Le XVIIe siècle et une nouvelle esthétique classique [619392]

1Chapitre I
Le XVIIe siècle et une nouvelle esthétique classique
En ce qui suit j’ai décidé de parler sur la période qui a constitué l’âge d’or du théâtre en
France et dans toute l’Europe, c’est à dire le XVIIe siècle et de ses principaux représentants
dans le contexte de la tragédie classique.
Cette époque a triomphe surtout avec les œuvres de Molière, Corneille et Racine en
France, et avec celles de Shakespeare en Angleterre. Le XVIIème siècle représente un temps
de grande créativité, qui semble marqué par l'évolution d'un état de désordre vers un ordre
rigoureux, dans tous les domaines. C’est surtout dans le domaine politique on peut observer
qu’on passe de l'autorité royale, qui était encore contestée par la Fronde, à la monarchie de
Louis XIV. Cette évolution nous la pouvons constater aussi dans le domaine de l’art, où nous
pouvons voir que l'esthétique baroque conduit à la réaction d’une nouvelle esthétique- le
classicisme- qui va s’instaurer en France à partir de 1640.
Comme on le sait, le courant classique s’oppose au courant baroque. Tandis que le
baroque est soumis au désordre, à la folie et à l’excès, l’esthétique classique va privilégie les
règles et les régularités. Tandis que l’homme baroque est tourmente par ses inquiétudes et ses
passions violentes, dans le classicisme est notable l’homme raisonnable, qui va être maître de
soi–même et de ses passions. L’accent tombe sur le naturel et le vraisemblable, car on rejette
l’artificiel et la fantaisie. Le classicisme se caractérise par la primauté de la raison sur la
passion et on met l’accent sur la clarté et la rigueur. Par la rigueur qu’il propose, le
classicisme s’impose comme une remise en ordre, qui va connaître son développement avec
la régence et le pouvoir absolutiste de Louis XIV.
1.1. l’evolution du theatre au 17e
La comédie et la tragédie -des genres représentatifs du XVII ème siècle
Le XVIIème siècle en France vienne considéré comme le siècle du théâtre, dominé par
trois noms célèbres: Corneille et Racine qui se sont consacrés à la tragédie, et Molière qui
s’est dédié à la comédie .

2Au XVIIe siècle, la comédie a connu une évolution dans le contexte de la littérature
française. Molière, qui est considéré le plus illustre représentant, renouvelle le genre en
profondeur. Il faut préciser ce genre du théâtre existe depuis l’Antiquité et qu’une bonne
partie des pièces sont inspirées àpartir des œuvres anciennes, du Moyen-Age, mais aussi du
théâtre italien et de la commedia dell’arte. Ce qui est très notable est le fait que la première
fonction de la comédie est de faire rire les spectateurs. Mais il faut préciser que pendant ce
siècle, la comédie devient une arme pour dénoncer les travers et les abus de la société.
Molière à travers ses comédies satiriques expose ainsi les ridicules en critiquant certains
éléments de la société de son temps: les mariages qui étaient forcés, les abus d’autorité,
l’hypocrisie du peuple, etc. C’est pourquoi l’autre but de la comédie est de faire le public
conscient de certains comportements humains et sociaux, permet de montrer les défauts des
hommes et les abus de la société. De tout cela, on peut rendre compte que la comédie est un
genre qui provoque des controverses dans le cadre littéraire de la seconde moitié du XVIIe
siècle.
En ce qui concerne l’histoire du théâtre ,il faut mentionner qu’il naît en Grèce, à
l’occasion de cérémonies religieuses pour l’honneur de Dionysos au VIe siècle av.J.C. 1600
est l’an dans lequel le théâtre a connu une période de décline, mais comme est affirmé dans
l’œuvre L’Illusion comique et Le Cid de Corneille , «de le milieu des années 1620 peut se
percevoir le souci d’un renouvellement, d’une rénovation même, du théâtre, et il n’est pas
fortuit que les premiers grands débats qui ouvrent à ce que sera la dramaturgie régulière
apparaissent et se développent dès cette époque”1.Ainsi, pendant les années 1620-1630, les
dramaturges vont déposer un travail de réhabilitation et de promotion du théâtre, art qu’ils
aiment et qu’ils pratiquent. Pour cela, les théoriciens et les dramaturges vont montrer
beaucoup d’intérêt pour les époques dans lesquelles ces spectacles n’étaient pas objet de
mépris, mais respectés et placés au cœur de la vie de la cité. Je parle surtout des spectacles de
la Grèce ancienne et, dans une moindre mesure, de la Rome antique, ou ont été jouées des
tragédies et des comédies qui ont suscité l’admiration du peuple. Or ces représentations ont
fait l’objet d’une analyse d’un ouvrage presque contemporain de l’époque de leur production :
la Poétique d’Aristote. C’est donc dans cet ouvrage, ainsi que dans l’Art poétique du latin
Horace, que les dramaturges vont espérer trouver les moyens pour rendre au théâtre la dignité
d’art majeur. Pour cette chose, ils vont bénéficier de l’appui du cardinal de Richelieu, le
1Dominique Moncond'huy et Yvonne Casal, L’Illusion comique et Le Cid de Corneille, Paris, Allande, 2002,
p.30.

3premier ministre de Louis XIII, qui soutiendra ces spectacles dans un but surtout politique,
son intention étant de faire de la France une terre de haute culture capable de conduire sur
l’Europe. Ainsi, le théâtre classique naît en France à partir de 1635, surtout sous l’intéresse
de Richelieu, car « véritablement passionné de théâtre, il met tout en œuvre dans les années
1630, pour faire évoluer la vie théâtrale parisienne »2.Pour faire cette chose « il convient
d’avoir à l’esprit que l’essor et la rénovation du théâtre contribuent aussi, dans l’esprit du
Cardinal, à l’affirmation d’une culture française moderne »3. Cette évolution du théâtre se
fait dans une époque où on réaffirme l’importance des genres littéraires, surtout de la tragédie,
qui figure depuis l’Antiquité. Il faut se souvenir que Richelieu avait l’intention d’utiliser le
théâtre comme un outil politique. Pour ça, il devient protecteur des artistes et crée l’Académie
française pour profiter de leurs talents, ayant toujors l’intention de célébrer l’absolutisme et le
roi. Pour que son démarche culturel prendre place, le Cardinal, étant amateur de théâtre,
va commander des pièces aux quelques auteurs de renom, dont lui-même conçoit les intrigues
(qui mettent en scène l’affrontement entre l’individu et l’Etat) et va soutenir le renouveau de
la tragédie, « car il s’agit assurément de confirmer la dignité du théâtre et de la faire produire
des œuvres susceptibles de rivaliser avec les grandes modelés antiques»4.
Des grands auteurs comme Corneille et Racine, mais aussi des théoriciens comme
Boileau, reprennent les sources aristotéliciennes et définissent les règles rendant le théâtre
propre à instruire et émouvoir le spectateur. A partir des années 1630, Corneille va faire de
ses pièces un miroir dans lequel va se refléter la monarchie de droit divin incarnée par Louis
XIII et son ministre Richelieu. C’est surtout l’une des pièces écrites par Corneille, Le Cid , qui
rappelle la situation politique extérieure de la France, mais aussi les reformes politiques
menées par Richelieu sur le plan intérieure. Dans Le Cid, le contexte socio-politique de la
France monarchique des années 1630 est explicitement mis en scène. Mais dans cette œuvre,
on observe l’autorité royale est, dans une certaine mesure, détourné, car on peut constater que
Rodrigue part combattre contre les Maures sans recourir à l’autorité royale.5Le roi n’est pas
reconnu par les nobles que comme le premier des gentilshommes (nous avons ici l’exemple
de comte qui affirme que « Pour grands que soient les Rois, ils sont ce que nous sommes »6).
2Ibidem , p.34.
3Ibidem.
4Ibidem , p.35.
5Pierre Corneille, Le Cid: Tragi-Comédie , Paris, Classique Hachette, 1990, IV, 3, v.1258
6Ibidem , I, 4, v.151

4Pour ces personnages et pour la noblesse c’est premièrement la gloire personnelle qui
importe et non la défense de la royauté.
La plupart des héros cornéliens mettent en scène les tensions tragiques qui existent
entre la liberté individuelle et la pouvoir royale. On constate que Polyeucte n’a pas l’intention
d’obéir à l’empereur, mais il préfère se convertir et mourir en martyr chrétien. Le même est le
cas de Camille qui nous fait voir qu’elle préfère être tué par son frère plutôt que d’obéir aux
lois romaines.
La tragédie jouait un rôle très important dans la vie de la Cité, chose qui n’a pas été
oubliée par les dramaturges du XVIIe siècle. Pour Aristote, écrivain d’un traité intitule La
Poétique, la tragédie est:
L'imitation d'une action grave, entière, étendue jusqu'à un certain point, par un
discours revêtu de divers agréments, accompagné dans ses diverses parties de
formes dramatiques, et non par un simple récit, qui, en excitant la terreur et la
pitiés admet ce que ces sentiments ont de pénible7.
Elle aussi indique une action qui est exécuté par « des personnages agissants»
caractérisées par « leurs mœurs et par leur pensée » qui leurs font « le bonheur où le
malheur »8. Jacques Truchet mentionne dans son œuvre intitule La tragédie classique en
France que:
tous les théoriciens s’accordent à exiger de ce genre de théâtre qu’ils mettent
en scène de très hauts personnages, rois et grands seigneurs, et ils ajoutent
volontiers que ces personnes „illustres” doivent être impliquées dans des
aventures soulèvent „quelque grand intérêt d’Etat”9
et explique que de cette exigence dépend selon Corneille la dignité de la tragédie.
Truchet explique aussi que dans la préface de Bérénice, Racine veut «que l’action en soit
grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y
ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout la plaisir de la tragédie ».10Ce qui on peut
observer est le fait que dans la tragédie classique, l’homme ne lutte plus contre les dieux, mais
7Aristote, Poétique , traduction française par Ch. Batteux, Paris, Imprimerie et Librairie Classiques, 1874, p.10.
8Ibidem , p 10-11
9Jacques Truchet, La tragédie classique en France, Paris, Presses Universitaires de France, 1975 ,p. 21
10Ibidem .

5il est ce héros qui est partagé entre son devoir et ses passions. Ce qui est tragique aux héros
de Corneille est le fait qu’ils oscillent entre leurs sentiments personnels et leur devoir d'État,
chose qu’on peut observer surtout dans sa pièce, Horace. Corneille est celui qui apporte la
gloire aux valeurs morales de l'aristocratie et dans ses œuvres il met en scène des rois
vertueux. Les pièces de Racine met en scène des héros qui même s'ils sont puissants, ils
luttent en vain contre la fatalité du sentiment d’un amour impossible, chose que nous pouvons
observer surtout dans son œuvre intitule Andromaque, mais aussi dans Phèdre.
Dès l’origine, la tragédie présente une fonction morale et didactique, car elle présente
au public des héros qui détient un destin hors du commun, qui se confrontent avec ses propres
destins ou à leurs propres oscillations. Elle pose le problème du rapport de l’individu à la
liberté et au pouvoir, entre son honneur et ses sentiments personnels. En base à toutes ces
attributs, le théâtre se présente comme un «miroir du monde».
1.2. La tragédie classique et ses règles
On évoque souvent les règles de la tragédie classique, mais je me demande comment
ont-elles été instaurées ?
La première réponse que je peux apporter est le fait que les « la littérature a l’ambition
d’égaler ou de dépasser les chefs-d’œuvre antiques ou italiens et, pour y parvenir, elle
cherche des règles »11. Ainsi, les intellectuels ont repris et ont interprété le texte fondateur, de
la Poétique d’Aristote, qui analyse les règles de composition de la tragédie grecque. Jacques
Truchet affirme que «Les trois unités ne constituaient pas à elles seules les règles du théâtre;
les théoriciens connaissent beaucoup d’autres […]- celles que le seront ultérieurement,
touchant la vraisemblance, les bienséances, le langage […]”12. En France, la tragédie
classique repose sur trois règles, règles qui ont été théorisées par les dramaturges à partir des
années 1630: la règle des trois unités; la règle des bienséances; la règle de vraisemblance.
Une règle très représentative du théâtre est la règle des trois unités. Son but est de créer
une cohérence au niveau de l’action et des personnages.
En ce qui concerne cette règle Boileau écrit dans son Art poétique le fait que:
11Jacques Scherer, La dramaturgie classique en France, Paris, Librairie Nizet, 1986, p.111.
12Jacque Truchet, La tragédie classique en France , op.cit., p.26.

6Nous voulons qu’avec art l’action se ménage
Qu'en un lieu, qu'en un jour, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli13.
Dans le théâtre classique une pièce doit comporter une seule action principale (unité
d'action), se déroulant dans un même lieu (unité de lieu), et dans l'espace d'un seul jour (unité
de temps). Donc, l’action doit se dérouler dans un lieu unique ainsi on peut éviter tous
changements de lieu et de décors. Plusieurs fois, dans la tragédie, ce lieu unique apparaisse
comme l’antichambre d’un palais, qui peut être traversé par plusieurs personnages.
En ce qui concerne l’unité de temps, elle repose sur l’idée que « le déroulement de
l’action ne doit pas excéder vingt-quatre heures; il doit être continu a l’intérieure de chacun
des actes, ce qui implique une constante liaison des scènes”14. Donc, l a durée de l’action ne
doit pas dépasser 24 heures, et tout doit être réglé pendant une journée.
L’intérêt des dramaturges classiques tombe sur le travail de développer seulement une
seule action. Donc il faut avoir une intrigue unique, qui doit être construite autour d’une
action principale. En cas des actions secondaires, elles doivent être rattachées à l’intrigue
principale. « Afin que le spectateur puisse concentrer toute son attention sur le point essentiel
de la tragédie, c'est-à-dire la crise qui est au cœur de la pièce, il faut éviter de multiplier les
intrigues secondaires »15. Par exemple Corneille a été très critiqué et accusé, d’avoir multiplié
les actions secondaires dans Le Cid, surtout dans les intrigues amoureuses, car il présente des
histoires d’amour non réciproque entre Rodrigue et l’Infante mais aussi entre Chimène et
Don Sanche. « Aussi il a insisté sur le fait qu'il était impossible de faire croire que toutes les
actions qui composent l'intrigue d'une pièce tiennent 24 heures, et ce débat fut le point de
départ de la ''Querelle du Cid'' »16.Contrairement au Corneille, Racine présente dans son
œuvre Bérénice une action très simple car il y a très peu d’éléments secondaires qui
interviennent.
13L'Art poétique de Boileau-Despréaux/ [Nicolas Boileau] ; avec des notes explicatives, littéraires et
philosophiques, par G.H.F. de Castres, revue et corrige par A. Klautzsch, Leipzig, C.A. Koch, Librairie, 1874
Chant III, p.37.
14Jacques Morel, Racine en toutes lettres , Paris, Éditions Bordas, 1992, p.42.
15http://www.acgrenoble.fr/disciplines/lettres/podcast/logotype/glossaire/Regle%20des%20trois%20unites.htm
! Nu stiu cum sa notez aici Prenume Nume, Titlul articolului si data publicării articolului
16Ibidem.

7La notion de vraisemblance est selon Scherer «une exigence intellectuelle ; elle
demande une certaine cohérence entre les éléments de la pièce de théâtre, elle proscrit
l’absurde et l’arbitraire, ou du moins ce que le public considère comme tel»17. Donc cette
règle requiert une action vraie, sans être nécessairement réalistes. Il ne s’agit pas d’imiter la
réalité, soit qu’il s’agit d’une réalité historique ou culturelle, mais de créer toutes les
conditions pour que le comportement ou les actions des personnages soient crédibles pour le
public. Selon Racine cette règle est « la seule chose qui touche dans la tragédie », tandis que
Corneille croit que :
Ce n’est pas qu’on puisse une tragédie d’un sujet purement
vraisemblable […] ; mais les grands qui remuent fortement les passions, et on
opposant l’impétuosité aux lois du devoir ou aux tendresses du sang, doivent
aller au-delà du vraisemblable18.
Sur la notion de bienséance, Jacques Scherer écrit qu’elle «est une exigence morale;
elle demande que la pièce de théâtre ne choque pas les gouts, les idées morales, ou, si l’on
veut, les préjuges du public»19.Donc, le but n’est pas choquer le public. On peut observer
dans les tragédies de l’époque que toute forme d’intimité physiques et de violence (y compris
les scènes de la mort) est exclue de la scène; elle doit se dérouler hors scène. Cette chose
s’applique au cas de la pièce de Racine, Andromaque. Même si sa pièce présente un assassinat
et un suicide, le spectateur ne voit pas de sang. Dans Phèdre, la mort d'Hippolyte étant très
violente, elle n'est pas montrée sur scène mais racontée par Théramène dans le dernier acte.
Ce souci d’ordre moral correspond à l’évolution de la société. « Les „mœurs ”des
personnages devront évidement être à la fois vraisemblables et bienséantes ».20A cette liste
de règles, il est nécessaire ajouter qu’une pièce de théâtre doit avoir une exposition, nœud,
dénouement. En fond une tragédie est construite en 5 actes et elle est écrite en alexandrin dans
un même registre. Aussi l’œuvre classique doit répondre aux deux grandes finalités : plaire et
instruire.
17Jacques Scherer, La dramaturgie classique en France, op.cit., p.383.
18Trois discours sur le poème dramatique , ed. L.Forestier, Paris, S.E.D.E.S., 1963, p.36. Saint Evrermond
19Jacques Scherer, La dramaturgie classique en France, op.cit., p.383.
20Ibidem.

81.3. Corneille et Racine – les deux grands dramaturges du XVIIe
siècle
Pierre Corneille est né à Rouen le 6 juin 1606. Il fait partie d’une famille de
magistrats, étant le fils d’un «maitre des Eaux et Forêts »21. Il a fait des études chez les
jésuites de Rouen, qui lui ont fait l’enseignement de la rhétorique, étant aussi familiarise avec
l’écriture. Les jésuites « dotent également leurs élevés d’une culture commune, touchant
l’histoire, la «fable» (entendons: la mythologie) et la religion, d’une culture qui contribue à
modeler et à fixer »22. Apres le collège, il a étudié le droit pour ne pas déplaire à ses parents,
dès 1628 étant le détenteur de deux charges d’avocat du roi. Mais toute cela sans vocation, ni
succès, car il abandonna très vite le droit pour se consacrer à l’écriture, même si au début rien
ne paraît le prédisposer à s’occuper de théâtre, car «se lancer dans la composition d’une pièce
de théâtre à la fin des années 1620 ne pouvait être pour le jeune Corneille qu’un
divertissement passager et de peu de conséquence »23.
La société française du XVIIesiècle était fortement hiérarchise et cette tendance nous
pouvons aussi l’observer en ce qui concerne la littérature. Pierre Corneille débute sa carrière
théâtrale en 1929 avec Mélite , qui est en fond une comédie . Il appartienne à une génération
des écrivains qui « vont progressivement réoriente le théâtre contemporaine, le faire sortir des
premiers décennies du siècle, […] pour l’acheminer vers ce que la tradition académique a
désigné comme le théâtre classique »24. Tandis que les autres poètes qui font partie de sa
génération écrivaient seulement des pastorales et des tragi-comédies, car la tragédie et la
comédie connaissaient une certaine perte l’intérêt depuis quelques années, Corneille, à travers
son œuvre Mélite à transpose dans un cadre "comique" un modèle d'intrigue issu de la
pastorale. Cette pièce a connu un immense succès, en révélant aussi l’apparition d’un poète
considère comme supérieur aux autres auteurs tragiques renommés de l’époque. Corneille,
étant encouragé par ce succès, renoncera au droit pour se dédier à l’art d’écrire. Après ce
premier succès, Corneille écrira entre les années 1630 et 1633, Clitandre, puis La Veuve, La
Galerie du Palais, La Suivante et aussi La Place Royale (représentant le nom de l’endroit le
plus fréquenté de l'époque).
21Dominique Moncond'huy et Yvonne Casal , L’Illusion comique et Le Cid de Corneille, op.cit., p.37.
22Ibidem.
23Ibidem, p.38.
24Ibidem , p.29.

9Les succès des œuvres de Corneille ont attiré l’attention de Richelieu (un homme
passionné par le théâtre) qui lui a proposé d’ composer a cote de des autre quatre auteurs les
pièces qu'il demandait. Pierre Corneille, ayant des problèmes financières (car il devait
s’occuper de sa famille après la mort de son père) accepta cette charge du Cardinal. Richelieu
commanda des pièces (appelées « Les Pièces des Cinq Auteurs ») et les fit représenter devant
le Roi, Louis XIII et la Cour.
Pendant les années 1634-1635, Corneille fait jouer au théâtre de Marais la pièce
Médée , une tragédie régulière inspire du mythe grec de la sorcière, qui a connu un succès
respectable et qui fait éclater le génie de l’auteur. Lui compose aussi L'Illusion comique ,
comédie qui met en scène à la fois l'allégorie du théâtre du monde et les différents genres
dramatiques possibles. Dans l’œuvre L’Illusion comique et Le Cid de Corneille , on écrit
En 1635, au moment de la création de L’illusion comique, Corneille est déjà
un auteur confirme qui si l’on excepte sa première tragi-comédie, Clitandre, et
ses « excès » romanesque, a pris sa part dans l’évolution du théâtre
« moderne » vers plus de régularité et a fortement contribue au renouveau des
genres, en particulier la comédie25.
Dès qu’il a appliqué quelques modifications à une pièce commandée par le Cardinal, il
lui retira sa collaboration, moment dans lequel Corneille décide de quitter Paris et montre le
désir d’abandonner sa vocation de poète. Mais grâce à une rencontre avec le secrétaire de
Marie de Médicis, il change l’idée, car ce secrétaire lui souffla l'idée de s'inspirer du théâtre
espagnol surtout des œuvres de Guillén de Castro. A partir de cette œuvre il composa sa
plus grande pièce Le Cid .
Le Cid marque son triomphe, mais suscite aussi une memorable querelle. L’œuvre
apparaît comme une tragi-comédie romanesque, dont l’action met l’accent sur une intrigue
amoureuse, qui présente des amours contrariées, qui est aussi relie au sujet politique. Il
développe une action complexe, marquée par l’irrégularité. Corneille vient accusé de plagiat
et de ne pas avoir respecté tout ce qui constitue l'idéal classique au théâtre: les règles de la
vraisemblance et de la bienséance, et aussi celle des trois unités . Aussi les adversaires de
l’auteur, surtout pendant la querelle du Cid, ont-ils condamné l’attitude de Chimène, car
l’héroïne a accepté de recevoir le meurtrier de son père .« Dans sa version première, Le Cid se
25Ibidem , p.42.

10présente comme une tragi-comédie; à compter de 1648, Corneille désigne sa pièce comme
une tragédie »26. De ce point de vue, cette œuvre est encore une tragédie encore imparfaite. Le
public de la première moitié du XVIIesiècle est un public cultive, très attentif aux problèmes
politiques, car ils reconnaissent « dans les héros de la tragédie les modèles ou les anti-modèles
de la philosophie politique.»27. L’action du Cid tend à mettre en évidence la politique de
Richelieu qui fait des démarches pour renforcer le pouvoir royal, un pouvoir absolu. « Le Cid
met en jeu des relations fortes entre le Roi et le sujet particulier qu’est le héros défenseur de
l’Etat »28. Dans cette pièce les nobles et les héros montrent leur puissance face au pouvoir
central qui s’affirme, sans oublier de tenir compte de leur volonté. Michel Delon, dans une
étude publiée dans un numéro de la revue Europe consacré à Corneille note que « dans ce
monde de la cour et de la monarchie absolue, les personnages cornéliens semblent
encombrants et déplacés: ils parlent mal et s’occupent trop du pouvoir»29.
Il y a une évolution du tragique chez Corneille. On passe de sa pièce, considérée
encore comme imparfaite ( Le Cid ), à sa première tragédie historique et romaine, représentée
par Horace , dans laquelle l’auteur ajoute à la liaison d’amour existante, des liens de sang,
jusqu’à la tragédie parfaite, illustrée par Polyeucte où la problématique amoureuse est greffée
sur une problématique politique compliquée par des liens de sang.
« Lorsque Horace paraît en 1640, c’est un nouveau monde cornélien qui se découvre à
nous »30écrit Robert Brasillach. La pièce présente deux familles alliées qui appartiennent à
deux nations en guerre, ou «le conflit entre Rome et Albe devient […] conflit entre Horace et
Curiace, conflit à l’intérieur même des couples d’époux et d’amants, conflit dans l’esprit et le
cœur des individus aussi»31. Donc, on a ici des frères provenant de deux familles rivales (les
Horaces et les Curiaces) qui doivent combattre pour la suprématie politique, même si ces deux
familles sont unies par des liens de sang. Dans cette pièce, le héros ne poursuit pas son idéal
26Ibidem , p.71.
27Michel Prigent, Le héros et l’Etat dans la tragédie de Pierre Corneille , Paris, Presses Universitaires de
France, 1986, p. 3.
28Dominique Moncond' huy et Yvonne Casal, L’Illusion comique et Le Cid de Corneille , op. cit. , p.86.
29Michel Delon, « xxx » , inEurope , no XXX, avril-mai 1974, p.34.
30Robert Brasillach, Pierre Corneille , Paris, Editions Librairie Fayard,…., p.159.
31Michel Delon, « xxx » , art. cit. ,p. 60.

11familial, mais un idéal politique, plus supérieur, celui de la Raison d’Etat, qui « exige le
sacrifice absolu des liens de la nature et de l’amour »32.
Dans 1641, Corneille présentera la pièce Cinna qui va connaître un nouveau grand
succès, suivi en 1643 par la tragédie sacrée Polyeucte , qui montre la relation entre le héros et
la divinité. L’action de cette œuvre est lié à l’existence d’un pouvoir transcendantale, qui
domine le personnage tragique: Dieu. « Le Dieu de Polyeucte répond trop exactement aux
expériences métaphasiques de l’héroïsme […]. Le tragique de Polyeucte est celui de
l’adéquation du héros à Dieu »33. On peut retrouver chez les personnages un conflit intérieur,
car ils oscillent entre leurs intérêts politiques et leurs désirs, leurs sentiments plus intimes,
chose qui nait un conflit entre l’amour et la morale. Elles doivent choisir une parte et pour ça,
elles doivent se sacrifier. Cette chose on peut voir chez Pauline qui est situé entre l’amour
pour son amant Sévère et le devoir d’épouse vers Polyeucte, mais aussi dans le cas de
Polyeucte qui est lui-même partage entre sa femme et sa foi. Le héros veut « échapper au
monde pour s’identifier à l’image de sa propre perfection au-delà des vicissitudes de
l’histoire»34. Polyeucte désire sa mort, étant convaincu que son martyre sera un exemple
capital. Il est prêt à périr si c’est la seule façon pour lui d’affirmer sa foi. Le théâtre de
Corneille est l’affirmation de la liberté humaine, d’une volonté optimiste qui s’exprime à
travers la raison.
Ces quatre œuvres Le Cid,Horace ,Cinna ,Polyeucte sont considérées les chefs-
d’œuvre de Corneille. Apres ces pièces il a écrit le Menteur , considéré une meilleure
comédie qui a apparu sur la scène du théâtre. Puis il met en scène des tragédies comme
Rodogune , princesse des Parthes (1644), Théodore vierge et martyre (1645), Héraclius ,
empereur d'Orient (1646), Andromède (1650), Don Sanche d'Aragon (1649), Nicomède
(1651). Pendant la période qui suit Corneille renonce pour un instant au théâtre et se consacre
à la traduction en vers de L'Imitation de Jésus-Christ. En 1659 il revient avec Œdipe , puis
La Conquête de la Toison d'Or (1660), Othon (1664) et Agésilas (1666), Attila (1667), puis
Tite et Bérénice (1670).
Corneille va continuer à se consacrer au théâtre, étant protégé par Louis XIV.
Pendant cette période commence à s’affirmer un autre auteur plus connu. Je parle ici de
Racine, qui avait désormais gagne l’intérêt du public. En 1670, entre les deux auteurs
32Michel Prigent, Le héros et l’Etat dans la tragédie de Pierre Corneille, op.cit., p.48.
33Ibidem , p.74.
34Ibidem.

12commence à se sentir une rivalité, car ils ont publié les deux des pièces sur le même sujet
antique. Racine trouvera son triomphe avec la pièce Bérénice , tandis que Corneille perdra
peu à peu son succès avec Tite et Bérénice . Corneille a connu une période de déclin, et même
ses deux dernières créations, Pulchérie (1672) et Suréna (1674), ont été des échecs qui l’ont
fait renoncer à son activité de dramaturge. Il est mort à Paris le 1er octobre 1684.
Quant au Jean Racine, il est né à Ferté-Milon en 1639. A trois ans il reste orphelin,
car il a perdu successivement sa mère et son père. Il est élevé par sa grand-mère paternelle et
va passer son enfance dans un milieu fort dévot où il était souvent question des Solitaires de
Port-Royal. Le jeune Racine fut envoyée à Port-Royal dont il fréquenta Les Petites-Ecoles.
Ses maîtres, qui ont vu en lui un homme exceptionnel, vont s’occuper spécialement de ses
études. Grace aux Jansénistes il apprend le grec, mais surtout il y reçut une éducation
religieuse. Ses études finies, le jeune Racine hésite entre une carrière littéraire à Paris et une
carrière ecclésiastique en province, mais il décide de suivre la voie de l’écriture lorsqu’un de
ses poèmes est remarque et obtienne une gratification royale.
Quand Racine écrit ses premières tragédies, Louis XIV, appelé le « Roi-Soleil », est le
monarque absolu. Des 1661, année quand commence son régence personnel, il commence les
premières démarches pour associer sa monarchie au monde des lettres et aux beaux-arts et va
mener une politique de prestige pour donner à sa personne et a son Etat français une image de
grandeur. Avec ce démarche, la langue française va devenir pour un demi-siècle la langue de
l’aristocratie européenne, tandis que la cour de France, établie à Versailles, va devenir un
modèle à imiter. Il va faire venir à sa cour des artistes qui vont composer des œuvres pour lui,
la plupart d’eux servent à célébrer sa gloire. Pendant cette époque les grandes œuvres de
Racine s’affirment. Avec l’intérêt montre par le roi pour les arts, on assiste à une évolution
du public qui devient plus cultive et sensible, que celui de Corneille.
Pour mieux comprendre sa façon d’écrire et la peinture de ses héros, il est nécessaire de
parler de sa relation avec les Jansénistes. Le XVIIe siècle montre l’intérêt sur la grandeur de
l'homme. Contrairement à Corneille qui, comme on la sait, il a été élève des jésuites et a cru
toujours dans une volonté héroïque (le héros est capable de faire preuve de sa liberté pour
s'affirmer et triompher face au destin), dans le théâtre de Racine, la fatalité est sans cesse
présente. Le pessimisme janséniste se fait ressenti chez Racine, car la vie intérieure de ses
héros est marquée par un inquiétant sentiment de culpabilité à l’égard de Dieu. Ses études ont
influence sa vision sur l’homme, sur sa condition humaine, car il le conçoit comme un esclave

13face aux ses passions et a sa faiblesse. L'homme est dominé par des forces qui le dépassent, et
tous ses efforts pour dépasser cette fatalité se révèlent inutiles. Jean Rohou affirme sur les
tragédies de Racine qu’elles sont « des compositions poétiques disposées de façon à produire
des effets affectifs, esthétiques et intellectuelles, à partir de personnages et d’évènements
fictifs »35. Racine s'affirme plutôt comme un poète de la passion, ses tragédies possédant une
grande dimension spirituelle. L’amour est au centre du théâtre de Racine et elle déclenche
tous les conflits tantôt intérieures que extérieures de ses héros. Truchet affirme lui aussi que
« c’est au Racine qu’il appartenait de porter à sa perfection cette tradition d’un théâtre […]
d’amour, mais dans lequel l’amour est mis en jugement ou frappe d’interdit »36.
Dès qu’il arrivée à Paris, dans l’année 1659, Racine commence à fréquenter les
milieux de l’aristocratie et aussi les cercles littéraires et écrit ses premières tragédies. Il
presente, mais sans grand succès, une première tragedie, La Thebaide , puis il continue avec la
piece Alexandre qui l’a fait vraiment connu. En 1667 « Racine est bien en cour : la
gratification royale ne cesse d’augmenter d’année en année »37. Dans cette année
Andromaque lui apporte la gloire. Le succès de la pièce suscite la curiosité du public parisien.
Avec cette oeuvre, l'auteur respecte les cadres de la tragédie classique. Les sujets de ses
pièces sont largement empruntés à la mythologie grecque, et c’est le cas aussi d’Andromaque,
comme celui de Phèdre. L'argument de la pièce présente des triangles amoureux, elle étant en
effet une tragédie où l’amour est au premier plan, mais toujours accompagné par l’idée de
vengeance et de la passion qui porte au malheur: Oreste aime Hermione, qui à son tour aime
Pyrrhus. Mais Pyrrhus aime Andromaque, qui aime encore le souvenir de son mari, Hector,
tué pendant la guerre de Troie en décidant de lui rester fidèle. Racine s'inspire de chants de
L'Iliade d'Homère, notamment pour la figure d'Andromaque, son histoire avaient déjà été
traitée par Euripide dans ses pièces Andromaque et Les Troyennes38. Avec cette œuvre
Racine renouvelle le genre tragique car il substitue à la tragédie héroïque de Corneille une
tragédie humaine, fondée sur l'analyse des passions et de l'amour .Chez Racine,
Andromaque, la veuve d'Hector et la mère d'Astyanax se trouve prise entre deux devoirs :
rester fidèle à la mémoire de son époux et dans le même temps sauver son fils des mains de
Pyrrhus.
35Jean Rohou, Avez-vu lu Racine , Paris, Editions L’Harmattan, 2000, p.13.
36Jacque Truchet, La tragédie classique en France, op.cit., p.86.
37Jacques Morel, Racine en toutes lettres, op.cit ., p.14.
38http://101lavery.weebly.com/uploads/7/6/6/4/7664669/andromaque_racine.pdf

14En 1669 va composer Britannicus, pièce suivie en 1670 par la grande tragédie
Bérénice , écrite à la demande de la Princesse Henriette d'Angleterre. Dans ce moment va
commencer une concurrence entre Jean Racine et Pierre Corneille. Morel écrit que :
C’est à Corneille que Racine règle son compte avec Britannicus et
Bérénice. Il s’agit de deux tragédies à sujet romains, ou le dramaturge, à lire
ses préfaces, a su se montrer plus simple dans la conduite, plus vraisemblable
dans l’évocation des passions et plus respectueux de l’histoire dans la peinture
des sentiments et des actions que l’auteur de La Mort de Pompée […]39.
À travers son héroïne, Racine a su émouvoir, chose qui a attiré le public de cette
période. En 1672, il a composé Bajaz et, en 1673 Mithridate, qui a connu un grand succès.
Suit en 1674 Iphigénie , avec laquelle l’auteur revient à la tragédie mythologique. Dans cette
même année, grâce à son activité dramatique, qui lui a apporté nom et fortune, il est élu a
l’Académie Française.
En 1677, il a compose la célèbre tragédie Phèdre , avec laquelle il met en scène un des
thèmes fondamentales de la culture du siècle, c’est à dire le conflit entre nature et
civilisation, entre raison et passion. Phèdre est un exemple parfait de tragédie classique. En
s’appuyant à la source de la mythologie grecque, la pièce présente l’amour condamnable de
Phèdre pour son beau-fils Hippolyte, qui aime à son tour une autre femme, Aricie. La passion,
porteuse à la mort y se présent féroce et inadmissible, car nous présente l’idée d’inceste. Les
héros semblent lutter contre leur destin, oscillant toujours entre l’espoir et le désespoir, ce qui
porte à leurs angoisses, à leur malheur. Même si sa pièce a connu un immense succès, elle a
été fortement critique à cause de son dénuement.
Après Phèdre, Racine decide de se retire du théâtre, se marie, et devient historiographe
du roi. Quand il recommence à ecrire, il compose encore deux tragédies bibliques, Esther et
Atalie, qui va connaitre un bon succès auprès du Roi . Mais plus vite sa pièce est devenu sujet
aux mauvaises critiques. Racine abandonna de nouveau sa carrière au théâtre. Il est mort à
Paris le 21 avril 1699, et selon sa volonté, il sera enterré à Port-Royal des Champs.
On a vu que le XVIIe siècle la tragédie était le genre noble par excellence en France.
C’est un genre qui a connu une période de développement et de liberté créatrice avec l’oeuvre
de Corneille, suivie d’une période de maturité caractérisée par l’équilibre et l’intégration des
39Ibidem, p.17.

15règles, avec celle de Racine. Car la tragédie doit obéir aux regles de trois unites, elle doit aussi
tenir compte de la vraissemlance et de la bienseance. Tandis que Corneille a toujours essayé à
dépasser ou à réinventer les règles d’Aristote, pour Racine elles sont vues comme les
conditions nécessaires du genre. Racine ne manque jamais de peindre dans ses pièces la thème
de l’amour, un amour jalousie, qui porte aux condamnations de ses héros, tandis que les
pièces de Corneille sont marque par l’idée d’honneur et de volonté. Corneille a créé des
tragédies ou il surprend la glorification de la force de l'individu, le devoir de l’individu envers
l’Etat et envers sa famille (comme dans le cas du Le Cid), un héros qui ne poursuit pas son
idéal familial, mais un idéal politique, plus supérieur, celui de la Raison d’Etat (comme dans
le cas d’Horace). Bien sûr Corneille surprend avec Polyeucte la relation entre le héros et la
divinité, portant vers un conflit intérieur, car le héros oscille entre son intérêt politiques et son
désir. Quant à Racine, on a vu que pour lui la principale règle est de plaire et de toucher, et
pour ça il crée des héros avec lesquels on peut s’identifier et qui nous provoque des larmes.
Alors que le héros cornélien sort vainqueur face à son destin et même face à la mort, le héros
racinien se présent condamné, car ce conflit devient tragique parce que le destin devient
fatalité. L’idée de fatalité est toujours lie au passion. La passion port à la mort et le héros ne
peut ni échapper ni éviter les conséquences de ses actes, et pour ça on peut voir surtout
l’exemple de Phèdre. Comme on déjà sait, Corneille emprunte ses sujets à l’Histoire, et
présent des héros avec des destins exceptionnels. Racine, au contraire, emprunte ses sources
de la mythologie ou de l’histoire et les corrige pour les render plus vraisemblables, avec
l'intention de plaire et de toucher.

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