convulsives apparaissent lors de la sixième heure de l’arrêt de la prise d’alcool. Ainsi, 90% des crises se déroulent au cours des 48 heures. Elles sont la cause de l’hypoglycémie ou aussi d’une hyponatrémie ??. Les benzodiazépines ont la capacité de réduire la fréquence des crises. Lorsqu’un patient présente des crises convulsives, nous savons qu’il en suivra peut etre ensuite un délirium tremens (pas obligatoirement)[].
2.2.3 Le sevrage avec délirium tremens complique avec des crises convulsives
Il s’agit de l’association de délirium tremens et de crises convulsives.
Il est impossible d’anticiper l’apparition des complications pendant un sevrage. Cependant, il existe des facteurs de risque pour la survenue du délirium tremens et des crises convulsives tels que : les alcoolo-dépendants au stade sévère, des antécédents d'alcoolisme, le nombre de sevrages effectué auparavant, les antécédents de convulsions ou de delirium tremens, et enfin le besoin obsédant à consommer de l'alcool [].
2.Les complications somatiques du sevrage/alcoolodependance
Les complications hépatiques
• La stéatose hépatique est caractérisée est par une inadéquation entre la synthèse des triglycérides et leur excrétion hors des hépatocytes. Elle est représentée du point de vue clinique par des troubles dyspepsiques, une anorexie et une hépatomégalie [].
• L’hépatite alcoolique est caractérisée par les signes cliniques suivant : des douleurs qui sont situées principalement au niveau de l'hypochondre droit et qui s’accompagne d’une fièvre proche de 38 et même 39°C, avec de l’ascite, un gros foie. Il est indispensable d’effectuer une biopsie d’origine hépatique pour établir le diagnostic.
• La cirrhose est représentée par une hépatomégalie et la présence d’ascite. Elle peut conduire à une insuffisance hépatocellulaire.
• L’encéphalopathie hépatique représente une conséquence de l'insuffisance hépatocellulaire qui est due à la cirrhose par accumulation. Son évolution peut être réversible ainsi que fluctuante [].
Les complications cardio-vasculaires
Les complications cardio-vasculaires sont dose-dépendantes, donc le risque de mortalité générale augmente à partir de 40 à 50 g de quoi ? par jour.
• l’hypertension artérielle est une augmentation de la tension artérielle. Ainsi elle s'observe quand les consommations d’alcool dépassent 20 g par litre indépendamment du sexe. Lorsque les consommations dépassent 5 verres par jour chez l’homme, et 3 verres par jour chez la femme la fréquence de l’hypertension artérielle est doublée.
• la myocardiopathie : quant à elle, est associée à insuffisance cardiaque et à un important apport en alcool.
• Les accidents vasculaires cérébraux : L’alcool peut entrainer des AVC.
• Les troubles du rythme cardiaque et la mort subite : L’alcool entraine des troubles du rythme. Elle peut aussi entrainer une fibrillation auriculaire qui sera alors responsable de mort subite [].
Les complications oncologiques
• Le carcinome hépatocellulaire : Il peut être discret. C’est pour cela qu’il est important d’entreprendre une surveillance approchée pour ces patients. A l’inverse, lorsqu’il est symptomatique, on constatera des douleurs au niveau de l’hypochondre droit, avec un amaigrissement, de la fièvre et une hépatomégalie. En général, le pronostic reste mauvais. Si la tumeur ne peut pas être réséquer, l'espérance de vie ne pourra pas dépasser deux ans. Le traitement varie en fonction du stade de la maladie et de la taille de la tumeur sans oublier qu’il peut aussi être limiter par la cirrhose.
• Cancers des voies aérodigestives supérieures : Dans la majorité des cas, il s’agit de carcinomes épidermoïdes avec une prédominance masculine. C’est la quantité d’alcool absorbée qui prédomine sur la qualité. Donc le risque de développer un cancer de l'œsophage est multiplié par 37 si la consommation d’alcool ingérée dépasse 80 g par jour.
• Cancer du sein : On pense que l’excitation que produit l'éthanol proche de l’œstrogène [].
2.4 Les troubles hydro-électrolytiques
On observe une hypokaliémie pendant un sevrage et il peut être aussi le signe d'un sevrage compliqué. Le sevrage est associé à un déséquilibre hydro électrolytiques. On remarque qu’il peut aussi exister une hyponatrémie. Dans ce cas, il s’agit d’une urgence psychiatrique et médicale.
De nos jours, il est conseiller de consommer deux à trois litres de liquide répartie tout au long de la journée. Chez un sujet confus, il est important de surveiller l’absorption avec des quantités importantes d'eau car une réduction brusque de l’osmolalité plasmatique peut mener à une intoxication par l’eau [].
Gastrite/ulcere, polinevrite, trauma, etc – juswte mentionnees
L’évaluation du syndrome de sevrage son échelle de gravité
Instruments
QQ mots sur le CIWA- Ar !!
Un résultat inférieur ou égal à 8 sur l’échelle CIWA-Ar (Clinical Institute Withdrawal Assessment of Alcohol Scale) correspond à un syndrome de sevrage de l’alcool léger.
Un résultat entre 9 et 15 sur l’échelle CIWA-Ar correspond à un syndrome de sevrage de l’alcool modéré.
Un résultat supérieur à 15 sur l’échelle CIWA-Ar correspond à un syndrome de sevrage de l’alcool grave et à un risque de convulsions et de delirium tremens. []
[]Table 2 /….
Ainsi, la figure ci-dessus représente un algorithme de traitement du sevrage de l’alcool selon la gravité des symptômes de sevrage.
3.2 Score de gravité : Echelle de Cushmann.
La grille CUSHMAN s’inscrit directement dans le cadre de la diminution des risques :
– permet de mesurer dans les plus brefs délais la gravité des signes de sevrage. Ainsi elle favorise les meilleures posologies selon les signes cliniques.
– elle permet un confort au mieux pour le sujet car elle évite les surdosages.
Son existence a rendu possible :
– de diminuer la durée du traitement préventif de 8 à 5 jours
– de diviser par deux les posologies.
– ???Rares sont devenues les accidents de sevrage [].
[35] Meme truc c’est quoi ca ?
III Prise en charge thérapeutique.
1.Traitements médicamenteux
Les benzodiazépines
Les benzodiazépines regroupent un ensemble de propriétés. Ces propriétés communes sont : anxiolytique, myorelaxante, hypnotique, amnésiante et anticonvulsivante.
Les benzodiazépines ont la propriété de diminuer l’exitotoxicité par hyperpolarisation [].
1.2 Les types de benzodiazépines.
On va sélectionner le type de benzodiazépines par rapport à ses propriétés pharmacocinétiques et de ses caractéristiques physiopathologiques. Plus les doses sont augmentées, plus les effets indésirables croient.
Il existe deux catégories de benzodiazépines : celles qui possèdent une demi-vie longue et les autres qui ont une demi-vie courte.
– Les benzodiazépines à longue demi-vie ont la propriété d’anticiper davantage les crises et permettent une meilleure couverture si le patient oubli la prise de son médicament ou s’il décide de l’arrêter brutalement. A fortes doses ou s’il existe une insuffisance hépatocellulaire, le risque d’accumulation est augmenté.
– Les benzodiazépines à demi-vie courte, quant à elles, elles agissent rapidement. Elles ont un faible risque d'accumulation et elles peuvent être utilisés en cas d'insuffisance hépatocellulaire. Contrairement aux benzodiazépines à long terme, leur durée d’action est peu prolongée ce qui peut entrainer des crises si le patient arrête son traitement brutalement [].
[] Meme chise
1.3 Les traitements adjuvants.
– Carbamazépine appelé aussi Tegretol® : La carbamazépine est un traitement anti-épileptique qui est aussi employé dans la prophylaxie des troubles bipolaires. La Carbamazépine peut présenter plusieurs avantages dans le sevrage alcoolique car elle présente des propriétés anti convulsivantes. Elle maintient aussi l'humeur.
Par ailleurs il faut souligner les points ci-dessous :
– il ne s’agit pas d’un traitement utilisé en première intention du sevrage et l’effet anticonvulsivant.
– les posologies sont mal caractérisées dans cette indication.
– Il existe de nombreux effets indésirables tels que : thrombopénie, neutropénie, agranulocytose, éruptions cutanées, syndrome de Lyell, complications cardio-vasculaires ou hépatique ainsi que de nombreuses interactions médicamenteuses.
– Les neuroleptiques : Les neuroleptiques ne présentent aucun intérêt dans la prophylaxie du syndrome de sevrage mais sont essentiels dans le traitement pour les hallucinations et l’agitation. Il est important de noter que les effets indésirables peuvent être important. Il s’agit donc, dans un temps déterminé, d’unir les neuroleptiques et les benzodiazépines.
– Les bêtabloquants : Les bêtabloquants ont la propriété de diminuer l’hypertension, la tachycardie et les tremblements liés à l'hyperactivité sympathique parfois présents lors du sevrage. []
[33]
2.L’hydratation.
La déshydratation fait partie des signes cliniques rencontrés chez l’alcolo-dépendant. L’hydratation est donc systématique. Elle peut se faire par voie orale et de manière fragmentée dans le but d’atteindre une absorption de deux à trois litres d'eau par jour. Cette prise ne doit ni être trop importante ni trop rapide pour éviter tout risque d’intoxication par l’eau. En ce qui concerne la surveillance, l’ionogramme est important car il permet d’empêcher une hyperhydratation qui induira à une hyponatrémie et qui entrainera une confusion mentale. De plus, on ajoutera un bilan sanguin complet [3].
3.Vitaminothérapie.
La vitamine B1.
Un manque en vitamine B1 peut induire d'un déficit en adénosine triphosphate (ATP) entrainant une souffrance cellulaire.
Un manque en vitamine B1 chez l'alcoolo-dépendant est expliqué par la réduction de la ration alimentaire, et donc de l'absorption intestinale. Les dommages causés par le manque de vitamine B1 sont importants. En effet l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke, le risque de neuropathie périphérique et une atteinte cérébelleuse en sont les conséquences majeures. La conférence de consensus a recommandé un apport obligatoire en vitamine B1 au cours du sevrage par administration de 500 mg par jour. Il est obligatoire d'élever la dose à un g par jour de vitamine B1 [].
La vitamine B6.
La carence en vitamine B6 apparait suite une réduction des apports de l'absorption intestinale.
La poly neuropathie périphérique, l’anémie macrocytaire et plus rarement des crises comitiales par défaut de synthèse du GABA sont les signes d'un déficit en vitamine B6. Une supplémentation est obligatoire. Cependant elle est limitée à quatre semaines. Il est important de savoir que ce traitement doit être suivi d’une surveillance approchée car une consommation continue de la vitamine B6 peut entrainer des paresthésies nocturnes des extrémités exigeant l'arrêt immédiat du traitement [].
La vitamine PP.
La vitamine PP est le précurseur des cofacteurs NAD et NADP. La carence est le plus souvent infra clinique. Cependant, s’il existe une carnece en vitamine B1 et B6, alors une vitaminothérapie PP est envisagée [].
La vitamine B9.
Un déficit en vitamine B9 peut être due à un manque d’apport nutritionnel et peut induire des troubles importants tels que l’anémie macrocytaire et des troubles neurologiques. La supplémentation en vitamine B9 au cours du sevrage n'est donc pas absolue mais habituel. Par ailleurs, une consommation exagérée d'alcool associé à une carence en vitamine B9 représentent des facteurs de risque pour le cancer colorectal.
– On observe une faible carence en magnésium chez l’alcoolo-dépendant. Le magnésium abaisse l’hyperexcitabilité voire de la neurotoxicité qui est due au sevrage alcoolique. Cependant le complément en magnésium est uniquement prescrit s’il existe des troubles du rythme cardiaque, suite à une hypokaliémie [].
Nous soulignons que ces traitements font partie de la prise en charge thérapeutique du sevrage de l’alcool mais il ne faut en aucun cas oublier qu’ils seront évidemment associés à d’autres médicaments pour les patients présentant des pathologies, qu’elles soient indépendantes ou en relation avec l’alcoolisme.
4. Les différentes modalités de prise en charge du sevrage
4.1 la définition du sevrage
Un sevrage sans abstinence mènera le plus souvent à une rechute. Il est essentiel de ne pas répondre positivement à toute demande de sevrage, mais plutôt de prendre le temps de réfléchir à la meilleure prise en charge thérapeutique dans le but d’éviter une rechute. Il n'existe pas de contre-indications à réaliser un sevrage s’il provient d’une démarche personnelle, car il augmenterait le pronostic. Il faut donc distinguer les sevrages préparés et non programmés [].
La meilleure solution serait d’envisager un sevrage préparé avec le patient. Il est donc important de ne pas s'unir avec l'entourage qui est souvent demandeur.
Le choix d'un sevrage est conditionné par la capacité pour le dépendant. En effet, si le patient veut changer, il sollicitera de l'aide mais cette demande suppose un minimum de participation. La motivation du patient est importante car les patients qui sont motivés ont de meilleures chances de guérison.
4.2 Dans le pole ambulatoire
Le sevrage ambulatoire est le plus habituel car il permet la poursuite de l'activité professionnelle et du maintien des relations sociales et familiales. Le sevrage ambulatoire encourage une participation active de l'entourage du patient. Le pôle ambulatoire représente le premier niveau de prise en charge qui prend en compte les divers comportements de consommation qu’ils soient psychologiques, psychiatrique ou encore sociales. Le médecin généralise possède un rôle très important car il sera le premier à remarquer les signes de rechute. Il est le seul à pouvoir apporter un appui psychologique de qualité.
Le sevrage ambulatoire est reconnu pour ses multiples avantages mais il a aussi des limites. Seulement dix pourcents des patients ne pourraient être sevrés de façon ambulatoire à cause de contre-indications diverses telles que les troubles somatiques, psychiatriques ou encore environnementales [43,44].
4.3Dans le pôle hospitalier
De nos jours, nous tendons à avantager l'implication d’équipes spécialisées dans l’alcoologie et elle vise à soutenir les soignants dans la prise en charge et la réalisation des soins pour les patients. Ceci permet d’assurer une prise en charge adaptée au cours de l’hospitalisation.
Cependant, on retrouve également des structures d’hospitalisation spécialisées offrant une surveillance continue notamment pour les personnes qui sont isolées. Il ôte le malade de son entourage, il permet la réalité du sevrage et l'observance des prescriptions par une prise en charge spécialisée qui repose sur une méthode d’évaluation par palier tenant compte du patient dans son intégralité.
Ainsi, selon l’état du patient, la prise en charge hospitalière spécialisée peut comporter 4 périodes :
– le sevrage : il est déterminé par une période prise en charge exigeant un accompagnement professionnel.
– une période de cure : elle est représentée de soins spécialisés pendant deux à quatre semaines.
– une période de postcure : elle représente la période de réadaptation et de réhabilitation pour les patients fragilisés d’un à trois mois.
– une période de réinsertion [44].
Chapitre II : Partie pratique.
Introduction 🙁 mise en page – justify)
L'alcoolisme est une maladie qui se définie par des troubles mentaux et des troubles du comportement liés à l’ingestion fréquente d'alcool éthylique.
L'alcoolisme est une réelle maladie complexe, un problème de santé publique, qui compte en Roumanie plus de 3,3 millions de buveurs excessifs et victimes des effets de l’alcool.
Le syndrome de sevrage est un ensemble de symptômes qui se regroupent de différentes manières et dont la gravité est variable.
Cette étude est faite afin de trouver des associations/corrélations qui nous permettrons de mieux comprendre les facteurs qui pourraient envisager un syndrome déterminé (simple ou compliqué).
Cette étude nous permettrait de prédire le sevrage afin de gérer au mieux ses complications (dans le cas du sevrage compliqué).
L’objectif de cette étude est de trouver des corrélations/associations des paramètres suivants :
– une corrélation entre l’âge et le type de sevrage
– une corrélation entre la durée de consommation et le type de sevrage
– une corrélation entre la consommation de tuica et le type de sevrage ? vous avez garde ca ?
– une corrélation entre le milieu de provenance et le type de sevrage
– une corrélation entre l’état marital et le type de sevrage
– une corrélation entre la situation professionnelle et le type de sevrage
– une corrélation entre le score de DRINKS et le type de sevrage.
Notre hypothèse d’étude : nous pensons trouver une corrélation entre l’âge et le type de sevrage, entre la durée de consommation d’alcool et le type de sevrage, entre la quantité d’alcool ingérée et le type de sevrage, et enfin nous pensons trouver une corrélation entre le score de DRINKS et le type de sevrage.
Matériel et méthodes :
Cette étude analytique que nous avons réalisée est faite sous forme d’une étude transversale qui porte sur une période de 6 mois, du 1er décembre 2015 jusqu’au 1er mai 2016 dans la Clinique psychiatrique I, pavillon II de Cluj-Napoca. Durant les 6 derniers mois, (je dois mettre le chiffre) patients ont été hospitalisés pour sevrage en alcoolisme, dont on a retenu …., on a exclus …. L’étude porte sur 51 hommes qui ont subi des traitements de sevrage à l’alcoolisme ayant entrainés ou non des complications ??? pas clair, il parrait que les complications sont generes par le traitment. Nous avons suivi successivement chaque patient. Ils ont tous été admis par le service d’urgence et présente tous un diagnostique de sevrage au moment de la sortie du service.( on peut pas les sortir pendant le sevrage !!!)
Nous avons obtenu un consentement écrit et informé de chacun d’entre eux.
Les donees generales retenues dans cette étude sont : le sexe masculin ( efacez ca, c’est déjà mentionee), l’âge, la situation économique et sociale, les antécédents d’hospitalisations en psychiatrie, le type de boisson, la durée de consommation de l’alcool, la capacité du patient à comprendre, prendre conscience, et à pouvoir signé le consentement écrit. Nous avons retenu les hommes qui ont été diagnostiqués étant alcoolo-dependants et qui suivent un traitement de sevrage.
Les critères d’exclusions n’ayant pas été retenus sont : les hommes présentant d’autres troubles psychiatriques autres que l’alcoolisme, les hommes ayant eu des traumatismes crâniens, ou encore présentant des maladies neurologiques, les patients incapables de donner leur consentement écrit.
Les informations ont été recueillies lors de l’entretien oral et etude du dossier avec le patient.
Analise statistique
A l’aide de la méthode FISHER qui permet de croiser deux variables qualitatives pour distribution non paramétriques, le test de Chi-square de Mantel Haenszel pour distribution paramétriques ( pas de predicat dans la phrase !!). Nous avons utilisé ANOVA qui est un test de comparaison de moyennes.
Pour les différences, elles ont été considérées significatives si p<0,05.
Le score de DRINKS est déterminé par l’unité DRINKS. L’unité DRINKS est un calculateur qui permet de trouver combien d’unité d’alcool il existe dans une quantité de liquide. Pour le calculer nous avons besoin de connaître le volume d’alcool et l’expression de ses standards valus qui sont propres à chaque pays.
Résultats :
Fig. 1 : Répartition des hommes en fonction de l’âge.
La figure 1 nous montre qu’il existe une prédominance chez les hommes ayant 50 ans et plus.
Fig.2. Répartition des hommes selon leur situation matrimoniale.
La figure 2 nous montre que près de la moitié des hommes inclus dans l’étude sont mariés.
De plus, nous remarquons que 15 d’entre eux sont divorcés.
Enfin, nous retrouvons seulement 10 célibataires et une proportion moindre de veufs.
Figure 3. Répartition des hommes selon le milieu de provenance.
La figure 3 nous montre qu’il existe une majorité de cas vivant en milieu urbain par rapport à ceux vivant en milieu rural.
Figure 4. Répartition des hommes selon le niveau scolaire.
La figure 4 nous montre une prédominance pour les hommes ayant étudiés jusqu’au niveau scolaire lycée et plus.
Figure 5. Répartition selon la situation professionnelle.
La figure 5 nous montre que sur 51 cas de cette étude, 25 d’entre eux sont des travailleurs, que 20 d’entre eux sont des retraités et que seulement 6 d’entre eux sont sans situation.
Figure 6. Répartition selon les antécédents d’hospitalisation en psychiatrie.
La figure 6 nous montre que plus d’un tiers des cas ne présente pas d’antécédents d’hospitalisation en psychiatrie.
Le plus grand nombre de patients représente ceux qui n’ont pas d’antécédents d’hospitalisations.
Figure 7. Répartition des hommes selon le type de boisson.
Dans la figure 7 nous remarquons qu’il y a 61 consommateurs alors que nous avons uniquement 51 cas dans cette étude.
Cela s’explique par le fait que 10 d’entre eux consomment deux types d’alcool. ( alors faut decrire ca comme critere d’exclusion)
Nous relevons une tendance à la consommation forte d’alcool en Tuica qui est une eau de vie traditionnelle originaire de Roumanie. Son degré d’alcool varie entre 45 et 55%. Nous la classons donc dans la catégorie d’alcool fort. Ensuite, nous remarquons que la consommation de bière se situe en deuxième position. Enfin, nous analysons que le vin et la vodka se consomment avec peu de modération.
Figure 8. Répartition des hommes selon la durée de consommation d’alcool.
La figure 8 nous montre un pourcentage de 52 % de cas ayant débuté l’alcool il y a moins d’un an.
Nous remarquons que 42% ont une consommation d’alcool qui a débuté après un an et qui s’étale jusqu’à 5 ans maximum.
Seulement 6 % consomment de l’alcool depuis plus de 5 ans.
Figure 9.Répartition des hommes selon le type de sevrage.
La figure 9 nous montre une prédominance des cas ayant connus un sevrage avec délirium Tremens qui représente un pourcentage de 41%. Ensuite, nous remarquons que 25 % des cas connaissent un sevrage simple, suivie par 24 % des cas par un sevrage avec convulsions.
Enfin, seulement peu des cas souffrent de sevrage delirium tremens et convulsions.
Figure 10. Répartition selon l’unit DRINKS
La figure 10 nous montre que 26 des 51 patients ont un score de DRINKS compris entre 1 et 10, 26 autres patients ont un score de DRINKS compris entre 10 et 20. Six d’entre eux sont compris entre 20 et 30. Nous remarquons qu’aucun des 51 cas n’est compris entre 50 et 60. Seulement 2 des 51 cas sont compris entre 70 et plus.
Tableau 1
Warning: The expected value of a cell is <5. Fisher Exact Test should be used.
Il s’agit dans ce cas de croiser le milieu de provenance et le type de sevrage.
P value pour test de Fisher = 0.20.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Tableau 2
Il s’agit dans ce cas de croiser le statut mariétal et le type de sevrage.
P value pour test de Fisher = 0.34
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Tableau 3
Il s’agit dans ce cas de croiser la situation sociale et le type de sevrage.
P value pour test de Chi-square = 2.34
P Value <5 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Tableau 4
Warning: The expected value of a cell is <5. Fisher Exact Test should be used.
Il s’agit dans ce cas de croiser le niveau scolaire et le type de sevrage.
P value pour test de Fisher = 0.33.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Tableau 5
Warning: The expected value of a cell is <5. Fisher Exact Test should be used.
Il s’agit dans ce cas de croiser les antécédents d’hospitalisation et le type de sevrage.
P value pour test de Chi-square = 0.32.
P Value <5 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Tableau 6
Warning: The expected value of a cell is <5. Fisher Exact Test should be used.
Il s’agit dans ce cas de croiser le type d’alcool Tuica et le type de sevrage.
P value pour test de Fisher = 0.41.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Age/sevrage
Descriptive Statistics for Each Value of Crosstab Variable
ANOVA, a Parametric Test for Inequality of Population Means
(For normally distributed data only)
T Statistic = 1,6573
P-value = 0,1038
Nous avons effectué un test ANOVA pour savoir s’il existait un lien entre l’âge et le type de sevrage.
P value pour test ANOVA = 0.10.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Durée conso/sevrage
Descriptive Statistics for Each Value of Crosstab Variable
ANOVA, a Parametric Test for Inequality of Population Means
(For normally distributed data only)
T Statistic = 0,2893
P-value = 0,7736
Il s’agit de trouver une association entre la durée de consommation et le type de sevrage.
P value pour test ANOVA = 0.77.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Volume Tuica/sevrage
Descriptive Statistics for Each Value of Crosstab Variable
ANOVA, a Parametric Test for Inequality of Population Means
(For normally distributed data only)
T Statistic = 0,5107
P-value = 0,6129
Nous avons effectué un test ANOVA pour savoir s’il existait une association entre le volume de consommation de tuica et le type de sevrage
P value pour test ANOVA = 0.61.
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Score de Drinks/sevrage
Descriptive Statistics for Each Value of Crosstab Variable
ANOVA, a Parametric Test for Inequality of Population Means
(For normally distributed data only)
T Statistic = 0,5758
P-value = 0,5674
Il s’agit dans ce cas de trouver une association entre le score de DRINKS et le type de sevrage.
P value pour test de Fisher = 0.56
P Value >0.05 donc nous ne pouvons pas rejeter H0 et nous ne pouvons pas conclure.
Discussions :
L’alcoolisme est une maladie qui touche tous les groupes d’âge.
Nous nous sommes intéressés dans ce travail à étudier les associations/corrélations qu’il pouvait exister entre le type de sevrage et l’âge, la situation économique et sociale, la durée de consommation de l’alcool, et le type d’alcool. Notre étude s’est basée sur une évaluation transversale des 51 patients hospitalisés à la Clinique Psychiatrique I, pavillon II, hospitalisés pour un traitement de sevrage en alcoolisme.
En rapport avec le milieu de provenance, nous constatons qu’il n’y a pas d’association entre le milieu de provenance (milieu urbain/milieu rural) et le type de sevrage. Cependant, nous remarquons un fort déséquilibre entre le nombre de patients venant du milieu rural et le nombre de patients venant du milieu urbain. Effectivement, il existe plus d’alcoolo-dépendant dans le milieu urbain comme l’a déjà démontré une étude sur l’addiction à l’alcool, en 2012 par l’observatoire de la santé a [].
Ensuite, nous remarquons qu’il n’y a pas d’association entre le statut marital et le type de sevrage. Cependant selon une étude de kendler et al en 2016, le mariage a des effets protecteurs sur le risque de consommer de l’alcool. []
De plus, comme nous le montre le tableau 3, il n’y a pas d’association entre la situation professionnelle et le type de sevrage. 20 des 51 patients sont des retraités, 6 autres sont sans situation et 25 sont des travailleurs. [45] ??vous ne pouvez pas mettre cross-reference pour vos propres resultats ??
Par ailleurs, dans notre étude, nous remarquons qu’il n’y a pas d’association entre le niveau scolaire et le type de sevrage. En effet, seulement 8 des 51 cas n’ont pas été scolarisés après le lycée. 43 des patients ont effectué des études post-collège – explication avand citation [].
Concernant l’existence d’une association entre le nombre d’hospitalisations antérieures et le type de sevrage nous remarquons qu’il n’y a pas d’hypothèse vraie. Vraisemblablement il n’y a aucune association entre le nombre d’hospitalisations antérieures et le type de sevrage comme nous le montre le tableau 5.
Selon la gravité des sevrages alcooliques, nous remarquons que 41% des patients présentent un délirium tremens.Cependant, selon une étude, trois résultats cliniques (convulsions, la pression artérielle et la température) peuvent aider à identifier les patients avec AWS ?? qui sont susceptibles de développer des delirium tremens. []
Mais encore, comme nous le montre le tableau 6, il n’y a aucune association entre le type d’alcool (Tuica) et le type de sevrage. Il est vrai que 36 des 51 patients consomment de la Tuica mais nous insistons sur le fait que 10 des 51 cas consomment deux types d’alcool. ( information discordante par raport 10/61 mentionne avant !!)
Enfin, nous remarquons qu’il n’existe pas d’association entre la durée de consommation et les types de sevrage et que le score de DRINKS moyen de ceux ayant un sevrage compliqué est de 14,3 ; celui de ceux ayant un sevrage simple est de 17.
Aucune étude statistique n’a été significative. Les résultats présentés lors du chapitre précédent issus de l’étude des 51 cas sélectionnés n’ont pas confirmé d’hypothèse.
Les limites de notre étude sont représentées par le petit nombre des patients et par le fait que les données soient déclaratives. Peut-être qu’avec des effectifs plus grands (250 ou 500 patients) notre test statistique aurait été significatif. Dans ce cas nous sommes confrontés à un manque de puissance statistique lié aux faibles effectifs.
Le caractère subjectif du questionnaire peut mettre en cause la sincérité du patient sur la réelle durée de consommation ainsi que la réelle quantité d’alcool ingérée. De plus, nous remarquons que 10 patients consomment deux types d’alcool. Peut-être que notre test statistique aurait été significatif si les patients sélectionnés ne consommaient qu’un seul type d’alcool.
Il faudra envisager des études basées avec un autre support que le questionnaire comme par exemple des tests biologiques centrés sur les enzymes d’alcoolisme afin de les comparer avec le type de sevrage (simple ou compliqué) et s’intéresser sur l’existence ou non d’un soutien individuel et d’une communication efficace car le soutien psychologique réduit le syndrome de sevrage sévère.
Conclusions :
Dans notre étude, nous remarquons qu’il n’existe pas de corrélation statistique signifiante entre le milieu de provenance et le type de sevrage.
Il n’y a pas de corrélation statistique signifiante entre l’âge et le type de sevrage
La durée de consommation n’influence pas le type de sevrage.
Il n’y a pas de corrélation statistique signifiante entre la consommation de tuica et le type de sevrage etc
Dans notre étude, il n’y a pas de corrélation entre le milieu de provenance et le type de sevrage
Il n’y a pas d’association entre l’état marital et le type de sevrage
Il n’existe pas de corrélation entre la situation professionnelle et le type de sevrage
Il n’existe pas d’association entre le type de sevrage et le score de DRINKS.
Il n’existe pas d’association entre la quantité d’alcool ingéré et le type de sevrage.
Bibliographie :
A REVISER, NE RESPECTE PAS LES DEMANDES !!
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Acest articol: Les Types de Sevrage En Alcoolisme (ID: 117408)
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