Le Lexique Dans la Maîtrise Du Discours Oral Apprentissage Et Enseignement Dans la Classe de Fle

LUCRARE METODICO-ȘTIINȚIFICĂ

PENTRU OBȚINEREA GRADULUI DIDACTIC I

COORDONATOR ȘTIINȚIFIC :

Prof./Conf./Lect.univ.dr……………………..

CANDIDAT :

Prof./Inst./Înv./Ed……………………………..

SPECIALIZAREA:

………………………………………….

BACĂU 2016

Le lexique dans la maîtrise du discours oral : apprentissage et enseignement dans la classe de FLE

(Niveau débutant)

COORDONATOR ȘTIINȚIFIC :

Prof./Conf./Lect.univ.dr……………………..

CANDIDAT :

Prof./Inst./Înv./Ed…………………..

BACĂU 2016

Table des matières

« Savoir, penser, rêver 

Tout est là »

(Victor Hugo)

« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »

(Le Petit Prince)

La langue est une source incommensurable de sens, d’expressivité, et, dans une société civilisée, tout individu doit faire preuve d’une bonne maîtrise, au moins, d’une langue étrangère, de former un vocabulaire actif, varié, pour pouvoir communiquer plus facilement. Les mots représentent les vêtements d’une idée et ils doivent être choisis d’une manière élégante et prononcés attentivement.

L’étude du lexique est intéressant et important au moins en tenant compte de deux raisons : premièrement parce que la richesse d’une langue consiste dans la richesse et la variété de son vocabulaire, et deuxièmement, parce que les changements qui ont lieu dans la société se reflètent, directement ou indirectement, surtout dans le vocabulaire, le compartiment de la langue le plus labile et le plus soumis aux influences externes.

Toute langue se trouve dans un permanent changement parce que les changements sociaux, politiques, économiques, mènent aussi au développement continu de la langue. Au fur et à mesure qu’une mentalité, une société, une communauté s’adaptent à des nouvelles situations de la vie, cela s’imprime aussi dans le vocabulaire des gens.

Les paroles, les propos, les mots ne sont que des modalités d’exprimer les pensées, une manière de communiquer.

Mais comment enseigner le vocabulaire ? C’est une question majeure à laquelle les chercheurs, les didacticiens et les enseignants réfléchissent toujours.

D’habitude l’enseignement de la grammaire et des notions de phonétique est pratiquement limité comme durée pendant les processus de l’enseignement. D’autre part, l’acquisition du vocabulaire est réalisée tout au long des classes de français, sans cesse, de manière continue. On explique, on donne des renseignements, on parle, on répond, on communique les informations en utilisant le vocabulaire, l’ensemble des mots qu’on connaît.

Cela demande beaucoup d’efforts chez l’apprenant car le vocabulaire qui est une partie de la langue, évolue toujours. Ceci est un grand défi non seulement pour les étrangers mais aussi pour les natifs. Pour bien maîtriser une langue, il faut absolument que le vocabulaire des apprenants soit soigneusement et fréquemment acquis et contrôlé.

Dans l’activité comme enseignant de langue française, nous avons observé des difficultés d’apprentissage aux élèves de tous les âges.

Celles-ci comprennent l’apprentissage des notions de grammaires en général, le manque d’un fond du vocabulaire de base mais aussi l’apprentissage des compétences de prononciation des mots et d’intonation des phrases en particulier, sans plus mentionner l’attitude indifférente, sinon de rejet total de l’objet. Dès que le cadre affectif adéquat pour l’apprentissage est établi, les élèves ont changé leur attitude réfractaire envers l’étude de la langue. Le désir et la disponibilité des élèves d’apprendre ne substituent pas les aptitudes et la capacité d’apprendre.

Par ce travail nous nous proposons de réaliser une analyse complète des éléments des éléments de lexique de la langue française sur deux plans : en premier lieu, d’étudier les éléments de lexique, et en deuxième lieu, de démonter l’applicabilité efficace des méthodes actives participatives dans le processus de réception, développement et évaluation des éléments de lexique au niveau débutant.

Les objectifs proposés dans la première partie du travail – la partie théorique – se résument à la définition du signe et du signifiant, parce que chaque mot d’une langue est formé de plusieurs signes auxquelles on donne une signification, continuant avec l’origine des mots en français et avec une modalité d’enrichir le lexique. Le deuxième chapitre du travail consiste dans l’analyse du processus d’enseignement du lexique, à travers les diverses approches didactiques.

Le dernier chapitre consiste dans un cahier d’exercices de vocabulaire divisé en unités qui renvoient aux thèmes du curriculum des élèves. Le cahier aura sept chapitres, chaque chapitre contenant le thème et des exercices support pour entraîner et faire possible l’acquisition la plus efficace du lexique spécifique. Les types d’exercices seront diversifiés, du simple au complexe, graduellement, pour qu’ils facilitent la compréhension, l’acquisition et l’emploi du nouveau vocabulaire thématique. Nous ferons ainsi preuve que l’utilisation des méthodes actives participatives conduira à une meilleure acquisition de nouvelles connaissances dans le domaine du lexique.

I. La partie théorique

I. 1. Le cadre général

En tant qu’objet d’étude en Roumanie, la langue française commence à être apprise et parlée dès le début du XIXe siècle, lorsque beaucoup d’émigrés de France se sont établis dans notre pays, devenant des précepteurs ou bien des professeurs de français.

Après la Grande Union en 1918, l’étude du français devient obligatoire dans toutes les écoles ; on commençait avec l’enseignement de la langue, puis on introduisait la géographie de la France et de la littérature française.

Après la seconde guerre mondiale, dans les années ’60 il y a eu un revirement important manifesté par le fait que l’intérêt pour le français a augmenté. Après la Révolution de 1989, toutes sortes de manuels, de livres didactiques ont parus, soutenant encore une fois l’idée de continuité de la francophonie en Roumanie.

Du point de vue pédagogique, l’enseignant doit tenir compte de l’enrichissement du lexique et celui de l’élucidation du sens. La méthode la plus utilisée auparavant était la traduction qui portait sur l’élucidation du sens. Actuellement, à cause du ralentissement et du retard sur la formation des automatismes que la traduction cause, l’enseignant est conseillé de combiner les procédés intuitifs et la traduction interlinguale, surtout s’il s’agit des mots abstraits, des mots phrases de type ça y est !, des expressions idiomatiques.

Le lexique peut être considéré comme un des piliers fondamentaux dans une langue étrangère. Avec la grammaire, ils sont indispensables dans l’apprentissage d’une langue. Sans la connaissance du lexique, personne n’est capable de communiquer, ni se faire comprendre.

Dans ce mémoire, nous voudrions décrire le processus d’enseignement et d’apprentissage du lexique et souligner des étapes différentes. Tout cela peut aider des futurs enseignants à consacrer plus de temps à la présentation et l’entraînement du lexique.

I. 1. 1. Langue, langage, parole

Dès le début, il s’impose de définir quelques notions fondamentales qui seront utilisées dans cette recherche.

Conformément au dictionnaire Le Petit Robert, on trouve les définitions suivantes :

« LANGUE n.f = 1. Système d’expression et de communication à un groupe social (communauté linguistique) (ex. la langue roumaine, la langue parlée, la langue écrite)».

« LANGAGE n.m. = 1. Fonction d’expression de la pensée et de communication entre les hommes, mise en œuvre au moyen d’un système de signes vocaux (parole) et éventuellement de signes graphiques (écriture) qui constitue une langue (ex. le langage objectif de la pensée)

2. Ensemble de la langue et de la parole

3. Façon de s’exprimer».

« PAROLE n.f. = 1. Elément simple du langage articulé ; énoncé (ex. Ce sont ses propres paroles)

2. Faculté de communiquer la pensée par un système des sons articulés émis par les organes de la phonation».

La communication interhumaine peut être réalisée par un jeu de gestes, par des signaux, par une chaîne des sons articulés (le langage) ou par un réseau de marques écrites (l’écriture).

En ce qui concerne le langage – le moyen le plus important de la communication – on se heurte parfois dans la linguistique contemporaine au problème de la fameuse antinomie saussurienne langue – parole, qui a été d’abord acceptée avec admiration et enthousiasme, mais qui a suscité plus tard à bon droit plusieurs objections et critiques.

Ferdinand de Saussure (1857 – 1913) explique dans son Cours de linguistique générale des concepts linguistiques fondamentaux. Il fait la distinction entre trois aspects : le langage, la langue et la parole.

Selon lui, le langage est définie généralement comme « la capacité propre à l’homme de communiquer à l’aide de signes verbaux ». En didactique, le langage s’oppose traditionnellement à la lecture, en particulier dans les situations où les apprenants sont alphabétisés dans une langue autre que leur langue maternelle.

Quant à la langue, elle est définie comme « un système abstrait de signes que l’on peut apprendre. La langue tient compte des aspects importants du fonctionnement d’une situation communicative, c’est-à-dire, suivant les théories, les aspects phonétiques et phonologiques, la morphologie, le lexique, la syntaxe ou la sémantique. La langue est un ensemble de signes, à chaque signe correspondant une idée différente ».

La parole est le concept qui s’oppose à la langue, comme l’utilisation du système. Chacun utilise le système abstrait d’une façon individuelle : cela s’exprime par exemple dans la prononciation, le rythme, l’intonation et la préférence pour certains mots. La parole représente alors l’emploi qu’un sujet parlant fait de la langue afin d’exprimer une idée individuelle.

La langue et la parole sont, en effet, deux faces opposées mais complémentaires d’un seul et même phénomène. La langue, en tant que système, en représente la face virtuelle et abstraite ; la parole, en tant que sa réalisation, sa face actuelle et concrète. La parole, en tant que production et interprétation des énoncés, est une démarche individuelle et intensionnelle, une concrétisation variable de la langue. Cette concrétisation comporte la phonation et la réalisation des règles.

La langue est un produit socioculturel et une institution, tandis que la parole est un produit individuel et une faculté. La parole se sert des signes qui constituent la langue. La langue ainsi que la parole sont donc liées à l’usage de la pensée aussi bien qu’à celui de la communication. On remarque l’entrecroisement entre les trois termes parole – langue – langage. La totalité des paroles forme la langue qui ne peut être concrétisée que par le langage.

I. 1. 2. Le signe linguistique

Le signe linguistique appartient à l’univers des signes. Il est important de distinguer d’abord le signe linguistique des autres signes. Un signe, au sens le plus large, désigne un élément X qui représente un autre élément Y ou lui sert de substitut. Dans le vocabulaire de la sémiologie (science qui étudie tous les procédés ou système de communication et de signification), un signe est une entité composée de deux éléments solidaires : une forme et un sens. La forme est un élément perceptible par les organes sensoriels, par exemple un tracé que l’on peut voir, ou un son, simple ou complexe, que l’on peut entendre. En fait, il existe de nombreuses tentatives de classification des signes. Un classement qui propose les distinctions suivantes peut être adopté :

a) « Certains signes sont produits sans volonté de communication et d’autres impliquent une intention de communiquer. Cette distinction permet déjà une première approche des signes. En effet, on peut opposer l’indice au signal ». A ce propos, on donne souvent l’exemple du ciel d’orage. Le ciel d’orage noir et menaçant n’a pas l’intension de communiquer avec le météorologiste, mais il est cependant l’indice d’une pluie possible. L’indice peut être défini comme un fait immédiatement perceptible qui fait connaître quelque chose à propos d’un autre fait qui ne l’est pas.

b) L’intention de communiquer permet donc de faire la différence entre l’indice et le signal. « L’observation des rapports qui existent entre l’objet perçu et ce qu’il représente permet une deuxième distinction : celle entre le symbole et le signe ».

D’après Ferdinand de Saussure, par signe linguistique, il faut comprendre les unités linguistiques à deux faces : une face signifiée, représentant le concept ou l’idée exprimée et une face signifiante, représentant une chaîne sonore acoustique. Tout signe est constitué d’une partie matérielle et d’une partie immatérielle. La partie matérielle est appelée signifiant ; c’est la partie physique, observable du signe. Pour le signe linguistique, le signifiant est habituellement sa forme sonore (phonétique). Pour le panneau routier, c’est le dessin. La partie immatérielle du signe est appelée signifié ; c’est la partie conceptuelle du signe. Pour tout signe, le signifié est la notion, le sent à transmettre.

Dans la conception de Saussure, le signe linguistique se caractérise par les traits suivants :

1. L’opposition entre signifiant / signifié, qu’on a déjà mentionnée ;

2. L’arbitraire du signe

« Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l’association d’un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe est arbitraire ». On en veut pour preuve la variété des dénominations de langue à langue pour une même réalité signifiée ; par exemple, en français on a le mot cheval, en anglais horse, en finnois hevonen, en roumain cal. Chaque langue a sa propre façon de nommer le réel.

3. Le caractère conventionnel

Le rapport constitutif du signe linguistique peut être considéré comme conventionnel, puisqu’une fois établi, il s’impose aux usagers qui sont obligés d’accepter tels quels les signes en usage dans leur communauté. Toute infraction à la règle admise est sanctionnée socialement.

4. Le caractère abstrait

Le signe linguistique est une abstraction de la réalité. Quand on parle de chats, de fées ou de démons, on n’a pas besoin de les voir. On peut n’en avoir jamais vu. Le signe linguistique donne donc la possibilité de parler d’objets ou de choses absents ou imaginaires. Lorsqu’on voit un chat, la perception que l’on a est sous la forme d’une image mentale du chat et non le chat lui-même.

5. Le caractère typiquement humain

Le pouvoir d’abstraction du signe linguistique fait partie des propriétés qui distinguent le langage humain du langage des animaux.

I. 2. L’origine des mots en français

La communication interhumaine se fait par l’intermédiaire des mots qui sont des porteurs de sens. La diverse association des mots donne de la signification différente aux mots utilisés, parce que le sens d’un mot change en tenant compte du contexte dans lequel il est utilisé. Dans le domaine de la linguistique, le mot représente l’élément le plus petit qui peut être prononcé, d’une manière isolée, qui a un contenu sémantique ou pragmatique.

On connaît déjà le fait que la totalité des mots forme le lexique d’une langue. Il sera nécessaire de mettre en relief les couches diachroniques du lexique du français. Après un examen des mots, du point de vue de leur origine, on arrive à la conclusion qu’ils forment un ensemble hétérogène. La plupart des termes sont issus du fond héréditaire et une faible proportion est constituée des termes empruntés aux langues étrangères.

« Du point de vue de l’origine, les mots français peuvent être rangés en trois catégories :

le fond primitif ;

les emprunts à des langues étrangères ;

les formations par des moyens internes, c’est-à-dire des mots fabriqués en français même »

I. 2. 1. Le fond primitif

Il y a beaucoup de mots du français qui proviennent d’un fonds primitif très ancien, antérieur aux premiers témoignages écrits. Dans l’histoire de la formation de la langue française, les chercheurs ont constaté la présence des mots d’origine gauloise. Le gaulois était la langue parlée par les habitants de la Gaule, le territoire de la France d’aujourd’hui. Les mots d’origine gauloise concernent les arbres et les plantes, ce sont des mots liés à la nature, à l’agriculture ainsi qu’aux anciennes techniques, par exemple : alouette, bec, bouleau, changer, char, charrue, savon, cromlech, dolmen, menhir, mouton, balai, suie, souche, bruyère, chêne, sapin, santé, benne, tonneau, carriole, carrosse, sillon, glaner.

On trouve aussi le mot d’origine gauloise chêne qui entre dans la composition de plus de 200 toponymes français : par exemple les villes Chassaigne, Cassagne, Quesnoy, Chesnay.

Le gaulois exerce son influence non seulement dans le domaine du lexique, mais aussi en ce qui concerne les liaisons (ils étaient), la terminaison du première personne du pluriel – ons, ou bien la numérotation par vingt (quatre-vingts).

Le fonds latin ou, plus précisément, latin vulgaire, forme le fonds proprement originel du français. D’ailleurs, le latin devient la langue parlée dans la Gaule après la conquête romaine. C’était le latin parlé par les soldats, les artisans, les laboureurs, ce n’était pas le latin littéraire.

Le latin a eu un grand impact dans le développement de la langue. En effet, 80% des mots en français sont d’origine latine. Les mots du latin populaire ont été transmis de siècle en siècle dans la tradition orale et vivante de la langue. Ils ont subi des modifications en prononciation, abandonnant certains sons, en acquérant d’autres, ou bien dans l’aspect écrit des mots.

Ex. abante (lat.) → avant (fr.)

accaptare (lat.) → acheter (fr.)

bastire (lat.) → bâtir (fr.)

battalia (lat.) → bataille (fr.)

bucca (lat.) → bouche (fr.)

hospitalem (lat.) → hôpital (fr.)

sacramentum (lat.) → serment (fr.)

testa (lat.) → tête (fr.)

Mais le latin a aussi emprunté au grec, fait du aux relations commerciales et politiques qui ont déterminé l’intégration d’un certain nombre de mots grecs dans la langue latine. Une grande proportion de mots grecs ont été transmis par le latin, et par conséquent, ont passé toutes les phases de la formation populaire : par exemple amande, baptême, blâmer, bourse, encre, église, jaloux, chambre, chère, cerise, menthe, nain, huître, parole, prêtre, épée.

Les peuplades germaniques ont pu, dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, introduire quelques mots dans le latin parlé en Gaule. Au début de Ve siècle, les Francs ont envahi la Gaule. Ce contact entre le latin vulgaire de la Gaule du Nord et le langage germanique des envahisseurs a favorisé l’introduction d’un grand nombre de mots d’origine germanique. Ces mots se reflètent aux domaines de la guerre, de la vie rurale ou bien des institutions sociales : par exemple aigrette, balle, bière, brique, chouette, écharpe, écran, étalon, gazon, griffe, guerre, choisir, éblouir, flatter, glisser, guérir, lécher.

On doit, entre autres, au substrat germanique le suffixe –ard (à partir de l’adjectif hard = fort, puissant), par exemple chauffard, vantard, montagnard, maquisarde ; ou bien le retour de la consonne initiale h dans les mots qui se prononcent avec un h aspiré, par exemple : haine, halle, héron.

En guise de conclusion, on observe que le fonds primitif du français est formé en majorité (80%) des mots d’origine latine et les autre 20% le constituent les mots d’origine gauloise et germanique.

I. 2. 2. Les couches d’emprunts

a) Emprunts au latin

Dans le lexique français, il y a donc des mots qui sont issus du latin par filiation directe, mais on peut y rencontrer également des mots d’importation latine et grecque. En effet, au cours des siècles, les emprunts des langues classiques sont venus s’ajouter au fonds primitif.

L’influence des formes latines est très importante. Au IXe siècle, le latin vulgaire a commencé à s’enrichir des mots directement empruntés à la langue des clercs, des lettrés, mais ce processus a été particulièrement productif dans la première moitié du XVIe siècle, sous l’influence de l’humanisme. On parle ici de la formation savante des mots, cela veut dire que le mot d’emprunt qui a conservé une forme très voisine de son étymon (= la forme que la recherche étymologique identifie comme étant l’origine du mot) latin, double un mot primitif de même étymologie. Dans ce cas, on parle de doublets. « Par exemple, du mot latin fragilem, on a, dans la langue française, deux mots différents : premièrement, on a le mot frêle qui est une forme ancienne après l’évolution phonétique en ligne directe ; deuxièmement, on trouve le mot fragile qui est un emprunt direct au latin à une époque ultérieure (le plus souvent à la Renaissance), grâce à la formation savante ». Il y a aussi d’autres doublets, tels :

Mots latins Mots populaires Mots savants

amygdala amande amygdale

auscultare écouter ausculter

fragilem frêle fragile

implicare employer impliquer

mutare muer muter

navigare nager naviguer

pensare peser penser

manducare mâcher mastiquer

scala échelle escalier

gracilem grêle gracile

mobilem meuble mobile

On constate qu’à partir du XVe siècle, le latin est utilisé pour exprimer des idées que la langue populaire n’a pas pu traduire ou bien distinguer. Il s’agit des termes spécialisés du domaine du droit, par exemple domicile, expédier, confisquer, restituer, nomination, accusateur, du domaine de la médecine, par exemple digestion, furoncle, infection, inflammation, médecin, ou bien du domaine de la philosophie, par exemple spéculation, existence, évidence, déduction, causalité. Il y a aussi des mots du latin qui sont entrés dans la langue française avec la même forme du latin : par exemple maximum, minimum, album, vivat, ex aequo, sine die, in extremis, in vivo.

b) Emprunts au grec

Les emprunts grecs ont fourni à la langue plus de mots construits ou d’éléments de construction que de mots simples, par exemple gramme, mythe, phrase, thèse. Ils appartiennent le plus souvent aux domaines scientifiques, techniques et des arts. La plupart d’entre eux comportent les lettres ch, th, ph, rh et y. Par exemple athée qui vient de atheos (qui signifie qui ne croit pas aux dieux) ; chronomètre qui vient de chronos (temps) et metron (mesure) ; démographie qui vient de demos (peuple) et graphia (graphie).

Toujours du grec proviennent aussi les termes religieux : ange, apôtre, église, prêtre, martyr, moine, etc.

c) Emprunts à l’italien

L’italien représente une couche d’emprunts très important pour la langue française. Au début du XIVe siècle, les relations commerciales, diplomatiques et militaires se sont intensifiées entre les deux pays, ce qui ont mené aux premiers emprunts. Mais, c’est surtout le grand mouvement de la Renaissance qui a provoqué un véritable invasion de mots italiens qui portent surtout sur la littérature, les beaux arts, la guerre et le sport, par exemple adagio, alarme, altesse, appartement, aquarelle, arcade, balcon, banque, cavalier, cavalerie, coupole, courtisan, dessin, diva, frégate, mezzanine, moche, mosaïque, pilote, satin, soprano, ténor, trio.

De l’Italie plus contemporaine, le français tien autostrade, espresso, fascisme, fasciste.

d) Emprunts à l’espagnol

Beaucoup de termes en français ont été fournis par l’espagnol. Cette langue avait déjà joué un rôle dans les anciennes chansons de geste, mais c’est à partir de la seconde moitié du XVIe siècle que le français a accueilli un nombre considérable de mots espagnols tels alcôve, anchois, abricot, castagnettes, cigare, camarade, hâbleur, fanfaron, guérilla, sérénade, vanille. Grâce à l’extension de l’Espagne au XVIe siècle, sa langue a servi de lancement à une quantité de mots d’origine américaine. Par exemple, le mot chocolat, de l’espagnol chocolate, est emprunté à l’aztèque chocolatl ; le mot maïs, de l’espagnol maiz, est emprunté à l’arawak haïtien mahiz.

Le vocabulaire du français doit aussi au portugais l’existence de mots mandarin, fétiche, caravelle, acajou, bambou, banane.  

e) Emprunts à l’allemand

Depuis le XVe siècle, par suite d’événements politiques différents (alliance avec les Suisses, Reforme, Guerres de religion, Guerre de trente ans), l’allemand a réussi à s’imposer dans le français dans des termes de la vie quotidienne tels choucroute, accordéon, boulevard, dalle, élan, balle, bière, cauchemar, halte, huguenot ou bien des termes militaires tels obus, képi, lansquenet, cible, bivouac. L’allemand a servi aussi de véhicule aux mots slaves, hongrois ou turcs pour leur passage en français.

f) Emprunts à l’anglais

L’influence anglaise s’est produite plutôt tard. Aux XVIIIe et XIXe siècles, le développement de l’Angleterre et des Etats-Unis a favorisé l’invasion massive des mots d’origine anglaise. De nombreux lexiques présentent des mots anglais :

– commerce : discount, facturing, leasing, sponsor, marketing, stock, dock, brick.

– spectacle : strip-tease, jazz, disc-jockey, happening, rap

– alimentation : bifteck, punch, sandwich, pudding

– sport : volley-ball, football, bowling, golf, tennis, match, cricket

– cinéma: cameraman, script, travelling, western.

– médecine: drain, grog, croup.

– transports: ballast, express, tunnel, wagon, ferry, paquebot.

– informatique: hardware, software.

– vie politique et sociale: bluff, humour, redingote, club, jury, session, voter, motion, mémorandum, vote.

– journalisme : reporter, flash.

– voyage : touriste, globe-trotter, bungalow.

– vêtements : smoking, pyjama, jean.

La vie quotidienne comporte aussi un nombre d’emprunts anglo-américains : briefing, brushing, cheeseburger, gadget, self-service, hamburger.

g) Emprunts orientales

L’invasion des Arabes au VIIIe siècle, les Croisades, les traductions, la conquête de l’Algérie ont influencé le vocabulaire français avec des mots d’origine orientale tel élixir, orange, safran, guitare, calife, algèbre, café, coton, chérif, divan, bazar, musc, sirop, alcool, bled, soude.

Un grand nombre d’autres langues étrangères ont influencé la langue française (arabe, russe, néerlandais, les langues scandinaves, turcs, slave, hébreux). Mais la langue commune a subi des modifications de la part des parlers régionaux, les lexiques spéciaux et les argots. Les dialectes ont fait apparaître des termes liés à des réalités régionales (mots tels dolmen, goéland, cigale, bouillabaisse, aïoli). Les changements dans les vocabulaires causés par les argots ne sont pas si nombreux, par exemple bribe, dupe, polisson, coquille, manchette, pion).

I. 3. Les moyens d’enrichissement du vocabulaire

La langue en tant qu’entité vivante, subit continuellement des modifications et des transformations dans le vocabulaire, imposés par les changements sociaux, historiques, par les nouvelles découvertes de la technologie et des sciences. Des mots disparaissent, d’autres mots apparaissent, le lexique change progressivement, et la langue évolue plus ou moins perceptible, plus ou moins rapide. Le lexique est une sorte de réservoir auquel vient puiser le vocabulaire, le vocabulaire étant au lexique ce que le souvenir est à la mémoire. Le lexique de la langue doit s’adapter à de nouvelles réalités, ainsi la langue incorpore des mots nouveaux, soient-ils nouvellement crées par l’intermédiaire de la dérivation ou de la composition, soient-ils empruntés.

I. 3. 1 La dérivation

« La dérivation consiste à ajouter à un mot lexical de base (appelé radical) des éléments, ou particules (encore appelés affixes), qui se placent devant (préfixes) ou derrière (suffixes) le mot ». Par exemple, le substantif activité a été créé à partir de l’adjectif actif, active, l’adverbe agréablement a été formé de l’adjectif agréable, le verbe durer a été à la base de l’adjectif durable, le verbe défaire a été construit sur un autre verbe, faire.

Un mot dérivé peut être formé à l’aide d’un préfixe (re-faire, re-produire), d’un suffixe (human-ité, montagn-ard) ou de la combinaison d’un ou de plusieurs préfixes ou suffixes (ir-remplaç-able, il-legal-ité). Ainsi l’affixation peut opérer aussi bien sur les bases simples que sur les bases déjà élargies par préfixation ou suffixation. Elle peut aussi se faire à partir des mots d’origine étrangère, à partir de sigles ou même à partir des constructions syntaxiques entières :

Ex. celer (lat. rapide) → célérité, accélérer

RMI → érémiste

Jusqu’au bout → jusqu’au boutiste

Moyen Age → moyenâgeux

I. 3. 1. 1. La suffixation

« Le suffixe est une suite de sons (ou de lettre) qui n’a pas d’existence autonome et qui s’ajoute à la fin d’un mot existant pour former un mot nouveau ».

La suffixation se distingue par le fait que les affixes, qu’elle utilise, sont toujours postposées à la base, dans le processus de la dérivation :

Ex. manger → mange-able

Fille → fill-ette

Skier → ski-eur

Les suffixes jouent plusieurs rôles. Premièrement, ils ont une fonction sémantique parce qu’ils impriment un changement du sens. Les suffixes ont la capacité de modifier la valeur d’emploi du radical sans changer totalement le sens. Ainsi, il ne s’agit pas de l’apparition d’un nouveau mot dérivé d’une autre classe grammaticale que celle de la base. Si le radical est un substantif, le mot dérivé est un substantif, si e radical est un adjectif, le mot dérivé est un adjectif et ainsi de suite. C’est le cas de suffixes diminutifs, péjoratifs et collectifs :

Ex. rue → ru-elle

diable → diabl-otin

barbe → barb-ichon

bleu → bleu âtre

brave → brav-ade

mange → mange-aille

balay → balay-age

Les suffixes peuvent aussi restreindre l’aire d’emploi de la base. Du mot battre, qui a un sens riche (« donner des coups répétés, frapper à plusieurs reprises, maltraiter, molester, boxer, gifler, battre la mesure, produire des mouvements répétés »), on peut dériver le mot batt-eur, en restreignant l’aire du sens en se référant à « celui qui aime à battre ; (mus.) personne qui joue de la batterie dans une orchestre de jazz ou de musique pop ; (appareil) ustensile ménager servant à battre, mêler ».

Parfois, les suffixes sont des indicateurs lexicaux, c’est-à-dire elles indiquent une certaine catégorie de langue spécialisée, par exemple en médecin (ex. le suffixe – ite : appendicite) ou en botanique (le suffixe –ée : rosacée, liliacée).

Les suffixes donnent aussi des informations sur la catégorie grammaticale dont un mot appartient, s’il s’agit d’un adjectif, ou bien d’un nom, ou plutôt d’un verbe. Par exemple, de l’adjectif blanc, blanche, en ajoutant le suffixe – ir, on peut créer le verbe blanchir. Le nom verdissage provient du verbe verdir qui est, en effet, dérivé aussi de l’adjectif vert, verte. Cet exemple est éloquent pour l’adjonction de plusieurs suffixes successifs.

Les suffixes possèdent aussi une fonction catégorique, parce qu’ils indiquent le genre grammatical des dérivés. Les suffixes – ance (ex. surveillance), – ise (sotisse, bêtise), -tion (ex. admiration, explication) indiquent des mots féminins tandis que les suffixes –age (nettoyage, ramassage) et –isme (ex. pacifisme, communisme) suggèrent des mots masculins.

Tout mot est formé des éléments appelés « morphèmes ou monèmes, qui représentent les unités significatives minimale ». Il y a des cas où la combinaison de différentes bases et des suffixes provoque l’apparition des allomorphes. Les allomorphes représentent la variation des formes écrites ou orales d’un morphème.

« Dans les mots prunier, cerisier, oranger, pommier, pêcher, citronnier, on arrive, grâce à la commutation, à isoler les éléments –ier [je] et –er [e] ». Ces unités présentent un sens, elles permettent de fabriquer les noms de l’arbre à partir du fruit correspondant.

A partir des bases généralement nominales, verbales et adjectivales, la dérivation suffixale peut produire des noms, des verbes, des adjectifs et des adverbes. Les suffixes peuvent être classifiés en suffixes nominaux, adjectivaux, verbaux, adverbiaux, selon M. Arrivé et al.

Suffixes nominaux

Les suffixes nominaux servent à créer des noms à partir des bases verbales, nominales ou adjectivales. Ces suffixent comportent des sens très différents ;

– action, résultat de l’action (bases : verbe, nom)

Ex. trouver → trouvaille

os → ossature

index → indexation

– qualité, propriété, fonction (bases : adjectif, nom, verbe) :

Ex. courtois → courtoisie

docteur → doctorat

diriger → dirigisme

– opinion, attitude (bases : nom, adjectif)

Ex. libre → libéralisme

– partisan d’une opinion ou d’une attitude (bases : nom, adjectif) :

Ex. social → socialisme

– agent d’une action (bases : verbe, nom)

Ex. chanter → chanteuse

route → routier

– instrument, machine, objet fonctionnel (bases : verbe, nom)

Ex. baigner → baignoire

café → cafetière

– arbre producteur (bases : nom)

Ex. mur → murier

– lieu de fabrication, d’exercice, de vente (bases : verbe, nom)

Ex. fumer → fumoir

teinture → teinturerie

– état (bases : nom)

Ex. esclave → esclavage

– collectif (bases : nom, verbe)

Ex. fer → ferraille

manger → mangeaille

– contenu, mesure (bases : nom)

Ex. cuiller → cuillerée

soir → soirée

– péjoratifs (bases : verbe, nom)

Ex. cumuler → cumulard

vin → vinasse

– diminutifs (bases : nom)

Ex. balcon → balconnet

– habitants d’une région ou d’une ville (bases : nom)

Ex. roumain, -e

anglais, -e

– âge, anniversaire (bases : numéro)

Ex. mille → millénaire

Suffixes adjectivaux

Ces suffixes servent à créer des adjectifs à partir des bases adjectivales, nominales et verbales :

– propriété, relation (bases : adjectif, nom, verbe)

Ex. haut, -e → hautain

mensone → mensonger

mentir → menteur

durer → duratif

– intensif (bases : adjectif)

Ex. beau, belle → bellissime

– possibilité (bases : verbe)

Ex. lire → lisible

– indication du rang, multiplicatif (bases : numéro)

Ex. deux → deuxième

quatre → quadruple

Suffixes verbaux

A l’aide de ces suffixes, on forme des verbes à partir des bases nominales, adjectivales, verbales et même pronominales ;

– action (bases : nom)

Ex. tyran → tyranniser

– action ou état (bases : adjectif, pronom)

Ex. tu → tutoyer

rouge → rougeoyer

– fréquentatifs, diminutifs, péjoratifs (bases : verbe)

Ex. voler → voleter

pleurer → pleurnicher

Suffixes adverbiaux

En français, il n’existe que deux suffixes adverbiaux :

– le suffixe – ons (- on), qui n’est plus productif :

Ex : à reculons, à tâtons, à califourchon

– le suffixe – ment (-amment, -emment) qui est productif :

Ex. petit, e → petitement

vif, vive → vivement

élégant, e → élégamment

lent → lentement

I. 3. 1. 2. La préfixation

« Un préfixe est une suite de sons ou de lettres qui n’a pas d’existence autonome et qui s’ajoute devant un mot existant pour former un mot nouveau ».

A l’intérieur de la dérivation, la préfixation se caractérise par le fait que les affixes qu’elle emploie, les préfixes, sont toujours antéposés à la base.

Ex. charger → décharger

trouver → retrouver

Les préfixes ont très rarement pour effet de modifier la classe grammaticale, contrairement aux suffixes qui peuvent créer un mot dérivé d’une classe grammaticale différente de celle de la base.

Ex. légal → illégal

moral → a-moral

religieux → areligieux

Si la base est un verbe, le dérivé est aussi un verbe (ex. prendre → comprendre), si elle est un adjectif, le dérivé est aussi un adjectif (ex. normal → anormal). Les préfixes ne permettent dont pas de savoir, quelle est la nature du dérivé. Il importe toute fois de signaler que certains préfixes, tels anti- ou inter- permettent de construire des adjectifs à partir des noms :

Ex. brouillard (nom) → (phares) antibrouillard (adjectif)

ville (nom) → (jeux) intervilles (adjectif)

Si les suffixes ont la tendance à s’attacher à une ou deux classes grammaticales de base, les préfixes s’adaptent très facilement à différentes classes de mots. Par exemple, le préfixe de- peut être attaché à des verbes qu’à des adjectifs.

Ex. ranger → déranger (verbe)

lavé → delavé (adjectif)

Les préfixes n’ont pas de fonction grammaticale. Ils se bornent à introduire un changement de sens, dont leur fonction est seulement sémantique.

Les préfixes peuvent être classifiés en deux catégories :

– la plupart ne sont pas susceptibles d’être employés seuls : dé-, re-, in-

– d’autres s’emploient également comme préposition et adverbes (après-, avant-, contre-, en-, entre-, sur-, sous-).

Ex. Il ne veut pas être sous-estimé.

Le livre est sous le cahier.

Sous le plan de la forme, les préfixes peuvent présenter des allomorphes (ex. déranger, désabuser, dégeler).

Comme les suffixes, les préfixes opèrent sur une base pour construire une signification nouvelle. Les préfixes de la langue française peuvent avoir les sens suivants :

– absence :

Ex. moral → amoral

– rapprochement :

Ex. joindre → adjoindre

Courir → accourir

– avant :

Ex. dater → antidater

position → antéposition

– contre :

Ex. aérien → antiaérien

– deux :

Ex. mensuel → bimensuel

– ensemble :

Ex. locataire → colocataire

– opposition :

Ex. signer → contresigner

– éloignement, à l’intérieur, mise en état :

Ex. lever → enlever

porter → importer

– ancien :

Ex. ex-mari

– semblable :

Ex. homophobe

– intensité excessive :

Ex. hypertension

– à l’intérieur :

Ex. intranucléaire, intraveineux

– négatif, mauvais, inexacte :

Ex. malaise, malhabile, maudire, malformation

– nouveau, récent :

Ex. néofrançais

– protection :

Ex. parachute, paratonnerre

– nombreux :

Ex. polycopie

– avant, devant :

Ex. prénatal

– répétition :

Ex. redire, relire

– intensif :

Ex. surdoué, superextraordinaire

– trois :

Ex. triangle, tridimensionnel

I. 3. 1. 3. La dérivation parasynthétique

Cette formation constitue « un cas particulier d’affixation où le mot dérivé est obtenu par l’adjonction simultanée à un radical d’un préfixe ou d’un suffixe ». Par exemple, le mot agrandir est formé par le préfixe a- attaché au morphème de base qui est l’adjectif grand, -e, suivi du suffixe –ir.

Par l’intermédiaire de ce type de dérivation parasynthétique, le lexique est plus productif. Cette formation crée des verbes à partir des noms ou des adjectifs.

Ex. terre → atterrir

chiffre → déchiffrer

faible → affaiblir

long → allonger

Cette formation peut aussi produire des adjectifs en partant des bases nominales ou verbales.

Ex. toucher → intouchable

front → effronté

I. 3. 1. 4. La dérivation régressive (inverse)

« La dérivation régressive ou inverse consiste dans la formation d’un mot nouveau par suppression d’un suffixe ou d’un préfixe ».

Au cours des années de la formation de la langue française, beaucoup de mots ont été formés par suppression du suffixe verbal :

Ex. adresser → adresse

coûter → coût

visiter → visite

soupirer → soupir

Il y a des cas où c’est le suffixe nominal qui est éliminé pour donner naissance à de nouveaux mots :

Ex. démocratie → démocrate

diplomatique → diplomate

La dérivation régressive se manifeste aussi dans la suppression du e muet final, comme dans les exemples: – médecine – médecin, violette – violet; châtaigne – châtain.

L'élimination d'un préfixe n'est pas un procédé fréquent: par exemple intransigeance – transigeance.

Le procédé de la dérivation régressive où inverse ne représente plus un phénomène si actuel de nos jours, bien qu'auparavant, dans le français ancien cette dérivation fut très commune.

I. 3. 1. 5. La dérivation impropre

La dérivation impropre n'a aucun caractère morphologique. La dérivation impropre consiste « dans le changement de la catégorie grammaticale sans changer de forme. Il est évident qu'un niveau du sens il y a du changement ».

Il y a des noms qui proviennent:

a) d'adjectifs qualificatifs, par exemple le rouge, une blonde, un riche, des pauvres, le vrai.

b) de noms propres, par exemple une poubelle (nom du préfet de police qui a imposé l'emploi de cet objet)

c) de pronoms, par exemple le moi, un rien.

d) de verbes (à l'infinitif ou au participe) : le devoir, le manger, le déjeuner, un accusé, un passant, le militant.

e) de prépositions, par exemple: le pour, le contre.

f) d'adverbes, par exemple: le bien, les comment, les pourquoi.

g) de conjonctions, par exemple: des si, des mais.

Il y a des adjectifs qui proviennent:

a) de noms, par exemple: rose, marron, orange, drôle.

b) d'adverbes, par exemple: un homme bien.

c) des verbes au participe présent ou passé: amusant, connu, intéressant.

Des adverbes peuvent être formés à partir:

a) d'adjectifs, par exemple: parler fort, chanter faux.

b) de prépositions, par exemple, dans 1’expression je suis pour.

c) de noms propres, par exemple: laver Bonux, rouler Peugeot.

Des prépositions se sont formées:

a) des adjectifs, par exemple: sauf, plein.

b) des participes: excepté, vu, durant, pendant.

La production des conjonctions peut être réalisée à partir des adverbes, par exemple: soit, aussi, ainsi, cependant.

Un certain nombre d'interjections ont été créées à partir:

a) de noms propre, par exemple: Seigneur! Marie!

b) de noms communs, par exemple: Attention!

c) d'adjectifs, par exemple: Bon!

d) de pronoms, par exemple: ça!

e) de verbes, par exemple: Allons! Voyons! Allez!

f) de locution, par exemple: n'est-ce pas?

I. 3. 2. La composition

Dans la langue française, au delà des mots simples et des mots dérivés, les mots composés font sentir leur présence dans le milieu linguistique. Il y a le cas des mots tels pomme de terre, aigre-doux, anthropologue, au fur et à mesure, etc.

« On appelle composition, le procédé par lequel on forme une nouvelle unité lexicale en unissant deux mots existants. La composition suppose l'existence d'éléments autonomes qui entretiennent une relation prédicative, propre à la phrase ».

Dans le cas de la composition, elle peut être confondue avec la préfixation, parfois à cause du fait que certains éléments de composition sont assimilables à des préfixes. Mais le critère pour les distinguer est celui de l'autonomie des parties composantes. Les composés sont formés avec deux ou plusieurs formants autonomes, par exemple portefeuille (porter + feuille ), brosse à dents ( brosse + à + dents) tandis que les mots dérivés par affixation sont formés d'une base et un élément non autonome (affixe), par exemple reporter (re + porter) , dentiste (dent + iste) .

C'est le cas aussi de la parallèle entre les mots composés et les locutions. Les mots composés sont représentés par la juxtaposition des unités à deux termes qui sont principalement nominales, parfois adjectivales et même verbales (aigre-doux, bébé-éprouvette) et les unités à trois termes qui sont uniquement nominales (pomme de terre, machine à coudre). Les unités figés complexes appartenant aux autres parties du discours (adverbes, prépositions, conjonctions, interjections) et les formes comportant plus de trois éléments sont rangés sous l'étiquette locutions (à pas de loup, qu'en dira-t-on, au fur et à mesure).

En français, la composition comporte deux formes. On peut parler d'une composition savante et d'une composition populaire.

En ce qui concerne la composition savante, le français favorise la composition par emprunts aux langues anciennes. La composition savante se réfère à la fusion de bases grecques ou latines qui ne sont pas d'unités lexicales autonomes. Ce qui est de spécial dans la composition savante est le fait qu'elle emploie presque exclusivement des éléments empruntés directement au latin et au grec et qu'elle respecte les règles de la composition des deux langues. Par exemple, cosmonaute (cosmos = monde et navigateur).

Les éléments latins rencontrés dans la composition savante ne sont pas assez usuels que ceux grecs. Il s'agit des composés dont la première partie composante finit en i, par exemple viticole, frigorifique, calorifère.

D'autre part, les éléments grecs sont plus nombreux. La plupart des mots grecs employés comme préfixes sont terminés en o, par exemple bibliophile, néologisme, cosmonaute.

L'existence d'un élément latin et d’un autre élément grec donne naissance à des composés mixtes. Par exemple, le mot automobile (auto du gr. autos' soi-même' + mobile du lat. mobilis 'qui se meut'). Ce type de composition mixte est présente aussi si l'un des deux éléments est français, par exemple extrafin, juxtaposer, minijupe.

Pourtant, on peut rencontrer des situations quand il y a deux mots composés synonymes mais dont les origines sont différentes, un provenant du latin et l'autre du grec, tels juxtaposition et parataxe.

Des éléments peuvent être placés seulement au début (acro – dans acrostiche) ou bien à la fin du mot (-mane dans mythomane), mais il y a des situations lorsqu'ils peuvent occuper les deux positions, par exemple pédiatrie / orthopédie.

La composition populaire se réfère à la composition des mots à partir des mots français déjà existants en français et qui ont une existence autonome par ailleurs. Les nouveaux mots composés reçoivent un sens nouveau différent des sens des éléments composants pris séparément. Mais la composition en français n'est pas seulement une juxtaposition d'éléments, mais il existe des relations sémantiques entre les deux éléments composants. S'il s'agit des deux éléments nominaux, le rapport entre les deux est attributif (député – maire = le député est maire) ou bien il se réfère à un rapport de détermination (pomme de terre). Si le premier élément est verbe, le deuxième peut être un complément d'objet (porte-clés). Si les deux éléments sont des verbes, ils peuvent être subordonnés (savoir – faire) ou bien coordonnés (va-et-vient).

En français contemporain, on peut rencontrer les structures suivantes des mots composés :

a) Noms composés formés de :

– deux noms : canapé-lit, wagon-restaurant, chou-fleur, oiseau-mouche.

– deux noms dont le second est un complément du premier, avec ou sans préposition : café-concert, eau-de-vie, café-crème, hôtel-Dieu, timbre-poste.

– nom + préposition + nom ou verbe à l’infinitif : pomme de terre, arc-en-ciel, machine-à écrire, boîte aux lettres.

– adjectif suivi d’un nom : basse-cour, belle-mère, bon sens.

– nom suivi d’un adjectif : cerf-volant, fait divers, amour-propre.

– préposition ou adverbe suivi du nom ou verbe : pourboire, après-midi, bien-être, arrière-garde, sous-sol.

– verbe suivi d’un nom : porte-parole, brise-glace, pare-brise.

– verbe suivi d’un adjectif ou adverbe ou pronom : gagne-petit, passe-partout, fait-tout, coffre-fort.

– deux verbes : cache-cache, savoir-faire, laissez-passer.

b) Adjectifs composés formés de :

– deux adjectifs : aigre-doux, bien-aimée, franco-belge, socio-culturel, sourd-muet.

– adjectif pris adverbialement et un participe passé ou présent : nouveau-né, frais-cueilli, clairvoyant, malentendant.

– adjectif de couleur suivi d’un nom : bleu ciel, jaune citron, rouge brique, vert pomme.

c) Verbes composés formés d’un verbe et le nom complément d’objet, employé sans article : faire face, faire droit, faire feu, faire front, avoir lieu, avoir foi, avoir raison, prendre garde, prendre parti.

De la même famille des mots composés font partie aussi les locutions qui peuvent être classifiées de la manière suivante :

– locutions nominales : le qu’en dira-t-on, un qui-vive ;

– locutions verbales : chercher noise, faire fi de ;

– locutions adjectivales : bon enfant, aigre-doux ;

– locutions adverbiales : à la longue, en effet, à l’improviste, ensuite, autrefois, à califourchon ;

– locutions prépositives : grâce à, en raison de, en face de, malgré, nonobstant ;

– locutions conjonctives : pourvu que, pendant que, étant entendu que, cependant ;

– locutions interjectives : nom de Dieu ! Bonté divine ! Mais enfin !

Des mots composés, il y en a quelques-uns auxquels on ne distingue plus les éléments composants (toutefois, lorsque, après) ; il s’agit des mots composés plus anciens. Quand les éléments composants sont unis par l’intermédiaire du trait d’union, comme dans les exemples à cloche pied, arc-en-ciel, nouveau-né, c’est un indice que les mots sont composés à une époque plus récente.

I. 3. 3. La troncation

La troncation est le phénomène par l’intermédiaire duquel on procède à l’ablation des syllabes finales des mots qui sont excessivement longs, surtout les noms composés d’éléments grecs.

« La troncation consiste à amputer la forme d’un mot de certaines syllabes ».

Ex. microphone → micro

dactylographe → dactylo

kilogramme → kilo

photographie → photo

radiophonie → radio

La troncation apparaît aussi dans le cas de l’ablation des syllabes initiales, comme dans les exemples : autobus → bus, autocar → car.

Ce type de formation des mots apparaît aussi comme phénomène dans les argots, lorsque la langue opère des modifications grâce à de divers facteurs sociaux. Par exemple cinéma → ciné, manifestation → manif, professeur → prof, sympathique → sympa.

I. 3. 4. La siglaison

« Les sigles sont des abréviations qui sont constituées d’initiales, mais qui sont traitées comme des mots, soit qu’on donne aux lettres leur nom : un HLM, soit qu’on leur donne leur valeur habituelle : l’OTAN ».

Les sigles sont les unités formées par la réunion des lettres initiales des mots composants des unités lexicales complexes, mais qui sont traitées comme des mots.

Ex. Le Benelux → Belgique. Luxembourg, Hollande.

La TVA → la taxe à valeur ajoutée

Un radar → (angl.) Radio Detecting and Ranging

Les sigles désignent le plus souvent des organisations administratives, politiques, syndicales, étatiques, internationales.

Ex. ONU → Organisation des Nations Unies

HIV → Human Immunodeficiency Virus (angl.)

RMI → Revenu Minimum d’insertion

OTAN → Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

Il y a aussi de sigles empruntés à l’anglais et que, de nos jours, sont fréquemment employés en français. Par exemple, K.O. → Knock out, hi-fi → high fidelity, un S.O.S → save our souls, un C.D. → compact disk.

I. 3. 5. Le sens des mots

Une langue est un système complexe formé de mots, porteurs de sens, par l’intermédiaire desquels on crée des propositions, cela veut dire qu’on fait des associations entre différents sens pour donner de la signification diverse à ce qu’on veut exprimer. Du point de vue linguistique, le mot représente « une forme libre douée du sens qui entre directement dans la production de la phrase ». « Les mots d’une langue sont le résultat de l’activité du langage exercée par l’homme qui consiste dans une situation donnée et avec une intention de communication donnée, à créer, dans le même instant, une notion et une forme linguistique pour rendre compte des phénomènes du monde. Cette association entre la forme (le signifiant) est la notion (le signifié) est appelée signe ». Sous l’aspect matériel, au niveau du signifiant, le signe est composé des phonèmes ou graphèmes, des unités minimales non – porteuses de sens. Par exemple, le phonème [v] n’a pas de sens en soi, mais si l’on met en opposition avec [p] il nous aide à faire la distinction entre les mots ‘peux’ et ‘veux’. Sous l’aspect morphologique, au niveau du signifié, le signe peut être décomposé en morphèmes ou monèmes, des unités porteuses de sens. Par exemple, le mot décomposition se constitue de trois monèmes: dé- (préfixe qui exprime la séparation), composer (verbe, former par assemblage), – tion (suffixe nominal).

« Le sens ou la signification d’un mot n’est pas la réalité qu’il désigne, mais la représentation mentale que l’on fait de cette réalité, elle même appelée référent par les linguistes ». C’est à cause du fait que le langage ne peut pas avoir autant de mots qu’il y a des objets à designer qu’on doit remplacer ou bien compléter cette insuffisance en donnant à un mot plusieurs sens. Ainsi, les mots monosémiques (des mots qui ne comportent qu’un sens) sont assez peu nombreux, tandis que la majorité des mots sont polysémiques (des mots qui comportent plusieurs sens). Chaque sens qui puisse avoir un mot s’appelle acception du sens. Par exemple, le mot monosémique illégal signifie seulement qui n’est pas légal; tandis que le mot vers est un mot polysémique, premièrement il s’agit d’une préposition indiquant la direction et deuxièmement il peut être un nom masculin dont la signification est « fragment d’énoncé formant une unité rythmique définie par des règles concernant la quantité (vers, mesurés, métriques), l’accentuation ou le nombre de syllabes ». Pour bien mettre en évidence les composantes d’un sens ou sèmes ou traits sémantiques, les dictionnaires nous donnent comme définition d’un mot la liste complète des sèmes de l’acception. Les mots entrent dans la langue avec un sens exact, appelé sens étymologique ou sens propre. Le vocabulaire subit l’action des événements et le sens des mots varie au cours des âges; les mots prennent des sens dérivés ou figurés. Le contexte dans lequel le mot est employé est bénéfique pour lui donner du sens. Ainsi, dans la phrase Le maître et les serviteurs étaient tous présents dans le salon, le sens du mot maître se réfère à une personne qui exerce une domination, qui a pouvoir et autorité sur des personnes pour se faire servir, tandis que dans la phrase L’enfant respecte les indications de son maître du piano, le même non maître reçoit un autre sens, notamment celui d’instituteur, d’enseignant.

Cependant, « tout signe possède un sens constant qu’il faut considérer non comme un sens plein, mais comme un sens en puissance, disponible pour être utilisé dans des situations diverses qui lui donneront sa spécificité, du sens. Le sens constant pourra être appelé sens de langue et le sens spécifique, situationnel, pourra être appelé sens de discours ».

Donc tous ces différents changements de sens et transferts de sens permettent au sujet parlant de produire des effets de discours particuliers qui aide au développement d’une langue en temps réel.

1. 3. 5. 1. La famille de mots

La manière la plus simple pour enrichir le vocabulaire est de prendre un mot et de lui créer la famille de mots. Cela veut dire de rassembler tous les mots formés sur un même radical par l’adjonction des suffixes et des préfixes.

En parlant de la famille de mots, la définition de ce terme pourrait être « un groupe de mots (simples, dérivés, composés) qui se rattachent à un même radical, c’est-à-dire qui ont entre eux une parenté de forme. On appelle famille étymologique l’ensemble des mots formés à partir de la même racine ». Prenons, par exemple la famille du mot école. Les dérivés de ce mot seront: écolier, écolière, écolage, écolâtre, scolaire, scolastique, scolarité. Même si la forme des dérivés est différente en ce qui concerne par exemple écolier et scolaire, les deux mots appartiennent pourtant à la même famille de mots. L’explication est la suivante : écolier provient du mot latin schola = loisir consacré à l’étude, emprunté au grec skhole = loisir; ce à quoi on passe ses loisirs; ce qui mérite qu’on emploie; étude. La famille latine, continuée par le français, n’a conserve que le sens studieux du mot grec: auto-école, écolier, écolâtre, écolage et scolarité, scolaire ou scolastique, avec le savant scolie.

Dans son livre, Aïno Niklas Salmien parle d’une différence entre champ dérivationnel et famille de mots. « On parlera de champ dérivationnel si plusieurs mots sont formés par l’adjonction de préfixes et suffixes à un même morphème lexical ». C’est le cas, par exemple, de connaître, connaissance, connaisseur, connaissable, méconnaître, méconnaissance, méconnaissable. Il s’agit, donc, d’une liaison formelle qui existe entre ces mots dérivés. En parallèle, elle oppose ce terme de champ dérivationnel au terme famille de mots qui peut être utilisé lorsqu’il s’agit d’un ensemble de mots provenant d’un même étymon. C’est le cas de la famille du mot ‘école’ qui a été déjà expliqué.

En général, les familles de mots regroupent des mots appartenant à de différentes classes grammaticales, c’est-à-dire, dans une famille de mots il est nécessaire de trouver, si possible, un nom, un verbe, un adjectif, et un adverbe. Les procédés les plus employés dans la création d’une famille de mot sont: la nominalisation, l’adjectivation et l’adverbialisation, cela veut dire la transformation du radical en nom, adjectif ou adverbe, par l’intermédiaire des suffixes et des préfixes.

Ex: complaire → (nom) complaisance

→ (adj) complaisant, complaisante

→ (adv) complaisamment

Il y a des situations quand ces procédés ne peuvent pas être appliqués et, donc, on manque une ou plusieurs formes, soit un adjectif, soit un adverbe, soit un nom. Leur place est remplacée par des mots suppléants dont le sens est similaire. Dans le cas du verbe ouïr, l’adjectif dérivé est le mot auditif.

Durant la formation de nouveaux mots dans une famille de mots, le radical peut subir des transformations, cela veut dire qu’il peut changer de forme.

Ex: bœuf → bouvier

croc → crochet

faisan → faisander

bougie → bougeoir

1. 3. 5. 2. Le champ sémantique

« Un champ sémantique est un regroupement de lexies dont les sens ont en commun une composante particulière. Les lexies d’un champ sémantique se regroupent naturellement dans l’esprit du locuteur car leurs sens renvoient tous à un même domaine, forment une même famille sémantique».

Le champ sémantique comprend des mots appartenant à la même catégorie grammaticale : par exemple, le champ sémantique du meuble est formé seulement des noms : table, chaise, lit, armoire, portemanteau, tabouret, table de nuit, fauteuil, canapé, etc. Ces mots recouvrent comme les pierres de la mosaïque le domaine bien délimité des significations pour exprimer des objets pour l’aménagement de l’habitation. Ainsi, le champ sémantique est envisagé comme «une association d’un ensemble des termes du lexique (champ lexical) à une notion particulière (champ notionnel)».

Il y a deux démarches pour délimiter un champ sémantique. La première démarche est «une démarche sémasiologique et la deuxième est une démarche onomasiologique».

La démarche sémasiologique part des unités lexicales pour arriver à la détermination de la notion, tout en tenant compte des repérages étymologiques et dérivationnels. Un exemple qui est très à l’aise et très facilement compréhensible, est l’exemple du domaine des animaux domestiques. En partant de la différence entre mâle, femelle, petit et gardien, le mot générique ‘mouton’ peut donner le champ sémantique suivant : mouton, brebis, agneau, berger. Mais ce type de démarche n’est pas très productif pour le lexique à cause d’une sorte de restriction imposée.

De l’autre côté, la démarche onomasiologique représente l’envers de la démarche sémasiologique, notamment on part de la notion pour arriver aux mots correspondants, en tenant compte de quelques traits distinctifs. Pour le domaine des animaux domestiques, les traits les plus importants pourront être le terme générique, mâle, femelle, jeune, parturition, local spécifique, cri spécifique., etc. Le champ sémantique ainsi composé sera plus riche du point de vue du nombre des mots qui présentent ces traits. Par exemple, le champ sémantique des animaux domestiques ayant tous ces traits spécifiques sera formé de : âne, ânesse, ânon, mule, mulet, cheval, jument, poulain, coq, poule, poussin, dinde, dindon, cane, canard, chat, chatte, chaton, chien, chienne, chiot, chèvre, bouc, chevreau.

Bien qu’il y ait deux démarches dans la construction du champ sémantique, elles ne s’excluent pas, au contraire elles ne peuvent pas exister séparément ; il s’agit, donc, d’un entrecroisement, d’une corrélation entre elles, pour bien observer les relations sémantiques existantes.

En opposition avec les champs sémantiques se trouvent les champs associatifs qui renvoient à des mots qui se réfèrent à une notion donnée ; par exemple, à la notion de guerre correspondent les mots suivants : mourir, sang, blessé, violence, se battre, combat, perdre. La différence est que les champs associatifs réunissent des catégories grammaticales différentes : adjectifs, noms, verbes, adverbes, tandis que les champs sémantiques réunissent la même catégorie grammaticale.

1. 3. 5. 3. La dénotation et la connotation

Le signe linguistique comporte du point de vue sémantique deux identités : une appelée dénotation et l’autre appelée connotation.

Les linguistes ont essayé de donner des définitions exactes à ces termes. Ainsi, la dénotation put être définie comme «l’aspect stable du signifié, tous ce qui est commun à tous les usagers de la langue ». Le sens dénotatif est le sens de base du mot, le sens propre, et il se trouve en opposition avec le sens connotatif qui se réfère « aux valeurs sémantiques secondes qui viennent se greffer sur le sens dénotatif »

Dans le domaine du lexique, la connotation est influencée par des facteurs divers : registres de langue, contenus affectifs propre à un individu ou à un groupe d’individus, représentations culturelles, et idéologiques liées aux contextes d’utilisation de l’unité lexicale ou en rapport avec les référents. C’est le cas des mots mère et maman. Les deux mots se réfèrent au même signifié, la seule différence entre les deux étant que maman comporte une connotation de familiarité. De même, on rencontre le mot jaunisse pour exprimer l’ictère du domaine médical, ou bien migraine pour le terme médical céphalée. Donc, l’emploi d’un certain mot peut avoir une connotation littéraire, savante, familière, médicale, argotique.

Le sens connotatif n’est pas stable tel le sens dénotatif, ainsi il est difficile de réaliser la démarcation entre les traits dénotatifs et les traits connotatifs. Selon C. Kerbrat – Orecchioni, ce qui donne la valeur sémantique des connotations tient :

– à la nature : « les informations qu’elles fournissent portent sur autre chose que le référent du discours » ; et / ou

– à « leur modalité d’affirmation spécifique : véhiculée par un matériel signifiant beaucoup plus diversifié que celui dont relève la dénotation, ces valeurs sont suggérées plus que véritablement assertées et secondaires par rapport aux contenus dénotatifs auxquels elles sont subordonnées »

Prenons comme exemple le mot rouge. Le sens dénotatif représente une couleur primaire. Mais ce mot peut comporter d'autres sens connotatifs. Rouge peut signifier encore l'amour, la passion comme dans Philippe lui donne une rose rouge pour exprimer ses sentiments envers elle. Chez Stendhal, dans Le rouge et le noir le rouge peut être interprété comme l'armée, l'uniforme militaire. Ou bien, dans l'exemple 'Elle a vu rouge quand son mari a cassé les verres de cristal', le rouge met en évidence la colère.

En conclusion, la dénotation renvoie à la définition stricte du dictionnaire, tandis que la connotation est influencée par le contexte et apparaît plutôt dans le texte littéraire.

1. 3. 5. 4. La synonymie

A l'intérieur du lexique, il y a des mots avec des sens qui peuvent entretenir des rapports sémantiques d'identité, d'opposition et d'implication ou bien d'autre qui offrent plusieurs significations.

A la conception d'Alise Lehmann et Françoise Martin – Berthet, « la synonymie est la relation d'équivalence sémantique entre deux ou plusieurs unités lexicales dont la forme diffère. Les synonymes ont un même signifié et des signifiants différents ».

Dans les exemples Des choses bizarres se passent dans cette maison et Des choses étranges se passent dans cette maison, il y a de l'équivalence de sens entre les deux mots bizarres et étranges; donc les deux mots s'appellent des synonymes.

Deux mots peuvent avoir une acception identique alors que, dans d'autres cas, ils ont des sens plus ou moins divergents. Une distinction s'impose donc entre les synonymes absolus, qui peuvent être substitués dans n'importe quel contexte, et les synonymes approximatifs ou partiels, qui commutent seulement dans un ou plusieurs contextes déterminés.

Dans le cas de la synonymie absolue, les exemples les plus éloquents se trouvent dans le langage technique ou scientifique. Dans le domaine de la médicine, par exemple, l'existence des doublets est présente parce que un des synonymes est emprunté au latine, et l'autre au grec. Le mot ictère, qui désigne la coloration jaune de la peau, de la sclérotique (blanc de l'oeil) et des muqueuses, due à l'accumulation, dans le sang, de la bilirubine (pigment dérivé de l'hémoglobine, provient du mot latin icterus. De même, cette maladie porte aussi le nom de hépatite, qui est un mot d'origine grecque hepar qui signifie foie.

La synonymie contextuelle ou partielle est due en grande partie à la polysémie. Le terme contextuel ne se réfère ici au contexte situationnel mais au contexte linguistique. Par exemple, les mots écrivain et auteur sont synonymes en tenant compte du fait qu'ils désignent une personne qui compose des ouvrages littéraires, mais ils ne commutent pas dans tous les emplois correspondant à cette acception: écrivain classique / auteur classique mais auteur de romans et non pas écrivain de romans. Il résulte que, sur le plan méthodologique, une étude des synonymes doit être d'abord contextuelle (prise en considération du discours). Donc, on peut résumer que la synonymie est plutôt partielle: l'un des signifiés d'un mot coïncide avec l'un des signifiés d'un autre.

A cause du fait que la plupart des mots sont polysémiques et quand elle se rencontre dans de tels mots, la synonymie ne concerne généralement qu'une partie de sens. Les caractéristiques sur lesquelles on s'appuie pour distinguer les synonymes partiels sont de plusieurs sortes. Très souvent ils se laissent différencier en termes de registrer ou de niveaux, cela veut dire la variation des conduites linguistiques selon le medium utilisé, selon les relations sociales et selon le domaine de l'expérience.

En effet, les mots synonymes ne fonctionnent pas toujours dans le même registre; le choix de l'un ou de l'autre est souvent conditionné par des paramètres socioculturels ou stylistiques. Ainsi, par exemple, c'est le cas des paires des synonymes migraine / céphalée, sel / chlorure de sodium, mourir / décéder etc.

Ainsi, les différences pragmatiques des synonymes renvoient à différents aspects de la variation lexicale, traitée dans le dictionnaire sous la forme des marques d'usage:

– variation diachroniques: bru / belle-fille, épatant / super;

– variations géographiques: soixante-dix / septante, quatre-vingt-dix / nonante, une paire de / deux, merlu (Midi) / colin (Paris);

-variations liées aux registres de langue: familier / standard (tronche / tête, futal / pantalon), littéraire / standard (croisée / fenêtre), argot / langue commune (meuf / femme, keuf / flic) ;

-variations liées à l'opposition langue de spécialité / langue commune: rhinite / rhume, préposée / facteur;

– connotations: nègre / une personne d'origine africaine, demander d'emploi / chômeur, technicien de surface / balayeur, SDF / sans abri.

La synonymie se distingue des autres relations sémantiques par deux points: la forte dépendance par rapport au contexte et ses liens avec les contraintes d'ordre stylistiques, lorsque l'utilisation des synonymes est recommandée pour éviter l'abus de répétitions.

1. 3. 5. 5. L'antonymie

L'antonymie apparaît comme le contraire de la synonymie. Elle désigne une relation entre deux termes de sens contraires. Il est important de souligner que les mots mis en opposition doivent avoir en commun quelques traits qui permettent de les mettre en relation de façon pertinente. On ne peut pas comparer ce qui est incomparable.

Selon le Bon Usage, « les antonymes ou contraires sont des mots qui, appartenant à la même classe grammaticale, s'oppose l'un à l'autre par les sens. L'antonymie ne concerne souvent qu'une partie des acceptions des mots ». Par exemple, si blanc a ordinairement noir comme antonyme, vin blanc s'oppose à vin rouge, arme blanche à arme de feu; de même va avec femme qui a pour antonymes soit mari, soit homme, soit jeune fille ou petite fille.

La relation d'antonymie existe surtout dans les mots qui représentent des qualités ou valeurs (beau / laid, bon / mauvais, vrai / faux), des quantités (peu / beaucoup, aucun / tous), des dimensions (grands / petit, long / court), des déplacements (haut / bas, droite / gauche, devant / derrière), des rapports chronologiques (jeune / vieux, avant / après). D'une façon générale, les dérivés d'antonymes sont également antonymes (jeunesse / vieillesse, clarté / obscurité, richesse / pauvreté).

Souvent les antonymes sont classés sur le modèle des synonymes en antonymes absolus et antonymes partiels. Si deux termes entretiennent entre eux un rapport d'exclusion, on à affaire à l'antonymie absolue: vivant / mort, présent / absent. Quelqu'un qui n'est pas présent ne peut être qu'absent. Parfois, l'opposition ne met en jeu qu'une partie du signifié du mot. Dans ce cas, on est en présence d'antonymes partiels. Les mots ne s'opposent que dans certains contextes. Ainsi, libertin peut être antonyme de chaste, de religieux ou de croyant.

La notion d'antonymie unit n'est pas unitaire; elle recouvre, de fait, différents types d'oppositions, principalement binaires. Selon Alise Lehmann et Françoise Martin – Berthet, « sur la base de critères logiques, on distingue généralement trois d'antonymes:

1. Antonymes contradictoires ou complémentaires

Ils sont en relation de disjonction exclusive: la négation de l'un des mots entraîne l'assertion de l'autre, les deux mots ne peuvent être niés simultanément ». Par exemple, dans le cas des paires d'antonymes vivant / mort, présent / absent, mâle / femelle, la négation de l'un implique l'affirmation de l'autre. Il est à noter que les adjectifs faisant partie de ces antonymes ne peuvent pas être employés au comparatif ou au superlatif. On ne dirait pas normalement 'Marie est plus femelle que Jeanne'.

2. Antonymes contraires ou gradables

« Ces mots définissent les extrêmes d'une échelle de gradation implicite et autorisent l'existence de degrés intermédiaires ». Prenons comme exemples, grand/petit, chaud/froid, riche/pauvre, beau/laid, bon/mauvais, amateur / haine.

Dans le cas des antonymes gradables, ils désignent seulement, aux extrémités d'une échelle, des points de référence entre lesquels on peut intercaler d'autres termes par gradation: froid – frais – tiède – chaud; grand – moyen – petit; s'améliorer – s'aggraver.

La gradation repose, en effet, sur une comparaison. Contrairement aux antonymes contradictoires ou complémentaires, un adjectif appartenant à cette classe peut être employé au comparatif ou au superlatif. On peut dire Jean est plus grand que Mark ou bien Il est moins riche que sa tante d'Amérique.

La négation de l'un des deux mots n'implique donc pas obligatoirement l'affirmation de l'autre, de même que l'affirmation de l'un n'implique pas forcement la négation de l'autre. La proposition Martin est pauvre n'implique pas nécessairement que Martin n'est pas riche, de même que Martin n'est pas riche n'implique pas que Martin est pauvre. Martin peut n'être ni riche ni pauvre, sa fortune se situant à un degré intermédiaire.

Les antonymes gradables sont fort nombreux.

3. Antonymes converses ou réciproques

« La relation d'opposition dans ces couples de mots se révèle par une permutation des arguments ». Dans l'exemple Michel est le mari d'Anne et Anne est la femme de Michel, mari et femme entretiennent une relation converse car la substitution de l'un par l'autre dans un énoncé contraint à inverser les arguments (Michel et Anne) pour que soit conservée la relation de paraphrase. Ce test de permutation permet de vérifier la réciprocité de la relation. C'est le cas de Luc est le professeur de Marie. → Marie est l'élève de Luc.

On rencontre ce type d'antonymes dans le domaine des relations de parenté (père/fils, mère/fille, oncle/tante) et d'échanges sociaux (médecin/malade, patron/employé) et dans le domaine des relations temporelles et spatiales (avant / après, devant / derrière).

4. Les termes incompatibles

On recense des oppositions non – binaires dans les ensembles à plusieurs éléments composés de termes incompatibles:

– les ensembles qui sont ordonnés sériellement, c'est-à-dire qui présentent deux éléments extrêmes, comme dans des hiérarchies comme les grades militaires: général, maréchal, caporal, soldat.

– les ensembles qui sont ordonnés cycliquement, c'est-à-dire qui n'ont pas d'éléments extrêmes, chaque élément de l'ensemble étant ordonné entre deux éléments printemps, été, automne, hiver ou lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche.

« La langue dispose de plusieurs moyens pour exprimer l'idée de contraire:

a) par dérivation, à l'aide de préfixes: propre – impropre, pro – républicain – antirépublicain; ou de suffixes: francophile – francophobe.

b) à l'aide de couples, complémentaires : succès / échec ».

L'antonymie a aussi une utilisation stylistique. En opposant dans le même phrase deux termes contraires, on emploie l'artifice de l'antithèse, comme dans l'exemple Certains aiment le jour comme d'autres préfèrent la nuit. Toujours une utilisation stylistique de l'antonymie est l'ironie qui signifie dire le contraire de ce qu'on pense. Par exemple, au terme d'une longue série de malheurs, Oreste dit, dans Andromaque de Racine: Oui, je te loue, Ô ciel, de ta persévérance.

1. 3. 5. 6. L'homonymie

Les homonymes sont des signes distincts en ceci que leur forme est identique et que leurs signifiés diffèrent.

« On dit que deux mots constituent une homonymie, lorsqu'ils présentent un signifiant identique et des signifiés radicalement distincts ». Autrement dit, les sens de chacun des signes ne s'entrecroisent pas du point de vue sémantique.

En tenant compte des formes orales et des formes écrites, on peut faire la distinction entre l'identité de prononciation (l'homophonie) et identité de graphie (l’homographie).

« On pourra utiliser le terme homophonie lorsqu'on voudra signaler l'identité phonique, même si les graphies diffèrent ». Les homophones sont prononcés de la même façon mais écrits de façons différentes. Par exemple, la prononciation [kar] renvoie à plusieurs mots qui puissent ère prononcés de cette manière : car (n. autocar, bus), car (conj. parce que), quart (n. quatrième partie d'un tout), carre ( vb. Ière/ IIIème pers. sg. donner une forme carrée) .

Un autre exemple éloquent sera la prononciation qui pourrait être écrite comme compte (n. évaluation de quantité, résultat d'un calcul), compte (n. titre de noblesse) ou bien conte (n. récit des faits imaginaires).

« On pourra utiliser le terme homographie lorsqu'on voudra signaler l'identité graphique, même si les prononciations diffèrent ». Les homographes ont la même orthographe et la même prononciation. Par exemple, le mot fraise peut être interprété comme fraise (fruit), fraise (outil de coupe), et fraise (collerette empesée et plissée). Un autre exemple pourrait être le mot terme qui peut signifié fin ou bien mot.

Il y a aussi des situations quand les mots sont homographes sans être homographes. Les homographes non homophones ne sont pas considérés comme homonymes : par exemple, parent (non) et (ils) parent (vb. parer), couvent (nom) et (ils) couvent (vb. couver).

La terminologie relative à l'homonymie n'est pas très claire. John Lyons propose de « distinguer l'homonymie partielle (qui réunit l'homophonie et l'homographie) et l'homonymie absolue ou complète qui repose sur l'identité des formes et de la catégories syntaxique » .

Selon l'avis de Aïno Niklas – Salminen, il faut ajouter que l'on n'a pas coutume de considérer comme homonymes des mots de forme identique quand leur genre grammatical est différent. C'est l'exemple de le livre/ la livre, le manche/ la manche, le tour/ la tour. Ainsi, le genre est traité comme un discriminant formel.

Il y a des situations lorsque les mots connaissent plusieurs orthographes tels clé / clef, cuiller / cuillère, déclencher/ déclencher. Dans ce cas, on parle des variantes plutôt que des homonymes.

L'homonymie se rencontre surtout dans des mots monosyllabiques. Plus un mot est court, plus il a des chances de coïncider, par le jeu des changements phonétiques, avec d'autres. Ainsi, un exemple serait la suite d'homonymes verre (substance vitreuse, objet pour boire), ver (l’animal), vert (la couleur), vers (conj. la direction), vair (la fourrure blanche ou grise) dans la phrase Un ver vert dans un verre en verre vert.

Parfois, l'homonymie dérange la compréhension et cause une gêne pour les locuteurs et les interlocuteurs, mais la langue s'adapte très bien à la présence d'homonymes. En général, les mots ne sont pas employés de manière isolée, ils sont introduits dans des phrases ou ils s'éclairent les uns les autres. Le contexte oriente l'interprétation et supprime les obscurités de compréhension. Dans la phrase Maman a fait de la confiture de fraises, on comprend que les fraises en questions sont des fruits et non pas des outils de coupe ou des collerettes empesées et plissées.

1. 3. 5. 7. La polysémie

Ce phénomène peut être expliqué en deux manières: dans un sens large et dans un sens étroit.

« Au sens large, il s'agit du phénomène général des changements de sens d'un signe qui produit cette multiplicité de rapports entre un signifiant et différents sens. Dans ce cas, la polysémie recouvre l'homonymie qui n'en devient qu'un cas particulier. Au sens étroit, la polysémie désigne le fait qu'un même signifiant recouvre des signifiés différents entre lesquels existe une intersection sémantique ». Ainsi entre la couverture (du lit), la couverture (d’un livre) et la couverture (en affaires) existe la propriété sémantique commune, la notion de protection.

Le contexte est celui qui détermine la polysémie et qui fait que le signe se trouve en opposition paradigmatique avec les autres signes spécifiques.

« La polysémie se distingue clairement de l'homonymie. En effet, l'homonymie implique deux ou n termes:

terme a – signifiant a – signifié a;

terme b – signifiant b = a – signifié b ≠ a

Tandis que la polysémie implique un seul terme avec plusieurs signifiés:

terme a – signifiant a – signifié 1

– signifié 2 »

Par exemple, le verbe sauter a le même signifiant, mais à la fois il a, au moins, deux signifiés : Il saute du plongeoir (= Il plonge) et Il saute un mot (= Il oublie de lire un mot).

1. 3. 5. 8. La paronymie

« Les paronymes, des mots presque homonymes, ne présentent qu'une ressemblance approximative de son ou d'orthographe ». C'est la raison pour laquelle elles créent des confusions.

Les paronymes consistent en des termes dont les signifiés sont différents mais dont les signifiants sont presque identiques.

ex. amnistie – armistice

conjecture – conjoncture

avènement – événement

allocation – allocution

acceptation – acception

justice – justesse

percepteur – précepteur

Cette relation paradigmatique est souvent utilisée syntagmatiquement, en contexte, lorsque les mots sont rapprochés et que l'on joue de leur ressemblance formelle pour laisser croire à leur ressemblance sémantique. C'est le principe de la rime en poésie ou les associations sémantiques sont inévitables entre des mots qui en théorie ne peuvent pas être mis en relation que sur le plan des sonorités et de la graphie.

La paronymie peut prêter à certains jeux de mots dont le théâtre comique et la poésie surréaliste offrent beaucoup d'exemples: une tête d'oreiller pour une taie d'oreiller.

II. La partie théorique

Apprendre le français par dialogues

Auxiliaire didactique

1. Saluer / prendre congé

2. Accueillir

3. Présenter

4. Inviter / proposer / accepter / refuser une invitation

5. Demander / donner des informations pratiques

6. Acheter / commander

7. Dire ce qu’on préfère

1. Saluer / prendre congé

Salut à tous !

Salut, Nadine ! – Bonjour, madame.

Salut, Marc. Comment ça va ? Comment allez-vous ?

Ça va bien, merci. – Bonjour, monsieur. Très bien, merci. Et vous ?

– Bonsoir, madame ! Vous allez bien ?

– Bonsoir, mademoiselle. Oui, ça va, merci. Et vous ?

– Au revoir, madame. Bonne nuit !

– Au revoir, madame. A demain. Bonne nuit !

Au revoir, Simone. – Au revoir, madame.

A bientôt, Anne. – Au revoir, monsieur. A plus tard !

Vocabulaire

Les formules de salut / prendre congé :

Salut! (pour des personnes de ton âge, pour des amis)

Bonjour! (pendant la journée, dès le matin et jusqu’au soir)

Bonjour! (le soir)

Bonne nuit! (lorsqu’on va dormir)

Au revoir!

A bientôt! avant de partir, de quitter quelqu’un après avoir fini

À tantôt! une conversation

À tout à l’heure!

Tiens salut !

bonjour !

À ce soir!

À demain!

Bonne journée!

Bonne soirée!

Bon après-midi!

Bon week-end!

Bonne fin de semaine!

Bonnes vacances!

Bon courage!

Bonne continuation!

Désolé(e)!

Actes de langage

Les formules employées pour saluer / prendre congé:

Enchanté de vous / te connaître

Comment vas-tu? (pour des personnes de ton âge, pour des amis)

Comment allez-vous? (pour des personnes plus âgées)

Ca va bien / mal / assez bien / très mal, merci.

Allez, au revoir!

Salut, tout le monde!

À tout de suite!

À tout a l heure!

À plus tard!

À un de ces jours!

À la prochaine!

À un de ces quatre!

On se (re)voit samedi, dimanche…après-midi, soir!

Je n’ai rien plus te demander.

Je dois maintenant m’en aller.

Je vais t’écrire quand je peux.

Donc, maintenant, je dois sortir.

Je n’ai pas d’autres questions pour ce moment.

Je te propose de finir pour aujourd’hui

Je suis désolé(e) !

Je suis très fatigué!

Expressions :

Etre simple comme bonjour = être très simple

Filer à l’anglaise = partir sans dire au revoir

Saluer de la main = dire bonjour de la main

Saluer le passage = honorer le passage

Saluer la mémoire de quelqu’un = rendre hommage à quelqu’un décédé

Faire de saluer par un geste ou par des mots = poignée

Prendre un congé = prendre des vacances

Prendre congé = dire adieu à

Prendre congé de quelqu’un = le saluer avant de partir

Prendre congé = décider d’aller

Je vais prendre congé = excusez-moi !

Exercices:

1. Associez pour constituer une phrase complète:

a) Bonsoir, Monsieur 1) Aline!

b) Comment 2) à tantôt!

c) Salut 3) ami!

d) Bonjour, mon cher 4) vas-tu?

e) Au revoir, Danielle et 5) mon petit!

f) Bonne nuit, 6) comment allez-vous?

2. Donnez pour chaque mot le correspondant indiqué:

Bonjour! → (antonyme) ……………………

A bientôt! → (synonyme) …………………….

Ca va mal! → (antonyme) ……………………

Au revoit! → (synonyme)……………………

3. Replacez les expressions suivantes dans le dialogue avec les mots suivants : salut, au revoir, ça va, bien, comment, bonjour, à bientôt

– …………………., ma chère amie Danielle!

-…………………, Aline?…………………….vas-tu?

– Très………..…..merci. Et toi ? Ça va ?

-……………….bien. Je vais chez mes grands-parents pour leur rendre une petite visite.

– C’est gentil de la part. Toutes mes salutations pour tes grands-parents.

– Je leur transmettrai tes souhaits. ………………Aline!

– ……………………. , Danielle!

4. Mets les répliques dans le bon ordre :

Salut, Emma.

Oui, ça va. Et toi?

Au revoir. A bientôt. Ça va bien, merci.

Salut, Rémi.

Ça va?

5. Complète le dialogue :

J: ……………………….., Karine.

K: Salut, Julien.

J: ………………………………………..?

K : Ça va bien, merci. Et toi?

J: …………………………………………?

K: ………….., Karine. À demain.

6. Chasse l’intrus :

– salut, bonjour, au revoir, bonsoir.

– à bientôt, à tout à l’heure, au revoir, bonjour

– je me présente, ça va, je suis, je m’appelle

7. Qu’est-ce que cela veut dire? Coche la bonne case :

Comment allez-vous?

Comment vous sentez-vous?

Comment marchez-vous?

Pas mal :

Très bien.

Assez bien.

À tout à l’heure.

On se revoit à une certaine heure

On se revoit dans quelques minutes

Ca me fait plaisir de te voir.

Je suis content de te voir.

Je suis triste de te voir.

8. Trouve dans la grille 9 mots que tu connais. Colorie-les !

9. Classe les phrases dans le tableau :

10. Associe chaque phrase à une image :

11. Regardez l’image et rédigez en dialogue.

12. Séparez les mots qui sont collés.

Exemple: bonne / nuit / et / à / demain

a) Mercimademoiselleetaurevoir.

b) SalutLucieetaurevoir.

c) BonjourParis.

13. Dites votre prénom et ensuite, épelez-le, comme dans l’exemple.

Exemple: « Bonjour, je m’appelle Paul, P.A.U.L. »

14. Retrouvez les bons mots:

b j u s o o l a t r u n

a)…………………….. monsieur.

b)……………………… Marc!

15. Ecoutez les salutations et classez-les:

hello / salut / bonjour Madame / au revoir Monsieur / bonne nuit

16. Complétez et prononcez:

Le matin, on dit………..….

Le soir, on dit……….…

Après 22 heures, on dit………..…

Au travail, on dit………….Monsieur et…………Madame !

Entre copains, on dit………..….!

17. Réponds aux questions:

À quel moment de la journée on dit :

– Bonjour!……………

– Bonsoir!…………….

– Bonne nuit!…………

18. Regardez l’image et rédigez un dialogue:

19. Une comptine pour toi!

Bonjour, bonsoir

« Bonjour, bonjour,

Comment ça va?

Salut, salut,

Pour moi, ça va.

Bonsoir, bonsoir,

Et toi, ça va?

Au revoir, au revoir,

Comme ci, comme ça »

2. Accueillir

En visite chez les grands-parents de Marie

Marie et sa famille arrive en visite chez ses grands – parents.

Bienvenus chez nous, nos chers ! Allez ! Entrez !

Bonjour, grand-mère ! Bonjour, grand – père ! Comment ça va ? Tout va bien ?

Ça va bien, merci. Nous vous attendions. Vous avez bien voyagé?

Oui, c’était très bien. Voilà mon amie Françoise aussi ! Elle a voulu nous accompagner.

C’est une très bonne idée. Soyez la bienvenue, Françoise!

Merci, madame, pour votre accueil. Vous êtes très gentille. Je trouve que votre maison est belle. Et comme il est beau, le jardin !

Viens, Françoise! Je veux te faire le tour de la maison. Qu’est-ce que tu en penses?

J’aime venir chez tes grands-parents pour le calme et la tranquillité !

Vocabulaire

Les formules d’accueillir :

Entrez, (je vous en prie) !

Sois le bienvenu !

Soyez les bienvenus !

On t’attend !

Asseyez-vous (je vous en prie) !

Installez-vous !

Mettez-vous à l’aise !

Donnez-moi vos manteaux !

affaires !

Actes de langages

Les formules employées pour accueillir :

Ça me fait plaisir de vous voir !

Qu’est-ce que vous voulez boire ?

Qu’est-ce que je vous offre ?

Servez-vous, je vous en prie !

On vous attend chez nous !

Je suis enchanté(e) de vous voir !

Nous sommes ravis de vous rencontrer !

Nous vous avons invité chez nous pour parler de choses et d’autres !

Je suis ravi de te rencontrer !

On est ravi de vous rencontrer !

Expressions :

Accueillir à bras ouverts = recevoir chaleureusement

Accueillir une population = héberger un peuple

Accueillir à bras ouverts = faire un bon accueil à quelqu’un

Réserver tel accueil à quelqu’un = destiner, préparer tel accueil à quelqu’un

Exercices

1. Choisis la bonne réponse:

a) Je me présente / connais, je m’appelle Michel.

b) Triste / enchanté de faire votre connaissance.

c) Et vous, comment allez / partez – vous?

d) Je suis plaisir / content de te voir.

e) Bonjour / Salut, madame Dusapin!

f) Salut, Mireille! Comment fais / vas-tu?

2) Qu’est-ce qu’ils disent?

a) b)

c) d)

3. Complète :

4. Ordonne les phrases :

a) 1 – Pas mal. Et toi ?

2 – Salut, Nathalie !

3 – Comment ça va ?

4 – Ça va très bien, merci.

5 – Au revoir.

6 – Salut, Pierre !

7 – À plus tard !

b) 1 – Comment allez-vous?

2 – Bonjour, mon petit.

3 – Je vais bien. Et toi?

4 – Bonne journée!

5 – Au revoir.

6 – Bonjour, monsieur Dupont.

7 – Moi, pas mal

5. Complète avec : cueillir, cueillette, accueillir, accueil, accueillant.

Demain nous irons au bois……………………….des framboises.

Les touristes sont attendus a………………………dans le hall de l’hôtel.

Toute la famille se réunit dans le verger pour..……………………des cerises.

Beaubourg peut……………. chaque jour des milliers de visiteurs.

La France est un pays………………….

Voici les coordonnées de……..……….. des jeunes: 12, rue des Barres, Paris 40

6. Réalisez un dialogue entre un enfant et sa tante qui vient chez lui.

7. Une comptine pour toi!

– Bonjour, Patati.

– Bonjour, Patata.

– Que fais-tu ici!

-Toi, que fais-tu là?

Monsieur Patati

Est vraiment petit

Monsieur Patata

Est un gros pacha (…..)

Le gros Patata

a de beaux habits .

Petit Patati

Est vraiment gentil (……)

Bonjour, Patati

bonsoir, Patata

Dansons, les amis,

dansons, la polka,

avec Patati

avec Patata

Pierre Gamarra

3. Présenter

Où est-ce que tu habites?

« Marie: Salut, Georges. Comment vas-tu? Ça va bien?

Georges: Salut, Marie. Ça va bien, merci. Je suis sorti en ville avec un de mes camarades, Marian. Je te présente : Marie, lui c’est Marian. Marian, elle est Marie, une amie.

Marie: Salut, Marian. Je suis enchantée de te connaître.

Marian: c’est un grand plaisir pour moi, Marie. D’où es-tu, puisque tu me sembles étrangère?

Marie: Je suis de France. Je suis venue ici, à Berlin, pour faire des études à l’université.

Georges: Marie est une fille très intelligente et studieuse.

Marie: Merci, tu es très gentil, comme d’habitude. Et toi, Marian, d’où es-tu?

Marian: Je suis de Rome, c’est ici que je suis né et j’ai grandi.

Marie: J’ai compris. Maintenant, je dois partir, malheureusement. Je me dépêche. Ce fut un grand plaisir de te revoir, Georges et de te connaître, Marian. A bientôt!

Georges: Au revoir, Marie. Je te souhaite une bonne journée!

Marian: Au revoir, Marie. Pour moi aussi ce fut un réel plaisir! »

Vocabulaire

Les formules de présentation :

Je m’appelle……

Je suis…..

Mon nom est…….

Moi, c’est……….. (langage familier)

J’habite……

J’aime……

Monsieur….. ?

Madame…… ?

Vous connaissez Mademoiselle….. ?

mon frère ?

ma sœur ?

Je vous présente ma sœur Christine.

C’est mon mari.

Voilà mon camarade Paul.

Actes de langages

Les formules employées pour se présenter :

Comment t’appelles-tu ? / Comment vous appelez-vous ?

Tu t’appelles comment ?

Quel est ton nom ?

C’est quoi ton nom ?

Qui est-ce ?

Lui, c’est qui ?

Quel âge as-tu ?

Tu as quel âge ?

Quelle est ta date de naissance ?

Tu es né(e) quand ?

Où habites-tu ?

Tu habites où ?

Quelle est ton adresse ?

C’est où ton adresse ?

Vous vous connaissez ?

Je suis enchanté(e) de faire votre connaissance.

Expressions

Présenter en ordre chronologique = classer des dates de la plus ancienne à la plus récente

Présenter une particularité = révéler une particularité

Présenter des carences = manquer de

Présenter une forme = avoir un aspect

Présenter un inconvénient = comporter un désavantage

Présenter ses créations = exposer ses œuvres

Présenter une émission = animer un programme télévisé, radiophonique

Présenter un état des lieux = exposer une situation

Se présenter à un examen = se rendre à une épreuve, à un contrôle

Présenter des perspectives = annoncer des possibilités

Présenter ses condoléances = témoigner de la part que l’on prend à la douleur de quelqu’un ayant perdu un proche

Allure présentable = apparence respectable

Présentation virtuelle = exposé, démonstration fictive

Présentation fallacieuse = exposé trompeur

Peaufiner la présentation de quelque chose = s’appliquer dans la finalisatio

n d’un exposé sur un sujet précis

Faire une présentation = exposer, présenter

Entamer une présentation = débuter un expose

Belle présentation = apparence agréable

Soigner une présentation = parfaire une apparence, un exposé

Exercices

1. Relie chaque texte à la situation qui lui correspond. Note le bon numéro dans la case.

a) – Bonjour, les enfants. Je suis votre professeur de français.

Je m’appelle Odile Duval.

b) –Bonjour, monsieur Morny. Un enfant salue une personne âgée.

– Bonjour. Comment t’appelles-tu?

– Je m’appelle Lucie.

– Tu t’appelles comment? Julie? Un professeur se présente à ses élèves

– Non, Lucie. Lucie Dupont.

c) –Il s’appelle Marc? Une personne demande a une autre

– Oui de présenter ses amis

– Et elle? Elle s’appelle comment?

– Aline.

2. Relie chaque question à sa réponse.

Comment t’appelles-tu? • • Oui, ça va bien, merci.

Comment il s’appelle? • • J’ai 11 ans.

Qui est-ce? • • Il s’appelle Louis.

Quel âge as-tu? • • C’est le prof de géo.

Et toi? Ça va? • • Je m’appelle Félix.

3. Mets les répliques dans le bon ordre.

Bonjour, je m’appelle Albert. Comment t’appelles-tu?

Non, je suis français.

J’ai 10 ans.

Je m’appelle Louis. J’ai 9 ans. Et toi, quel âge as-tu?

Tu es roumain?

4. Complète avec le mot qui manque :

-……………..m’appelle Denis.

-Moi,………..m’appelle Julie.

-Et toi ? Comment…………..t’appelles?

5. Mets les phrases à la forme négative.

Je m’appelle Jean.

Je……………m’appelle ……..Jean, je m appelle Paul

Tu t’appelles Adrien?

Tu ………………. Adrien?

Elle s’appelle Coralie.

Elle …………….Coralie, elle s’appelle Viviane.

6. Présente-toi, puis présente ton ami(e) :

Je ……………………….

J ai………………………ans. Je suis élève, en 5e classe, à l’école……

Mon ami(e) …………………….

Il/Elle a ………………..ans.

7. Mets les mots dans l ordre pour reconstituer les phrases.

a) il – Nicolas – C’est – ami – s’appelle – un

b) Bordeaux – Julien – en – habite – à – France

c) Paul – espagnol – un – Voici – ami

d) Parle – belge – Elle – français – elle – est – anglais – et

e) m’appelle – française – Je – Pauline – suis – je

8. Sépare les mots et recopie la phrase:

a) Quellesttonadresse?

b) Oùtuhabites?

c) Salut,jem’appelle Theo.

d) Ilestanglaisetils’appelleJohn.

e) ilparleroumain,françaisetanglais.

f) Tun’espasfrançais,tuesroumain.

9. Jeu de rôle :

Présentez-vous et faites connaissance avec votre voisin, comme dans l’exemple.

Exemple: – Bonjour, je m’appelle Fabrice. Et toi, comment t’appelles-tu?

10. Une comptine pour toi!

« Un, deux, trois

Je m’appelle Benoît.

Quatre, cinq, six

Tu t’appelles Alice.

Sept, huit, neuf, dix

Il s’appelle Miaourice ».

Benoît est mon chat,

Miaourice est son fils.

Il récite les nombres

De un à dix »

4. Inviter / accepter / refuser une invitation

Les vacances

« – Salut, Cédric, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Ça va?

-Salut, Dominique! Ça va très bien, merci. Et toi?

– Ah, moi, je suis content d’être enfin en vacances. J’en avais grandement besoin, après le travail fatigant de cette année.

-Et quels sont tes projets de vacances?

-J’irai à la mer, à la mi-juillet, pour deux semaines. Avec quelques copains. J’ai choisi un hôtel près de la mer. Tu sais bien que j’adore le soleil, la mer, la plage. Au programme: bronzette, baignade, promenades en bateau, ski nautique et sorties dans les boîtes…Ce sera génial. Tu ne voudrais pas venir avec nous?

– J’aimerais bien, mais on a déjà fait des réservations dans une station à la montagne. On sera logé dans un chalet, situé au coeur de la forêt.

– Avec qui est-ce que tu vas à la montagne?

– Avec deux collègues de bureau qui viennent avec leur famille et bien sûr, avec Sabrine, ma petite amie. Et j’ai hâte d’y arriver. On partira le 26 juillet. On va profiter pleinement de la nature et de l’air frais.

– Je trouve que la montagne est quand même trop calme pour les vacances d’été.

– Mais pas du tout, il y a plein de choses à faire si on veut s’éclater: randonnées, excursions, ascensions, canoë, rafting, VTT. On n’aura que l’embarras du choix. Et puis, il y a des activités de détente organisées par les équipes d’animation: jeux, tournois, spectacles, soirées dansantes etc.

– Tu as raison, pour moi la montagne c’était surtout le ski, maintenant tout ce que tu me racontes me donne envie d’y aller moi aussi.

– Ce n’est pas grave, ce sera pour l’année prochaine. Tu seras mon invité(e).

-D’accord. Alors, je te souhaite bonnes vacances!

-Merci, au revoir, Dominique! Bonnes vacances à toi aussi! »

Vocabulaire

Les formules d’inviter / proposer / accepter / refuser / une invitation

Je t’invite au cinéma.

Qu’est- ce qui tu fais ce soir ?

Si vous êtes libre….

Vous êtes mon invité(e)

Si on allait au cinéma?

D’accord.

Bon, très bien.

Avec plaisir!

Volontiers.

C’est une bonne idée !

Pourquoi pas ?

Désolé(e).

Je regrette.

Je ne peux pas.

Actes de langage

Les formules employées pour inviter, proposer, accepter, refuser une invitation

Formel

– Pouvez – vous venir dîner?

– Vous êtes libre, samedi soir ?

– J’aimerais vous inviter à……

– Voulez –vous déjeuner avec nous?

– Oui, avec plaisir, c’est très gentil !

– Oui, ça me ferait plaisir !

– Merci, c’est très gentil de votre part !

– Je suis désolé(e), mais ce n’est pas possible.

– Malheureusement, je ne suis pas libre.

– Non, c’est dommage, je suis pris(e).

– C’est très gentil mais….

– Je voudrais bien, mais…

Familier

On va au cinéma ?

Tu viens déjeuner ?

Ca te dit / dirait s’aller au restaurant ?

Tu veux / voudrais aller en boîte ?

Qu’est-ce que tu fais ce soir ?

Oui, c’est d’accord !

Bonne idée !

Oui, je veux bien !

Chouette !

C’est idée sympa !

Merci, mais je ne peux pas !

Ca ne me dit rien.

Non, je ne veux pas.

Non, je n’ai pas envie.

Expressions

inciter à faire quelque chose = encourager

s’inviter = se faire des invitations réciproques

inviter = prier quelqu’un de venir / de se trouver à un endroit donné /à participer à quelque chose

inviter = demander à quelqu’un de faire quelque chose en usant de la persuasion, de la douceur

inviter = incitent quelqu’un à (faire) quelque chose / l’y porter

accepter l’obligation = se soumettre à ce qui nous a été imposé

accepter une loi = adhérer à une loi

accepter une confrontation = accepter un affrontement

accepter les faits = approuver les actes

accepter la fatalité = accepter le destin

accepter l’héritage = assumer le legs

accepter un horaire = approuver un emploi du temps

accepter des idées = être d’accord avec des conceptions

accepter une diminution = approuver une baisse

accepter les remarques= accueillir les observations

accepter les suggestions = écouter les remarques, les conseils

obtenir l’acceptation = avoir le feu vert, être autorisé à faire quelque chose

acception de personne= fait de privilégier une personne

refuser la paix = ne pas pardonner

refuser la parole = ne pas autoriser quelqu’un à parler

refuser un calendrier= rejeter un programme

refuser une compensation= ne pas vouloir un dédommagement

refuser son consentement = ne pas donner son accord

refuser le dialogue = être fermé à la discussion

refuser la discussion = ne pas vouloir parler

refuser un projet = rejeter une idée, une entreprise

refuser une solution = rejeter une issue

refus collectif = rejet commun

Exercices

1. Vrai ou faux?

a) Dominique ira à la mer, vers la mi-juillet.

b) Il y va avec sa famille.

c) Il aime la mer et le soleil.

d) Son ami, Cédric passera ses vacances à l’étranger, au bord de la mer.

e) Sa petite amie l’accompagnera.

f) À la mer on peut faire des ascensions, du VTT et des randonnées à pied.

g) Les équipes d’animation organisent des activités de détente.

h) Cédric invite son ami à la montagne, pour l’été prochain.

i) Dominique refuse son invitation.

j) Il déteste passer ses vacances à la montagne.

2. Répondez aux questions:

– Où Dominique passera-t-il ses vacances ?

– Quand partira-t-il? Avec qui?

– Combien de temps y restera-t-il?

– Quels sont les projets de vacances de Cédric?

– Quand partira-t-il? Qui est-ce qui l’accompagnera?

3. Complète :

1. – Ca te dit d’aller voir un film?

– Non…….

2. – Et si on fait de la danse ? • Non.

– Pourquoi………….? • pas

3. – Tu vas prendre un cours d’anglais. • gentil

– ……………Je veux bien • plaisir

4. – Tu veux jouer avec nous ? • D’accord

– Oui, avec …………… • Ca ne me dit rien.

5. – Tu viens faire un petit tour en ville?

-………Je n’ai pas envie.

6. – Je vous invite déjeuner ensemble.

– C’est …………, mais je ne suis pas disponible.

4. Remets les répliques dans l’ordre :

– Tu viens à ma fête?

– Samedi, j’ai le cours d’allemande.

– Mais oui avec plaisir. C’est quand, ta fête?

– Samedi prochain, 17h, chez moi.

– Ce n’est pas grave. Tu viens après.

5. Accepte ou refuse. Complète les mini – dialogues:

A. – Tu veux venir avec nous à la montagne?

– ……………………………………………………….

B. – On va au gymnase?

– ………………………………….

C. – Ça te dirait de faire du lèche-vitrines?

– ………………………………………………………

D. – Si tu veux, on peut aller à la montagne.

– ………………………………………………………

6. Complète les répliques de façon convenable.

A. – …………………………………….

– Désolé, mais je ne peux pas demain. Je dois étudier.

B.-……………………………………………………….

– D’accord, pourquoi pas?

C. – ………………………………………….

– Non, merci. Pas question d’y aller.

D.- …………………………………………………….

– C’est une bonne idée.

7. Associe une réponse à chaque texte. Relie :

8. Ton copain t’invite chez lui cet après-midi, mais tu as promis à ton père de l’aider à laver l’auto. Parmi les répliques suivantes, quelles sont celles que tu peux utiliser pour exprimer ton refus?

C’est gentil.

Ce n’est pas grave. Ne t’inquiète pas.

C’est gentil, mais je veux tenir ma parole.

C’est une bonne idée.

Je suis désolé, mais mon père compte sur moi.

9. Imagine et joue:

C’est ton anniversaire. Tu y invites tes camarades de classe et tu leur dis où et quand est le rendez-vous. Certains acceptent, mais d’autres refusent. Imagine et joue la scène.

10. Une comptine pour toi!

Le dragon

« – Dis-moi, Dragon,

Viens-tu du Japon?

Manges-tu des bonbons?

– Quelle question!

Je ne viens pas du Japon

Je viens des eaux magiques

De l’Atlantique

Je crache du feu

Et j’aime les jeux

Des garçons courageux.

Mais quel malheur,

Aux fillettes, je fais peur! »

5. Demander / donner des informations pratiques

Orientation – Dans la rue

« George: Pardon, Monsieur, j’ai besoin de quelques informations. Pourriez-vous m’aider, s’il vous plaît?

Monsieur: Oui. Dites, s’il vous plaît.

George: Je ne connais pas bien la ville et je voudrais savoir où se trouve la plus proche station d’autobus.

Monsieur: Dans quelle direction?

George: Vers le centre-ville.

Monsieur: Prenez la première rue à droite, puis allez tout droit jusqu’au deuxième feu de circulation et puis virez à gauche.

George: J’ai compris. Je dois aller à la station « Billa » numéro 45, avez-vous une idée de comment y arriver?

Monsieur: Oui. Je connais bien cette région – là. Prenez l’autobus numéro 23 et descendez à la cinquième station. Prenez la route principale sur 300 mètres, puis traversez le chemin au premier feu de circulation. Sur l’autre côté vous verrez le grand cinématographe. Passez le cinéma puis prenez la troisième rue à gauche. Vous y trouverez la Station Billa.

George : Y – a –t- il un restaurant dans la région ?

Monsieur : Oui le restaurant est juste au début de rue. Il s’appelle Cosmo – un très grand édifice. Le numéro 45 est presque au milieu de la rue.

George : Merci beaucoup, Monsieur .Vous êtes très gentil !

Monsieur : Pour rien, bonne journée ! »

Vocabulaire

Les formules de demander / donner des informations pratiques

Pardon Monsieur pouvez-vous

Excusez-moi Madame me dire……. ?

Mademoiselle pourriez-vous

est-ce que vous pourriez me dire?

où est…?

à quelle heure …?

comment…?

quand…?

je cherche…

Où est…?

Où se trouve…?

A quelle heure…?

C’est loin…?

C’est grand / petit…?

Il fait froid / chaud…?

Au nord

Au sud

A l’ouest il fait…

Au centre

Dans les montagnes

Sur la côté

On peut…?

Actes de langage

Les formules employées pour demander / donner des informations pratiques :

– Où est (le restaurant), s’il vous plaît?

– Où se trouve (le rayon du prêt-à-porter), s’il vous plaît?

– Comment est-ce que je fais?

– Dis-donc, tu peux me dire?

– Dis, tu ne sais pas?

– Vous avez l’heure, s’il vous plaît?

– Oui, il est tout juste 8 heures

midi et demi

huit heures pile.

– On arrive à quelle heure?

– Vers sept heures.

– A dis heures environ.

– Ca coûte combien?

– Je voudrais savoir le prix de cette bague, s’il vous plaît.

– C’est combien le livre que tu as la?

– C’est marque trente francs.

– Dis – donc, il est joli ton sac. Ca a dû te coûter cher.

– Ça oui, alors. Je l’ai payé 2000 francs.

– Il y a un bureau de poste par ici?

– Oui vous allez tout droit, la première

vous continuez tout droit, puis vous prenez la deuxième rue

vous suivez cette rue

à gauche vous continuez ensuite tout gauche jusqu……….

à droite/ vous allez

– La gare, c’est en face droite.

– Le bureau de poste, c’est sur votre gauche.

– C’est loin?

– Oui, ça fait à peu près deux heures.

– C’est où exactement,……?

– Ca ce trouve à onze kilomètres à l’est de Bucarest.

– Vous y retournez souvent?

– Toutes les semaines.

– Souvent.

– Rarement.

Expressions

demander la main de quelqu’un = demander quelqu’un en mariage

demander quelque chose à genoux = supplier pour avoir quelque chose

demander la lune = réclamer quelque chose qui est impossible à réaliser

demander la parole = réclamer la parole

demander en mariage = demander l’accord à son conjoint ou sa conjointe, si elle ou il veut se marier

demander l’addition = réclamer la facture

demander une audience = solliciter une entrevue

demander un avis = solliciter une opinion

demander une confrontation = réclamer une séance de confrontation

demander conseil = solliciter l’avis de quelqu’un

demander une faveur = solliciter un service

demander une généralisation = demander une extension

demander la grâce = demander le pardon

demander du courage = nécessiter de la bravoure

demander le départ = demander la démission

demander le divorce = se séparer de manière légale

demander des excuses = exiger de quelqu’un qu’il fasse amende honorable

demander de la prudence = requérir de la précaution

demander une qualification = requérir une aptitude une compétence

demander de la qualité = exiger du talent

demander une préparation = exiger un entraînement

demander une rançon = exiger une somme d’argent contre la libération d’une personne

demander la charité = avoir besoin d’une assistance financière

demander merci = dire à une personne qu’on a apprécié son aide

demander raison de quelque chose à quelqu’un = demander des comptes à quelqu’un, à propos d’un tort qu’il nous a fait.

faire une demande = solliciter

accéder à une demande = accepter une proposition

submerger de demandes=inonder de propositions,de sollicitation

retirer une demande = annuler une sollicitation

satisfaire la demande = répondre aux sollicitations

contenir la demande = freiner les sollicitations

augmentation de la demande = hausse des sollicitations

donner congé à un locataire = lui signifier qu’il doit quitter les lieux dans un certain délai

donner libre cours a = laisser à’exprimer librement, sans retenue

donner un coup de pouce = intervenir pour aider quelqu’un

s’en donner à coeur joie = se faire plaisir en accomplissant une tâche

donner carte blanche = laisser l’initiative

donner le change = lancer sur une fausse piste

donner un coup de main = aider de façon ponctuelle

donner le coup de grâce = par générosité, par bonté

donner sa part au chat = abandonner

donner la clé des champs = rendre la liberté à quelqu’un

donner des noms d’oiseau = avoir des paroles blessantes envers une personne

donner du chagrin = provoquer de la tristesse

donner une consigne = donner de instructions

donner lieu à un échange = faire naître une conversation

donner un enseignement = donner une information

donner une explication = fournir un éclaircissement

donner une recommandation = donner un conseil

donner la référence = donner le numéro

donner un signe = montrer un indice

donner des ailes = être surmotivé par une situation

donner le bon Dieu sans confession = faire confiance à une personne qui apparaît bien intentionnée

donner le feu vert = autoriser

donner la réplique = répondre

donner à quelqu’un la primeur de quelque chose = faire connaître à quelqu’un, avant tout le monde une chose toute nouvelle, un fait qui vient de se produire.

donner à quelqu’un sa bénédiction = donner son approbation à quelqu’un, donner son accord

Exercices

1. Répondez par Vrai ou Faux aux questions suivantes:

1. George connaît bien la ville.

2. Il droit aboutir au cinématographe.

3. George sollicite plusieurs indications dans la rue en vue d’atteindre la destination.

4. Dans la rue, un Monsieur qui connaît bien la ville, lui donne des indications.

5. George comprend parfaitement les indications de Monsieur, qui lui offre son aide.

2. Relie les répliques deux par deux.

1. – Vous avez l’heure, s’il vous plait? a. – 20 euros.

2. – Combien coûte ce livre? b. – Vers 20 heures.

3. – La poste, c’est par là? c. – Oui. Il est 12 h pile.

4. – Quand arrive-t-on? d. – Au second étage, sur la droite.

5. – La sale d’informatique? e. – Oui, c’est la première rue à gauche.

3. Complète les dialogues.

• combien • comment • l’heure • où • Pardon • s’il vous plaît

a) – La poste, c’est…………….. ?

– C’est à côté du cinéma Rex.

b) -…………………. on va à la Tour Eiffel ?

– On longe la Seine, puis on traverse le Pont d’Iéna.

c) – Je cherche la clinique Arago, …………………… .

– C’est juste derrière le magasin.

d) – Vous avez………………… monsieur?

– Oui, il est 12 h.

e)…………………….. madame, je cherche la rue du Bac.

– C’est la première rue à gauche.

f) – C’est………………….. le carnet de dix tickets?

-17 euros.

4. Complète avec les mots manquants.

a) – Quelle……………………… est-il?

– Il est 3 h et quart.

b) – Cet album…………………….. cher?

– Non. Il est solde.

– C’est………………….?

– 16 euros.

c) – C’est……………………, le zoo?

– Suivez le boulevard. C’est juste au bout.

d) – Pardon, monsieur, je…………………………….une pharmacie.

– Allez tout droit, jusqu’au carrefour.

5. Transforme selon le modèle:

Modèle: – Comment vas-tu?

– Comment est-ce que tu vas?

– Tu vas comment?

a) – Quand partez-vous pour la France

b) – Depuis quand est-elle en Belgique ?

c) – Par où entrez-vous ?

d) – Combien demande-t-il ?

6. Coche la bonne case.

a) Comment / Où ça s’écrit?

b) La Rue des Fleurs, c’est quand / où ?

c) Quand / Où est-ce qu’il habite?

D) Quand / Pourquoi aimes – tu l’été?

e) Comment / Où fait-il aujourd’hui?

f) Où / Pourquoi se trouve ta ville?

g) Quand / Comment fais-tu pour rester mince?

h) Pourquoi / Où est-ce qu’il n’est pas content?

i) Combien / Pourquoi fais-tu du sport?

j) Comment / Combien coûte le CD?

7. Trouve la bonne question

………………………………………

– Traversez. L’Opéra, c’est la deuxième rue à gauche.

………………………………….

– Il est midi trente.

– …………………..

– Ce DVD coûte 30 euros.

…………………………………….

– L’appartement 15 ? C’est au 4 étage au fond du couloir.

8. Réponds à ton gré aux questions :

a) – Tu as l’heure ?

– Oui, …………………

b) – Combien ça coûte ?

– ………………………

c) – On part quand?

– ……………………….

d) – C’est où et quand la réunion?

– ……………………………

9. Imagine que tu parles avec un copain de l’école. Demande-lui comment s’est-il comporté quand il s’est perdu, pour la première fois, dans un lieu inconnu puis raconte-lui ta première expérience d’errance.

10. Une comptine pour toi!

Quelle heure est-il?

« – Bonjour, Madame,

Quelle heure est-il?

Il est midi.

Qui l’a dit ?

La petite souris.

Où donc est-elle?

Dans la chapelle.

Qu’est-ce qu’elle y fait?

De la dentelle.

Pour qui?

Pour les dames de Paris

Qui portent

De petits souliers gris »

6. Acheter / commander

Aux achats

« Anne: Bonjour, attendez un moment. Il faut que je trouve la liste d’achats. La voilà, je l’ai trouvée.

La vendeuse: Dites-moi, s’il vous plaît.

Anne: Tout premièrement, je veux deux kilos de farine, un kilo de sucre et l’un de sel. Ensuite, je vous en prie de me donner deux bouteilles de jus de tomate, deux kilos de lait, un paquet de riz et un paquet de beurre. Je voudrais aussi deux kilos de viande de veau, deux de poulet, trois cents grammes de fromage et un kilo de poisson.

La vendeuse: Voici, madame. Il vous faut quelque chose d’autre?

Anne: Maintenant des légumes: deux salades, un kilo de tomate et l’un de carottes. Je veux aussi trois kilos de pommes de terre, les plus grandes que vous en avez. Et deux pains tranchés, s’il vous plaît.

La vendeuse: Oui, bien sur. Désirez-vous des fruits?

Anne : Oui, je voudrais aussi des fruits. Voyons: un kilo de bananes, un kilo de fraises et un demi-kilo d’oranges.

La vendeuse : Désirez – vous des boisons aussi?

Anna : Oui, je veux deux bouteilles d’eau minérale et l’une d’eau plate. C’est tout.

La vendeuse : Payez-vous en espèces ou avec la carte de crédit ?

Anne : Je paye en espèces, ça fait combien ?

La vendeuse : Voyons, 45 euros, s’il vous plaît.

Anne. Merci beaucoup.

La vendeuse : Merci à vous et rendez-vous bientôt »

Vocabulaire:

Les formules d’acheter / commander

Monsieur ?

Madame ?

Mademoiselle ?

Vous désirez ?

Vous cherchez ?

Je vous écoute.

Oui ?

Je voudrais ….

Moi, je prends…….

je vais prendre…….

Donnez-moi……

Actes de langage

Les formules employées pour acheter / commander

Qu’est-ce que vous désirez ?

Qu’est-ce que je vous sers ?

Il vous faut autre chose?

Ce sera tout ?

Un kilo de pommes, s’il vous plaît.

Une baguette.

Trois aérogrammes, s’il vous plaît.

Du papier quadrille, s’il vous plaît.

Une de ces petits blocs – notes là-haut, à droite…

Donnez-moi

Il me faut une cassette audio s’il vous plaît.

Est – ce que vous avez …? – Oui. (Bien sur).

Avez – vous …? – Non, on ne le fait pas.

– Non, il n’y en a plus.

Ça coûte combien?

C’est combien, les bananes?

C’est combien, ça?

Vous pourriez me dire le prix de…………………?

Expressions

acheter une action = acquérir une part dans une société

acheter chat en poche = effectuer un achat sans pour autant voir la marchandise

acheter sur catalogue = acquérir a travers un livre récusant les produits en vente

acheter un guide = acquérir un livre destine à donner des informations pratiques

acheter à crédit = acquérir en empruntant l’argent

acheter à un prix = acquérir à un coût

acheter une société = acquérir une entreprise

acheter une conduit = se tenir tranquille après de mauvaises actions

fièvre acheteuse = besoin irrépressible d’acheter, d’acquérir

commander la garde = être en charge de l’équipe de protection

commander un rapport = demander un compte-rendu

commande record = grosse commande

décrocher une commande = obtenir une commande

honorer une commande = fournir une commande passe

être conforme à la commande = correspondre à ce qui a été commandé

accéder aux commandes = avoir accès au pouvoir

être au commandement = être en tête, diriger

prendre les commandes = pendre la direction, assurer la gestion de quelque chose

Exercices

1. Souligne les mots qui sont liés au thème des courses:

Client, piéton, rayon, météo, étalage, caisse, école, escalier roulant, parc, vitrine, caissière, auto, vendeur, rue.

2. Trouve la bonne définition. Relie.

Un marché a) Acheter des marchandises, faire des achets/des emplettes

Un supermarché b) Local commercial de vente (produits spécialisés)

Une boutique c) Local commercial de vente, de dimension modeste

Un magasin d) Publication périodique généralement illustrée

Un magazine e) Lieu public, couvert ou en plein air, ou l’on vend des produits alimentaires

Faire des courses f) Magasin à grande surface de vente, proposant en libre service des produits alimentaires et des articles d’usage courant.

3. Qu’est-ce que cela signifie? Relie.

1. marchandise a. acheter à petit prix

2. vêtement b. acheter à prix élevé

3. prêt-à-porter c. article produit, denrée

4. rayon (dans un magasin) d. confection, habillement

5. acheter cher e. vêtements exécutés en série (tout faits)

6. acheter bon marché f. ensemble des comptoirs affectés à la vente d’une catégorie de produits/articles.

4. Quoi et où ? Complète.

Dans un supermarché, on peut acheter….

des tomates ……… …………………………….

des œufs ……………………………………

des livres au rayon ……………………………………

des rollers (de) ……………………………………

des portables ……………………………………

des chaussettes ……………………………………

5. Aide ta maman à faire les couses.

Ecris deux produits que tu peux acheter:

au marché………………………………………….

dans une épicerie…………………………………..

dans une pharmacie…………………………………

dans une pâtisserie boulangerie:……………………

6. Barre l’intrus

Les fruits: orange, banane, ballon, citron, melon, ananas

Les légumes: carotte, pomme, pomme de terre, tomate, radis

Les aliments: jus, pain, pull, eau, lait, oeuf, sucre, sel, huile

Les vêtements: chaussette, casquette, croissant, robe, jupe, gilet

7. Complète les définitions avec les mots suivants: grande; petit; vente; usages; produits; légumes

Les types de commerces

Une boutique = ……………….magasin de commerce (commerce de détail où exerce un artisan)

Un marché = lieu public, couvert ou en plein air, où l’on vend des fruits et des ………………..….

Un supermarché = magasin à ………….….. surface (de 400 à 2500m2), proposant en libre service la vente de ……………….…alimentaires et d’articles d’usage courant.

Le commerce électronique =………….…….en ligne (sur Internet)

Le marché aux puces = marché où l’on trouve de vieux objets,……………, de peu de valeur.

8. Complète avec :

a) – le nom

(se) vêtir → le…..

exporte → l’…..

confectionner → la…..

solder → les….

habiller → l’……

marchander → la…..

b) – le verbe (présent de l’indicatif)

l’importation →

Ce pays…………..……….des matières premières.

le paiement →

Il…………….…10 euros pour ce bouquet de fleurs.

l’achat →

Je n’……………..…..pas d’objets usagés.

la vente →

Ces produits ne sont pas à…………..…

9. Où est-ce qu’on peut acheter ces produits? Relie

10. Complète la recette de fondant chocolat :

4 …………….. 250 g de 250 g de 250 g de 1 cuillère de

………………… ………….. …………. ………………

11. Une comptine pour toi !

Au supermarché

« Au supermarché

Nous allons acheter

Du riz, du sel, du café

Qu’on range dans un panier »

7. Dire ce qu’on préfère

Les prévisions météo

Anne: Dis-moi Catherine, s’il te plaît, quel temps fait-il selon les prévisions météo à la télé?

Ai-je besoin de parapluie ou d’autre équipement de protection ?

Catherine: Je ne le crois pas, le ciel sera clair et à peu nuageux ailleurs.

Anne: Et les températures ?

Catherine: Les températures minimales montent doucement et les maximales seront autour de vingt-trois degrés en ville.

Anne: Et concernant les précipitations, que disent les prévisions ?

Catherine : Les précipitations apparaîtront vers midi, sous forme d’averses.

Anne: Je veux aller à la montagne ces jours-ci, qu’en penses-tu ?

Catherine: À la montagne, les températures baissent doucement, les températures maximales sont de 18 (dix-huit) degrés. Le vent est faible et modéré ailleurs.
Anne: Alors, où me conseilles-tu d’aller?

Catherine: À la mer, puisque les températures seront de 29 (vingt-neuf) degrés. Il fait certainement très beau là-bas, sans précipitations, au moins pour trois ou quatre jours. Le soleil brille fort!

Anne: Merci beaucoup! Alors, j’irai à la mer! »

Vocabulaire :

Les formules de dire ce qu on préfère

Il fait beau.

Il fait mouvais.

Il fait bon.

Il fait frais.

Il pleut.

Il neige.

J’aime….

J’aime bien….

J’adore….

Je préfère….

Il fait chaud.

Il fait froid.

Il y a du verglas.

Il fait du vent.

Il fait du soleil.

Il fait du brouillard.

Il y a de l’orage.

Actes de langage :

Les formules employées pour dire ce qu’on préfère

Le ciel est clair.

Le ciel éclaircit.

Le ciel est nuageux.

J’ai chaud.

J’ai froid.

Quel temps fait-il à Paris?

Où est-ce qu’il pleut?

Où est-ce qu’il neige?

Où est-ce qu’il y a du vent?

Le temps est ensoleillé.

Il fait 30 degrés (Celsius).

Le temps est nuageux (couvert).

Il y a une averse.

Le temps est à l’orage.

Expressions:

préférer = aimer davantage

préférer = mettre au-dessus

préférer = considérer avec plus de faveurs quelque chose ou quelqu’un à une autre

Exercices

1. Répondez aux questions?

En quel mois êtes-vous né?

Quelle est votre saison préférée? Pourquoi?

Quels sont les mois d’été  / d’hiver ?

Comment fait-il à la montagne en hiver ? Et en été ?

Quand est-ce que vous allez à la mer ?

Quand est-ce que vous faites du ski ?

Aimez-vous le printemps ? Pourquoi ?

2. Complète avec le mot contraire.

Le temps est couvert, nuageux.

Demain, le temps va être……

Il fait chaud, mais la nuit il fait déjà……

Aujourd’hui, il fait beau.

Bientôt il va faire…………………….

Le temps est constant, mais souvent il est……………….

3. Quel temps fait-il?

Réunis deux par deux les phrases ayant le même sens.

Le vent soufflé fort. a. Il pleut.

La chaleur est extrême. b. Il neige

La pluie tombe du ciel. c. Il fait grand vent.

La neige tombe sur la terre. d. Il fait très chaud.

Le ciel est couvert de nuages. e. Il fait un temps nuageux.

4. Choisis la bonne réponse:

Quel temps fait-il aujourd’hui?

Il fait frais.

Il fait 20.

Est-ce qu’il fait gris?

Il neige.

Qui, il y a des nuages.

Il fait combien?

Il fait 30.

Il y a du vent.

Est-ce qu’il fait chaud?

Oui, il fait -50.

Oui, il fait 370.

5. Elimine l’intrus:

a. gris – nuage – pluie – soleil

b. neige – été – froid – glace

c. hiver – automne – beau – printemps

d. mauvais – chaud – soleil – beau

e. orage – tonnerre – foudre – arc-en-ciel

6. Complète chaque phrase en regardant les dessins:

a. En ……………….. il fait chaud et on part en vacances.

b. En ……………………… il fait mauvais, il pleut et il y a du brouillard.

c. En……………………….il fait doux et il y a du soleil.

d. En………………………. il fait froid et il neige.

7. À quelle saison correspondent les mois suivants ? Associe les éléments des deux colonnes :

Septembre, octobre, novembre 1. PRINTEMPS

Décembre, janvier, février 2. ÉTÉ

Mars, avril, mai 3. HIVER

Juin, juillet, août. 4. AUTOMNE

8. Recompose chaque dialogue.

Allô, où êtes-vous ?

Il fait beau, le soleil brille.

Quel temps fait-il ?

On vient d’arriver à Marseille.

Alors, fais attention !

Ne t’inquiètes pas ! Au moins, il ne neige plus.

Quand arrives-tu ?

Je vais être en retard, il y a du verglas sur la route.

Certes, il y va avoir un orage.

Alors, il faut rentrer tout de suite !

Oui, on entend déjà le tonnerre.

Regarde les nuages ! Il va pleuvoir.

9. Complète par « il fait » ou « il y a ». Associe la bonne expression à chaque dessin.

10. Une comptine pour toi !

Salut, printemps !

« Dans la prairie

Tapis mouvant

L’herbe fleurie

Frissonne au vent.

La nature est en fête

Et chaque fleur répète

Salut, printemps ! »

Conclusions

La langue, telle qu'elle est définie dans les dictionnaires, représente le moyen de communication et d'expression qui existe entre les gens pour que ceux-ci puissent échanger des idées, émettre une pensée, exprimer un message ou bien faciliter le dialogue avec d'autres interlocuteurs. Sans le jeu des mots, l'interactivité ne peut pas exister. Pour créer de la communication, les actants principaux sont l'émetteur, la personne qui émet le message, le récepteur, celui qui reçoit le message, et la chaîne de communication par l'intermédiaire de laquelle le message est transmis. Mais ce sont les mots ceux qui donne forme au message.

Une langue est composée des mots et des combinaisons de mots qui prennent de diverses formes chargées de sens, de significations. La totalité des mots d'une langue constitue le lexique de cette langue. Le lexique est situé au carrefour des autres secteurs de la linguistique, la phonologie et la morphologie pour la forme des mots, la sémantique pour leur signification et la syntaxe pour leurs propriétés combinatoires. Le lexique, au lieu de constituer un système au sens strict, forme un ensemble ouvert et non autonome.

Alexandre Dumas, le fils, bellement disait que « On ne peut parler une langue qu'à condition de l'avoir sérieusement apprise ». À partir de cette citation, l'importance est de bien apprendre une langue pour pouvoir exprimer ses idées, ses sentiments, ses pensées d'une manière claire, précise et exacte. Le premier pas pour arriver à bien maîtriser une langue étrangère est d'accumuler le vocabulaire nécessaire afin de communiquer. Mais suffirait-il? La réponse est, bien sûr, négative puisque nous connaissons déjà que la langue est vivante, en train de subir de transformations dont nous devons être conscients et que nous devons assimiler. Sinon, nous risquons de ne plus tenir le pas avec les nouveaux sens que puissent prendre les mots en fonction des contextes dans lesquels ils apparaissent.

En tant qu'apprenant, et puis dans l'activité en tant qu'enseignant du français langue étrangère, nous avons constaté les difficultés de compréhension et de communication que le manque des connaissances de vocabulaire créent. Ce manque mène à l'insécurité et à l'absence de l'estime de soi de la personne qui veut transmettre un message parce qu'un vocabulaire pauvre, ou même inexistant, agit comme un piège dans le processus de la communication. Une fois que ce piège fait sentir sa présence, il est très difficile de le dépasser et c'est à l'enseignant de trouver et d'adapter les méthodes et les stratégies didactiques afin de réaliser l'acquisition et la création d'automatismes chez les apprenants.

Le lexique nous apparaît négligé dans l'apprentissage du français parce qu'il est souvent annexé à d'autres apprentissages tels la lecture, la compréhension des textes, la production écrite, ou bien limité à la simple consultation du dictionnaire. Dans la plupart des manuels de français langue étrangère, le lexique n'a pas de place sauf pour résoudre d'autres problèmes, orthographiques par exemple. C'est pour cela que le vocabulaire doit gagner l'importance de sa place dans l'apprentissage d’une langue pour valoriser la compétence communicative.

Le but de notre travail a été l'étude de l'enseignement du vocabulaire, sa place dans la classe de français langue étrangère et d'analyser son acquisition par rapport à de diverses méthodes et stratégies didactiques, en introduisant le vocabulaire dans de situations de communication habituelles, connues par les apprenants.

Nous avons réalisé ce travail en étudiant la théorie de la lexicologie qui s'intéresse à la forme des unités lexicales, aux relations qui existent entre le lexique et la syntaxe, mais nous avons aussi analysé l'évolution des sens des mots, leurs significations, donc ce qui tient à la sémantique.

Dans le premier chapitre, nous avons étudié la définition du signe linguistique et sa signification, le signifié et le signifiant de Saussure, car chaque mot est composé de plusieurs signes qui reçoivent une signification, puis nous avons continué par l'origine des mots en français, du fond primitif et des emprunts, et par les moyens d'enrichissement du vocabulaire.

Nous avons fait l'analyse de ces moyens sur deux plans: premièrement sur le plan de former de nouveaux mots à partir d'un même lexème et deuxièmement sur le plan de la signification, en étudiant les sens des mots et le changement de sens par rapport au contexte employé.

Le deuxième chapitre consiste dans la manière d'enseigner le vocabulaire en classe de français langue étrangère, en nous appuyant sur l'objectif et sur l'importance de la classe d'acquisition du vocabulaire, en mettant l'accent sur les différentes approches didactiques.

L'hypothèse d'où nous sommes partis a été que si nous employions, en tant qu'enseignants, des méthodes et des stratégies adéquates au niveau et aux besoins langagiers des apprenants, nous pourrions faire développer aux élèves la capacité de réception, d'acquisition et d'introduction de nouvelles connaissances linguistiques du domaine du vocabulaire. Le résultat de ce type d'approche consistera dans la meilleure maîtrise de la langue française du point de vue du vocabulaire, de la phonétique et de la grammaire aussi.

Nous avons analysé l'impact qu'une nouvelle langue a sur les apprenants débutants. L'apprentissage d'une nouvelle langue attire les apprenants mais il impose aussi des barrières linguistiques. Le français est tout à fait différent de la langue native des apprenants, donc ils se sentent un peu démoralisés et désarmés devant le vocabulaire de la nouvelle langue. Le fait qu'en français nous prononçons différemment de la manière d'écrire, les apprenants ont des difficultés à s'en approprier les nouveaux mots avec leurs divers sens.

Nous avons observé l'évolution des apprenants au cours de l'année scolaire. Ce que nous avons eu en vue d'analyser c'était l'évolution dans l'apprentissage du vocabulaire français tout en développant l'approche communicative. La meilleure manière pour faire cela a été de les mettre dans des situations de communication très communes pour eux, pour qu'ils se trouvent en terrain connu. Donc, le vocabulaire, c'est – à – dire le premier plan de l'apprentissage, se dévoile sur un arrière – plan que les apprenants connaissent de leur langue maternelle.

Le matériel didactique proposé a pris la forme d'un cahier d'exercices. Nous avons structuré le cahier d'exercices en sept grands thèmes que nous retrouvons dans le curriculum des apprenants débutants. Chaque unité représente un thème de vocabulaire qui est divisé en deux leçons. La première leçon de l'unité renvoie au vocabulaire relatif à ce thème. En plus, il y a une section dans cette leçon dédiée aux actes de langage utilisés dans certaines situations de communication en relation avec le thème. Après en avoir parcouru le vocabulaire, nous avons introduit des exercices divers pour permettre la bonne compréhension et l'apprentissage du nouveau lexique: des exercices d'identification, d'association, de reconstruction, des questions, des exercices de production écrite ou orale, des exercices de correction, des exercices qui entraînent l'emploi du dictionnaire. La deuxième leçon de l'unité renvoi à la phonétique, à de divers sons qui se retrouvent dans la première leçon, avec des explications de type phonème – graphème, et des exercices qui permettent de distinguer les divers sons présentés en opposition. Ainsi, l'apprenant saisit les différences qui existent en ce qui concerne la prononciation et le mot en tant que signifié et signification.

Au début de ce travail, nous nous sommes mis la question Comment enseigner le lexique? Au but de ce travail, nous sommes arrivés à la conclusion que le lexique est une branche très importante de la langue que nous employons aussi lorsqu'il s'agit aussi de l'apprentissage de la phonétique, de la grammaire, de la compréhension orale, de la production orale ou écrite. Le lexique agit comme un lien, il est partout dès que nous prononçons le premier mot dans une langue, soit elle maternelle ou étrangère. C'est la manière d'introduire le lexique qui fait qu'il soit assimilé facilement par les apprenants. Donc, pour parler de l'assimilation idéale du lexique, il faut faire appel à des supports dont le contenu soit adéquat, intéressant et, bien sûr, captivant.

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www.bonjourdefrance.com

www.leplaisirdapprendre.com

www.lepointdufleu.net

DECLARAȚIE DE AUTENTICITATE

privind elaborarea lucrării metodico-științifice pentru gradul didactic I

Subsemnatul/subsemnata………………………………………………………………..

declar pe propria răspundere că:

lucrarea a fost elaborată personal și îmi aparține în întregime;

nu au fost folosite alte surse decât cele menționate în bibliografie;

nu au fost preluate texte, date sau elemente de grafică din alte lucrări sau din alte surse fără a fi citate și fără a fi precizată sursa preluării, inclusiv în cazul în care sursa o reprezintă alte lucrări ale mele;

lucrarea nu a mai fost folosită în alte contexte de examen sau de concurs.

Data, Semnătura,

F 394.10/Ed. 01

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