Factori De Influenta, Chestionare, Definitie Medicala [620599]

LE JEU PATHOLOGIQUE
La dépendance au jeu : un problème de santé à dépister
révention
en pratique médicale
Les joueurs sont nombreux et ne
sont pas tous problématiques.
Ceux qui développent
une dépendance au jeu doivent
cependant être considérés comme
ayant un pr oblème de santé .
Pour eux et pour leur entourage,
le diagnostic, le traitement
et la prévention secondaire
sont des actions indiquées.
1Facteurs d ’influence
•Le jeu pathologique est une maladie chronique, progressive, apparentée à une
dépendance et qui peut même être fatale.
•Le jeu pathologique affecte le patient physiquement, professionnellement,
émotivement, financièrement et spirituellement. La famille en souffre et lesenfants peuvent en être affectés pour la vie.
•Parmi la population montréalaise adulte, environ 1 % présente suffisamment de
symptômes pour être considéré joueur pathologique. Ce taux est encore plusélevé chez les adolescents.
Dans l’histoire familiale du joueur pathologique, on
trouve fréquemment un parent ayant un problèmeavec le jeu ou qui est absent, négligent ou abusif.
Les personnes avec des problèmes de jeu ont, en
général, de moins bonnes habiletés d’adaptationet de résolution de problèmes. Ils trouvent dans lastimulation du jeu un refuge où fuir leurs pro-blèmes immédiats et, souvent, atténuer des souf-frances psychiques plus profondes. Ils croient laplupart du temps qu’ils sont capables d’influencer,de prédire ou de contrôler l’issue du jeu.
Probl èmes associ és
À la dépendance au jeu, s ’ajoutent souvent
d’autres probl èmes.
Chez le joueur, d épression, alcoolisme, toxico-
manie, id ées suicidaires et traits n égatifs de carac-
tère sont souvent associ és, sans compter que 60 %
des joueurs pathologiques ont d éjà commis des
offenses criminelles pour pouvoir soutenir leurshabitudes de jeu.L’accessibilit é du jeu, étatisé ou non, repr ésente
un autre facteur important. Parmi les divers typesde jeux qui s ’offrent au joueur, les loteries vid éo
et les machines à sous apparaissent plus toxico-
manog ènes que les autres formes de jeux. Ainsi, le
fait qu ’actuellement, sur le territoire montr éalais,
soient exploit ées 7 300 de ces machines (4 300
appareils de loterie vid éo et 3 000 machines à
sous), n ’est pas n égligeable.
L’augmentation du stress engendr é par ces probl èmes
ainsi que par les pertes économiques et les dettes
accumul ées, finissent par «rendre malade » la
famille et les proches. Les conjoints et conjointespeuvent recevoir des appels mena çants de
créanciers ou devoir travailler davantage pour
rembourser les emprunts contract és conjointement.
Fréquemment, les liens de confiance peuvent être brisés. Certains enfants de joueurs finiront m ême
par pr ésenter des probl èmes psychosociaux et
perpétueront ce cycle.
En général, de longues ann ées de souffrance sont
vécues par le joueur et par sa famille avant qu ’ils
ne demandent de l ’aide. Le joueur peut m ême aller
jusqu’à se suicider pour mettre un terme à ses
problèmes.Comme la soci été moderne offre de moins en
moins de sens collectif à la vie, le jeu repr ésente
un sympt ôme plus large de qu ête de sens et de
bonheur, l à où notre soci été met de la valeur :
l’argent. De plus, le jeu peut aussi repr ésenter
pour le joueur un milieu de vie o ù le prestige, le
sentiment d ’appartenance et de soutien du groupe
favorisent l ’assiduit é de la participation. Garder notre
monde en santéDIRECTION
DE LA SANTÉPUBLIQUE
Février 2002

2Les problèmes de jeu peuvent être associés à plusieurs comorbidités dont vous aurez à évaluer la présence et
éventuellement à décider d’investigations plus approfondies, de traitement ou de références appropriées.Avoir l ’oeil ouvert et la puce à l’oreille!
La négation du probl ème est particuli èrement
fréquente chez les personnes ayant une
dépendance quelconque. Pour diminuer le
phénomène de d éni :
•parler de la d épendance comme d ’un autre
problème de sant é;
•éviter les mots « pathologique »
ou « compulsif »;
•mentionner que le jeu est un divertissement
fréquent mais que parfois il peut devenir
une maladie progressive qui affected’autres aspects importants de la vie;
•offrir de faire avec lui le mini-test de
dépistage qui pourrait aider à évaluer si
sa sant é est affect ée par des probl èmes
de jeu.
Si le patient h ésite à remplir le test au
bureau, le lui remettre pour qu ’il l’apporte
à la maison. Ult érieurement, vous pourrez
faire un retour sur ce point.
Le num éro de la ligne t éléphonique
Jeu : aide et r éférence y est inscrit.
Prévention en pratique m édicale, F évrier 2002Le joueur pathologique se pr ésente rarement au
médecin en se plaignant de ce probl ème de sant é.
Il consultera plut ôt pour des sympt ômes reli és aux
problèmes suivants : stress, anxi été, dépression,
probl èmes de sommeil, troubles gastro-
intestinaux, probl èmes financiers ou conjugaux,
alcoolisme, toxicomanie ou id ées suicidaires .
Parmi toutes les avenues de diagnostic envisag ées,Peut-on contrer le d éni ?il faut inclure la possibilit é que cette personne
souffre d ’un probl ème de jeu.
Dans son questionnaire sur les habitudes de vie, le
médecin devrait demander clairement et directementau patient, s’il joue et s’il croit que le jeu est unproblème pour lui. Le cas échéant, nous vous suggérons la démarche suivante
.
Symptomatologie suggestive :
questionner sur les habitudes de jeu
Négatif:
offrir de l ’informa-
tion, évaluer toute
autre morbidit é
Présence
d’idées suicidaires :
proposer de traiter
ou référer à un
centre de crise
Accepte le
traitement :
référer (voir page 4)Refuse le
traitement :
fournir de l ’information
Assurer un suiviLa personne
joue-t-elle?
La personne a-t-elle
un probl ème de jeu?
La personne est-elle
suicidaire?
La personne est-elle
réceptive à un
traitement?Que faire?
Absence d ’idées
suicidaires :
fournir un soutien et
proposer un traitementSoupçons :
faire le mini-test de d épistage
Positif :
vérifier la pr ésence
d’idées suicidaires

3 Prévention en pratique m édicale, F évrier 2002Joueur
Symptomatique
1 ou 2 manifestations
(4 % des Montréalais)
Problématique
3 ou 4 manifestations
(2 % des Montr éalais)
Pathologique
5 manifestations et plus
(1 % des Montr éalais)Des probl èmes avec le jeu? Un mini-test de d épistage…
1. Êtes-vous pr éoccupé de mani ère con-
stante par des exp ériences de jeu,
passées ou à venir, ou par des moyens
d’amasser de l ’argent pour jouer?
2.Avez-vous besoin de jouer avec des
sommes d ’argent de plus en plus élevées
pour atteindre l ’état d’excitation d ésiré?
3.Avez-vous fait des efforts r épétés mais
infructueux pour contr ôler, réduire ou
arrêter de jouer?
4.Êtes-vous agit é ou irritable lors de ten-
tatives de r éduction ou d ’arrêt de la
pratique du jeu?
5.Jouez-vous pour échapper aux diffi-
cultés de la vie ou à des humeurs
indésirables?6.Après avoir perdu, retournez-vous jouer
pour essayer de vous refaire (recouvrer vospertes)?
7.Avez-vous menti à votre famille et à vos
relations pour dissimuler l ’ampleur r éelle
de vos habitudes de jeu?
8.Avez-vous commis des actes ill égaux
(fraudes, falsifications, vols, d étourne-
ments de fonds) pour financer la pratiquedu jeu?
9.Avez-vous mis en danger ou perdu une
relation affective importante, un emploi,des possibilit és d’études ou de carri ère à
cause du jeu?
10.Vous arrive-t-il de compter sur les autres
pour obtenir de l ’argent et vous sortir de
situations d ésespérées à cause du jeu?
Adapté de American Psychiatric Association. (1996) Mini DSM-IV. Crit ères diagnostiques (Washington, DC, 1994).
Traduction fran çaise par J.-D. Guelfi et al. Paris, Masson.Un joueur à risque de probl èmes avec le jeu est celui qui pr ésente une ou plusieurs
des manifestations suivantes :
«La personne
qui ach ète un billet de loterie
le lundi en vue d ’un tirage
le vendredi, a deux fois
plus de «chance »
de mourir avant le tirage
que de gagner le gros lot. »
Jean Dion, Le Devoir,
8 février 1999Fréquemment, c ’est une personne de l ’entourage du joueur pathologique, plut ôt que le
joueur lui-m ême, qui se pr ésente au m édecin, avec possiblement une kyrielle de sympt ômes
qui pourraient, dans son cas aussi, nous masquer la nature r éelle du probl ème que vit cette
personne (voir test en encart).
•La personne estime que sa vie de couple est un cauchemar.
•La personne a menac é de quitter son conjoint.
•La personne cache l ’argent du m énage pour parvenir à subsister.
•La personne se sent coupable des habitudes de jeu du conjoint.
•La personne est port ée à surveiller les actes de son conjoint et ira jusqu ’à fouiller ses effets personnels.
•La personne n ’a plus confiance en ce que lui dit son conjoint.
•Le ménage est constamment sollicit é par des cr éanciers.L’entourage du joueur est-il affect é?

Association
des M édecins
Omnipraticiens de Montr éal
Un bulletin de la Direction de la sant é publique
de Montr éal-Centre publi é avec la collaboration de
l’Association des m édecins omnipraticiens de Montr éal
dans le cadre du programme Pr évention en pratique m édicale
coordonn é par le docteur Jean Cloutier.
Ce num éro est une r éalisation de l ’unité
Planification.
Responsable de l ’unité :Michel Mongeon
Rédacteur en chef : DrSerge Nault
Édition : Yolande Marchand
Infographie : Manon Girard
Rédacteurs : Denis Allard, Serge Chevalier
DrOlivia Hernandez-Sanchez, DrSerge Nault
Collaborateurs : DrJean-Pierre Villeneuve,
Rina Gupta, DrJacques H. Roy
1301, rue Sherbrooke Est, Montr éal (Québec) H2L 1M3
Téléphone : (514) 528-2400
http://www.santepub-mtl.qc.ca
courriel: jcloutie@santepub-mtl.qc.ca
Dépôt légal – 1ertrimestre 2002
Biblioth èque nationale du Qu ébec
Biblioth èque nationale du Canada
ISSN : 1481-3734Numéro de convention : 40005583
révention
en pratique m édicaleJeu : aide et r éférence
(514) 527-0140
de l’extérieur de Montr éal
1 (800) 461-0140
Maison Jean-Lapointe
(514) 288-2611
Centre Dollard-Cormier
(514) 385-0046
Orientation Praxis Inc.
(514) 723-2585
Pavillon Foster
(514) 486-1304
Service à la famille chinoise du
Grand Montr éal
(514) 861-5244
Gamblers Anonymes (GA)
(514) 484-6666
www.gamblersanonymous.org
Gam-Anon
(514) 484-6666Ligne t éléphonique 24/7
Information (gratuit)Référence (gratuit)
Écoute (gratuit)
Centre de crise (gratuit)
Traitement en externe (gratuit)Traitement en interne (payant)
Traitement en externe (gratuit)
Traitement en externe (gratuit)Traitement en externe (gratuit)
Pour client èle anglophone
Ligne t éléphonique d ’aide (gratuit)
Prévention (gratuit)
Traitement en externe (gratuit)
Groupe de soutien pour les joueurs (gratuit)
Groupe de soutien pour les familles
des joueurs (gratuit)Des ressources à Montr éal
4Étant donn é l’organisation r écente de services de traitement pour les joueurs excessifs dans la r égion de
Montréal, cette liste de ressources pourrait conna ître des ajustements dans l’avenir.
Jeu : aide et r éférence peut toujours vous donner l ’information la plus r écente.
Autres r éférences utiles
Chevalier, S. & Allard, D. (2001) Jeu pathologique et joueurs probl ématiques.
Le jeu à Montr éal. Montréal. Direction de la sant é publique.
•rapport complet gratuit :
www.ccsa.ca/rapportjeuf.htm
•rapport synth èse gratuit :
www.santepub-mtl.qc.ca/Publication/telecharg_rapport.htmlLa prévalence du jeu
chez les adolescents est deux
à quatre fois plus importante
que celle des adultes.
Pour ceux qui s ’intéressent
à la probl ématique du jeu
chez les adolescents, nousvous recommandons le sitedu Centre international d’étude sur le jeu et les
comportements à risque
chez les jeunes.
www.youthgambling.com
(le site comprend une section
en fran çais)
Prévention en pratique m édicale, F évrier 2002www.santepub-mtl.qc.ca
révention
en pratique m édicale
C’est aussi une chronique bimensuelle Internet

Suppl ément Pr évention en pratique m édicale, F évrier 2002Mini-test de d épistage
Habitez-vous avec quelqu ’un qui a un probl ème de jeu?
1.Êtes-vous constamment sollicit é par des cr éanciers?
2.Est-ce que la personne en question s ’absente souvent de la maison, pour des motifs
inexpliqu és, et pour d ’assez longues p ériodes de temps?
3.Arrive-t-il à cette personne de s ’absenter de son travail pour jouer?
4.Pensez-vous qu ’il est impossible de faire confiance à cette personne en mati ère d’argent?
5.Est-ce que cette personne, en toute bonne foi, promet d ’arrêter de jouer; qu ’elle plaide et
insiste pour avoir une autre chance mais, qu ’encore et toujours, elle continue de jouer?
6.Arrive-t-il à cette personne de jouer plus longtemps qu ’elle n’en avait l ’intention, de jouer
jusqu’à ne plus avoir d ’argent?
7.Arrive-t-il à cette personne de retourner imm édiatement jouer pour se refaire (recouvrer
ses pertes) ou pour gagner plus d ’argent?
8.Arrive-t-il à cette personne de jouer pour tenter de r ésoudre des difficult és financi ères ou
encore de penser (faussement) que les gains de jeux permettront à sa famille d ’avoir une
vie mat érielle plus confortable?
9.Arrive-t-il à cette personne d ’emprunter de l ’argent pour jouer ou pour rembourser des
dettes de jeu?
10.Est-ce que la r éputation de cette personne a souffert à cause de ses habitudes de jeu;
possiblement jusqu ’à commettre des actes ill égaux pour obtenir l ’argent n écessaire à jouer?
11.En êtes-vous arriv é à cacher l ’argent n écessaire aux d épenses quotidiennes du m énage,
sachant que vous ou le reste de la famille pourriez être priv és de nourriture ou de
vêtements si vous ne le faisiez pas?
12.Est-ce que vous fouillez ses v êtements ou son portefeuille lorsque l ’occasion se pr ésente
ou encore surveillez ses activit és?
13.Est-ce que cette personne cache son argent?
14.Avez-vous remarqu é des modifications de personnalit é chez cette personne depuis que
son jeu prend de l ’ampleur?
15.Est-ce que cette personne ment constamment pour cacher ou nier ses activit és de jeu?
16.Est-ce que cette personne cherche à vous rendre responsable de ses propres habitudes de jeu?
17.Essayez-vous de pr évoir les humeurs de cette personne ou essayez-vous de contr ôler sa vie?
18.Cette personne souffre-t-elle de remords ou de sympt ômes dépressifs à cause de ses
habitudes de jeu, possiblement au point d ’être dangereuse pour elle-m ême?
19.Avez-vous d éjà menac é de quitter cette personne à cause de ses habitudes de jeu?
20.Estimez-vous que votre vie de couple est devenue un cauchemar? Oui



❏❏
❏❏❏

❏❏




❏❏❏

❏Non



❏❏
❏❏❏

❏❏




❏❏❏


Si vous avez r épondu « OUI » à 6 ou plus de ces questions, vous vivez probablement avec un joueur pathologique.
Vous pouvez obtenir de l ’aide en appelant Jeu : aide et r éférence au (514) 527-0140 ou au 1 (800) 461-0140 .Questionnaire traduit et adapt é du questionnaire de Gam-Anon.

Mini-test de d épistage
Avez-vous un probl ème de jeu?
Suppl ément Pr évention en pratique m édicale, F évrier 20021.Êtes-vous pr éoccupé de mani ère constante par des exp ériences de jeu, pass ées ou à
venir, ou par des moyens d ’amasser de l ’argent pour jouer?
2.Avez-vous besoin de jouer avec des sommes d ’argent de plus en plus élevées pour
atteindre l ’état d’excitation d ésiré?
3.Avez-vous fait des efforts r épétés mais infructueux pour contr ôler, réduire ou arr êter
de jouer?
4.Êtes-vous agit é ou irritable lors de tentatives de r éduction ou d ’arrêt de la pratique
du jeu?
5.Jouez-vous pour échapper aux difficult és de la vie ou à des humeurs ind ésirables?
6. Après avoir perdu, retournez-vous jouer pour essayer de vous refaire (recouvrer vos
pertes)?
7. Avez-vous menti à votre famille et à vos relations pour dissimuler l ’ampleur r éelle
de vos habitudes de jeu?
8. Avez-vous commis des actes ill égaux (fraudes, falsifications, vols, d étournements de
fonds) pour financer la pratique du jeu?
9.Avez-vous mis en danger ou perdu une relation affective importante, un emploi,
des possibilit és d’études ou de carri ère à cause du jeu?
10.Vous arrive-t-il de compter sur les autres pour obtenir de l ’argent et vous sortir de
situations d ésespérées à cause du jeu?
Adapté de American Psychiatric Association. (1996) Mini DSM-IV. Crit ères diagnostiques
(Washington, DC, 1994). Traduction fran çaise par J.-D. Guelfi et al. Paris, Masson. Oui

❏❏❏❏

❏❏❏❏Non

❏❏❏❏

❏❏❏❏
Si vous avez r épondu « OUI » à 5 ou plus de ces questions, vous avez probablement un probl ème de jeu.
Vous pouvez obtenir de l ’aide en appelant Jeu : aide et r éférence au (514) 527-0140 ou au 1 (800) 461-0140 .

Similar Posts