La Communication Professionnelle Dans Les Institutions Scientifiques

PROFFESIONAL COMMUNICATION WITHIN THE SCIENTIFIC INSTITUTIONS

LA COMMUNICATION PROFESSIONNELLE DANS LES INSTITUTIONS SCIENTIFIQUES

Aurel Bărbînță

Abstract: The present article raises the problem of homogeneity and the limitations of science and communication, on the basis of empiric observations and it proposes a theoretical sociosemiotic framework. The initial idea of the present research is to establish a connection between the scientific production and its transmission towards the media and the patrimony or educational institutions; we have thought in this respect of following the process of circulation and of transformation of the images within the scientific sphere.

Keywords: communication, enterprise, media, science, image bank, professional practice

La communication est une composante essentielle de la science. Cette caractéristique la distingue de toutes les activités conduites dans la société. Bien plus, la science est synonyme de la communication. Une avancée théorique ou un résultat expérimental n'acquièrent valeur de science que par leur communication à d'autres scientifiques, et par là même la confrontation à la critique. L'installation de la science moderne au cours des cinquante dernières années avec la création d'organismes de recherche structurés, dotés de budgets, de personnels qualifiés et d'objectifs planifiés s'est accompagnée de la mise en place systématique de publications spécialisées qui ont formalisé cette communication publique des résultats scientifiques. La validité d'un résultat a dès lors été conditionnée à sa publication écrite, après avoir subir examen d'arbitres pris parmi les pairs. C'est cette pratique qui donne à la science sa légitimité et sa dimension universelle. Parallèlement, quand elles existent, les formations à la communication scientifique traditionnellement se contentent d'enseigner des techniques, se gardant bien de remettre en cause le contenu même. Elles sont d'ailleurs souvent assurées par des personnes extérieures, qui ne connaissent pas vraiment le fonctionnement de la recherche et n'osent mettre en question le savoir et le savoir-faire des chercheurs.

Quant à la formation des jeunes chercheurs – doctorants et post doctorants – elle est encore largement faite sur le tas, c'est à dire en principe assurée par des seniors, encadrants ou chercheurs confirmés qui n'ont le plus souvent ni le temps ni les compétences pour assurer une telle formation, n'ayant pas eux mêmes reçu de formation. Ce qui autorise d'ailleurs des chercheurs de plus en plus nombreux à dénoncer un " système de reproduction, voire de clonage " de la communauté scientifique. Les colloques sont prétendument des lieux de formation: je dis bien " prétendument " car les acquis des doctorants ne sont pas souvent évalués au retour des conférences, et ayant eu à évaluer des affiches et résumés, j'en ai vu de nombreux qui ne mettaient pas vraiment en valeur le travail fait au labo. Quant aux réunions de labo du lundi ou du jeudi, elles ne font que renforcer des pratiques mêlant langage et pouvoir: on y entraîne "le jeune" à présenter ses "résultats", on se garde bien d'y débattre des questions et enjeux de la recherche.

La communication est l'ensemble des actions et des moyens engagés par l'entreprise pour diffuser son image et ses messages. Ainsi, communiquer pour une entreprise, consiste à mettre en oeuvre des moyens et à engager des actions pour entrer en relation avec son environnement, dans le but de se faire connaître, de renforcer son image ou alors de diffuser des informations. De ce fait, la communication professionnelle peut être qualifiée de diverses manières, et ce en fonction de l'objectif du message, des situations de communication, de la cible du message ou alors du délai de transmission du message. Ainsi, en fonction de l'objectif du message, la communication professionnelle peut être «administrative» c'est-à-dire qu'elle prend la forme de courriers internes ou externes, «institutionnelle» en faisant connaître l'image de l'entreprise dans le but de renforcer sa notoriété ou encore, «commerciale» à travers la publicité, la promotion des ventes … Ensuite, la communication professionnelle peut également se faire en fonction des situations de communication. L'on distingue d'une part, la «communication interpersonnelle» qui met en relation deux ou trois personnes : elle peut être «directe» par le biais d'entretiens ou «médiatisée» lorsque les personnes communiquent à distance et d'autre part, la «communication de groupe» qui met en relation plus de trois personnes. Elle peut également être «directe» ou «médiatisée» : ce sera le cas de la «réunion-téléphone» où l'organisateur de la réunion réserve auprès d'un opérateur téléphonique un numéro d'appel et à l'heure prévue de la réunion, tous les participants appellent ce numéro et peuvent ainsi communiquer ensemble; de la «visioconférence» où des groupes d'individus peuvent travailler à distance avec la possibilité de se voir; de l'«audio-conférence» qui offre également la possibilité à des participants à une réunion de pouvoir se parler à distance mais sans se voir, contrairement à la visioconférence.

La communication professionnelle en fonction de la cible du message concerne la «communication externe» qui met l'entreprise face à son environnement, et la «communication interne» qui s'adresse au personnel et aux associés de l'entreprise. Elle vise la création d'un climat social favorable aux individus qui constituent l'Entreprise. Enfin, la communication professionnelle peut se faire en fonction du délai de transmission du message: elle peut être «immédiate» (téléphone, télécopieur, réunion…), ou «différée» (répondeur téléphonique, courrier postal…). Voilà, un bref aperçu des différentes formes de la communication professionnelle. L’analyse des dispositifs, des pratiques et discours d’acteurs impliqués dans la diffusion des images de science montre qu’une description des phénomènes en jeu en termes de « circulation » et de «diffusion» est peu pertinente. En revanche, on constate la mise en place d’un ensemble de productions (éditoriales, médiatiques, institutionnelles) au sein desquelles plusieurs systèmes de normes se confrontent et s’articulent à des processus de légitimation des pratiques professionnelles. On assiste à une autonomisation, au sein des institutions scientifiques, des pratiques de communication qui y créent (ou y importent) des rationalités spécifiques: les frontières traditionnelles entre sciences, communication et société doivent alors être repensées.

Observer le fonctionnement des organismes de recherche, c’est nécessairement porter un regard sur les conditions de production des savoirs scientifiques et plus généralement sur les multiples rapports au savoir mobilizes dans une organisation professionnelle, précisément dédiée à la production des savoirs. Cependant, l’objectif de cette recherche ne vise pas nécessairement à expliciter le lien entre ce qui pourrait être considéré comme un « contexte de production » du savoir, et ce savoir appréhendé sous forme de connaissances publiées. Ce lien peut sans doute être postulé, éventuellement décrit et analysé, et les travaux en sociologie et histoire des sciences sur l’instrumentation scientifique ou l’histoire institutionnelle et économique de la science, par exemple, vont évidemment dans cette direction. Mais tel n’est pas l’objet que nous cherchons à construire ici, car nous discutons cette idée d’un «contexte» séparé des savoirs eux-mêmes. Les sciences sociales, à la suite de Pierre Bourdieu et Bruno Latour, restent souvent habitées par l’imaginaire de l’organisme de recherche comme ensemble de laboratoires peuplés de chercheurs. Cette vision minore l’hétérogénéité des acteurs et dispositifs qui organisent les conditions de production des savoirs, et qui mobilisent des savoirs sociaux et procéduraux. Ces derniers, même s’ils ne sont pas scientifiques, sont cependant sollicités par l’institution scientifique. Par ailleurs on oublie trop fréquemment le poids des acteurs qui interviennent dans l’organisation, le financement et la communication de la recherche. Enfin, notamment depuis les travaux de Moscovici, il devient difficilement soutenable de parler de savoirs indépendamment de leurs formes d’inscription matérielle dans des processus de communication.

Il suffit d’évoquer les travaux sur l’écriture et la publication scientifique pour rappeler que le caractère hétérogène et construit des savoirs scientifiques est perceptible y compris dans les formes les plus normées de sa production . Autrement dit, s’intéresser à des services internes aux organismes de recherche et parfois externes au laboratoire, tels que les banques d’images, c’est s’intéresser non seulement à certaines conditions de production d’un savoir scientifique qui s’inscrit et se communique, mais aussi à la mobilization de savoirs de spécialité dans l’espace scientifique (routines professionnelles, modes d’organisation, principes «théoriques» revendiqués par les acteurs). L’arrière-plan général de notre réflexion c`est qu’il n’y a de savoir que matérialisé et communiqué, et que rien ne justifie dans la définition du périmètre que l’on se donne pour travailler sur la recherche, que l’attention porte essentiellement sur les communautés de chercheurs délivrées de leur ancrage dans une organisation professionnelle.

Lorsque l’on utilise l’expression «science et société», souvent à des fins de simplification des exposés, on présuppose des limites définies pour la science : espace institutionnel, espace de pratiques et d’instrumentations, espaces de normes ou champ de confrontations et d’accumulation de capital symbolique, langages de spécialité et énonciation spécifique, etc. On est souvent bien plus ennuyé lorsqu’il s’agit de définir ce que serait «la société». On peut postuler qu’il s’agirait soit de ce qui concerne les interest sociaux liés à la pratique scientifique (intérêts partagés ou mis en oeuvre au sein même des institutions scientifiques), soit d’un pôle d’extériorité plus radical: schématiquement, «la société» serait tout ce qui n’est pas «la science», mais sur quoi la science aurait un impact, ou à l’inverse, qui aurait des répercussions sur le travail ou la pensée scientifique sans pour autant relever de l’exercice de la rationalité. Bien entendu, ces simplifications qui se retrouvent dans nombre d’intitulés de colloques, de séminaires, ou de titres d’ouvrages, n’impliquent pas des conceptions simplistes chez les observateurs du champ «Science et société»: elles désignent simplement de véritables difficultés. L’artifice rhétorique qui consiste à transformer le «et» en «en» («sciences en société» au lieu de «sciences et société» révèle alors la persistance de cette difficulté.

Lorsque l’on integre la communication, on obtient un tripôle «sciences, communication et société» qui, pour séduisant qu’il paraisse, ne résout pas pour autant la question d’une définition cohérente et homogène des limites de «la science», et encore moins de «la société». L’expression «arène» de la communication et la focalisation sur le débat public par la recherche en sciences sociales néglige le fait que la communication se déploie dans des dispositifs dotés de caractéristiques spécifiques qui interdisent de penser la « communication » à partir d’un modèle de l’interaction, qu’elle soit inte-rindividuelle ou plus largement collective. Symétriquement, la sémiotique, lorsqu’elle propose une pensée de la communication comme espace d’échange de signes entre les scientifiques et le public, souvent par l’intermédiaire des médias, occulte de nombreuses dimensions des pratiques de communication. La recherche dont il est question ici propose l’exploration de l’hétérogénéité et des limites respectives des sciences et de la communication, sur la base d’observations empiriques et de la proposition d’un cadre théorique. Elle s’appuie sur une observation des banques d’images des principales institutions scientifiques françaises.

Ces services sont autant des lieux de stockage et de mise en circulation des images scientifiques, que des lieux de production médiatique. D’une certaine manière, l’«image scientifique» au singulier, dans sa forme attendee et canonique, celle de l’image issue du laboratoire, et qui se déplacerait vers un public par l’intermédiaire d’une banque d’images, n’existe pratiquement pas. D’emblée, l’idée d’une «circulation» des images depuis le monde scientifique vers un public à travers un dispositif de transmission vole en éclats. Pour autant, la mission de transmission des images de recherche existe et s’exprime dans les discours des acteurs. Les images de sciences sont supposées «remonter» des laboratoires vers les banques d’images qui les stockeraient et les traiteraient afin de les mettre à disposition d’un public. Mais ce que nous observons et ce qu’expriment les professionnels, c’est que les images ne remontent pas aussi facilement, et qu’elles ne sont pas non plus si sollicitées par le public. Signalons que les entretiens ne font pas apparaître de problèmes de droits d’auteur ou de propriété intellectuelle dans le circuit idéal de circulation des images des laboratoires vers les banques d’images. Les professionnels rencontrés appartiennent le plus souvent à la même institution et ne font pas état de questions juridiques ou de relations entre services. Les auteurs des clichés sont toujours mentionnés s’ils sont identifiés.

Les questions de droits d’auteur, très présentes aujourd’hui dans le débat public, n’apparaissent donc pas déterminantes pour notre terrain et n’expliquent pas la difficile remontée des images vers les banques d’images. Si les enquêtés déplorent la faible «remontée» d’images provenant des chercheurs, ils donnent volontiers des images et des productions médiatiques aux chercheurs en sciences sociales que nous sommes. Tout en étant très prudent, il faut intégrer ces actions à l’ensemble des données traitées. On constate une tension entre une relative clôture séparant les chercheurs et les services de communication, et une ouverture de ces services de communication aux chercheurs en sciences sociales que nous sommes et qui participent, de ce fait, à une circulation des images à propos de sciences. Tout d’abord, ces dons témoignent de la diversité des objets dans lesquels s’incarne l’image de science: brochures, cd-rom, ouvrages, etc. De plus, ils témoignent d’une volonté des donateurs d’exercer une action, d’engager le destinataire. Deux des dons sont des objets fondateurs de photothèques, un autre est un prototype de réalisation innovante mais contestée par la hiérarchie. Or, ces dons interviennent à un moment où la légitimité des unités est fragilisée par la réduction des effectifs et la redéfinition de leurs fonctions. Si nous nous incluons dans les situations suscitées par l’enquête, nous disposons d’une série d’actions dans lesquelles des objets nous sont donnés en fonction d’enjeux qui sont précisément ceux que nous cherchons à dégager: les chercheurs en sciences sociales sont, pour ces professionnels, des membres d’un réseau élargi qu’ils ne cessent de construire.

Nous sommes témoins de l’importance de la circulation des objets lors d’échanges destinés à construire ces alliances et à développer ces actions. C’est rarement la production d’images de recherches qui est directement archivée. C’est une conception anonyme et informationnelle qui est promue: les processus de rationalisation dans lesquels les banques d’images s’inscrivent évacuent l’individu et son histoire et reconstruisent fonctionnellement une production institutionnelle de contenus informationnels. Ces caractéristiques sont sans doute renforcées par les logiques analytiques et combinatoires de l’informatisation qui visent à séparer les «données» des contextes individuels ou intellectuels qui en sont l’origine. On pourrait penser que la constitution de collections à des fins de creation d’un patrimoine scientifique précéderait la communication, qui n’interviendrait qu’ensuite. Or ce sont les préoccupations communicationnelles ou éditoriales qui inspirent ou structurent des dynamiques de collecte. C’est même une production éditoriale qui a été à l’origine d’une des photothèques étudiées.

La vision des collections comme étant sous-tendues par des logiques essentiellement cognitives repose sur un réductionnisme historique, déjà discuté dans le cas des musées où la collection ne precede pas toujours l’exposition. La distinction entre texte et image est donc structurante pour les pratiques. Elle permet aux acteurs d’isoler un espace de la logique cognitive et de la légitimité scientifique (celui du texte) des espaces mixtes et soumis à différentes tensions qui sont ceux de la communication. Tout se passé comme si les acteurs de la communication et de la recherche avaient égale légitimité pour intervenir sur l’image scientifique, ce qui n’est pas le cas du texte (et surtout de la légende) qui reste une prérogative scientifique. Le texte peut cependant être sous-tendu, voire «colonisé», par une logique communicationnelle: il s’agit de vulgariser les textes, mais également de les mettre aux normes documentaires (mots clés, champs à remplir, etc.). Si les chercheurs gardent la maîtrise sur le contenu de la légende, l’organisation générale du texte leur échappe, car il résulte en partie d’un «architexte» conçu à la fois par les sociétés informatiques et les documentalistes.

La structure formelle d’une interface informatique, agissant comme une norme externe à la norme scientifique, détermine certaines caractéristiques du texte produit. Cette articulation systématique entre acteurs et discours de la communication est particulièrement nette dans les grands organismes qui ont des moyens importants, mais apparaît également dans les petites structures. Elle révèle une autonomisation de la sphère de la communication professionnelle, qui crée peu à peu son propre espace à la fois social et discursif, en empiétant sur celui du laboratoire et de la photothèque. Même si se maintient dans le discours une équivalence du type « laboratoire = sphère de la recherche », il n’est plus pertinent de décrire un intérieur de la science qui coïnciderait avec les limites de l’institution scientifique: la communication, ses acteurs, ses pratiques et ses discours colonisent peu à peu tous les espaces disponibles, et créent une sphère autonome, alors même que ces acteurs se représentent leur action comme une simple mise en relation entre différents espaces.

REZUMAT

Acest articol pune problema omogenității și a limitelor științei și comunicării, pe baza observațiilor empirice și propune un cadru teoretic sociosemiotic. Ideea inițială a acestei cercetări este de a stabili o legătură între producția ștințifică si transmiterea acesteia către mass-media și instituțiile patrimoniale sau educative: ne-am gandit în acest sens să urmărim procesul de circulație și de transformare al imaginilor în sfera științifică.

BIBLIOGRAPHIE

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________________________________________________________________________Aurel BĂRBÎNȚĂ – Teaching Assistant, The Department of Foreign Languages, The Technical University of Cluj-Napoca, B-dul Muncii no. 103-105, Phone: 0264-401619

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