La Traduction Du Texte Religieux

La traduction du texte religieux – réflexions sur une expérience de traducteur

Liviu Marcel Ungurean

Université « Ștefan cel Mare » Suceava

Roumanie

RÉSUMÉ :

Par cet article l’auteur se propose une réflexion sur la traduction du texte religieux, à travers son expérience du traduire dans ce domaine. Il s’agit de la traduction du français en roumain du livre « Certitude de l’Invisible », écrit par l’Archimandrite Placide Deseille, un grand théologien orthodoxe contemporain. Ce livre a été publié à Paris, aux Editions Presses Saint Serge en 2002. L’expérience du traduire dans ce domaine mène à la conclusion que la traduction d’un texte religieux est une mission difficile, qui oblige le traducteur à trouver des solutions à des problèmes complexes, solutions qui ne sont pas toujours définitives.

MOTS-CLÉS : traduction, langage religieux, sens, signification.

ABSTRACT :

By this article the author proposes a reflection on the translation of the religious text, through his experiment of translating in this field. It is the Roumanian-French translation of the book “Certainty Invisible”, written by the archimandrite Placid Deseille, a venerable contemporary orthodoxe theologist. This book was published in Paris, with the Editions Presses Saint Serge in 2002. The experiment of translating in this field leads to the conclusion that the translation of a religious text is a difficult mission, which obliges the translator to find solutions with complex problems, solutions which are not always final.

KEYWORDS:translation, religious language, sense, significance.

Dans cet article je me propose de présenter quelques réflexions, suite à ma première expérience de traducteur. Il s’agit de la traduction du français en roumain du livre Certitude de l’Invisible, écrit par l’Archimandrite Placide Deseille, un grand théologien orthodoxe contemporain. Il a enseigné la patristique à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge de Paris. Fondateur de la collection « Spiritualité orientale » aux éditions de l'Abbaye de Bellefontaine, il est l'auteur et le traducteur de plusieurs ouvrages sur la spiritualité et le monachisme orthodoxes.

Dans la présentation de la nouvelle édition révisée du livre paru en 2002 – datée le 19 août 2012 – on précise que : Il rassemble des conférences et des entretiens dont la plupart ont été donnés d'abord, entre 1978 et 1998, au Centre spirituel orthodoxe de Montgeron. Plusieurs de ces textes ont été repris ensuite, sous forme d'articles, dans des revues. D'autres proviennent de la catéchèse pour adultes donnée aux parents qui accompagnent leurs enfants au Monastère de Solan à l'occasion du Camp Saint-Nicolas. Destinés à des non spécialistes, leur seul propos est de «dispenser fidèlement la parole de vérité » (2 Tir., 2, 16), telle qu'elle nous a été transmise et expliquée par les saints et les Pères de l’Église, ces théologiens authentiques dont l'enseignement jaillissait de l'abondance d'un cœur illuminé par l'Esprit-Saint. (Placide Deseille 2012)

Le livre en original a été publié en 2002 aux Editions Presse Saint-Serge de Paris. La traduction en roumain a été publiée en 2004 à l’Edition « Reîntregirea » Alba Iulia.

J’ai accepté la proposition de traduire ce livre comme un défi, comme une occasion de mettre en œuvre ma passion pour le traduire.

Je dois avouer qu’au moment où j’ai commencé la traduction du livre je n’avais pas beaucoup de connaissances théoriques sur la traduction. Je la considérais un art plutôt qu’une science. En approfondissant mes connaissances dans le domaine de la traduction j’ai compris que :

« […] toute opération de traduction […] comporte, à la base, une série d’analyses et d’opérations qui révèlent spécifiquement de la linguistique, et que la science linguistique appliquée correctement peut éclairer plus et mieux que n’importe quel empirisme artisanal. On peut, si l’on y tient, dire que, comme la médecine, la traduction reste un art – mais un art fondé sur une science » (Mounin 1963, 16,17).

Le premier problème à résoudre a été la traduction du titre. Le titre original du livre est Certitude de l’Invisible. Ce titre est inspiré par la définition de la foi donnée par Saint Paul, dans son Epitre aux Hébreux : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (11,1). Et en faisant valoir la foi de Moïse, il dit : « il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible » (11, 27). J’aurais voulu traduire ce titre par Încredințarea despre Cel nevăzut, mais l’éditeur a préféré le titre Ce este Ortodoxia ? et le sous-titre Cateheze pentru adulți, pour mieux synthétiser le contenu du livre pour le public lecteur. On a cependant précisé la traduction du titre original dans une note de l’éditeur (p. 7).

Avant de commencer la traduction proprement dite j’ai essayé de respecter quelques règles obligatoires pour une bonne traduction. Les unes je les connaissais déjà, les autres je les ai découvertes pendant mon activité traduisante. Je savais, par exemple, la leçon de toutes les bonnes traductions, résumée par André Gide dans sa lettre à André Thérive: « Un bon traducteur doit bien savoir la langue de l’auteur qu’il traduit, mais mieux encore la sienne propre, et j’entends par là : non point être capable de l’écrire correctement mais en connaitre les subtilités, les souplesses, les ressources cachées ». (Cité par Mounin 1976, 19)

Lorsque j’ai ouvert pour la première fois ce livre j’ai ressenti ce que Berman appelait « ce désir de traduire qui constitue le traducteur comme traducteur, et que l’on peut désigner du terme freudien de pulsion […] ». (Berman 1984)

La première lecture du texte m’a permis d’identifier des solutions possibles, et de remarquer, quant à la terminologie, une sorte de « stratification » des éléments provenant de trois langues : le latin, le grec et le français. Dans ce sens, Felicia Dumas, dans son article "Interpellation et nomination en milieu religieux orthodoxe" considère que : « Cette terminologie est constituée – certes – d’un noyau dur d’origine latine, auquel s’ajoutent de nombreux emprunts à la langue grecque, considérée comme langue liturgique par excellence de l’orthodoxie en général. Le contact entre le français et le grec s’est produit en France, par l’intermédiaire de l’acte de traduction (des traductions massives des textes liturgiques représentatifs de l’ensemble de l’orthodoxie), ainsi que par le contact direct entre les locuteurs d’origine grecque – qui parlaient le grec – et les locuteurs français, convertis à l’orthodoxie ». (Felicia Dumas 2010 CORELA)

La traduction d’un texte religieux impose au traducteur quelques contraintes d’ordre dogmatique, liturgique ou qui tiennent de la tradition de l’Église. Le traducteur d’un texte religieux doit avoir des connaissances de dogmatique, pour traduire des termes comme par exemple : acrivie, économie, apocatastase et épectase – en roumain, acrivie, iconomie, apocatastază, epectază Ce sont des termes polysémantiques d’origine grecque :

Acrivie : Du grec « acribeia » signifiant l’exactitude rigoureuse des choses. Ce terme désigne l’application exacte et rigoureuse des canons et règlements ecclésiastiques dans la vie de l’Eglise. (Deseille 2002, 177)

Économie : Du grec « œconomia » signifiant littéralement « administration des affaires d’une maison », terme pouvant exprimer deux choses : 1) enseignement sur le mystère du salut (« économie divine »), ou l’œuvre du salut, elle-même, accomplie par Dieu pour l’homme ; 2) une certaine souplesse dans l’application des canons de l’Eglise dans des circonstances exclusivement personnelles et d’opportunités pastorales, impliquant le discernement spirituel. (177)

Apocatastase : Du grec « apocatastasis » signifiant la restauration, le rétablissement, le retour. Chez certains auteurs chrétiens tels Origène, ce terme désigne une doctrine erronée de la restauration dans l’état primitif, du rétablissement de toutes les âmes (même celles des pécheurs) dans la condition de la félicité primitive qui adviendra à la fin des temps. (177)

Épectase : Du grec « epektasis » signifiant ascension. Concept de Saint Grégoire de Nysse selon lequel l’âme attirée par Dieu se trouve dans une ascension continuelle vers la plénitude de la grâce divine. (Bria 143)

En ce qui concerne les contraintes dogmatiques par exemple j’ai traduit la séquence : « Parole et sacrement sont ainsi inséparables, ils sont tous deux porteurs de la puissance de l’Esprit-Saint » par « Cuvânt și Taină sunt astfel inseparabile, amândouă sunt purtătoare ale puterii Sfântului Duh ». La question qui se pose est: Comment traduit-on sacrement ? Par sacrament, ou par taină?

Dans le « Petit dictionnaire chrétien catholique » l’auteur nous donne la définition suivante : sacrements = (du latin. sacraméntum, trad. du grec mystérion, – mister sau taină) Signes ou réalités visibles, matérielles qui expriment et produisent l’effet surnaturel appelé grâce. Ils sont fondés par Jésus Christ et confiés à l’Église pour la sanctification des hommes. Chaque sacrement contient un élément visible (par exemple l’eau, le vin, l’imposition des mains etc.) et un élément invisible – la grâce. (Tamaș 2001 on&litera=S)

Dans le Dictionnaire bilingue de termes religieux orthodoxes français-roumain on trouve la définition suivante : mystère = Vérité de foi cachée, inaccessible à la raison, révélation des intentions divines par l’intermédiaire des Écritures, ou des interventions directes de la divinité sous la forme des miracles : taină. Les saints dons, le corps et le sang du Christ que les fidèles reçoivent pour la communion : sfintele (dumnezeieștile) taine. (Felicia Dumas 142)

Le nom sacrement est traduit différement par les catholiques et les orthodoxes. Prenons l’exemple des sept sacrements : chez les catholiques: Sacramentul Botezului / chez les orthodoxes: Taina Botezului etc.

Voilà comment le traducteur doit choisir entre L’Occident et l’Orient, entre le latin et le grec, entre le Catholicisme et l’Orthodoxie. J’ai choisi le Byzance, le grec et l’Orthodoxie parce que l’auteur est un moine orthodoxe – ancien prêtre catholique converti à l’Orthodoxie – et le livre dont on parle est un catéchisme orthodoxe.

En ce qui concerne les contraintes d’ordre liturgique le traducteur doit connaître la terminologie dans ce domaine, pour pouvoir traduire, par exemple, la structure et le rituel de la divine liturgie. Il y a des termes liturgiques comme:

Grande litanie = Ectenia mare

Chants psalmiques et petites litanies ; chant des Béatitudes = Antifoane și ectenii mici; Fericirile

Tropaires (courtes compositions se rapportant à la fête du jour et aux saints patrons de l’Église) = Tropare (scurte compoziții care se referă la sărbătoarea zilei și la sfinții patroni ai Bisericii)

Trisagion (chant du « Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous ») = Trisaghion (cântarea „Sfinte Dumnezeule, Sfinte Tare, Sfinte fără de moarte miluiește-ne pe noi”)

Répons psalmique avant l’Epître (Prokiménon) = Răspuns psalmic înainte de Apostol (Prochimen)

Epître = Apostol

Homélie = Omilie

Grande Entrée (procession des saints dons); chant de l’hymne des chérubins = Intrarea Mare (procesiunea Sfintelor Daruri) ; cântarea imnului heuvimic

Prière de l’offrande = Rugăciunea punerii-înainte (a darurilor)

Anaphore (canon eucharistique) = Anaforaua (Rugăciunea Sfintei Jertfe)

Chant du « Saint, Saint, Saint… » = Imnul trisaghion „Sfânt, Sfânt, Sfânt …”

Anamnèse (mémoire de l’œuvre du salut) = Anamneza (rememorarea operei mântuirii)

Épiclèse (invocation du Saint Esprit pour la consécration des saints dons) = Epicleza (invocarea Sfântului Duh pentru prefacerea Darurilor euharistice)

Intercessions (memento des vivants et des morts) = Dipticele (pomenirea viilor și a morților)

Communion = Împărtășirea

Élevation, Fraction de l’Agneau, Commixtion = Înălțarea Sfântului Agneț, Frângerea Sfântului Agneț, Amestecarea

Zéon (le prêtre verse de l’eau chaude dans le calice) = Căldura (preotul toarnă apa caldă în Sfântul Potir)

Prières finales ; bénédiction du prêtre = Rugăciuni finale ; binecuvântarea preotului (Apolisul)

Il y a aussi les formules figées, les prières et les textes des trois liturgies (de saint Jean Chryostome, de saint Basile de Césarée et des Saints dons présanctifiés), qui sont l’expression d’une longue tradition de l’Église, et où le traducteur ne peut pas intervenir. Par exemple dans la Liturgie de saint Jean Chrysostome, la partie qui s’appelle la Liturgie de la Parole commence par une bénédiction sacerdotale, qui est aussi une acclamation: « Béni soit le Règne (ou le Royaume) du Père, du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen ». La traduction est déjà consacrée : « Binecuvântată este Împărăția Tatălui și a Fiului și a Sfântului Duh, acum și pururea și în vecii vecilor. Amin ».

Elle continue par une grande litanie, qui est un dialogue entre le prêtre et les paroissiens :

Prêtre : En paix, prions le Seigneur.

Paroissiens : Kyrie eleison.

Prêtre : Pour la paix d’en haut et le salut de nos âmes, prions le Seigneur.

Paroissiens : Kyrie eleison.

En roumain :

Preot: Cu pace Domnului să ne rugăm.

Credincioși: Doamne miluiește.

Preot: Pentru pacea de sus și pentru mântuirea sufletelor noastre, Domnului să ne rugăm.

Credincioși: Doamne miluiește.

C’est pareil pour les textes des prières. Prenons comme exemple la prière par laquelle le célébrant invoque la venue de l’Esprit-Saint pour la consécration des dons : « Nous t’invoquons, nous te prions, nous te supplions : envoie ton Esprit-Saint sur nous et sur ces dons ici offerts, et fais de ce pain le précieux corps de ton Christ, et de ce qui est dans ce calice le précieux sang de ton Fils, en les changeant par ton Esprit-Saint […]. »

Le traducteur ne peut pas intervenir : « Te chemăm, Te rugăm și cu umilință la tine cădem : trimite Duhul Tău cel Sfânt peste noi și peste aceste Daruri, ce sunt puse înainte, și fă adică pâinea aceasta, Cinstit Trupul Hristosului Tău, iar ceea ce este în potirul acesta, Cinstit Sângele Hristosului Tău, Prefăcându-le cu duhul Tău cel Sfânt. […]. »

Dans le texte original l’auteur cite des textes des saints et des Pères de l’Église. Dans ce cas, le mérite du traducteur peut être celui d’avoir choisi la meilleure variante traduite, selon la valeur de la traduction et sa proximité dans le temps. Parfois l’auteur de l’original cite un texte traduit, donc il est possible que nous ayons à faire à une traduction de la traduction. Dans le livre dont nous parlons, Placide Deseille cite – entre autres – des fragments du livre de Saint Nicolas Cabasilas – La vie en Christ, en précisant qu’il a utilisé la traduction de S. Broussaleux, Chevetogne, 1960. En voici un fragment : « L’esprit du Christ se fond avec notre esprit, sa volonté avec notre volonté, sa chair avec notre chair, son sang avec notre sang. Quel esprit est le nôtre sous l’emprise de cet esprit et quelle, notre volonté, sous l’emprise de cette volonté, et quel, notre limon, sous l’action de ce feu ! Qu’il en soit ainsi, saint Paul nous l’affirme quand il avoue n’avoir ni esprit, ni volonté, ni vie propre, et que le Christ lui tient lieu de tout […].’’Je vis, non plus moi, mais le Christ en moi’’ (1 Co. 7, 40) ».

Voilà la variante que j’ai choisi : « Cugetul lui Hristos se face una cu cugetul nostru, voia Lui una cu voința noastră, Trupul și Sângele Lui una cu trupul și sângele nostru ! Și atunci cât de puternic trebuie să fie cugetul nostru când e stăpânit de cugetul lui Dumnezeu, cât de dârză voința noastră dacă Însuși Domnul o mână și cât de înflăcărat curajul nostru când focul Însuși se revarsă peste el! Iar că lucrurile așa stau ne spune însuși Sfântul Pavel atunci când zice că în noi nu mai rămâne nici cuget, nici voință și nici viață de a noastră, ci Hristos ține loc la toate acestea […].” De acum nu mai viez eu, ci Hristos viază întru mine”(1 Cor. 7,40). (Despre viața în Hristos 84)

En ce qui concerne ma façon de traiter les deux textes, le texte de départ et le texte d’arrivée, je considère que j’ai traité l’original avec respect, sans en faire une idole. Jean René Ladmiral dans son article « Pour une théologie de la traduction » affirme que : « La traduction fonctionne en quelque sorte comme un dispositif de sacralisation de la langue-source. Ce qui est constant dans cette attitude qu'étiquette G. Mounin de façon ironique, c'est que la langue de l'autre vaut mieux que la mienne: je dresse le constat de mon impuissance linguistique. C'est la langue de l'autre qui est riche, belle et porteuse de vérité (langue-source); et notre langue (langue-cible) est impuissante à dire ce que l'allemand, l'hébreu, le grec, etc., disent si bien, de façon si forte! » (Ladmiral 1990, 130-131)

Je considère qu’il y a des syntagmes dans lesquels la langue-source est plus riche du point de vue sémantique, comme dans les exemples : la pureté du cœur = curăția inimii ; rendre grâce à Dieu = a mulțumi lui Dumnezeu; se murer (dans son ego)= a se închide (în egoul său), et il y a des syntagmes dans lesquels la langue-cible est plus riche, comme dans les exemples : permettre à Dieu de travailler = a îngădui lui Dumnezeu să lucreze ; avec insistance = cu stăruință; l’attrait intérieur =chemarea lăuntrică; la tâche du théologien = menirea teologului; l’humilité = smerenia; indicible = de negrăit; car Dieu s’est plu à faire habiter en lui la Plénitude (c’est à dire probablement la totalité de l’univers créé) = căci în El a binevoit Dumnezeu să se sălășuiască toată plinirea (adică probabil întreg universul creat).

J’ai maintenu dans la traduction ce parfum archaïsant en privilégiant la connotation, à l’idée de conserver le langage religieux consacré.

Ce qui me semble important pour le traducteur c’est de sentir le texte et de rendre au lecteur d’abord l’esprit et puis la lettre. Dans notre cas Placide Deseille parle de Dieu, mais c’est un Dieu senti, vécu, révélé, qu’il nous invité à découvrir. La tension du texte, son rythme, proviennent de cette atmosphère d’engagement, de participation, crée par l’auteur dans son effort de nous montrer le chemin … J’ai essayé de traduire toutes ces nuances dans l’esprit de l’auteur qui est un esprit de patience et de charité chrétienne.

L’avantage que j’ai eu dans la traduction de ce livre est que l’auteur est lui-même théologien, écrivain et traducteur. Il a réalisé la version française des textes liturgiques, en contribuant par son œuvre à la création d’une terminologie orthodoxe en français.

L’expérience du traduire mène à la conclusion que la traduction d’un texte religieux est une mission difficile, qui oblige le traducteur à trouver des solutions à des problèmes complexes, solutions qui ne sont pas toujours définitives. Dans ce sens, Paul Ricoeur a raison d’affirmer que : « La seule façon de critiquer une traduction – ce qu’on peut toujours faire – c’est d’en proposer une autre présumée, prétendue, meilleure ou différente ». (Ricoeur 40)

BIBLIOGRAPHIE :

Berman, Antoine. L’Épreuve de l’étranger, Gallimard, Paris, 1984.

Bria, Ion. Dicționar de teologie ortodoxă, Ed. I.B.M.O.R. București 1994.

Deseille, Placide. Certitude de l’Invisible, Paris, Presses Saint-Serge, 2002.

Dumas, Felicia. Dictionnaire bilingue de termes religieux orthodoxes français-roumain, Editions Doxologia, Iași, 2010.

Ladmiral, Jean-René. Pour une théologie de la traduction, TTR : traduction, terminologie, rédaction, vol. 3, n° 2,1990. http://id.erudit.org/iderudit/037073ar (Consulté le 30 sept. 2012.)

Mounin, Georges. Les problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, Paris, 1963.

Mounin, Georges. Linguistique et traduction, Dessart et Madraga, Bruxelles, 1976.

Nicolae Cabasila, Despre viața în Hristos, trad. și studiu introductiv de prof. dr. Teodor Bodogae, Sibiu, 1946.

Ricoeur, Paul. Sur la traduction, Bayard, Paris 2004.

SITOGRAPHIE :

Deseille, Placide. Certitude de l’Invisible, 2012. http://orthodoxe-ordinaire.blogspot.fr/2012/08/certitude-de-linvisible-par.html (Consulté le 30/09/2012).

Dumas, Felicia (2010). "Interpellation et nomination en milieu religieux orthodoxe". CORELA – L'interpellation | Numéros thématiques. [En ligne] Publié en ligne le 01 octobre 2010.

URL : http://corela.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=733 (Consulté le 30/09/2012).

Pr. Tămaș Ioan, Mic dicționar creștin catolic, Ed. Sapientia Iași, 2001. http://www.profamilia.ro/studiu.asp?dictionar=on&litera=S

(Consulté le 29 sept. 2012).

Note bio – bibliographique

Liviu Marcel UNGUREAN – doctorant à l’Université « Ștefan cel Mare » de Suceava, où il prépare une thèse sur la traduction du langage religieux dans la littérature française, sous la direction de Muguraș Constantinescu. Il a publié notamment la traduction du livre de l’Archimandrite Placide Deseille « Certitude de l’Invisible », et la recension du livre de Katharina Reiss « Problématiques de la traduction ».

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