Daprès la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme et lAntisémitisme [632232]

D’après la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme et l'Antisémitisme
(DILCRA), entre 2014 et 2015, en France, une hausse de 22% des actes et menaces racistes,
antisémites et anti -musulman s est constatée pour atteindre un nom bre de 2032 actes et menaces.
Les années 2015 et 2016 furent des années noires pour la France , qui a été victimes de nombreux
attentats et tentatives d’attentats déjoués. Les rescapés de ces attentats ainsi que leurs familles
ont subi de lourds traumatism es.

Selon Mastene et Narayan (2012) , tous traumatismes n’entrainent pas forcément un Trouble de
Stress Post -Traumatique (TSPT) dans l’immédiat. Certains ne l’auront jamais, d’autres
pourraient l’avoir en différé. Qu’est ce qui ferait que deux personnes, ayant vécues un même
évènement, n’en soit pas impactées de la même manière ? Nous nous sommes donc intéressé s
au lien que pouvait av oir le TSPT et la personnalité lorsque l’événement traumatique était un
attentat. En effet, les domaines de la personnalité (particulièrement le névrosisme) ont été étudié
en lien avec le TSPT, mais à notre connaissance, aucunes études n’ont porté sur un TSPT à long
terme lié à un attentat auprès d’adolescents. Il nous a donc semblé intéressant d’étudier le lien
entre le TSPT e t la personnalité dans cette configuration là.

Ainsi, dans un premier temps, nous explorerons la littérature et les précédents artic les qui ont
été réalisé sur le TSPT et sur la Personnalité. En suivant, n ous expliquerons les concepts
importants de ce mé moire et les théories qui en régissent . Dans un second temps, grâce aux
articles précédemment étudié s, nous formulerons nos hypothèses et mettrons en place notre
protocole de recherche afin de tester ces hypothèses . Une fois les résultats analysés, ils nou s
offriront la possibilité de valider ou non nos hypothèses de recherche. Nous conclurons ce
mémoire par une discussion des résultats au regard de la littérature de nos prédécesseurs. Pour
finir, n ous formulerons les limites notre études et feront une brèv e conclusion qui synthétisera
les points essentiels de cette recherche.

Revue de la littérature

Le Trouble du Stress Post -Traumatique
Selon Jakovljevic (2012) , avant la guerre du Vietnam, les symptômes liés au TSPT
étaient une réponse adapté e à un évènement traumatique et étaient tr ansitoires. La parution du

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 3ème édition (DSM III), a changé cette
définition en montrant le TSPT comme un point de rupture chez l’individu lié à un stres s très
important. Quant au DSM IV , il a pointé l’importance de connaitre la manière dont l’individu
a été exposé à l’évènement traumatique.
A présent , le DSM V est composé de plusieurs critère s. Le critère A décrit la manière dont le
sujet a été exposé à l’évèn ement . Le critère B porte sur les symptômes envahissants tels que les
réactions dissociatives (flashbacks) ou alors souvenirs envahissants. Le critère C implique
l’évitement que réalise le sujet pour mettre à distance l’évènement traumatisant. Le critère D
évoque les altérations négatives des cognitions et de l’humeur (troubles de la mémoire,
anhédonie). Pour finir, le critère E porte sur altération marquée de l’éveil et de la réactivité
(Irritabilité, comportement auto -destructeur). Les derniers critères ( F,G,H) notent l’importances
que ces symptômes persistent depuis plus d’un mois et entraine une souffrance significative.
Plusieurs études reconnaissent le TSPT comme la pathologie la plus détectée lors de
catastrophes mortelles ( Guo et al,2015 ; Shaar et al, 2013) . D’après Kessler et al (1995), de
nombreux indiv idus sont exposés à plus d’un évènement traumatique dans leur vie. Jakovlik
(2012) précisera ce point en disant qu’au moins 50% des femmes et 60% des hommes sont
confrontés à un évènement traumat ique au cours de leur vie. Mais seulement une proportion de
5% des hommes et 10% des femmes développeront un TSPT.
Selon une étude de Gold et al (2000) sur les traumatismes de guerre, le TSPT est souvent une
maladie chronique avec des patients qui en souffrent durant plusieurs années après la première
exposition au traumatisme. En effet, d’après le DSM V , certains symptômes peuvent apparaitre
immédiatement alors que d’autres peuvent apparaitre à « expression retardée ». Certaines
personnes pourraien t donc rester symptomatique pendant 50 ans.
Neria et al (2006) expliqueront dans leur article que la recherche portant sur le TSPT à court
terme a offert de belles avancés sur le sujet, néanmoins, les recherches portant sur le TSPT à
long terme reste encor e peu étudié s à grande échelle, surtout en ce qui concerne les attentats
terroristes. ( Digrande et al, 2008 )
Les études portant sur l’impact du terrorisme ont été très étudié à la suite des attentats
du 11 septembre. Galéa et al (2003) ont étudié le TSPT suite à cet attentat et ont montré qu’il y
avait u ne diminution du TSPT entre 1 et 6 mois après les attentats. Néanmoins, ils constatent
un TSPT plus important et de plus long ue durée chez les individus vivant près du lieu de
l’attentat, pour le s témoins de l’attentat ou pour les personnes en deuil. D’autres études ont pu

confirmer la corrélation entre la gravité de l’exposition et le TSPT. (DiGrande et al, 2008 ;
North et al, 1999). Neria et al (2010) ont justement étudié la prévalence des symp tômes du
Trouble de Stress Post -Traumatique à long terme. Ils ont pu en conclure que la prévalence
diminuait à mesure que le temps passé, mais qu’une hausse de la prévalence avait é té constaté
le 11 septembre 2002 suite à la commémoration de l’attentat .
Selon Norris et al (2002) , les catastrophes perpétrées par l’être humain ont des conséquences
très grave sur la santé mentale des victimes.
De plus, le DSM 5 explique que les adultes seraient le plus à risque de développer un TSPT.
Néanmoins , pour Shaar et al (2013), l es adolescent s sont une population à risque car ils sont à
un stade du développement où ils créent leur propre identité. Selon lui, le TSPT peut entrainer
un retard dans le processus de développement, ce qui pourrait provoquer une régression c hez
les adolescents.

La personnalité dans le TSPT .
La personnalité a été étudié à travers de nombreux auteurs mais nous avons décidé de privilégier
la théorie du Big five de Goldberg (1981) , la théorie de Eysenck (1985) et la théorie des cinq
facteurs de Costa et McCrae (1992) .
Goldberg (1990) a étudié les trait s de personnalité en se basant sur le langage naturel. A la
différence de Costa et McCrae (1992) qui se sont basés sur des questionnaires de personnalités
Goldberg (1990) regroupa donc la personnalité avec les cinq facteurs suivants : Surgence
(Loquacité, Sociabilité, Spontanéité), Amabilité (Honnête, Tolérant, Généreux), Conscience
(Ordre, Autodiscipline), Stabilité émotionnelle (Résistance , Equilibre, Autonomie) et Intellect
(Sagesse, Originalité, Connaissance).

Costa et M cCrae ont poursuivi les travaux de Goldberg . Après une première vers ion de leur
questionnaire , c’est en 1992 qu’ils publient les 240 items révisés de l’inventaire de
personnalité ( NEO Personalit y Inventory, Revised, NEO PI -R) qui regroupe 5 domaines de la
personnalité : Névrosisme, Extraversion, Ouverture, Agréabilité , Conscience ; comprenant 6
facettes chacune .

Le premier grand domaine évalué dans notre étude est : le Névrosisme .
Ce domaine fait référence à l’ instabilité affective et plus particulièrement à une tendance aux
affects négatifs que l’indiv idu aurait du mal à contrôler . Selon Costa et McCrae (1992) , le
Névrosisme se décline en 6 facettes ( Dépression, A nxiété, Colère -Hostilité, Impulsivité,
Timidité sociale, Vulnérabilité ).
Breslau et al (1991) ont réalisé une des plus importantes études sur le TSPT avec plus de 5000
participants. Ils ont contrôlé différents facteurs tels que le sexe ou les antécédents familiaux
mais le Né vrosisme demeure le facteur le plus prédictif du développement du TSPT (Fauerbach
et al, 2000 ; Talbert et al 1993 ). De plus, le Névrosisme est une caractéristique stable de la
personnalité, fortement associée aux affects nég atifs (Michel , 2006)
Guo et al (2015 ) ont effectué une étude transversale en milieu scolaire auprès de 662 adol escents
entre 10 et 16 ans exposés à une explosion. Ils ont posé l’hypothèse d’un lien entre la gravité
de l’exposition, le trait névrosisme de la personnalité et les symptômes du TSPT. Leur
hypothèse a été validé et les résultats ont prouvé que l’associat ion entre la gravité du
traumatisme et les symptômes du TSPT était plus prononcé chez les individus avec un
Névrosisme important.
Nous avons vu le lien entre le Névrosisme et le TSPT dans le cas d’une explosion mais ce lien
a aussi été prouvé suite à l’Hol ocauste. Brodaty et al (2004) ont étudié le stress post -traumatique
suite à H olocauste et ont prouvé que le Névrosisme était significati vement associé au TSPT.
Le Névrosisme a aussi été étudié à Long -terme. En effet, Ormel et al (1991 ) ont réalisé une
étude longitudinale de 7 ans sur l es relations causales entre le N évrosisme, la détresse
émotionnelle, les difficultés à long terme ainsi que le changement de vie. Ils ont montré que le
Névrosisme avait un impact sur la détresse émotionnelle à long terme. Un N évrosisme élevé a
eu tendance à renforcer l'effet du changement de la situation de vie sur la maladie de Parkinson.
De plus, c ertaines études ont pu mesurer le Névrosisme avant l’exposition à un évènement
traumatique sur des soldats , avant de partir au fro nt. (O’Toole et al, 1998 ; Bramsen et al, 2000).
Ils ont constaté que ceux qui avait développé un TSPT était ceux qui avaient un N évrosisme
fortement élevé.
Quant à Fauerbach (2000) , il a réalisé une étudie auprès de grands brulés. Il leur a fait passer la
NEOPI -R et en a conclu que le Névrosisme prédisait un TSPT à 4 mois et à 12 mois . McFarlane
(1992) trouvera les mêmes résultats mais avec une prédiction qu i allait jusqu’à 3 ans plus tard.

Pour finir, Fan et al (2011 ) ont étudié le TSPT, l’anxiété et la dépres sion chez 2250 adolescents
6 mois après le séisme de Wenchuan en Chine. (L’anxiété et la Dépression étant deux facettes
du Névrosisme selon Costa et McCrae ). Les résultats ont montré une grande comorbidité entre
ces trois variables. De plus, lorsque l’anxi été de l’individu (facette du Névrosisme) est
important e, le sujet a tendance à percevoir la situation comme plus menaçante et donc il réagit
plus intensément à l’évènement trauma tique (Marais & Stuart, 2005 ; Hovens et al, 1994 ).

Nous allons à présent ex plicité le domaine de l’Extraversion.
L’Extraversion est un domaine très hétérogène qui regroupe la sociabilité, impulsivité et
dynamisme. Ce domaine est souvent utilisé pour mieux interpréter le névrosisme. Ce domaine
composé de 6 facettes selon Costa et Mccrae (Chaleur, Grégarité, Assertivité, Activité,
Recherche de sensations et E motions positives ). Selon Watson & Clark (1984) ce qui est au
cœur de l’extraversion c’est l’émotivité positive.
Selon Fauerbach et al (2000 ), il y aurait une corrélation positi ve entre la résilience au TSPT et
l’Extraversion. Néanmoins , à 4 et 12 mois après l’évènement traumatique, la forte
symptomatologie du TSPT des sujets (Grands brulés) n’était pas lié e à un faible niveau
d’Extraversion.
Miller et al (2003 ,2004,2012) ont réalisé plusieurs ét udes sur le lien entre la Personnalité et le
TSPT. Il en conclu qu’un fort Névrosisme était un facteur de vulnérabilité et qu’une
Extraversion forte était un facteur modérateur. Selon lui, il y aurait trois traits de personnalité
qui influencerait le TSPT : Emotionalité négative (Névrosisme), Emo tionalité positive
(Extraversion) et Contrainte /Inhibition. Il expliquera que l ’Emotionnalité négative est un
facteur de risque de développement de TSPT tandis que l ’Emotionnalité positive est un facteur
modérateur .
Hors, en combinant un fort Névrosisme avec une E xtrav ersion faible, l’individu internaliserait
la réponse traumatique ce qui se caractériserait par de l’anxiété et la dépression.
Mais un fort N évrosisme assoc ié à de l’I nhibition permettrait une extériori sation de la réponse
traumatique, ce qui se t raduirait par de l’impulsivité et passage à l’acte.
Eysenck (1967 ) a mis au centre de sa théorie deux facteurs indépendants : Névrosisme et
Extraversion. Pour faire valider ses hypothèses, il utilise l’analyse f actorielle. Selon lui, le
Névrosisme regrouperait anxiété, dépression, colère et faible estime de soi. Quant à

l’extraversion, il se caractériserait par a sociabilité, l’inhibition, la recherche de sensation et
impulsivité. En 1975, Eysenck ajouta la notio n de Psychoticisme regroupant la tendance à
l’égocentrisme , manque d’empathie et les tendances antisocial es.
Pour Pietrzak et al (2011), l’évènement traumatique serait un déclencheur de shéma
dysfonctionnel de la personnalité.
Selon Jaksi’c, la recherche met en évidence que la Personnalité influence le TSPT sur 4 aspects :
Vulnérabilité, Résilience, Croissance post -traumatique, Expression comportementale. Il mettra
en avant plusieurs facteurs de vulnér abilité, notamment le névrosisme, l’évitement du danger ,
la recherche de nouveauté, l’hostilité , la colère et l’anxiété . En ce qui concerne les facteurs de
protection, il notera l’importance de l’extraversion, conscience et optimisme.
Pour finir, s elon Cremniter, les modifications de la personnalité sont const atables chez les
individus avec un TSPT. Il expliquera cela en disant que suite à un évènement traumatique, le
sujet ne sera plus différencier une situation dangereuse d’une situation habituelle. Ainsi, ceci
aurait un impact sur l’identité de l’individu ai nsi que sa personnalité.

Problématique :
Les études antérieures rendent comptent d’une symptomatologie spécifique au Trouble du
Stress Post -Traumatique (TSPT) , à la suite d’évènements traumatiques variés. Certains auteurs
mettent l’hypothèse que la person nalité serait à l’origine du déclenchement du TSPT chez les
victimes de ces évènements. D’autres auteurs pensent que c’est l’évènement lui -même qui a un
impact sur la personnalité. Peu importe le lien émis par les auteurs entre la personnalité et le
TSPT, il s’avèrerait que seules deux domaines de la personnalité seraient concernés :
Névrosisme et Extraversion.
De plus, les au teurs sont partagés quant à la d urée de la symptomatologie traumatique .

Néanmoins, au vu des circonstances actuelles, il serait néc essaire d’étendre les recherches aux
évènements traumatiques de types attentats terroristes. Et plus particulièrement chez une
population d’adolescents, qui sont au stade de développement et par conséquent, à un âge où
ils sont en pleine création de leur i dentité.
Ainsi, plusieurs questions s’imposent à nous : Les attentats terroristes ont -ils un impact sur la
symptomatologie du TSPT et sur sa durée ? L’intensité de l’impact traumatique est-il dû à l’âge

de notre population ? Y-a-t-il un lien entre l’inten sité du TSPT et la personnalité à long terme ?
Le fait que l’évènement soit un attentat terroriste peut -il générer des résultats différents de nos
prédécesseurs ?

Objectifs :
L’objectif de cette étude est de voir si, cinq ans après, les élèves exposés à l ’attentat ont une
symptomatique du TSPT. Puis dans un second temps, il s’agirait d’établir un lien entre la
Personnalité et le TSPT chez ces élèves exposés à l’attentat.
Hypothèses :
Durant cette étude, nous émettons l’hypothèse d’un lien entre le TSPT et la Personnalité à long
terme, suite à un attentat terroriste.
Pour notre première hypothèse, nous supposons que plus la symptomatologie du TSPT est
importante (Score élevé au TRAUMAQ) , plus le Névrosisme sera important (Score élevé du
Névrosisme dans la N EOPI -R).
Pour notre seconde hypothèse, nous supposons que plus la symptomatologie du TSPT est
importante (Score élevé au TRAUMAQ) , plus l’Extraversion sera faible (Score élevé de
l’Extraversion dans la NEOPI -R)
.
Méthode :
 Population :
La population d ’étude se compose d’adolescents , femmes et hommes, entre 16 et 22 ans,
exposés à l’Attentat du 19 mars 2012 à Toulouse .
Les critères de non -inclusions font référence aux adolescents n’ayant pas été directement
exposé à l’attentat.
De plus, seront exclus tous les adolescents n’ayant pas répondu à l’entièreté des
questionnaires.
 Outil s :

TRAUMAQ :
Le TRAUMAQ de Damiani et Pereira -Fradin (2006) a été validée en français sur un
échantillon de 141 sujets entre 18 et 85 ans.
Les travaux de validatio n ont montré de bonnes qualités psychométriques avec une
consistance interne du questionnaire importante (α= 0,94).

Ce questionnaire est composé de deux parties :
1) Mesure du vécu et des réactions immédiates et postérieures à l’évènement . Cette partie
permet d’établir le diagnostic.
2) Mesure le délai d’apparition et la durée des troubles énoncés.

La première page de ce questionnaire permet de relever quelques données
sociodémographiques. Ainsi, pour avoir des données pertinentes à notre sujet , nous avons
ajouté des questions concernant d ’éventuels changements survenus après l ’attentat tels qu ’un
déménagement ou changement d ’école .

La premiè re partie est composée de 10 échelles allant de A à J. Pour les 9 premières échelles,
le participant doit choisir parmi 4 degrés d’intensités (Nulle, Faible, Forte, Très Forte) . Pour
l’échelle J, le sujet doit répondre à 9 items par oui ou non .
Pour la par tie 2, les données relevées sont de nature qualitative et permettent de compléter le
bilan.
Ce questionnaire permet de mettre en évidence 4 profiles de victimes :
– Profil A : Symptôme psycho -traumatique intense
– Profil B : Syndrome anxio -dépressif (sans syndrome psycho -traumatique déclaré)
– Profil C : Syndrome psycho -traumatique modéré (Sans troubles dépressifs)
– Profil D : Syndrome psycho -traumatique léger.

L’Eysenck Personnality Inventory (EPI)
La personnalité a été évaluée au moyen de L’Eysenck Per sonality Inventory -EPI ( Eysenck &
Eysenck, 1963) . Seules deux dimensions ont été évalué par ce questionnaire : Névrosisme et
Extraversion -Introversion .

Les travaux de validation de la version fran çaise ont été effectué par Les Ed itions du Centre de
Psychologie A ppliquée sur 355 élèves du secondaire (C ollégiens, lycéens ), 233 femmes actives
et 709 hommes actifs. Il y a une tr ès bonne fidélité test -retest ( N :0,85 ; E :0,79). Concernant la
relation entre les échelles du questionnaire de la forme A, il y a une corrélation de 0,01 entre le
Névrosisme et l ’Extraversion. On peut donc parler d’orthogonalité des deux facteurs.
Le questionnaire est composé de 3 échelles :
-Névrosisme (N)- 24 items : Un score élevé dans cette dimension renvoie à la l abilité
émotionnelle, hyperréactivité, dérèglement somatique , ils font aussi état de no mbreux soucis,
d’anxiété et d ’autres sentiments désagréables . Le sujet serait p rédisposé aux troubles
névrotiques sous l ’effet des stress.
-Extraversion (E) -Introversion (I) – 24 items : un score élevé à l ’extraversion correspond à
l’impulsivité , un sujet non -inhibé, sociable , à la r echerche d’émoti ons fortes. Un score é levé à
l’introversion correspond à un sujet effacé, dans l’introspection , qui n e s’emporte pas
facilement et contrôle son agressivité.
-Lie (L) – 9 items : Correspond à l ’échelle de mensonge . Un score élevé à cette échelle renvoie
à un sujet qui veut donner une image de lui socialement désirable.
Le sujet doit répondre à une série de 57 questions par oui ou non. La durée de la passation est
d’environ 10 minutes.

Procédure :
Tout d’abord, nous avons effectué le recrutement en deux temps. Après avoir eu l’accord du
directeur, nous avons recruté les adolescents dans l’enceinte même de l’école ou s’est produit
l’attentat. Nous sommes passés dans les classes du lycée où des élèves exposés à l’évènement
seraient encore susceptibles d’être présent. Dans un second temps, nous sommes entrés en
contact avec les autres élèves par mail ou bien par téléphone en France et en Israel.
Notre entrée en contact commencé toujours par une brève présentation de la recherche. Ensuite,
il était expliqué que, une fois l e consentement signé (par les parents en cas d’élèves mineurs) ,
les adolescents recevraient trois questionnaires à remplir et à rendre en moins de 24H. En plus
des explications données par notre soins, les adolescents ont reçu une note d’information

expliq uant les conditions de l’étude, que leur anonymat serait préservé ainsi que les éventuelles
bénéfices et préjudice de notre étude.
Pour les élèves de l’école , il était demandé de rendre les questionnaires à la secrétaire de l’école
et pour les autres, de me les rendre en main propre, ou par mail. De plus, il a été précisé qu’en
cas de questionnement lorsqu’ils seraient face au questionnaire , je serai disponible par mail.
Ainsi, les adolescents ont dû répondre au questionnaire sociodémographique , au questio nnaire
du TRAUMAQ et à l’EPI . La durée de la passati on totale des questionnaires est de 30 à
45minutes.

Analyse des données :
Nous étudierons nos résultats avec le coefficient de corrélation de Bravais et Pearson entre les
scores des adolescents aux différentes échelles de la NEO PI -R et l’intensité de la
symptomatologie du TSPT par les scores des adolescents au TRAUMAQ.

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