Les Mots de la Musique – Une Approche Lexicale

Les mots de la musique – une approche lexicale

Introduction

Chapitre I : Relations de forme et de sens entre les mots de la musique

I.1. Hyperonymes-hyponymes

I.2. La synonymie

I.3. L’antonymie

I.4. La polysémie

I.5.La paronymie

Chapitre II : La création de mots « musicaux »

II.1. La dérivation

II.2. La composition

II.3. L’emprunt

II.4. L’abréviation

Chapitre III : Les mots de la musique dans les textes

III.1. Les textes de spécialité

III.2. Les textes littéraires

III.3. Les textes de la presse

III.4. Les mots de la musique sur les réseaux sociaux et sur les forums

Conclusion

Bibliographie

Annexes

La Musique pour moi est une terre sacrée, première manifestation des êtres humains depuis les temps anciens. La musique est présente dans d'innombrables manifestations de la vie. Elle nous enchante quand nous sommes heureux ou tristes, nous révélons à travers elle, un riche contient des idées, des pensées.
J'ai choisi ce thème parce que je crois que l'apprentissage d'une langue étrangère est beaucoup plus facile à travers la musique. De plus, la musique est un domaine qui suscite toujours l'intérêt des jeunes et en même temps est une zone de production de termes lexicaux. En outre, je trouve utile d'approfondir un domaine que je n`ai pas étudié à l'université, la lexicologie.

 De plus, la musique est un domaine qui me passionne depuis que je suis petite et j'ai pris contact avec la musique folklorique à 4 ans, un an plus tard, j'ai eu mon premier spectacle sur scène et ma vie a changé pour le mieux parce que cette passion m'a aidé à la fois personnellement et professionnellement. Maintenant, je pense que la musique me définit et est l'un avec mon âme.

Être si friands de ce domaine, j`ai décidé qu'il est essentiel de l'approfondir dans d'autres langues puisque pour moi est primordial d'observer et d'analyser la façon dont les termes de ce domaine influencent le développement du vocabulaire français.

Mon expose est est divisé en trois chapitres : Chapitre I : Relations de forme et de sens entre les mots de la musique ; Chapitre II : La création de mots « musicaux » et Chapitre III : Les mots de la musique dans les textes.

Comme Ferdinand de Saussure a affirmait chaque mot doit être en relation avec la signification d`autres mots puisqu`il ne possède pas une signification étant isolé.

La langue est un phénomène social puisqu`elle évolue dans le même temps avec la société. D`ailleurs, étant la partie la plus mobile de la langue, le vocabulaire est le résultat de toute la marche multiséculaire de la société et reflète non seulement les grands ébranlements sociaux, mais aussi l`histoire de la culture, de la production, du genre de vie, puisqu`il est lie de près à toutes les cercles de l`activité humaine.
La lexicologie peut être définie par rapport aux disciplines plus vastes dont elle n`est qu`une partie : la sémantique qui travaille sur une unité appellée le sème. ). On fait de la semantique lexical (ou lexicologie) une des analyses sémantiques les plus anciennes. Les plus connues sont l’analyse en sèmes. Les sèmes sont des unités de sens. Pottier est le premier a avoir fait des analyses sémiques. Il a pris un champ sémantique (un ensemble de mots qu’on regroupe sur un sens) puis il a tenté de savoir quel trait sémantique les distinguent. Ex : Le champ sémantique des sièges est vague. On va chercher à le distinguer du fauteuil, de la chaise, etc. On a un hyperonyme (archilexeme), qui est le terme le plus général et spécifique. Cette structuration du lexique est fondamentale. Pour qu’une définition soit bonne, elle doit commencer par un hyperonyme, puis décrire les spécificités.
On a la comparaison de l’expression d’un champ sémantique. Le champ sémantique varie d’une langue à une autre. Ex : L’espagnol a cinq mots sur le bois tandis que le danois en a deux, pourtant une langue n’est pas plus riche qu’une autre, c’est juste différent.

Le rapport de la lexicologie avec la grammaire est ample parce que la lexicologie est considère comme un chapitre de la grammaire et sa disjonction en qualité de branche linguistique. Dans les rapports mutuels entre le lexique et la grammaire il faut souligner l`opposition entre le vocabulaire et le système grammatical, en même temps que l`action mutuelle entre ces deux aspects de la langue. De plus, le lexique pris en lui-même ne constitue pas la langue parce que les mots se rattachent les uns aux autres, prenant dans le langage des formes diverses, suivant les règles grammaticales de la langue française. Par ailleurs les mots isolées ne peuvent être rencontres que dans les dictionnaires, et alors même ils ont une forme grammaticale, de règle la <<forme initiale>> (l`infinitif présent pour les verbes, le masculin singulier pour les adjectifs) et fréquemment ils sont présentées aussi rattaches a d`autres mots pour préciser leurs différents sens.

Le lien entre la lexicologie et la grammaire est très étroit en ce qui concerne la formation des mots et elle peut être particulièrement utile à l`explication, l`organisation et la consolidation du matériel lexical. Connaissant les principes fondamentaux de la formation des mots, les étudiants seront à même non seulement de déduire et soustraire le sens de certains mots nouveaux d`après leur éléments constitutifs, mais aussi de rattacher les connaissances nouvelles aux connaissances déjà acquises.

La typologie morphologique 
On observe les langues en synchronie, et on regarde comment elles fonctionnent au plan morphologique. On utilise la notion de morphème, une unité lionguistique plus courte que le mot, c’est la plus petite unité signifiante dans la langue. C’est une unité qui a un sens. Pour qu’un élément soit un morphème, je dois pouvoir le retrouver ailleurs dans un contexte comparable, et avec le même sens. Ex : pommier, cerisier.
Les morphèmes flexionnels indiquent la variation des mots. Pour les mots, c’est le genre et le nombre, et pour les verbes, c’est la conjugaison. Parfois, en français, les morphèmes sont tellement imbriqués les uns dans les autres qu’on a du mal à les délimiter. Ex : mangeais, mangerai
Cette typologie morphologique a été élaboré par les frères Schlegel, qui ont elaboré un système de classificagtion des langues indépendant du système génétique des langues. On classe les langues en fonction de la manière dont les différents mots sont formés. Le système de classification est une échelle, dans lequel on trouve 4 catégories.
Les langues très analytiques sont des langues dans lesquelles les morphèmes sont indépendant les uns des autres. A l’autre bout de l’échelle, il y a des langues synthétiques, dans lesquelles les morphèmes sont dépendants les uns des autres.
(Voir feuille 4, la typologie morphologique)
Les 4 catégories sont :

Jacqueline Picoche

C’est la créatrice d’un dictionnaire étymologique chez Robert où les mots sont classés par la racine première, par exemple : Collègue > voir lecteur, « lego, is, ere : lire, cueillir »

Elle liste les grands polysèmes qui sont difficiles à saisir (ex. maison, cœur, cheval). Jacqueline Picoche se concentre sur l’histoire des mots et leur enseignement = vision diachronique.

Robert Ganisson, lui, marque la lexicologie à l’échelle internationale = vision synchronique.

Morphème = + petite unité de sens d’un mot.

Ex : refleurissement : 4 morphèmes

–re + –fleur + – isse + – ment.

-fleur est le morphème principal car il constitue la base du mot.

On utilise le terme de « base » plus que celui de radical car un radical suppose une forme fixe, ce qui n’est pas toujours le cas [ex : défenestration dont la base est fenestre]

Le signifié de puissance

Pour Jacqueline Picoche, le signifié de puissance = c’est lorsque on est en face d’un mot qui évolue petit à petit de sens et qu’il faut repérer ce qui est stable dans ce mot. La recherche du signifié de puissance = essayer de déterminer ce qui est commun à tous les sèmes, un peu comme dans une famille.

Ex : « le créneau »

Ex : « Créneau » : grand polysème. Quand on voit l’ensemble des sens que recouvre le mot, il faut essayer de repérer ce qui est commun à tous. On est à la recherche du signifié de puissance.

Regardons d’abord les différents sens :

1. Château > le créneau se trouve au sommet et représente le vide.

2. Le créneau dans son emploi du temps > un trou, un vide dans son organisation

3. Créneau > la manœuvre en conduite

4. Le créneau en tant qu’attitude : qqn qui monte au créneau pour défendre quelqu’un.

Tous ces sens sont reliés par un signifié de puissance : on retrouve généralement ce signifié dans le premier sens du mot. On retrouve trois caractéristiques qui forment un noyau de base : le vide, la hauteur, la défense.

Gustave Guillaume, linguiste, est à l’origine de cette notion de « signifié de puissance ». Cette notion n’exclue pas la métaphore, l’image et la naissance de nouveaux mots.

Ex : le mot « cœur »

« Cœur » > organe rouge qui a une certaine forme, qui bat et qui est au centre du corps. A partir de ce sens, on comprend toutes les autres significations du terme.

Il n’a pas vraiment finit sa carrière, on est là avec un mot qui est polysémique – bien que ce soit des homonymes avec dans le fond les mêmes racines.

« Le cœur d’un ordinateur », « le cœur de la ville », « il a du cœur » … Le signifié de puissance de « cœur » est donc l’organe, il est rouge, central, vital, ayant une certaine forme, il est au centre de tout.

Ex : la « rose »

On a le parfum, les sentiments, etc. Et on prendrait le signifié de puissance comme la fraîcheur, une couleur donnée, les épines, la fragilité et le sentiment amoureux.

Les actants

Selon Tesmière, les actants sont les termes (verbes, adverbes, adjectifs, etc.) qui encadrent le mot et qui le cernent.

Ex : Ordinateur :

On peut dire « ouvrir un ordinateur, éteindre un ordinateur » mais on ne peut pas manger un ordinateur, ni le boire. Je peux le lancer éventuellement. Un ordinateur peut être performant, ou puissant, mais pas chevelu ou amical.

=> On recherche donc les termes qui peuvent accompagner un mot et lui apporter un sens plus précis.

Robert Ganisson

Robert Ganisson a lancé l’idée de « lexiculture » qu’il appelle ensuite la « pragmatique lexiculturelle ». Il distingue différents types de mots :

I.1 Homonymie

Un homonyme est mot qui se prononce ou s'écrit de manière identique à un autre, mais qui n'a pas le même sens que ce dernier .L'homonymie est l'identité phonique (homophonie) où l'identité graphique (homographie) de deux mots qui n'ont pas le même sens.

1) L’homonymie lexicale

a)Les homophones :

Les sots, les seaux, les sauts = ils n'ont pas la même orthographe, ils sont hétérographes

b) Les homographes :

Ils s'écrivent de la même manière et ont des sens # : la mine (grotte), la mine (physique). Ils sont homophones mais en même temps de racine # .Dans les homographes, il y a les homophones : la pompe (celle qui en enlève l’eau), la pompe (aller de grande eau). c) Les homophones de racine même s`ils sont homophones ou homographe :

Louer (faire des compliments, Laudarer du latin)

Louer (locarer du latin)

Les homographes : la grève (manifestation), se promener sur la grève (sorte de plage de gravier). Deux mots ayant un sens #. C'est le même mot. Toutes les mots changent petit à petit de sens, il y a l'évolution des sens La Galère (type de bateau) ; La galère (ramer, avoir du mal). Le bureau (le meuble) ; le bureau (le lieu). Ce terme vient du terme la toile de bure que l'on mettait sur une table esquintante. Le bureau= la table entière pour écrire, on passe de la pièce à l'immeuble (les syndicats) à la technologie (les # fenêtres dans l'ordi).

Homonymie- homographie :

Réintroduire l'étymologie dans les mots, il y a deux langues qui ont gardé leur étymologie : le français et l’anglais.

Dans Compter= on a rajouté le p, Computarer (latin : ajouter des chiffres derrière les uns et les autres), conter une histoire (ajouter des faits derrière les uns et les autres).

2) L’homonymie syntaxique :

a)ambiguïté lexicale

Propriété de certaines phrases d'avoir plusieurs sens : Le secrétaire est dans le bureau : Le meuble ? Ou l'être humain ? Sans contexte on ne peut pas savoir.

Confusion syntaxique : la digestion du lapin est difficile : Le fait de digérer le lapin que je mange ? Le lapin digère difficilement ? Nous sommes dans l'ambigüité syntaxique.

Digestion de qui : Lapin vivant ou lapin mort ? Les langues sont porteuses de confusions syntaxiques.

b) Ambiguïté de construction :

La langue française propre à traduire les lois, très précise. Les hommes d'église se sont intéresser à ça : L'amour de Dieu = l'amour des hommes pour Dieu ou L'amour de Dieu pour les hommes.

L'ordinateur =traduction automatique .Il traduit n'importe comment

La petite brise la glace = le miroir ou le vent qui brise la glace (il fait très froid)

La belle porte le voile

I.2 Synonymie

La synonymie représente une relation d`équivalence sémantique entre deux ou plusieurs unités lexicales dont la forme diffère. D`ailleurs, les synonymes ont un même signifié et des signifiants différents et s`opposent, en ce sens aux homonymes définis par un même signifiant et des signifiées différents. La synonymie lexicale se manifeste entre les mots et syntagmes de même catégorie grammaticale : musique/musicologue. D`après Jacqueline Picoche, la synonymie est différente des autres relations sémantiques sur l`aspect de la forte dépendance par rapport au contexte et d`ailleurs sur les liens avec les contraintes d`ordre stylistique « La synonymie se distingue des autres relations sémantiques par deux points : la forte dépendance par rapport au contexte et ses liens avec les contraintes d`ordre stylistique (l`utilisation des synonymes est recommandée pour éviter l`abus des répétitions) ».

La différenciation des synonymes 

Les différences entre le para synonyme se manifestent sur les trois plans : syntactique, sémantique et pragmatique.

Les différences d`emploi entre les unités ont pour effet de diminuer la synonymie a un sous ensemble de contextes communs : deux mots sont synonymes dans certains conditions. Ce phénomène, en grand partie du a la polysémie, est nommée synonymie contextuelle ou partielle, le terme contexte ici ne désigne le contexte situationnel mais le contexte linguistique.

Une étude des synonymes doit être d`abord contextuelle puisque la méthode de l`analyse distributionnelle est primordiale parce qu`elle consiste à préciser les environnements possibles de chaque mot, du point de vue syntaxique et sémantique. A partir d`une étude des phrases ou l`unité apparait, elle dégage les propriétés distributionnelles qui appartiennent en propre à cette unité en spécifiant les constructions syntaxiques.

I.3 L`antonymie

Les antonymes sont définis comme des mots de sens contraire et comme tels, ils paraissent opposes aux synonymes.

Chapitre II

La dérivation

Les composés sont formés avec deux ou plus formants autonomes, avec des mots : portefeuille, rouge-gorge ; les dérivés affixaux sont formés avec un mot(le radical) et un élément non autonome, ou liée (l`affixe) re-porter dent-iste etc

La frontière entre dérivation et composition est floue sur deux points : certains préfixes peuvent être traités comme des composés et certains éléments de composition sont assimilables à des affixes.

En synchronie, la dérivation est une relation orientée entre un mot et un autre mot, qui est sa base, tandis que la composition est aussi une opération de construction, dont la caractéristique d`assembler deux ou plus mots pour en faire un troisième, selon des certains modèles :par exemple, on peut composer un nom avec un verbe et un nom, sur le modèle perce-neige : avec deux noms, sur le modèle chou-rave : avec deux noms reliés par une préposition, sur le modèle pomme de terre, moulin à vent

La dérivation affixale et non affixale :

La dérivation affixale se fait avec des affixes (charge-chargeur), et la dérivation non affixale ou la conversion, consiste à dériver un mot d`un autre par changement de catégorie, sans affixation : orange (nom)> orange(Adjectif).

Suffixation et préfixation : largeur est dérivé de large par suffixation ; injuste est dérivé de juste par préfixation. La suffixation modifie la catégorie grammaticale de la base alors que la préfixation la conserve.

Mots dérivés : avec suffixes et préfixes.

Les suffixes sont très productifs (-able) ou au contraire pas du tout (-ure). On distingue les bases radicales autonomes comme « fleur » > « refleurir » / des bases non autonomes comme « fenestre » > « défenestrer ».

La dérivation affixale progressive : on ajoute de manière progressive.

Par exemple : « faire » + préfixe « dé » = « défaire »

« finit » > « finition »,

« lent » > « lentement », etc.

On peut cumuler aussi : « nation » « national » « nationaliser » « nationalisation » etc. Cependant, on ne peut pas cumuler les préfixes ou suffixes pour tous les mots.

Ex : « dératisation » > « ratisation » ou « dérat ». Avec ce mot, le suffixe et le préfixe fonctionnent ensemble. Si on supprime l’un, on supprime l’autre. C’est ce qu’on appelle un parasynthétique.

La dérivation affixale régressive :

Ex : « Je kiffe grave ma grat ! » > « J’aime beaucoup ma guitare ! » > Guitare est devenue « grat » tiré du verbe « gratter ». De même pour « la bouffe » < verbe « bouffer ». Le suffixe « er » a été enlevé au fil du temps. « Cri » > vient du verbe « crier », « la casse » vient du verbe casser, « le train » vient du verbe « trainer ».

Ce n’est pas le nom qui a créé le verbe mais l’inverse. La dérivation régressive touche le plus souvent les verbes.

La dérivation impropre : il y a aussi la dérivation impropre ou de transfert. Le dérivé suppose généralement un changement de sens du mot.

Ex : « fleurir » n’a pas le même sens que « refleurir ». C’est en cela que les mots dérivés se distinguent des mots composés.

Il y a des mots qui changent de nature. Exemple : « dîner » > je dîne # tu viens pour le dîner. « Passant » > « Passant devant la boulangerie, il décida de s’acheter du pain. » # Il y a plein de passants dans la rue ce matin. ».

Il y a parfois des conjonctions qui changent : « Tout ira bien si tu écoutes. », « Avec des si ou des mais, on pourrait refaire tout un monde. ».

Ou des noms transformés en adjectifs : « on mange des marrons ce soir » > « son pull est marron », « tu veux du chocolat » > « il est très chocolat. »

Syntagmes figés

Expression à laquelle on ne peut pas rajouter de mot.

Ex : au fur et à mesure, pomme de terre.

Pomme de terre > * pomme rose de terre

Robe d’été > robe rose d’été

Robe de chambre > * robe rose de chambre 

Allocution nominale : le qu’en dira-t-on, comme il faut, etc.

Allocution verbale : prendre le taureau par les cornes, mettre le pied à l’étrier, etc.

Expression toute faite : comment ça va ? / C’est flambant neuf > ces expressions sont à la frontière de l’expression figée.

Du mot et de la définition de la base

On peut parler de base ou de morphème.

Base non autonome 

Immigration > Migr > base qui veut dire bouger mais qui n’est pas autonome. On ne peut pas l’employer seule, il faut rajouter un morphème. Par example –er (migrer) ou –ation (migration).

Base autonome 

Fleurissement > Fleur > base qui est autonome, que l’on peut employer seule sans l’ajout nécessaire d’un autre morphème.

Des mots et de la manipulation des bases

Abréviation

L’abréviation est une manipulation de la base, elle crée une base. L’aphérèse habituelle du mot « automobile » est « auto ». Mais dans « autobus », abréviation par apocope : « bus ».

Les mots valises

Avec les mots valises, la troncation nous fait créer de nouvelles bases. Ex : Robotique < robot + informatique, -tique devient une sorte de base qui signifie « informatique » et qu’on retrouve dans bureautique et robotique.

Les clichés font partis des formulations faciles que la langue nous donne et qui ne sont pas totalement figés. Les bons et loyaux services est un exemple ou alors un bruit…infernal ; une blancheur…immaculée ; des applaudissements…frénétiques ; un célibataire…endurci ; un coup d’œil…rapide.

II.2. La composition

Mots composés : mélange de deux bases.

Mots composés populaires : noms (chou-fleur, brise-glace, etc.), adjectifs (aigre-doux, clairvoyant), verbes (savoir-faire). Quand on parle des mots composés, on s’approche des syntagmes figés (ex : pomme de terre = expression figée ou mot composé).

Mots composés savants : construits d’abord par des racines grecques et latines : hydravion, héliotropisme, cinéphile, hydrocéphale, anthropophage.

Mots valises : mots faits de troncation : « confipote » = confiture + compote / robotique = robot + informatiq

Les mots valises : La nostalgérie= Mélange de nostalgie et algérie ; Distribanque (distributeur à la banque) Caméscope (Caméra + telescope).

La publicité utilise beaucoup les mots valises : Confipote (confiture+ compote) = troncation

Informatique = Bureautique = troncation d'informations avec le préfixe du domaine qui nous plait.

Les mots valises réservés aux écrivains comme Rabelais.

Exemple : Bavardiner pour Mme de Sévigné (bavarder en dinant) .Ces mots n'ont pas été retenu dans la langue française.

II.3. L’emprunt

Néologie : processus de formation de nouveaux mots.

C’est un concept qui existe dans toutes les langues vivantes. Une langue qui n’a pas de néologisme est forcément en train de mourir/ou forcément morte. Impulsion qui engendre le désir de créer un mot, crée différemment selon notre âge, entre l’illettré et un jeune il y a bien des situations différentes.

Phénomène chez l’enfant : tous les enfants inventent des mots lorsqu’ils ne savent pas le mot (tchou-tchou, le miaou, etc.) = spontané, orienté par les parents (doudou, tata, etc.). L’adolescent a un langage à lui qui n’est pas compris (c’est super => c’est de la balle => c’est trop dar [continuité des mots]). L’adulte commence à « vivre », invente des mots qui correspondent à la vie de chacun, en fonction des situations. Il y a aussi du côté des adultes le rôle décisif des chanteurs, des journalistes. L’adulte vieillissant est conservateur de la langue, il n’a plus tellement envie de créer des nouveaux mots, ni de se mettre au niveau des jeunes. Le jeune est novateur, la personne âgée est conservatrice. Cela créer un équilibre pour que la langue ne devienne pas incompréhensible. C’est très visible dans les dictionnaires puisqu’il y a des dictionnaires de jeune et des dictionnaires de personnes âgées. L’illettré c’est celui qui va déformer les mots, cela fait que nous-même on est dans ce cas-là lors de l’agglutination.

Le néologisme est un processus qui implique un engagement inévitable, un jugement sur la langue. Presque toujours quand on se prononce sur le devenir d’un mot on se trompe.

Il y a forcément des réflexions sur le temps qui s’écoule d’abord puisqu’il y a bien création d’un mot à un moment donné avec parfois des dates précises (ordinateur), mais impossible de dire leur avenir. Combien de temps est-on un néologisme ? Il est difficile de déterminer quand un néologisme n’en n’est plus un. Un néologisme qui a plus de 10 ans n’en est plus un. En même temps c‘est lié à un groupe : le néologisme est lié aussi à un petit groupe ? Un mot utilisé une seule fois par quelqu’un est-il un néologisme ? Pour qu’un mot soit néologisme doit-il être utilisé par une communauté ? L’espace du néologisme est réservé aux spécialistes, beaucoup de mots techniques ont été le fait des spécialistes scientifiques, un mot technique reprit par la communauté perd de son originalité, sa précision. Quand il s’agit du mot, une « montgolfière » c’est les frères Montgolfier, un « deux roues » créé pour le code de la route, l’ « aéroglisseur » 1964. Alors que « c’est plié », cela remonte à quand ? D’où ça vient ? Quand est-ce que le mot « définitif » a pu vouloir dire « on fera rien de mieux ». La phrase aussi comme « fracture sociale », « licenciement économique » néologisme ? Syntagme néologisant ! Ce n’est pas au niveau du vécu. C`est difficile de faire la différence entre l’effet de style et le néologisme. Pour que ce soit un néologisme il faut dans le fond un effet de style. La frontière entre polysémie et néologie n’est pas très évidente. Quand le « créneau » dit château est devenu « créneau » dans l’emploi du temps ? On voit combien un portable n’est pas non plus facile dans l’évaluation du néologisme. Est- ce qu’à chaque fois que j’invente un mot qui n’a aucune résonnance, c’est un néologisme ? Oui, c’est un néologisme de l’instant, qui n’a pas d’avenir dans la langue. C’est un néologisme de discours.

Dans la manière d’examiner les néologismes, il y a ceux créés par un seul individu, et ceux inventés par tout un groupe. En anglais et allemand, le néologisme est facile car ce sont les langues agglutinantes. En français, les néologismes sont plus compliqués. Beaucoup plus que l’anglais, car on a un sentiment esthétique de la langue. On a ce jugement de la beauté d’un mot. Les mots « parapluie », « paratonnerre », ou « actualités » n’étaient pas appréciés lors de leur apparition. De nos jours, ils font partie de notre quotidien. Nous avons, vis-à-vis des néologismes, une attitude hostile et par conséquent, plus que dans d’autres pays européens, l’institution est obligée d’intervenir comme force de suggestion. L’Académie Française et la délégation générale à la langue française et aux langues de France sont deux de ces institutions. La Notion d’Académie française est spécifique à la France, et apparait en 1635 sous l’égide de Richelieu car on cherche à unifier et universaliser la langue française. On veut une unité de la langue. La création de l’Académie française se solde par la publication d’un dictionnaire français monolingue, nommé Trésor de la langue française. Partie sur peu de mots, le dictionnaire va s’enrichir d’année en année, notamment grâce au dictionnaire de Furetière qui apporte des détails plus pertinents sur les mots. Le dictionnaire de l’Académie est très souvent maltraité. Certains auteurs publient des dictionnaires – au nom de l’Académie française – comme pour apporter des précisions et corriger celui de l’institution. Un dictionnaire Français langue étrangère va aussi être publié et va trouver son succès dans les pays européens. C’est un dictionnaire qui ne prend pas en compte l’histoire des mots et qui propose les mots couramment utilisés. Ce dictionnaire a une pérennité extraordinaire et est le seul à avoir traversé les siècles (quatre en tout). Des éditions sont renouvelées mais il reste le même et garde certaines caractéristiques :

Il reste synchronique ;

Il ne s’épanche pas sur l’étymologie des mots. La dernière édition y accorde 3 lignes, maximum;

Dictionnaire institutionnel gratuit sur internet.

Les différents types de néologismes

L’emprunt

Une autre langue nous influence et on adopte des mots de cette autre langue : phénomène sociolinguistique.

2 types d’emprunts :

Du côté de l’amélioration : alchimie, arithmétique (arabe), square (anglais)

Emprunt par péjoration : bled, macache, souk (arabe : registre péjoratif : argot militaire)

A l’intérieur de l’emprunt, on a différents types.

Le calque

Emprunt particulier qui consiste à reprendre, en la traduisant, une formule de la langue avec laquelle on est en contact.

Ex : « skyscraper » : gratte-ciel / « honey-moon » : lune de miel / « It’s not my cup of tea » : ce n’est pas ma tasse de thé.

Devant les mots techniques massivement utilisés dans la langue anglaise, les canadiens par exemple vont chercher à les traduire. Il existe différents calques :

Calque intégrale qui s’emploie à traduire littéralement un mot. Ex : chou-fleur, haut-parleur (loud speaker).

Calque par modification : machine à vapeur.

Calque sémantique : reprise d’une formule et adaptation de son sens. « réaliser » : en français = rendre réel / en anglais = prendre conscience.

L’emprunt direct aux langues étrangères 

On prend directement le mot dans la langue, sans le modifier. Le xénisme correspond à un mot étranger qui désigne une réalité propre à cette langue étrangère.

Ex : Quand je parle d’un pub, on voit bien qu’on ne parle pas d’un café.

Parfois le xénisme a tendance à s’atténuer. Ex : au départ, le mot « bled » est un xénisme, aujourd’hui, il a tendance à se généraliser à la ville d’origine et d’enfance.

Mais il y aussi le pérégrinisme, où il n’y a plus de référence au pays d’’origine.

Ex : Quand on parle de lunch, on ne se rapporte plus du tout à la pratique anglaise. De même pour le mot « show ».

Enfin il y a les emprunts dont on ne se rend plus forcément compte de son origine car totalement intégré dans la langue : budget, football, baroudeur, etc.

L’emprunt connotatif ou dénotatif :

La dénotation est la description objective du mot (ex : « le bœuf est un bovidé, mammifère, etc.). La connotation est l’utilisation subjective du mot (ex : « Il est fort comme un bœuf »)

L’emprunt dénotatif est l’utilisation obligatoire du mot tel quel : « Il a mis un smoking ce soir » > il n’y a pas d’autre manière de dire smoking 

L’emprunt connotatif est l’utilisation du mot tel quel au lieu d’utiliser son pendant français : « Aller, on fait fifty-fifty ! » « On a décidé de faire un break. »

II.4. L’abréviation

L’abréviation est une manipulation de la base, elle crée une base. L’aphérèse habituelle du mot « automobile » est « auto ». Mais dans « autobus », abréviation par apocope : « bus ».

Exemples: une pub, le ciné, un bus, un car, la télé. D`ailleurs, il y a les mots abrégés par alcopop = on abrège par l'arrière du mot. Et la fayrèse = abréviation par devant = car pour autocar, bus par autobus, leur pour contrôleur (langage familier). Micro pour microphone ;

Chapitre III : Les mots de la musique dans les textes

La musique et la littérature ont souvent été perçus comme une unité inséparable, mystérieuse, d'éléments interdépendants, et cela non seulement à cause de ces caractéristiques communes des deux branches de l'art qu'ils partagent (rythme, émotion, lyrisme, ineffable, résumé), mais et surtout leur capacité à transcender l'espace contingent de la manière immédiate et complète, tout comme d'autres arts.

Il y a des œuvres littéraires sur la musique; Il y a probablement des millions d'exemples de musique construite sur un texte poétique, des chants des troubadours et des trouvères, traversant toute l'histoire de la musique (chansons de l'immense construction vocal-symphoniques) paroles de chansons pop aujourd'hui. Il y a plusieurs options pour aborder la poésie de la musique, et vice-versa: la musique peut être poétisée ou démarrée à partir d'un prétexte par défaut poétique.

Les mots de la musique sont présentes dans: les chroniques musicaux, les textes littéraires et aussi dans les articles de la presse écrite et d`ailleurs dans la presse audio-visuelle.

Moderato cantabile de Marguerite Duras est inspiré de la mélodie de Diabelli « L’enfant sautait par-dessus des cordages en chantant la sonatine de Diabelli.» (p.63) car les modalités d`exécution « moderato cantabile » ont inspiré le titre du récit et d`ailleurs l`œuvre est encadrée dans le genre de la sonate. J`ai choisi ce texte puisque le thème principale du récit c`est la musique, qui est aussi l`objet de mon mémoire  « « La sonatine se déroula, grandit, atteignit son dernier accord» (p. 17). D`ailleurs, le rythme de la musique accélère et descend la tension de la narration « L’enfant joua. Il reprit la sonatine au même rythme que précédemment et, la fin de la leçon approchant, il la nuança comme on le désirait, moderato cantabile » (p. 11).

En plus, le titre est composé d`une locution italienne (locution empruntée en français) qui signifie : « qu’un morceau doit être chanté ou joué lentement, de façon douce et gracieuse pour en relever toute la beauté et la subtilité » 

Donc, le texte doit être lu et compris lentement et doucement puisque c’est la seule condition pour le comprendre dans son intégrité.

On peut observer que dans cette sonatine les mots de la musique sont introduits en directe relation avec l`action et les sentiments des personnages puisque en associant des oxymores la narratrice nuance et approfondie les différentes passages et renforce l’idée que la musique est en relation étroite avec toutes les actions qui se passent dans le texte « Le bruit sourd de la foule s’amplifiait toujours, il devenait maintenant si puissant, même à cette hauteur-là de l’immeuble, que la musique en était débordée » (p. 12).

Les mots musicaux les plus fréquentes dans ce texte font partie du lexique de la musique, donc il est valable dans chaque langue «Ce si bémol à la clef, n’oublie pas, dit la dame, sans ça ce serait parfait, tu vois […] Une gamme en do majeur couvrit la rumeur de la mer. […] Sol majeur j’ai dit, maintenant, sol majeur » (pp 12-55-56).

De plus, si dans les textes littéraires on utilise des mots empruntes classiques qui font partie du lexique mondial de la musique, en revanche dans la presse écrite on observe une certaine flexibilité en acceptant des anglicismes, par exemple : « star » qui désigne une vedette ou une personne très connue.

En analysant des articles sur : le lancement d’Adele, la morte de Michel Delpech et aussi la morte du chanteur David Bowie on peut observer une frecquence des mots comme : la star « . La star est de retour depuis une dizaine de jours. Le 23 octobre, elle a révélé Hello, premier single issu de son 3e album, 25, qui paraîtra le 20 novembre. » ; Interprète « Michel Delpech aura été, du milieu des années 1960 à la fin des années 1970, l’un des interprètes les plus populaires de la chanson française. »  ; Mélodies « Il restera l’interprète d’une bonne trentaine de grands succès, souvent de jolies romances, un rien nostalgiques, dont il signe les textes, allant parfois vers un léger commentaire social, aux mélodies bien tournées. » ; Concerts «  Il retrouve Roland Vincent en 1991 pour une exploration des musiques du Brésil qui figure dans le disque Les Voix du Brésil, publié par Tréma et qui donnera lieu à une série de concerts. » la légende du rock «la légende du rock est décédé à l'âge de 69 ans des suites d'un cancer du foie » ; album « Ce jour-là sortait également son dernier album intitulé Blackstar » new wave « Un retour salué par la critique où le chanteur se réinventait une nouvelle fois, oscillant entre jazz expérimental et new wave ».

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