Le Pronom

I. Le pronom: définition

1. Les groupes pronominaux

Le terme pronom à partir de son étymologie est défini comme un élément qui remplace le nom. Mais il y a des pronoms auxquels cette définition ne correspond pas à la réalité. D’une parte avec certaines pronoms n’ont pas d’extension nominale réellement satisfaisante (je, tu, qui, ce) on univoque (celui-ci, cela, quoi, ou), d’autre part il y en a d’autres qui prennent aussi des propriétés syntaxiques inconnues du nom (il y a).

Il est vrai que d’autres pronoms jouent le rôle de substituts; ils remplacent des groupes nominaux comme c’est le cas des anaphoriques.

Le groupe pronominal peut être défini comme « un groupe qui occupe les mêmes fonctions qu’un groupe nominal sans en posséder les catégories » Mais le pronom est assimilable au nom. On le trouve toujours la ou il ––- apparaître un groupe nominal. Du point de vue des catégories, il n’est pas comparable avec nom car il n’a jamais de déterminants. Donc, il s’agit d’un groupe syntaxique différent qui possède ses propres caractéristiques. Certains ont classifié les pronoms selon des critères sémantiques, toujours influences par la grammaire traditionnelle. De cette façon on a des pronoms: personnels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis, adverbiaux, les appellations mettent en évidence les différences de –––––––-syntaxiques on des similitudes qui existent entre les types. Benveniste, par exemple, écrivait que la troisième personne pose des problèmes particuliers et qu’elle ne se situe pas sur le même plan que les deux autres.

Jack Feuillet a établit les critères selon lesquels on peut défini les pronoms en éliminant les éléments qui ne sont pas des pronoms:

les introducteurs de groupes nominaux en faisant la différence entre adjectifs pronominaux et pronoms;

les relatifs et les pronoms adverbiaux on fonction comme le ––– ni amalgame concerne le dernier.

De cette manière, il est difficile de ne pas isoler de l’ensemble pronominal les personnes. Leur importance n’est pas du font négligeable dans toutes les langues ou la personne est présente sans la forme de groupes et on d’indices, ce qui n’est pas le cas des autres pronoms.

D’autres pronoms sont appelés « autonomes »dans la mesure où ils ont une existence propre qui n’est pas conditionnée par la commutation avec un groupe nominal, même s’ils représentent des formes nominales fixées comme rien, on, personne. D’autres pronoms sont enfin de véritables substituts; ils peuvent remplacer diverses unités et ils n’ont pas de sans propre pas eux-mêmes. Jack Feuillet leur a réservé la dénomination de « pronoms ».

Selon Maurice Grevisse a défini le pronom comme « un mot qui souvent représente un nom, un adjectif, une idée ou une proposition exprimés avant ou après lui ». D’autre part, le pronom ne représente « aucun mot, aucun adjectifs, aucun idée, aucune proposition exprimés ». L’appellation qui lui a été donnée est celle de nominal. Selon la grammaire traditionnelle, i l y a six espèces de pronoms: personnels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis.

L’objet de notre étude est les pronoms personnels. Ils ne signifient pas « relatif a une personne humaine ou a une animé, mais expriment une personne grammaticale ». Faisant l’inventaire des pronoms personnels, Mark Wilmet établit :

-première personne ou «  personne locative » je, me, moi, nous ;

-deuxième personne ou personne présente « allocutive » tu, te, toi, vous ;

-troisième personne ou personne « délocutive » il(s), elle(s), lui, eux, se, soi.

Mark Wilmet dit, comme une remarque, que les pronoms personnelles de troisième personne ne doivent leur traitement grammatical particulier dans l’ensemble des pronoms essentiels qu’a un réseau de correspondance avec les pronoms de première et de deuxième personne ». Il a organisé le système des pronoms sur deux axes :

l’axe vertical des pronoms servant a la conjugaison des verbes: je, tu, il/elle, nous, vous, ils/elles ;

les axes horizontaux qui rapportent aux pronoms objets: je et moi, tu et toi, il(s)/elle(s) et se, soi, lui (eux) ;

pronoms accidentels: le, la, leur/ vs/ pronoms essentiels (tous les autres) ;

pronoms conjoints: me, te, se, vs. pronoms disjoints: moi, toi, soi ;

pronoms masculins: il, ils, eux vs. pronoms féminins: elle, elles ;

pronoms singuliers: je, tu, il, elle, vs. pronoms pluriels: nous, vous, ils, elles ;

pronoms inaccentués: je, tu, il, ils, vs. pronoms accentués: moi, toi, lui, eux ;

pronoms réflexifs: se, soi, vs. noms réflexifs: lui, leur, eux.

Mark Wilmet conclut que « les pronoms essentiels appartiennent à une série fermée. Ils se distinguent par des contraintes fonctionnelles (…) par l’absence de quantitatif et par des complémentations spéciales ».

En ce qui regarde l’étymologie du mot pronom, celui-ci signifie « jouant le rôle d’un nom » (par = a la place de) ou « avant-nom » (par = a devant). Donc, l’appellation reçue est défendable.

2. Les pronoms personnels

Dans la grammaire traditionnelle ils forment un ensemble, Benveniste a –––– que la troisième personne n’est qu’une non-personne et que le pluriel de la première et deuxième personne n’est pas un vrai pluriel.

Il distingue trois corrélations:

-une de personnalité: je, tu (personnes)/ il (non-personne);

-une de subjectivité: je/tu;

-une d’amplification: je, tu/nous, vous (nous est exclusif ou inclusif selon que tu es intégré ou non);

Ensuite, C. Hagène montre les difficultés d’une telle opinion: « En appelant donc non-personne la troisième on semble ––– tout ensemble, à tort, que son référent est absent et qu’il n’est pas une personne. Tout cela montre en fait que « personne » est un terme ambigu, morphosyntaxique dans une acception, sémantico-référencier dans l’autre ».

On a fait la distinction entre l’intégration de la troisième personne dans une ensemble de personnes qui se comportent toutes de même, et d’autre parte la troisième personne signifie « individu bien attesté » ou « être humain ou non-chose ». Dans ce sens il est un substitut, car il peut « tenir lieu d’un nom », en s’intégrant à une structure, ayant une forme propre de troisième personne. Parler, donc, de non-personne ––– des problèmes à cause des deux acceptions du terme personne. On voit clairement que la troisième personne est un substitut. Elle est la seule qui puisse refléter le genre et le nombre du groupe nominale qu’elle remplace. Nous avons observé que « je » et « tu » peuvent être remplacés par des périphrases. On peut aussi parler de soi à la troisième personne. Tu peut avoir le sens ––- de on. Mais, après tout ça, il est vrai que je désigne toujours la personne qui parle et tu celle a qui s’adresse. Il n’a pas de référent que celui du groupe qu’il remplace, du même titre qu’un tout autre substitut. La troisième personne selon C. Hagère est à la fois pronom et substitut.

Jack Feuillet conclut: « dans le cas des pronoms, il serait –– , au niveau supérieur, de distinguer aussi bien noyaux de groupes et indices que pronom et substitut, car ces éléments remplissent les mêmes fonctions ».

Le critère fonctionnel s’est montre le plus apte à les définir. Ils sont vraiment –– des groupes nominaux en occupant les mêmes fonctions que ceux-ci. Ils s’en distinguent pourtant par quelques traits:

-par tous les pronoms sont des substitutifs (ce serait inexact de dire qu’il n’y a que d’anaphorique et ––);

-le groupe pronominal a une structure interne différente de celle du groupe nominal même s’il peut avoir plus d restrictions syntaxiques et fonctionnelles que lui;

-le groupe pronominal n’a pas de catégories spécifiques, même si les substitutifs reflètent celles de l’unité nominale.

3.Le point de vue d’Emil Benveniste

E. Benveniste a établi que seulement le verbe et le pronom possèdent la catégorie de la personne. Le pronom personnel est un mot qui peut désigner une personne, sous la nommer un animal ou une chose. Le pronom personnel peut aussi remplacer un nom déjà exprimé, et en évite (à la répétition M.Riegel affirme que le terme même de pronom étymologiquement a la place d’un nom), traditionnellement défini comme un « mot qui remplace un nom », est doublement malheureux puisque, d’une part les pronoms fonctionnent assez rarement comme l’équivalent d’un nom isole (le pronom il) et d’autre part les pronoms personnelles, je et tu, ainsi que beaucoup d’autres en vertu de leur sens.

E. Benveniste affirme que depuis longtemps même les grammairiennes arabes, la première personne signifie « celui qui parle » la deuxième personne « celui a qui on s’adresse » mais la troisième personne « celui qui est absent ». On peut observer donc, que dans les deux premières personnes il y a à la fois une personne implique et un discours entre ces deux personnes. Ces pronoms dits personnels ne mériteraient pas pleinement leurs noms que on leur attribuent des personnes au dialogue. Selon Riegel la classe des pronoms personnels regroupe des pronoms avec comportements très différents, mai qui présentent un minimum de caractéristiques grammaticales communes. Si le latin identifie la personne du verbe par une désinence, les formes : je, tu, il, elles, nous, vous, ils, elles, constituent souvent le seul élément qui assure la distinction de personne entre les différents formes des différents paradigmes verbaux, qui ne s’opposent à l’oral (je regarde tu regardes\ il regarde\ ils regardent), et même à l’écrit (je lis\ tu lis) que par cette marque antéposée au verbe- le pronom personnel.

Dans la mesure où ils fonctionnent comme implicateurs de rang(ou des personnes verbales), pour distinguer les six personnes de la conjugaison française, ces pronoms sont effectivement «personnels ».

Je et tu sont typiquement des déictiques. Pour décrire ce qui Benveniste appelle la « sémantisation de la langue », il faut relier les formes linguistiques aux situations d’énonciation. Les déictiques ne s’expliquent qu’en montrent aux éléments constitutifs de l’acte d’énonciation. Examiner les manifestations de  «l’homme dans la langue » c’est étude de ces indices ou des traces de l’énonciation dans l’énonce : donner la priorité aux formes linguistiques, partir des mots de la langue pour en rendre compte au moyen des éléments de l’énonciation.

Je et tu désignent une personne reliée causalement à leur propre énonciation, alternativement, tout locuteur s’auto désigne par je et, comme destinataire, l’allocutaire est désigne par tu. Ils manifestent le fonctionnement réflexif du langage, leur sens renvoye a leur propre utilisation dans les énoncés, une occurrence particulière de je désigne la personne qui énoncé cette occurrence.

Nous inclut le locuteur et d’autres personnes. Il renvoie a tout ensemble de personnes concernant le locuteur sans être autant le pluriel de je .Vous exclut je et désigne le ou les albertaines renvoient à tout ensemble de personnes comprenant au mois un tu. En leur ante…. une opposition qui détaille leur composition, on vérifie les différents possibilités interpélatives de ces deux pronoms.

Le pronom il et ses variantes allomorphiques nommes personnels servent a designer n’importe quel objet de pensée et lorsqu’il désigne une personne, celle-ci est généralement une non-personne affirme Benveniste, c’est-à-dire n’est pas un protagoniste de l’acte d’énonciation.

4.Le pronom il -une non-personne

Le débat sur la nature des pronoms est loin d’être fermée. E. Benveniste veut montrer que les pronoms ne constituent pas une classe unitaire mais des espèces différentes selon le mode de langage dont ils sont les signes. Les uns peuvent apportaire à la syntaxe de la langue, d’autres sont caractéristiques de ce qu’on appelle les « instances de discours », c’est-à-dire les actes discrets et chaque fois uniques par lesquels la langue est actualisée en parole, par un locuteur. Chaque instance d’emploi d’un nom se réfère à une notion constante et objective, apte à rester virtuelle ou à s’actualiser dans un objet singulier, et qui demeure toujours identique dans la représentation qu’elle éveille. Les instances d’emploi de je ne constituent pas une classe de référence, puisqu’il n’y a pas d’objet définissable comme je auquel «puissent renvoyer identiquement ces instances » Chaque je a donc sa référence propre, et correspond a une être unique pose comme tel. La réalité a laquelle font référence je et tu est uniquement réalité du discours je signifie la personne qui a énonce la présente instance de discours contenant je. En introduisant la situation d’allocution on obtient une définition sémantique par tu comme l’individu allocute dans la présente instance de discours contenant l’instance linguistique tu .Les définitions ont vise les pronoms je et tu comme catégories de langage et se rapportent a leur position dans le langage. Un énoncé personnel fini se constitue sur un double plan «il met en œuvre la fonction dénominative du langage pour les références d’objet que celle-ci établit comme signes lexicaux distinctifs, et il agence ces références d’objet a l’aide d’indicateurs auto-référentiels correspondent a chacune des classes formelles que l’idiome reconnaît ». Il y a des énoncés de discours qui même si leur nature est individuelle échappent a la condition de la personne. Ils ne renvoient pas à eux-mêmes, mais à une situation objective, c’est le domaine de la troisième personne.

Cette troisième personne représente le nombre, on marque de la corrélation de personne. La classe formelle des pronoms ceux dits de troisième personne sont entièrement différents de je et tu aussi par leur fonction que par leur nature.

Dans la phrase Pierre est malade, il a de la fièvre, le pronom il remplace le nom propre Pierre et a cette qualité de substitut. Ce fait reprend a en besoin d’économie, en remplaçant un segment d’énoncée. Benveniste dit ce qu’il faut …..pour le troisième personne :

* La propriété de se combiner avec n’importe quelle référence d’objet.

* De n’être jamais réflexive de l’instance du discours.

* De comporte un nombre assez grand de variantes pronominales ou démonstratives.

* De n’être pas compatible avec le paradigme des termes référentiels tels que : ici, maintenant.

5.Le pronom il –fonction discursive

Il faut s’imaginer l’homme intègre dans un monde ou il parle à un autre homme. Le langage enseigne la définition même de l’homme. Le langage possède un contenu. La parole suggère un échange, donc une chose que nous échangerions, un objet. La parole donc assure la communication en étant l’actualisation du langage « c’est dans et par le langage que l’homme se constitue comme sujet parce que le langage seul fonde une réalité, dans sa réalité qui est celle de l’être, le concept d’ego » .

Est « ego » qui dit « ego ». La conscience de soi n’est possible que si elle s’éprouve par contraste.

On emploie je pour s’adresser a quelqu’un qui dans l’allocution est tu .Cette condition du dialogue constitutive de la personne car elle implique en « réciprocité que je deviens tu dans l’allocution de celui qui a son tour se désigne par je ».

Par contraste à je et tu auquel la notion de pronom est propre, selon Benveniste, le pronom il y faut défaut, c’est une non-personne comme certaines idiomes le montrent littéralement.

On peut distinguer une double instance du je, d’une part je comme référent et d’autre part instance du discours, comme réfère.

Mais il y a des énoncés du discours dépendent de leur nature individuelle et qui renvoient a une situation objective, non pas a eux-mêmes.

Les pronoms ne sont pas autant des anaphoriques ou déictiques en fait la plupart ont un comportement anaphorique ou déictique selon les emplois qui en soit faits et les processus spécifiques actives par ces emplois pour la récupération des referents.Les pronoms personnels je et tu sont des déictiques personnels dont le réfèrent est toujours accessible selon le même processus inferentiel.Les pronoms personnels de la troisième personne et les relatifs fonctionnent comme des anaphoriques. Les possessifs et les démonstratifs se partagent entre emplois déictiques et anaphoriques.

6.La description du pronom il proposée par M.Riegel

Selon M.Riegel et sa grammaire méthodique du français le pronom est «une catégorie syntaxique homogène qui se définit comme un mot qui remplace un mot ».Le pronom est donc un mot qui prend généralement la place d’un nom. Par exemple dans la phrase : Le médecin est arrivée. Il a ordonnée le repas au lit, le pronom il remplace le nom le médecin.

Mais le pronom peut remplacer aussi :

-un adjectif : Intelligent il l’est.

-une proposition : Dans notre pays le travail est un honneur, retenez bien cela.

Souvent le pronom ne remplace pas un mot mais désigne un être ou une chose auxquels on n’a pas fait référence avant :

Qui a frappe a la porte ?

Rien n’a été fait.

On a apporte un manuscrit.

En général le pronom qui remplace un nom est soit masculin soit féminin, tandis que ceux qui remplacent un adjectif, une idée, une proposition sont neutres et invariables.

Cela n’est pas permis, je te le répète.

Le pronom personnel peut avoir des formes particulières pour marquer le genre grammatical, le nombre, la fonction syntaxique. Il a parfois des formes doubles pour exprimer ces catégories grammaticales, l’une accentue et une autre atone. Seule la troisième personne du pronom peut prendre la place d’un être ou d’une chose, les autres personnes ne représentent que des êtres. Les pronoms personnels peuvent être regroupes selon le rôle qu’ils remplissent dans une phrase.

À la différence du pronom référenciel il, le pronom personnel il n’établit aucune référence anaphorique ou déictique et laisse sémantiquement vide le rôle du référent. Appelé encore il impersonnel il est le sujet des verbes et expressions utilisées sous cette forme impersonnelle.

Dans ce cas, il n’est pas un être ou une chose de genre masculin. Il peut remplir des fonctions telles que :-sujet grammatical : Il neige, il pleut ;

-sujet apparent d’une proposition qui a aussi un sujet réel : Il faut travailler ; Il est arrivé bien des gens (les gens-sujet réel)

Il y avait bien des fruits, au magasin.

Quand le pronom représente une phrase déjà indiquée, le pronom peut être utilise dans le sens de cela ou ce (c’).

Il viendra, c’est possible.

Viendra-t-il ?

-Oui, cela est possible.

Il peut encore exprimer une situation d’énonciation où l’événement n’est pas encore identifie : il arrive, il se passe, il s’agit.

Il peut exprimer aussi un horizon social, constitue par des conventions et des marques souvent morales, qui sont autant des critères d’évaluation pour une certaine action, associes à ce pronom neutre il .Ces critères s’expriment souvent à l’aide du verbe de modalité: il faut ou t à l’aide du verbe être : il est vrai\ utile\ bon\ nécessaire\ important\ convenable\ possible.

Il est encore rencontre dans des textes qui fournissent l’arrière plan, le thème d’une notion à venir et qui doit attirer toute l’attention de l’auditeur : il existe, il se trouve.

A tout cela vient s’ajouter l’expression il y a ainsi que sa variante il est appartenant au registre plus soutenu.

Il n’y a rien ici.

Il est des parfums qui agressent.

7. La catégorie de la personne selon Patrick Charaudeau

La catégorie conceptuelle de la personne est subdivisée en deux instances. Patrick Charaudeau parle de  «  l’instance de l’interlocution ( un locuteur et un interlocuteur sont posés en prise directe dans une situation de communication particulière et cette instance précise tout ce qui concerne les positions de ces locuteurs et interlocuteurs l’un vis-à-vis de l’autre) » 

Pour marquer l’instance on utilise les pronoms : je\ tu, moi\ toi, pour marquer le nombre, on emploie les formes nous\ vous et d’autres mots grammaticaux (me, te, nous, vous). Ils ont une fonction particulière de substitution.

Une autre instance est celle de la délocution, quand on met en scène les tiers, c’est-à-dire ce dont il est question. Des mots lexicaux appartenant à la classe formelle des noms peuvent désigner le tiers et le tiers, peut être désigné aussi par des mots grammaticaux : pour marquer le genre il \elle, pour marquer le nombre ils \elles, et pour marquer l’instance lui\ elle(s)\eux.

D’autres mots (le, la) peuvent s’y référer avec une fonction particulière de substitution.

Marques et formes de l’instance de l’interlocution selon Patrick Charaudeau :

Nous soulignions qu’à l’impératif, les marques pronominales sont absentes :

-Viens ici !

Et à la forme interrogative on assiste à l’inversion du sujet avec le verbe: Manges-tu ?

8.Particularités sémantiques

Le pronom personnel « je »  suis le porteur de sa propre identification et il désigne un locuteur unique, l’énoncé qu’il produit doit être rapporté au locuteur. « Je » peut être considéré « sujet du verbe ». Le pronom « tu » est lui aussi le sujet d’un verbe, parce que l’énoncé produit doit être rapporté a l’interlocuteur et cet interlocuteur unique est désigne par le pronom personnel  « tu » (soit qu’il est présent ou absent). Les pronoms personnels « nous »  et « vous » désignent explicitement un locuteur multiple et respectivement un interlocuteur multiple.

Marques et formes de l’instance de la délocution selon Patrick Charaudeau :

Tant comme on peut observer, les marques de la personne délocutive peuvent exprimer la catégorie grammaticale du genre il\elle, mais cela ne signifie pas que « je » et « tu »  sont neutres. On peut dire : «  Je suis Parisienne », s’agit d’une femme qui parle.

Si les marques de l’interlocution (je et tu) sont des marques qui désignent le pronom « il » a un rôle anaphorique, il ne désigne pas. Le pronom « il » reprend un tiers (animé ou non, humaine ou non) déjà identifié par l’antécédent, le contexte ou la situation. Ce rôle anaphorique du pronom « il »  ne doit pas être confondu avec la fonction de substitution. La reprise anaphorique consiste à bien préciser ce qui va être dans le nouvel énoncé doit être rapporté au même tiers qui se trouve alors détermine. La reprise anaphorique ne s’utilise pas pour éviter de répéter purement et simplement le mot antécédent.

Exemple : Une femme est venue chez moi.

Elle a dit bonjour.

Plusieurs filles sont dans la cour de l’école.

Elles jouent de volleyball.

Dans ces deux exemples, si à la place de elle et elles étaient répétés les groupes nominaux « une femme » et  « plusieurs filles » on ne saurait pas s’il s’agit des mêmes personnes. Donc le pronom il peut reprendre : -un antécédent déterminé  : Voilà Bernard ! Il a l’air en pleine forme

-un antécédent indéterminé : Je vais m’acheter un chapeau. Il sera rouge.

Dans son livre, Grammaire du sens et de l’expression, Patrick Charadeau parle de transfert de personnes :« Ces transferts peuvent se faire entre les marques de l’interlocution(je mis pour tu) entre les marques de l’interlocution et de la délocution, (tu mis pour il) et entre les marques qui renvoient à une personne unique et celles qui renvoient à une autre personne multiple (nous mis pour je). Les effets discursifs qui en résultent dépendent du contexte et de la situation propre à chaque acte de communication ».

Il est un non personne qui se substitue à d’autres personnes. Il s’oppose aux personnes de l’interlocution, il appartient à une situation discursive de délocution et reprend un tiers qui est déjà identifié par le contexte de communication. Si le pronom il se substitue à une autre personne ou une affaire, à un procède qui consiste à «effacer le statut de personne de l’interlocution exprimée par le je ou par le tu et a traiter le locuteur ou l’interlocuteur en tiers »3.

Par exemple le locuteur peut effacer son propre statut de personne de l’interlocution, et parle de lui-même comme s’il était un tiers :

Anne :Qu’en pense Marie ?

Marie :Marie, elle n’en pense que du mal.

Un autre procédé est celui de la mise à distance qui apparaît lorsque le locuteur parle de l’interlocuteur comme s’il était une non personne et lui efface le statut de personne de l’interlocution. C’est le cas par exemple d’un patient examiné par un médecin : Il a souvent des douleurs pendant le soir ?

9. Il selon Maurice Lévy

Selon Maurice Lévy et sa grammaire du français. Approche énonciative le pronom est une catégorie qui peut « remplacer ou reprendre un group nominal, sujet ou complément, un autre pronom, un mot outille ou un énoncé entière ».

Le pronom possède un certain nombre des caractéristiques spécifiques :

* Anaphorique : (L’anaphore est un mot d’origine grecque désignant un élément pronominal ou adverbial qui reprend un mot, un expression ou un énoncé du contexte antérieur ou implicitement présent dans la situation de communication).Dans ce sens il sert à reprendre un groupe nominal déjà repéré par la situation ou le contexte.

*  « Jean a travaille toute la journée : il se repose , il désigne Jean présent dans le contexte ;c’est un repérage contextuel ».

* Substitut du nom : Dans cette posture, il en porte les marques morphologiques: nombre et genre. « Les enfants jouent: ils sont sans soucies » (masculin, pluriel).

* Substitut du déterminant quand il assure le rôle d’operateur de fléchage (on démonstratif, extraction, de parcours et peut renvoyer à la motion. Pour ce dernier rôle, Maurice Lévy donne cet exemple : « Le vin est symbole de joie ; il apporte un note de convivialité ».

Substitut de groupe nominal quand il assure les fonctions de sujet et de complément du verbe : Quand le client vient-il prendre le colis ? Il (sujet), vient le (objet) prendre dans deux heures.

La classification traditionnelle qui est base sur les personnes reste toujours pratique, au moins pour les pronoms personnels et possessifs.

Les pronoms dits personnels ne font pas référence toujours a des humains notamment a la troisième personne : Tu as vu le vent comme il souffle.

Maurice Lévy considère qu’il est bon de garder le classement des trois personnes utilisé en conjugaison.

Il en ajoute les pronoms : On-Se-En-Y, comme étant de troisième personne.

Dans les énoncés à construction impersonnelle le pronom joue le rôle grammaticale de sujet apparent, le véritable sujet prédique en étant post-posé : Il est tombe une pluie froide sur la ville ou il est le sujet grammatical et la pluie le sujet réel de la phrase.

Il arrive des accidents dans la rue.

Il faut faire attention parce que l’accord du verbe se fait avec le sujet grammatical. Dans les énonces de forme interrogative ou interro-négative il faut faire attention sur la position et le rôle répétitif du pronom personnel. L’élève, va-t-il répondre au professeur ? (reprise du sujet)

Est-ce qu’il répondre au professeur, l’élève ? (remplace et annonce le sujet).

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