Avant -propos ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………………………….. [622233]

Sommaire

Avant -propos ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. ……………. 2
1. CHAMP SÉMANTIQUE – PRAGMATIQUE DU COMIQUE. ………………………….. ………………………….. ….. 3
1.1 Les nuances et les procédés du comique. ………………………….. ………………………….. …………………….. 3
1.2 Les traits spécifiques du texte satirique. ………………………….. ………………………….. ………………………… 4
1.3 La presse satirique ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………………………. 6
1.3.1 Histoire de la presse satirique ………………………….. ………………………….. ………………………….. ….. 8
1.3.2 L’ inclusion du dessin dans la presse satirique ………………………….. ………………………….. ……….. 10
1.3.3 Presse satirique et satire de presse ………………………….. ………………………….. ………………………. 12
2. LE FONCTIONNEMENT DES MOTS OCCASIONALI SMES DANS LES CONTEX TES
SATIRIQUES ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………… 14
2.1 Qu'est -ce que c'est l'occasionalisme ? ………………………….. ………………………….. …………………………. 14
2.1.1 Les nouveaux mots de occasionalisme à néologisme ………………………….. ………………………….. . 15
2.1.2 Occasionalisme vs. néologisme ………………………….. ………………………….. ………………………….. .. 16
2.2 Les occasionnalismes dans le texte journalistique. ………………………….. ………………………….. ……….. 19
3. L'ANALYSE DES EFFETS PRAGMATIQUE DANS LES ÉDITORIAUX FRANÇAIS ET
MOLDAVE ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………….. 22
3.1 Effets pragmatique d'un événement ………………………….. ………………………….. ………………………….. . 23
3.2 La typologie des effets pragmatique ………………………….. ………………………….. ………………………….. . 27
Conclusions ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………….. 30
Références bibliographiques : ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………… 31

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Avant -propos

Dans cet ouvrage, qui dénote plus de recherches, on a mettre en évidence le lien entre la
production médiatiq ue et la création de nouveaux mots . À partir des matériaux collectés sur le
discours de presse, vers cette autre piste qu’est la circulation des dires , des phrases et des mots ,
finalement, du lien entre dir es et mots, ce qu’on a incitée à se concentrer sur le traitement par la
presse écrite d es faits et évènements scientifiques et techniques à caractère politique .
Le premier chapitre pose les prémisses théoriques et méthodolo giques de la démarche. On
procède en trois sous -champs : « Les nuances et les procédés du comique , Les traits spécifiq ues
du texte satirique , La presse satirique » ici nous analysons et nous avons développé l'idée de
comique et satirique .
Le second chapitre est consacré à la fonction qu’occupent les mots et formulations dans les
discours ainsi qu’à leur n écessaire. On a l ’objet d’ étudier et de regarder la développement de
langage et le vocabulaire parce que l e lexique est en mouvement constant, ou de nouveaux mots
inventés, relancé vieux. À divers moments, la langue est différente.
Le troisième chapitre on a abordé les effets pragmatique dans les éditoriaux français et
moldave . On a analysé le contenu des événements pris ici et leur effets sur les lecteurs.
Les médias, et en particulier la presse écrite constituent des mots, des formulation et des dire
qui circulent à propos de certaine événement.

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1. CHAMP SÉMANTIQUE – PRAGMATIQUE DU COMIQUE.
Aux termes de ton ou de tonalité, longtemps employés pour désigner l'impression
particulière ressentie par le lecteur devant un texte, on préfère aujourd'hui le terme de registre,
qu'il conviendra donc d'éviter de confondre avec le registre de langue (soutenu, vulgaire ….).
Depuis l'Antiquité, la production littéraire a été l'objet de tentatives de classification autour des
attitudes "graves" ou "plaisantes" qui présiden t à leur élaboration et qu'elles appellent chez le
récepteur. «On est donc conduit à désigner comme « registres », ces « attitudes» qui
correspondent à des façons fondamentales de ressentir.» Le registre correspond à la nature
particulière de l'émotion que le texte vise à communiquer indépendamment du « genre » dans
lequel il s'inscrit.
Le registre littéraire d'un texte est défini par l'effet produit par ce texte sur le lecteur et qu'a
le plus souvent recherché l'auteur. Le registre littéraire est lié à cer tains types de procédés
stylistiques mais aussi à des thèmes privilégiés qui déterminent la réception du texte par le
lecteur. Ses réactions, intellectuelles et émotionnelles, peuvent relever de la curiosité mêlée
d'admiration artistique, de l'adhésion au propos du texte, de l'interrogation, mais aussi d'une
association complexe d'attirance et de rejet .
1.1 Les nuances et les procédés du comique.
Le comique est un ensemble d'éléments ou effets qui a pour le but à distraire et à amuser un
public. Le comique peut être subtil ou grossier, léger ou grave, naïf ou profond. Il utilise le
langage mais aussi les gestes et les situations. Il y a des procédé s qui varient selon l'effet et le
but. Les procédés comiques plus souvent utilisés sont: le comique de situation – il met en
difficulté, en donnant un place dans une situation ridicule à un personnage; le comique de
caractère – il dénonce les défauts des g ens en plaçant un personnage en ridicule; le comique de
mots met en évidences un langage déformé, phrase qui ne dire rien, répétitions qui suscite le rire;
le comique de gestes il impose aux personnages des mouvements comiques.
Le comique comprendre quelqu e nuances tel que :
La satire est un texte dont l'objectif est une critique ricaneuse qui a pour le but faire rire,
réfléchir et de critiquer un personnage, notamment les défauts ou les vices de ce personnage; Elle
attaque quelqu'un en s'en moquant, le ri diculisant, le raillant. Elle dénonce les défauts ou les
ridicules pour les corriger. Elle peut employer la parodie, l'ironie, la caricature.
L’ironie – du grec eironéia signifie " interrogation ": il est necesaire que le lecteur
s’interroge sur ce qu’on a voulu dire – il faut dire en utilisant la raillerie, aux contraire de ce que

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l’on pense, c'est-à-dire elle dispose d’un décalage entre ce qui est dit et ce qui doit ê tre compris.
Elle déclenche la surprise et elle se trouve fréquemment dans le discours polémiques et
dénonciateurs. L’ironie utilise antiphrases, litotes et exagérations. Elle a le but de chercher à
faire réagir et à dénoncer. Le persiflage et la railleri e appartiennent à l'ironie.
La parodie est une imitation moqueuse. On ne peut la distingue que si l’on sait ce qui est
imité. La parodie a deux cas particuliers: le burlesque et l’héroï -comique . Elle se base sur
l'inversion et l'exagération des caracté ristiques appartenant au sujet parodié. La parodie imite un
personne ou un style pour s'en moquer.
L’humour est difficile à définir. Il mit en évidences, avec détachement, sans malice, sur les
aspects plaisants ou insolites de la réalité. L’humour noir consiste à évoquer avec indifférence,
s’amuser des choses les plus horribles.
La caricature est l’exagération ou la déformation. Dans le but de se moquer, elle se base
sur défaut, caractéristique et trait péjoratif.
Le polémique est un texte qui pren d un tour critique même agressif. Le débat devient
combat (en grec le mot polemos signifie guerre) et il cherche à faire réagir le destinataire.
Le ludique ( comique verbal ) est un joue sur les confusions des sons ou des sens, jeux de
mots (calembours), d éformation.
Le grotesque est un texte comique de caricature qui imite avec des exagérations évidentes.
Le non -sens ( l’absurde) est un décalage entre l'événement et son interprétation, qui est un
provocation à la raison ou contraire à la logique.

1.2 Les traits spécifiques du texte satirique.
La satire est un oeuvre littéraire, écrit en prose ou en vers qui attaque et tourne en ridicule
les défauts et les vices d’un homme, de la société ou d’une politique. Dans un sens plus moderne
et plus courant, la satire est un écrit, un propos, ou une œuvre par lesquels on raille ou on critique
vivement quelqu’un ou quelque chose (Dictionnaire Larousse).
D’une façon générale, le ton qui caractérise la satire joue un rôle dans les œuvres
polémiques, il s’agisse des polémiques à proprement parler ou des pamphlets. La satire, comme
genre, se distingue néanmoins de genre polémique car elle accorde moins d’attention à la
dimension argumentative, qui représente le texte polémique. Le texte polémique est un discours
persuasif, qui peut user de traits satiriques pour mieux disqualifier le personnage qu’il incrimine,
mais c’est la dimension de dénonciation et de discussion qui y prédominent.

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La satire est caractérisée par la prévalence de l’élément descriptif, narratif ou anecdotique,
fréquemment absent du pamphlet et du texte polémique. La satire est un texte d’inspiration
moraliste. Elle inclut l’énonciateur qui est absent du monde représenté, étant un univers
grotesque : il y est explicitement énoncé que ni l’énonciateu r ni le lecteur n’ont à vo ir avec ce
monde -là. L’univers évoqué dans la satire est carnavalesque et cela provoque le rire.
La satire latine
C'est à la littérature latine qu'il revient d'avoir constitué la satire en genre. Les premiers
textes satiriques e n vers sont dus à Caius Lucilius, mais ce sont Horace et Juvénal qui ont illustré
le genre et qui en ont durablement fixé un certain nombre de traits canoniques.
Les Satires d'Horace reprennent les thèmes de Lucilius et sa critique des moeurs romaines,
tandis que les seize Satires en vers de son contemporain Juvénal sont une dénonciation plus
violente de la corruption qui régnait dans la société romaine. À la même époque (Ier -IIe siècle),
Martial donnait de cinglants recueils d'épigrammes, mêlant raillerie et invective. C'est d'ailleurs à
Martial que l'on doit l'évolution de l'épigramme – originairement court poème commémoratif
vers la satire (au XVIe siècle, les épigrammes de Marot seront également des pièces satiriques,
même si la dimension commémorative y subsiste).
L'oeuvre fameuse de Pétrone, le Satiricon, sans être une satire à proprement parler puisqu'il
s'agit d'un roman en prose et en vers, est un texte d'un réalisme cru et d'une étonnante liberté de
ton et de style, qui décrit les tribulations de deux jeunes gens, Ascylte et Encolpe, et de leur
esclave Giton dans la Rome décadente du Ier siècle.
La satire médiévale
Pendant la période médiévale, la satire est représentée par le genre de la sotie, farce
allégorique et bouffonne (notons que la sotie est une forme littéraire datée, appartenant en propre
au Moyen Âge). Les soties mettent en scène un peuple imaginaire et grotesque, celui des sots,
miroir carnavalesque de la société médiévale. Quant aux fabliaux, ce sont de petits récits en vers
octosylla bes, qui visent à ridiculiser les femmes, leurs amants et les maris jaloux; leur dimension
satirique est bouffonne et lourdement appuyée.
La satire du XVIe au XVIIIe siècle
À la Renaissance, nombre de textes célèbres intègrent à un titre quelconque des él éments
satiriques, sans se réduire au genre de la satire; tel est le cas dans l'oeuvre de Rabelais
(Gargantua, Pantagruel, le Tiers Livre, le Quart Livre), dans celle d'Érasme (Éloge de la folie),
dans le DonQuichotte, de Cervantès, dans la Nef des fous (1 494), de Sebastian Brandt, et dans
certains aspects des comédies de Shakespeare.

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Au XVIIe siècle, les comédies les plus en vogue comportent une dimension satirique, qu'il
s'agisse de celles de Molière (le Médecin malgré lui, les Précieuses ridicules, l'Éco le des
femmes, les Femmes savantes, l'Avare) ou de celles de Ben Jonson (Volpone ou le Renard,
Épicène ou la Femme silencieuse, l'Alchimiste, la Foire de la Saint -Barthélemy).
Mais à l'âge classique, ce sont les Satires de Boileau (1660), inspirées de cell es d'Horace et de
Juvénal, qui illustrent le genre proprement dit. Ces Satires sont dirigées contre des auteurs
contemporains, Quinault, Pradon, Mllede Scudéry, et elles ridiculisent la poésie épique de
l'académicien Chapelain. Boileau affirme plaisamment que la postérité ne retiendra le nom d'un
autre académicien, Charles Cotin (auteur de poèmes précieux dont Molière aurait fait le modèle
de Trissotin dans les Femmes savantes) que parce qu'il aura été sa victime. La dimension
épigrammatique des Satires, br illantes et pleines de verve, s'accompagne d'un propos moral.
On distingue quelque élément auxquels elle s’attache, la satire morale ou religieuse, la
satire politique, la satire littéraire. Occasionnellement elle critique les vicieux mœurs et combat
la su perstition, elle aussi dénonce le fanatisme ou l’hypocrisie ; enfin elle s’arrête sur la critique
des ouvrages de l’esprit et de ses railleries l’impuissance vaniteuse de la médiocrité.
Selon les procédés et les formes de langage on distingue satire générale et personnelle :
Générale – on considère l’homme un procès à la nature imparfaite et faillible d’où
découlent les passions, les erreurs et les travers, à la société qui les développe, au temps qui les
favorise ;
Personnelle – on prend l’individ u à parte dans lequel les vices de l’humanité se manifestent
clairement ;
La satire est directe et détournée :
Directe – il met sous nos yeux l’humanité, la société, l’individu, dans la réalité ;
Détournée – il fait nous voir le monde humain sous le voi le transparent de l’allégorie.

1.3 La presse satirique
Nous proposons la définition suivante de la presse satirique, définition qui se dégage de la
comparaison avec la presse d’information. Afin d’illustrer nos propos nous avons principalement
utilisé com me corpus le journal Le Canard enchaîné , journal qui paraît en France depuis 1905 et
qui se sous -intitule « journal satirique ». La presse satirique est un type particulier de presse en
tant qu’elle s’oppose à la presse d’information de par sa visée commun icative dominante qui est
une visée satirique, corrective des mœurs, des vices d’une société, de ses institutions, de ses

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représentants politiques etc. et qui réunit l’ensemble des productions écrites présentant les
caractéristiques du mode satirique invoquées par S. Duval et M. Martinez (2002).
Nous avons emprunté à ces auteurs la notion de mode satirique, notion qui nous paraît à l’état
actuel de notre recherche la plus pertinente à rendre compte du fonction nement de certaines
productions journalisti ques de la presse satirique.
Lorsque la visée satirique sera matérialisée sous une forme discursive particulière qui
empruntera les caractéristiques formelles de tel ou tel genre journalistique, nous parlerons de
discours satirique. A notre avis, il n’y a pas d’incompatibilité entre un discours satirique et un
genre journalistique, mais une complémentarité justifiée par le caractère purement fonctionnel du
premier et les critères souvent formels du second. Si certains critères formels recensés par les
manuels de journalisme (mise en page, dimensions de l’article, signature individuelle ou
collective de l’article) permettent l’identification générique de l’article en question, le critère de
la visée communicative permet l’attribution d’une deuxième étiquett e au même article, étiquette
qui se justifie par l’appartenance de l’article au mode satirique.
Il nous semble que la double étiquette générique éditorial -pamphlet, caricature -parodie,
journal -parodie, dessin de presse -parodie serait plus appropriée pour les articles journalistiques
paraissant dans la presse satirique et qui n’ont pas fait jusqu’à présent l’objet de recherches
approfondies de la part des spécialistes en sciences de la communication et des médias ou des
linguistes. La moquerie dans la press e française a une longue histoire, une histoire difficile. La
satire a lutte à y trouver sa place, elle a confrontée à des régimes ou des conformismes qui ne
l’acceptaient pas encore. Il y a des journées qui ont fait l’histoire de la satire en France. C e sont
encore de dates dans la longue guerre que livrent depuis de deux siècles humoristes,
caricaturistes et pamphlétaires pour faire triompher la liberté de rire dans notre pays.
La presse satirique se développe en Europe pendant XIXe siècle. La presse satirique se
caractérise par un type d’écriture, qui décrire la réalité de manière moqueuse dans le but de faire
rire le lecteur, et aussi elle est comme moyen d'information et d'expression. Elle a le but
d’utilisée à l’origine dans la presse satirique av ant qu’elle ne s’étende à la presse généraliste.
Mais si le « fondement de sa démarche [la presse satirique] est de mettre à nu, de façon comique,
un défaut, un vice, un mensonge observé dans la société », comme le définit Souleymane Bah
dans une thèse sou tenue en 2004, elle dénonce les caprices et les fautes morales observés dans la
société, particulièrement chez les puissants. La presse satirique se préoccupe de tous politiques.
Un modèle du journal satirique se construire lors de courtes périodes de lib erté de la presse et ne
trouve une forme finale qu’au début de la monarchie de Juillet.

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Quel que soit le pays envisagé, la presse satirique reste une grande "méconnue célèbre".
Célèbre par ses titres les plus fameux, dont certains se sont parfois affrontés de manière
emblématique aux pouvoirs en place, tandis que d’autres reflétaient avec éclat les crises et les
questionnements qui ont ébranlé les sociétés. Méconnue, car les études savantes ou éclairées ne
se sont en général intéressées qu'à quelques dizain es d’organes dont la notoriété des plus
"grands" a parfois dépassé les frontières nationales, en jetant dans l’ombre une myriade de
feuilles, parfois de très grande qualité, souvent éphémères mais ô combien révélatrices d'une
époque et de ses représentatio ns. Nombre d’entre elles demeurent à ce jour totalement oubliées,
inaccessibles, et pour quelques unes sans doute perdues à jamais. C'est dire l'extraordinaire pari
de ce numéro hors série de Ridiculosa, qui propose un panel d'études sur la "presse satiriq ue dans
le monde". Un pari d’autant plus intéressant que les recherches sur la caricature portent plus
généralement dans chaque pays donné sur la production nationale, donnant souvent une fausse
impression : celle qui consiste à croire que la presse satiri que et la caricature de son propre pays
n’ont pas d’équivalent ailleurs.
Il s’agit biens sûr d’une impression radicalement fausse, et ce volume le démontre
pleinement. Si les deux coordonateurs A. Schober et JC Gardes reconnaissent bien volontiers la
difficulté qui prévaut à l'élaboration d'un tel panorama (recherches sur la caricature peu
développées dans certains pays, difficulté à trouver des auteurs même pour certaines régions du
monde dans lesquelles la presse satirique a eu un rayonnement considérable ), il faut saluer avec
enthousiasme cet ensemble que seule une équipe internationale pouvait envisager.
Les vingt pays traités donnent un aperçu de cette presse dont le développement
international et donc mondial ont été très rapide tout au long du XIXe siècle, diffusant un
langage visuel partagé par toutes les élites du monde entraînées dans la grande aventure de
l’économie capitaliste. En se diffusant aux quatre coins de la planète, la presse moderne a
généralement apporté dans ses bagages le plaisir de la satire, imposant partout le dessinateur de
presse comme l’auxiliaire du journaliste. Ce qui n’a pas, bien sûr, empêché les spécificités
nationales ou locales, mais qui a permis, dès le début du XXe siècle, que se généralise la
diffusion des dessins ou des dessinateurs au -delà des frontières. Un phénomène encore largement
méconnu.
1.3.1 Histoire de l a presse satirique
La presse satirique connaît son apogée au XIXe siècle et son évolution est liée à celle de
l'histoire de la censure. Trop souvent confon due avec la presse illustrée, son objet principal est de
provoquer le rire des lecteurs en moquant en premier lieu les grands de ce monde. La politique

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puis les moeurs y sont critiquées à grands traits, avec férocité, et la représentation importe plus
que la restitution factuelle. Son mode d'expression est la caricature, pour le meilleur et pour le
pire. Les titres les plus emblématiques de cette époque sont La Caricature et Le Charivari fondés
par Charles Philippon. On doit d'ailleurs à ce denier la créati on du motif de la poire symbolisant
Louis -Philippe, célèbre représentation qui lui vaudra un procès et une immense notoriété. Avec
la loi du 9 septembre 1835 qui rétablit la censure, la caricature politique qui s'attaque au pouvoir
en place cède la place a u registre moins dérangeant des scènes de mœurs. Cette longue
parenthèse dure jusqu'à la République de 1848 où la caricature politique reprend alors ses droits.
De nouveau interdite sous le Second Empire, il attendre les nouvelles lois sur la liberté de la
presse de 1868, et surtout celle de 1881 pour la voir renaître et connaître une expansion sans
précédent. De nature multiforme, elle propose essentiellement du texte ou privilégie au contraire
la caricature et le dessin humoristique ; ses orientations so nt multiples, tantôt politique, tantôt
portée sur la gauloiserie, ou simple divertissement tout public (Le Grelot, Le Rire, La
Gauloiserie…). Dans la première moitié du XXe siècle, elle poursuit son développement avec
notamment, en 1901 la naissance de L 'Assiette au beurre, journal satirique à tendance anarchiste,
et en 1915, celle du Canard enchaîné, journal satirique d'investigation, qui existe toujours
aujourd'hui.
En France, la presse satirique appartient de la première de journaux qui a intégré le dessin
comme un élément de la création de son discours. Elle l’a permis tardivement, l’imposant à
choisir sa place dans un mode de fonctionnement qui se passait de lui. Les journaux satiriques
sont apparus à partir de la Révolution française un type de dis cours original et cohérent, basé sur
une mécanique discursive aménagée à partir de procédés textuels. Comme tous les autres
éléments de presse, adaptation aux contraintes de l’écriture collective et périodique, il faut
donner à leurs ides un traitement a rtistique pour toucher leur but critique, en devenant des robots
qui produire de la satire en flux tendu. Le dessin interaction avec cette mécanique à partir des
années 1830, s’adapter d’abord aux procédures induites par le texte, puis en présentant ses
propres modes de fonctionnement, jusqu’à former le discours satirique dans une dimension
nouvelle. Il devient une véritable machine de guerre, dont l’utilisation résulte des réactions très
vives de 1830 à 1835.
La presse satirique française, sans tabou quand il s'agit de railler pouvoir ou religion, est
une tradition qui remonte à la Révolution et dont Charlie Hebdo, cruellement frappé par un
attentat sans précédent, est l'héritier au même titre que Le Canard enchaîné ou le défunt Hara –
Kiri.

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«C'est une s pécificité française. Ici, on cogne, on utilise le dessin de façon militante pour
contester, dénoncer, faire tomber les barrières», explique Guillaume Doizy, spécialiste de
l'histoire du dessin de presse. «Il n'y a pas l'équivalent d'un Charlie Hebdo à l'é tranger.» La
singularité de cet hebdomadaire, «c'est d'être non seulement dans la satire politique, mais aussi
dans la critique sociale: l'écologie, l'économie et la finance…», renchérit l'historien Christian
Delporte. Hors de France, «il y a des journau x d'humour mais la politique est toujours marginale.
En France, elle est centrale», poursuit -il.
Maniant ironie grinçante et humour noir, Charlie Hebdo et Le Canard enchaîné, titres les plus
emblématiques de la presse satirique hexagonale, perpétuent une t radition libertaire et
anticléricale qui connut son apogée au XIXe siècle avec des centaines de titres, plus corrosifs les
uns que les autres.
«Cette presse lève tous les tabous», relève Christian Delporte. Cependant Cabu, qui
travaillait pour les deux tit res, nuançait: «Dans Le Canard enchaîné, il y a des limites (la mort, le
sexe…), dans Charlie Hebdo, on peut tout dire, tout dessiner.» La vraie filiation de Charlie
Hebdo, c'est L'Assiette au beurre, journal satirique anarchiste du début du XXe siècle,
anticolonialiste, antireligieux, antimilitariste et anticonformiste.
1.3.2 L’ inclusion du dessin dans la presse satirique
Pendant les premières quarante années, la presse satirique française pratique
marginalement le dessin : qui constitue une « simple galanterie du journal à ses abonnés ».1 Les
Actes des apôtres , apparu en 1789 sur l'écriture d’écrivains monarchiens (Peltier, Rivarol, etc.),
sont mentionné dans « bel esprit » et privilégient l’écrit. Ils présent tous les trente numéros, un
dessin qui n’ a pas généralement d’ambition satirique et reste à l’écart de la structure de leur
discours. Vingt -cinq ans après, inauguration de la Restauration, Le Nain jaune fait paraître un
dessin une fois par mois, mais en 1816 il sont obligé de renoncer lorsqu’il se trouve exilé en
Belgique. Autres expérimentation de réunir le texte et le dessin sont visible à la même époque
condamnées à l’éphémère (Les Annales du ridicule, Le Miroir, La Foudre…). Cependant, il y a
un marché de la caricature act ive depuis la Révolution 2: elles se répandent considérable, en
feuilles volante. Donc la presse et la caricature coexistent sans véritablement se rencontrer, alors
qu’elles ont sûrement vocation à le faire. Elles s’accrochent avant à un achoppement techni que :

1 Encyclopédie des gens du monde, Librairie de Treuttel et Würtz, tome 4, 1834, p. 737.
2 Claude Langlois, La Caricature contre -révolutionnaire, Presses du CNRS, 1988, 256 p. ;
Antoine de Baecque, La Caricature révolutionnaire, Paris, Presses du CNRS, 1988, 237 p.

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la représentation d’images doit être gravée, et il est nécessaire beaucoup du temps puor la
publication périodique. Ce dissonance ne permet pas de combiner le dessin à la mécanique
discursive crée par les textes. Donc à la fin des années 1820 appar aît une nouvelle technique, la
lithographie, qui permet une grande rapidité d’accomplissement, pour accorder ce
rapprochement. Première expériment appartenient à un imprimeur parisien, Durier, qui en 1829 a
fondé fin La Silhouette. Cet hebdomadaire satiri que, « lithographique », réuni deux dessins à
chacune de ses numéro. Son projet éditorial, fondé par Monnier et Balzac, a envie de créer une
synergie authentique entre textes et images pour obtenir un résultat inédit. Cependant la
Silhouette reconnaît une existence éphémère, en janvier 1831 n’a pa pu conduir son ambition à
terme. Le flambeau est pris par La Caricature, fondée en novembre 1830 par Philipon, un antique
de La Silhouette qui reprendre le concept et une grande partie de l’équipe. 3Pendant ses cinq
années d’activité, La Caricature fait avec succès ce début du dessin dans la mécanique satirique,
à partir de 1832 par Le Charivari, élaboré lui aussi par Philipon, et publie « un nouveau dessin
chaque jour ». Cependant ces deux journaux n’ disposent pas tout l’espace de la satire : un
grande nombre d’organes a continu leur travail par le texte exclusivement ( Le Corsaire , Le
Figaro , Les Cancans , Le Revenant , etc.). Parallèlement, ces période satiriques publient contre la
jeune monarchie de Juillet une « campagne de l’irrespect »,4 partageant leurs créations en
construisant un discours commun extraordinairement agressif et efficace, dans lequel le dessin
occupe une place importante. Le but critique qu’elle se fixe, la presse satirique transforme la
réalité « objective », celle en tout cas que la capacité donne à voir, pour en montrer les défauts et
les vices. Elle réalise une réalité parallèle, « satirique », à première vue absurde et incohérente,
mais interprété comme une perspective de la première, qui suivit le principe du miroir déformé,
elle envisage d’envoyer une image apte de décrire, en plus d’apparences instantané, quelque
chose de la « vérité ». Cette structure, présente l ’urgence de l’actualité, ne peut se réaliser d’un
bloc. Elle s’oblige à passer successivement la dégradations partielles, qui fait glisser par
fragments la réalité « objective » vers une réalité « satirique » théâtralisée : les personnes
deviennent des per sonnages, les lieux des décors, les événements des scènes. Ces composantes
ont subi individuellement une projection satirique, il est possible de créer des interactions entre
elles pour en parvenir à recréer une dynamique semblable à la vie. Ce procédé de translation
s’appui sur une mécanique d’écriture spécifique à la presse satirique, mettre l’origine en jeu des

3 Roland Chollet, Balzac journaliste, le tournant de 1830, Paris, Klincksieck, 1983, 654 p.
4 Voir Charles Ledré, dans Claude Bellanger, Jacques Godechot, Pierre Guiral, Fernand Terrou
[dir.],Histoire générale de la presse française, Paris, PUF, tome 2, 1969.

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processus purement littéraires (des brèves et des récits), se répondant et construisant ensemble
une argument dynamique 5. À partir de 1830 cett e poétique propre vient s’ajouter le dessin.
D’abord il s’y conforme, joue un rôle illustratif, puis lui donne une valeur ajoutée
extraordinaire. La projection satirique des ministres de Louis -Philippe, buts favorisé des
journaux, donne un terrain d’observ ation parfait pour comprendre cette mécanique. Une
« personnalité » de la monarchie de Juillet transformée en « personnage » satirique. L’abordage
porte en plusieurs aspect : elle recourt à une désincarnation de l’individu, réduit à son nez, en
usant de l’expression « fourrer son nez » qui évoque une curiosité mal placée, elle anonce les
experiments de censure entraîne par le ministre contre les théâtres, puis lieux de contradiction
craints par le pouvoir. L’activité se suivre dans les récit s, comme cet « Essai historique sur le nez
de M. d’Argout ». Tout le travail satirique se base absolument par le texte. Le dessin vient à
l’aide, en proposant une traduction graphique de la dégradation, mais ne occupe pas absolument
qu’un rôle illustratif .
1.3.3 Presse satirique et satire de presse
L’indépendance affirmée de la presse satirique est déjà, en creux, la critique d’une autre
presse "soumise", pour ne pas dire, comme cela l’a été dit souvent, "vendue" : celle que l’on
appellera au XIXe "la gra nde presse" et un siècle plus tard les "mass media". Cela étant, cette
distinction manichéenne entre deux presses n’est pas toujours évidente. Il est signifiant de
repérer les moments où la presse satirique s’inclut et s’exclut de la presse généraliste – synonyme
ou non de tension avec l’information et ce qu’elle représente socialement.
Dès le XIXe siècle, la presse satirique, quelles que soient les opinions qu’elle exprime,
tient en bonne place parmi ses souffre -douleurs « la grande presse » des principaux quotidiens,
accusée de compromissions avec le pouvoir politique, économique et culturel. On retrouve, à
travers la caricature, des griefs récurrents contre une presse modérée écrite par et pour les
notables de l’époque : la présence de financiers à la têt e des journaux, une instrumentalisation
politique, ou une information dépolitisée, contrôlée par l’Etat ou par ce que le monde ouvrier
englobe sous le terme de "capital", et présentée de manière distordue pour faire l’opinion. Les
journalistes sont d’autan t plus déconsidérés après le coup d’Etat de Napoléon III (2 décembre

5 Fabrice Erre, « L’invention du discours satirique périodique », Orages, n° 7, « Poétiques
journalistiques », sous la direction de Marie -Ève Thérenty, 2008, p. 103 -118.

13
1851) pour leur soutien au régime ; et vont porter, de l’avis de l’opinion publique, cette marque
d’infamie pendant de nombreuses années.
Il faudrait souligner quelques spécificités liées à la situation de la presse provinciale. La
critique des trois grands titres de la presse locale est acerbe dans Guignol. Le Salut public « s’il
ne précède jamais l’opinion a du moins l’esprit de la suivre », son « principal rédacteur est tout
simplement une bonne paire de ciseaux ». L’autre grand journal conservateur, le Courrier de
Lyon « a eu toutes les opinions sans en garder une seule » et « tombe dans l’enfance ou tout du
moins a des accès de démence sénile ». Le plus libéral Progrès de Lyon n’échapp e pas aux
railleries. Selon Guignol, « le nombre de rédacteurs [du Progrès] dépasse le nombre d’abonnés ».
De telles critiques tendent à souligner l’unanimisme de ces journaux, et participent d’un
jugement traditionnel des presses régionales au XIXe siècle – jugement bien analysé par Pierre
Guiral (Histoire générale de la Presse, PUF, 1969). Sous l’Empire, après la disparition des
feuilles républicaines et légitimistes, les contemporains ont l’impression que la presse locale se
contente de compiler « à coup de ciseaux » les mots d’ordre de Paris : actes gouvernementaux ou
articles de quotidiens parisiens introuvables, ou presque, à Lyon (en 1860 par exemple moins de
100 exemplaires par jour sont distribués à la gare). L’administration se satisfait dans bien des cas
de cette presse, étroitement surveillée mais qu’elle estime être un auxiliaire efficace pour la
cause du gouvernement auprès des populations rurales, ce qu’un journaliste résumera sous la
formule : « La province n’a plus d’opinion, elle l’attend pa r courrier ».
L’évolution de la situation politique et l’instauration progressive de la République après
1870 contribue vaille que vaille à une libéralisation de la presse. Le pluralisme qui s’instaure
rend ainsi moins légitime un certain nombre de critiqu es. Il y a alors une nette érosion de la satire
envers la presse qui fait désormais favorablement consensus, hormis dans des publications
d’esprit anarchiste. Pour le reste, on ne mentionnera les journaux que pour les amender ou les
égratigner, toujours av ec douceur, et un humour de bêtisier qui rappelle celui des almanachs. On
taquine "les grands confrères" (ou "défunts confrères" en 1944, après la Libération) sans autre
but que de faire rire. Au XXe siècle, Guignol, sous la direction de la famille Lorge, père et fils,
gardera constamment ce ton bon enfant.
Puis à la mort de Joanny Lorge (en 1964), une nouvelle génération prend la relève. La
satire redevient féroce et retrouve certaines formes perdues un siècle plus tôt. Dès le premier
numéro de la nouvelle formule les auteurs avertissent : « Vous devez vous rendre compte que
Lyon et la région détiennent le triste privilège d’avoir un seul et unique journal sous plusieurs
titres » et de stigmatiser les collusions et compromissions des journalistes avec le mo nde
politique et économique. Cette transformation des rapports avec la presse est significative : dans

14
les années 1970, la ligne de Guignol se radicalise et fait sienne une nouvelle critique des médias,
influencée par le courant philosophique et sociologiq ue de l’école de Francfort, vulgarisée à la
fin des années 60, notamment lors d’événements comme ceux de mai 68. Il s’agit de dénoncer
une culture de masse, intégrée à la société de consommation et un usage politique des médias tel
qu’il a pu être mis en é vidence dans les sociétés totalitaires. Guignol se présente comme une
presse éthique : la presse libre doit être indépendante du pouvoir et des partis ainsi que du
marché. Elle doit à ce propos refuser la publicité. Un tel rapport à la "pub" n’a pas toujou rs été
évident puisqu’au XIXe siècle, certaines éditions du Journal de Guignol, et des plus virulentes, y
ont eu recours.

2. LE FONCTIONNEMENT DE S MOTS OCCASIONALISM ES DANS LES
CONTEXTES SATIRIQUES

Le langage et son vocabulaire personnel – incroyablement couche intéressante de la culture.
Étudier et regarder développement ne est pas tellement intéressés aussi instructif. Le lexique est
en mouvement constant, ou de nouveaux mots inventés, relancé vieux. À divers moments, la
langue est différente. Maintenan t la langue est devenue la plus émancipée et indépendant, ouvert
à tout nouveau. Le mot – comme le principal unité de langue, montre le plus clairement
l'évolution dans le lexique. Mais occasionalisms, à mon opinion – le phénomène le plus
extraordinaire da ns la littérature et les médias. Par conséquent, on tient à comparer les principes
de la parole de l'auteur, de comprendre comment de tels phénomènes sont nés par des
journalistes et des écrivains.
Ce sujet nous intéresse à regarder le rapide modification de la langue de la presse. Le vocabulaire
occasionnel – le plus intéressant sur le fond du journalisme. Mots, notions, ils sortent de nulle
part, leur " Invente" l'auteur lui -même. Contrairement néo logismes, usage occasionnel – une
spéciale fusion de deux significations, qui donne lieu à la troisième, le plus frappant. Ces mots et
l'aide exprimer de manière précise l'idée est intéressante, expressif, et ils sera toujours son vivant
et intéressant.

2.1 Qu'est -ce que c'est l'occasionalisme ?
Lexique de ne importe quelle langue peut être divisé en usage courant (couramment
utilisée), et le vocabulaire utilisation limitée. Ce dernier peut être divisé en obsolètes
(archaïsmes) et nouvelles (néologismes, occasionalisms).

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Selon la source de l'apparence néologismes, ils sont divisés en: langage commun (comme
nouvellement formé) auteur, individuels stylistiques (les occasionalisms soi -disant).
Occasionalisme – néologisme créé par le poète ou l'écrivain en con formité avec les lois du
langage des mots, pour ces modèles qui sont en elle existent et sont utilisés dans un texte
littéraire comme un moyen lexicale d'expression ou langage artistique.
M.A.Telenkovoy a donné aussi une définition: « nonce mots – un mot f ormé par modèle
utilisé improductive que dans ce contexte », mots – nonce mots créé sur la base de classique (de
mots habituels), mais non inclus dans le vocabulaire vernaculaire. Ils sont faits de discours, pas
de la langue. L'occasionalisme souvent créé pour le plaisir de jeu de mot. Ces mots ont une
structure très inhabituelle et spécifique émotionnel. Par conséquent, ils sont ami des poètes, et
maintenant journalistes.
Il est nécessaire de faire la distinction entre cette concepts – neologisme et occas ionalisme.
Néologismes, contrairement mots de nonce qui sont créés par l'auteur et ne sont pas conçus
pour l'entrée dans la langue, visent à consulter les nouveaux objets ou de phénomènes, et par la
suite fixe dans les dictionnaires et de perdre ton nouvea uté. Occasionalisme, contrairement de
néologismes, ne sont pas faits de langue, ils sont mis en liberté dans la la parole chaque fois que
le besoin se en fait sentir. Contrairement à occasionalisme mots potentiels sont en violation des
lois de la linguisti que générale la formation des mots. Contrairement à des mots usuels,
occasionalisme contraires traditions et les normes d'utilisation.
2.1.1 Les nouveaux mots de occasionalisme à néologisme
Une langue est une entité changeant et libre, elle évolue et se dévelope à tout moment, et
ce mouvement permanent peu à peu change son lexique. Pour dénoter des réalités nouvelles ou
pour dénoter d’une façon spéciale les réalités déjà existantes la langu e française, innover ou
approuver de nouvelles unités et c’est un phénomène dont les dimensions ne peuvent pas être
facile acquis et qui, pour être analisé, nécessite des recherches réelle et approfondies dans
différents domaines de la linguistique. L’act ualité et les néologismes sont deux terms qui font la
paire: l’actualité est, par définition, l’ensemble des cas actuels, des actualité tout récents; elle est
donc un réservoir ouvert à toute nouveauté. Généralement, le terme de néologisme est distingué
à toute innovation lexicale susceptible de devenir une unité lexicale.
Le néologisme est toute dénomination qui dénote une nouvelle réalité et qui a délimité
l’actualité sans pour autant qu’elle soit indispensablement susceptible de se transformer dans u ne
unité lexicale. Les journalistes sont des néologues prolifiques, (comme tout les auteurs et les
rédacteurs scientifiques) qui présentent une création individuelle à une situation donné pour

16
décrire une événement précise où continue à leur propre compte une innovation lexicale fondée
par une tierce personne. Le mot qui est fraîchement apparu ou récemment créé dans la langue
est un néologisme. Nouveauté et originalité des mots senti soutient la langue.
La langue se développe chaque année avec des diza ines de milliers des néologismes. La
présence des occasionnalismes dans les textes juridique est un très intéressants phénomènes.
Grâce au aspect extrêmement subjectif, les occasionnalismes sont le signe principal de la
existance de l’auteur dans le te xte, qui est à la recherche de l’originalité. La variété, la nouveauté
et l’actualité des occasionnalismes dans la presse ne peuvent pas être controversé et tout ce qui
est nouveau et original nous soucite l’intéresse. Analyser les occasionnalismes – c’est à dire
analyser la variété, la subjectivité, la inventivité, l’originalité. L’information pragmatique n’a
pas indispensablement le but d’informer, mais de reproduire l’effet voulu sur le lecteur, les
occasionnalismes sont des mots ou des expression s qui se créer par „occasion” dans des
circonstance précises de la communication langagière, et qui sont généralement, contraire par
rapport aux divers façon de formation des mots dans la langue. On remarquer que les
occasionnalismes comporter des noms pr opres comme par exmple : Bushisms, des noms
communs ou des expressions figées. La variété des exemples est incontestable, il n’y a pas de
règle qui puisse standardiser leurs façon de formation et la abondance des modèles qu’ils
connaissent. La linguiste russe E.A. Zemskaya pensse que les occasionnalismes “violent les
règles de la formation des mots”, ils se créent d’un façon spontané et il n y pas de règles figées
de formation, ce phénomène étant trop diverse. Mais il y a quand même une classification d e ces
unités, qui figure dans le schéma suivant: occasionnalismes utilisation inhabituelle, jeux de mots,
lexicaux reconstruction des locutions figées, formation des noms communs à partir des noms
propres. Les allégories et le poids de l’implicite que exig ent les occasionnalismes imposent de
vraies difficultés dans leur traduction.
2.1.2 Occasionalisme vs. néologisme
La langue est en constante évolution de ses ressources internes et externes, l'adaptation aux
circonstances toujours changeantes de la vie so ciale, culturelle, politique et scientifique, générant
de nouvelles formes, l'amélioration de ses moyens et dispositifs expressifs par leur complication
structurelle ou la simplification. La langue est l'une de ces sphères de l'activité humaine qui sont
les premiers à mettre la réaction à des types sociaux et autres des changements dans la vie et les
activités humaines.
Chaque changement social ou politique est précédée par l'introduction de nouveaux mots et
expressions, dont beaucoup ne sont que des mots o ccasionnels. Toute période historique a un

17
facteur ou un groupe de facteurs qui provoquent l'apparition de nouvelles caractéristiques et
propriétés d'une certaine langue. Ces facteurs jouent tous les deux linguistique et
extralinguistique un rôle crucial d ans la recherche de la nature des changements linguistiques,
leur essence intérieure et régularités.
Les transformations dans une langue se déroulent sur différents niveaux phonétique,
morphématique, lexicale, syntaxique, etc. et les trois premiers sont le s couches qui sont les plus
susceptibles de changer, ce qui peut être évident, même à une certaine génération. Changements
syntaxiques sont un peu plus lent et nous les identifient principalement à l'aide de textes écrits
plusieurs générations plus âgées a lors nous sommes.
Les plus visibles sont les changements lexicaux, car il est quand nous rencontrons un
nouveau mot, l'incompréhension peut apparaître. De nouveaux mots inconnus en règle attirent
l'attention, faire croire à une personne au -dessus ou devine r son sens, dénotative et connotative, il
peut aussi bien intriguer ou remuer les émotions négatives.
De nouvelles unités lexicales innovantes sont les témoins de la vitalité de la langue.
Chaque période de l'élaboration d'un langage produit un nombre cons idérable de nouveaux mots
ou de nouvelles significations des mots établis. Éléments novateurs apparaissent en raison de
l'intention de l'auteur. L'objectif principal d'apparition sur les unités lexicales innovantes est de
représenter l'attitude de l'auteur envers certains objets, actions ou événements dans un ou une
autre situation, et d'attirer l'attention maximum vers non seulement l'objet de la représentation,
mais souvent à la sienne, l'auteur, personne .
Traditionnellement éléments novateurs sont divis és en deux grands types: néologismes et
occasionalisme.
Sous le terme «néolo gisme » nous comprenons de nouveaux mots, de nouvelles
significations ou de nouvelles combinaisons de mots qui apparaissent dans certaine période de
temps dans le langage, le texte ou acte de communication. Stimulus pour apparition de nouvelles
significations ou des mots pour les anciennes notions sont d'abord l'objectif des haut -parleurs qui
veulent trouver des formes adéquates pour l'expression de ces certaines particularités des
phénomènes, qui n'a pas été remarqué et touché par les mots anciens vers cette épo que. Le
deuxième objectif est la nécessité de donner un peu nouvelle et fraîche à la notion bien connue et
sortant, bien avant l'apparition d'un original. En conséquence, le passage de la substance
d'origine a lieu dans le processus de formation des mots. Elle nous permet de remplacer le sens
général typique par la nouvelle, plus raffinée et semble être plus directement liée à certaines
situations spécifiques.

18
Le terme «néologisme » signifie aussi des mots ou des constructions linguistiques, qui sont
créés pour désigner de nouveaux objets ou d'exprimer de nouveaux concepts. Depuis que n ous
utilisons terme «néologisme » en référence à de nouvelles formations dans les différentes langues
du monde. Appartenance des mots à néologismes est caractéristique relativ e et historique.
Encore chaque nouveau mot qui apparaît dans la langue, au début de son existence est
néologismes. Sous le terme «néologisme», nous comprenons un élément novateur lexicale, ou un
nouveau sens à un mot existant, ce qui dénote une notion bien connue et a une certaine nuance
connotatif qui signifie. Pour rendre plus exacte son ombre sémantique et stylistique qui signifie
qu'il est mis sur ses significations majeures, comme un mot dans un sens nouveau.
Les néologismes sont des éléments obligatoires de la périphérie du système lexemic. Ils
sont en corrélation avec le centre différemment et ont lieu singulier. Cet endroit dépend du
niveau d'utilisation (fréquence) dans le langage, direction du but fonction nel et valence (capacité
d'unir avec d'autres mots) et ainsi de suite. La notion de «occasionalisme» est liée à la fréquence
de leur utilisation. Ces mots sont généralement appelés « mots -nonce » ou « occasionnels ». La
plupart d'entre eux ne vivent pas l ongtemps. Ils ne sont pas destinés à vivre longtemps. Ils sont
inventé pour être utilisé au moment de la parole, et possède donc une propriété particulière –
celle de temporariness. Le mot donnée ou la signification tient seulement dans le contexte donné
et ne vise qu'à «servir à l'occasion». Parfois occasionalisme sont appelés «auteurs de la
néologisme» qui forment le groupe le moins exploré des unités lexicales innovantes.
La fonction de ces mots est un jeu de mot avec une dimension de non -sens, et par
conséquent l'approche intentionnelle du langage des enfants. Mais pour les auteurs ceci est un
processus d'expérimentation et une source de plaisir linguistique créatif.
Chaque élément occasionnel est appelé ainsi la représentation et la matérialisation de la
catégorie des occasionalisme, que nous décrivons dans les cadres de la dichotomie «langue –
parole» et déterminé que la possibilité d'apparition de fait nouveau de la langue. Examinons les
caractéristiques qui distinguent occasionalisme de néologismes. I ls sont:
– les mots occasionnels sont créés dans la parole directement situation particulière.
Certains auteurs peuvent citer le occasionalisme le plus répandu;
– la nouveauté de néologismes disparaît dans un certain temps et la perception
extraordinair e et inconnu des éléments occasionnels est leur caractéristique distinctive;
– l'apparition de occasionalisme dans le langage est toujours imprévisible. Ils ont donc
appelé la fonction facultative;
– éléments occasionnels sont très expressifs en raison d e la perception inhabituelle et à
cause de la concentration particulière de contenu.

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Il est important d'admettre que tous les néologismes a son propre auteur. Cependant, si
nous savons que les auteurs d'unités occasionnelles les créateurs de néologismes re stent
inconnus. Ainsi, en vertu de néologismes nous admettons quelques éléments innovants stables,
qui est entré en communication d'un groupe de personnes; tandis occasionalisme sont compris
comme des mots, le sens des mots, qui sont utilisés une fois da ns le texte, ou processus de
communication.

2.2 Les occasionnalismes dans le texte journalistique .
Chaque période dans le développement du langage conduit à l’apparition d’uBgHSîcl
nombre de mois et de nouvelles significations. Les éléments innovateurs apparaisses!« l'intention
de l’auteur. Aujourd'hui, chaque auteur essaie d’être original. La pluspart de nouveaux mots sont
enracinées dans les formats de médias, où la presse est la source de l'enrichissement du
vocabulaire. La langue, de même que le peup le et la culture, change rapidement. La République
de Moldova est un pays en transition, elle a la tendance de s'adapter à la culture et au système
des pays occidentaux, et cela a une influence énorme sur le langage publicitaire. D’habitude, les
occasional ismes sont créés dans les contextes concrets d’un auteur et ainsi sont utilisés par une
seule personne, avec une certaine valeur stylistique. Les occasionalismes ont un caractère
dynamique, et le rôle et le valeur stylistique de leur utilisation peut être différent, selon le
contexte. Ainsi, il est passible de définir leur caractère fonctionnel.
Le rôle des médias dans la société est très évident, car il représente officiellement
quatrième pouvoir dans l'État, peut se permettre d'influencer les masses d'une manière ou d'une
autre. Bien que nous constatons que la «rhétorique» du texte de la télévision est
multifonctionnelle et influence sur les masses est beaucoup plus forte, cependant, la
compréhension du message se fait par le mot. En conséquence, un mot, u ne solution pour faire
face à un problème et l'attitude sont certains des principaux exemples dans lesquels un
journaliste peut informer leurs lecteurs.
L'écriture est un art, il est également valable pour un journaliste qui doit impressionner le
lecteur p ar une grande diversité, conception accessibles et structures attrayante d'articles. Il est
certain que ce succès peut être atteint que si l'on tient compte d'une série de recommandations,
mais aussi la qualité innée de maîtriser les techniques d'écriture . Il est comme un peintre saura
intuitivement comment lui donner ses ombres et les couleurs de peinture, pour parvenir à cet
effet avec une extraordinaire puissance de suggestion. Ainsi, le journaliste doit réfléchir au
message dans une certaine touche de style à être compris par le public -récepteur. Ainsi, le

20
journaliste doit réfléchir au message dans une certaine touche de style à être co mpris par le
public -récepteur. « Le style, c’est l’homme même! », Buffon a dit il y a trois siècles,
respectivement, ch aque journaliste, journaliste, chroniqueur, blogueur, etc., a sa propre façon
dans son ordre verbal explorations stylistiques. Il a été inspiré par des gens et des événements,
montre son attitude subjectives, objectives et à travers des éléments narratives modernes donne a
son texte style, la forme et la actualité.
La façon dont nous choisissons nos mots ou par écrit ou dans la parole, révèle certaines
caractéristiques de la personnalité. La liberté de la presse a été une impulsion pour les
journalistes, ma is aussi une chance démocratique à jouer avec les mots, il est très claires,
l'utilisation des phrases choquant ou des mots originale détermine indirectement résonance plus
grands en public. Après l'indépendance, la Moldavie a mis l'accent sur la primauté du droit, en
tenant compte du respect de tous les droits de l'homme et des libertés fondamentales, le fait est
que, sans un morceau libre, sans possibilité de libre expression des pensées et des idées, la
société ne peut pas connaître le chemin de la démo cratie et de la prospérité. La liberté
d'expression protège non seulement des informations et des idées qui sont necontroveisate
populaire, mais aussi celles qui peuvent heurter, choquer ou déranger» .
L'actualité d'etude met l'accent sur la nécessité de f ournir une description sémantique et
stylistique d'occasionalisms dans les médias moldaves. Après l'avis des chercheurs, les
caractéristiques de la période contemp oraine affaiblissent la langue « de la censure interne »,
l'absence de restrictions, capable de favoriser le développement de caractère non usuel langage.
Certaines des sources les plus fiables pour leur inscription est les médias.
Occasionnalisme vient du latin "occasio, -onis", qui signifie "la chance" utilisation
particulière de celui -ci, ainsi , il est le produit de la création individuelle et ne peut exister que
dans un certain contexte, afin d'éviter une suggestion de plasticité dangereuse et manque. Cela
démontre l'universalité et la présence de perspective d’occasionalisme. Ils sont multiple s et
remplissent des fonction expressives, de caractérisation, ironique, comique, révélant et qualité du
pragmatisme, mais tout dépend de l'intention que l'auteur avait. Il ne fatigue pas à capturer par
l'ingéniosité, nous pouvons dire qu'il est une plaisi r qui souvent ne peuvent pas prendre en
compte les rigidités grammaticales. Cependant, occasionalisme comme un fait de la parole, aide
à développer le système de la langue en contribuant dérivationnel, sémantique et de la
grammaire. Le processus de réflexi on et d'elaboration de la création journalistique est une tâche
difficile, mais cela nécessite un ensemble de compétences et de relations qui mènent à une
nouvelle apparence, l'originalité, qui sont conçus pour combiner l'expressivité, l'inventivité et
l'innovation. Un chercheur américain, Elwood M. Wardlaw affirme que l'originalité signifie «

21
trop de sueur, beaucoup de réfléchi, beaucoup d'organisation ». Le texte publicitaire résultant de
la diversité des langues, le transfert de significations, la flex ibilité, aproche de l'oralité, clichés
innovants, néologismes, organisation phrasés, occasionalismes. Avec les changements socio –
culturels en Moldavie, il a intensifié le processus de création des occasionalismes, étant influencé
de la liberté d'expressio n. Bien que pour quelqu'un ne présente pas d'intérêt, il faut reconnaître
que toute apparence nouvelle dans la langue présent d'intérêt et devrait être étudiée.
Il est certaine que occasionalisme provoque des discussions contradictoires, à savoir que
nombreux chercheurs ont proposé un certain nombre de termes pour ce concept par exemple, des
mots individuels, des mots de la parole, néologismes de luxe, néologismes stylistiques. Étaient
faits de la parole, ocasionalismes ne peuvent pas être appelés néolog ismes stylistiques (
contextuelle, luxe) car ils sont utilisés uniquement dans certaines situations et certaines fins. En
conséquence, elle représente une nouvelle création de la parole qui adapte les besoins expressifs.
En conséquence, elle représente une nouvelle création de la parole qui adapte les besoins
expressifs. La valeur esthétique d'occasionalismes est un outil important, qui a une capacité
sémantique différente. Alors l'occasionalisme indique un processus de recherche de mot pour un
aranjameat a rtistique approprié et innovant particulièrement le texte publicitaire. En comparaison
avec les néologismes, découlant des besoins de communication, ocazionalismele sont des
éléments qui sont apparus occasionnellement dans le système de la langue, sont des « créations
individuelles de certains orateurs » , par exemple des écrivains, des journalistes, des traducteurs.
La majorité d'occasionalisme se produit par l'analogie lexèmes d'habitude, et ils enfreignent les
règles de grammaire et dérivationnelle. Ils peuvent être trouvés les cas où occasionalisme a la
même racine avec un mot commun, mais se distingue par affixes. Vasile Bahnaru a noté que: «
néologismes sont le fait de langage et sont capables de vieillir, de perdre la nouveauté de lexico –
sémantique e t occasionalismes sont des unités périphériques de la parole et qui garde la fraîcheur
stylistique permanente». L'occasionalisme caractérise une façon de parler et d'écrire individuel,
donc ils ne sont pas destiné pour etre utiliser chaque jour et ne con cernent que un certain
contexte. Par conséquent, le lien étroit entre le contexte et occasionalisme détermine leur
incapacité hors le contexte. Le journaliste ne crée pas occasionalisme pour un usage différends,
mais un seul. L'occasionalisme généralement ne sont pas enregistré dans le dictionnaire, mais il
se mette en parole avec les mots habituels, à savoir que les actes de discours appartiennent au
fonds lexical. Ils ne produisent pas, il crée à nouveau pour un contexte concret, donc tout acte de
son uti lisation constitue un cas unique, donc le pacte de création d'un occasionalisme est un
moment diachronique et la coexistence avec d'autres occasionalisme et des mots communs est
temps synchronique.

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Le chercheur russe N.G. Babenco a énuméré les raisons qui conduisent les créateurs
d'occasionalisme :
• nécessité de représenter exacte l'idée;
• tend à être laconiques;
• l'utilité de caractériser le sujet, pour mettre en évidence la relation qu'il a avec l'objet;
• le désir d'attirer l'attention sur la sémantiq ue, ce qui démontre l'originalité;
• la nécessité d'éviter la tautologie;
• l'obligation de garder le rythme en vers, offrant la musicalité;
• intention humoristique, ironique et satirique.
Le rôle du contexte dans l'interprétation d'occasionalismes est év idente, elle aide à les
comprendre, elle peuvent changer leur interprétation, mais elle aussi peut les mettre en évidence.
Dans l'exemple suivant, l'auteur a besoin d'exprimer l'idée claire et concise, en se moquent de
comportement d'un député qui a bloqué le vote sur le budget, en disant qu'il avait pas de mandat
pour voter „Dar nu concertul e buba cea mai mare, ci faptul că astfel ,jarădemandațit”
demonstrează o lipsă crasă de respect față de Constituție”. (Timpul, 24.03.11) dans ce contexte,
l'auteur cr ée un image pour tous ceux qui sont privés des mandats, en les appelant
„Jărădemanda”.
Le journaliste est toujours à la recherche des phrases laconiques qui impressionnent et
attirent l'attention, l'auteur essaie ses capacités créateurs mots. Ainsi, nous voyons que
occasionalisme est non seulement un moyen d'exprimer individuel de l'auteurs de textes
journalistiques et artistiques, mais aussi un moyen d'expression dans l'infographie de la publicité.
Donc, créer et utiliser l'occasionalisme est une appariti on sociale qui reflète l'évolution de la
langue, cette caractérise leur aspect dynamique. En ayant une image vivante de la société, les
médias a le role d'informer, de critiquer et de représenter la réalité. Occazionalismes vu comme
des actes de parole, définir un nouveau produit offert à la société, ce qui reflète dans une certaine
mesure le changement de la réalité optique à certains actes de certains individus.

3. L'ANALYSE DES EFFETS PRAGMATIQUE DANS LES ÉDITORIAUX
FRANÇAIS ET MOLDAVE

La pragmatique est une branche de la linguistique qui s'intéresse aux éléments du langage
dont la signification ne peut être comprise qu'en connaissant le contexte de leur emploi. Cet
objectif est l'un des buts des études visant à mettre en évidence la coh érence propre du langage

23
naturel. La pragmatique s'intéresse ainsi d'un côté, aux phénomènes de dépendances
contextuelles propres aux termes indexicaux .

3.1 Effets pragmatique d'un événement
Étudier le traitement médiatique d'un événement dans la presse relève en premier lieu de
catégories renvoyant au temps et à l'espace du support, et qui interviennent dès le recueil des
données.
Il y a d'abord l'étalement chronologique du traitement d'un f ait sur plusieurs jours, voire
plusieurs mois. Or si la date d'apparition d'un fait, le surgissement d'un mome nt discursif sont
aisément repé rables, il n'en est pas de même de le ur disparition, souvent progres sive, des
surfaces médiatiques : il n'est pas s i facile de décider d'arrêter de recueillir des données, sauf
pour quelques instants discursifs bien délimités dans le temps ou à moins de ne prendre en
compte que les informations ann oncées à la une, et de les aban donner lorsqu'elles ne le sont plus.
D'où la tentation de s'arrêter aux premiers jours du traitement de l'événement, voire au premier
jour de son apparition dans les médias : mais cela fait « rater » les trajets cursifs des mots et des
dires, dont on voudrait justement repérer la bilité. C'est po urquoi il semble nécessaire de croiser
avec ce premier critère d’apparition d’un fait dans le temps celui de l’espace occupé dans l’aire
du numéro : la page une et une(ou des) autre(s) page(s) annoncée(s) à la une (Libération, Le
Parisien, par exemple et l eur rubrique L’événement ou Le fait du jour), la une + d’autres espaces
en pages intérieures + l’éditorial dans une page spéciale (Le Figaro, Le Monde, par exemple), le
nom de la rubrique (Sciences, Société, Vivre mieux, Vous, etc.), en particulier lorsque
l’événement n’occupe plus la une.
Les macrocatégories dont veulent rendre compte, chacune à sa manière, les notions de
superstructure (van Dijk, 1988, 55) ou d’hyperstructure (Gross et Seibold, 1996, 53 -54) servent
souvent de référence lors d’une analyse globale de la scénarisation médiatique d’un événement.
La première, plus thématique, repose sur une arborescence pro totypique du traitement des
événements : on peut « découper » les contenus en distinguant ce qui concerne le fait lui -même
d’un côté et son arrière -plan de l’autre (l’histo rique, la chronologie des événe ments de même
type, etc.) ou bien ce qui relève du récit de l’événe ment lui -même (avec ses conséquences et les
réactions verbales qu’il suscite) d’un côté et ce qui relève du commentaire (avec ses
apprécia tions et ses anticipations) de l’autre.
La seconde, plus formelle, s’appuie sur l’évolution du traitement des événements dans la
presse et l’ éclatement dans des genres auto nomes permettant une circulation de l’information

24
entre des articles cen traux et des microgenres « périphériques » tels les encadrés et les glossaires,
voire les inte rviews, les chroniques et les dessins de presse.
Mais ces macrocatégories ré pondent davantage à un question nement sur la lecture des
textes de presse qu’à notre p ropre objet de recherche , à savoir les fils interdiscursifs tissés par les
mots, les formulations et les dires d’un genre à un autre d’une même hyperstructure et d’une
hyperstracture à une autre, y compris dans des supports différents, au cours du temps lo ng de
l’événement et à l’intérieur d’une même famille d’événements. De plus, on ne peut véritablement
caractériser les différentes unités discursives d’une page de journal qu’après avoir décrit
minutieusement les formes sémanti ques et sémiotiques qui les c omposent au niveau local ainsi
que les fils qu’elles tissent dans « l’ordre horizontal du discours » (l’ordre du texte, la linéarité de
l’article : ce q ui renvoie à la notion d’intra textualité) et dans « l’ordre vertical du discours » (les
discours trans verses auxquels elles référent, explicitement ou « en douce » : ce qui renvoie aux
notions d’intertextualité, d’interdiscursivité et de mémoire interdiscursive, qui seront
exemplifiées plus loin).
Le découpage de la matérialité textuelle en sous -ensembles ty pographiquement distincts,
souvent délimités par des titres, des cadres, des tramés ou des lignes, suffît à dégager a priori les
unités discursives sur lesquelles s’appuie l’analyse, mais une analyse linguistique ne peut
réellement (voire déontologiquement ) caractériser celles -ci qu'a posteriori, après avoir décrit
minutieusement les formes qui les composent au niveau local.
Un premier repérage des phéno mènes locaux découle de l’obser vation de corpus
exploratoires. Elle seule permet de dégager les récurrenc es, répétitions ou reform ulations de
mots, de formes syn taxiques, de manières de dire, qui constituent « les observables » de
l’analyse. Ceux -ci sont caractérisés par des catégories qui renvoient aux fonctions essentielles du
langage verbal : « représenter » et « communiquer », catégories sur lesq uelles s’appuie une
analyse lin guistique du discours et qui donnent l ieu à la construction des sous -corpus de travail.
Mais les observables nécessaires à l’interprétation.
Dans ce chapitre, on ne donnera que quelqu es exemples de sous -corpus de contextes
regroupés à partir d’entrées particulières.
Un premier ensemble de sous -corpus est constitué des cotextes verbaux repérés autour de
segments délimités par la catégorie de la nomination : comment on nomme, comment on
désigne, comment on caractérise, comment on qualifie, comment on reformule — les objets du
monde scientifique ou technique dont on parle, ici par exemple les OGM ou les organismes
génétiquement modifiés ou mani -verbalement, c'est -â-dire de te rmes rendant compte des
opérations de désignation et d e caractérisation . Relater un fait pour quelqu’un / à quelqu’un

25
suppose que l’on dispose de formes et de structures pour dire ce que l’on perçoit du fait ou de
l’événement, et pourquoi on le relate ainsi, donc de « manières de dire » qui relèvent de la
foncti on de communication du langage .
On quitte alors l’unité discursive (le tout, le global) et le fil hori zontal du discours pour
procéder à des regroupements de contextes verbaux à partir des entrées que l’observati on des
surfaces textuelles a permis de dégager. Entrées comparables issues des différents articles et
documents répertoriés, elles contribuent, de ce fait, à mettre au jour les liens entre les différentes
unités discursives regroupées autour d’un même évén ement, dans l’espace du numéro, dans la
chronologie des numéros qui lui sont consacrés, voire dans une même famille d’événements.
On procède ainsi à une approche de faits linguistiques « locaux » pour mieux revenir
ensuite à l’analyse du « global » (celle de l’unité, celle de l’instant ou du moment discursif, celle
de l’événement) mais à une interprétation « informée » par ces descriptions partielles
trans¬versales, qu’il s’agit ensuite d’articuler, comme on le montrera plus loin, en fonction des
hypothèses que l’on a construites, et que l’on reconstruit au fur et à mesure des obs ervations
effectuées. Ces diffé rentes entrées que l’observation d’un corpus exploratoire permet de mettre
au jour sont à l’origine de la construction des corpus de travail mais cont ribuent également à
constituer un corpus de référence plus large, qui permet de remonter alors au « fil vertical du
discours » et donc aux fonctionnements des discours transverses nécessaires à l’interprétation.
Dans ce chapitre, on ne donnera que quelques exemples de sous – corpus de contextes
regroupés à partir d’entrées particulières (d’autres seront évoqués au fil des an alyses ultérieures
dans les cha pitres suivants — voir également Moirand, 2004 c).
Un premier ensemble de sous -corpus est constitué des c otextes verbaux repérés autour de
segments délimités par la catégorie de la nomination : comment on nomme, comment on
désigne, comment on caractérise, comment on qualifie, comment on reformule — les objets du
monde scientifique ou technique dont on parle, ici par exemple les OGM ou les organismes
génétiquement modifiés ou mani verbalement, c'est -â-dire de tormes rendant compte des
opérations de désignation et de caractérisation (voir chap. H). Relater un fait pulés, les végétaux
bricolés, l’encéphalopathie s pongiforme bovine ou la maladie de la vache folle ;
• les notions qui sont devenues représentatives de cette famille d’événement : la
transparence, la précaution, la traçabilité… ;
• les faits ou les actions parfois à l’origine du moment ou de l’instant discursif analysé,
lorsqu’il s’agit par exemple de la destruction de plants transgéniques, ou des arrachages sauva ges
de parcelles d’essais trans géniques, voire de moisson sauvage ;

26
• les événements eux -mêmes tels qu’on les désigne, par exemple la crise de la vache folle
ou le drame du sang contaminé, le soja fou ou le poulet à la dioxine, y compris lorsqu’ils sont
inscrits dans des constructions à valeur analogique, comme dans l’affaire du sang, ou
chronologique, après le sida le prion ;
• les différents acteurs et les différents énonciateurs convoqués, par exemple à propos des
OGM, la confédération paysanne, des militants anti – OGM, des faucheurs volontaires, le ministre
de l’Agriculture, Bruxelles, les semen – ciers, la multinationale américaine Monsanto, l’Institut
national de recherche agronomique, les consommateurs, etc.
Un deuxième ensemble de sous -corpus est constitué des dires des acteurs convoqués, dires
cités ou r apportés, dires mentionnés, évo qués ou parfois imaginés, accompagnés de leur
encadrement, là où se trouve parfois la désignation de l’acteur cité ou interviewé ainsi que le
verbe introducteur décrivant son intention ou son attitude. H s’agit par exemple :
• de segments cités entre guillemets : les semenciers […] dénoncent les act es «hors la loi»
commis par des «activistes»;
• de verbes ou de locutions introduisant des paroles rapportées : X se rejouit ou se lamente
ou peste ou fustige ou tempête… / «…» s’est emporté Bernard Kouchner (Santé) ;
• d’allusions à des dires ou à des faits antérieurs : Ces actes de destruction d’OGM sont des
actes de vandalisme, au sens même où l’abbé Grégoire a pu inventer le mot pendant la période la
plus glacée du terrorisme révolutionnaire.
Le critère de choix de ces entrées repose à la fois sur l eur fréquence d’apparition lors d’un
même moment discursif ainsi que sur leur répartition dans un gr and nombre de genres différents :
ainsi, comme on le montrera plus loin, traçabilité, principe de précaution sont, à mon sens,
banalisés à partir du moment o ù ils sont présents dans des annonces publicitaires et des dessins
de presse, par exemple ceux de Plantu dans Le Monde.
Construire des sous -corpus de séquences recueillies autour de catégories descriptives
permet de mettre au jour la circulation des mots, des formulations et des dires dans le temps et
l’espace d’un même moment discursif et de remonter aux discours antérieurs et extérieurs qui le
traversent, explic itement ou non. Cela permet éga lement d’élargir rapidement l’observation à
d’autres moments dis cursifs et à d’autres familles d’événements, complétant ainsi les sous –
corpus en remontant dans le temps et en anticipant le trai tement de nouveaux moments ou
instants discursifs dès qu’ils surgissent, parce qu’on dispose déjà de catégories d’observation.
Le choix d’une famille d’événeme nts particulière, ici les événe ments scientifiques ou
techniques à caractère politique, ne nous empêche pas d’utiliser la méthode pour observer,
analyser et comprendre d’autres faits et d’autres événements dans les médias1. Mais ce choix

27
particulier permettait ici de se démarquer, d’une part, d’une analyse du discours qui ne s’en
tiendrait qu’aux faits stricte ment politiques, à leurs conditions de production ou à leurs effets, et
d’autre part, des travaux qui ne prendraient e n compte que la diffusion des discours de la science,
au sens strict des seuls discours premiers (les discours de production de connaissances) alors que
ce qui nous importe, c’est en premier lieu ce que les discours sont dans la matérialité des médias.

3.2 La typologie des effets pragmatique
Dans ce qui suit nous nous attarderon s sur un éditorial paru dans « Le Canard enchaîn é »
sur la même page que le dessin précédemment analysé et intitulé Feuille de déroute. Dans un
éditorial et encore plus dans un éditorial de la presse satirique, les prises de position de la part du
journaliste signataire de l’article font la spécificité de ce genre journalistique qui est défini
comme un «événement commenté» où l’engagement énonciatif du journaliste atteint son plus
haut ni veau (Charaudeau 2005b: 174). En rappelant la remarque de L. Hutcheon sur la difficulté
d’une analyse de l’ironie dans les textes d’une certaine longueur, nous aimerions amener en
discussion la question de la tonalité ironique.
« De l’aveu général, la localisation de l’ironie dans des segments textuels plus longs que la
phrase présente énormément de difficultés, ce qui f ait que ce type d’étude reste difficile mais pas
du tout impossible. Il y a des normes (syntaxiques, sémantiques, diégétiques) à la fois
analysables et établies dans le texte lui -même qui sont en état de fournir au lecteur (à partir de
leurs transgressions ) les signaux d’une évaluation ironique, surtout quand ces transgressions sont
répétées ou juxtaposées. À titre de mécanisme rhétorique, l’ironie fonctionne comme un de ces
phénomènes linguistiques qui n’ont pas de position permanente et achevée dans la la ngue, mais
qui au contraire tirent leur signification de l’acte de production linguistique, à savoir de
l’énonciation. C’est en tant que tel que la satire et la parodie l’utilisent. » (L. Hutcheon, 1981 :
153)
Il n’est pas rare que certains auteurs de ma nuel de journalisme parmi lesquels Y. Agnès
(2002) rangent l’ironie parmi les traits définitoires d’un certain genre journalistique. C’est
notamment le cas de l’éditorial qui peut être écrit sur « un ton ironique » ou sur « un mode
ironique ». Autant la satire que l’ironie ont recours à un niveau de langue familier, voire très
bas et vulgaire. Voilà un autre élément qui autorise la distinction entre la presse d’information et
la presse satirique. Pour illustrer notre propos nous avons choisi de présenter l’attaque d’un
éditorial paru sur la « une » du Canard enchaîn é.

28
« La France a l’air à la ramasse. Mais observez -la de près. Elle a les jambes écartées.
Elle attend qu’on la baise : ça fait trop longtemps que personne ne l’a honorée ! » En lançant
cette délicate saillie, notre obstiné Premier ministre s’était quelque peu emballé. Avec son
Contrat Première Embauche à la hussarde, c’est le prince de la métaphore à la testostérone qui
s’est fait prendre sauvagement à la rodomontade burnée. C’est lui qui se retrouve « à la
ramasse », et subit les outrages qu’il se targuait d’infliger. Villepin qui mettait de la « couille »
au coin de ses alexandrins, se voit bel et bien contraint de mettre de l’eau dans son vin. Au -delà
du ridicule de cette logomachie galouz esque, c’est évidemment l’ampleur du ratage qu’il
convient de relever. » (Le Canard enchaîné, 4558, 5.04. 2006)
La citation qui ouvre l’éditorial attribuée au ministre Dominique de Villepin est écrite dans
un registre de langue que le locuteur journali ste empruntera jusqu’à la fin de l’attaque afin de
marquer son propre positionnement. Le ton va devenir de plus en plus incisif, voire agressif au
fur et à mesure que le locuteur journaliste emploie un vocabulaire avec de très fortes
connotations sexuelles tout le long du même paragraphe. L’ironie sera de retour dans le
deuxième paragraphe de l’article et le principal moyen de la mettre en scène sera l’antiphrase :
« Un franc succès du stratège Villepin. Une grande réussite de plus à mettre à l’actif de
ce régime, qui, en un an, a réussi la prouesse de trois grandes crises. Le non à la Constitution
européenne, les banlieues à feu et à sang, et la bérézina du Contrat Première Embauche . Du
grand art. De l’art de plus en plus conceptuel quand il s’agit de promulguer une loi pour ne pas
l’appliquer, de la suspendre sans la suspendre, puis de confier la préparation de la nouvelle à
son ennemi juré. » (Le Canard enchaîné, 4558, 5.04.2006).
Les procédés mis au service de l’ironie dans ce paragraphe sont l’antiphrase mêlée à
l’exagération : « un franc succès », « une grande réussite », « du grand art », « de l’art de plus en
plus conceptuel » ; l’oxymore « la prouesse de trois grandes crise s» (déclencher une crise est tout
sauf un acte de prouesse), « confier… à son ennemi » et la tautologie : «promulguer une loi pour
ne pas l’appliquer », « suspendre sans la suspendre ».
Nous nous proposons d’illustrer à travers ce dernier exemple le phéno mène de migration
du genre journalistique revue de presse du mode discursif « événement rapporté » vers le mode
discursif « événement commenté » Selon Agnès, « la revue de presse est une collection de
citations significatives d’informations et surtout de commentaires publiés dans d’autres journaux
ou diffusés par des médias audiovisuels. » (2002 : 191) La plupart des manuels de journalisme
s’accordent à classer la revue de presse dans la grande class e des articles d’information. La
présence d’une revue de presse à l’intérieur de la presse satirique nous a amenée à nous
interroger sur le statut de ce genre journalistique et sur son appartenance préétablie à un certain

29
mode discursif. Suite à la remarque selon laquelle la presse satirique abrite le plus souv ent des
articles relevant du mode discursif « événement commenté » et qui, en plus, ne portent presque
jamais une étiquette générique, nous avons formulé l’hypothèse d’un phénomène de migration
d’un genre journalistique comme la revue de presse d’un mode d iscursif à un autre en présence
de phénomène s énonciatifs comme l’ironie. Autant l’attaque que la chute de l’article « Le
dialogue du sourd » relèvent de l’engagement énonciatif de l’équipe rédactionnelle de l’article,
engagement assumé par l’absence de si gnature de l’article. Cette absence de signature est un
indice très fort de la prise en charge énonciative par l’équipe rédactionnelle de l’organe de presse
en question et par là, du mode discursif dont relève l’article : l’événement commenté. Dans le
cas de la revue de presse « Le dialogue du sourd », la visée informative cède la place à la visée
satirique et ce changement au niveau de la visée justifie le changement de mode discursif d’un
genre journalistique généralement considéré comme relevant du mode « événement rapporté ».
L’article que nous avons soumis à l’analyse porte sur l’idée de dialogue social mise en
avant par Dominique de Villepin suite aux réactions de désaccord de la population à l’égard de la
loi sur le CPE. Excepté les paragraphes de d ébut et de fin, le corps de l’article est constitué d’une
série de citations reprises à la presse d’information représentée par des journaux comme « La
Tribune », « Le Monde », « Le Figaro économie ». Toutes ces citations se constituent en autant
de preuve s en faveur de l’idée de « dialogue social » promue par Dominique de Villepin.
Chacune des citations est précédée d’un bref commentaire émanant de l’équipe rédactionnelle du
journal et décrivant dans une accumulation progressive de lexèmes appartenant au v ocabulaire
médical, l’ampleur de l’obsession du Premier ministre : « une pathologie dont l’évolution a été
frappante », « les premiers symptômes de la maladie », « l’idée fixe du Premier ministre …
contamine tous ses proches », « le virus refait surface » , « le locataire de Matignon finit par
inoculer le virus aux journaux », « le 13 décembre c’est le pic de la maladie ». Comme l’a
montré A. Berrendonner (2000 -2001), le mélange de lexèmes relevant de terminologies
spécialisées différentes (le discours po litique de Dominique de Villepin et la terminologie
médicale à laquelle a recours le journaliste pour caractériser le discours de Villepin) illustre
clairement le positionnement du locuteur. L’idée de dialogue social tellement chère au Premier
ministre dev ient au fil de l’article « une maladie incurable », « une vraie obsession » pour se
transformer brusquement à la fin « en léger détail ».

30

Conclusions

Dans cet analyse nous nous proposons d’illustrer à partir d’un corpus constitué par le
journal satirique français. Le Canard enchaîn é et Timpul en quoi résident quelques -unes des
spécificités de l’ironie telle qu’elle apparaît dans la presse satirique. Le choix d’un certa in type
de discours, le discours journalistique, et d’un certain type de presse, la presse satirique, a été
influencé entre autres par le nombre assez réduit d’études portant sur la façon dont l’ironie se
manifeste dans le discours satirique en général. Si l’ironie fait de la satire un de ses lieux
privilégiés de manifestation, il convient de rappeler, à l’instar de P. Schoentjes (2001), que toute
ironie n’est pas satirique, de même que toute satire n’est pas ironique. À la présence assez
discrète et rare d e l’ironie dans la presse d’information s’oppose une ironie protéiforme,
omniprésente dans la presse satirique. Une des principales explications de l’emploi différent
qu’on en fait dans les deux types de presse réside dans leurs visées respectives: visée i nformative
dans un cas, visée satirique dans l’autre.
Nous avons jugé important de présenter dans la première partie de cet analyse en quoi
consiste la distinction proposée pa r S. Duval et M. Martinez entre le mode et le genre satirique.
Elle nous permett ra de mieux cerner dans la deuxième partie les rapports qui s’établissent entre
l’ironie et quelques genres journalistiques, dont certains sont traditionnellement associés au
mode discursif « événement rapporté » : la revue de presse et d’autres, au mode d iscursif «
événement commenté » : l’éditorial et le dessin de presse. (P. Charaudeau : 2005)

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