CONSONANCES ET RESONANCES STRATEGIQUES EN CONDITIONS DE [602460]

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CONSONANCES ET RESONANCES STRATEGIQUES EN CONDITIONS DE
NORMALITE, DE CRISE ET DE RISQUE EXTREME

Dr. Gheorghe Vaduva

Abstract

La stratégie militaire devien t, jour par jour, l’un des domaines qui supportent et
supporteront des débats, des opinions, des ouvertures de toute sorte et toute sorte de connexions,
interprétations, interceptassions, commentaires et même des immixtions. Comme on se passe
toujours avec le fruit interdit. Bien sur, il s’agit bien de la part ie visible d’Isbergues. Dans les
abimes, c’est autre chose, il ya une autre logique, un autre sorte de dialectique. Une logique du
mystère et un e dialectique de ce qui ne se voit pas, une dialectique des abimes. Et, croyons -nous, la
réalité, déjà constaté et confirmé, en conformité de laquelle, la parte visible de la stratégie (de la
stratégie militaire, évidement) se trouve dans les rayons de toutes sortes d’analyses et de débats,
n’est ni trop mauvaise , ni trop bo nne. Le fait que tout le bon monde discute de stratégie militaire
(même si on n’ utilise pas ce nom) représente, jusqu'à un certain point, une chose remarquable.
Nous vivons dans les yeux du monde et, comme on dit, homo sum, et nihil humani a me alienum
puto, il faut savoir to ut ce qu’on peut le savoir, il faut p enser a tout ce qu’ en nous intéresse et
refléter a tout ce qu e subit des échanges, des transformations, des devenirs. Ce n’est pas mal,
parce que, en ce qu i concerne l’habitude de faire stratégie et stratégies, on n’a pas chang é grand –
chose au fil des siècles. La stratégie mili taire peut être même bénéficiaire de ces débats, en dépit
du fait qu’elle s’en moque. Elle sui te imperturbable son chemin et, selon nos connaissances, ne
renonce jamais a sa ra ison d’être, même -si, dans les dernières décennies du siècle qui vient de
passer, elle s’est sorti e massivement par les portes d u domaine militaire est s’est plantée aves
succès partout ou il y a des conflit s, y compris dans l’économie, dans les finances, dans les
relations internationales etc., en y donnant de s résultats remarquab les. Parce que la stratégie
arrache l’actionne du lit de Procuste, lui donn ant de la flexibilité, l’habili tée, la consistance,
l’intelligence et la capacité de s’adapter à la dialectique ou à la dynamique riche et créative des
volontés qui se confrontent p our résoudre le différend d’entre elles . La stratégie militaire ne tien t
seulement de l’art de la guerre, même -si elle justifie, expertise et m et en œuvre ce précepte de tous
les temps du monde qui dit : vivere militare est (vivre c’est combattre).

Mots-clés: stratégie , décision, expertise, conflit, opérati onnel , tactique .

Besoin de connexion

La stratégie militaire n’est pas quelque chose d’inintelligible, donn ée seulement à ceux qui sont
très capables de réaliser des constructions complexes et, parfo is, bizarres, cachées, camouflées, avec
des significations et implications multiples et connexes, quelquefois extrêmement rigides, quelquefois
extrêmement flexibles, fluides et même chaotiques, même -si elle en semble comme ca. La stratégie
militaire est un e branche significative de la composante militaire de l a vie des gens, une manière
compliqué e de penser, planifier et organiser et, évidemment, d’agir en situation de guerre ou de conflit
militaire, dans un processus de contrôler/ gerer (par les moyens mili taires aussi) une crise ou dans une
situation -limite.
La stratégie militaire reste, en son essence, la science, la pratique, l’ habile té, l’expérience, l’art
et la méthode de mettre en œuvre un e décision de grande envergure (notamment une décision
politiqu e majeure ), en conditions d’un milieu internat ional et régional complexe conditionné, difficile,
conflictuel , avec de nombreu ses restrictions , défis, périls, menaces et vulnérabilités, qui demande une
philosophie d’identifications, de calcul s et d’acceptat ion du risque implicite, y compris du risque
extrême, d’élaboration, sur cette base, d’un comportement adéquat et, en même temps, d’assurer
d’une expertise conformément aux systèmes est processus de générer la décision politique.
La stratégie militaire a été comprise, a son origine, comme habile té des hommes très
intelligent s, des grands chefs militaires et du commandement militaire de devancer et dépasser

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l’adversaire, c’est a dire l’ennemi, dans la guerre et pendant la préparation de guerre, en utilisan t d’une
manière intelligente, les forces, les moyens et les ressources établies par le décideur politique et, en
même temps, de créer le s conditions nécessaires pour remporter la victoire dans une bataille ou dans
une guerre, de réaliser les buts et les o bjectifs fixés ou proposés. Et, si nous y pensons bien, c’est
toujours comme ca. Rien n’y est changé. Elle tien t de l’expérience, de préparation et de l’art du
commandement militaire, du chef militaire, du manager militaire de concevoir, planifier, organi ser,
relier , opé rationnaliser, et actualiser, d ’une manière réaliste, intelligente et courageuse, les systè mes et
les processus actionnel s, et les méthodologies aussi, qui mettent en œuvre un e décision politique,
optimiser bien sur, par le philtre synergi que d’une stratégie de sécurité nationale, d’alliance ou de
coalition.
Donc, la stratégie militaire suppose l’existence de quatre éléments majeures au moins qui
demande une interconnexion en systèmes et processus structura ux et actionnels, sur un support de haut
risque, voir de risque extrême , en conditions des déterminations complexes, avec des évolution
imprévisible et même chaotiques: une décision politique élaboré par ceux qui sont en droit de le faire;
un milieu stratégique conflictuel ; un concept str atégique de forces, moyens, actions et ressources ; un
support d’engagement légal et légitime . Toutes les quatre compo santes se conditionnent
réciproque ment et, selon notre opinion, l’un ne peut pas exister sans l’autre en configuration
stratégique.
Les inter-conditions (consonances et résonances) d’entre tous les quatre éléments sont suggérées
dans la Schéma nr. 1 , comme suit:

Schéma nr. 1 Consonances er résonances stratégiques politiques et militaires décisionnelles et ac tionnelles

Comme on voit, les conditionn ements sont très étroit s, mais très flexibles aussi, ainsi que la
capacité d’action (a tout niveau de risque) et de réaction -réponse (a tou t niveau des provocations,
défis, périls et menaces) peu vent être adapté s rapidement aux exigences de la situation concrète. Bien DECI SION POLITI QUE
Forces, moyens , systèmes
et méthode d’action Support d’engagement
légal et légi time
STRATEGI E MILITA IRE Experti se stratégi que de la décision Application de la décision politique Buts,
allocation
ressources
Légitimit é Légalit é Génération, préparation,
utilisation, régénéra tion Stratégi e de Sécurité National e
Stratégie milita ire générativ e, constructiv e Actionnes militaires stratégiques,
opératives et tactiques
Stratégie milita ire opération nelle
MILIEU STRATEGI QUE CONFLICTUEL Intérê t
national
vital

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sur, la stratégie militaire n’est seulement une stratégie d’action (opérationnelle), même aussi une
stratégie de mettre en œuvre une décision politique pour n’importe quel le sort de situation
conflictue lle, de celles qui tiennent de solutionner, par les moyens militaires aussi, des crises, au x
celles de soutiens de la population , en cas d’urgences civiles et militaires, des calamites et désastres.
Mais, avant tout, la stratégie militaire doit répondre à un commandement très important, sans
lequel aucune autre action ou réaction, en situations normales, de crise ou de risque extrême, ne peut
être possible. Il s’agit de générer les forces et les moyens nécessaires pour l’action préventive,
préemptive , de réponse ou de riposte. De telles actions sont, de règle, complexes, variables, planifiées
et, en fonction de situations concrètes, modelables et en adaptables, c'est -à-dire, surprenantes, et même
intempestives, distribuées sur une plage très large, dans des conditions des situations complexes, de la
franchise du seuil critique d’entre normalité et anormalité, jusqu’a u risque extrême et guerre.
Générer des fo rces, des moyens et des action s ce n’est pas facile, bien fixé dans des politiques et
stratégies i mmuables, même si, a première vue, c ela devrait l’être. Les forces, les moyens et les
ressources nécessaires pour l’acti on militaire sont et seront toujours d’ordre spécial, avec une
philosophie spéciale, de règle, inaccessible pour le sens c ommun ou pou r la compréhension commune.
Elles se seront toujours situées dans des coordonnées mouvantes, toujours les mêmes, el toujours les
autres, entre des paradoxes compliques et des constructions achev ées et laborieuses. Ce sera très
difficile à expliquer pour quoi il est besoin d’une chose pareille, pour quoi une armée a besoin de telles
ressources, pour quoi on doit lui accorder ces ressources, dans un monde ou la violence armée a été,
est et sera toujours condamnée, jeté e au dehors de la loi, répugnée et non -acceptée. L’affirmation
simple que la guerre fait parti e de l’ordre du monde, de la vocation et de réalité de la société humaine
ne peut convaincre e t n’impressionne personne. Ce n’est qu’un «mal», comme les autres, nous le
connaissons, l’oublierons tout de suite et allons plus loin, parce que la vie passe trop vite et nous ne
comprenions moins combien de bonnes choses, planifiées ou non, comprisses ou non, sont et resteron t
non-faites.
Une armée se prépare toujours pour la guerre. Non semaines ou mois, mai s dizaines d’années,
même siècles, parce qu ’aucun Etat de ce monde, grand ou petit, puissant ou faible, ne se permet de ne
se préparer pour faire face aux risques majeurs et notamment aux risques extrêmes, comme la guerre.
Les déclarations de toute sorte , les politiques d’harmonisations des intérêts du monde, le respect de la
vie, les valeurs qui se sont accumulées au fil des millénaires, les nombreux accords internationaux
n’ont réussi jamais ni à prévenir, ni à limiter ou tempérer les recherches dans le domaine des
armements, des systèmes perfectionnés d’armes, des armes nucléaires, des arme s basées sur l es ondes,
lasers, nanotechnologies, sur des technologie s modernes, certaines inconnues même par le monde
scientifique évolu é. Jamais, le monde n’a renoncé à ses armes, mais celles qu’elle a supposées aux
traités de non -prolifération ou de diminut ion sont, généralement, dépassé es ou incontrôl ables d’une
manière efficace.
Le monde est, donc, dans son essence, conflictuel. Mais l’essence dynamique du monde n’est
pas représentée par les valeurs, mais par l’intérêt. Les valeurs sont seulement la base, le support de la
civilisation du monde, s es temples et ses monuments. Les dynamiques, c'est -à-dire, le mouvement et
la conflictualité ont, comme support, les intérêts, et non pas les valeurs. Il y a de la conflictualité
politique, économique, sociale, informationnelle et militaire. Les unes essayent d’accréditer l’idée
d’une conflictualité culturelle, donc le monde serait conflictuel par ses systèmes de valeurs aussi, que
les valeurs d’Islam, par exemple, sont opposées aux valeurs de la civilisation démocratique, ou même
en rapports de conflictualité avec celles -ci etc. En réalité, les valeurs du monde ne sont pas et ne
peuvent pas être conflictuelles, parce qu ’elles ne représentent autre chose que les accumulations et les
résultats des actions qui se sont prouvées comme bénéfiques est durable s. S’il existe une unité de ce
monde, celle -ci existe sur le support axi ologique de ce monde, sur son architecture axiolo gique et
patrimoniale, sur et dans ses systèmes de valeurs. Seulement les intérêts sont conflictuels. C'est -à-dire,
il y a de la conflictualité dans ces buts et objectifs, dans ces projections actionnelles qui constituent des
mobiles et de moteurs des acti ons de tout e sorte, de celles financières, march és, infrastructures au
celles qui partagent la terre, génèrent les causes, assimilent les résultats et les effets convenable s.
Les politiques, les stratégies (y compris la stratégie militaire) et les action s n’opèrent seulement
dans les espaces des intérêts, mais aussi en celui des supports axiologique et de civilisation de ce
monde, c'est -à-dire, dans la sphère de valeurs, par l’ interméd iaire des composants scientifiques et

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artistiques. Ainsi , quand on par le des niveaux de l’action militaire, par exemple, nous avons en vue
non seulement des intérêts qui génèrent l’action, mais aussi le support de valeurs, structurel et
organisationnel de l’action. C’est vrai, l’action suppose un système d’activités et d’évé nements qui
visent un but qu’on réalise en atteignant un certains nombre d’objectifs. Mais l’action n’est p as
seulement intérêt, même si l’ intérêt continue à être son principal moteur. Au delà de ce moteur, il y a
un support de sage sse, un système de valeu rs auxquelles on rapporte chaque résultat, chaque produit,
chaque effet.
La stratégie militaire (et non -seulement militaire) est, dans ce cadre, non seulement la science,
l’expérience, la modalité et l’art de réaliser une décision politique, mais aussi la science, l’expérience,
l‘habile té, l’art et la modalité de consoner l’effet prévisible d’une action ou d’un complexe d’actions
avec l es coordonnes axiologiques militaires et civil es-militaires de celui -ci. Autrement dit, la stratégie
militaire m et en rela tion les supports, les mobiles et les niveaux prévisibles de l’action militaire dans
une architecture a géométrie variable et capacité d’adaptation aux échanges désirées, planifiées ou
seulement doutées, mai s possibles, mais non pas n’import e comment, mais dans un contexte de
valeurs, de légalité et de légitimit é. Parfois, le niveau stratégique est en mesure de configurer le niveau
opérati onnel et le niveau tactique – sur de s coordonnées stratégiques consonantes ou dissonantes – et
même en o ffrir expertise stratégique pour le niveau politique, sur les mêmes coordonnées, autrefois, il
signale seulement une possible dialectique aléatoire des consonances ou des dissonances. Cette chose
este très important e, parce que, d’ une part , il faut attentionner le décid eur politique sur les
responsabilités qu’il en doit assumer et, d’autre part , il contourne mieux le niveau de risque de
l’action en plan opérati onnel et en plan tactique.
On présente une possible manière de mètre en relation ces niveaux dans Schéma nr. 2 .
NIVEA
U INTERCONEXIONNES
Intérêt (motif de
l’action) Support axiologique
(support de valeurs de
connexion) Effet de interconnexion
(attendu, espère, planifi é,
réalisé) Politi que  Justification de la
composante politique
militaire (de sécurité et
défense ) de la structure
milita ire (architecture,
construction,
transformation
militaire) ;
 Allocation des
ressources ;
 Le but de
l’intervention (action)
militaire ;
 Limites et
configuration politique
de l’engagement .  Systèmes de valeurs des
parties qui se trouv ent en
conflit ;
 Sphè re d’intersection de
l’entité des éléments de
décision politique en matière
de sécurité -défense et l’entité
des valeurs qui définissent le
support réel et durable de la
sécurité -défense.
 Modalité dan s laquelle la
décision politique vis e les
systèmes des valeurs.  L’expertise stratégique offerte
par le niveau stratégique (et
acceptée par le niveau
politique) basée sur l’analyse
stratégique des interconnexions
et exprimée dans la qualité et
dans le réalisme des arguments
qui soutiennent ou pondèrent
(modèr ent) la décision
politique ;
 Développement de l’expérience
en plan de la politique de
sécurité et de défense ;
 Assimilation de résultats qui
peuvent enrichir le patrimoine
politique -militaire de valeurs
de sécurité -défense.

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Stratégique  But et l’objectif
stratégique ;
 Niveau stratégique
d’engagement , en
fonction de ressources et
de limites fixées per le
décideur politique ;
 Manœuvre
stratégique .  Culture stratégique ;
 Expérience de guerre avouée
dans les œuvres importantes,
en monuments, mus ées, mais
dans la conscience collective
de la nation et de l’armée
aussi ;
 Culture organisationnelle ;
 Respect de l’institution
militaire ;
 Qualité du commandement
stratégique ;
 Confiance etc. etc.  Capacité de combiner l’intérêt
avec les coordonn és
axiol ogiques, d ’élaborer un
support d’expertise stratégique
pour la décision politique et un
support de culture stratégique
pour une décision stratégique
réaliste et complète qu’on
transmettra au niveau
opérati onnel ;
 Développement d’une culture
stratégique néce ssaire pour le
commandement stratégique,
pour le stratège et pour l’ état
major. Opérati onnel  But et l’objectif de
l’opération ;
 Manœuvre
opérati onnelle ;
 Réalisation des
dispositifs demandes ;
 Projection de la Force .  Cultur e opérationnelle ;
 L’esprit de vai nqueur (ou de
sacrifice) ;
 Cultur e organisationnelle ;
 Expérience ;
 Qualité d u commandement
opérationnel .  Connaissance des supports
axiologiques de la décision;
 Formation (développement, sur
cette base aussi) d’une culture
organisationnelle
opérationnelle, très nécessaire
en management des opérations. Tactique  But et objectifs
tactiques du combat ;
 Succès tactique;
 Sécurité et protection
de la Force ;
 Sécurité et protection
de l’environnement
etc.  Expérience de guerre des
combattants et de l’unité ;
 Tradi tions de l’unité
combattante ;
 Cohésion ;
 Cultur e organisationnelle ;
 Respect de valeurs de l’unité ;
 Qualité des combattants etc.  Forma tion (développement )
d’une culture organisationnelle
du niveau tactique et d’un e
action tactique ;
 Motiva tion supérieure d es
combattants ;
 Effets motivations supérieurs ;
 Maximisation de l’horizon
attendu .
Schéma nr. 2 Des supports des connexions axiologiques en dynamique décisionnelle politique,
stratégique, opérationnelle et tactique

Consonance stratégique sur supp ort de risque militaire extrême

La stratégie militaire n’opère pas seulement avec d es théories, expériences, habile tés et
capacités créatives pour mettre en œuvre un e décision politique majeure en ce qui concerne utilisation
de la force, des moyens, de s ressources et des actions militaires pour imposer la volonté d e la sienne à
l’adversaire et la réalisation des buts et des objectifs du domaine de la sécurité -défense. Les forces, les
moyens, les ressources et les actions militaires sont et seront utilis és pour les autres buts qu i tiennent
du phénomène « guerre ». Ce sont des forces et de s moyens d’action et de réaction militaire dans
n’importe quelle situation qu e le décideur politique considère susceptible s d’être trait és comme ca, à
condition que l’inte rvention militaire soit légale et légitime et les règles et les principes établis par le
droit internatio nal soient respectés en totalité.
Aucun Etat du monde ne peut se permettre d’entretenir des forces armées seulement pour faire
face à une guerre possib le, même -si une telle ra ison ne disparaîtra jamais de la philosophie et de la
physionomie de l’institution militaire. Une armée doit être capable de répondre rapidement à un
commandement stratégique national ou international, d ’alliance ou de coalition, da ns des limites des
responsabilités fixées par la Constitution et par les lois organi ques. Aujourd’hui, on ne défend pas le
pays seulement à ses frontières , quiconque doit sécuriser et défendre les frontières d’un pays, même a
ce temps ou elles deviendront symboliques. Tant qu’un pays a parlement, gouverne ment , souveraineté
sur son territoire et responsabilité de son passe, de son présent et de son avenir, quelque soient les
conditions internationales, existera aussi l’impératif catégorique, exprès et vital de garder l’identité
nationale, de sécuriser et défendre ses frontières et celles des allies et des partenaires. Mais ,
aujourd’hu i, on ne sécurise et ne défend les frontières d’un pays en concentrant de s divisions à la
frontière , en y bâtissant des fortif ications et en développent une philosophie hostile des frontières –

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lignes qui séparent et opposen t. Le temps de ces frontières est passé. Aujourd’hui, les frontières de s
nombreuses pays – notamment de ceux qui font parti e de l’Union Européenne – séparent, i dentifient e t
unissent. Elles sont des expre ssions de la construction et du développement des identités fort es qui
réaliseront vraiment la grande identité européenne. La m étaidentité européenne sera, en effet, au
moins dan s sa première phase – celle de l ’édification et de la consolidation –, une identité des
identités. Mais, c ela suppose le respect des frontières, leur sécurisation , la réponse aux périls, défis et
menaces et vise la réduction des vulnérabilités aussi. En même temps, la sécurité de chaque pays
dépend de la sécurité des autres pays, d u contrôle et de la gestion de la conflictualité, y compris par les
moyens militaires Parce que, dans le s nouvelles conditions, quand il y a dans le monde 12.000 de
ogives nucléaires actives, des systèmes d’arme s performants, réseaux transfrontali ers, terroristes et
mafieux, chaque Etat devient responsable de la gestion de la conflictualité, de la solution, y compris
par les moyens militaires, des crises et de s conflit s. Aujourd’hui, la dimension morale de l’act e
militaire – qui, on le sait, a, depuis toujours, valeur stratégique – a beaucoup évolu é, s’est beaucoup
transform ée. Aujourd’hui, c’est moral de participer à l’effort militaire et civil -militaire collectif de
contrôl e de la conflictualité, de gestion des crises et des conflits armes , et non de ne pas participer.
Non-participer ne signifie pas ne pas te mêler dans les affaires internes d’un Etat – comme le demande
le droit international –, mais ne pas aider cet Etat (qui se trouve en crise ou en danger), d ’écarter ce
danger, de sortir d’anormalité et de continuer sa vie et mettre en application des projets de
développement économique et social . Immoral c’est de rester l’arme à pied, en motivant qu’il n’y a
pas de menaces pour toi, et attendre que les autres résolvent les crises et les conflits qui se produisent
loin de ton territoire, de ta maison et de ta manière de vivre. Les défis, les dangers et les menaces sont
loin de toi et, dans une vision simpliste, elles ne te dérangent pas, ne t’engagent pas, ne représentent
pour toi aucun motif pour t’assumer un risque et, plus le moins pour être obligé de considérer que tu
pourrais t’assumer un risque extrême, le risque de ce pays qui se trouve dans une crise politique –
militaire profonde.
Autrefois, l’intervent ion militaire était considérée non pas comme un e aide nécessaire, mais
comme une agression contre cet Etat, même si elle était effectuée à la sollicitation des structures
légitimes de puissance de ce pays. Même cette sollicitation était posée sous un sig ne d’interrogation ,
en ce qui concerne sa légalité et sa légitimité. Bien sur, en certains cas, ce signe d’interrogation était
justifié, dans d’ autres cas non . Certainement, à l’heure actuelle, en condition de la globalisation et de
l’inter -condition des d éfis, des périls et des menaces, les vulnérabilités s’inter -conditionnent et, d ’ici,
les risques aussi.
L’évolution du risque militaire (calcul é, imposé, aléatoire ou assumé) connait un mouvement
significati f vers la limite de haut, vers le risque milit aire extrême. Et cette configuration du risque, plus
exacte, des modalités d’évaluer le risque, fait partie de la stratégie. En notre opinion, la compétence,
l’habilité, la capacité et la responsabilité de la gestion du risque militaire – de celui qui est très bas a
celui qui s’appelle risque extrême – revient au domaine stratégique, c'est -à-dire, au stratège et au
stratégiste, au commandement stratégique et aux structures d’études et de recherches stratégiques de
défense et de sécurité.
Le risque militair e est, évidemment, le risque de guerre. Mais, le risque militaire extrême est
aussi ce lui de s’assumer les actions militaires et civil es-militaires de s théâtres d’opérations des zones
ardentes du monde, c'est -à-dire, le risque de la gestion des composantes acutes de la conflictualité
militaire du monde.
Toute la stratégie militaire – de celle des forces à celle des moyens, des action s et des
ressources, de la théorie stratégique a la pratique stratégique et même a l’art stratégique – c’est une
stratégie de risque, et le plus, une stratégie de risque extrême, c'est -à-dire, une stratégie de guerre ou
de conflit arm é, d’intervention militaire en situation -limite. Chaque militaire participant, en chaque
moment de l’intervention – de risque bas au risque extrême – risque toujours sa vie. Pour un militaire,
presqu ’en toutes conditions, n’importe degré de faveur qu’elles en offrent – même pendent
l’instruction habituelle – le risque tend ver sa limite supérieure, c’st un risque extrême. Il y a un e
dialectique du ri sque militaire dont, d’après notre opinion, il faudrait tenir compte, quand on prend des
décisions ou quand on expertise des décisions, y compris les décisions politiques.
En Schéma nr. 3 nous suggérons une possible grille d’évaluation du risque militaire .

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MISSIONS EFECTUERS Niveau du risque
Bas Moyen Levé Extrême
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Préparation,
instruction Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactique
Individuel
Intervention
aux
calamites et
désastres Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactique
Individuel
Missions de
maintienne
de la paix Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactiq ue
Individuel
Missions
d’imposition
de la paix Politique
Opérati onnel
Opératique
Tactique
Individuel
Mission de
gestion des
crises et des
conflits Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactique
Individuel
Combat du
terrorisme Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactique
Individuel
Guerre Politique
Stratégique
Opérati onnel
Tactique
Individuel

Schéma nr. 3 Niveau de risque des missionnes

Le niveau ( degré) de risque Rc (Risque calculé) devrait être déterminé, d’après notre opinion,
sur l’intersection de l’entité des défis, des périls et de menaces {DP M} avec l’entité des vulnerabilit és
{V}, de manière suivante :

V DPMRc 

Evidem ment, l’entité {DP M} se constitue sur réunion des entités des défis {D}, des périls {P}
et des menaces {M} .
Chacun des éléments qui composent l’entité {DPM} (l’identification concrète du défi, du péril
et de la menace) peut être évalué e, par exemple, sur une échelle de 1 à 10. En calculant le nombre
moyen, on arrive a une évaluation du risque (sur une échèle de 1 a 10 aussi), et on note le résultat dans

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une échelle comme celle d u schéma ci-dessus. Une présentation du risque calculé RC est suggéré dans
Schéma nr.4.

Schéma nr. 4 Représentation du risque

Le calcul du risque aide a une é laboration réaliste de la stratégie de s forces, de s moyens et des
actions et non seulement a une stratégie opérationnelle efficiente, a la corrélation juste de toutes les
déterminations, ce qu i permet, d’une part , l’expertis e consistante de la décision pol itique et, d’a utre
part, qu’elle soit correctement mis en œuvre et la possibilité de contrôler continuellement le risque.
On ne réalise pas cette chose d’un jour à l’autre . Il faut connaître profondément le domaine,
avoir des informations en temps utile e t la capacité de saisir, comprendre, évaluer, diagnostiquer et
pronostiquer les connexions et les évolutions des systèmes et d u processus militaires et civiles –
militaires, en fonction de caractéristiques du milieu stratégique de sécurité et du nombre toujo urs
variable des défis, périls et menaces et des vulnérabilités militaires.
On suggère, dans Schéma nr. 5 , une possible grille des déterminations et des connexions dans le
plan de la stratégie militaire.
Toute cette longue, laborieuse et responsable acti vité tient de la stratégie, de la compétence et
de la responsabilité du niveau stratégique, de la théorie, pratique et art stratégique.
{DPM } {V}
Rc

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Schéma nr. 5 Détermin ations et connexions de la stratégie militaire Stratégi e
milita ire DECI SION POLITIQUE
Stratégi e de sécurit é
nationale (SSN)  Intérê t national vital;
 Support doctrinal ;
 Détermin ations interna tionales ;
 Stratégie politique ;
 Program de gouver nement etc.
 Intérê t national vital de sécurité ;
 Support politique et doctrinal ;
 Détermin ation s interna tionales ;
 Stratégie globale et totale ;
 Program de gouver nement etc.
 Intérê t national milita ire vital;
 Support doctrinal milita ire;
 Détermin ations milita ires
interna tionale s et du milieu de séc urité;
 Détermin ation technolog iques et IT;
 Expérien ce de guerre etc. SSN
économi que SSN
social e
SSN
informa tionnelle SSN
publi que etc.
SSN
milita ire

Science, expérience, capacité, habilité , art et
méthode de mettre en œuvre , par le philtre de la
stratégie de sécurité nationale (SSN),
indépenda mment ou en contexte alliât, une décision
politique en ce qui concerne la défense et la sécurité
du pays, par les moyens militaires.
Stratégi e
milita ire des forces
(SMF)
– strategie g enerativă – Stratégie
milita ire des moy ens (SMM)
– stratégie générative – Stratégie
milita ries des actions
(SMA)
– strategie operațională – Stratégi e
milita ire des ressources
(SMR)
– strategie generativă – Science, expérience, capacité, habilité et art
d’identifier l’intérêt national vital, en contexte
international, de le concentre r dans les évaluatio ns
et dans les p ronostiques réalistes et, sur cette base,
et sur celle d’une expertise stratégique demandée et
acceptée, d’établir les buts et les objectifs
politiques, les forces, les moyens et les ressources ,
comme limites d’engagement aussi, pour réaliser cet
intérêt.
Interface entre les domaines politique et
stratégique, pour réaliser l’ harmonie politique –
militaire et stratégique des domaines et de
concentrer , de perspective s différentes, l’effor t de
sécurit é de tous les domaines et c omposantes des
structures nationales , en contexte d’alliance ,
europé en et internat ional.
 identifica tion;
 évalua tion;
 motiva tion;
 sélect ionne ;
 recrut ement ;
 contracte ;
 préparation ;
 utilisation ;
 perfec tionnement ;
 promo uvoir;
 protec tion;
 stimu ler;
 reconversion ;
 fin de profession .  décision ;
 recherche, réalisation ;
 évalua tion;
 expériment er;
 acquisition ;
 utilisation ;
 réparation ;
 maintena nce;
 perfec tionnement ;
 sécurisation ;
 protec tion;
 simu lation;
 réutilisation ;
 désaffectation .  connaissance ;
 recherche ;
 conceptua lisation ;
 expérimenta tion;
 planifica tion;
 utilisation
 leçons appris ;
 correc tions ;
 perfec tionnement ;
 promo uvoir;
 sécurité ;
 implémenta tion;
 coopéra tion;
 unité.  identifica tion;
 évalua tion;
 planifica tion;
 alloc ation ;
 futilisation ;
 réallocation;
 réutilisation ;
 extension ;
 recherche ;
 développement ;
 protec tion;
 sécurité ;
 transfert ;
 re-identification . Intérê t
national
vital MILIEU STRATEGI QUE CONFL ICTUAL
Stratégi e Milita ire de Forces
Terrestre s (SMFT ) Stratégi e Milita ire des Forces
Aériennes (SMFA) Stratégie Milita ire de Forces
Navales (SMFN)

10
Conclusion

On caractérise la stratégie militaire par l’intens ité, continuité, flexibilité et responsabilité, par
l’adaptabilité constructive et intelligente aux caractéristiques du milieu de sécurité et a la dialectique
du rôle et de la place du facteur militaire dans le tas des déterminations, des action s et des règles de
conduite en conditions de risque. La stratégie militaire est une stratégie de risque extrême. La manière
dans laquelle la théorie, la pratique et l’art stratégique matérialisent la décision politique dans l’espace
des volontés qui se confrontent, de la conflictualité de type militaire, c'est -à-dire de la conflictualité
extrême, est l’un e de type spécial, qui ne peut pas être élaboré que par des hommes intelligents, très
bien préparés, des spécialistes de grande tenue en domaine militaire, avec culture stratégique, et par
des commandements stratégiques et opérationnels ayant beaucoup d’expérience et beaucoup de
curage. La stratégie militaire est une stratégie de la conflictualité militaire. Elle modèle le
comportement de la Force militare dans des conditions de risque extrême. Son horiz on d’attente est et
restera toujours la guerre, c'est -à-dire, l e risque extrême, qu’on doit calculer, pronostiquer et assumer.
Parfois, attir és par la vitesse de transformation des armées, par les nombreuses pression s qu’on
fait sur le facteur militaire, par la multitude et la diversité des misions, par les conjonctures tactique
quotidiennes ou par un tas de tant de choses sans importance , nous oublions de cette grande art du
courage de situer, en même plan, toujours complexe, dynamique et perfectible, la théorie, l’expérience,
la valeur, la capacité, l’intelligence et la mesure du stratège , de chef et du commandement militaire
stratégique ou opérationnel, synthétisés en ce que nous appelons la stratégie militaire.

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