L’augmentation Des Performances Des Entités Économiques Par la Mise En Uvre Des Projets D’investissement
L'augmentation des performances des entités économiques par la mise en œuvre des projets d’investissement
Contenu
Introduction.
Ch. 1. Le problème des décisions des investissement pour les entités économiques.
1.1 .Les paramètres de décision d’investissement.
1.2. Les phases du projet d’investissement.
Ch. 2. Le financement des projets d’investissement.
2.1. Les méthodes compte tendu du le flux de la trésorerie.
2.2. La comparaison des méthodes fondatrices.
Ch. 3. Les méthodes empiriques de financement des investissements.
3.1. Le financement constant avec la récupération du la capital investi.
3.2. Autofinancement.
Ch. 4. Certains difficultés concernant la réalisation de projets d’investissement.
Ch. 5. La gestion du le projet d’investissement dans le but d’augmenter les performances.
Conclusions.
Bibliographie.
Introduction
-De terminat introducerea. 1/3 sau ¼ este gata.
-De verificat veridicitatea introducerii.
-De tradus in engleza.
-De tradus traducerea in engleza in franceza.
-De transcris aici.
1. Le problème des décisions des investissement pour les entités économiques.
1.1. Les paramètres de décision d’investissement .
Il est déconseillé de fonder une décision d'investissement sur le compte des résultats de l'année en cours. Un investissement peut conduire, à court terme, à une diminution de la finale résultant de l'exercice; cependant, il est digne d'être fait si l'on attend des revenus substantiels au cours des exercices futurs.
La figure 1.1 montre le graphique à deux dimensions est pour l'analyse: le premier est l'importance, sur une échelle de 0 à 5, du projet, et la seconde est la durée du projet. Chaque projet est représenté par une ligne dont la hauteur est de son importance et de la longueur représente la durée qui se prolonge sur plusieurs fois la comptabilité de distribution de machines à sous.
Le ligne vertical plus léger montre les résultats des projets pour l'exercice 2013. Cette période d'un exercice est la définition des résultats comptables pour le contrôle fiscal. Les futurs entrepreneurs sont particulièrement intéressés par les résultats de l'exercice: Ils bénéficient souvent d'avantages d'index personnels sur les résultats et, par ailleurs, peuvent utiliser les résultats de l'exercice dans les stratégies de commercialisation effective. La décision ne devrait pas favoriser une période de temps, que ce soit à long terme ou à court terme, principalement en raison d'un bon investissement à court terme, peut conduire à la rentabilité à long terme, et vice versa, en fonction du domaine dans lequel l'investissement est réalisé.
La période de plusieurs années couverte par la figure 1.1 est similaire à l'analyse de la durée de vie des produits. Pour les produits, le système comptable doit évaluer les bénéfices couvrant, pendant quelques années, et la durée de vie du projet d'investissement.
Tout système d'évaluation couvrant plusieurs années de distribution doit tenir compte de la valeur actualisée des flux monétaires. La valeur actuelle reflète le fait qu'il ne correspond pas à la réception d'un euro aujourd'hui ou dans un an.En effet ; l’euro reçu aujourd’hui peut étre plqcé et rapporter des intéréts.Par example , sa valeur acquise sera 1,15 € à la fin de l’année si le taux d’intérêts annuel est de 15%.Il est donc équivalent de recevoir un euro aujourd’hui ou 1,15 € à la fin de l’année.
1.2. Les phases du projet d’investissement
Les décisions d’investissement doivent tenir compte des objectifs de l’organisation ainsi que de sa stratégie. L’étude d’un projet d’investissement s’effectue en six étapes :
Étape 1: Identification des categories de projets.
On recense les catégories de projets nécessaires à la réalisation des objectifs de l’organisation.Elles sont étroitement liées à la stratégie de l’organisation. Par exemple , la stratégie pourrait être d’augmenter le chiffre d’affaires en visant de nouveaux produits , clients ou marchés. Elle pourrait être aussi de diminuer les coûts en améliorant la productivité et l’efficience. Cette étape est essentiellement de la responsabilité des cadres opérationnels.
Étape 2: Recherche des projets.
On explore les diverses possibilités d’investissement qui conviendraient à la stratégie et aux objectifs. Des équipes , venant de toutes les parties de la chaîne de valeur , évaluent les options concernant les technologies , les équipements et les charactéristiques des projets.Certaines options sont écartées dès ce stade. D’autres seront étudiées plus profondément lors de l’etape suivante.
Étape 3: Collecte de l’information.
On étabilit une prévision des charges et des conséquences des différents projets recensés. Ces conséquences peuvent être quantitatives et qualitatives.La procédure de choix des projets repose surtout sur les critéres financiers , mains les critéres quantitatifs non financierset les critères qualitatifs ne doivent pas être négligés. Les responsables de la comptabilité de gestion participent à cette prévision.
Étape 4: Sélection.
On choisit les projets qui seront réalisés.Les projets retenus sont ceux pour lesquels l’écart entre les advantages attendus et les dépenses préuvres est les plus grand. La procédure ne tient compte que des avantages quantifiés en unités monétaires.Les responsables réévaluent les resultats de cette procédure en portant une appréciation personnelle sur les critéres non financiers.Cette évaluation des coûts et des avantages est souvent de la responsabilité du directeur de la comptabilité de gestion.
Étape 5: Financement.
Financement. On réunit le financement du projet. Le financement est assuré par la capacité d'autofinancement de l'organisation et par le marché financier (capitaux propres et endettement). La responsabilité du financement incombe souvent à la fonction de trésorerie. Cette étape peut précéder l'étape 4 dans le cas où l'obtention d'un financement est un préalable au choix du projet.
Étape 6 : Réalisation et contrôle.
On lance l'exécution du projet et on en contrôle les résultats. Il faut vérifier que l'investissement est réalisé selon le calendrier prévu et sans dépasser le budget. Après que l'investissement a été effectué, on fait une comparaison entre les flux de trésorerie constatés et ceux qui avaient été prévus lors de la sélection du projet.
En pratique, dans la majorité des organisations, la procédure codifiée d'évaluation financière d'un investissement parcourt ces six étapes, mais la décision dépend aussi de nombreux éléments informels tenant aux particularités de chaque organisation. Au:, delà des chiffres, l'habileté de certains responsables à « vendre » leur projet à la direction' générale est souvent déterminante dans son acceptation ou son refus. Le cas de l'hôpital du Nord illustre le processus d'une décision d'investissement L'hôpital est un établissement public qui n'est pas soumis à l'impôt sur les bénéfices!e‘ L'incidence de la fiscalité ne sera abordée qu'à la fin du chapitre. L'un des objectifs de l'hôpital est d'augmenter la productivité de son service de radio-graphie. Pour ce faire, le directeur de l'hôpital identifie le besoin d'acquérir un scanner moderne en remplacement de l'appareil existant. Lors de la phase de recherche, on a dressé la liste de plusieurs modèles qui pourraient convenir, mais l'équipe médicale manifeste sa préférence pour le scanner XCAM8 qui lui paraît répondre parfaitement aux besoins. Le directeur commence à collecter l'information pour une évaluatiori plus précise. Les données financières de la procédure codifiée d'évaluation sont les suivantes :
1. Les recettes de l'hôpital ne seraient pas affectées par l'acquisition du scanner. Le budget global de l'hôpital, fixé par l'agence régionale d'hospitalisation, est indépendant du nombre d'actes pratiqués. L'économie réalisée sur les coûts de fonctionnement este le seul avantage financier pertinent pour la décision d'acquérir le scanner. L'apparel existant pourrait encore être utilisé pendant cinq ans au terme desquels sa valeur résiduelle serait zéro. Le montant net initial de l'investissement est de 379 100 E. Il comprend le prix d'achat du scanner (372 890 E). Il s'y ajoute l'augmentation du besoin, en fonds de roulement (BFR) pour le stock de fournitures et de pièces de rechange (10 000 E). On en retranche le prix de cession de l'appareil existant (3 790 E), soit 372 890 + 10 000 -3 790 = 379 100.
2. Le directeur prévoit que le scanner sera utilisable pendant cinq ans à l'issue desque 4 sa valeur résiduelle sera zéro. Le nouveau scanner est plus rapide et plus facile à mets tre en oeuvre que l'ancien. Il permet de scanner une zone plus étendue. Ces propriétés réduiront les frais de personnel et diminueront la dose de rayons X auxquels le patient est exposé. Le directeur estime l'économie à 100 000 par an. Plus précisé' ment, la réduction des frais de fonctionnement sera annuellement de 100 000 quatre premières années, et de 90 000 la cinquième année. En outre, à la fin d l'année 5, on récupérera le BFR de 10 000 E. La plupart des dépenses sont étalées sur toute l'année, mais, pour simplifier, nous supposerons qu'elles sont concentrées à la fin de l'année.
La direction de l'hôpital a aussi établi que le nouvel équipement présenterait les avantages non financiers ci-après. Ces avantages n'interviennent pas dans la procéd codifiée d'évaluation financière.
1. Qualité des rayons X. La meilleure qualité des rayons améliorerait les diagnostics et les les soins aux patients.
2. Sécurité du personnel médical et des patients. refficacité accrue du scanner diminuerait l'exposition du personnel et des patients aux effets nocifs des rayons X.
Lors de la phase de sélection, la direction doit décider s'il convient d'acheter le nouveau scanner. Elle commence par une évaluation financière en appliquant une ou plusieurs des méthodes suivantes :
• méthodes des flux de trésorerie actualisés :
— valeur actualisée nette (VAN) ;
— taux interne de rentabilité (TIR).
• méthode du délai de récupération du capital investi ;
• méthode du taux de rendement comptable.
2. Méthodes des flux de trésorerie actualisés
L'actualisation a pour effet d'évaluer les recettes et les dépenses liées à un projet comme si elles avaient toutes été encaissées ou payées à la même date. L'actualisation s'applique aux flux monétaires et en aucun cas aux produits et aux charges d'exploitation enregistrés par la comptabilité classique. Les intérêts qui sous-tendent la méthode d'actualisation dépendent de la date d'encaissement d'une créance ou de paiement d'une dette. Le principe d'indépendance des exercices et la pratique des charges calculées n'ont rien à voir avec l'actualisation. Par exemple, alors qu'en comptabilité, les dotations aux amortissements sont des charges déductibles pour le calcul du résultat, elles ne doivent pas être déduites lors des calculs d'actualisation, car elles n'entraînent aucune dépense. Il existe, essentiellement, deux méthodes d'actualisation des flux monétaires :
1. la valeur actualisée nette (VAN) ;
2. le taux interne de rentabilité (TIR).
La VAN est calculée en fonction du taux de rendement exigé par l'investisseur. Ce taux correspond au rendement que l'investisseur pourrait obtenir d'un autre investissement de même niveau de risque. Il est désigné également sous le nom de taux d'actualisation. La théorie économique démontre qu'il est égal au coût (d'opportunité) du capital. En effet, le rendement de l'investissement doit être au moins égal à la rémunération exigée par ceux qui apportent les capitaux. Dans la méthode du TIR, le taux de rendement exigé sert de point de comparaison. Supposons qu'à l'hôpital du Nord, le coût de l'emprunt finançant le projet d'investis-sement dans le scanner soit de 8 %.
2.1. Méthode de la valeur actualisée nette
Nous allons d'abord étudier les méthodes de calcul de la VAN puis nous évoquerons les particularités de la méthode dans deux cas particuliers : le cas où le capital est rationné et celui où l'on compare des investissements de durées différentes.
2.1.1. Calcul de la VAN
La valeur actualisée nette (VAN) est, par définition, égale à la recette nette (ou à la dépense nette) attendue d'un projet, calculée en actualisant tous les flux prévisionnels de recettes et de dépenses, induits par le projet. L'époque d'actualisation est en pratique la date du début des opérations d'investissement. Le taux d'actualisation est le taux de rendement exigé. Seuls les projets dont la VAN est positive sont acceptables. Pour-quoi ? Parce que ces projets sont ceux dont le rendement est supérieur au coût du capital. Toutes choses égales par ailleurs, on donne la préférence aux projets dont la VAN est la plus élevée. L'application de la méthode de la VAN passe par les étapes suivantes.
Étape 1 : Recenser les flux pertinents de recettes et de dépenses.
La partie droite du tableau 1.1 montre le schéma des flux de trésorerie. Les flux de dépenses sont entre parenthèses. Remarquer que la dépense de l'époque 0 correspond à l'investissement initial. La méthode ne s'intéresse qu'au montant et à la date des flux de trésorerie. Elle est indifférente à leur origine (exploitation, achat ou vente d'équipements, variation du BFR) comme à leur traitement en comptabilité financière.
Étape 2 : Calculer les valeur actualisées des flux.
La valeur actuelle d'un flux C reçu ou payé dans n année est C (1 + i)-n. Exemple. La valeur actuelle, au taux de 8 %, d'une recette de 100 000 € échéant dans 3 ans est égale à 100 000 x 1,08-3 = 100 000*0,794 = 79 400 €. La valeur actuelle, au taux d'actualisation i, d'une suite de n flux annuels égaux chacun à a, le premier paiement étant effectué dans un an, est égale à :a=
Exemple. La valeur actuelle, le 31 mars 20013, au taux de 8 %, de 5 recettes annuel les de 100 000 €, la première étant encaissée le 31 décembre 2003 et la dernière 1‘ 31 mars 2016, est égale à : €.
Exemples de fonctions financières du tableur Excel. La fonction VAN (t;valeurl:valeurn) donne la valeur actualisée de la suite de paiements annuels (valeur 1, valeur 2, …, valeur n) pour un taux d'actualisation désigné par t. Cette valeur est déterminée un avant la date du premier des paiements. Le calcul du tableur est plus précis que les calculs précédents où les facteurs d'actualisation étaient arrondis à la 3e décimale.
Étape 3 :Totaliser les valeurs actualisées des flux.
Si la somme est positive, la méthode de la VAN indique que le projet est acceptable rendement attendu est supérieur au rendement exigé. Dans le cas contraire, le proj doit être refusé.
Dans le cas de l'hôpital du Nord la somme des flux actualisés est égale à 20 200€, valeur positive. Le projet de scanner peut donc être accepté. Les flux de trésorer induits par le projet sont en mesure de récupérer l'investissement initial et de faire , gagner annuellement plus de 8 % des capitaux investis.
Tableau 1.1:Calcul de la valeur actualisée nette du projet d’investissement de l’hôpital du Nord
Montant de l'investissement initial 379 100 €
Durée d'utilisation 5 ans
Recettes annuelles 100 000 €
Coût du financement 8 %
Premiere méthode: actualiser chaque flux séparément
Secondaire méthode: actualiser ensemble la suite de recettes annuelles constantes
Troisième méthode: utiliser un tableur
Figure 1.2- La function VAN
Évidemment, le directeur de l'hôpital doit aussi tenir compte des données non financières (sécurité du personnel et des patients, qualité des diagnostics). Même si le total des flux actualisés avait été négatif, le projet aurait pu être accepté si ces considérations non financières l'avaient emporté sur les considérations strictement financières.
2.1.2. Rationnement du capital
Aussi bien dans les entreprises commerciales que dans les organisations sans but lucratif, les responsables doivent travailler avec un budget limité. Cette section traite de la méthode de la VAN dans le cas où les fonds finançant l'investissement sont plafonnés. L'indice de rentabilité est le rapport entre la valeur actualisée des recettes futures et la valeur actualisée des dépenses nettes d'investissement. Le tableau suivant montre le calcul de cet indice pour deux projets de logiciels graphiques (Supergraph et Master-graph) évalués par la société Business Systems :
L'indice de rentabilité mesure la recette obtenue par euro investi. Il permet de repérer les projets dans lesquels les capitaux disponibles génèrent le plus d'argent. Mais il faut aussi tenir compte de la VAN si les projets sont de tailles différentes quant à l'investissement initial.
Supposons que Business Systems ne puisse commercialiser qu'un seul logiciel graphique. Le choix d'un des deux logiciels implique donc le rejet de l'autre logiciel. Les deux projets sont mutuellement exclusifs. Le critère de l'indice de rentabilité donnerait la préférence à Supergraph, mais ce cri-tère n'est pertinent que si toutes choses sont égales par ailleurs, comme le risque et les autres emplois possibles des capitaux. On doit notamment présumer que le choix entre Supergraph et Mastergraph n'a pas d'incidence sur les autres projets de Business Sys-tems. Si toutes les choses par ailleurs sont inégales, ce qui est souvent le cas, l'indice de rentabilité risque de ne pas indiquer la solution optimale. Poursuivons cet exemple en supposant que le budget d'investissement de Business Sys-tems pour l'année prochaine est limité à 5 000 000 €. On étudie l'investissement dans Supergraph ou Mastergraph et dans un ou plusieurs autres projets, sur huit projets possibles codés de B à I. Le tableau 1.2 présente deux combinaisons (ou portefeuilles) possibles de ces projets. Remarquons que le portefeuille de projets n° 2 a une VAN supérieure à celle du portefeuille n° 1, bien que ce dernier comprenne Supergraph et son meilleur rendement par euro investi. Pourquoi ? Parce que l'investissement différentiel de 2 000 000 € dans Mastergraph augmente la VAN de 500 000 €.
Tableau 1.2 : Emploi d'un budget d'investissement de 5 millions d'euros : comparaison de deux solutions chez Business Systems
Si ces 2 000 000 € n'avaient pas été investis dans Mastergraph, ils l'auraient été dans les projets E et B qui n'augmentent la VAN que de 256 000 €.
Remarquons que le portefeuille n° 2 contient ceux des huit projets B à I qui ont le meilleur indice de rentabilité. En conclusion, l'indice de rentabilité est utile en cas de rationnement du capital, mais la VAN reste le meilleur des critères lorsque les décisions concernent des projets mutuellement exclusifs et de tailles différentes.
2.1.3. Projets de durées différentes
Soit les trois projets du tableau 1.3. À première vue, selon le critère de la VAN, le projet Z semble être le meilleur, mais ceci ne tient pas compte du fait, qu'après cinq ans, les capitaux investis dans X seront disponibles pour un nouveau projet XX qui ajoutera à la rentabilité de X. De même pour Y après dix ans.
Tableau 1.3 : Comparaison de projets de durées de vie différentes (taux de rendement exigé 10%)
Les projets de durées différentes peuvent être comparés par l'une des deux méthodes suivantes.
Renouvellement à l'identique du projet le plus court
Supposons que le projet X soit suivi d'un projet identique XX, lui-même suivi d'un projet identique XXX. La VAN, au taux d'actualisation de 10 %, des deux projets X et XX réunis est égale à : 92 700 + 92 700 x 150 260 €. Le projet Y, d'une durée de 10 ans, a donc une VAN (205 300 €) supérieure à la VAN de X + XX. Le projet Y est plus rentable que le projet X La VAN, au taux d'actualisation de 10 %, des trois projets X, XX et XXX réunis est égale à : = 186 000 €. Le projet Z, d'une durée de 15 ans, a donc une VAN (251 400 €) supérieure à la VAN de X + XX + XXX. Le projet Z est plus rentable que le projet X. Cette méthode ne permet cependant pas de comparer les projets Y et Z. Elle n'est applicable que dans le cas particulier où la durée du projet le plus long est un multiple de la durée du projet le plus court.
Méthode de l'annuité constante équivalente à la VAN
Cette méthode, applicable en toutes circonstances, consiste à calculer le montant des paiements annuels constants dont la valeur actualisée est égale à la VAN. Le nombre de paiements constants est égal, par définition, au nombre d'années du projet. Désignons par :
a l'annuité constante équivalente (montant des paiements constants) ;
n la durée du projet ;
i le taux d'actualisation.
La fonction VPM (taux;n;van) du tableur Excel donne l'annuité constante équivalente en fonction du taux d'actualisation, de la durée n du projet et de la VAN.
Le calcul des annuités constantes équivalentes des trois projets, pour un taux d'actua-lisation de 10 %, se présente ainsi :
Dans cet exemple, le projet Y est le plus rentable.
2.2. Méthode du taux interne de rentabilité
Le taux interne de rentabilité (TIR) est, par définition, le taux d'actualisation pour lequel la valeur actualisée des flux de recettes d'un projet est égale à la valeur actualisée des flux de dépenses de ce projet. Autrement dit, le TIR est le taux d'actualisation pour lequel la VAN du projet est égale à zéro. Comme pour la méthode de la VAN, l'origine des flux de trésorerie et leur traitement comptable ne sont pas pertinents pour calculer le TIR. Le TIR peut être calculé par :
• la méthode des essais, encadrement et interpolation ;
• une fonction préprogrammée d'une calculette financière ou d'un tableur.
2.2.1. Méthode des essais, encadrement et interpolation
Premier essai. Dans le cas de l'hôpital du Nord, nous avons calculé la VAN du projet au taux de 8 %. Elle est égale à 20 200 €. C'est là un premier essai.
Deuxième essai. Nous essayons un taux qui rendrait la VAN négative de façon à encadrer la valeur zéro par une VAN positive (leur essai) et une VAN négative (2e essai). La VAN varie en fonction inverse du taux d'actualisation, c'est-à-dire que pour diminuer la VAN, il faut augmenter le taux d'actualisation et réciproquement.
Essayons le taux de 12%→ -379100 +100000
La valeur zéro est maintenant encadrée par les valeurs +20 200 (pour un taux de 8 %) et —18 600 (pour un taux de 12 %).
Interpolation linéaire. Connaissant la VAN pour 8 % et pour 12 %, on détermine le taux intermédiaire qui donne la VAN = 0. Le problème à résoudre est résumé ci-après :
La réponse est égale à
2.2.2. Fonction TRI du tableur Excel
La fonction TRI(valeur 1:valeurn) donne le taux interne de rentabilité d'une suite de recettes et de dépenses annuelles comprises entre valeur 1 et valeur n. Les recettes sont représentées par des nombres positifs et les dépenses par des nombres négatifs. La fonction du tableur est désignée par TRI (pour taux de rendement interne) alors que ce taux est couramment désigné par le sigle TIR (pour taux interne de rentabilité).
Un projet n'est accepté que si son TIR est supérieur au taux de rendement exigé (le coût du capital). Dans le cas de l'hôpital du Nord, le projet d'acquisition du scanner a un TIR de 10 % pour un taux exigé de 8 %. Selon ce critère financier, l'hôpital devrait réaliser l'investissement. Le TIR de 10 % signifie que les flux de trésorerie induits par le projet permettent (1) de récupérer l'investissement initial et (2) de faire gagner annuellement 10 % des capitaux investis. Les décideurs donnent la préférence aux projets qui ont les TIR les plus élevés, toutes choses égales par ailleurs.
2.3. Comparaison entre les méthodes de la VAN et du TIR
Nous avons présenté la méthode de la VAN en premier, car elle a le grand avantage de donner un résultat en euros plutôt qu'un taux. Ceci nous permet d'additionner les VAN de plusieurs projets indépendants pour étudier les conséquences d'une combinaison de projets.
Un autre avantage de la méthode de la VAN est qu'elle reste valide lorsque le taux de rendement exigé varie dans le temps. Par exemple, supposons que le taux exigé soit de 8 % lors des années 1, 2 et 3 et de 12 % lors des années 4 et 5. La valeur actualisée des recettes serait la suivante :
Compte tenu de l'investissement initial de 379 100 €, la VAN du projet est égale à :
378 000 — 379 100 = —1 100 €.
Cette VAN négative montre que le projet n'est pas intéressant. Dans ce cas d'espèce, le TIR ne permettrait pas de conclure puisqu'il est supérieur au taux de 8 % exigé les premières années mais inférieur au taux de 12 % exigé les dernières années. La méthode de la VAN, compte tenu des hypothèses, indique toujours le projet (ou l'ensemble de projets) qui maximise les flux de trésorerie futurs. Cependant les enquêtes montrent qu'en pratique, la méthode du TIR est largement utilisée. Pourquoi ? Probablement parce que les décideurs la trouvent plus facile à comprendre et parce que, dans la plupart des cas, les deux méthodes aboutissent aux même conclusions. En revanche, quand les montants des projets mutuellement exclusifs sont inégaux, le TIR peut classer ces projets autrement que ne le fait l'annuité constante équivalente à la VAN. Dans le tableau 1.4, les trois projets diffèrent par le montant de l'investissement net initial. La méthode du TIR place en tête le projet X tandis que l'annuité constante équivalente à la VAN donne la préférence au projet Y.
Tableau 1.4 : Classement des projets par le TIR et par la VAN au taux de 10 %
La méthode du TIR repose sur l'hypothèse implicite que les flux de trésorerie sont réinvestis au même taux que le taux de rendement du projet dont la durée est la plus courte. La méthode de la VAN est considérée comme conceptuellement supérieure. Elle repose sur l'hypothèse implicite que les flux de trésorerie sont réinvestis au taux de rendement exigé pour les investissements de l'entreprise.
2.4. Analyse de sensibilité
Dans ce qui précède, nous avons supposé que les flux de trésorerie prévisionnels étaient certains. En réalité, ces flux sont incertains. L'analyse de sensibilité étudie l'effet sur la VAN ou le TIR des modifications concernant les flux et les hypothèses sous-jacentes. L'analyse de sensibilité peut prendre diverses formés. Supposons que la direction de l'hôpital du Nord craigne que les économies envisagées soient incertaines et difficiles à prévoir. La question serait : quelle est l'économie annuelle minimale qui justifierait l'acquisition du nouveau scanner (ce qui correspond à VAN = 0) ? Désignons par x l'économie minimale. L'équation exprimant que la VAN est égale à zéro pour un taux d'actualisation de 8 % est :
Ainsi, la recette annuelle peut diminuer de 100 000 — 94 948 = 5 052 € par rapport aux prévisions sans que l'investissement cesse d'être rentable, selon un critère strictement financier.
La fonction VPM (taux;nombre_d'_années;investissement) du tableur Excel donne la recette minimale annuelle assurant la rentabilité de la dépense d'investissement. Par exemple VPM (0,08;5;-379100) donne 94 948. Les tableurs permettent ainsi d'effectuer efficacement des analyses de sensibilité systématiques. Le tableau 1.5 montre la VAN du projet pour différentes valeurs (1) des flux de recettes annuels et (2) du taux de rendement exigé. La VAN varie aussi en fonction de la durée de vie du projet. L'analyse de sensibilité permet aux gestionnaires de porter toute leur attention aux décisions les plus sensibles. Dans le cas du projet de renouvellement du scanner, aussi bien les recettes annuelles que le taux de rendement exigé ont un impact important sur la VAN.
Tableau 1.5 : Calcul de la VAN du projet de l'hôpital du Nord sous différentes hypothèses de recettes annuelles et de taux de rendement exigé.
La probabilité attachée aux différentes valeurs possibles des flux de trésorerie peut être aisément intégrée à l'analyse. La théorie des options permet aussi d'affiner l'analyse en étudiant des situations plus complexes. Un premier investissement peut être assimilé au prix d’une option qui permettra, le moment venu, de réaliser un investissement complémentaire ou d’y renoncer.
2.5. Flux de trésorerie sígnificatifs pour l’actualisation
La méthode dactualisation des flux de trésorerie s’intéresse exclusivement aux flux de trésorerie prévisionnels qui résulteront de l'exécution d’un projet. Tous les flux sont traités de la même façon, qu’ils proviennent des opérations d’exploitation, de l’acquisition ou de la revente des équipements ou de la variation du besoin en fonds de roulement (BFR).
Les flux de trésorerie significatifs à l’égard de la décision d'investir sont ceux qui
varient suivant l’option choisie. À l’hôpita1 du Nord, l’alternative est de continuer à utiliser l'ancien appareil ou de le remplacer par le nouveau scanner. Les flux significatifs représentent les différences entre les flux liés à la poursuite de l’exploitation de l’ancienne machine et les flux liés à l’acquisition et à l'exploitation du nouveau scanner. Il nous faut donc identifier ces flux et calculer leurs différences.
Les projets d’investissement (par exemple, acheter le nouvel appareil) génèrent normalement cinq catégories de flux : (1) la dépense d'investissement dans l’acquisition de l'appareil et dans l’augmentation du BFR, (2) la recette provenant de la cession immediate de l'ancien appareil, (3) les recettes d’exploitation en cours de projet, (4) la recette, en fin de vie du projet, provenant de la valeur résiduelle de l’ppareil et de la récupération du BFR et (5) l’incidence de la fiscalité sur les flux de recettes. Nous étudierons d’abord les quatre premières catégories, en réservant l`etude des problemes fiscaux pour la fin du chapitre.
1. Investissement initial. Les deux composantes de Yinvestissement initial sont (a) les dépenses l'acquisition de l’appareil et (b) la dépense de constitution du BFR.
a. Acquisition de l’appareil. Les dépenses d’acquistion interviennent en début de vie du projet. Elles comprennent, non seulement le prix d’acquisition des usines et du matériel, mais aussi les dépenses de transport et d’installation. À l`hôpital du Nord, le coût de 379 100 € du nouveau scanner (y compris les frais de transport et d'installation) est une dépense de l’époque 0. Cette dépense est significative, car elle est subordonnée à l'achat du scanner.
b. Investissement dans le BFR. L’acquisition des équipements et la promotion commerciale sont accompagnés inévitablement d`un BFR. Cet investissement prend la forme d'actifs circulants, comme les créances clients et les stocks (le stock de fournitures et de pièces de rechange du scanner, à l'hôpital du Nord), diminués des dettes circulantes, comme les dettes fournisseurs. Les investissements dans le BFR sont semblables aux investissements dans le matériel. Dans les deux cas, des fonds sont immobilisés.
À l’hôpital du Nord, l’accroissement du BFR de 10 000 € est une dépense de l'epo
que 0. Il représente la différence entre le BFR nécessaire à l`exploitation du nouveau scanner (ex. : 15 000 €) et le BFR nécessaire à l’exploitation de l'ancien appareil (ex. :5000 €).
2. Valeur vénale de l'ancien appareil. La recette de 3790 €, obtenue en cédant l'ancien appareil, est une recette significative (de l'époque 0) car cette recette est subordonnée au remplacement de l'ancien appareil par un nouveau scanner.
La valeur nette comptable (valeur d'origine moins total des amortissements) de l'ancien équipement n'est pas significative. Elle résulte des événements passés et elle est irréversible que l'on investisse ou non. Le montant net de l'investissement (379100 €) est égal à l'investissement initial (372890 €) moins la valeur vénale de l'ancien appareil (3 790 €).
3. Flux nets de trésorerie annuels d'exploitation. Ce poste représente les différences annuelles entre les flux d'exploitation, dans l'hypothèse où un nouveau scanner est acheté et dans celle où l'ancien appareil continue à être utilisé. Les investissements ont pour objet de générer des recettes futures. Ces recettes peuvent provenir de la vente de quantités accrues de biens ou de services. Elles peuvent aussi correspondre à une diminution des dépenses d'exploitation, comme dans le cas de l'hôpital du Nord. Seuls les flux de trésorerie sont significatifs et non les produits et les charges imputés , à l'exercice comptable.
Ce point est souligné par deux observations à propos du scanner de l'hôpital du Nord :
• Le total des frais généraux du service de radiographie ne sera pas modifié par la réalisation du projet. Ces charges sont réparties entre les différents appareils du service pro-portionnellement au coût du personnel faisant fonctionner chaque appareil. Comme le nouveau scanner occupera moins de personnel, les frais qui lui seront imputés seront inférieurs de 30 000 € aux frais actuellement imputés à t'ancien appareil.
• La question est de savoir si l'on dépensera moins en frais généraux à la suite de l'achat du nouveau scanner. Ce n'est pas le cas dans notre exemple. Le total des dépenses est identique. Seule sa répartition est modifiée. Les 30 000 € qui ne seront plus imputés au scanner, seront imputés à d'autres appareils du service. Ces 30 000 ne représentent donc pas une économie. Ils ne sont pas significatifs.
• L'amortissement annuel du nouveau scanner s'élève à 74 578 €, soit la valeur d'origine de 372 890€ répartie sur cinq ans. Si nous négligeons les considérations fisca-les (différentes d'un pays à l'autre), l'amortissement n'est pas significatif, car il est sans incidence sur la trésorerie. La dépense d'acquisition des éléments amortissa-bles a été comptée à l'époque zéro. La compter par la suite, au titre des amortissements, reviendrait à la compter deux fois.
4. Valeur résiduelle de l'investissement. En fin de vie du projet, la valeur résiduelle de l'investissement génère habituellement une recette. Les erreurs de prévision de cette valeur ont une faible incidence dans le cas des projets à long terme. En effet, la valeur résiduelle est actualisée sur une longue durée. Sa valeur actualisée est donc très sensiblement réduite. Les deux composantes de la valeur résiduelle d'un investissement sont (a) la valeur de cession des équipements et (b) la récupération du BFR.
a. Valeur de cession des équipements en fin de vie. Dans notre exemple, la recette significative est la différence entre la valeur résiduelle du nouveau scanner (zéro dans l'exemple) et la valeur résiduelle de l'ancien appareil dans l'hypothèse où il aurait été encore utilisé pendant cinq ans (zéro également dans l'exemple).
b. Récupération du BFR. L'investissement initial en BFR est généralement entièrement récupéré à la fin du projet. À ce moment, on n'a plus besoin des stocks et des créances qui avaient été nécessaires pendant la durée de l'exploitation. La recette significative est la différence de 10 000 € entre les BFR récupérés dans les deux hypothèses. Si le nouveau scanner est acheté, l'hôpital du Nord récupérera 15 000 € à l'époque 5. Dans le cas contraire, il ne récupérera que 5 000 €.
Certains investissements réduisent le BFR. Supposons qu'un projet de fabrication intégrée par ordinateur, d'une durée de sept ans, entraîne une réduction des stocks et donc, du BFR, de 20 millions d'euros. Cette réduction est une recette de l'époque 0. Mais à la fin du projet, la récupération du BFR entraînera une dépense de 20 millions d'euros.
Le tableau 1.6 représente les flux significatifs de recettes et de dépenses du projet d'acquisition du scanner. Leurs totaux sont identiques aux chiffres du tableau 1.1.
Tableau 1.6 : Flux significatifs de recettes et de dépenses de l'hôpital du Nord
3. Méthodes empiriques
Bien avant les méthodes fondées sur la théorie de l'actualisation, les praticiens employaient des méthodes dépourvues de justification théorique mais dont l'expérience attestait l'efficacité.
3.1. Méthode du délai de récupération du capital investi
La pratique du délai de récupération du capital investi varie suivant que les flux pério-diques de recettes sont constants ou inégaux.
3.1.1. Flux de trésorerie constants
La méthode du délai de récupération du capital investi mesure le temps nécessaire pour récupérer l'investissement net initial grâce aux flux nets de trésorerie. Comme la méthode de la VAN et celle du TIR, la méthode du délai de récupération ne fait pas de différence dans l'origine des flux. Dans l'exemple du scanner de l'hôpital du Nord, le calcul du délai de récupération est le suivant :
Les économies résultant du nouveau scanner sont réparties sur toute l'année mais, pour simplifier le calcul de la VAN et du TIR, nous avions supposé qu'ils se produisaient à la fin de chaque année. Ici, au contraire, nous supposons que les flux sont uniformément répartis au cours de l'année.
Pour appliquer la méthode, les organisations choisissent habituellement, pour la durée de récupération, un seuil au-delà duquel les projets sont refusés. Par exemple, si l'hôpital du Nord se fixe un seuil de trois ans à ne pas dépasser, il rejettera le projet du nouveau scanner.
La grande force de la méthode du délai de récupération est sa simplicité. Elle n'est affectée, ni par les conventions comptables comme les amortissements, ni par les méthodes d'actualisation des flux. Ses partisans affirment qu'elle est utile dans les cas où (1) il n'est pas vital d'évaluer la rentabilité et il faut faire une première sélection entre un grand nombre de projets et (2) la prévision des flux de trésorerie des dernières années du projet est très incertaine.
La faiblesse de la méthode du délai de récupération vient de ce qu'elle ne tient compte, (1) ni du loyer de l'argent, (2) ni des flux de trésorerie postérieurs à la date de récupération de l'investissement. Supposons qu'il y ait une solution alternative à l'achat du scanner dont nous avons parlé jusqu'à présent. Un autre scanner, d'u trois ans et de valeur résiduelle égale à zéro, ne demanderait qu'un investissement initial de 300 000 € tout en générant aussi des flux de trésorerie annuels de 100 000 €. Comparons d'abord les deux délais de récupération :
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ées
Le critère du délai de récupération ferait préférer le scanner 2. Calculons maintenant la VAN des deux options, au taux d'actualisation de 8 %. La VAN du projet 2 est négative et égale à —42 300 € alors que le projet 1 avait une VAN positive de 20 200 € (cf. tableau 1.1). Selon le critère de la VAN, le projet 2 devrait être écarté. Le délai de récupération donnait une indication erronée. Un autre inconvénient du délai de récupération est qu'il incite à ne choisir que des projets à court terme si l'on retient un seuil d'acceptation trop court.
3.1.2. Flux de trésorerie inégaux La formule de calcul du délai de récupération, telle qu'elle a été présentée ci-dessus, été prévue pour des flux annuels constants. Quand les flux de trésorerie sont différents suivant les années, les flux nets de trésorerie doivent être cumulés jusqu'à ce que l'investissement ait été récupéré. Imaginons que le cabinet d'avocats Halcoës et associés envisage l'achat, pour 150 000 €, d'un matériel de vidéoconférence qui permettrait à ses avocats et à ses clients de débattre à distance. Ce matériel devrait économiser 380 000 € au total dans les cinq prochaines années (essentiellement par la réduction des déplacements et par un meilleur emploi des compétences). Les économies seraient inégales suivant les années bien que, pour chaque année considérée, elles soient uniformément réparties sur les douze mois.
L’interpolation linéaire dans la troisième année, montre que les 40 000 € restants seront recouvrés au milieu de l’année 3 :
Dans cet exemple, toute la dépense d’investissement était effectuée en une seule fois dans l’année 0. Lorsqu’un projet comporte plusieurs dépenses successives, ces flux sont cumulés pour donner la dépense totale à recouvrer.
3.2.Autofinancement
L’autofinancement est le fait pour une entreprise ou un ménage de financer son activité, et notamment ses investissements, à partir:
-de ses capitaux propres existants,
-de sa propre rentabilité (capacité d'autofinancement, réserves, plus value),
-de son épargne,
-d'une augmentation du capital (En cas d'achat par des actionnaires internes),
-et de ses amortissements comptables.
Les amortissements comptables sont la principale partie de l'autofinancement. Ils ne nécessitent pas l'accord des actionnaires. Ce sont des charges dites "non décaissées". Si l'entreprise achète en 2009 une machine 10 000 euros et l'amortit sur cinq ans, elle passera pendant chacune de ces cinq années une charge comptable "non décaissée" de 2 000 euros. C'est une façon de répartir le coût d'un investissement sur sa durée de vie, un peu comme si l'entreprise cotisait chaque année à une "caisse d'investissement". Le bénéfice net est calculé après déduction des amortissements. Ainsi, même si l'entreprise ne fait aucun bénéfice net pendant ces cinq années, elle peut très bien payer son investissement de 10 000 euros grâce au flux d'argent de 2 000 euros pendant cinq ans.
Elle peut se calculer en prenant l'excédent brut d'exploitation et en déduisant les charges réellement décaissées que sont les intérêts bancaires et l'impôt sur les bénéfices.
La notion d’autofinancement est définie dans un sens plus large, à savoir la capacité d’une entreprise à se financer à travers ses capitaux propres.
L’augmentation de capital est considérée comme une source de financement interne, lorsqu’elle est effectuée par des actionnaires ou associés d’origine afin d'accroître les ressources stables de la société.
En dehors de l'autofinancement, les autres sources possibles de financement sont :
l’emprunt auprès de banques ou du marché financier par émission d'obligations,
l'émission de nouvelles actions dans le cadre d'une augmentation de capital (en cas d'achat par des actionnaires externes).
Autofinancement : le calcul
CAF = EBE – charges décaissées.
La capacité d'autofinancement (CAF) est un terme comptable qui désigne la somme du bénéfice net et de ce qu'on appelle les « charges non décaissées » (dotations aux amortissements et provisions pour risques et charges).
Méthode Soustractive
Ce mode de calcul découle directement de la définition de la CAF. Il s'agit d'un calcul de la CAF selon son origine.
Ainsi, la CAF se calcule en faisant la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables relevant de l'activité normale de l'entreprise, c’est-à-dire qui ne relèvent pas des opérations de financement ou d'investissement.
Un produit encaissable (respectivement une charge décaissable) est potentiellement générateur d'une recette (respectivement dépense). À l'inverse un produit (respectivement une charge) calculé n'engendre pas de flux monétaire.
En pratique, à l'excédent brut d'exploitation (EBE) sont ajoutés les transferts de charges d'exploitation et les autres produits encaissables de l'activité normale et sont soustraites les autres charges décaissables de l'activité normale.
Méthode Additive
Cette seconde méthode de calcul est en général plus rapide que la première et par conséquent plus utilisée. Il s'agit d'un calcul de la CAF selon son affectation.
La CAF peut aussi se calculer à partir du résultat net auquel on ajoute les charges calculées (dotations aux amortissements et provisions) et auquel on retranche les produits calculés des reprises sur provisions et amortissements. Il faut de plus éliminer du résultat net l'impact des opérations de financement et d'investissement apparaissant dans le compte de résultat. Premièrement, il faut retrancher les quote-parts de subventions d'investissement virées au compte de résultat qui sont des produits calculés. Secondement, il faut rajouter la valeur nette comptable des éléments d'actifs cédés (VNCEAC) et soustraire les produits de cessions des éléments d'actifs (PCEA), puisque ces deux derniers éléments relèvent de la fonction des investissements. De plus, la VNCEAC est une charge calculée. En revanche, les PCEA sont des produits encaissables et correspondent au prix de vente des immobilisations cedes.
4. Difficultés dans l'étude des projets d'investissement.
Dans cette section, nous étudions des problèmes délicats à résoudre pour réaliser les prévisions au stade de la collecte des informations et au stade de la sélection des projets.
Prenons le cas d’une entreprise qui doit décider d’investir dans la technique de la fabrication intégrée par ordinateur (FIO). Dans les usines ainsi équipées, les ordinateurs lancent et conduisent automatiquement les machines. Ils surveillent le produit et contrôlent directement les opérations de manière à assurer la qualité totale de la production. Le développement complet d’un système de FIO peut aboutir à une usine entièrement automatique, où le rôle du personnel de production se borne à la programmation des ordinateurs et à la maintenance des équipements robotisés. Les intérêts en jeu sont énormes quand des firmes comme BMW, General Motors ou Toyota décident d’adopter la FIO. L’évaluation de cette catégorie d’investissements exige (1) de prévoir l’ensemble exhaustif des avantages et des coûts et (2) d’identifier la durée de vie du projet.
4.1.Prévision des avantages et des coûts
Les données à prendre en compte dans la décision d’adopter un système de FIO vont bien au-delà des seuls coûts. C’est ainsi que les raisons pour introduire la FIO (temps de réponse accéléré, meilleure qualité du produit et plus grande souplesse pour s’adapter aux préférences changeantes des clients) ont souvent pour conséquence une augmentation du chiffre d’affaires et de la marge sur coût variable. À ignorer l’incidence sur le chiffre d’affaires, on sous-estime les avantages financiers des investissements dans la FIO. Cependant, comme nous le montrerons plus loin, l’avantage financier de l’investissement dans de nouvelles techniques, est souvent difficile à quantifier. Le tableau 1.7 donne une liste des éléments examinés par les entreprises qui évaluent un projet de FIO.
Tableau 1.7 : Éléments à prendre en considération pour l'évaluation des projets de FIO
Développons deux de ces avantages de la FIO (Drury et al., 1993 ; Sakurai, 1992 ; Sullivan et Smith, 1994) :
1.Réaction plus rapide aux changements du marché. Une usine automatisée peut, par exemple, réaliser assez rapidement des modifications importantes des caractéristiques d’un produit (comme de passer d’une voiture à deux portes à une voiture à quatre portes). Pour quantifier cet avantage, il faut avoir des idées sur l’évolution de la demande des clients dans plusieurs années et sur les choix techniques des concurrents.
2.Amélioration de la compétence des ouvriers dans le domaine de la productique. Si les ouvriers acquièrent une bonne expérience de la FIO, l’entreprise peut développer plus vite et plus sûrement d’autres projets d’automatisation. Pour quantifier cet avantage, il faut planifier les projets ultérieurs de l’entreprise. Les enquêtes mettent en relief l’importance de la liaison entre les décisions en matière de FIO et la stratégie générale de l’entreprise.
La prévision exhaustive des coûts pose aussi problème. Trois catégories de coûts sont difficiles à mesurer et sont souvent sous-estimées :
1.Les coûts associés à une détérioration de la position concurrentielle de l’entreprise. Si d’autres entreprises du même secteur investissent dans la FIO, une entreprise qui n’investit pas dans la FIO subira probablement une réduction de sa part de marché à cause d’une moindre qualité des produits et de délais de livraison trop longs. Plusieurs entreprises du secteur de la machine-outil qui conservaient les méthodes de production traditionnelles, ont connu un effondrement de leurs parts de marché après que leurs concurrents ont adopté la FIO.
2.Le coût de la reconversion des personnels employés à la production et à la maintenance et le coût de leur formation à l’utilisation des équipements automatisés.
3.Le coût du développement et de la maintenance des logiciels de productique.
4.2. Identification de la durée de vie du projet
La durée des projets de FIO peut s’étendre au-delà de dix ans. Un grand nombre des : coûts interviennent dans les premières années et ils sont bien visibles. Par contre, des avantages importants ne sont obtenus que plusieurs années après l’adoption de la FIO. L’évaluation de ces investissements repose sur des prévisions à très longue échéance alors que ces prévisions sont rendues difficiles par le rythme accéléré des changements dans la demande des marchés et dans les techniques.
4.3. Évaluation des résultats et sélection des projets
L’utilisation du taux de rendement comptable peut souvent dissuader un chef d’entreprise de recourir aux méthodes d’actualisation pour préparer ses décisions d’investissement. Prenons le cas du docteur Mersenne, le chef du service de radiographie de l’hôpital du Nord. La méthode de la VAN était favorable à la réalisation de l’investissement puisqu’il y avait une VAN positive (+ 20 200 €).
Supposons que l’équipe de direction de l’hôpital utilise le taux de rendement comptable pour évaluer la performance du nouveau scanner. Le docteur Mersenne pourrait choisir de ne pas acquérir le nouveau scanner, car le taux de rendement du projet (6,18%) entraînerait une diminution du taux de rendement général du service et nuirait à l’appréciation de son résultat. Le taux de rendement comptable est faible, car le montant de l’investissement figure, d’une part au dénominateur, et, d’autre part en diminution du numérateur (le résultat d’exploitation) par le biais de l’amortissement.
Il est inconséquent de déclarer que l’actualisation est une méthode pertinente pour; prendre les décisions d’investissement et, ensuite, d’utiliser une autre méthode pour mesurer les résultats. Tant que cette pratique durera, les responsables seront tentes de choisir leurs investissements en fonction du taux de rendement comptable, même si ce n’est pas optimal pour l’organisation. La tentation sera encore plus forte si les responsables sont fréquemment mutés (ou promus) ou s’ils sont financièrement intéressés aux résultats de leur service. En effet, la réussite d’un cadre est évaluée par des données de court terme. Il n’a donc pas intérêt à utiliser un modèle d’actualisation fondé sur des flux qui ne seront constatés que dans un avenir lointain.
4.4. Incidence de l'impôt sur les bénéfices
4.4.1. Importance de la fiscalité des bénéfices
L’imposition des bénéfices a des conséquences sensibles sur les décisions d’investissement. C’est ainsi que les impôts sur les bénéfices peuvent amputer considérablement les flux de recettes des différents projets et modifier leur intérêt relatif. Les décisions d’implanter des usines dans certains pays comme l’Irlande ou l’île de Jersey sont souvent motivées par des considérations fiscales. L’avantage fiscal est quelquefois supérieur aux économies réalisables ailleurs sur les coûts.
4.4.2. Traitement fiscal des amortissements
Les règles fiscales de définition des bénéfices sont parfois semblables aux normes comptables applicables à l’établissement des comptes annuels. Mais, dans la plupart des pays, il y a des règles fiscales, comme celles applicables aux amortissements, qui sont différentes des normes comptables. Le droit fiscal permet souvent aux entreprises d’effectuer des amortissements accélérés sur une durée inférieure à la durée d’utilisation du bien amorti. Dans de nombreux pays, la loi fiscale définit la base amortissable, la durée de l’amortissement et le système d’amortissement.
C’est pourquoi la fiscalité est un élément important de l’évaluation financière des projets d’investissement. Le régime fiscal le plus répandu est celui où l’impôt est calculé en fonction d’un bénéfice imposable qui est distinct du résultat comptable figurant au bilan.
Dans la plupart des pays, l’amortissement déductible pour la détermination de l’assiette de l’impôt est différent de l’amortissement comptabilisé en accord avec les principes comptables. En France, les amortissements ne peuvent être déduits pour le calcul du bénéfice imposable qu’à la condition d’être comptabilisés. C’est pourquoi le Plan comptable général français a prévu un compte d’« amortissements dérogatoires » où les comptables enregistrent la différence entre l’amortissement fiscal et l’amortissement économique représentatif de l’utilisation du bien amorti. Seuls les amortissements économiques sont imputés sur le résultat d’exploitation. Pour leur part, les amortissements dérogatoires (dotations ou reprises) sont imputés sur le résultat exceptionnel. Ainsi, les utilisateurs des comptes annuels peuvent facilement distinguer entre l’amortissement conforme aux principes comptables et l’amortissement imposé par le droit fiscal.
Soit une immobilisation amortissable dont le coût d’acquisition est de 5 000 €, dont la durée d’utilisation est de 5 ans et qui génère des avantages économiques uniformément répartis sur cette durée. Elle a été acquise en début d’année. Nous supposons que la loi fiscale autorise le système d’amortissement dégressif pour cette immobilisation. Dans ce système, pour une durée de 5 ans, un taux d’amortissement de 35 % est appliqué sur la valeur nette fiscale. La quatrième année ce taux est porté à 50 % et la cinquième année à 100 %. Le plan d’amortissement est le suivant :
Considérons une société qui réalise un résultat d’exploitation (avant amortissement) de 2 500 € par an en utilisant cette immobilisation. Nous supposons que le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est de 33 1/3 %. Pour l’exercice 0, nous calculons les résultats et l’impôt suivants :
Résultat d’exploitation = résultat avant amortissement – dotation aux amortissements économiques = 2 500 – 1 000 = 1 500
Résultat exceptionnel = – dotation aux amortissements dérogatoires = -750
Résultat fiscal = résultat avant amortissement – annuité d’amortissement fiscal =2 500 – 1 750 = 750
Impôt sur les bénéfices = résultat fiscal*33 1/3 % = 750*33 1/3 % = 250
Résultat net comptable = résultat d’exploitation + résultat exceptionnel – impôt sur les bénéfices = 1 500 + (-750) – 250 = 500
Flux net de trésorerie — résultat avant amortissement – impôt = 2500 – 250 = 2250 ou encore, résultat net comptable + amortissement fiscal = 500 + 1 750 = 2250
Des calculs analogues déterminent les résultats, l’impôt et le flux net de trésorerie des années suivantes (voir tableau 1.8). Ce sont les flux nets de trésorerie du tableau 1.8 qui permettront de calculer la VAN et le TIR.
Tableau 7.8 :Tableau de calcul des flux de trésorerie générés par un investissement compte tenu de la fiscalité
4.5. Évaluation des projets d'investissement et inflation
L’inflation peut être définie comme la diminution du pouvoir d’achat de l’unité monétaire. Un taux d’inflation de 10 % (par an) signifie que ce qui coûtait 100 € au début de l’année, coûte 110 € à la fin. Certains pays (comme l’Argentine, Brésil, Israël, Mexique et la Russie) ont connu des taux d’inflation de 15 % à plus de 400 %. Même un taux annuel d’inflation de 5 %, s’il est maintenu pendant cinq ans, entraîne une baisse de plus de 27 % du pouvoir d’achat de l’unité monétaire pendant cette période. L’inflation a pour conséquence de réduire le pouvoir d’achat des flux de trésorerie futurs associés au projet, s’ils sont exprimés en euros courants.
4.5.1. Taux de rendement réel et nominal
• Le taux de rendement réel est le taux de rendement exigé, en l’absence d’inflation, pour rémunérer l’investissement compte tenu du risque.
• Le taux de rendement nominal est le taux de rendement exigé pour rémunérer l’investissement compte tenu du risque et de la baisse anticipée du pouvoir d’achat des flux monétaires nominaux générés par le projet. Les taux d’intérêts exprimés sur les marchés financiers sont des taux nominaux.
Voyons maintenant la relation entre les taux de rendement réels et nominaux. Supposons que le taux réel de rendement soit de 20% dans l’industrie à haut risque des équipements pour réseaux téléphoniques cellulaires et que le taux d’inflation anticipé soit de 10%. Le taux de rendement nominal est :
Réciproquement, le taux réel est exprimé en fonction du taux nominal, constaté sur le marché financier, comme suit :
4.5.2. Méthode de la VAN et inflation
Les maîtres mots quand on intègre l’inflation à la méthode de la VAN sont cohérence interne. Il y a deux façons d’assurer la cohérence interne :
Approche nominale. Établir les prévisions de flux de trésorerie en euros courants (c’est-à-dire nominaux) et utiliser le taux de rendement nominal.
Approche réelle. Établir les prévisions de flux de trésorerie en euros constants (c’est-à-dire réels) et utiliser le taux de rendement réel.
Prenons l’exemple d’un investissement dont on prévoit qu’il générera une vente de 100 unités au prix de 10 €, soit une recette de 1 000 € chaque année, en l’absence d’inflation. Si un taux d’inflation de 10 % est anticipé, la prévision de recettes en euros courants est de 10 € * 1,10 * 100 = 1 100 € pour l’année 1, de 10 € * 1,102 * 100 = 1 210 € pour l’année 2. Ces recettes en euros courants sont celles qui seront enregistrées par la comptabilité si tout se déroule conformément aux prévisions. Par contre, la recette exprimée en euros constants, c’est-à-dire en euros conservant leur pouvoir d’achat, restera de 1 000 € chaque année. Les entreprises préfèrent généralement l’approche nominale qui est plus simple à appliquer et à comprendre, car les taux nominaux sont ceux du marché financier et les flux nominaux sont ceux qui seront enregistrés en comptabilité.
4.6. Risque du projet et taux de rendement exigé
Le taux de rendement exigé, dont nous avons parlé au début du chapitre, est une variable essentielle de l’actualisation. C’est le taux de rendement auquel l’organisation renonce en investissant dans un projet plutôt que dans d’autres projets de même risque. Le risque est ici le risque d’exploitation du projet, indépendant de la façon (endettement ou capitaux propres) dont le projet est financé. D’une manière générale, plus le risque est grand, plus le taux de rendement exigé est élevé et plus les responsables ont hâte de récupérer l’investissement initial. Pourquoi ? Parce qu’un risque plus élevé signifie une plus forte probabilité pour que le projet aboutisse à des pertes. Les responsables n’acceptent ce risque additionnel que s’il est compensé par une espérance de gains plus importants.
Le taux de rendement exigé, servant à actualiser les flux de trésorerie d’un projet, doit présenter une cohérence interne avec la méthode choisie pour prévoir les flux. Les taux admissibles sont des combinaisons du (1) taux réel ou du taux nominal, et (2) du taux avant impôt ou après impôt. Ces taux peuvent présenter entre eux des écarts considérables pour des estimations de l’inflation supérieures à 10 % et un taux de l’impôt sur les bénéfices dépassant 30 %. Les organisations ont recours à une ou à plusieurs des méthodes suivantes pour traiter le risque d’un projet :
1.Modification de la durée minimale de récupération du capital investi. Des entreprises Ci qui, comme Nissan, sélectionnent les projets en fonction du délai de récupération, adaptent le délai minimal requis au risque de chaque projet.
2.Adaptation du taux de rendement exigé. Des entreprises, comme le groupe chimique -ICI et le groupe pétrolier Shell, choisissent un taux plus élevé pour les projets les plus : risqués. L’estimation du risque d’exploitation d’un projet est délicate. Certaines organisations simplifient le problème en définissant trois ou quatre niveaux de risque (ex. : très élevé, élevé, moyen et faible) pour lesquels la direction décide d’un taux de rendement minimal spécifique.
3.Ajustement de l’estimation des recettes futures. Certaines entreprises réduisent l’estimation des recettes des projets les plus risqués. Par exemple, elles peuvent réduire systématiquement de 30 %, la prévision des recettes des projets à risque maximal, de 20 % pour les projets à risque élevé et de 10 % pour les projets de risque moyen. Les recettes des projets de faible risque ne sont pas modifiées. On peut ainsi exiger le même taux de rendement minimal pour tous les projets. Cette méthode est appelée « méthode de l’équivalent certain », car les flux de tous les projets sont modifiés pour être équivalents aux flux d’un projet sans risque (c’est-à-dire certain). La méthode 2 (adaptation du taux) et la méthode 3 (ajustement des recettes) sont mutuellement -q incompatibles. Ce serait faire double emploi que d’agir à la fois sur le taux et sur les flux.
4. Analyse de sensibilité. Les entreprises utilisent cette méthode pour étudier l’incidence des modifications des données d’un projet.
5. Estimation de la distribution de probabilité des flux de trésorerie attachés à chaque projet. On affecte une probabilité à chacune des valeurs possibles des flux. On peut ainsi calculer l'espérance mathématique de chaque flux. On actualise ces espérances mathématiques avec le taux de rendement adapté au risque du projet. L'estimation de la distribution de probabilité d'un flux est difficile. Il est conseillé de limiter le nombre des valeurs de flux pour qu'il reste gérable. Voyons une autre application de l'estimation de la distribution de probabilité des futurs flux de trésorerie. Supposons un projet qui ait une probabilité de 60 % pour qu'il génère, dans les premières années, de très fortes recettes et une probabilité de 40 % pour qu'il génère une recette minimale. Cette probabilité de 40 % peut inciter la direction à négocier une ouverture de crédit avec une banque. Si les recettes sont effectivement faibles, ce crédit évitera à l'entreprise une crise temporaire de liquidités.
5. La gestion des investissements pour augmenter la performance
Une définition classique du contrôle de gestion le décrit comme « le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation »
5.1 Contrôl de gestion de l’operation d’investissement
Ainsi, il faut comprendre le mot « contrôle » au sens de maîtrise et non pas de surveillance. Les dirigeants d’une entreprise doivent avoir la maîtrise de sa gestion, de la même façon qu’un conducteur doit avoir la maîtrise de son véhicule. Pour les petites entreprises, cette maîtrise ne nécessite aucun outil particulier car le dirigeant exerce un contrôle direct sur les opérations réalisées. En revanche, dès que la croissance de l’entreprise nécessite le recours à la délégation, les dirigeants doivent mettre en œuvre des outils leur permettant :
– d’une part, de collecter les informations nécessaires pour prendre des décisions pertinentes,
– de s’assurer que leurs décisions sont bien appliquées (incitation et contrôle).
Le contrôle de gestion comprend tous ces outils, en particulier :
– la comptabilité de gestion (analyse des coûts),
– la gestion budgétaire (élaboration des budgets et contrôle des écarts),
– les tableaux de bord, etc …
L’accent sera mis non seulement sur les techniques en elles-mêmes, mais également sur leur finalité. En effet, de même qu’il ne suffit pas de savoir utiliser un marteau et un tournevis pour construire une armoire, les techniques de calcul des coûts ou de suivi budgétaire ne sont pas une fin en soi mais des outils à la disposition du gestionnaire. A lui de savoir les utiliser à bon escient …
Ainsi, les questions pertinentes pour un contrôleur de gestion ne sont pas « comment calculer un coût marginal ? » ou « comment analyser les écarts par rapport à un budget ? » mais :
– faut-il poursuivre la fabrication de tel produit, apparemment déficitaire ?
– le processus de fabrication est-il performant ?
– comment utiliser au mieux l’outil de production afin de maximiser le bénéfice ?
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