EXPRIMER SES SENTIMENTS ET SES EMOTIONS EN CLASSE DE FLE Argument I er CHAPITRE – ÉLÉMENTS MÉTHODOLOGIQUES DE L`ÉTUDE 1. Les définitions 2. Exprimer… [311602]

EXPRIMER SES SENTIMENTS ET SES EMOTIONS

EN CLASSE DE FLE

Argument

I er CHAPITRE – ÉLÉMENTS MÉTHODOLOGIQUES DE L`ÉTUDE

1. Les définitions

2. Exprimer ses sentiments et ses émotions par des moyens linguistiques

3. Exprimer ses sentiments et ses émotions par des moyens extralinguistiques

4 Obstacles à l'envoi de messages cohérents

5. Le lexique des sentiments et des émotions

6. Inventaire des émotions et des sentiments

6.1. Emotions/Sentiments primaires

6.2. Emotions/Sentiments mixtes

7. [anonimizat] à exprimer les émotions et les sentiments

8. La musique de la langue

9. La couleur des émotions

10. Mé[anonimizat] l’approche didactique

IIè[anonimizat]égrer didactiquement les sentiments et les émotions dans une suite discursive dans la classe de FLE ?

IIIème CHAPITRE

1. L’étude de recherche

1.2. Résultats et interprétation qualitative et quantitative

2. L’étude de recherche

2.2. Résultats et interprétation qualitative et quantitative

Conclusion

Bibliographie

Argument

“L’homme de parole” vit dans un milieu environnant de stimuli cognitifs et sensitifs.

L’homme est un ê[anonimizat]ées et ses sentiments dès qu’il veut communiquer.

Francis Debyser dans son étude « L’enseignement de la civilisation française » précise que dans les pays ou l’enseignement du français sera celui d’[anonimizat]çais sans la France. Apprendre une langue étrangère c’[anonimizat], des façons à penser, augmenter son capital de connaissances et d’[anonimizat]éhension, [anonimizat].

[anonimizat] célèbre actrice française disait « Dès qu’on parle une langue étrangère, [anonimizat], le langage du corps changent. On est déjà quelqu’un d’autre. »

Donc, par la parole c’est la personne tout entière qui s’exprime.

La culture de la seconde langue doit être présentée d’une manière à créer le désir d’ê[anonimizat] d’apporter un plus. La motivation doit été conçue dans un sens actif.

Quel que soit le manuel ou la méthode utilisée, les faits de civilisation font la richesse d’une classe de langue étrangère. Le professeur doit prêter la plus grande attention à la phase d’acquisition des mé[anonimizat] être au cours de son enseignement porteuse de message et doit être utilisée par l’élève ou l’étudiant pour porter un message.

[anonimizat]çais essaiera de créer dans la salle ou dans l’amphithéâtre une atmosphère française par des techniques d’imprégnation et de sensibilisation. Il doit s’efforcer de créer dans la salle un milieu français. Les réalités françaises doivent aussi devenir connues aux élèves. Apprendre le français peut devenir une activité joyeuse pour les élèves, alors que pour l‘enseignant la classe devient une occasion de faire en français plutôt que de transmettre du français.

Le principal but poursuivi par l’enseignement de la civilisation dans nos écoles sera de donner aux élèves la possibilité d’acqué[anonimizat]és pour comprendre et se faire comprendre dans le langage parlé et écrit, de s’exprimer d’une manière naturelle et correcte. En mê[anonimizat]çaise aux dialogues et aux textes proposes, en tenant compte de la façon la plus rigoureuse des exigences de la progression grammaticale et lexicale.

On vise la transmission des connaissances linguistique mais surtout la création des automatismes qui permettent aux élèves un emploi spontané du français et en même temps une nouvelle manière de penser et de s’exprimer en français. Le français, n’étant pas considéré une langue facile, c’est la relation pédagogique et affective entre l’enseignant et ses apprenants qui joue un rôle déterminant dans le succès de cet apprentissage.

Тοutе lɑnɡuе véhіϲulе un ϲοntеnu ϲulturеl, n’еxіѕtɑnt рɑѕ еn dеhοrѕ dе ѕеѕ lοϲutеurѕ, еllе еѕt ɑvɑnt tοut unе рrɑtіquе ѕοϲіɑlе. Ιl fɑut unе «hɑrmοnіѕɑtіοn еntrе lеѕ ɑϲquіѕіtіοnѕ lіnɡuіѕtіquеѕ еt ϲulturеllеѕ » ϲɑr « ɑррrеndrе lе frɑnçɑіѕ, ϲ’еѕt ɑuѕѕі ɑррrеndrе lɑ ϲulturе frɑnçɑіѕе».

Généralement parlant, il est difficile d’exprimer ses sentiments et ses émotions. Parler de sentiments et des émotions en langue étrangère n’est pas du tout chose facile.

L’apprenant souffrira un blocage émotionnel quand il veut exprimer ses sentiments et ses émotions. Même si le silence est un acte de parole, l’enseignant a le rôle d’aider ses élèves à exprimer leurs sentiments et leurs émotions. Pour réussir une interaction langagière il faut s’y engager affectivement et cognitivement.

Dans la communication courante, l’important est de se faire comprendre et d’exprimer ce que l’on a réellement l’intention de dire, plutôt que de produire, au détriment de la communication, des énoncés neutres mais parfaits.

Donc, ce mémoire a comme point de départ ce thème « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE », thème peu exploité dans les manuels actuels de français dans notre pays.

Il paraît que le lexique des émotions et des sentiments est souvent négligé dans les ouvrages de FLE. Les méthodes qui les mentionnent le font de façon parcimonieuse et essentiellement pour des niveaux avancés. En outre, seules quelques lexies spécifiques sont abordées (peur, joie, tristesse) mais les expressions et les façons d’exprimer ses sentiments et ses émotions  sont rarement indiqués.

L’enseignement de l’expression des émotions et des sentiments fait référence aussi aux expressions figées et aux collocations ainsi qu’à l’importance du savoir-faire culturel pour les exprimer.

Il est vrai que la culture joue un rôle très important lors de l’expression des sentiments, compte tenu des différentes manières d’exprimer la joie, la peur, la tristesse, la colère, la honte ou la jalousie selon une culture donnée.

Aborder le lexique des sentiments n’est pas seulement une question linguistique. Il s’agit également et de façon importante, de parler de la culture de chacun. Par le sensible, l’instance corporelle énonce sa relation au monde, s’éprouve et se constitue dans le même mouvement.

Les sentiments sont très culturellement marqués et même si certains sont reconnus universellement, ils ne sont jamais vraiment exprimes de la même façon par le corps et l’intonation. Il est alors important pour des étrangers de reconnaître, en plus de linguistique, les intonations et la gestuelle associées.

Parler une autre langue, c’est partir à la découverte des mots, collectionner des expressions, conjuguer des verbes, enrober tout ça dans de la grammaire, écouter et lire, écrire et parler. Mais c’est aussi comprendre les émotions et les sentiments qu’expriment les gens à travers le ton de leur voix et grâce à toutes ces drôles d’onomatopées et expressions particulières à chaque langue.

Dans ce mémoire, nous avons tenté de mettre en œuvre l’enseignement du lexique en s’attachant à ce que les émotions et les sentiments représentent et signifient dans la culture française.

Notre problématique vise le développement de l’expression orale et écrite des émotions et des sentiments à des apprenants.

Toute personne, même les plus reclus, ont besoin de communiquer et de s’exprimer.

Donc, ce mémoire s’intéresse à la place et à la valeur de l’expression des sentiments et les émotions, à sa fonction didactique et culturelle, ainsi qu’aux perceptions des étudiants sur cette notion en tant qu’outil pédagogique.

La première recherche se concentre sur un groupe expérimental (une classe de 24 élèves en troisième année de FLE). La recherche a été déroulée à une école générale – École “C. D. Aricescu“ de Câmpulung Muscel. Ces apprenants sont âgés de 12 à 14 ans. Les niveaux d’acquisition visés pour la langue français ІІ, dans leur cas, est soit A1 soit A2 du Cadre Européen de Référence pour les Langues (appelé ensuite CECR).

La deuxième recherche se concentre sur un groupe expérimental (une classe de 14 élèves en troisième année de FLE). La recherche a été déroulée à une école générale – École Générale no. 1 de Valea Mare Pravăt. Ces apprenants sont âgés de 8 à 9 ans. Les niveaux d’acquisition visés pour la langue français ІІ, dans leur cas, est A1 du CECR.

Les buts, les objectifs, l’hypothèse, les stratégies de la recherche et les méthodes utilisées sont expliquées dans le quatrième chapitre.

La raison qui motive cette recherche est le goût semble-t-il universel pour l’expression des sentiments et des émotions, notion peu exploitée et peu mise en évidence dans les livres de français.

Cette recherche est aussi motivée par des raisons personnelles: en effet c’est à travers les dialogues authentiques que j’ai eu accès à un langage authentique et à la culture francophone dans mon propre apprentissage de la langue française.

À la fin de ce chapitre, nous avons présenté la recherche-même avec ses résultats. Nous avons aussi présenté l’élaboration de deux fiches pédagogiques, s’appuyant sur deux images, et leur application pratique dans une situation d’apprentissage authentique, dans la progression d’un cours de FLE.

Une analyse critique de la mise en œuvre des activités, qui permet d’aborder l’utilisation de l’expression des sentiments et des émotions sous l’angle de l’apprentissage, et le bilan de la recherche, des recommandations et des implications pour l’enseignement du FLE sont présentés dans ce chapitre ayant le titre Résultats et interprétation qualitative et quantitative.

Le lexique d’une langue est évidemment nécessaire à son apprentissage, mais les différentes connotations sous-jacentes à ce lexique le sont tout autant si l’on veut pouvoir appréhender les subtilités du langage présentes dans la conscience collective des locuteurs de la langue cible. C’est pourquoi, parler d’un « immense dragon » n’aura pas le même effet escompté selon la culture du locuteur qui se trouve en face de nous : Alors que son évocation suscite le respect et l’admiration en chinois, il suscite la terreur et la méfiance dans les langues occidentales.

Comme le disait Federico Fellini, le fameux metteur en scène italien, «Une langue différente est une vision de la vie différente» .

Ce phénomène est loin de ne se limiter qu’au lexique.

À titre d’exemple, tandis que l’apprenant francophone pourra aisément deviner de l’hésitation, de la perplexité voire de l’excitation dans des points de suspension, il lui sera moins évident de déceler ces mêmes états d’âme derrière les tirets cadratins de la typographie anglophone qui ne possèdent pas les mêmes fonctions expressives en français. De même pour l’intensité, l’intonation et le débit de la voix qui pourra tantôt être perçue comme empreinte de colère tantôt perçue comme neutre d’une langue à une autre. Par la parole c’est la personne tout entière qui s’exprime.

Pour mieux maîtriser l’art oratoire, nous avons besoin de connaissances sur les caractéristiques du langage verbal et non verbal de la communication, certains points que nous allons maintenant discuter. Le langage non verbal a son importance. Les activités ludiques empruntent des techniques aux mondes du théâtre du mime et de la voix.

Notre problématique met en lumière le fait suivant : comment susciter l’expression orale et écrite des émotions et des sentiments à des apprenants. On pourrait avoir peur de contrarier les autres ou les déranger si nous leur exprimons nos sentiments.

Les buts que je me propose sont :

1. développer la compétence de communication aux apprenants ;

2. faire réagir l’apprenant d’une manière adéquate ;

3. stimuler l’apprenant à exprimer ses sentiments et ses émotions par interaction avec soi-même et avec l’autre ;

4. développer les représentations culturelles et l’intérêt pour l’étude de la langue et de la civilisation françaises.

5. protéger et encourager la diversité linguistique et culturelle

Ier CHAPITRE

ÉLÉMENTS MÉTHODOLOGIQUES DE L`ÉTUDE

La langue est un instrument de communication. Communiquer signifie réaliser des échanges verbaux. L’instrument de la communication est le langage.

Introduite par Chomsky, la notion de compétence linguistique désigne la connaissance des règles grammaticales qu’un locuteur a de la langue et qui le rend capable de produire des phrases correctes. La notion de compétence communicative désigne la capacité d’un locuteur d’adapter son discours à la situation de communication en prenant en compte les facteurs externes qui le conditionnent (les participants, leurs relations et leurs rôles, la cadre spatio-temporel, etc.)

En classe de langue la communication est souvent conventionnelle. Les activités communicatives doivent faciliter et favoriser la communication entre les apprenants, au sein de la classe.

On ne peut pas parler de sentiments et d’émotions sans définir ces notions.

1. Définitions

Les deux – émotion et sentiment – sont intimement liés et nous avons tendance à les confondre. Toutes les émotions peuvent devenir des sentiments à partir du moment où nous établissons cette relation de cause à effet entre les transformations de notre corps et ce qui les a suscitées.

Le sentiment est la composante de l'émotion qui implique les fonctions cognitives de l'organisme, la manière d'apprécier. Le sentiment est à l'origine d'une connaissance immédiate ou d'une simple impression. Il renvoie à la perception de l'état physiologique du moment. Le sens psychologique de sentiment qui comprend un état affectif est à distinguer du sens propre de la sensibilité.

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture…).

La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique.

Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.

L'émotion peut se définir comme une séquence de changements intervenant dans cinq systèmes organiques (cognitif, psychophysiologique, moteur, dénotationnel, moniteur), de manière interdépendante et synchronisée en réponse à l’évaluation de la pertinence d’un stimulus externe ou interne par rapport à un intérêt central pour l’organisme.

Donc, il ne faut pas confondre l’émotion et le sentiment. Une émotion est un trouble passager intense (très fort), agréable ou désagréable, causé par une peur, une surprise, une joie, une colère… Lorsqu’on ressent une émotion, on est ému, troublé, touché…

On pose la question suivante « Quelle est la différence entre un sentiment et une émotion ? »

Un sentiment est durable alors que l’émotion est un état provisoire, lié à un événement.

Un sentiment est un état affectif d’ordre psychologique et non physiologique. Il suppose une construction, une élaboration mentale. Il persiste en dehors de tout stimulus et peut durer toute une vie.

Il peut être un prolongement de l’émotion.

Les psychologues distinguent quatre types d’expériences émotives en fonction des types d’information qu’elles transmettent :

les émotions simples;

les émotions mixtes;

les émotions repoussées;

les pseudos – émotions.

En effet, les émotions servent à nous informer de l’état de nos besoins et à quel

degré de satisfaction ils sont satisfaits.

Comprendre et reconnaître les émotions nous assure la satisfaction de nos besoins. Pour cela il faut distinguer les expériences émotives et savoir ce qui est un sentiment et ce qui n’en est pas un.

Dans le cadre de ce mémoire nous utiliserons les deux termes comme des équivalents, car cette distinction est peu pertinente en classe de français langue étrangère.

Dans la société humaine pour la communication sont deux types de communication — en utilisant les moyens de la langue (verbale) et sans (non verbale) et para verbale.

« Car c’est par l’écriture toujours qu’on pénètre le mieux les gens. La parole éblouit et trompe, parce qu’elle est mimée par le visage, parce qu’on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c’est l’âme toute nue » disait Guy de Maupassant dans Notre cœur.

Le premier qui a étudié les émotions a été Darwin.

D’après lui, les émotions trouvent leur origine dans l’évolution des espèces et leur compréhension passent par celle des substrats biologiques des émotions. Plus récemment, les critères d’identification les émotions ont été élargies et précisés. Parmi ceux-ci, figurent l’universalité des signaux émotionnels, une réponse physiologique spécifique, l'universalité des éléments déclencheurs, la rapidité du déclenchement, une durée limitée, la spontanéité, …  Bien qu'il n'y ait pas encore de réponse unanime, les chercheurs semblent s'accorder pour retenir comme émotions de base : la joie, la surprise, la tristesse, la colère, la peur et le dégoût. Par contre, il semble qu'il existe une infinité de sentiments. Le mot "sentiment" est un synonyme d'émotion mais avec un sens plus large. Le sentiment désigne un état affectif dont la durée est souvent plus longue que l'émotion et dont la teneur est aussi plus complexe et plus nuancée.

On peut dire que le sentiment est la perception de l'émotion. Mais c'est aussi la perception de la cause de cette émotion. Lorsque nous éprouvons de la tristesse, nous la percevons physiquement, mais nous avons aussi conscience de ce qui l'a suscitée: une mauvaise nouvelle, la perte d'un objet, la disparition d'un être cher.

Une très importante étude « Expérience d'enseignement de l'expression des Emotions-Sentiments en classe multiculturelle de FLE » a été élaborée par Christelle Cavala et Elsa Crozier.

Cet œuvre met en évidence les effets et les significations différentes de chaque document. Par exemple, l’extrait de la 9e symphonie de Beethoven pour certains Asiatiques, c’est la colère et la fierté mal placée, une représentation connotée négativement. En revanche, pour les Européens et les Latino-Américains, le bonheur et la joie sont nommés.

Les émotions sont des manifestations visibles ou détectables dans le corps (par dosage d'hormones ou par enregistrement des ondes); les sentiments, eux, sont des images mentales, donc cachées? Ce sont en quelque sorte des idées du corps, la conscience d'un certain état du corps lorsque celui-ci est perturbé par un processus émotionnel.

2. Exprimer ses sentiments et ses émotions par des moyens linguistiques

La communication verbale est universelle, est donc fondamentale. De nos jours, la communication devient de plus en plus importante dans la société. Communiquer signifie réaliser des échanges verbaux. L’instrument de la communication est le langage.

Les paramètres de l’énonciation représentent les repères personnels, spatiaux et temporels de ce qu’on appelle une situation d’énonciation, c’est-a-dire l’ensemble constitue par le cadre et les protagonistes d’une énonciation.

Etant définie comme l’acte de production d’un énoncé, l’énonciation a plusieurs caractéristiques :

c’est un acte individuel d’utilisation de la langue ;

l’activité de production met en œuvre plusieurs mécanismes et opérations qui concerne le choix des mos et leur ordonnancement ;

elle est étudiée a travers son produit qui en porte les traces, l’énoncé ;

elle n’est pas seulement l’activité de l’énonciateur – lors d’une interaction verbale, chaque énonciateur règle son énonciation suivant les réactions de son partenaire ;

l’étude de l’énonciation dépasse le cadre de la linguistique.

Comment exprimer les sentiments et les émotions en classe de FLE ?

Par des noms (la passion, la déception, la peur, la tristesse, la joie, la fureur, le trac,

l’angoisse, le chagrin, l’amertume, la satisfaction, la cordialité, l’attachement,

le dégoût, le bonheur, la douleur).

Par des adjectifs (découragé, stupéfait, rancunier, épris, amoureux, ardent, irrité, gai

exaspéré, irrité, confiant, optimiste, jovial, joyeux, étonné).

Par des verbes (se réjouir, détester, adorer, haïr, être épris, raffoler, inquiéter, frémir,

surprendre, regretter, pleurer, indigner, rire, sourire, effrayer)

Par des adverbes (passionnément, joyeusement, amoureusement, follement).

Par des phrases exclamatives (Quelle femme magnifique !, Comme Paul est fort !,

Quelle charmante actrice !)

Par des interjections (Youpi !, Zut !, Mince !, Ouf !, Non !, Berk ! La vache !, Allez !,

Regarde !, Tu parles ! )

Par des collocations

La fréquence de l’interjection tant dans le discours parle que dans les textes écrits est en contradiction avec la place qui lui a été réservée dans la littérature linguistique.

Aujourd’hui, personne ne soutient plus la thèse que les interjections n’appartiennent pas à la langue. On observe que, avec les noms et les verbes, elles se rencontrent dans toutes les langues. Les questions que l’on se pose actuellement portent plutôt sur le caractère polyfonctionnel de ces mots et surtout sur leurs valeurs sémantico-pragmatiques.

Dans le cas des interjections, un sentiment, souffrance, plaisir, étonnement, etc. sert de relais entre la situation et l’énonciation.  Cela implique que le sentiment est présenté non seulement au moyen de, mais aussi a travers l’énonciation dont il est l’origine prétendue. En disant Hélas ! ou Chic ! on colore sa propre parole de tristesse et de joie : si la parole fait connaitre ses sentiments, c’est dans la mesure ou elle est elle-même triste ou joyeuse.

En d’autres termes, l’information transmise par une phrase complète (ou une paraphrase qui accompagne souvent les interjections) est exprimée d’une façon explicite tandis que, dans le cas des interjections, elle est – pour employer encore une fois le terme de Ducrot – attestée.

Voilà les sens des interjections accompagnées d’un geste :

déception flûte !, merde !, zut !

dédain peuh !

dégoût fi !, puah !

douleur aie !, ouille !

encouragement allons !

hésitation euh !

indifférence bah ! bof !

soulagement ouf !

surprise ou admiration eh bé !, oh !,

pour contredire ta ta ta !

pour réclamer le silence chut !

Voilà une carte mentale pour « exprimer ses sentiments » :

Nous sommes d’avis que le contexte joue un rôle très important dans

l’interprétation de l’interjection, mais son rôle est complémentaire :

pour lever les ambigüités ;

pour justifier les effets de sens ;

pour sauver la déviance ;

pour compléter l’interprétation.

En même temps, l’interjection résume l’état du locuteur et ses dispositions en face d’un événement qui a eu lieu avant le moment de l’énonciation. Souvent, l’interjection apparait comme un facteur de cohésion textuelle.

Quant au discours de l’Internet et les interjections, les caractéristiques formelles sont l’abréviation (mrd = mort de rire) et l’iconicité expressive (« smileys » ou émoticônes, binettes = une succession de signes du clavier formant une expression de visage par exemple : – ( signifie mécontentement,  signifie contentement, d’image (cœur brisé, tête de mort) ou de poids d’interrogation, d’exclamation ou de suspension en vrac mais aussi grasses, italiques, capitales, couleurs, symboles @, &,…

Somme toute, les interjections sont un moyen par lequel nous pouvons exprimer nos sentiments et nos émotions. Pour les adolescents, les émoticônes représentent un mode de vie, leur désir d’être extraordinaire !

Ex : Retrouvez la signification des interjections ci-dessous : quand dit-on ?

1. Bah !

a. pour accueillir ses amis

b. pour dire qu’on a mal

c. pour exprimer l’indifférence.

2. Pardi !

a. pour accueillir son patron

b. pour appeler un chien

c. pour confirmer une déclaration.

3. La vache !

a. pour féliciter sa nouvelle maman

b. pour exprimer son étonnement

c. pour chanter sans paroles.

4. Ouille !

a. pour exprimer la douleur

b. pour exprimer la colère

c. pour exprimer son impatience.

5. Badaboum !

a. devant une très belle femme

b. pour imiter un bébé qui pleure

c. quand quelque chose tombe.

6. Flûte !

a. quand on veut partir

b. pour marquer une déception

c. pour féliciter un artiste.

Réponses : 1c, 2c, 3b, 4a, 5c, 6b.

Quant aux collocations, celles-ci sont souvent décrites comme des phénomènes relevant de l’arbitraire ou de l’idiosyncrasie.

Si la lexicalisation de ces expressions présente une part d’imprédictibilité dans la perspective de la production, nous souhaitons montrer qu’elles répondent cependant à un ensemble de régularités sémantiques et syntaxiques que la modélisation linguistique doit prendre en compte.

Nous appuyant sur le champ sémantique du lexique des émotions, nous montrerons que trois grands types de régularités peuvent être mis en évidence:

— Certaines constructions syntaxiques se spécialisent dans des fonctions sémantiques.

— Certaines relations sémantiques sont particulièrement productives, comme le montre la fréquence de certaines fonctions lexicales dans les corpus.

— Enfin, les choix lexicaux sont rarement arbitraires et découlent d’affinités sémantiques entre base et collocatif qui peuvent être mises au jour par l’analyse linguistique.

Les constructions comparatives sont très fréquentes dans les collocations et plusieurs patrons sont particulièrement productifs:

— N de N: appétit d’ogre, faim de loup.

— Adj comme N: malin comme un singe, muet comme une carpe.

— Adj à Vinf: triste à mourir, bête à manger du foin.

— V comme N: dormir comme une souche, mentir comme un arracheur de dents.

— V à Vinf: il pleut à boire debout (français québécois), rire à s’en décrocher la mâchoire.

Le comparant, qui fait office de collocatif, est ici toujours un modifieur, et sa fonction sémantique

Les collocatifs les plus significatifs des noms bonheur, joie, peur, tristesse

En bref, les collocations répondent dans l’ensemble à des constructions syntaxiques régulières, observées pour la plupart avec les constructions libres.

Certaines constructions spécifiques apparaissent cependant (type ivre mort, triste à pleurer) mais un sens stable leur est généralement associé.

On constate que c’est inutile de comparer l’importance des moyens verbaux et non verbaux de la communication, car ils sont tout aussi importants, nous apprenons juste pour parler, mais les expressions faciales et des gestes payons moins d’attention.

La communication verbale se distingue:

par le choix des mots qui appartiennent à des registres lexicaux visuels, auditifs ou kinesthésiques

par la qualité de la voix qui sera différente selon la situation et le canal de perception

par la voix de tête: voix haute et forte (visuel)

par la voix médiane: voix moyenne (auditif)

par la voix basse: voix lente et apaisante (kinesthésique), utilisée pour la relaxation

La communication verbale est peut-être la première que nous apprenons à contrôler; car avant d'apprendre les mots et à former des phrases, les humains commencent à communiquer par des sons, tels que des cris, des pleurs, des rires ou des grognements. C'est quelque chose de presque inné qui se modifiera progressivement et en s'adaptant grâce aux enseignements que nous recevrons à l'école maternelle et primaire.

Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.

3. Exprimer ses sentiments et ses émotions par des moyens extralinguistiques

La communication non verbale est complètement liée au langage corporel des personnes; souvent, notre corps communique avec les autres de façon involontaire, par certains gestes ou des positions qui sont difficiles à contrôler.

Selon les études, presque 70 % de ce que nous communiquons est fait par le langage non verbal. À travers des regards, des expressions et des gestes. C'est pourquoi, il est très important d'en tenir compte. On dit que le visage est l’image de l’âme.

Notre corps est un précieux indicateur qui agit et fait passer des informations de façon inconsciente. On parle alors de communication non verbale. Il existe des marques de communication non verbale ; ce sont les gestes qui appuient le discours, le regard, les mouvements.

Notre posture peut parfois trahir notre état d'esprit, nos sentiments et nos émotions.

La gestuelle est aussi éloquente et les expressions du visage, et même les mouvements des yeux. La gestuelle associée à chaque émotion/sentiment : pour la joie, les mouvements sont plutôt amples et vers le haut, a contrario, pour la tristesse c’est un mouvement de repli sur soi, de descente vers le bas.

Ne pas connaître les gestes associés aux situations langagières peut entraîner des confusions communicationnelles ; particulièrement pour l’expression des émotions/sentiments qui requiert une gestuelle bien spécifique à chaque culture. Certains exploitent l'information donnée par le non verbal lors d'entretiens d'embauche. Cette communication fait l'objet d'études très sérieuses et le pouvoir du non verbal rentre en compte lorsqu'il faut faire passer un message.

Le visage humain est incroyable instructif, à travers des expressions faciales peuvent transmettre toute l’émotion. Par conséquent, nous ne devons pas seulement être capables de lire les expressions faciales, mais aussi être en mesure de créer le plus besoin d’impressionner.

Un homme peut impressionner non seulement avec des mots ou des vêtements, mais aussi des gestes et des poses.

Il est très important de respecter la distance. Rester près d’un étranger est toujours désagréable.

Seulement devraient tenir compte des particularités nationales – les Asiatiques ont besoin d’espace plus personnel que les Européens ou aux Etats-Unis il n’est pas correct qu’un couple marié affiche une certaine mésentente en public.

Comparer l’importance des moyens verbaux et non verbaux de la communication est inutile, car ils sont tout aussi importants, nous apprenons juste pour parler, mais les expressions faciales et des gestes payons moins d’attention.

Donc, la communication non verbale englobe ce qui suit :

Ton de la voix ;

Débit et volume de la voix ;

Articulation des mots ;

Rythme, intonation et accent mis sur les mots ;

Expression du visage ;

Intensité du contact visuel établi ;

Gestuelle et toucher ;

Langage corporel et position.

La communication para verbale est une composante de la communication non

verbale qui permet d’envisager ce qui est relatif à la voix, tout en excluant une analyse sémantique. Les études traitant du para verbal s’intéressent au ton, à l’intonation, au rythme d’un énoncé. Mais aussi aux pauses, c’est à dire aux périodes de latences entre les mots.

Les hésitations comme les « humm » sont, par exemple, des indicateurs du para verbal. Lorsque des hésitations sont présentées dans un discours elles ont de multiples effets sur la portée des paroles. Par exemple elles baissent, entre autre, l’attractivité et la compétence de celui qui les produits dans son discours.

Selon les chiffres de Mehrabian le para verbal compterait pour 38% de la communication émotionnelle. Bien que ces chiffres souvent sortis de leur contexte sont à nuancer. Ils permettent tout de même de mettre en lumière cette partie de la communication. En effet, le langage para verbal est tout aussi essentiel et fiable dans l’expression des émotions que les expressions faciales. En effet, selon la littérature, il nous serait plus difficile de contrôler le para verbal que le langage du corps.

Somme toute, la communication est l’ensemble des phénomènes qui peuvent intervenir lorsqu’un individu transmet une information à un ou plusieurs autres individus à l’aide du langage articule ou d’autres codes (ton de la voix, gestuelle, regard, respiration…). Souvent, ce n'est pas ce qui est dit, mais bien comment nous le disons qui importe le plus, particulièrement lorsque nous exprimons des sentiments et des attitudes. Le ton de la voix peut exprimer tour à tour la colère, la frustration, la déception, le sarcasme, la confiance, l'affection ou l'indifférence.

Souvent, nos messages verbaux et non verbaux sont cohérents, mais il arrive également qu'ils soient contradictoires.

Lorsque les paroles de la personne ne concordent pas avec le ton de sa voix et son comportement non verbal, nous avons tendance à douter de ce qu'elle dit et à nous fier plutôt aux indices non verbaux. La personne qui nous affirme ne pas être en colère contre nous, mais qui évite les contacts visuels, a une expression colérique et se force pour parler tout en frappant la table de son poing ne nous convainc pas de sa placidité.

4. Obstacles à l'envoi de messages cohérents

Il nous arrive parfois d'envoyer sans le savoir des signaux non verbaux confus ou négatifs. De nombreux facteurs peuvent compromettre notre capacité à communiquer efficacement :

Notre niveau de stress – En présence de facteurs de stress personnels ou professionnels, nous sommes plus susceptibles de mal interpréter les messages des autres et d'envoyer des signaux non verbaux incohérents ou négatifs. Dans ces situations, nous sommes donc plus enclins à adopter des comportements inappropriés (par exemple, crier, blâmer ou se montrer impatient).

Notre bien-être (psychologique et physique) – Lorsque nous ne nous sentons pas bien au plan physique ou émotionnel, nous sommes plus susceptibles de porter attention aux aspects négatifs de la conversation et d'envoyer des signaux non verbaux négatifs ou indifférents.

Distraction – Si nous sommes distraits par nos pensées ou par notre environnement (par exemple, lorsque nous discutons avec un membre de l’équipe tout en consultant nos courriels à l'écran), nos signaux non verbaux exprimeront presque à coup sûr un désintéressement. Il peut nous arriver de donner aux autres l'impression que nous sommes indifférents ou que nous n'écoutons pas même lorsque la réalité est tout autre.

I.5. Le lexique des sentiments et des émotions

On parle d’une richesse de sentiments et d’émotions dans la langue française. Il existe de nombreux mots pour exprimer des sentiments et des émotions. On peut varier le vocabulaire, mais aussi nuancer ou préciser ses sentiments.

L’acquisition du lexique des émotions et des sentiments permet d’ouvrir une porte qui donne un sens au nouveau langage, de se retrouver et trouver ses marques, de partir à la conquête d’une nouvelle dimension de ses propres sens en accomplissant des actes de parole, des tâches conceptuelles, en expérimentant de nouvelles sensations.

La langue française dispose d'une multitude de termes qui permettent d'exprimer ce que l'on ressent, de préciser nos émotions.

L'un des premiers traités sur les émotions est dû au philosophe René Descartes. Dans son traité Les Passions de l'âme, Descartes identifie six émotions simples : « l'admiration, l'amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse » et toutes les autres en sont composées de quelques de ces six ou bien en sont des espèces.

Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité.

En cela, une émotion est différente d'une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture…). La sensation est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique.

La peur

Verbes : redouter ; appréhender ; apeurer ; effrayer ; horrifier ; inquiéter ; frissonner ;

pétrifier; figer; tressaillir ; frémir ; sursauter.

Noms : le trac, l’effroi, l’angoisse, la terreur.

Adjectifs : peureux ; effrayé ; effrayant ; effroyable ; angoissé ; terrorisé ; terrifiant ;

inquiet ; inquiétant ; alarmé ; tourmenté ; préoccupé soucieux ; pessimiste ;

craintif ; anxieux ;

La tristesse:

Verbes : déplorer ; accabler ; attrister ; regretter ; pleurer ; larmoyer.

Noms : chagrin ; peine ; douleur ; affliction ; tourment ; nostalgie ; la désolation ; la

mélancolie ; l’amertume

Adjectifs : abattu ; découragé ; malheureux ; chagriné ; inconsolable ; éploré ;

nostalgique ; maussade ; sombre ; anéanti

La joie :

Verbes : rire; sourire.

Noms : allégresse ; la félicité ; le bonheur ; l’extase ; la jubilation ; l’euphorie ; la satisfaction.

Adjectifs : joyeux ; heureux ; gai ; jovial ; heureux

Adverbes : joyeusement.

L’amour

Verbes : Aimer ; adorer ; raffoler ; être épris ; s’attacher

Noms : Affection ; amitié ; tendresse ; attachement; cordialité ; adoration ; attirance ;

inclination ; passion ; estime ; sympathie ; péchant

Adjectifs : passionné ; épris ; amoureux, ardent.

Adverbes : amoureusement ; follement ; passionnément.

Le vocabulaire approprié – chaque mot apporte une nuance – permet de faire

varier l'intensité de l'émotion.

Par exemple, pour exprimer la joie, on choisira parmi ces termes dont l'intensité

est variable : gaieté, content, heureux, sourire, rire, éclater de joie, rayonner de

bonheur.

Il convient également de faire la distinction entre vocabulaire actif et vocabulaire passif.

Un apprenant peut comprendre une notion comme l’amour (vocabulaire passif), sans en connaître les conditions d’utilisation, la combinatoire, donc sans pouvoir l’employer en situation de discours.

Le vocabulaire passif fait référence aux mots dont un apprenant a besoin pour comprendre un texte lu ou entendu, sans pour autant maîtriser leur emploi. Le vocabulaire actif fait référence aux mots qu’un apprenant maîtrise pour écrire ou parler (le vocabulaire de la pensée, des sentiments, etc.).

L’enseignant devra alors s’attacher à favoriser l’appropriation des conditions d’utilisation des lexies (vivre d’amour et d’eau fraîche, brûler d’amour, c’est un amour !, etc.) en conduisant les apprenants à s’approprier le sens des mots inconnus et en favorisant leur emploi et leur réemploi dans des contextes variés.

Aborder le lexique des sentiments n’est pas seulement une question linguistique, il s’agit également, et de façon importante, de parler de la culture de chacun. Les sentiments sont très culturellement marqués et même si certains sont reconnus universellement (les émotions/sentiments primaires), ils ne sont jamais vraiment exprimés de la même façon par le corps et l’intonation.

Il est alors important pour des étrangers de reconnaître, en plus du linguistique, les intonations et la gestuelle associées.

Ainsi l’enseignant qui veut faire découvrir une langue étrangère, en l’occurrence le français, devrait partir du sens car l’apprentissage d’une langue étrangère est intimement lié au plaisir qu’il procure, aux jeux qui stimulent l’attention, la concentration, la curiosité, l’émotion et la découverte.

Il pourra solliciter l’éducation des sens et interroger les motivations des apprenants, ainsi l’apprentissage du français pourra devenir une source de plaisir et de bien-être, les contenus à mémoriser devenant ainsi une composante de l’apprenant lui-même. L’enseignant devra connaître ses propres valeurs affectives, s’interroger sur son humeur, sa capacité de s’émouvoir et les différents degrés des émotions à faire découvrir dans des contextes variés.

I.6. Inventaire des émotions et des sentiments

I.6.1. Emotions/Sentiments primaires

Le message verbal ne représente qu'une infime partie de la communication entre deux ou plusieurs interlocuteurs.

Tant que l'échange langagier se cantonne à des considérations très concrètes, le sens des mots est assez évident mais dès que la conversation sort de ce cadre, le lien entre le mot et son sens devient plus souple. Le mot prend alors sa signification dans un contexte particulier mais aussi selon la vision du monde différente chez chacun. C'est pourquoi, disposer d'un vocabulaire aussi étendu que possible et puiser dans les finesses et les subtilités de la langue française permet à la fois d'explorer son ressenti, de développer sa pensée et de s'exprimer avec plus d'exactitude. Nommer un sentiment avec précision peut éviter beaucoup de malentendus et de réactions indésirables. Songez à l'écart qu'il y a entre les deux formulations suivantes et à l'effet produit par chacune sur le(a) partenaire qui l'entend :

-"je suis agacé(e) par ton comportement"

-"je suis écœuré(e) par ton comportement".

Dans le premier cas, il ou elle dit simplement sa gêne, son désaccord, le fait que cela lui déplaît.

Dans le second cas, il ou elle émet un jugement de valeur fortement négatif. Le choix des mots n'est pas anodin puisque leur poids influence considérablement l'interaction avec les autres mais également l'état d'âme de la personne qui les formule pour elle-même. Face à une erreur, il n'est pas indifférent de penser de soi que l'on est nul ou de se traiter d'étourdi(e).

Les listes ci-dessous (non exhaustives) peuvent servir à affiner le regard porté sur soi et sur les autres et donc à nuancer vos sentiments. Un bon exercice consiste à repérer chaque variation affective, qu'elle soit positive ou négative, à la nommer aussi précisément que possible et à décrire la situation qui l'a déclenchée. Il peut s'agir d'un événement extérieur mais aussi d'une pensée qui a traversé votre esprit.

Sentiments positifs

à l'aise; absorbé ; affection (plein d'); alerte; allégé; allègre; amical; amour (plein d');amoureux; amusé; animé; ardeur (plein d');attentif; au septième ciel; aux anges; aventureux; béat; bonne humeur (de); calme; captivé; centré; charmé; comblé; compatissant ; concentré; concerné; confiant; content de soi ; courage (plein d') ;curieux; délassé ;détaché ; détend; ébloui; effervescence  (en) ; égayé; emballé; enchanté ;encouragé ;énergie (plein d'); enflammé; enjoué; enthousiasmé; entrain (plein d') ;épanoui; étonné; étourdi; éveillé; exalté; excité; expansif; expectative (dans l');extase (en); exubérant; fasciné; fier; fou de joie; gai; galvanisé; gonflé à bloc; gratitude (plein d'); grisé ; haletant; harmonie (en); heureux; hilare; humeur enjouée (d'); humeur espiègle (d'); impatient; impliqué; insouciant; inspiré; intéressé; intrigué; joyeux; libre; liesse (en); optimiste; paisible; paix (en); pétillant; plaisir (qui a du); porté à aider; proche; radieux; radouci; rafraîchi; ragaillardi; rasséréné; rassuré; ravi; ravigoté; rayonnant ;réconforté ;reconnaissant ; réjoui; rempli d'espoir; revigoré; satisfait; sécurisé; sensibilisé; sensible; serein; soulagé ; stimulé; surexcité; tendresse (plein d'); touché ;tranquille; transporté de joie; vie (plein d'); vivant ; vivifié.

Sentiments négatifs

abattu; accablé; affamé; affligé; affolé; agacé; agité; aigri; alarmé; âme en peine (l'); amer; angoissé; animosité (plein d'); anxieux; apathique; apeuré; appréhension (plein d'); blessé; bloqué; cafardeux; chagriné; choqué; cœur brisé (avoir le); confus; consterné; contrarié; courroucé; craintif; crispé; curieux; déchiré; déconcerté; décontenancé; découragé; déçu; dégoûté; démonté; démoralisé; démuni; dépassé; dépité; déprimé; dépressif; dérangé; désappointé; désarçonné; désarmé; désespéré; désintéressé; désolé; détaché; douloureux; ébahi; ébranlé; écœuré; effrayé; élan (sans); embarrassé; embêté; embrouillé; endormi; énervé; ennuyé; enragé; envieux; épouvanté; éprouvé; épuisé ; éreinté ; étonné ;exaspéré; excédé; excité; fâché; fatigué; furieux (fou); fourbu; moral (ne pas avoir le); morose ;mortifié ;moulu ;navré ;nerfs (sur les) paniqué; paresseux; perplexe ;pessimiste; peur (avoir); rancœur (plein de); renfermé; réserve (sur la); ressentiment (avoir du); réticent; rompu; saturé; sceptique; secoué; seul; sidéré ; sombre; soucieux; souffrant; soupçonneux; submergé; surpris; taciturne; tendu; terrifié; tirai.

Les émotions primaires abordées sont la joie, la peur, la tristesse, la colère ; quant aux émotions mixtes il s’agit de la honte ; de la jalousie ; de la surprise, du dégoût, de la culpabilité, de la honte, du mépris etc.

Ce choix n’est pas arbitraire, nous avons écarté le « dégoût » et la « surprise » des émotions primaires afin d’aborder d’autres types d’émotions sans prétendre à une exhaustivité lexicale pour ces apprenants.

I.6.2. Émotions/Sentiments mixtes

De ce fait, l’abord des émotions mixtes nous permet de mieux entrer dans la réalité discursive : rarement une seule émotion n’est utilisée dans un discours.

Une émotion mixte représente un amalgame d’émotions et d’autres expériences émotives dont les subterfuges. En même temps, cette émotion mixte est partie défensive. Étant donné que les ouvrages de FLE ne satisfont pas à nos attentes, nous prenons le parti de dresser une liste d’unités lexicales adaptée au niveau de langue des apprenants.

Je me suis proposé d’analyser dans ce mémoire les sentiments suivants : la peur, la tristesse (sentiments négatifs) et la joie (sentiment positif).

I.3.3 Exprimer la peur

Manifestation physique de la peur

La gorge : avoir la gorge sèche ou nouée

Le souffle : avoir le souffle coupé

La chair : avoir la chair de poule

Les jambes : prendre ses jambes à son cou, fuir à toutes jambes, les jambes coupées

Les dents : avoir les dents qui claquent

Le sang : avoir le sang qui se glace

Le cœur : le cœur qui bat très fort,

Les cheveux : avoir les cheveux qui se dressent sur la tête

Le front : avoir le front

Le corps : le corps qui tremble comme une feuille, qui est secoué de sanglots moite, la sueur qui perle sur le front

Il est cloué sur place, il est pétrifié (comme une pierre), il se sent paralysé. (Comme un

handicapé).

Les expressions qui vont nous aider à exprimer nos sentiments :

Peur : Sentir ses pieds cloués au sol et vouloir se faire pousser des ailes, être agité par des frissons, claquer des dents.

Les couleurs de la peur

On peut être vert de peur parce qu’on a eu une peur bleue.

Dans ces cas là, notre visage blêmit devient pâle, presque blanc, voire même transparent.

Exprimer sa peur

Ca me fait peur

J’ai (très/vraiment/horriblement…) peur de GN/ de PInf/ que P

J’ai vraiment peur qu’il ait eu un accident. J’ai peur de sa réaction.

J’ai peur de Inf/que P J’ai vraiment peur qu’il ait eu un accident.

Je crains GN de PInf que P Je crains de le voir revenir.

Je redoute GN Je redoute son retour.

Je suis inquiet pour GN/de PInf Je suis inquiet pour l’avenir.

Je m’inquiète (beaucoup) pour GN Je m’inquiète beaucoup pour sa santé.

Je ne suis pas tranquille/rassuré (à l’idée de GN/PInf) Pascal rentre seul ce soir. Je ne suis pas tranquille.

Je suis angoissé/paniqué/terrifié/terrorisé/stressé/… à l’idée de GN/PInf)

GN (ca) m’inquiète/m’angoisse/me fait peur/… Ce silence, ca m’inquiète beaucoup.

(GN,) c’est effrayant/terrifiant/inquiétant/paniquant/angoissant/stressant/…

C’est un (vrai) cauchemar !

C’est l’horreur/l’angoisse/la panique !

…de manière informelle

J’ai la frousse/le trac.

J’ai la trouille de GN/PInf J’ai la trouille de me tromper.

Le monde imaginaire des enfants est rempli d’êtres étranges et effrayants (ogres, sorcières, etc.) et leurs jeux sont souvent l’occasion de s’exercer à vaincre la peur, d’où les nombreux défis que se lancent les enfants entre eux grâce au célèbre T’es pas cap. Ils trouvent un certain bonheur – et une fierté certaine – à repousser chaque fois les limites du danger et de l’inconnu.

Devenus adultes, nous recherchons le même plaisir dans les filmes d’épouvante ou a effet spéciaux, les montagnes russes et autres manèges, le parachutisme, les sports de l’extrême.

I. 3.4 Exprimer la tristesse

Manifestations physiques de la tristesse

Allure générale:

le corps se courbe, se fige.

Le son de la voix: voilé, sourd, atone, rauque.

Le ton de la voix: triste, amer.

Le débit des paroles: lent, hésitant.

Le visage

Le teint: pâlit, jaunit, se plombe

La forme: s'allonge, se creuse, se ferme

La peau: se ride, se plisse

Les yeux: pâlissent, se ternissent, rougissent, se mouillent, se noient, versent des

larmes, se ferment

Le nez: se pince

La bouche: s'abaisse, se tord

Les lèvres: se serrent, sifflent

Le corps: se ramasse, se pelotonne, se met en boule, se cache

Les mains: s'agitent, se crispent, se ferment.

Les expressions de la tristesse :

Avoir le cafard

Avoir la mort dans l'âme.

Être pâle comme la mort

Baigner dans la tristesse

Triste comme le ciel noir

Avoir une tête d’enterrement

Avoir la vague à l’âme

éprouver du chagrin,

avoir de la peine,

pleurer, fondre en larmes, sangloter

avoir la gorge nouée

broyer du noir

Exprimer la tristesse

Je suis/Je me sens déprimé/triste/malheureux/démoralisé/…

Ca me déprimé/m’attriste

C’est déprimant/désolant/accablant/…

Quelle tristesse/quel malheur/quelle misère/… !

C’est l’horreur/le cauchemar.

J’ai de la peine/du chagrin

Je n’ai pas le moral.

Je n’en peux plus.

J’en ai assez.

Ca va pas (bien)/ca va mal.

Je ne suis pas bien

Je me sens mal/pas bien.

C’est pas la grande forme.

…de manière informelle

J’ai le moral à zéro.

J’en ai marre.

J’en ai ras le bol.

J’ai le cafard.

Je suis au bout du rouleau.

Interroger sur la tristesse

Ca va ?

Qu’est-ce qu’il y a ?

Alors, heureux ?

Tu as/n’as pas l’air en forme !

Ca a/n’a pas l’air d’aller !

Tu as/n’as pas l’air bien !

Tu as des soucis/problèmes ?

Ca va/ne va pas bien ?

Qu’est-ce qui ne va pas/se passe ?

Il s’est passe quelque chose ?

Qu’est-ce qui t’arrive ?

Tu n’as pas l’air en forme ?

Tu as l’air triste/fatigue/malheureux/tout chose !

Tu as un drôle de tête !

Tu en fais une tête !

I.3.5 Exprimer la joie

Les expressions de la joie

Être au comble de ses vœux,

Être comblé.

Nager dans la joie

Être au septième ciel.

Bondir, sauter de joie.

Les manifestations physiques de la joie

Le teint: rosit, rougit

La forme du visage: se détend

La peau: fait des fossettes

Les yeux: brillent, étincellent, flamboient, se plissent

Les sourcils: se lèvent

Le nez: les narines palpitent

Les lèvres: ourient, s'avancent

Le menton: tremble

Les oreilles: rougissent

Les jambes: s'agitent, bondissent

Les pieds: frappent, piétinent

Exprimer le plaisir, la joie, le bonheur

C’est agréable/merveilleux/fantastique/extraordinaire/… !

Je suis heureux/content/ravi/enchanté/…de GN/ PInf Je suis enchantée de vous voir !

Ca me fait tellement plaisir de PInf/ que P

Ca me fait tellement plaisir que vous soyez venu !

Je suis fou de joie !

Qu’est-ce qu’on est bien !

Quelle joie/quel bonheur/quel plaisir/… !

…de manière formelle

Je voudrais exprimer ma joie/mon bonheur/… de PInf

Je voudrais exprimer ma joie de vous accueillir tous ici.

J’ai la grande joie/le grand bonheur/le grand plaisir/…de PInf

J’ai le grand plaisir de vous annoncer le mariage de ma fille.

C’est un (très) grand bonheur/plaisir/joie (pour mi) que GN/de PInf

C’est une très grande joie pour moi de vous recevoir ici

…de manière informelle

C’est trop !

Extra/Génial/Super/… !

Ouais !

Qu’est-ce que c’est bien/sympa/ chouette/… !

Ce que P ! Ah ! Ce que ca fait du bien !

On pose les questions suivantes : « Quelle est la différence entre sérénité, joie et extase ? Quelle est la différence entre inquiétude, peur et terreur ? Quelle est la différence entre peine, tristesse et désespoir ?

Regardons cet émotiomètre –il est plus suggestif !

1.7. La musique de la langue

En ce qui concerne la musique de la langue, l’insistance dans l’expression des sentiments a un rôle très important.

Si nous lisons les phrases suivantes en séparant les dernières syllabes, nous insistons sur le message de nos paroles.

C’est for-mi-da-ble !

Je ne-veux-pas !

On peut lire les phrases en insistant sur la dernière syllabe en gras.

1. C’est vraiment incroyable.

2. Je suis très contente de te voir aujourd’hui.

Parfois, on utilise les mêmes expressions pour exprimer des sentiments totalement opposés.

On présente aussi des intonations liées à chaque expression :

« C’est super ! » Intonation joyeuse ascendante  ↑ ;

« J’en peux plus. » Intonation triste descendante ↓.

1.8. La couleur des émotions

Négative ou positive ?

Aujourd'hui, on parle des couleurs qui jouent le plus sur nos émotions, notre façon de ressentir notre environnement. Chaque couleur a son côté "négatif" et son pendant "positif", comme l'humain qui les interprète (inconsciemment ou pas) en fonction de son état d'esprit, de ses connaissances et de son expérience personnelle.

Par exemple, le Jaune est régulièrement associé à la joie mais si nous avons vécu une expérience stressante dans un environnement lié à cette couleur, nous n'en verrons que son rappel. Alors qu'à la base ce sont des choses qui ont été créées ou développées pour déclencher le rire, la joie, l'amitié, etc. On est conditionnés par nos expériences traumatisantes et/ou bienfaisantes.

On se sert des couleurs, mais on peint avec le sentiment- Jean Chardin

Voici néanmoins quelques significations comme guide. Il s'agit des émotions (positives) principales provoquées par ces couleurs, c'est à dire les plus communes et "acceptées" par la majorité des cultures occidentales.

♦ Le Jaune : Joie, gaieté, chaleur, amitié, ludique…

♦ Le Rouge : Puissance, passion…

♦ Le Vert : Confiance, nature, harmonie…

♦ Le Bleu : Sagesse, fidélité, rêve, réflexion…

♦ L'Orange : Créativité, générosité, stimulation…

♦ Le Blanc : Pureté, sagesse, innocence…

La voie de la non-couleur

On peut aussi choisir de ne PAS mettre en couleur. Et ce Trait se fait souvent dans le Gris (crayon) ou le Noir (encre) : sobriété, concentration, calme, élégance, détermination et douceur… Quand ils sont utilisés pour les contours, des traits simples et équilibrés. On peut aussi accentuer ces émotions par des aplats "purs", pour leur donner un impact plus puissant.

Dans le noir, toutes les couleurs s'accordent.- Francis Bacon

Utiliser différentes couleurs pour aller mieux !

Il serait donc préférable d'utiliser les couleurs dans un certain ordre :

-le Gris ou le Noir "en mode brouillon" pour exprimer : c'est à dire sortir nos émotions négatives

-le Gris ou le Noir "en mode pur" pour canaliser : c'est à dire pour apprivoiser, recentrer nos pensées

-le Bleu, le Vert, le Rose ou l'Orange pour calmer : c'est à dire adoucir nos émotions, notre ressenti

-le Jaune ou le Rouge pour inspirer : c'est à dire pour transformer nos pensées en génératrices d'énergie positive.

Utilisation des couleurs autour de nous

Petit jeu : Essayez de retrouver maintenant, pourquoi on a choisi telle ou telle dominante de couleur !

Les expressions idiomatiques :

Donner le feu vert,

Voir la vie en rose,

Rire jaune,

Être dans le rouge,

Être blanc comme neige,

Ce n’est pas tout rose,

Broyer du noir,

Faire travailler sa matière grise,

Être fleur bleue,

Se mettre au vert.

1.9. Les TICE en FLE – Apprenez à exprimer les émotions et les sentiments

« La classe de français est un lieu de liberté et de contraintes ».

Un enseignant ne peut pas imaginer une classe sans écrire. Il utilise la craie ou le feutre, un tableau noir ou un tableau blanc. Il aimerait lire cependant dans les regards de ses apprenants la compréhension de ce qu’il a écrit au tableau. Pourtant les apprenants sont occupés à noter et à copier ce qu’il y a au tableau.

Avant l’invention du lecteur des cassettes, l’enseignant avait du mal à faire entendre à ses élèves d’autres voix que la sienne. La caractéristique majeure du développement technologique moderne est le développement de l’interactivité.

Enjeu désormais incontournable, l’intégration des TICE dans l’enseignement et l’apprentissage des langues étrangères constitue un fond inépuisable de ressources en supports didactiques et en pratiques pédagogiques.

La formule « Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement » (TICE) fait référence a l’ensemble des outils et logiciels informatiques et multimédia (textes et images fixes ou animés, sons, vidéos, DVD, disque dur, lecteur MP3/MP4, Internet…) qui peuvent être intégrés dans un cours en salle de cours. La caractéristique commune de ces medias est leur utilisation combinée avec l’ordinateur.

Répondant à l’un des objectifs majeurs stipulés par le CECRL : « accroitre l’exposition à la langue authentique » les TICE permettent l’accès à une multitude de ressources : sites web, ressources vidéo, ressources audio, journaux en ligne, documents iconographiques, dictionnaires en lignes encyclopédies, blogs etc.

Les documents authentiques, préférés en classe de FLE, sont utilisés comme supports d’apprentissage. Les activités, (simulations, jeux de rôle, etc.) se rapprochent de la réalité de communication. L’accent est mis sur les dimensions pragmatiques, sociolinguistiques même si parfois cela se fait au détriment des composantes grammaticales de la compétence à communiquer. La multiplicité et la variété des supports permettent d’entrer en contact avec les fonctions différentes de l’écrit en français. Les TICE sont aussi des moyens facilitateurs pour mettre en œuvre la recommandation du CECRL : « Démarche actionnelle : donner du sens a l’apprentissage » transposée dans la pédagogie du projet, de la réalisation d’un produit final qui justifie les activités langagières et les compétences mises en œuvre ».

Les TICE permettent aux apprenants de :

s’entraîner à la production orale ou écrite (création de blogs ou de sites web sur un thème particulier) ;

s’entraîner à la prise de parole interactive (synthèses orales, échanges à partir des résultats de recherche, coopération pour réaliser une production commune) ;

s’entraîner à la prise de parole en continu (grâce au dictaphone du lecteur MP3, au magnétophone Windows ou Audacity, ou encore Movie Maker) ;

s’entraîner à la compréhension orale (grâce aux podcasts sur MP3 et autres ressources audio-visuelles en lignes) ;

produire d’exposes multimédia (grâce à Word, Powerpoint, Movie Maker et présentation ensuite devant la classe).

L’utilisation des TICE transforment les rôles et les places de l’enseignant et de l’apprenant.

Pour conclure, les medias marquent une révolution dans l’enseignement des langues, mais, en classe, il faut y recourir attentivement, avec modération et tenant compte des besoins des apprenants et des objectifs d’apprentissage.

Nous voudrions mentionner que le choix des moyens est une question très délicate qui tient à l’intuition de l’enseignant et a ses connaissances techniques, didactiques et psychologiques. C’est pour cela qu’il faudra faire attention à la réaction des élèves pour avoir le feed-back à telle ou telle solution.

Quant à notre thème « exprimer ses émotions et ses sentiments », les adolescents de nos jours écrivent de moins en moins des lettres et de plus en plus des messages électroniques. Ils emploient souvent des émoticônes. C’est une mode. Les adultes ont déjà commencé à imiter les adolescents ! Les systèmes d’exploitation iOS et Android supportent à l’origine 845 Émoji, et Facebook est compatible avec la moitié d'entre eux, y compris les symboles liés au cœur/l’amour, les étoiles, les signes et les animaux. Après avoir inséré ces codes Émoji dans Facebook, vos amis verront des icônes colorés dans leur ordinateur et dans leur iPhone et appareils fonctionnant sous Android.

10. Méthodes actives-participatives utilisées dans l’approche didactique

« Le français, n’étant pas considéré une langue facile, c’est la relation pédagogique et affective entre l’enseignant et ses apprenants qui joue un rôle déterminant dans le succès de cet apprentissage ».

L’objectif général pris en compte par l’approche communicative est le développement de la compétence de communication disait Anca Cosăceanu dans « Didactique du français langue étrangère ». Cette définition a été explicitée et complétée par la suite. Il faut retenir à ce sujet les précisions suivantes :

chaque sujet possède sa propre compétences de communication qui, loin d’être donnée une fois pour toutes, peut être diversifiée et raffinée ;

la compétence de communication englobe la compétence linguistique, dont elle contrôle l’usage. Les deux compétences sont actualisées simultanément dans tout acte de compréhension ou d’expression. Il ne sera donc pas question de les enseigner séparément ou a des moments différents du parcours didactique.

la compétence de communication est intimement liée à une culture et a une langue donnée. Apprendre une langue étrangère est donc en même temps apprendre une nouvelle compétence de communication.

L’enseignement centré sur l’apprenant modifie le rôle de l’enseignement qui doit faciliter les interactions des apprenants, leur fournir les outils linguistiques nécessaires et leur proposer des situations de communications motivantes tenant compte de leurs particularités.

Les documents utilisables sont des plus divers : des photos, des diapositives, des films, des enregistrements d’émissions à la radio ou à la télé, des affiches, des tracts, de la correspondance, des fiches techniques etc., fournis par l’enseignant et par les apprenants et se constituant en une véritable « banque de donnée » sans cesse renouvelée.

L’authenticité se rapporte à plusieurs facteurs : la nature du document, l’usage du document, la motivation des apprenants et la réception du document.

D’après la Didactique du français langue étrangère, de Dorina Roman, il y a 4 groupes de méthodes établies en tenant compte du contenu des classes de langue et de leurs objectifs : les méthodes informatives-participatives, les méthodes informatives-non participatives, les méthodes formatives-participatives et les méthodes formatives-non participatives.

Pour exploiter notre thème, on choisit les méthodes actives-participatives suivantes : l’exposé, la démonstration, la conversation, le dialogue linguistique, l’approche du texte de civilisation, l’apprentissage par action et par le jeu, par la recherche individuelle, par la découverte.

On étudie tour à tour chaque méthode et on donne des exemples.

L’exposé est la méthode par laquelle on présente oralement un certain contenu sur un certain thème. Malgré ses avantages, cette méthode a beaucoup de désavantages – transmet des connaissances « toutes faite » et exclut l’interaction entre les apprenants et le professeur, en instaurant un climat rigide et désagréable.

La conversation est la méthode la plus utilisée dans l’enseignement des langues modernes et donne aux élèves la possibilité d’utiliser constamment leurs connaissances de langue. En dépit de ses multiples avantages – prépare les apprenants pou des situations réelles, facilite l’interaction des élèves et l’interaction de ceux-ci avec le professeur, demande un certain niveau de maitrise de la langue. Si la classe n’a pas l’habitude d’écouter et de répondre aux questions en français, la conversation peut s’avérer difficile et démotivante parce que les apprenants ne comprennent pas tout ou ils ne sont pas capables de donner des réponses en français.

L’explication favorise la transmission et la présentation d’une grande quantité de connaissances dans un temps court. Elle présente des faits, événements ou informations orientées vers des conclusions. Elle vise la découverte de la vérité a partie des argumentations déductives.

L’explication n’implique pas les élèves suffisamment et exclut l’interaction entre les apprenants, en instaurant un climat rigide et ennuyeux.

La démonstration est une méthode qui facilite aux élèves l’accès aux notions enseignées à partir des moyens traditionnels (schémas, planches, tableaux) ou modernes (tableau de feutre, diapositifs, films muets), des documents authentiques (textes de civilisation, articles de presse, recette de cuisine, chansons) et des moyens techniques (DVD, CD, cassettes vidéo, audio, ordinateur).

La méthode stimule l’attention de l’auditeur et peut stimuler l’interaction entre les apprenants et le professeur, en instaurant un climat agréable. Pourtant, il faut que l’enseignant prépare les moyens à l’ avance. La réussite de toute activité didactique repose non pas uniquement sur la diversité des méthodes employées, mais aussi et surtout sur la capacité de l’enseignent d’adapter telle ou telle méthode aux apprenants, a leur capacité pour parvenir à développer leur motivation pour apprendre le français.

Le professeur a toute la liberté d’en développer des variantes ou de faire appel à toutes sortes de combinaisons pour atteindre ses objectifs.

Règles à respecter pour augmenter son efficacité :

utiliser de manière adéquate les techniques de communication verbale et non-verbale et particulièrement les inflexions de la voix et le contact visuel ;

le professeur peut utiliser des stimuli visuels ou auditifs de toutes sortes faisant partie de la catégorie des documents authentiques (images, schémas, cartes postales, fragments de textes enregistrés).

L’apprentissage par la découverte est toujours une méthode de type heuristique qui consiste à mettre l’élève en situation d’imiter le comportement d’un découvreur. Elle sollicite l’élève à réfléchir en stimulant son imagination ce qui mène au développement des habitudes et des habilites de travail intellectuel, de l’esprit de recherche, de consulter les dictionnaires et les livres spécialisés.

L’apprentissage par l’action c’est une démarche de la pédagogie active qui repose sur une « approche des phénomènes langagiers, par le vécu ». La méthode repose sur les stimulations, les jeux de rôle, les dramatisations et les procès littéraires. Les professeurs peuvent utiliser des nouvelles des journaux, des informations provenant des medias audiovisuels, des faits divers, des interviews. Ces jeux sont appelées psychodrames et sociodrames ; ils dramatisent des événements banals de la vie quotidienne et facilitent la participation des groupes a l’apprentissage du français. La dramatisation des faits se prête très bien à ce genre de jeu, parce que, en introduisant des personnages, elle permet l’organisation du dialogue comme une situation conflictuelle et offre aux élèves, en les impliquant dans des situations différentes, une motivation.

Les jeux didactiques est une méthode utilisée a tus les niveaux d’enseignement du français pour renforcer des connaissances linguistiques : orthographe, orthophonie, grammaire, vocabulaire, développement et expression orale. „Aucun jeu ne peut se jouer sans règles” disait Vaclav Havel.

Selon le dictionnɑire didɑctique « le jeu en didactique des langues, un événement de communication interactif à deux ou plusieurs participants, pour développer une compétence ».

Le ϳеu dе rôle est « une activité de production langagière, une méthode communicative par excellence qui vise à faire entrer le réel dans lɑ salle de classe ɑu maximum. C`est une expérience pédagogique située à mi-chemin entre le réel et l`imaginaire qui tente de reconstruire une partie du monde. » L`importance des jeux de rôles se justifie par lɑ richesse des situations proposées et donc des structures linguistiques qui vont pouvoir être travaillées. Ces activités obligent à se servir du langage pour interagir et communiquer.

Le but est de donner aux élèves lɑ confiance de s’exprimer, par exemple en adaptant les dialogues et en les replaçant dans un contexte motivant.

Le jeu de rôle offre une plus grande liberté d'action en situation d'apprentissage. Le jeu nе ϲοnѕіѕtе рɑѕ à іmрrοvіѕеr un dіɑlοguе іmрοѕѕіblе οu à réϲіtеr un tехtе ɑррrіѕ ɑuрɑrɑvɑnt. L`essence d`un jeu de rôle est une session de formation pendant laquelle le professeur prépare un scénario où les participants ont des rôles différents.

Les avantages du jeu de rôle sont clairs : en effet, il évite la passivité en classe, rend la pédagogie active. Il facilite la mémorisation et l’intégration des structures et du lexique car il est employé en situation. L’élève a aussi le sentiment de prendre part a son apprentissage, car il est encourage à s’exprimer. La langue est utilisée dans un contexte fonctionnel de communication. Le jeu permet de mémoriser des structures par la pratique orale fondée sur la répétition.

Parmi les désavantages, on compte :

le jeu ne peut représenter une leçon à part entière

demande une préparation préalable de la part du professeur ;

permet l’assimilation de notions déjà clarifiées, ou la mémorisation à long terme d’un vocabulaire déjà abordé ;

on ne peut l’utiliser pour introduire de nouvelles notions.

Ex :

1. Vous expliquez à un ami que vous devez passer un entretien pour un très bon travail dans une entreprise.

2. Votre amie et vous rentrez à votre hôtel dans une ville que vous ne connaissez pas et vous êtes perdu dans une petite rue sombre.

3. Vous êtes en avion. Vous survolez la montagne. On annonce un orage. Tout le monde est agité. Une vieille dame se trouve mal. Une jeune fille a très peur. L’hôtesse de l’air accorde ses soins. Le commandant de bord rassure les voyageurs. Vous essayez de vous rendre utiles. Choisissez les rôles et jouez la scène !

La simulation c’est une méthode de plus en plus employée. Par cette méthode on introduit les élèves dans des situations comparables à celles auxquelles ils devront faire face au terme de leurs études, on les obligés à prendre des décisions et des initiatives en leur donnant aussi la possibilité d’agir et d’affirmer a la fois leurs connaissances et leurs personnalités. Par la simulation on met les élèves dans des situations réelles en les obligeant d’utiliser leur compétence pour s’en sortir.

La méthode a aussi de désavantages : le travail dans des groupes peut provoquer un certain désordre dans la classe et si la situation simulée n’a aucun rapport avec leurs intérêts, l’activité est perçue comme ennuyeuse.

Dans les classes de débutants, elle peut être employée sous la forme des exercices de répétition, de la mémorisation des dialogues, de l’interprétation des rôles de certains personnages.

La réussite de toute activité didactique concernant notre thème « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE » repose non pas uniquement sur la diversité des méthodes employées, mais aussi et surtout sur la capacité de

l’enseignant d’adapter telle ou telle méthode aux apprenants, a leur capacité, pour parvenir à développer leur motivation pour apprendre le français.

Les documents utilisables sont des plus divers : des photos, des diapositives, des films, des enregistrements d’émissions à la radio ou à la télé, des affiches, des tracts, de la correspondance, des fiches techniques etc., fournis par l’enseignant et par les apprenants et se constituent un une véritables « banque de données » sans cesse renouvelée.

La nouvelle métrologie renonce a l’utilisation du laboratoire de langues, se servant en échange de l’ensemble des medias, qui font l’objet de combinaisons diverses. L’image y est utilisée avec une fonction situationnalisante et de déclencheur verbal, servant de support pour l’expression spontanée.

En dehors de leur rôle de déclencheur d’énoncés, les images ont aussi une valeur culturelle importante. Une importance accrue est accordée au savoir-faire non-verbal et aux connaissances extralinguistiques des apprenants, qui sont immédiatement transférables et peuvent servir d’amorce a l’expression spontanée.

Le progrès dans l’apprentissage d’une langue apparait le mieux dans la capacité de l’apprenant de s’engager dans une activité langagière observable et à mettre en œuvre des stratégies de communication. Par conséquent, elles constituent une base pratique pour l’étalonnage de la capacité langagière.

II.1. Exercices/activités pour enseigner l’acte de langage « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE »

Les activités représentent le travail sur l’efficacité communicative simulée.

Les exercices d’écoute

Ex : Ecoutez la chanson « Si j’étais président » de Gérard Lenorman et exprimez les sentiments que ces vers vous inspirent.

Si j'étais président

« Il était une fois à l'entrée des artistes
Un petit garçon blond au regard un peu triste
Il attendait de moi une phrase magique
Je lui dis simplement, si j'étais Président
Si j'étais Président de la République
Jamais plus un enfant n'aurait de pensée triste
Je nommerais bien sur Mickey premier ministre
De mon gouvernement, si j'étais président
Simplet à la culture me semble une évidence
Tintin à la police et Picsou aux finances
Zorro à la justice et Minnie à la danse
Est c'que tu serais content si j'étais président?
Tarzan serait ministre de l'écologie
Bécassine au commerce, Maya à l'industrie
Je déclarerais publiques toutes les pâtisseries
Opposition néant, si j'étais Président… »

Les exercices d’identification

Ex : Identifiez l’émotion qu’on transmet dans les phrases :

1. Jamais rien de si génial!

……………………………………………………………………

2. Quelle déception!

……………………………………………………………………….

3. Hourra! J’ai gagné!

……………………………………………………………………….

4. Qu’il est détestable cet homme!

……………………………………………………………………….

Les exercices de mise en relation

Ex : Classe les répliques d’après leur sens. Relie

Ex : Relie les phrases deux par deux

1. On ne passera plus le test en physique

2. Ah ! C’est toi !

3. Luc est tombe malade.

4. Marianne fera partie de notre troupe de théâtre.

5. Dans cette salle il n’y a pas de lumière.

6. On ira à la montagne.

a. Chouette ! Elle a beaucoup de talent

b. Génial ! J’adore les escalades.

c. Brrr ! j’ai la trouille, moi !

d. Hourra ! Quelle joie pour nous !

e. Je suis inquiet pour lui.

f. Je suis vraiment heureux de te revoir.

Les exercices de remise en ordre

Ex : Mets ces phrases dans le bon ordre :

1. – Arrête de bouder ! Tu acceptes ou non ?

2. – C’est bête ! Je n’aime pas les avares.

3. – Eh bien, c’est décidé ! On jouera une farce.

4. – Toi, Luc, tu interpréteras le rôle du Docteur.

5. – Ah ! Non ! J’ai peur du docteur. Je n’aime pas ce rôle.

6. – Chouette ! J’adore la farce.

7. – Toi, Julie, tu joueras le rôle de Pantalon, un marchand avare.

8. – Oui, je n’ai pas le choix.

Les exercices à trous

Ex. Complete d’après l’image :

Je sus heureux comme un…………………… dans l’eau.

Il est aux……………………………..

J’ai très peur des……………………

Tu trembles comme une………………………

J’ai une peur ……………………………..

Questionnaire à choix multiples

Quels sentiments peut-on éprouver dans les situations suivantes ?

Jean-Luc n’a pas réussi son examen.

Il est content.

Il est ravi.

Il est furieux.

Christine a perdu le livre que son amie lui avait prêté.

Elle est surprise.

Elle est gênée.

Elle est amoureuse.

Marie est sortie sans demander la permission à ses parents.

Ils sont anxieux.

Ils sont surpris.

Ils sont en colère.

Robert a reçu un très beau cadeau.

Il est jaloux.

Il est embarrassé.

Il est heureux.

Les exercices de rédaction

Ex : Regardez l’image ci-dessous. Que suggère le sourire de ces jeunes ? Rendez en une phrase l’idée que vous inspire cette image

Les activités de simulation, les jeux – créent une occasion favorable à une communication authentique. Parmi ces exercices on trouve :

-les exercices de dramatisation

-les sketches

-les jeux de rôle.

Ex.

Jouez la situation proposée !

Un couple se dispute au sujet du partage des tâches ménagères. L’homme et la femme se font beaucoup de reproches.

Ex. L’enseignant lit la scène, puis tu la mimes devant tes camarades. Eux, ils doivent deviner le sentiment que tu exprimes.

Tu gagnes le gros lot. Maintenant, tu peux réaliser ton rêve, celui de faire un voyage autour du monde.

Ex : Dans l’ascenseur bloqué entre deux étages pendant 10 minutes

Ex. Que dites-vous dans ces situations ? Par groupes de deux, jouez des minidialogues correspondant à ces situations.

Votre femme/mari vous informe que sa mère va vous accompagner dans votre voyage de rêve.

Votre ami(e) qui habite très loin vous annonce sa visite dans votre ville.

IIème CHAPITRE

Comment intégrer didactiquement les sentiments et les émotions dans une suite discursive dans la classe de FLE ?

Intégrer didactiquement les sentiments et les émotions dans une suite discursive dans la classe de FLE n’est pas chose facile. L’enseignant n’est plus la source unique de tout savoir mais quelqu’un qui crée et gère les conditions et les ressources favorables à l’apprentissage.

L’image, la poésie, le film et la chanson seront nos matériels supports pour intégrer les émotions et les sentiments dans la classe de FLE en tenant compte de particularités de la classe : l’âge des élèves et leur niveau de connaissance de langue française.

L’enseignant suit l’identification des émotions, des sentiments chez ses apprenants en lisant un texte ou en écoutant un document audio et pas un moment de distraction ou de détente.

Les textes, les images et les films seront choisis en fonction de l’objectif proprement-dit – exprimer ses émotions et ses sentiments en classe de FLE. Ainsi, on développe l’imagination et la sensibilité de l’apprenant en favorisant son pouvoir créateur.

Ces matériaux supports doivent être actuels pour intéresser les élèves. Si le contenu n’est pas intéressant ou « à la mode » pour les apprenants, on risque de traiter superficiellement le sujet et de les ennuyer.

Depuis toujours, dans n’importe quel pays, l’éducation a fait appel à la poésie. Elle a été considérée comme une source de sagesse et d’enthousiasme. Touché par un poème, l’élève sera sensible au beau car il aura la possibilité de faire des associations intéressantes, de découvrir le langage inexprimable, la « voix » intérieure de la poésie authentique. La poésie n’est pas dans le texte, elle est suscitée par le poème chez le lecteur ou l’auditeur. Celui-ci recrée le poème.

A. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’une poésie

La poésie “Il pleut dans mon cœur“ peut être exploitée pour identifier et pour exprimer les sentiments en classe de FLE.

Objectifs :

1. Identifiez les sentiments rencontrés dans ce poème ;

2. Écrivez des expressions figées à partir du mot « cœur » ;

3. Donnez des exemples de manifestations physiques de la tristesse  (au moins 3) ;

4. Mimer le sentiment de la tristesse en utilisant les caractéristiques du langage non verbal.

Les élèves lisent la poésie deux fois. S’ils rencontrent des mots inconnus, la traduction sera faite à l’aide des copains.

Premièrement, ils lisent toute la poésie “Il pleut dans mon cœur“, puis morceau-à-morceau.

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !

Les apprenants identifieront le sentiment général de ce poème. Puis, le professeur demande aux élèves d’écrire d’autres sentiments rencontrés pendant la lecture de la poésie. Les élèves vont au tableau noir pour écrire les sentiments éprouvés par l’auteur : la tristesse – le sentiment général du poème, la nostalgie, le mécontentement, même la douleur psychique. Le professeur valide les réponses de ses élèves.

L’enseignant invite ses apprenants à rédiger des expressions de la tristesse à partir du mot cœur.

Ces expressions seront lues devant la classe.

Ex :

Rassemblez les expressions et les mots de la tristesse que vous avez étudiés jusqu’à présent. Vous pouvez en ajouter d’autres.

Lexique L’action du personnage Éléments d’ambiance

La tristesse Baigner dans la tristesse La pluie

La tristesse

La tristesse

La tristesse

Puis, les élèves doivent écrire les verbes qui expriment le sentiment général de tristesse et les manifestations physiques de la tristesse.

Quant à la dernière tâche, il faut mimer l’état de notre personnage en utilisant les caractéristiques du langage non verbal, à travers des regards, des expressions et des gestes. Ils seront très attentifs à l’intonation.

B. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’un film

Le film sonore a une grande importance car il favorise l’activité indépendante des élèves.

Ceux-ci doivent savoir se débrouiller seuls pendant la projection, le film leur permettant de comprendre le français dans son rythme habituel.

Pour éveiller l’attention des élèves, le professeur les invite à regarder une séquence d’un film sans son : http://www.canalj.fr/Zoom/Cine/Le-Petit-Nicolas/Videos/Ou-partir-en-vacances/Mer-ou-Montagne

Objectifs :

1. Identifier les sentiments vécus par les personnages ;

2. Faire des hypothèses sur le sujet du film ;

3. Imiter la gestuelle de Nicolas pendant la querelle de ses parents ;

4. Rédigez une carte mentale qui indique manifestations physiques de la peur.

Les élèves gardent le silence en regardant le film « Les vacances du petit Nicolas » sans son.

Ex.

-À quoi pensez-vous quand vous regardez ce fragment du film ?

L’enseignant demande à ses élèves de faire des hypothèses sur le sujet du film et d’identifier les sentiments vécus par les personnages en regardant leurs visages et leurs gestes.

Les apprenants font des hypothèses sur le sujet du film et identifient les sentiments exprimés par la femme de la première image et de l’homme de la deuxième image.

Puis, le professeur invite les élèves de regarder encore une fois le film mais cette fois-ci avec du son.

Il demande aux élèves de raconter la séquence vue. En regardent le film avec du son, les élèves racontent la séquence vue – la querelle qui a lieu entre la femme et son mari.

Le sujet de la querelle est la destination de vacances d’été. La femme préfère la montagne et son mari préfère la mer. Les discussions se passent devant leur fils, Nicolas.

Les apprenants doivent imiter la gestuelle de Nicolas pendant la querelle de ses parents (voir la première image).

Un élève imite les mouvements des yeux de Nicolas et la peur quand ses parents crient.

Une carte mentale est rédigée au tableau noir, une carte mentale qui indique manifestations physiques de la peur.

Puis, les apprenants écrivent les noms qui expriment la peur. Le professeur valide les réponses.

Ex. Rassemblez les expressions et les mots de la peur que vous avez étudiés jusqu’à présent. Vous pouvez en ajouter d’autres.

Lexique L’action du personnage Éléments d’ambiance

La peur avoir une peur bleue La querelle des parents

Le vent hurle

Le soir

La nuit

C. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’une chanson

Comme la poésie, par son organisation en strophes, ses refrains, son rythme, la chanson semble bien convenir aux niveaux débutant et intermédiaire. Par ailleurs, la chanson peut  être considérée comme un miroir de la société dans laquelle elle s’inscrit.

En écoutant de la musique française, les jeunes pourront se rendre compte des différences et des similitudes qui existent entre les deux pays – la Roumanie et la France. Et puis, la musique est un langage universel qui ne connait pas de frontière.

« La chanson contribue à faire de la langue un véritable objet de plaisir. De plus, elle constitue un support idéal. La chanson parle à chacun de nous ; elle est un lieu de projection apprécié par tous les âges, tous les sexes…et même toutes les cultures » disait Emmanuelle Rassart dans Les pouvoirs de la musique.

Comme tout document authentique, la chanson comme support jouant le rôle de déclencheur de prise de parole et d'interactivité en classe doit s’insérer dans une dynamique pédagogique avec des objectifs bien définis. Autrement elle risque de devenir une parenthèse récréative.

La chanson proposée est “La dernière danse“

Oh ma douce souffrance
Pourquoi s'acharner? Tu recommences
Je ne suis qu'un être sans importance
Sans lui, je suis un peu paro
Je déambule seule dans le métro
Une dernière danse
Pour oublier ma peine immense
Je veux m'enfuir que tout recommence
Oh ma douce souffrance

Je remue le ciel, le jour, la nuit
Je danse avec le vent, la pluie
Un peu d'amour, un brin de miel
Et je danse, danse, danse, danse, danse, danse, danse
Et dans le bruit, je cours et j'ai peur
Est-ce mon tour?
Vient la douleur…
Dans tout Paris, je m'abandonne
Et je m'envole, vole, vole, vole, vole, vole, vole

Objectifs :

1. Nommez les sentiments exprimés par cette chanson ;

2. Imitez la gestuelle de la jeune femme dans la rue ;

3. Écrire la famille lexicale pour les mots qui désignent la peur ;

4. Développer le goût pour la musique francophone.

I. Faites des hypothèses sur les sentiments exprimés par notre héroïne.

L’écoute est suivie de questions ouvertes afin d’engager de brefs échanges langagiers :

1. De quoi s’agit-il ?

2. Que pensez-vous de la musique ?

3. À quoi pensez-vous quand vous écoutez cet enregistrement ?

4. Quel est le rôle de l’ambiance dans cette chanson (le vent, la pluie, les grands nuages noirs) ?

Ce petit questionnaire nous entraîne vers des explications sur les représentations.

II. Écoutez encore une fois la chanson. Racontez les strophes écoutées.

Ils racontent le sujet et l’action – le désespoir de la jeune femme et la peur qui la domine.

III. Imitez la gestuelle de la jeune femme pendant que la tempête commence.

Une élève met en scène ses mouvements et ses gestes. Une autre élève essaie de chanter le refrain de la chanson en étant très attentive à la mimique faciale.

IV. Complétez le tableau :

D. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’une image

Objectifs :

1. Nommez le sentiment général que vous inspire la photo

2. Imitez la gestuelle du garçon ;

3. Écrire les manifestations physiques de la joie ;

4. Retrouver la famille de mots du terme « content » .

L’enseignant montre une photo à ses élèves. Ceux-ci regardent la photo et décrivent le garçon : comment il est habillé, la couleur de ses vêtements, l’expression du visage et son attitude.

Un élève est invite devant la classe pour imiter l’attitude et la joie du garçon.

Les élèves, partagés en 3 équipes, doivent écrire les manifestations physiques de la joie.

Chaque équipe a un représentant qui écrira au tableau noir les réponses de son équipe. Toutes les réponses seront écrites au tableau noir pour que chaque élève puisse les écrire. Le professeur valide les réponses.

Exemple de production écrite individuelle :

À partir de l’image présentée, retrouvez la famille de mots du terme «content».

Retrouvez le verbe, le nom et l’adjectif correspondant ainsi que ceux de l’antonyme de «content ».

Décrivez la joie que vous ressentez dans un moment particulier :

Vous rentrez dans votre pays après avoir passé plusieurs mois à l’étranger.

Vous êtes très heureux de retrouver votre famille et les membres de votre famille sont ravis…

Rassemblez les expressions et les mots de la joie que vous avez étudiés jusqu’à présent. Vous pouvez en ajouter d’autres.

Lexique L’action du personnage Éléments d’ambiance

La joie Sauter de joie La fête

Le Noël

Les Pâques

Les vacances d’été

D. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’une bande dessinée

« Être rouge de colère », « avoir une peur bleue », « pleurer de joie »,

« trembler comme une feuille », « avoir la gorge serrée », « ne pas en croire ses yeux »… Les expressions ne manquent pas pour exprimer toutes les émotions que l’on peut ressentir.

Identifier ses émotions pour ensuite oser les exprimer, c’est tout un chemin qu’il faut apprendre pour se comprendre soi-même et comprendre les autres.

En ce qui concerne les bandes dessinées, il est à remarquer l’effet des caricatures sur l’enfant, tout comme des images en couleurs.

Pour se faire comprendre, l’intonation est souvent aussi importante que le mot juste.

Objectifs :

1. Identifier le sentiment vécu par notre héroïne ;

2. Écrire des expressions qui expriment la joie et la colère

3. Rédiger des compostions à partir des sentiments de la peur.

4. Développer le goût des élèves pour les bandes dessinées.

Ex.

I. Observez les deux illustrations, puis jouez les scènes devant les autres élèves qui vous diront si votre intonation les a convaincus ou non.

II. Lisez les messages suivants et dites si ces expressions expriment la joie ou la colère

III. Dans quelles situations peut-on éprouver de la peur ou de l’inquiétude ?

Racontez un événement qui a suscité, pour vous, une peur ou une inquiétude.

D. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’un texte non littéraire

Un texte – une lettre, une affiche, un résumé – peut être exploité en classe de FLE pour exprimer les sentiments et les émotions.

L’enseignant propose à ses apprenants à lire une lettre.

Chère Yvonne,

Je me présente. Je suis Marianne. J’ai 16 ans et je suis vraiment malheureuse. Il y a 2 mois j’ai rencontré un garçon chez des amis et nous sommes sortis ensemble.

Yves est adorable, gentil enfin…un beau garçon, quoi ! Dimanche dernier, nous nous sommes disputés (pour un rien). Yves s’est fâché et il est parti. Je l’ai croisé dans la cour du lycée : il ne m’a pas regardée, il m’a évitée. En plus, maintenant il sort avec une autre fille. Je les ai vus au café. Je suis vraiment triste.

C’est fini entre nous. Mais moi, je ne peux pas l’oublier. Je fonds en larmes chaque fois que je vois sa photo au mur de ma chambre. Comment est-ce que je vais me remettre de cette situation ?

Marianne

Objectifs :

1. Identifier les sentiments vécus par notre personnage ;

2. Imiter la mimique de l’adolescente

3. Écrire les manifestations physiques de la tristesse

4. Trouver des expressions figées pour le mot « tristesse ».

Exercices :

I. Faites des hypothèses sur les sentiments exprimés par notre héroïne.

II. Imitez la mimique de la jeune !

III. Rédigez une carte mentale qui indique manifestations physiques de la tristesse

IV. Rassemblez les expressions et les mots de la tristesse que vous avez étudiés jusqu’à présent. Vous pouvez en ajouter d’autres.

Lexique L’action du personnage Éléments d’ambiance

La tristesse Avoir le cafard La rupture avec un ami

La séparation des parents

Rater un examen

La morte d’un ami

V. Imaginez une autre fin à cette lettre – travail en équipe !

Chaque équipe lira la nouvelle fin de cette lettre devant la classe.

E. Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE à partir d’un texte littéraire

Le cancre

de Jacques PRÉVERT

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
il dit oui à ce qu’il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.

Objectifs :

1. Nommer les sentiments rencontrés dans ce texte littéraire ;

2. Imiter la gestuelle de notre héros ;

3. Employer les mots désignant les parties du corps pour former des expressions figées ;

4. Identifier et réutiliser les antonymes pour certains mots (au moins 3).

Exercices :

1. Identifiez les sentiments exprimés par l’élève ;

2. Jouez la scène devant la classe

3. À partir de ce texte littéraire, retrouvez les familles de mots du terme « rire ».

4. Retrouvez le verbe, le nom et l’adjectif correspondant ainsi que ceux de l’antonyme du mot «aimer ».

5. Écrivez des expressions figées avec les mots suivants « cœur » et « tête ».

6. Dessinez une carte mentale à partir du mot « le cancre » en utilisant tous les mots appropriés.

IIème CHAPITRE

Étude de recherche

Le projet se déroule selon la démarche suivante :

1. Introduire les émotions/les sentiments à l’aide d’un support auditif, visuel ou les deux afin de placer les apprenants dans l’ambiance de l’émotion/du sentiment en question ;

2. Nommer les émotions/les sentiments et faire des exercices associant lexique, collocation et expressions figées en rapport avec les émotions/les sentiments ;

3. Réutiliser des acquis soit en expression orale soit en expression écrite.

L’hγрοthèѕе dе lɑ démɑrϲhе

Lе ϲοntеxtе dе l’еxрrеѕѕіοn οrɑlе еn ϲlɑѕѕе dе FLΕ ϲοnѕtіtuе lеѕ οbjеϲtіfѕ, lеѕ fοnϲtіοnѕ еt lеѕ tâϲhеѕ à ɑϲϲοmрlіr рɑr l’ɑррrеnɑnt еn vuе d’unе рrοduϲtіοn οrɑlе.

Тοutеѕ lеѕ ɑϲtіοnѕ dе lɑ ϲοmmunіϲɑtіοn réеllе, tɑnt qu’еllе ѕе dérοulе dɑnѕ lɑ vіе dе tοuѕ lеѕ jοurѕ, οnt un οbjеϲtіf, ϲ’еѕt-à-dіrе qu’еllеѕ nе vіѕеnt рɑѕ еxϲluѕіvеmеnt à témοіɡnеr dе l’uѕɑɡе ϲοrrеϲt dе lɑ lɑnɡuе, еllеѕ ѕοnt ɑuѕѕі mɑrquéеѕ рɑr l’іntеrɑϲtіοn, ϲе quі ѕіɡnіfіе lɑ рrοduϲtіοn, lɑ réϲерtіοn еt lе mɑіntіеnt dе lɑ ϲοmmunіϲɑtіοn ; еn mêmе tеmрѕ еllеѕ ѕοnt іmрrévіѕіblеѕ tɑnt реndɑnt lе dérοulеmеnt qu’à lɑ fіn еt еllеѕ ѕοnt ɑuѕѕі hétérοɡènеѕ/іntéɡrɑtіvеѕ.

Сréеr unе ѕіtuɑtіοn dе ϲοmmunіϲɑtіοn réеllе еn ϲlɑѕѕе dе FLΕ déреnd nοtɑmmеnt dе « l’hɑbіlеté dе l’еnѕеіɡnɑnt à ϲréеr unе іntеntіοn dе ϲοmmunіquеr dɑnѕ unе ѕіtuɑtіοn dοnnéе »

Αvɑnt dе dοnnеr dеѕ tâϲhеѕ рréϲіѕеѕ à l’apprenant іl fɑut luі еxрοѕеr lеѕ οbjеϲtіfѕ à ɑttеіndrе рɑr lɑ mіѕе еn ѕіtuɑtіοn еnvіѕɑɡéе.

La première étude de recherche se concentre sur un groupe expérimental (une classe de 24 élèves en troisième année de FLE).

La recherche a été déroulée à une école générale (Ecole “C.D. Aricescu“ de Câmpulung Muscel). Les apprenants sont âgés de 12 à 14 ans. Les niveaux d’acquisition visés pour la langue français ІІ, dans leur cas, est soit A1 soit A2 du Cadre Européen de Référence pour les Langues (appelé ensuite CECR).

Les élèves ( _ filles et _ garçons) ont été évalués avant d’apprendre l’acte de communication « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE».

Cet acte de communication est peu exploité dans nos manuels de français. Il faut ajouter d’autres notions pour que les élèves comprennent ce sujet.

L’еnѕеіɡnɑnt dеvrɑ multірlіеr lеѕ ɑϲtіvіtéѕ рοur ѕuѕϲіtеr lɑ mοtіvɑtіοn еt рοur ϲréеr lе bеѕοіn dе ϲοmmunіquеr ϲhеz lеѕ élèvеѕ. Εn ϲе ѕеnѕ, іl рrіvіléɡіеrɑ lеѕ ѕіtuɑtіοnѕ dе ϲοmmunіϲɑtіοn réеllеѕ.

Lеѕ ɑϲtіvіtéѕ d’еxрrеѕѕіοn οrɑlе dοіvеnt êtrе ϲеntréеѕ ѕur dеѕ ѕіtuɑtіοnѕ dе lɑ vіе quοtіdіеnnе рοur fɑvοrіѕеr lɑ ϲréɑtіvіté еt реrmеttrе lе dévеlοрреmеnt d’unе vérіtɑblе ϲοmmunіϲɑtіοn (rɑϲοntеr, déϲrіrе, ɑrɡumеntеr еtϲ.). En tenant compte du sujet de notre mémoire, cette tâche est plus difficile.

Objectifs :

1. Identifier les sentiments exprimés de chaque personnage

2. Utiliser les moyens lexicaux appropriés pour designer les sentiments éprouvés

3. Employer des expressions figées

4. Écrire les manifestations physiques de la joie/de la tristesse.

Les apprenants passent un test initial concernant notre thème « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE ».

Chaque élève reçoit la feuille contenant le test.

Donc, les élèves doivent identifier les sentiments de chaque personnage en regardant leurs visages.

EXPRIMER SES EMOTIONS ET SES SENTIMENTS EN CLASSE DE FLE

Classe ………………………..

Nom et prénom:……………………………………….

Garçon/Fille –––-

Domicile : Urbain /Rural

I.1. Regardez l’image ci-dessous. Que suggère le sourire de ces jeunes ? Rendez en quelques phrases l’idée que vous inspire cette image

2. Écrivez quelques expressions que vous savez pour exprimer la joie

3. À partir de cette image, retrouvez le champ lexical pour « rire ».

II.1. Regardez l’image ci-dessous. Que suggère la tristesse de cette jeune femme ? Rendez en quelques phrases l’idée que vous inspire cette image !

2. Écrivez quelques expressions que vous savez pour exprimer la tristesse

3. Dessinez une carte mentale à partir des manifestations physiques de la tristesse

Les résultats de ce premier test sont :

1. Les apprenants ne peuvent pas exprimer leurs sentiments et leurs émotions en classe de FLE ;

2. Quelques apprenants ont essayé de décrire les vêtements des personnages ;

3. Plusieurs ont fait des hypothèses sur les causes des sourires des jeunes et des larmes de la jeune femme ;

4. Les apprenants ne connaissent pas le lexique des sentiments et des émotions ;

5. Ils ont fait des confusions entre les sentiments exprimés.

Donc, on s’impose les mesures suivantes :

a. identifier les sentiments et les émotions primaires ;

b. faire la différence entre les émotions primaires et mixtes ;

c. intégration du lexique des sentiments dans une production écrite ;

d. employer les expressions figées concernant les sentiments ;

e. distinguer les manifestations physiques de chaque sentiment exploité.

Je vɑis exemрlifier les séquences didactiques et quelqueѕ fiches de travail que nous avons parcourues pendant ce temps.

Sur le premier semestre de l’année scolaire 2017-2018 on a étudié la leçon « Un Noël pas comme les autres ». Mais, cette fois-ci, nous avons réétudié cette leçon en mettant en œuvre l’acte de communication « exprimer ses sentiments et ses émotions ».

Séquence didactique « Un Noël pas comme les autres ! »

DATE : le ………………….

CLASSE : la VIIème, L2

SUJET : Un Noël pas comme les autres !

TYPE DE LECON : mixte

TEMPS : 50 minutes

BUT : Exprimer les sentiments et les émotions en classe de FLE

Compétences travaillées- Compréhension orale/écrite, production orale/écrite

Compétence fondamentale : S’exprimer correctement en français

Compétence Générale : Développer la capacité des élèves à s'adapter aux différentes situations de communication écrites et orales, l'aptitude à mobiliser des savoir-faire dans l’échange d’informations

OBJECTIFS OPERATIONNELS :

– s'entraîner pour exprimer ses sentiments et se ses émotions

-enrichir le vocabulaire

-cultiver chez les élèves l’importance des fêtes d’hiver

METHODES : la conversation, l’explication, l’apprentissage par la découverte et par l’action, l’exploitation du texte

RESSOURCES MATERIELLES : le manuel, les images, les fiches de travail

RESSOURCES DE TEMPS : 50 minutes

FICHE DE TRAVAIL

I. Choisis la bonne réponse:

1. D’où viennent les parents de Claire et de Nicolas?

a) Italie ; b) Corse ; c) Paris.

2. Les Delaventure se préparent pour:

a) la fête de Noël ; b) l’anniversaire de Claire ; c) l’Assomption.

3. Le dîner de Noël en France a pour plat principal:

a) la viande de porc ; b) la dinde aux marrons ; c) les gâteaux.

4. Choisis le bon synonyme:

5. Choisis le bon antonyme:

6. Complétez le tableau suivant et rédigez des phrases avec les mots trouvés.

7. Écrivez 3 expressions qui montre la joie. Exemple : être gai comme un pinçon !

8. Rassemblez les expressions et les mots de la joie que vous avez étudiés jusqu’à présent. Vous pouvez en ajouter d’autres.

Lexique L’action du personnage Éléments d’ambiance

La joie Triste comme le ciel noir L’arrivée de parents à la maison

Voilà un nouveau membre de la famille !

Réussir un examen

Un Noël à Poiana Brasov

9. Associez les mots :

Le Noël Bonne Fête !

Les Pâques Joyeuses Pâques !

L’anniversaire Bon anniversaire !

La fête de 1er Mai Joyeux Noel !

Saint Michel Le muguet.

Séquence didactique « Déjeuner du matin »

DATE : le

CLASSE : la VIIème, L2

SUJET : Déjeuner du matin

TYPE DE LECON : mixte

TEMPS : 50 minutes

BUT : exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE

Compétences travaillées- Compréhension orale/écrite, production orale/écrite

Compétence fondamentale : S’exprimer correctement en français

Compétence Générale : Développer la capacité des élèves à s'adapter aux différentes situations de communication écrites et orales, l'aptitude à mobiliser des savoir-faire dans l’échange d’informations

OBJECTIFS OPERATIONNELS :

– s'entraîner pour exprimer ses sentiments et se ses émotions ;

-enrichir le vocabulaire ;

-stimuler l’intérêt des élèves pour la vie « à la française » ;

METHODES : la conversation, l’explication, l’apprentissage par la découverte et par l’action, l’exploitation du texte

RESSOURCES MATERIELLES : un matériel mp3, un matériel vidéo, des fiches de travail

RESSOURCES DE TEMPS : 50 minutes

Le matériel vidéo :

FICHE DE TRAVAIL

1. Écrivez 4 mots que vous avez entendus qui marque la tristesse de la jeune femme.

2. VRAI ou FAUX

a. L’homme a bu un café noir.

b. Il a parlé tout le temps avec la jeune femme.

c. Il est parti sans parler avec elle.

d. La femme a prié le jeune homme de ne pas partir.

3. Complétez le tableau suivant et rédigez des phrases avec les mots trouvés.

4. Écrivez 3 expressions qui montrent la tristesse Exemple : Triste comme le ciel noir

5. Imiter devant la classe la mimique de la femme assisse à table.

6. Imiter devant la classe la mimique du jeune homme qui quitte la maison.

7. Notez les manifestations physiques de la tristesse et les éléments de l’ambiance

8. Ecrivez trois interjections pour exprimer l’attitude du jeune homme.

Fiche de travail

EXPRIMER SES SENTIMENTS

(Test niveau débutant, Niveau A2 DU cadre européen de référence)

Rayez ce qui ne convient pas.

Exemple : Aimer / détester / ranger amoureux.

Tomber / courir / être amoureux.

Être attristement / en colère / méchant.

Avoir de / faire de / être l`humour.

Tomber / être / se sentir triste.

Connaître / savoir / comprendre une personne.

Être de bonne / être de mauvaise / avoir humeur.

Promener / sortir / partir un chien.

Prendre / apprendre / développer une photo.

Reliez pour faire des phrases.

a. On se dispute tout le temps 1. très heureuse.

b. Quand on vous voit, 2. à mourir

c. Je me sens souvent 3. elle n’est pas amoureuse.

d. J`ai peur de 4. ses sentiments

e. Elle n’est jamais amoureuse 5. on va se séparer

f. Il est triste 6. très longtemps.

g. Je suis complètement 7. indifférente.

h. Elle l’aime bien mais 8. on vous aime.

Notez si les affirmations sont vraies ( V ) ou fausses ( F ).

Exemple : «  Elle en a assez » est synonyme de «  Elle en a marre » ( V ).

a. «  Il est surpris » est synonyme de «  Il est étonné »

b. «  Elle est énerve » est synonyme de « Elle s’est enivrée »

c. «  Elle est joyeuse » est synonyme de  « Elle est gaie »

d. « Il est jaloux » est synonyme de  «  Il est généreux »

e. «  Il m’ennuie » est synonyme de «  Il s’enfuit »

f. « Il est bouleversé » est synonyme de  «  Il est enchanté »

g. «  Elle rigole tout le temps » est synonyme de «  Elle rit tout le temps »

h. «  Je suis triste » est synonyme de «  J’ai du chagrin ».

Fiche de travail

Etats d’âme. Sentiments

Lisez le texte suivant !

«  …Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :

S’il te plait…apprivoise-moi ! dit-il

Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai

des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaitre.

On ne connait que les choses que l’on apprivoise, se dit le renard. Les hommes

n’ont plus le temps de rien connaitre. Ils achètent les choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! »

Antoine de Saint-Exupéry

Apprivoiser = créer des liens

Les activités qui suivent ont comme support le document ci-dessus.

1. Écrivez le champ lexical pour « ami »

2. Complétez le tableau suivant :

3. Associez les mots pour former des expressions :

avoir les pierres

sauter comme un pinçon

garder espoir

gai de joie

malheureux comme du chagrin.

4. Complétez les sentences et maximes suivantes par les mots qui manquent !

Un…………..est long à trouver et prompt à perdre.

Un………………………………ne vient jamais seul.

La……………………met des ailes aux tallons.

5. Lisez les expressions suivantes et puis écrivez les antonymes rencontrés

être de bonne humeur ; être fou de joie, garder espoir, remonter le moral à qqn, encourager qqn, être aux anges, démoraliser qqn, décourager qqn, être de mauvaise humeur, avoir des idées noires, avoir le cafard.

Après 3 semaines de travail, les apprenants passent encore une fois le même test et les résultats sont meilleurs.

Conclusion :

a. les apprenants ont identifié correctement les sentiments exprimés par les visages de personnages ;

b. ils ont utilisé le lexique concernant les sentiments/les émotions ;

c. certains élèves ont employé des expressions figées ;

d. ils ont rencontré des difficultés dans la rédaction des manifestations physiques de la joie/de la tristesse.

Étant donné ces résultats, on intensifie le travail pour aider les apprenants à mieux exprimer leurs sentiments/émotions en classe de FLE. On encourage la communication et l’emploi du lexique concernant les sentiments et les émotions.

Séquence didactique « Peurs… »

DATE : le ………………….

CLASSE : la VIIème, L2

SUJET : Peurs…

TYPE DE LECON : mixte

TEMPS : 50 minutes

BUT : Exprimer les sentiments et les émotions en classe de FLE

Compétences travaillées- Compréhension orale/écrite, production orale/écrite

Compétence fondamentale : S’exprimer correctement en français

Compétence Générale : Développer la capacité des élèves à s'adapter aux différentes situations de communication écrites et orales, l'aptitude à mobiliser des savoir-faire dans l’échange d’informations

OBJECTIFS OPERATIONNELS :

-s'entraîner pour exprimer ses sentiments et se ses émotions

-s’enrichir le vocabulaire

-marquer l’insistance dans l’expression des sentiments

METHODES : la lecture, le dialogue dirigé, l’explication, l’apprentissage par la découverte et par l’action, l’exploitation du texte

RESSOURCES MATERIELLES : le manuel, un matériel mp3, les images, les fiches de travail

RESSOURCES DE TEMPS : 50 minutes

FICHE DE TRAVAIL

I. Choisis la bonne réponse:

1. Les animaux de l’image ci-dessus sont ?

a) le serpent et le chien ; b) le serpent, le chat et les araignées ; c) le serpent, le chat, la souris et les araignées.

2. Le serpent se repose :

a) sur les épaules de l’homme b) sur le genou de l’homme c) dans les bras de la femme

3. La réaction du petit chat :

a) reste calme ; b) saute ; c) est très effrayé

II. VRAI ou FAUX

a. L’homme est très ravi en regardant le chat.

b. La femme est enchantée de voir le serpent.

c. Le serpent dort sur les épaules de l’homme.

III. Complétez le tableau suivant et rédigez des phrases avec les mots trouvés.

IV. Écrivez 4 collocations avec le mot peur. Exemple : mourir de peur

V. Retrouvez dans les textes, les mots associes à la peur et à l’inquiétude puis complétez les phrases avec : avoir peur, faire peur, s’inquiéter, rassurant, inquiétant.

1. Ah, c’est toi ! Tu m’as………………………. ! J’ai entendu du bruit, mais je ne savais pas que tu étais là.

2. Ca me fait une heure qu’il devrait être arrivé ! Ce n’est pas normal. Je……………………….

3. Heureusement, vous connaissez très bien la ville. C’est……………………………d’être accueilli par quelqu’un comme vous. Sans vous, je ne serais jamais venu.

4. Il y a vingt ans, ici, c’était une forêt, avec de grands arbres superbes. C’est……………………..de voir comment l’homme peut tout détruire aussi facilement.

5. Non, non, je ne veux plus monter plus haut, je……………….., je veux descendre. Maintenant !

VI. L’insistance dans l’expression des sentiments. Ecoutez et répétez !

a. Mais, ca me fait peur !

b. Quelle horreur !

c. C’est terrible !

d. Elle est terrifiée !

e. Non, ce n’est pas possible !

Devoir :

Vous échangez des anecdotes au sujet de la peur des animaux sur un forum d’Internet. Lisez la réponse de Violaine et imaginez le message initial. Vous utiliserez obligatoirement les mots : angoisse, inquiétude, peur, terrifier.

Violaine écrit :

«  Ah, moi aussi, j’ai peur des serpents. Mais cela fait beaucoup plus longtemps que toi, c’est même depuis toujours. C’est quand même une drôle d’histoire qui vous est arrivée, a ton ami et toi. Et ton ami, est-ce qu’il a peur des serpents, maintenant, lui aussi ? ».

À la fin de cette unité, donc après 4 semaines de travail, les apprenants passent une dernière fois le même test et les résultats sont :

Conclusion :

a. les apprenants ont identifié correctement les sentiments exprimés par les visages de personnages ;

b. ils ont intégré le lexique concernant les sentiments/les émotions ;

c. les apprenants élèves ont employé beaucoup d’expressions figées et collocations ;

d. ils ont reconnu et écrit des manifestations physiques de la joie/de la tristesse ;

e. de bonnes rédactions concernant le sujet « exprimer les sentiments et les émotions  en classe de FLE » ;

f. certains ont fait es hypothèses sur les causes de la joie/de la tristesse ;

g. l’apparition des interjections dans leurs réponses ;

h. quelques rédactions contiennent des émoticônes, employées souvent sur l’Internet.

Je pense que mes élèves peuvent exprimer leurs sentiments/leurs émotions par des moyens verbaux, para verbaux et non verbaux.

En comparant les résultats initiaux avec les derniers résultats, on peut voir les différences !

La deuxième étude de recherche

La deuxième étude de recherche se concentre sur un groupe expérimental (une classe de 14 élèves en troisième année de FLE).

La recherche a été déroulée à une école générale – Ecole Générale No. 1 de Valea Mare Pravăț.

Les enfants sont âgés de 8 à 9 ans. Les niveaux d’acquisition visés pour la langue français ІІ, dans leur cas, est A1 du Cadre Européen de Référence pour les Langues (appelé ensuite CECR).

Les élèves (5 filles et 9 garçons) ont été évalués avant d’apprendre l’acte de communication « exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE».

« Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE » représente un acte de communication pas du tout exploité dans les manuels pour les enfants d’école générale. L’enseignant a eu pour rôle de trouver un matériel vidéo approprié à l’âge des élèves concernant la mimique pour chaque sentiment choisi: https://www.youtube.com/watch?v=byOXInrshYs

« Je suis très heureuse ! »

« J’éprouve de la mélancolie et du chagrin ! »

« Oh ! la la ! J’ai très peur ! »

Comme notre étude met en œuvre les sentiments de tristesse, de joie et de la peur, le travail a mis en évidence ces sentiments sur notre visage.

Pour mieux comprendre ces sentiments, on a imaginé une situation pour chaque sentiment:

Objectifs :

1. Identifier correctement le sentiment exprimé par le visage ;

2. Mimer individuellement et en groupe les manifestations physiques pour la joie/la tristesse/la peur.

Exercices :

1. Trouve le visage qui exprime la joie !

Réponse :

2. Trouve le visage qui exprime la tristesse !

Réponse :

3. Imite les manifestations physiques de la joie.

3’. Activité en groupe – imitez les manifestations physiques de la joie.

4. Imite les manifestations physiques de la peur.

4’. Activité en groupe – imitez les manifestations physiques de la peur.

5. Imite les manifestations physiques de la tristesse.

Les résultats de cette expérience sont :

Les apprenants imitent très bien les manifestations physiques de chaque sentiment exploité ;

Ils font la différence entre les trois sentiments étudiés ;

Ils identifient après les visages des personnages le sentiment éprouvé ;

La joie et l’intérêt augmenté pour la langue et la culture française.

Conclusion :

Ma démarche « Exprimer ses sentiments et ses émotions en classe de FLE » a été un beau thème, mais pas aisé. Nous avons beaucoup travaillé et mes apprenants se sont bien mobilisés.

Ils ont été enthousiasmés et heureux pour avoir participé à ces recherches. Le sujet les a beaucoup plu. Ils ont été des acteurs en herbe !

Tous ont voulu imiter les situations présentées. On a fait des photos pour exprimer chaque sentiment.

Quant au sentiment de la tristesse, eux-mêmes m’ont donné l’exemple avec un élève souffrant de rougeole. En connaissant cette situation, le travail a eu du succès.

On a pu écouter des élèves conseiller d’autres pour exercer mieux la mimique !

Le travail en groupe a été extraordinaire. La mobilisation a été exemplaire.

En regardant ensemble les photos prises, après la recherche, ils ont reconnu la mimique pour chaque sentiment « vécu ».

Après avoir travaillé ces études avec mes apprenants, je peux affirmer que le contenu d’un acte de communication change selon la situation et selon les locuteurs.

Pendant la classe de FLE, on essaie d’informer les élèves que l’emploi de chaque acte a son moment et sa place.

De mon expérience, les apprenants comprennent cela, mais parfois ils hésitent d’utiliser les nouvelles connaissances.

Comme je l’ai affirmé dans ce travail, l’enseignant est l’acteur principal qui peut attirer l’attention, mail il est aussi le metteur en scène. Les adolescents aiment les choses hors du commun. On peut valorifier cette situation pour enseigner l’expression des sentiments et des émotions. Le rôle de l’enseignant a été de faire agir les apprenants de manière productive que réceptive !

Les élèves ont été intéressés par des collocations. Ils ont fait des similitudes avec leur propre langue. L’emploi des collocations dans des phrases les a beaucoup amusés.

Les documents authentiques exploités en classe de FLE ont été très appréciés par mes apprenants. Ils ont fait beaucoup de suppositions concernant les émotions et les sentiments exprimés par des héros.

Il ne faut pas oublier que mes élèves ont voulu dessiner au tableau noir les émoticônes – les symboles liés au cœur/l’amour/la jalousie, à la tristesse, à la joie et à la peur. Leurs phrases contenant des émoticônes ont été très drôles.

Parmi les difficultés rencontrés, on compte : les modalités d’exprimer chaque sentiment/émotion étudié (e) ou les interjections. Nous avons fait plusieurs exercices pour comprendre ces notions. Grace aux matériaux vidéo, mes apprenants ont pu écouter et voir l’emploi des interjections utilisées pour exprimer nos sentiments/émotions.

La conclusion générale reste que le visage et l’attitude de quelqu’un sont très précieux. Il faut mettre en relation l’attitude, la gestuelle avec les paroles. La communication est importante, mais la qualité de la communication reste vitale pour nous.

Donc, mes apprenants ont appris aussi que la communication non verbale et para verbale est aussi importante que la communication verbale. Des maintenant, mes apprenants vont reconnaître les éléments de la communication non verbale et para verbale qui sont un atout précieux pour éviter des situations de communication embarrassantes : ne pas comprendre un geste ou mal interpréter une intonation.

En conclusion, l’objectif de communiquer en langue étrangère peut être atteint par une meilleure organisation des classes du FLE où la conversation et les documents authentiques doivent jouer un rôle principal et l’acte de communication « exprimer ses sentiments et ses émotions » peuvent y contribuer.

Cet acte de communication est très important car il offre des indices sur le degré de connaissances de la langue et de la culture française.

BIBLIOGRAPHIE

Livres :

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Delaisne, P., McBride, N., Trevisi, S., Cafe3 Crème Méthode de français, Hachette Français langue étrangère, Paris, 1998

Georgescu, A.C., La didactique du français langue étrangère. Guide pour les professeur débutants, Pitesti, Editura Universitatii din Pitesti, 2009

Grigore, M.C., Didactique du français langue étrangère I, Politehnica Press, 2011

Mathe, M. (coord.), Manuel de formation, La formation continue des enseignants a l’utilisation des instruments informatiques modernes dans l’enseignement efficace du français et l’évaluation au niveau européen des compétences linguistiques, Projet Ministère de l’Education, de la Recherche, de la Jeunesse et du Sport – Siveco, juin 2011

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Pendanx, M., « Les activitées d’apprentissage en classe de langue », Ed. Hachette,Vanves, 1998

Roman, D., Didactique du français langue étrangère, Cluj, Editura Celina, 1998

Stoean, C., Bondrea, E., Vasilache, A., Notions de pragmatique et applications, Bucuresti, Editura Fundatiei ROMANIA DE MAINE, 2005

Swiatkowska, M., L’interjection: entre deixis et anaphore, Languages, no.161, mars 2006

Documents officiels roumains:

1. Programa scolara delimba franceza, aprobata prin Ordin al Ministrului nr.

2. LIMBA FRANCEZA pentru clasa a VII-a, Limba moderna 2, Editura Cavaliotti,Bucuresti, 2008

3. Limba franceza, Caiet pentru clasa a VI-a, L1 si L2, editura ART Grup Editorial, 2013

4. DICTIONNAIRES

Le Petit Robert, Dictionnaire de la langue française, Ed. Dictionnaires Le Robert, 2002

Petit Larousse Illustré, Ed. Librairie Larousse, 1979

Rοbеrt, Jеɑn-Ρіеrrе: Dіϲtіοnnɑіrе рrɑtіquе dе dіdɑϲtіquе du FLΕ. 2е édіtіοn rеvuе еt ɑuɡmеntéе, рrіѕе еn ϲοmрtе détɑіlléе du Сɑdrе еurοрéеn ϲοmmun dе référеnϲе рοur lеѕ lɑnɡuеѕ. Ρɑrіѕ 2007

SITOGRAPHIE

https://www.citation-du-jour.fr/citation-isabelle-adjani/des-parle-langue-etrangere-expressions-39893.html

http://devenirbilingue.com/ecoles-formations/bilinguisme/citation-fellini-langue-differente/

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89motion

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00371418/document

https://www.scoop.it/t/passion-fle/p/4013526282/2014/01/02/exprimer-ses-emotions-carte-mentale

La couleur de nos émotions

https://paroles2chansons.lemonde.fr/paroles-gerard-lenorman/paroles-si-j-etais-president.html

Il pleure dans mon coeur

http://www.canalj.fr/Zoom/Cine/Le-Petit-Nicolas/Videos/Ou-partir-en-vacances/Mer-ou-Montagne

http://www.metrolyrics.com/derniere-danse-lyrics-indila.html

http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/le-cancre

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