La Presse Des Jeunes En France Et En Roumanie

UNIVERSITATEA PETROL – GAZE DIN PLOIEȘTI

DEPARTAMENTUL PENTRU PREGĂTIREA PERSONALULUI DIDACTIC

Lucrare metodico-științifică pentru obținerea gradului didactic I

Coordonator:

Conf Rînciog Diana

Candidat:

Profesor, Ionițã Gianina (Gherman )

Scoala Gimnazialã Numãrul 1 Buftea

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

LA LECTURE – TYPES ET FONCTIONS

Lecture et écriture à valeur thérapeutique

LA BIBLIOTHÉRAPIE- DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES

Types de bibliothérapie

Avantages et limites

La bibliothérapie en classe d’élèves

COURTE HISTOIRE DE LA PRESSE DES JEUNES

L’INTERCULTUREL OU LE SOI FACE AUX AUTRES

LA PRESSE DES JEUNES EN FRANCE ET EN ROUMANIE

Structure, rôle, ccaractéristiques

Des cahiers parents…

… au courrier des jeunes

Articles pour les jeunes à contenu explicitement psychologique

Contes thérapeutiques

D’autres contenus à valeur thérapeutique : bricolage, jeux, modèles de vie

ARTICLES DE PRESSE DANS LES MANUELS ROUMAINS DE FLE

MODELES D’EXPLOITATION DIDACTIQUE

8. 1 Fiches pédagogiques

8.2 Projet : notre revue francophone- NOUS VOILA

8.3 Projet : ATELIER DE LECTURE ET CREATION LITTERAIRE

8.4 Projet : La minibibliotèque francophone

PRESENTATION DE LA RECHERCHE

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

INTRODUCTION

"Les livres sont les amis les plus discrets et les plus constants, les conseillers les plus accessibles et les plus sages et les professeurs les plus patients" . Charles William ELIOT

La bibliothérapie à l’école serait l’effort commun de l’enseignant, du psychologue et du bibliothécaire pour créer des habiletés de lecture qui soit dirigée vers le développement d’une personnalité créative, active, indépendante, empathique et surtout équilibrée chez les apprenants. Elle doit être une modalité de développement personnel qui aide l’individu à s’adapter au milieu dans lequel il vit et il travaille.

Serait-elle nécessaire une telle démarche ? A notre avis, oui, c’est nécessaire et nous allons le prouver au long de cet ouvrage car les jeunes d’aujourd’hui de confrontent à de nombreux problèmes: violence, intolérance, timidité, manque de confiance en soi, dépression, déficit d’attention et hyperactivité, comportement alimentaire malsain, dépendance pour n’en citer que quelques exemples.

Pour trouver une possible solution nous allons étudier l’effet de la presse écrite francophone pour les jeunes sur les élèves de notre école qui étudient le français comme langue étrangère.

Notre choix est soutenu par plusieurs arguments :

pour motiver à l’apprentissage du français

pour motiver à la lecture

parce que la presse est centrée sur la vie, sur la civilisation française qui représente un centre d’intérêt des élèves qui ont compris que le but d’apprentissage d’une langue étrangère n’est pas résoudre des exercices de grammaire, mais de participer à des échanges

parce qu’on peut suivre les centres d’intérêt des élèves- musique, mode, jeux

parce qu’on peut développer l’esprit critique, la créativité parce qu’on forme des personnalités indépendantes

parce qu’on encourage la socialisation, on crée des citoyens actifs, on développe la compétence sociale

parce que la presse est distractive et éducative à la fois

parce qu’elle est interactive

parce qu’elle est un document authentique

parce qu’elle aide les élèves se connaitre soi-même et s’accepter, connaitre les autres, le monde où l’on vit

parce que c’est un document facile à exploiter en classe et quand même peu exploité par les manuels scolaires

Notre méthode suppose à enseigner en utilisant comme matériel didactique les revues francophone et mesurer les résultats quantitatifs- évolution des notes et surtout qualitatifs : implication dans les activités scolaires et extrascolaires- concours, projets, attitude envers le français et la classe de français.

Nous allons employer une approche actantielle : lire, poser des questions, proposer des solutions, prendre position par rapport à certains événements, soutenir son point de vue. La clase deviendrait un espace social où en analysant les problèmes des autres on trouvera des solutions à ses propres problèmes. Les magazines vont devenir des amis auxquels on peut confier ses secrets, des amis qui ont des réponses à leurs questions, des amis qui vont les aider à se découvrir et à se valoriser. La grammaire et le vocabulaire seront acquis d’une façon intuitive, à partir d’un texte ou d’un besoin de communication, pas a priori comme dans la méthode traditionnelle. Pourquoi une telle approche ? Parce que les jeunes d’aujourd’hui ont des attentes et des besoins spécifiques : ils n’ont pas de patience et ils tournent le dos à ce qu’ils n’aiment pas sans aucun remord : Il dit oui à ce qu’il aime/ Il dit non au professeur comme disait Prévert dans son poème Le Cancre sauf que actuellement il ne s’agit pas de cancres, mais de la plupart des élèves.

La pertinence du sujet choisi pour les élèves roumains est donnée par la comparaison avec la presse jeune de Roumanie. Nos élèves vont découvrir la richesse extraordinaire des magazines français pour les jeunes près de 300 magasines en 2014, la diversité des sujets, la qualité des articles, le caractère interactif- dialogues avec les lecteurs, sondages dans les établissements scolaires, le coin parents et parfois enseignants, la forme graphique, la qualité des modèles humains proposés, la diversité des jeux et des autres activités-bricolage, cuisine.

La structure

La recherche

Comme prolongements je posterai

Conclusion

6. LA PRESSE DES JEUNES EN FRANCE ET EN ROUMANIE

6.1. Caractéristiques de la presse jeune

“Bigarrée, chatoyante, remplie de récits endiablés, fourmillant de propositions et de conseils, bouillante de multiples courriers et prises de position de lecteurs, multiple et compétitive, la presse des jeunes se présente, en France, comme une famille de publications, moderne et représentative des évolutions d'écriture, d'illustration, de graphisme, de mise en page les plus récentes”

Charon Jean-Marie, « Introduction »,  La presse des jeunes, Paris, La Découverte , «Repères», 2002, 128 pages 
URL : www.cairn.info/la-presse-des-jeunes–[anonimizat]-page-3.htm.

Charon distingue parmi les caractéristiques de la presse des jeunes:

– l’importance du visuel : parce qu’elle s’adresse à un public si jeune, la graphie, l’image, la couleur sont les premiers messagers porteurs de sens ; ils contribuent aussi à un lien affectif à l’objet ; l’image est un pôle d’attention, elle attire le regard, mobilise à la lecture, éveille la curiosité, intrigue, amuse. Selon son rôle Antoine Paulus, Langages médiatiques, Dossier pédagogique, Centre audiovisuel de Ličge, Ličge, 2000, p. 24-26 parle d’images informatives qui doivent être plus qu’une redondance du texte, elles doivent apporter un plus d’information et devenir un supplément et un complément du texte, d’images documentaires à fonction descriptive (un décor, un portrait) ; c’est un moyen d’authentification du texte : si la nouvelle est incroyable, l’image sera la preuve indubitable. Il y a aussi des images symboliques – significatives (la petite africaine au ventre ballonné, symbole de la famine) ou symboliques, pour les idées abstraites(les lignes fuyantes qui suggèrent la vitesse) et des images divertissantes comme les vignettes qui brisent la monotonie du texte ; leur rôle est illustratif-décoratif

– la diversité : la multitude des titres (plus de 400) prouve l’importance qu’on accorde en France au développement spirituel des enfants, la disponibilité d’investir dans une affaire dont le profit n’est pas immédiat et matériel non plus, disponibilité qui n’existe pas en Roumanie, et la conséquence est en France, la richesse des magazines pour les jeunes :  « Il y en a absolument pout tous les goűts, pour tous les âges, pour toutes les pratiques, pour tous les centres d’intéręt, du magazine d’information au titre de jeux, en passant par les sciences, la découverte, les héros, la bande dessinée, la cuisine, les petites filles, les petits garçons, l’économie, les stars, les comics… En deux mots, toutes les thématiques qui passionnent les enfants de 1à 17 ans ». LA PRESSE JEUNESSE

– la périodicité : il y a des bimenseuls, mensuels, hebdomadaires, quotidiens

– la créativité: les contenus doivent être toujours plus imaginatifs : « Chez Bayard, nous faisons travailler chaque année plus de 1000 auteurs, illustrateurs, photographes et

autres pigistes sur des créations originales, affirme Corinne Vorms. Ce qui fait certainement de nous le premier pôle de créativité de ce type dans le monde ». Parmi les modalités de renforver la liaison du lecteur à la marque favorite sont les cadeaux à découper, à coller, à cuisinier, à construire, les fiches, les contes, les posters à détacher qui tiennent de l’appropriation à laquelle les enfants sont tres sensibles. Pour augmenter les ventes (les redoubler parfois) on a inventé les cadeaux et les plus-produits. Ils doivent être liés à la thématique du journal sinon ils dénaturent le produit de base avertisse Corinne Vorms comme il se passe chez nous où Gazeta Sporturilor offre des DVD avec des dessins animés ou des jouets Lego. La liaison avec la télévision et les prolongements dans l’audiovisuel sont d’autres modalités de soutenir la presse écrite qui tourne à son profit les atouts de l’audiovisuel: Disney fait des héros de dessin animé titres de magazines Disney magazine en France et en Roumanie l’offre et super-abondant : Masini, Avioane, Mia & Me , My little ponney, Ben 10, Scooby-Doo, mais l’envers aussi est possible (en France) : Petit Ours Brun le personnage du groupe Bayard continue ses aventures dans le Zouzous sur France Télévision La presse jeunesse

– la flexibilité: est une qualité qui découle d’autres: la concurrence entre les maisons d’édition et surtout la concurrence avec les autres médias: télévision, Internet et un public qui change très vite d’une génération à l’autre, donc il faut se renouveler toujours, mais après avoir bien étudié le goût, les centres d’intérêt de ses nouveaux lecteurs et voilà est autre qualité de la presse jeune en France :

– le caractère interactif qui correspond au besoin de socialisation des jeunes et aussi au besoin de feed-back des éditeurs: « Pour connaître les préoccupations de ses lecteurs, il faut les interroger et les rencontrer et, dans ce domaine, la presse jeunesse, contrairement à d’autres familles de presse, est exemplaire. Accueil des classes dans les

rédactions, organisation de journées portes ouvertes, intégration de stagiaires,

déplacement des journalistes dans les établissements scolaires, partenariats avec

l’Education nationale, animation de communautés sur Internet ou les réseaux sociaux,

tout est bon pour établir une relation privilégiée et pérenne avec les jeunes, quel que

soit leur âge ».

En ce qui concerne les visites dans la redaction comme celle de Mon quotidien on peut regarder de plus près les ateliers où les enfants apprennent les étapes de création d’un journal et puis ils passent à la fabrication de leur propre journal du jour, pas à l’école comme en Roumanie, mais dans la rédaction même avec l’aide direct des professionnels qui les accompagnent dans le choix des sujet, dans la rédaction et l’illustration des articles, le remplissage de la maquette et l’impression du journal. C’est une expérience enrichissante pour les deux partenaires à la fois: les enfants sont motivés à lire, à écrire, ils deviennent plus confiants et se préparent au choix de leur futur métier tandis que les journalistes arrivent à mieux connaitre leurs goûts, leur façon de penser : „ Cela nous connecte à la réalité de nos lecteurs et nous permet de déceler des évolutions de comportement, de nouvelles préoccupations, mais aussi de collecter leurs réactions sur telle ou telle actualité, explique Anne Ducellier”.

Les enquêtes- maison, mais aussi les études collectives comme Junior Connect réalisée pour Bayard, Millan, Disney Hachette Presse, l’analyse des fichiers des abonnés, les palmarès sont d’autres modalités de rester en contact avec son public.

– la forte segmentation par tranches d’âge, par sexe, par thématique : en France il y a une nouvelle tranche d’âge tous les trois ans, parfois même deux ans. En Roumanie, excepté les revues pour le petits de 3 à 6 ou 7 ans, pour les autres catégories, les limites sont assez floues : à partir de 8 ans (Imbatabilii), pour les élèves (Bioplanet) ou il n’y a aucune mention en ce qui concerne l’âge du public-cible (Terra). La segmentation par sexe vise surtout les filles et leurs thèmes favoris: mode, maquillage, stars préférées. C’est un point commun pour la France et la Roumanie: Julie, Les p’tites sorcières / Bravo girl.

– le coût de fabrication élevé à cause des illustrations, de la qualité du papier, des recherches que suppose la création d’un magazine

– la publicité insuffisante- les annonceurs doivent respecter le spécifique de la presse jeune – l’innocence du lectorat et le coté pédagogique. Par conséquence, ils sont des industriels du jouet, du cinéma, de l’alimentation, de la santé, les parcs animaliers

– une attention spéciale dédiée aux prescripteurs (parents, éducateurs) qui ont des pages à eux, des livrets qui prouvent une bonne compréhension des besoins des enfants, abordés sous tous les aspects (éducatif, moral, instructif, ludique, psychologique). En France, la presse des jeunes est partenaire de l’école ; les éditeurs se déplacent dans les écoles, les collèges, les lycées, en classe à l’invitation des enseignants ou dans les bibliothèques ou dans les centres de documentation et information. Chez nous, l’école est seulement le bénéficiaire du produit fini pour le distribuer sans être impliquée dans le processus de création ou interrogée pour améliorer la qualité des publications.

6.2. Le rôle de la presse jeune

Dès son début, la presse pour les jeunes a eu un rôle éducatif- le premier titre

s'adressant aux jeunes s’appelle  Le Journal d'éducation, et il date de juillet 1768;

Corinne Vorms éditrice déléguée de Bayard Jeunesse affirme „Nous sommes un tiers ludo-éducatif, à côté des parents et de l’école”. Les revues débattent les problèmes des écoliers et les aident à les dépasser et ils peuvent être employées à l’école comme outil pédagogique. Le groupe Bayard qui fait du côté éducatif sa devise a lancé sur son site, le 16 octobre 2006, un service pédagogique ; on y peut trouver des fiches pratiques générales pour organiser des ateliers en classe, des fiches thématiques et même un espace ou les enseignants peuvent échanger des idées, des impressions, des opinions. Pour le groupe Milan ce but éducatif est encore plus fort. Ses 15 magazines sont « pour apprendre, découvrir, s’informer, aimer lire à tous les âges » (dépliant publicitaire 2000). L’apprentissage de la lecture est préparé en commençant par les plus petits (Toboggan, Toupie, Picoti), car « Un enfant qui aime lire est un enfant qui s’éveille ». Les parents sont impliqués d’une façon active dans cette démarche car ils doivent être les alliés de l’école, condition de la reussite scolaire et personnelle.Le groupe Fleurus tient à se démarquer de Milan est sa forte componente pédagogique :” Même si les enfants apprennent plein de

choses en lisant leur magazine, notre objectif premier n'est pas pédagogique : notre tâche consiste à créer du plaisir et de la complicité avec les parents”. Ses publications sont présentées comme un lien avec l’école et la famille, un instrument d’échanges qui favorise ces relations.Par contre, le groupe Disney a des magazines surtout distractives ce qui lui fait une mauvaise figure (les bibliothèques, les centres de documentation ne le achètent pas car ils nient sa valeur culturelle). A part cela, le côté ludique et distractif doit être présent dans toutes les publications pour les jeunes car c’est une modalité de les rendre attirantes, accessibles, adaptées au spécifique du public-cible.

A notre avis, la presse pour les jeunes a, somme tout, un rôle thérapeutique ce qui représente notre hypothèse de travail. Par sa diversité, la presse peut bénéficier de la multitude des formes d’art thérapie- lecture, dessin, activités pratiques (bricolage, coloriage, cuisine), jeux. En plus, dans la presse des jeunes on peut lire des articles à contenu explicitement psychologique pour les enfants et aussi pour les parents. Les tests de personnalité, très appréciés par les jeunes, s’ils sont créés d’une manière scientifique et professionnelle, peuvent devenir un bon instrument pour se connaitre soi-même sinon ils peuvent être vraiment dangereux. Il y a aussi le courrier des jeunes ou ceux-ci peuvent exposer leurs problèmes pour avoir la réponse des spécialistes et aussi le feed-back des autres lecteurs. Les jeunes découvrent ainsi qu’ils ne sont pas anormales qu’ils ne sont pas les seules à se confronter à des difficultés et cela peut les aider à regagner la confiance en soi. Lue dans la solitude, une revue peut devenir l’ami rassurant auquel on peut confier ses secrets, qui ne juge pas et qui offre des solutions ou mieux encore, offre les moyens à trouver tout seul ces solutions ; lue avec les autres ( parents, amis, copains, enseignants) la revue devient un instrument de socialisation surtout qu’il y a la correspondance dans les pages mêmes de la revue ou sur les forums qui aident les jeunes à perfectionner leur compétence communicative, leur esprit critique, leur combativité, leur pouvoir de conviction.

Pour conclure, on peut dire que par une presse de qualité on forge chez les jeunes une forte personnalité : Le magazine Toboggan aide votre enfant à devenir plus autonome, à avoir confiance en lui et à s'ouvrir aux autres, on peut créer des citoyens actifs car ils seront habitués à prendre position à l’égard de ce qui se passe autour d’eux, sauront peser les pour et les contre et prendre les meilleures décisions. Dans le tryptique moi/les autres/le monde auquel sont confrontés les enfants,-affirme Corine Vorms http://www.lapressejeunesse.fr/ la presse apporte des éléments clés aux questions de fond : qui suis-je ? Comment je m’inscris dans une relation ? Comment je m’inscris dans le monde ?

Si la presse peut prévenir l’apparition de certains problèmes (rôle proactif) elle peut aussi guérir les fobies, les addictions, la dépression, la timidité, l’échec scolaire, la violence, l’exclusion sociale, troubles de concentration. En trouvant des repères, on arrive à la maitrise de soi et finalement à l’équilibre et au plaisir d’être.

La présentation du magazine Toboggan est une synthèse des rôles de la presse jeune : « Le magazine Toboggan (5-8 ans) plonge votre enfant dans un univers joyeux et instructif. Ce magazine généraliste propose des histoires, des documentaires, des jeux et des BD qui permettent à votre enfant de comprendre le monde, d'y trouver sa place et d'exprimer sa personnalité. » http://www.toupie-magazine.com

6. 3. Structure de la presse jeune

« Tous les mois : des histoires, des BD et des héros complices pour bien vivre sa vie d'enfant, des documentaires adaptés pour comprendre son époque et s'ouvrir au monde, des jeux et des activités pour mettre en œuvre ses compétences, s'exprimer… et même s'affirmer !: http://www.toboggan-magazine.com/

Selon le site http://www.lapressejeunesse.fr/autres-elements/brochure-LPJ.pdf ce segment de la presse compte en France en 2014 350 ans d’histoire, 9,2 millions de lecteurs (1-19 ans) et 334 titres (Source Messageries Presstalis et MLP) dont les uns parus en 2014 et d’autres assez anciens comme Pomme d’Api qui fête en 2016 ses 50 ans.

On peut identifier plusieurs critères pour classifier ces publications dont le plus important nous semble l’âge qui impose la thématique, la façon de réaliser le magazine. De ce point de vue, on peut distinguer quatre grandes catégories : presse-éveil,

presse- enfants : à partir de 6 ans

presse junior- à partir de 8 ans

,  presse-ados:à partir de 12 ans

 Un autre critère est le sexe des lecteurs qui impose lui aussi une thématique spécifique: pour les filles: Julie, Manon, Les p’tites sorcières ; pour les garçons: les Lego, les Ninjas. Il faut préciser que les revues pour les filles sont plus nombreuses, car les filles lisent plus que les garçons et les thèmes spécifiques (vêtements, maquillage, histoires romantiques) sont facile à aborder dans une revue.

On peut segmenter la presse par le but : surtout éducatif (surtout car les deux –éducation et esprit ludique- s’entremêlent le plus souvent): J’aime lire, Science et vie, Découvertes, Cosinus, Virgule, surtout distractif: Super Picsou Géant, Le Journal de Mickey, la presse people : Fan 2 pour les ados, sur les stars de cinéma et de la chanson, les journaux scolaires –pour un concours de création de 2013 il y a eu 822 journaux !

Le contenu est un autre critère très important selon lequel il y a des magazines généralistes: Vraies histoires, Phosphore, Okapi avec des . reportages, documentaires, récits, témoignages. Ils traitent de l’actualité et de la culture des ados, ce qu’ils vivent : relations garçons-filles, réussite scolaire et les magazines thématisés : Virgule, J’aime lire, Je bouquine – lecture, littérature, sortie des livres, romans à lire, Science et Vie Junior, Géo ado , Cosinus, Images doc, Tout comprendre, Comment ça ?, – la science, Autour des arts, Le Petit Leonard, Dada- l’art, Today in english, I love english, Vocable- sur les langues étrangères : anglais, allemand, espagnol , Manon, Petites mains –activités pratiques, Le journal de Mickey -bandes dessinées.

Cette segmentation a un caractère approximatif car les critères distingués se superposent et il n’y a pas des types pures justement à cause des caractéristiques de la presse des jeunes qui doit être amusante, créative et diversifiée pour attirer et maintenir l’intérêt des enfants.

En ce qui concerne les rubriques, on peut distinguer trois catégories :

rubriques destinées à présenter la revue- couverture, sommaire du numéro actuel, résumé des numéros antérieurs, rubriques qui vont apparaitre (en octobre, Julie propose : Novembre avec Julie : Sciences : L’envers des produits de beauté, Fan de Jean Baptiste Maunier, Pourquoi les moqueries font-elles si mal ?), publicités (« Quand le rêve de toutes les jeunes filles devient réalité – le 20 octobre au cinéma : Un Mariage de Princesse » octobre 2004. On peut remarquer que les publicités ne sont pas trop agressives et sont liées au thématique du magazine-livres, films, d’autres revues ), tout pour éveiller la curiosité et fidéliser le public gagné

rubriques qui proposent les activités proprement-dites , le plus souvent regroupées dans des sections bien établies et gardées comme telles (Petite histoire, Jeux, Poésie, BD, Cuisine, Publicité, Documentaire, Atelier, Grande histoire sont les rubriques de Toboggan tel qu’il était en 2008). De cette façon le lecteur est familiarisé avec la revue, il sait ce qu’il préfère et où trouver ça. La revue est comme un vieil ami rassurant parce qu’il est familier. Quand le public change de gout, la revue change elle aussi : Une histoire, Tobjeux, Tobdoc, Tobquiz, BD, Publicité , Tobhistoire, Tobclub, Concours, Tobchef, Ton MagaZinzin, voilà le sommaire de Toboggan de 2015. Les grandes lignes sont maintenues pour garder l’identité du magazine, mais il est actualisé et rendu plus interactif par le club des lecteurs, le quiz et les concours.

Les suppléments parents (dossiers, cahiers, info parents) – sont très intéressants et utiles pour les parents qui doivent accompagner et soutenir l’enfant dans son évolution, éviter les erreurs qui peuvent nuire à la personnalité- détruire le respect de soi de l’enfant par une protection exagérée, par la critique et la pensée négative, ne pas cultiver son indépendance, sa créativité. Dans ces livrets dont nous allons nous occuper en détail, les parents reçoivent les explications des certains gestes, attitudes, réactions des enfants pour savoir les interpréter et gérer d’une façon adéquate : Jeux d’imitation et agressivité- un spécialiste (psychiatre) explique à quoi jouent les enfants entre 3 et 6 ans et comment le jeu est une modalité de comprendre ce qui se passe autour de lui, une modalité d’évacuer les émotions négatives. Les parents sont les modèles que l’enfant imite, donc attention à ne pas renforcer ses pulsions agressives ! (Toupie, février 2011)

Par contre, une courte analyse de la presse roumaine des jeunes montre la pauvreté des titres (une quarantaine en 2007 selon le site http://www.capital.ro/revistele-pentru-copii-la-grupa-micx103-a-publicitx103x163ii-100822.html). Si on en exclut les revues on-line et celles sur les enfants, mais adressées aux parents (Super-bebe par exemple) et les revues internationales traduites en roumain Egmond tient les licences Disney, Mattel, National Geographic (pentru copii), Harry Potter et publie Donald Duck, Barbie, Winnie Ursuletul, Mașini, Avioane, Thomas și prietenii lui sau Princess on aura encore peu de tires. Les raisons? Il semble qu’une telle affaire serait sans profit parce que les enfants n’ont pas la décision en ce qui concerne l’achat d’une revue selon la source citée. En 2016 les informations sur ces publications manquent ou sont imprecises, mais on va présenter les conclusions de nos propres recherches: il y a une richesse de titles traduits- les revues citées qui ont comme cadeau un jouet et qui le plus souvent sont achetées premièrement pour le jouet et cela prouve le pouvoir de conviction des enfants qui sont devenus maintenant très importants comme cible de la publicité. C’est interessant qu’en Roumanie les revues Disney sont trèss appreciées, tandis qu’en France on les trouve seulement distractives, pas instructives.

Pour les petits enfants 3-7 on a les revues:

Pour l’école primaire7-10 ans, il y a encore peu de revues

Pour le collège : 12-15 ans :

Pour les ados- il y a des traductions- la plus vendue Cool Girl bimensuel éditée par Burda ; elle est suivie de Bravo et Bravo Girl éditées par Ringier. Si la première est un bimensuel, la deuxième parait deux fois par semaine ce qui confirme l’hypothèse que les filles sont plus intéressées à lire des revues que les garçons. La dernière place selon le site http://www.wall-street.ro/articol/Marketing-PR/26748/Publicitatea-sursa-de-energie-a-revistelor-pentru-adolescenti.html est occupée par la revue mensuelle Popcorn par Edipresse.

En conclusion, on peut affirmer que si pour 3-7 ans il y a quelques titres qui sont vraiment utiles et intéressantes par les sujets proposés, par la manière de présenter le contenu, pour les ados l’offre n’est pas seulement pauvre, mais parfois vraiment dangereux : publicité agressive, modèles de vie qui cultivent la superficialité, la vulgarité. Pour les petits la revue PRICHINDEL avec son motto : « Un monde pour les petits , un aide pour les grands » propose des activités vraiment instructives qui encouragent la créativité des enfants ; les contes, les poésies et les jeux assurent la détente des petits, un passe-temps de qualité qui développe le langage, l’imagination, la communicabilité, l’autonomie des enfants et ce qui nous trouvons très important il y a dans la revue Le coin des parents avec des articles sur l’alimentation, la santé , la psychologie de l’enfant, les plantes et les animaux, l’aménagement de l’espace, l’éducation. Ce sont des articles écrits d’une manière accessible, mais pas simpliste, avec des conseils ponctuels, mais qui laissent place aussi à la réflexion personnelle. En plus, cette revue a aussi un site internet pour la présenter et la promouvoir ce qui est assez rare chez nous. Pipo est centré surtout sur le coté éducatif avec des fiches de travail, mais il y a aussi un supplément pour les parents avec des informations sur la psychologie de l’enfant (La thérapie du rire) et aussi de culture générale (La pomme, championne des fruits), Steffy aussi a un cahier de travail, Draga mea publie des créations des parents et des enfants. Pour les collégiens, excepté les deux revues de vulgarisation de la science, il n’y a pas d’autres titres justement pour une tranche d’âge qui en France représente le public le plus grand consommateur. En revanche, il y a un grand nombre de revues scolaires écrites par les enfants ce qui prouve leur intérêt pour ce genre de publication.

6.3.1. Des suppléments pour les parents …

On va dédier un chapitre à ce sujet qui soutient notre hypothèse de travail sur la fonction thérapeutique de la presse jeune. Nommée Les cahiers parents –Pomme d’Api, Petites mains, Popi, Le magazine des parents- Toboggan, Côté parents – Picoti, Info parents-Toupie, cette rubrique prouve, à notre avis, sont créés pas seulement pour vendre un produit et en avoir du profit matériel, mais aussi pour être utile, pour aider et soutenir les parents dans leurs efforts d’éduquer les enfants .Ces rubriques offrent des réponses aux questions qui tourmentent les adultes et doivent inquiéter les parents qui ne se posent pas de questions ; c’est une occasion de vérifier si son style de parentage est adéquat, si ses pratiques sont bonnes, si on doit changer quelque chose, améliorer, si on peut renoncer à des habitudes qui s’avèrent nocives pour l’enfant; c’est une occasion d’introspection, de bilan, de confrontation à sa propre image de parent; c’est l’occasion de constater que le métier de parent, au-delà de son côté inné, peut et doit être appris aussi.

On peut remarquer que les cahiers parents accompagnent les magazines pour les petits et les spécialistes- psychologues, pédopsychiatres, pédiatres-traitent tous les sujets qui font partie de la vie des petits (le pot, les bobos, les poux, il n’ya aucun tabou) en partant de l’aspect pratique et en allant vers le côté psychologique. Par exemple, Picoti de juillet 2016 qui a comme thème les vacances prévoit pour Le coté parents un dossier pratique : En voiture avec bébé, 10 astuces pour un trajet sans hic. Ce sont des conseils pour assurer le confort du petit-son doudou, ses jouets qui seront offerts petit à petit pour le tenir occupé, ses chansons, un miroir pour regardes ses parents s’il est dos au route, éviter les tensions que suppose le départ et les embouteillages pour ne pas l’angoisser lui-même et lui faire passer un mauvais voyage. Et puis tous les petits détails (les vêtements légers et confortables, les affaires qui soient facilement accessibles, la nourriture, les pauses) qui contribuent à créer une atmosphère agréable et détendue qui va influencer l’état du petit et rester dans sa mémoire. Il est important que les adultes soient conscients que leurs petits gestes actuels deviendront la conduite future de l’enfant !

Il y a aussi des articles dans Picoti qui traitent les grands problèmes de la psychologie de l’enfant: les peurs de bébé, bébé et son doudou, les émotions de bébé. Ils sont écrits par des auteurs des livres sur le même sujet. Par exemple, le premier article cité est une interview avec Béatrice Cooper Royer, psychologue spécialiste de l’enfance, auteure du livre : Peur du loup, peur du tout. Peurs, angoisse, phobies chez l’enfant et l’adolescent. Il s’agit d’un argument d’autorité et aussi d’une recommandation de lecture pour les parents qui veulent approfondir le sujet. Elle dit que les peurs sont normales, un signe de santé psychique qui aident à régler notre conduite. S’il s’agit d’une peur qui n’a pas d’objet réel, mais imaginaire, ça c’est une phobie. Quoi faire ? Accompagner l’enfant et l’exposer doucement et petit à petit. On peut jouer à se faire peur ou employer les contes traditionnels pour apprivoiser ses craintes : imaginer les trois petits cochons suivis par le méchant loup ou le Petit Poucet perdu dans la foret, ça les effraie car les enfants sont empathiques, mais blottis contre les parents, sur leurs genoux ou entre leurs bras, ils savent qu’ils n’ont rien à craindre . « Cela fonctionne un peu comme un vaccin contre la peur » conclut- elle. Organiser le texte en questions et réponses, même s’il ne s’agit d’une interview a le rôle de mieux structurer le contenu et de le rendre plus accessible. L’article Bébé et son doudou a pour invité Harry Ifergan psychologue et psychanalyste, auteur du livre Mieux comprendre votre enfant. Il explique que le doudou n’est pas une chose dérisoire, mais un objet transitionnel qui aide l’enfant à passer de son monde intérieur à la réalité extérieure. Cet objet, s’il s’agit d’un objet-il peut être aussi un son, une voix, une odeur, une lumière rassurante-ne faut pas le jeter, mais s’il est perdu, on ne le remplace pas : cela prépare l’enfant aux pertes futures ; il faut encourager l’enfant à exprimer sa tristesse et après l’orienter vers autre chose s’il le désire. Cet objet, il ne faut pas l’avoir tout le temps avec lui, car dans ce cas son effet et inverse : au lieu de rassurer il crée l’angoisse permanente d’abandon. Isabelle Filiozat Marabout, auteure du livre Au cœur des émotions de l’enfant recommande aux parents de laisser les émotions de l’enfant s’exprimer et aussi de faire la distinction entre cause véritable et cause apparente (déclencheur de l’émotion). Il faut bien connaitre l’enfant et avoir la disponibilité de l’écouter et l’entendre sinon il va nous tourmenter par des milliers des raisons apparentes. Pour un plus de crédibilité, l’auteure emploie l’exemple personnel.

Chaque mois dans le Cahier Parents, Pomme d’Api aborde un grand sujet d’éducation et donne la parole à des spécialistes de la petite enfance. Il propose aussi des sélections de livres, coups de cœur de la rédac et une rubrique Yoga.

Similar Posts