Gros planLE FUTURLaudit dans [627881]

Gros planLE FUTURL’audit dans
le secteur public
Tenir compte des attentes, être performant
CBOK
The Global Internal Audit
Common Body of KnowledgeArthur Piper

2 ● L’audit dans le secteur public
À propos du CBOK
Le CBOK (Common Body of Knowledge) est la plus grande étude actuellement menée
sur l'audit interne à l'échelle mondiale. Elle comprend notamment des enquêtes
auprès des professionnels de l'audit interne et de leurs parties prenantes. L'enquête mon-diale sur la pratique de l'audit interne, qui apporte une vision complète des activités et des caractéristiques de la profession partout dans le monde, fait partie des éléments fondamentaux du CBOK 2015. Ce projet s'appuie sur deux enquêtes internationales
réalisées précédemment sur le même sujet par la Fondation de la recherche de l'IIA, en
2006 (9 366 réponses) et en 2010 (13 582 réponses).
Les rapports de l'enquête seront publiés une fois par mois jusqu'en juillet 2016 et
pourront être téléchargés gratuitement grâce à la généreuse contribution d'individus et d'organisations professionnelles, mais également de chapitres et d'instituts de l'IIA. Plus de 25 rapports devraient voir le jour, sous trois formes :
• des rapports portant sur des thématiques générales ;
• des gros plans approfondissant des problématiques clés ;
• des faits marquants concernant un thème ou une région spécifique.
Ces rapports s'intéresseront à différentes problématiques réparties selon huit catégories, parmi lesquelles les technologies liées aux systèmes d'information (SI), les risques, et la gestion des talents.
Rendez-vous sur le site du CBOK Resource Exchange à l'adresse www.theiia.org/goto/
CBOK pour télécharger les derniers rapports, au fur et à mesure de leur publication.
Moyen-Orient
& Afriquedu Nord
8%
Afrique
subsaharienne
6%
Amérique
latine &Caraïbes
14%
Amérique
du Nord
19%
Asie
du Sud
5%
Asie de
l’Est &Pacifique
25%
Europe 23%
Note : Les zones géographiques correspondent aux catégories définies par la Banque mondiale. Concernant l'Europe, moins de 1 %
des répondants étaient originaires d'Asie centrale. Les réponses à l’enquête ont été recueillies entre le 2 février et le 1er avril 2015. Le
lien hypertexte vers l’enquête avait été diffusé via une liste d’adresses électroniques, les sites Internet de l’IIA, des lettres d’information
et les réseaux sociaux. Les questionnaires partiellement remplis ont été inclus dans l'analyse dès lors que les informations sur la population interrogée étaient complètes. Dans les rapports du CBOK 2015, les questions spécifiques sont intitulées Q1, Q2, etc. La liste complète des questions est disponible sur le site du CBOK Resource Exchange.Enquête 2015 du CBOK sur les pratiques de l’audit interne : répartition géographique des participants
CHIFFRES CLÉS
14 518* répondants
166 pays
23 langues
NIVEAUX
HIÉRARCHIQUES
Responsables de l'audit
interne 26 %
Directeurs de mission ou
senior managers 13 %
Superviseurs ou managers 17 %
Auditeurs internes 44 %
*
Le taux de réponse varie
selon les questions.

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 3
Table des matières
Synthèse 4
1 Le positionnement des auditeurs internes
du secteur public 5
2 Les conséquences des réductions budgétaires 9
3 Les menaces concernant l’indépendance et l’objectivité des auditeurs internes 11
4 Des risques nouveaux et évolutifs 14
5 La faiblesse des ressources allouées aux systèmes d’information 16
6 L’utilisation des Normes 18
7 L’attraction et la fidélisation des talents 21
Conclusion 22Les thèmes
du CBOK
Le Futur
Les
prespectives
internationales
La gouvernance
La gestion
du service
Les risques
Normes et
certifications
La gestion
des talents
Les
technologies

4 ● L’audit dans le secteur publicPrès d’un répondant sur quatre de l’édition 2015 de l’enquête mondiale du CBOK
sur les pratiques de l’audit interne travaille dans le secteur public. Comme tout
auditeur, ils doivent répondre aux attentes des parties prenantes internes (direction géné-rale, Conseil, managers) ; mais ils sont confrontés à des enjeux spécifiques puisqu’ils ont également un devoir de rendre compte vis-à-vis à la fois des responsables politiques et du
grand public. Ce rapport cherche à évaluer la façon dont les auditeurs internes relèvent
ce défi et comment ils pourraient améliorer leur pratique pour l’avenir .
Quel que soit l’entité du secteur public pour laquelle ils interviennent, les répondants affirment que leurs ressources sont insuffisantes au regard de leur périmètre d’interven-tion. Dans la plupart des régions, les auditeurs du secteur public qui estiment être dans
cette situation de sous-financement sont deux fois plus nombreux que leurs homologues
d’autres secteurs. De plus, la demande croissante de transparence et de devoir de rendre compte, ainsi que les menaces grandissantes de cyber-criminalité ou d’autres risques
émergents, ont accru les besoins d’audit.
Comparé à d’autres, les comités d’audit sont moins courants dans le secteur public. De
plus, leur qualité et leur composition varient du tout au tout. Dans certains cas, cette
situation peut présenter des menaces significatives pour l’indépendance de l’audit interne.
Malgré ces enjeux, de nombreux auditeurs internes du secteur public prennent en
comptent les risques stratégiques qui menacent leur organisation, et se réfèrent aux Normes
internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne (les Normes) de l’IIA prati-quement autant que ceux d’autres secteurs. Notamment, 86 % des répondants déclarent
se référer à tout ou partie des Normes – un très bon résultat étant donné que, dans les
administrations, certaines exigences auxquelles les auditeurs peuvent avoir à répondre ne sont pas complètement en phase avec les Normes.
Enfin, si les auditeurs internes du secteur public bénéficient d’un plus grand nombre
annuel d’heures de formation continue que dans les autres secteurs, ils ne profitent pas
de certains avantages présents dans d’autres secteurs, tels que la possibilité de recevoir des
bonus. Les grilles de salaires peu attractives peinent à fidéliser les collaborateurs. Beaucoup d’employeurs du secteur public proposent cependant des avantages supplémentaires en
termes de conditions de travail, de sécurité de l’emploi et de formations.
Synthèse

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 5Le positionnement des auditeurs
internes du secteur public est assez
particulier. Ils doivent non seulement
répondre aux attentes du directeur géné-
ral, du Conseil, des managers et des régulateurs, mais également prendre en considération celles des autres par-ties prenantes telles que les responsables politiques et le grand public. Ce rapport
indique comment ces tensions, auxquelles
s’ajoute une évolution rapide des systèmes d’information et des pratiques de gestion, pèsent sur les auditeurs du secteur public.
S’appuyant sur les constats de l’enquête
2015 du CBOK (plus grande étude
jamais réalisée auprès des professionnels de l’audit interne du monde entier) et sur des entretiens menés avec des spécia-listes du secteur public, le rapport dresse
un état des lieux tout en proposant une
feuille de route pour l’avenir. Il s’intéresse plus particulièrement au positionnement des auditeurs internes dans le secteur public, aux conséquences des réductions budgétaires, aux menaces qui pèsent sur
l’indépendance et l’objectivité des audi-
teurs, aux nouveaux risques, à la faiblesse des ressources allouées aux systèmes d’in-formation de l’audit, à la conformité avec les Normes, et aux moyens mis en place par
les responsables de l’audit interne pour attirer et fidéliser les talents.
Les auditeurs internes du secteur
public
En moyenne, un quart des répondants
travaille dans le secteur public (voir figure 1). Même si, scientifiquement, l’échantil-
lon n’est pas représentatif, il donne une indication de la part significative d’audi-
teurs internes de ce secteur.
Si la plupart des régions affichent des
chiffres proches de la moyenne mondiale (24 %), deux régions sont très au-des-sus : l’Afrique subsaharienne (41 %) et
le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord
(33 %) (voir figure 2). À l’autre bout de l’échelle, en Asie du Sud, seuls 12 répon-dants sont issus du secteur public (soit seulement 2 % des personnes interro-gées). En raison de ce faible pourcentage, nous avons décidé d’agréger l’Asie du Sud
à la région Asie de l’Est et Pacifique pour
les répartitions géographiques présentées dans ce rapport sous l’appellation « Asie et Pacifique ».
Dans quels domaines du secteur
public les auditeurs internes tra-vaillent-ils ?
Dans le secteur public, les auditeurs
internes ne sont pas cantonnés à un seul domaine. Tout dépend de la structure
publique dans laquelle ils interviennent et
de son périmètre géographique. En règle générale, près de deux répondants sur trois (61 %) déclarent travailler dans une admi-nistration (y compris les les établissements publics), 24 % interviennent dans une
entreprise à monopole public et les 15 %
restants dans des services gérés par les
pouvoirs publics (écoles, hôpitaux ou ser-vices postaux, par exemple). Ces chiffres sont assez proches, pour toutes les régions
observées, à l’exception du Moyen-Orient
et de l’Afrique du Nord, où les auditeurs internes sont répartis à parts égales entre les administrations et les entreprises à
monopole public (voir figure 3). 1 Le positionnement des auditeurs
internes du secteur public
Figure 1 Répartition
des répondants par type d’organisation
Note : Q15 : Pour quel type
d’organisation travaillez-vous
actuellement ? n = 13 032.
Organisation à but
non lucratif (nongouvernementale)AutresSociété cotéeSociété privée
non cotéeSecteur public (y
compris les établis-sements publics etles organisationsdétenues par lespouvoirs publics)24%
31%
35%
6%
4%24%
31% 35%6%4%

6 ● L’audit dans le secteur public
Afrique subsaharienne
Moyenne mondialeAsie du SudAsie de l'Est & PacifiqueEuropeAmérique latine & CaraïbesAmérique du NordMoyen-Orient & Afrique du Nord
0% 10% 20% 30% 40% 50%41%
33%
27%
23%
23%
19%
2%
24%
Note : Q15 : Pour quel type d’organisation travaillez-vous actuellement ? n = 12 852.Figure 2 Pourcentage de répondants issus du secteur public par région
Note : Q15a : Pour quel type d’entité du secteur public travaillez-vous ou êtes-vous prestataire de services d’audit interne ? n = 2 770.
Au niveau de l'administration
fédérale, d'un État, ou locale(exemple : ministères, établissementspublics …) Entreprise à monopole public(exemples : casino, transportferroviaire, électricité ou services)Services gérés par les pouvoirspublics (écoles, hôpitaux ouservices postaux, par exemple)Moyenne
mondialeMoyen-Orient &
Afrique du NordAsie &
PacifiqueEurope Amérique latine
& CaraïbesAfrique
subsaharienneAmérique
du Nord0%20%40%60%80%Figure 3 Domaines du secteur public : administrations, entreprises à monopole public et services
gérés par les pouvoirs publics
73%
65%63%62%
52%
41%61%
11%24%27%25%27%41%
24%
16%
12%10%13%21%
17%15%

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 7À quels niveaux de l’administration
les auditeurs internes inter-viennent-ils ?
Dans certaines régions du monde
(Amérique latine, Afrique subsaharienne et Europe), la majorité des auditeurs
internes ont un périmètre d’intervention
national. Toutefois, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ils sont plutôt au niveau local. En Amérique du Nord, les auditeurs internes interviennent majo-ritairement aux niveaux régional et local
tandis qu’en Asie, ils sont plutôt actifs aux
niveaux local et national (voir figure 4).L’audit interne est-il une obligation
légale ?
En moyenne, sept répondants sur dix
affirment que l’existence de leur fonction d’audit interne est une obligation légale,
la région Amérique latine et Caraïbes affi-
chant le plus fort pourcentage (88 %), et les régions Amérique du Nord et Asie le plus faible (environ 60 %) (voir figure 5).
Face à la disparité des rôles et des res-
ponsabilités des auditeurs internes du
secteur public dans le monde, ce rapport
propose une vue d’ensemble des différents enjeux et des stratégies adoptées pour y répondre. Nous espérons que chaque auditeur interne y trouve des informations
pertinentes et des idées stimulantes.
Note : Q17 : Quel est le périmètre de votre organisation ou entité publique ? n = 3 032.0%20%40%60%80%
Moyenne
mondialeMoyen-Orient &
Afrique du NordAsie &
PacifiqueEurope Amérique latine
& CaraïbesAfrique
subsaharienneAmérique
du Nord
International ou multinational
(elle exerce ses activitésdans plusieurs pays)National (elle exerceses activités dansl'ensemble d'un paysindépendant)Régional (elle exerce sesactivités dans une région,une province ou un Étatà l'intérieur d'un paysindépendant)Local (elle exerce sesactivités à l'échellemunicipale ou territoriale)Figure 4 Périmètre d’intervention géographique de l’organisation
21%
14%38%61%
53% 53%
39%44%
38%35%
13%24%
21%29%
25%
4%9%8% 7%11% 10% 10%45%
18% 17%16%15%22%

8 ● L’audit dans le secteur publicNote : Q68 : L’existence d’un département d’audit interne dans votre organisation est-elle une
obligation légale ? Répondants issus du secteur public uniquement. n = 2 572.0% 20% 40% 60% 80% 100%
Moyenne mondialeAmérique du NordAsie & PacifiqueEuropeMoyen-Orient & Afrique du NordAfrique subsaharienneAmérique latine & Caraïbes 88%
84%
78%
68%
63%
62%
71%Figure 5 Obligation légale concernant l’existence d’une fonction d’audit
interne

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 9Au cours de ces cinq dernières années,
dans une grande majorité de pays,
les gouvernements ont réduit les fonds
alloués aux services publics suite à la crise
financière de 2007-2008.
L ’édition 2015 de l’enquête mondiale du
CBOK sur les pratiques de l’audit interne
indique que 24 % des responsables de
l’audit interne du secteur public esti-maient leur budget tout à fait insuffisant au regard de leur périmètre d’audit, contre seulement 12 % des responsables de l’au-dit interne d’autres secteurs (voir figure 6, qui présente également les différences
régionales).
L ’horizon semble s’éclaircir pour certains
d’entre eux. Environ un tiers (34 %) des responsables de l’audit interne du sec-
teur public signalent une hausse de leur
budget au cours de l’année précédente, toutefois cette proportion reste en deçà de la moyenne des autres secteurs qui atteint 2 Les conséquences des réductions
budgétaires
Note : Q28 : À votre avis, le budget de votre département d’audit interne au regard de l’étendue
de ses responsabilités est-il : « Très insuffisant » / « Plutôt suffisant » / « Tout à fait insuffisant »
/ « Sans objet/Je ne sais pas ». Responsables de l’audit interne uniquement. n = 788.0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Autres secteurs Secteur publicMoyenne mondialeAsie & PacifiqueAmérique du NordEuropeAmérique latine & CaraïbesMoyen-Orient & Afrique du NordAfrique subsaharienne49%
28%
27%
17%
17%
16%
24%18%
16%
16%
10%
7%
13%
12%Figure 6 Le budget est « très insuffisant » (secteur public comparé aux
autres secteurs)

10  ● L’audit dans le secteur public
DES ATTENTES CROISSANTES VIS-À-VIS
DES AUDITEURS INTERNES DU SECTEUR PUBLIC
Confrontés à des réductions de budget, les auditeurs internes du secteur
public doivent répondre à des attentes croissantes, déclare Simon Edge,
consultant en accompagnement du changement de fonctions d’audit
interne du secteur public. Après avoir travaillé pour le Wales Audit Office, la UK Audit Commission, et avoir été membre indépendant du Surrey
County Council, Simon Edge est actuellement directeur par intérim en charge de la culture et de la conduite du changement de l’organisme caritatif Victim Support. Selon lui, alors que les budgets diminuent, au
Royaume-Uni, les organismes du secteur public sont soumis à une sur-veillance accrue du grand public qui est désormais autorisé à accéder à certaines informations (conséquence de la législation sur la liberté d’in-
formation). De fait, les rapports et compte rendus d’audit sont rendus
publics.
« Les problématiques soulevées par le public engendrent un surcroît d’ac-
tivité », affirme-t-il. « Il [le public] se montre de plus en plus exigeant vis-
à-vis des services publics et de la capacité de l’audit interne à répondre à
ses besoins, ce qui crée des divergences entre les attentes. »
« La période de rigueur que nous traversons actuellement se poursuivra
encore quelques années », ajoute Simon Edge. Il remarque que dans les
circonstances actuelles, l’audit interne doit faire davantage avec moins
de moyens. Ce qui pourrait se traduire par des services d’audit interne communs à plusieurs agences.
« Mais, suite aux coupes budgétaires répétées, il arrive un moment où
le budget que l’organisation est prête à attribuer à l’audit interne rend
ce service complètement inadapté – juste quand les instances de gou-vernance ont le plus besoin d’assurance », affirme-t-il. Il ajoute que ces
pressions sont susceptibles de rendre plus difficiles les relations entre
l’audit interne et la direction générale et les instances de gouvernance. La démonstration de la qualité des missions d’audit devient d’autant plus
nécessaire.42 % (Q27, n = 3 107). Les effectifs d’au-
diteurs permanents à temps complet dans le secteur public ont également enregistré
des hausses par rapport à la période pré-
cédente mais là aussi, dans une moindre proportion que dans les autres secteurs. Près de 25 % des responsables de l’audit interne du secteur public ont indiqué une augmentation, contre 31 % dans les autres
secteurs (Q25, n = 3 247).

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 11L’un des rôles clés de l’audit interne est
de fournir une assurance objective à
ses parties prenantes. L ’une des meilleures
façons de remplir cette mission est d’être
perçu comme indépendant du manage-ment et des autres parties prenantes – ce qui est souvent plus facile à dire qu’à faire.
En moyenne, seuls 67 % des répondants du secteur public déclarent l’existence d’un comité d’audit contre 83 % des répondants d’autres secteurs (voir figure 7). L ’Afrique subsaharienne affiche la plus grande proportion de comités d’audit (92 %) tandis que l’Europe est en queue
de peloton (51 %). À noter : dans presque toutes les régions du monde, à l’excep-tion de l’Afrique subsaharienne, le secteur public est le secteur qui affiche le plus faible pourcentage de comités d’audit. De plus, il ressort des entretiens que la qualité
et la composition des comités d’audit et
des Conseils peut varier du tout au tout. 3 Les menaces concernant
l’indépendance et l’objectivité
des auditeurs internes
Note : Q78 : Existe-t-il un comité d’audit ou un organe équivalent au sein de votre organisation ?
n = 2 621 pour le secteur public. n = 8 464 pour les autres secteurs.0% 20% 40% 60% 80% 100%
Autres secteurs Secteur publicMoyenne mondialeEurope & Asie centraleAmérique latine & CaraïbesMoyen-Orient & Afrique du NordAsie & PacifiqueAmérique du NordAfrique subsaharienne92%
75%
69%
68%
55%
51%
67%89%
94%
74%
80%
78%
86%
83%Figure 7 Existence d’un comité d’audit (secteur public comparé aux
autres secteurs) ❝L’absence
d’expertise financière
au sein du comité
d’audit est suscep-
tible de nuire à la qualité du processus de planification de l’audit, surtout si personne ne
comprend ce que
l’audit interne peut ou doit faire. De plus, en cas de désaccord, le comité risque
tout simplement
de changer de responsable de l’audit interne.

—Christie O’Loughlin,
Directrice chez Christie
O’Loughlin and Associates,
Olympia, Washington,
États Unis

12  ● L’audit dans le secteur publicIl n’est pas rare de rencontrer des Conseils
composé d’un seul membre.
Les problèmes structurels peuvent mena-
cer l’indépendance de l’audit interne et sa capacité à fournir une assurance objec-tive. Par exemple, en Tanzanie, la Public Finance Regulations prévoit que les comités
d’audit du secteur public soient compo-
sés de membres de la direction générale – des personnes justement susceptibles d’être auditées. Cette situation place les responsables de l’audit interne face à de
nouveaux défis à relever, déclare Ahadi
Chacha, directeur de l’audit des perfor-mances à la Surface and Marine Transport Regulatory Authority, Dar Es Salaam, République-Unie de Tanzanie. Selon lui, dans ces organisations, les responsables de l’audit interne consacrent beaucoup de
temps à expliciter le rôle de l’audit interne
au comité d’audit et, chaque fois que possible, à tirer parti de l’expertise et du soutien des membres externes.
La remise en cause de l’indépendance peut
engendrer des problèmes d’ordre éthique.
En règle générale, près d’un responsable de l’audit interne du secteur public sur quatre reconnaît avoir subi des pressions au cours de sa carrière visant à modifier des constats d’audit valides. Ce chiffre est un peu plus élevé en Afrique subsaha-
rienne et plus faible dans la région Asie et
Pacifique (voir figure 8). Si les pressions sont essentiellement exercées par le direc-teur général et les directeurs opérationnels, le Conseil est également impliqué dans certaines régions (notamment en Europe
et en Amérique latine) (Q77b, n = 187).
Les auditeurs du secteur public doivent
répondre à un grand nombre de parties
prenantes sans toujours être en mesure de
les interroger sur leurs besoins spécifiques. Le terme « parties prenantes » peut s’appli-quer au commanditaire, à l’entité auditée, à d’autres organismes publics, aux repré-sentants des pouvoirs publics (tels que les maires), aux groupes de défense de l’inté-
rêt public et aux contribuables.
« Ce n’est pas toujours facile d’identifier
les parties prenantes », reconnaît Didier Eyssartier, inspecteur à l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales, France).
« En France, nous avons décidé qu’il devait y
avoir un comité d’audit composé de membres
externes au sein de chaque département ministériel. »
ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE :
PROMOUVOIR L’INDÉPENDANCE
1. Tisser des relations solides et professionnelles avec les princi-
pales parties prenantes fondées sur l’honnêteté, la compétence
et la crédibilité.
2. Saisir l’opportunité d’échanger en s’appuyant sur le modèle des
trois lignes de maîtrise. L’audit interne peut jouer le rôle de péda-
gogue et de consultant en aidant les principales parties prenantes
à comprendre l’importance d’une mise en place efficace des trois
lignes de maîtrise.

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 13Note : Q77 : Dans votre carrière d’auditeur interne, vous a-t-on déjà demandé de supprimer ou
d’apporter des modifications importantes à un constat ou un rapport d’audit interne qui étaient
pourtant valides ? Répondants issus du secteur public uniquement. n = 2 585.0% 20% 40% 60% 80% 100%
34%
28%
28%
26%
23%
17%
26%56%
65%
60%
65%
65%
63%
63%10%
7%
13%
9%
13%
20%
11%
Je préfère ne pas répondre Jamais Au moins une foisMoyenne du
secteur publicAsie & PacifiqueMoyen-Orient &
Afrique du NordEuropeAmérique latine
& CaraïbesAmérique
du NordAfrique
subsaharienneFigure 8 Pressions subies en vue de modifier des constats ou un rapport
d’audit (uniquement dans le secteur public)

14  ● L’audit dans le secteur publicEn constante évolution, les risques, tels
que les cyber-menaces, les ramifica-
tions des événements géopolitiques et les
crises économiques nationales, ont donné
aux services d’audit interne du secteur public l’occasion de travailler de concert avec leur organisation pour parvenir à une représentation commune des nou-veaux risques et de leur évolution. Ainsi,
l’audit interne n’est plus cantonné au
contrôle des performances historiques de son organisation. De nombreuses régions s’affichent bien au-dessus de la moyenne mondiale en termes d’implication concer-nant les risques stratégiques encourus par leur organisation (voir figure 9).
En théorie, l’évaluation des risques est
actualisée tout au long de l’année afin de répondre à l’évolution des risques. À peine plus de la moitié des auditeurs internes du
secteur public déclarent revoir leur éva-
luation des risques régulièrement ou en permanence tout au long de l’année. Un autre tiers affirme effectuer une évaluation annuelle des risques mais ne réalise pas de 4 Des risques nouveaux et évolutifs
Note : Q66 : Veuillez identifier les cinq principaux risques auxquels votre département d’audit interne accordera le plus d’attention
en 2015. Responsables de l’audit interne issus du secteur public uniquement. Bleu = supérieur de plus de 5 % à la moyenne mondiale
pour les autres secteurs. Rouge = inférieur de plus de 5 %. n = 678 pour le secteur public. n = 2 059 pour la moyenne mondiale.Risques identifiésAmérique
du Nord EuropeAfrique
subsaha-
rienneMoyen
Orient &
Afrique du
NordAsie &
Pacifique Amérique
latine &
CaraïbesMoyenne
mondiale
(autres
secteurs)
Aspects
opérationnels86% 81% 76% 76% 75% 64% 78%
Conformité /
réglementation67% 61% 68% 57% 63% 82% 71%
Assurance /
évaluation de l’efficacité de 51% 62% 70% 41% 73% 57% 58%
Risques stratégiques45% 51% 63% 65% 59% 60% 54%
Système d’information (non couvert par d’autres missions)54% 54% 39% 53% 47% 56% 55%Figure 9 5 principaux domaines à risque

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 15mise à jour formelle dans l’année, ce qui
peut engendrer un manque de vigilance sur l’évolution des risques. Enfin, environ
un répondant sur dix reconnaît que l’audit
interne n’évalue pas les risques encourus par son organisation. Espérons que ces organisations disposent d’un moyen de contrôle alternatif (voir figure 10).
Les responsables de l’audit interne doivent
maintenir une communication efficace avec leurs parties prenantes. Ils donnent en particulier au comité d’audit leur opi-
nion sur les risques significatifs relatifs aux objectifs stratégiques de l’organisation.
C’est dans cette optique, qu’en France, au niveau de l’État, les départements ministé-
riels s’efforcent de produire une évaluation
des risques formalisée au minimum une fois par an, déclare Didier Eyssartier. Toutefois, au niveau local, ces méca-nismes sont rarement mis en place et les responsables de l’audit interne ne peuvent
rapporter qu’à un nombre limité de parties
prenantes, dont la plupart sont confrontés
à des intérêts politiques contradictoires.
Note : Q42 : Quelle est la fréquence de l’évaluation des risques réalisée par l’audit interne ? Responsables de l’audit interne uniquement.
n = 2 986.0% 20% 40% 60% 80% 100%
Pas d'évaluation (l'audit interne
ne réalise pas d'évaluation desrisques)Évaluation annuelle sansmise à jour formelleÉvaluation annuelle avec des mises à jourformelles périodiques ou évaluation continueSociétés privées non cotées (hors secteur financier)Secteur public (y compris les établissements publics et
les organisations détenues par les pouvoirs publics)Sociétés cotées (hors secteur financier)Secteur financier (sociétés cotées et non cotées) 67%
60%
56%
55%28%
31%
32%
35%5%
9%
12%
10%Figure 10 Fréquence de l’évaluation des risques (répartition par type d’organisation)

16  ● L’audit dans le secteur publicInterrogés sur leurs compétences en
matière d’analyse de données et d’outils
d’audit automatisés, les auditeurs internes
s’estiment plutôt bons – 55 % des audi-
teurs du secteur public se déclarent expert ou confirmé, un chiffre identique à celui obtenu à l’échelle mondiale, tous secteurs confondus (Q86, n = 10 010).
Toutefois, les auditeurs internes du sec-
teur public semblent moins prompts à recourir au data-mining ou à l’analyse de données que ceux travaillant dans d’autres types d’organisations (voir figure 11), notamment en matière d’identification des fraudes et pour la surveillance des risques ou des dispositifs de contrôle. Les responsables de l’audit interne affirment
éprouver des difficultés à disposer de res-
sources suffisantes pour investir dans les logiciels adéquats qui leur permettraient d’exploiter ces techniques, et de nom-breux autres soulignent qu’ils en sont toujours au stade de la formation de leurs
équipes à l’utilisation de ces applications.
L ’exploitation du Big Data peut égale-
ment s’avérer très onéreuse puisque de grandes quantités de données doivent être nettoyées avant d’être analysées. 5 La faiblesse des ressources allouées
aux systèmes d’information
Note : Q96 : Votre département d’audit interne utilise-t-il l’extraction ou l’analyse de données
pour les activités suivantes ? (Plusieurs choix possibles.) n = 10 088.0%20%40%60%
Possibilités d'améliorations
opérationnellesTest de conformité réglementaire
Problèmes éventuels détectés grâceà la surveillance des risques ou descontrôlesIdentification de fraudes éventuellesSociétés privées
non côtées
(hors secteur
financier)Sociétés cotées
(hors secteur
financier)Secteur financier
(sociétés cotées
et non cotées)Secteur public (y compris
les établissements publics
et les organisations détenues
par les pouvoirs publics)Figure 11 Utilisation de l’analyse de données (répartition par type
d’organisation)
41%56%
51%49%
41%55%
47% 46%
37%47%
32%35%
26%32% 33%38%

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 17
« De plus, ces données sont parfois protégées
de sorte que même les auditeurs n’y ont pas accès », ajoute Didier Eyssartier.
Pour tirer le meilleur parti de ces tech-
niques, les auditeurs doivent s’assurer que leurs missions d’audit sont en phase avec les objectifs stratégiques de leur organi-
sation. Près de 60 % des responsables de l’audit interne du secteur public disent
être totalement ou presque totalement en phase avec ces objectifs, un chiffre prati-
quement aussi élevé que dans le secteur
financier (63 %) et plus élevé que pour les sociétés privées non cotées non financières (55 %) et les sociétés cotées non finan-cières (49 %) (Q57, n = 2 756).
ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE : AMÉLIORER LE RECOURS
AUX SYSTÈMES D’INFORMATION
1. Les responsables de l’audit interne doivent être en mesure de
prouver à leurs parties prenantes que leur investissement dans
des outils efficaces d’analyse de données est rentable, et leur
démontrer que l’analyse de données permet d’atteindre les
objectifs fixés.
2. Les services d’audit qui se lancent tout juste dans l’analyse de
données peuvent se limiter à certains domaines où les avantages
seront clairement perçus.
3. Avec une bonne expertise, des analyses pertinentes peuvent être
obtenues à partir d’outils courants, tels que Microsoft Excel, par
exemple.
4. Pour faciliter la mise en œuvre des projets d’analyse de données,
les responsables de l’audit interne devraient :
●●Identifier les lacunes dans les compétences.
●●Mettre en place un plan de gestion des connaissances pour combler ces lacunes.
●●Développer une stratégie ad hoc de recours à des prestata-tions externes.

18  ● L’audit dans le secteur publicDans le secteur public, l’utilisation des
Normes est compliquée car d’autres
lignes directrices gouvernementales
obligatoires ou d’autres textes officiels,
susceptibles de varier aux niveaux local, régional ou national, peuvent s’appliquer. En moyenne, 86 % des répondants affir-ment utiliser tout ou partie des Normes. En règle générale, l’utilisation des Normes
est plus faible au niveau local et plus forte
au niveau international (voir figure 12).
Dans toutes les régions, le secteur public
affiche un léger retard par rapport aux autres secteurs dans ce domaine. Une
analyse plus fine de la réponse « utilisa-
tion de toutes les Normes » fait apparaître que plus de la moitié (56 %) des audi-teurs du secteur public déclarent utiliser l’ensemble des Normes, un chiffre légè-
rement inférieur à la moyenne mondiale
de 60 % pour les répondants des autres secteurs. Toutefois, au sein du secteur public, l’« utilisation de toutes les Normes »
varie énormément d’une région à l’autre, l’Amérique du Nord affichant le plus fort
pourcentage (68 %) et l’Amérique latine
le plus faible (38 %) (voir figure 13).
Les législations locales peuvent affecter
la capacité de l’audit interne à se confor-mer aux Normes. À titre d’exemple, en
Tanzanie, une législation nationale (The Public Finance Regulations) propose une 6 L’utilisation des Normes
Note : Q98 : Votre organisation utilise-t-elle les Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne ( Normes) ?
n = 6 983 pour les autres secteurs. n = 2 320 pour le secteur public.
NonOui, une
partie desNormesOui, toutesles Normes
Moyenne du
secteur publicLocal (elle exerce
ses activités à
l'échelle municipale
ou territoriale)Régional (elle
exerce ses activités
dans une région, une
province ou un État
à l'intérieur d'un pays
indépendant)National (elle
exerce ses activités
dans l'ensemble
d'un pays
indépendant)International ou
multinational
(elle exerce ses
activités à l’échelle
municipale ou
territoriale)0%20%40%60%80%Figure 12 Utilisation des Normes de l’IIA (selon le périmètre de l’organisation)
66%
55%62%
50%56%
27%33%
21%32%30%
7%11%17%18%
14%

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 19définition de l’audit interne et du contrôle
interne différente de celle adoptée dans le Cadre de Référence International des
Pratiques Professionnelles (CRIPP) de
l’IIA. En effet, la loi insiste plus particuliè-rement sur la conformité et les contrôles financiers. « La définition légale [de l’au-
dit interne] ne s’intéresse pas précisément
aux processus de gestion des risques et de
gouvernance. Elle n’aborde pas non plus la notion d’activité de conseil », remarque Ahadi Chacha. « Aussi, les responsables de l’audit interne doivent sensibiliser le Conseil
et la direction générale à l’intérêt des défi-
nitions plus générales de l’audit interne et du contrôle interne privilégiées par l’IIA. »
De plus, en appliquant les meilleures pratiques, les auditeurs internes peuvent montrer l’intérêt d’appliquer les normes et pratiques du CRIPP , ajoute-t-il.
D’après Christie O’Loughlin, pour que
l’audit interne remplisse correctement
sa mission, les responsables de l’audit interne doivent avoir le courage d’inter-venir dans des domaines qui ne sont pas couverts par ces définitions trop restric-
tives. « Craignant d’éventuels conflits avec
le Conseil et les managers, les responsables
de l’audit interne hésitent souvent à évaluer certains domaines tels que la gouvernance et la stratégie. Pourtant, s’ils veulent fournir une assurance objective, ils doivent avoir le
courage de relever ces défis, même au risque
de perdre leur place », insiste-t-elle.Note : Q98 : Votre organisation utilise-t-elle aux Normes internationales pour la pratique
professionnelle de l’audit interne (Normes) ? Thème : Oui, toutes les Normes. n = 6 983 pour les
autres secteurs. n = 2 285 pour le secteur public.0% 20% 40% 60% 80%
Autres secteurs Secteur publicMoyenne mondialeAmérique latine & CaraïbesAsie & PacifiqueMoyen-Orient &
Afrique du NordAfrique subsaharienneEuropeAmérique du Nord68%
62%
62%
54%
43%
38%
56%75%
68%
65%
57%
47%
48%
60%Figure 13 Utilisation de l’ensemble des Normes de l’IIA (secteur public
comparé aux autres secteurs) (répartition par région)

20  ● L’audit dans le secteur public
ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE : UTILISER LES NORMES
Les différences régionales constatées dans les pratiques de l’audit interne
renforcent le besoin de doter l’activité d’un cadre cohérent et axé sur
des principes qui facilite le développement, l’interprétation et l’applica-
tion homogènes de concepts, méthodologies et techniques utiles dans la pratique professionnelle de l’audit interne.
Les principaux bénéfices de la mise en œuvre de normes d’audit profes-
sionnelles sont qu’elles permettent de :
●●définir les principes fondamentaux de la pratique de l’audit
interne.
●●fournir un cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un large éventail de missions d’audit interne apportant une
valeur ajoutée
●●construire des critères d’évaluation de la performance de l’audit
interne.
●●favoriser l’amélioration des processus et des opérations de l’organisation.

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 21Les contraintes budgétaires ont sérieu-
sement affecté la capacité des services
d’audit interne du secteur public à attirer
et fidéliser les talents, notamment dans
des domaines techniques tels que la cybersécurité et le data-mining. Ainsi, au Mexique, de nombreux ministères ont revu à la baisse les budgets de l’audit interne, conduisant de fait à une baisse du
niveau de formation en gestion des risques
et en contrôle interne pour les collabora-teurs qui ont été maintenus dans leur poste, constate Guadalupe Castillo, de l’IIA Mexique (Mexico).
Les entreprises du secteur privé, qui
peuvent proposer des salaires plus élevés, sont mieux placées pour attirer les meil-leurs talents, y compris ceux du secteur public. Compte tenu des mesures d’aus-
térité mises en place de façon permanente
dans de nombreuses entités gouvernemen-tales à travers le monde et de la culture de certains organismes du secteur public, ce dernier dispose d’une marge de manœuvre limitée pour accorder des primes à ses col-
laborateurs. Dans le secteur public, seuls
40 % des répondants déclarent avoir la possibilité de recevoir un bonus, alors que ce chiffre atteint 75 % dans les autres sec-teurs (Q34, n = 11 792).
Le secteur public offre néanmoins un
atout de taille : le niveau de formation proposé. Les collaborateurs du secteur public reçoivent en effet plus d’heures de formation sur l’audit interne que dans n’importe quel autre secteur – 49 heures
par an contre 44 heures pour les autres
secteurs (Q14, n = 12 998). Dans la plu-part des pays, les organisations du secteur public encouragent la formation continue jusqu’à un certain niveau. Toutefois, il
semble que cela ne soit pas encore suffisant
pour s’adapter au rythme de l’évolution
des activités.7 L’attraction et la fidélisation
des talents
ACTIONS À METTRE EN ŒUVRE : FIDÉLISER LES TALENTS
Les organisations du secteur public sont souvent bien placées en
matière de formation proposée aux collaborateurs. Toutefois, en raison
de contraintes budgétaires et pour des raisons culturelles, elles offrent
moins de flexibilité en termes de salaires. Guadalupe Castillo propose trois pistes à explorer pour fidéliser les talents :
1. Déployer des programmes de formation interne de très haute
qualité pour maintenir à jour les compétences et connaissances
des collaborateurs. Permettre notamment à ces derniers de s’ab-senter pour participer à des ateliers et assister à des conférences.
2. Proposer un environnement de travail agréable et des conditions
de travail flexibles, chaque fois que possible.
3. Encourager un sentiment d’appartenance, pour que les auditeurs qui seraient amenés à travailler dans des régions isolées puissent
être en contact régulier avec leurs collègues et avec les instituts
et chapitres locaux de l’IIA.

22  ● L’audit dans le secteur publicLes auditeurs internes du secteur public ont du pain sur la planche. Ils doivent à
la fois gérer un vaste panel de parties prenantes et des demandes croissantes pour
plus de transparence et de devoir de rendre compte des actions conduites de la part
des organismes publics. Cette situation a accru la demande de missions d’audit interne
alors même que la proportion des auditeurs internes qui déclarent ne pas disposer de ressources suffisantes est deux fois plus importantes dans le secteur public.
Malgré ces obstacles, les auditeurs internes du secteur public s’impliquent dans la gestion
des risques stratégiques de leur organisation et se réfèrent aux Normes de façon intensive.
Les auditeurs internes, qui se montrent à la hauteur des défis spécifiques à ce secteur, sont bien placés pour fournir le type d’assurance et de conseils objectifs que le secteur
public attend et dont il a besoin.Conclusion

www.theiia.org/goto/CBOK  ● 23À propos de l’auteur
Arthur Piper, titulaire d’un doctorat, est un auteur et rédacteur primé qui compte
plus de 20 ans d’expérience dans l’audit interne, la gestion des risques, la gouver-
nance et les technologies émergentes. Il est directeur général de la société de services éditoriaux Smith de Wint depuis 1996, et membre de l’Association des chercheurs de l’université de Nottingham (Royaume-Uni) à la faculté de Culture, cinéma et médias
depuis 2006. Il est spécialisé dans la bonne compréhension des technologies émergentes.
Équipe du projet
Équipe de développement du CBOK
Co-présidents du CBOK : Analyste principal des données :
Dick Anderson (États-Unis) Po-ju Chen
Jean Coroller (France) Développeur de contenu :
Président du sous-comité chargé de l’enquête Deborah Poulalion
sur les pratiques de l’audit interne : Gestionnaires du projet :
Michael Parkinson (Australie) Selma Kuurstra et Kayla Manning
Vice-présidente de l’IIARF : Bonnie Ulmer Rédactrice en chef : Lee Ann Campbell
Comité de revue du rapport
Guadalupe Castillo (Mexique) Christie O’Loughlin (États-Unis)
Ahadi Chacha (Tanzanie) Michael Parkinson (Australie)
Didier Eyssartier (France) Jim Pelletier (États-Unis)

À propos de la Fondation de la recherche de l’IIA
Le CBOK est géré par la Fondation de la recherche de l’IIA (IIARF), qui réalise depuis
40 ans des études novatrices sur la profession d’audit interne. À travers différents projets
d’exploration des problématiques actuelles, des nouvelles tendances et des besoins futurs,
l’IIARF n’a cessé de jouer un rôle moteur pour l’évolution et le développement de la profession.
Limite de responsabilité
L ’IIARF publie ce document à titre informatif et pédagogique uniquement. La fondation ne fournit aucun service juridique ou de conseil, et ne garantit, par la publication de ce
document, aucun résultat juridique ou comptable. En cas de problèmes juridiques ou
comptables, il convient de recourir à l’assistance de professionnels.
Contacts
The Institute of Internal Auditors (siège mondial)247 Maitland Avenue
Altamonte Springs, Floride 32701-4201, États-Unis
Copyright © 2015 par la Fondation de la recherche de l’Institute of Internal Auditors
(Institute of Internal Auditors Research Foundation, IIARF). Tous droits réservés. Pour toute
autorisation de reproduction ou de citation, prière de contacter l’Institute of Internal Auditors
(research@theiia.org) ou l’IFACI (recherche@ifaci.com).
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