La Métaphore

La métaphore

-Aspects généraux-

PETRE MARILENA

Université de Bucarest

Faculté des langues et littératures étrangères

Français A

III année

Aspects généraux sur la métaphore

Les métaphores, les analogies et les comparaisons sont des « figures de langage », des tropes, comme on dit en rhétorique. Trope (du grec tropos « tour ») désigne un mot ou phrase détourné de sa signification habituelle au profit d’un autre, inhabituelle. En somme, une figure de langage portée hors de sa signification littérale. Jadis, les tropes étaient considérés comme des ornements ou des embellissements de la langue, c’est-à-dire, des artifices rhétoriques. Plus récemment, déjà au dix-huitième siècle, on a commencé à les considérer comme des modes de pensée fondamentaux, indispensables à une communication précise. À présent, ils deviennent de vrais outils cognitifs.

Objet de recherche de plusieurs disciplines, il s’avère difficile de donner une définition de la métaphore qui soit à la fois générale et complète. Il existe une multitude de prises de position et de théories sur la métaphore, sur son fonctionnement et son statut : certaines séparent la métaphore du sens littéral alors que d’autres ne font pas cette distinction, certaines la considèrent comme un phénomène purement linguistique et d’autres encore comme un phénomène cognitif.

La métaphore (du grec metaphora, « transfert » ou « déplacement ») désigne à l’origine une « figure de signification » par laquelle un mot se trouve recevoir dans une phrase un sens différent de celui qu'il possède dans l'usage courant (Pouilloux, 2004). Elle opère donc un transfert de sens, d‘un domaine, dit domaine source, à un autre, dit domaine cible. Une métaphore est ainsi, plutôt une flèche, qui pointe d’un objet à un autre, qu’un lien entre deux objets.

Déjà Aristote l’avait dit, dans sa Poétique :

« La métaphore est le transport à une chose d'un nom qui en désigne une autre, transport ou du genre à l'espèce, ou de l'espèce au genre ou de l'espèce à l'espèce ou d'après le rapport d'analogie. »

Traditionnellement, la métaphore a été vue comme une comparaison abrégée ou comme une analogie, jouant sur une ressemblance entre deux phénomènes : A est pour B ce que C est pour D, comme dans l’exemple d’Aristote : «La coupe est pour Dionysos ce que le bouclier est pour Ares». Ainsi, on peut, par analogie, appeler la coupe le bouclier de Dionysos. La métaphore permet aussi de faire un lien entre deux concepts et de traduire l’un par l’autre, comme dans l’exemple très utilisé : « L’homme est un loup. »

Michele Prandi a donné aussi une définition à la métaphore:

« La métaphore est une brebis qui broute dans le pré du voisin » proposé par Vinsauf (Prandi, 2001).

« L’essence d'une métaphore est qu'elle permet de comprendre quelque chose (et d'en faire l'expérience) en termes de quelque chose d'autre », nous dit Lakoff (2003). Pour lui, une métaphore s’avère être un mécanisme neural qui nous permet d’adapter les systèmes neuraux utilisés par l’activité sensorimotrice, pour créer des formes de raisonnement abstrait. En effet, les théories cognitives sur la langue attirent un grand intérêt. Elles ne considèrent pas la langue individuellement, mais cherchent à la comprendre à partir de son lien avec notre compréhension du monde et nos facultés d’imagination et d’interprétation. Un énoncé ne peut pas être isolé de son contexte, ni de nos connaissances du monde, « la signification que je donne à une métaphore est en partie déterminée par ma culture et en partie liée à mes expériences passées ». Dans leur livre George Lakoff et Mark Johnson montrent que la métaphore joue un rôle fondamental dans la communication et la pensée de tous les jours.

Le Guern propose dans son étude sur la métaphore une définition plus complexe et plus exacte empruntée à Dumarais:

« La métaphore est une figure par laquelle on transporte (…) la signification propre d’un mot à une autre signification qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison qui est dans l’ésprit. »

Selon Mariana Tuțescu, dans Précis de sémantique française, propose une définition encore plus claire et actuelle de la métaphore:

« La métaphore est une comparaison abrégée, où un thème de départ se voit modifier par un terme comparable intermédiaire, toujours absent du discours, en formant le terme d’arrivée. »

M. Le Guern écrit que la particularité de la métaphore est d’unir une dénotation marquée par un processus de sélection sémique à une connotation psychologique qui reste obligée, même dans un contexte restreint.

Envisagée sous cet angle, nous pouvons dire que la métaphore est métalinguistique. On masque une partie des sèmes d’un mot et on met en avant un certain nombre d’autres sèmes, on fait un transfert sémique des traits. « Le nom même de la métaphore signifie transfert, et qui dit transfert dit écart. »

On voit une sorte d’accord entre les opinions de Tuțescu et Le Guern en ce qui concerne la nature de la métaphore, en disant que celle-ci s’oppose à la métonymie, qui est basée sur un rapport de contiguïté, définit par Roman Jakobson comme une relation externe, tandis que la métaphore suppose une rapport de similarité, vu comme relation interne, à cette manière de rationner, Jakobson ajoute que la métaphorisation concerne l’organisation sémique, alors que le processus métonymique ne modifie que la relation référentielle. Par exemple, si on dit « Ce Monet lui plaît beaucoup », cela n’entraîne une modification interne du sens du mot Monet, la métonymie m’aide à employer le nom de l’auteur pour designer sa peinture, sans modifier l’organisation sémique. En revanche, si on regarde l’exemple suivant, « l’abîme de mon âme ténébreuse », le mot “abîme” ne signifie pas l’abîme au sens propre, c’est à dire, il ne désigne pas la représentation mentale d’un abîme, mais il établit une similarité avec ce qu’il veut suggérer: « la complexité/la profondeur de l’âme. »

À la différence de la métaphore nominale, la métaphore à pivot verbal, beaucoup moins étudiée, met en jeu une structure où le verbe est le terme métaphorisant. La métaphore applicable à un verbe, pose une problématique un peu plus difficile parce qu’on est mis en face avec la problématique de la rupture logique, qui comporte une incompatibilité sémantique entre le verbe et son sujet où entre le verbe et son complément, donc on peut considérer que la métaphore verbale est repérable grâce à l’incompatibilité entre le verbe et ses référents, une incompatibilité qui peut se faire soit entre le sujet et le verbe, soit entre le verbe et l’objet direct. Pour rendre ce qu’on a affirmé plus claire, analysons brièvement l’exemple donné par Le Guern dans l’étude déjà mentionné: «ils répandent des calomnies», où le verbe répandre demande normalement un complément d’objet direct à signification matérielle, comme dans l’exemple « il répand les journaux chaque matin », en revanche, dans le premier exemple, on a un changement de signification qui donne à la métaphore-verbe un statut d’autonomie plus réduit que ce de la métaphore-substantif. L’incompatibilité peut se faire entre le verbe et l’objet indirect aussi, comme dans l’exemple « Il lutte contre ses démons ». En dépit de l'autonomie réduite de la métaphore verbale par rapport à la métaphore nominative, les premières sont considérées comme n’étant pas aussi vagues ou instables que les dernières. Dans l’exemple pris d’un œuvre de Victor Hugo: « Vous êtes mon lion superbe et généreux », on est obligé à opérer une sélection sémique qui suppose une organisation hiérarchique des éléments de signification, c’est à dire, on choisit de la métaphore « lion » l’attribut dominant qui est le plus compatible avec le contexte: attribut du courage, en éliminant les autres sémèmes comme : quadrupède/carnivore/ qui vit en Afrique Centrale/ avec le pelage fauve/ souple et majestueux etc. Mais, il y a de toute façon une certaine instabilité, instaurée par le fait que dans la relation « Vous êtes mon lion… », la comparaison peut résider dans des faits différents selon le contexte : cet homme est courageux, est sauvage, est paresseux, est majestueux etc. En revanche, l’analogie des procès ou des actions de la métaphore verbale ne permettrait pas autant de possibilités de substitution.

C’est aussi le cas de la métaphore-adjectif, dont on doit supprimer un des éléments de signification du substantif. Dans l’exemple « couleur violente », on est obligé à négliger le trait inanimé du sens du mot « couleur », incapable d’être associé avec un adjective qui qualifie par excellence un objet animé.

Donc, on doit tenir compte de l’aspect le plus importante de la métaphore, qui oblige à l’abstraction au niveau de la communication logique d’un certain nombre d’éléments de signification, pour rendre la nouvelle information acceptable du point de vue logique.

En portant notre discussion sur la métaphore plus loin, on doit passer en revue les types de métaphores. Les linguistes estiment qu'une classification précise des métaphores serait impossible et inexacte. Cependant, la plupart de linguistes parlent de deux types de métaphores qu’on trouve dans presque toutes les études : la métaphore in PRAESENTIA ou la métaphore annoncée ou explicite, comme dans l’exemple suivant : « Vieil Océan, ô grand célibataire. » (Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant I), où on a bien précisé le terme dont on lie la métaphore, et la métaphore in ABSENTIA ou la métaphore contextuelle, comme dans l’exemple : « C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes » de Lamartine (on compare la nuit à un oiseau, sans que ce mot n'apparaisse). La connexion métaphorique, qui correspond à ce qui a été appelé la métaphore in praesentia doit avoir deux sémèmes exprimés dans le contexte, dont les sèmes génériques sont incompatibles quant à un des traits – c’est-à-dire qu’ils ne proviennent pas de la même catégorie – et dont les sèmes spécifiques ont au moins un trait identique en commun. Ce dernier critère permet d’identifier ou de créer une ressemblance. La connexion symbolique correspond à la métaphore in absentia, qui implique une identification par conjecture sur, entre autres, le discours et le genre du texte. En d’autres termes, le sémème comparant est à trouver dans le texte et le sémème comparé est virtuel ou à construire à partir du contexte. La connexion et l’interprétation se font à partir d’indices contextuels. Il doit toujours y avoir incompatibilité entre sèmes génériques et ressemblance entre sèmes spécifiques, même si le sémème comparé n’est que virtuel.

Mariana Tuțescu parle dans son étude d’une autre classification binaire de la métaphore, la métaphore lexicalisée où éteinte (la catachrèse), qui sont des métaphores de type cognitif, qui ont été adoptées par la langue vernaculaire, comme par exemple : «les bras d’une rivière », « la tête d’un pont », « tête de liste », « le pied de la montagne », « la bouche d’un fleuve », « la bouche du métro », « les dents d’une fourche » etc. et la métaphore filée ou métaphore continuée ou encore métaphore suivie, constituée d'une suite de métaphores unies autour d'un même thème ou comme Tuțescu propose, « un enchaînement de plusieurs métaphores appartenant au même champ sémantique ». De manière plus simple, « la métaphore filée c'est continuer, dans un texte, après l'apparition d'un premier terme métaphorique, d'utiliser un vocabulaire appartenant au champ sémantique dudit mot figuré, sans cesser de parler de la réalité initiale » Citons l’exemple qui Tuțescu a donné :

« Rossignol de muraille, étincelle emmurée,

Ce bec, ce doux déclic prisonnier de la chaux… »

Ou bien un autre exemple :

 « Cette faucille d’or dans le champ des étoiles »

se comprend par trois analogies visuelles : le « champ des étoiles », rapproche les étoiles des fleurs et le ciel d'un champ ; et du coup, la « faucille » de la lune. Un quatrième rapprochement se fait jour avec l' « or » une fois la lune identifiée, avec la serpe d'or des druides ; car la lune est plutôt d'argent. L'or solaire convient mieux à « l'éternel été » des dieux, évoqués dans les vers précédents. Ce dernier rapprochement est caractéristique de la métaphore filée.

Dans leur livre, Lakoff et Johnson trouvent une autre catégorisation de métaphores selon le point de vue cognitive : les métaphores d'orientation et les métaphores ontologiques, sous catégorisées dans des métaphores d'entités et de substances et dans des métaphores du contenant.

Les métaphores d'orientation, contraires aux métaphores structurelles- mentionnée ci-dessus- (qui structurent un concept en termes d'un autre), arrange « un système entier de concepts les uns par rapport aux autres», par exemple : la santé et la vie sont en haut, la maladie et la mort sont en bas, le plus est en haut.

Les métaphores ontologiques sont des métaphores d'entités et de substance, c’est-à-dire, des expériences que nous nous avons des objets physiques (surtout de notre corps), des façons de percevoir des émotions, des pensées, des idées, par exemple : l’esprit est une machine, l’esprit est un objet fragile.

La métaphore peut naturellement avoir plusieurs fonctions ; or, comme ces fonctions opèrent logiquement sur des niveaux différents, elles méritent une certaine clarification. Sur un niveau fondamental, la métaphore établit différentes relations entre les référents mis en jeu. Au niveau du texte, la métaphore sert certains buts. Traditionnellement, les chercheurs ont parlé des fonctions argumentatives de la métaphore. Selon Le Guern le langage a traditionnellement trois fonctions : « docere, placere, movere ». La fonction appelée docere est de transmettre de l’information. Selon Le Guern la métaphore « offre au langage des possibilités d’économie en fournissant la formulation synthétique des éléments de signification ». Placere est la fonction traditionnellement attribuée à la métaphore, à savoir celle d’orner et de plaire, que l’on s’attend à trouver dans la prose littéraire, où on a une métaphore décorative pour embellir la parole. Cependant, tout en ornant le discours, la métaphore peut garder une visée « quelque peu utilitaire». Même en ornant le discours, la métaphore peut avoir des effets de sens argumentatifs. La troisième fonction du langage, movere, a pour but d’émouvoir et de persuader, on parle ici d’une métaphore expressive, dynamique, prêt à susciter des réactions affectives.

Enfin, citons Lakoff & Johnson, notamment leur proposition que la métaphore est apte à cacher ou à souligner des aspects de la réalité, selon le but du locuteur ou de l'auteur, ce qui selon nous revient à dire qu’elle a une fonction argumentative.

En ce qui concerne les mécanismes de formation de la métaphore, on doit d’abord préciser que la nature de ces mécanismes est métalinguistique. Le principal mécanisme de formation de la métaphore est l’analogie, le principal moteur pour construire des images métaphoriques, en supprimant ou en ajoutant un certain nombre de sèmes. Donc, selon le mécanisme on peut distinguer deux principaux types de métaphore : la métaphore par identification qui assimile le comparé au comparant: « La nature est un temple »(Baudelaire) et la métaphore par substitution, qui attribue au comparé une caractéristique appartenant normalement au comparant, sous la forme:

d’un nom: « l’œil clignotant des bleus becs de gaz » (Verlaine)

d’un adjectif : « Le Rhin est ivre » (Apollinaire) – Il s’agit ici d’une personnification qui est un cas particulier de métaphore, l’adjectif « ivre » qui est normalement associé avec un terme qui a les traits: +animé, +humain, est associé maintenant avec un fleuve.

d’un verbe : « Une cloche rageuse y aboie vers midi » (Apollinaire) – Ici, le son de la cloche est perçu comme l’aboiement d’un chien agressif.

Pour résumer ce qu’on avait présenté dans ce court étude sur la métaphore, on reprend les plus importants points de vue sur la métaphore :

Si on aurait dû faire une classification des métaphores, on distingue deux formes:

1. la métaphore in praesentia, ou explicite, qui présente à la fois le terme comparé et le terme comparant.

On a plutôt des métaphores nominales qui impliquent deux parties qui ont été mises en relation

Ex : L'œil d'un homme est une fenêtre ouverte

M. Le Guern a trois classifications pour la métaphore in praesentia :

-métaphore-attribut : Cette fille est un rossignol

-métaphore-apposition : Cette fille, un rossignol adorable

-métaphore complément déterminatif : Cette fille de rossignol

2.la métaphore in absentia, ou implicite, qui présente seulement le terme comparant.

Ex : Quelle tortue ! (on comprendra que l’on parle toujours d’une personne qui marcher à pas lourds ou d’un vieillard).

On tombe surtout sur des métaphores verbales, beaucoup moins étudiées, mettant en jeu une structure où le verbe est le terme métaphorisant.

Ex : lire c’est voyager

En arrivant à notre conclusion, comme peut-être, on a déjà formulé dans ce court et incomplet étude, la métaphore est un sujet qui manifestement ne peut pas être épuisé dans quelques pages d’analyse. Ils seront bien entendu beaucoup linguistes qui essayeront de donner des nouvelles définitions et de nouvelles voies pour comprendre la métaphore. On finit avec le discours de Victor Hugo, qui fait une métaphore de la métaphore lorsqu'il dit : « La métaphore, c'est-à-dire l'image, est la couleur, de même que l'antithèse est le clair-obscur. »

BIBLIOGRAPHIE

ARISTOTE, Poétique, traduction française par Ch. Batteux, Paris, Imprimerie et Librairie Classiques, De Jules Delalain et Fils, 1874, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70607g/f2.item, consulté le 20 février 2016.

JACKOBSON, Roman, Deux aspects du langage et deux types d’aphasies, dans Essais de linquistique générale, Paris, éd. de Minuit, 1963

LAKOFF, George/ JOHNSON, Mark, Les métaphores dans la vie quotidienne, Les éditions de minuit, 1980.

LE GUERN, Michel, Sémantique de la métaphore et de la métonymie, éd. Librairie Larousse, 1973

PRANDI, Michele, « Métonymie et métaphore : Parcours partagés dans l’espace de la communication ». Semen 2, 2001

TUȚESCU, Mariana, Précis de Sémantique française, éd. Editura Didactică și Pedagogică, București, 1974

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