Conf.univ.dr. Ana -Marina Tomescu Co-responsabil științific, Conf. univ. dr. Adina Matrozi Marin Student, Bărbulescu Gabriela Pitești 2018 2… [620694]
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UNIVERSITATEA DIN PITEȘTI
FACULTATEA DE TEOLOGIE, LITERE, ISTORIE ȘI ARTE
LIMBI MODERNE APLICATE
PITEȘTI
LUCRARE DE LICENȚǍ
Conducătorștiințific,
Conf.univ.dr. Ana -Marina Tomescu
Co-responsabil științific,
Conf. univ. dr. Adina Matrozi Marin
Student: [anonimizat]
2018
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UNIVERSITATEA DIN PITEȘTI
FACULTATEA DE TEOLOGIE, LITERE, ISTORIE ȘI ARTE
LIMBI MODERNE APLICATE
PITEȘTI
Structure syntaxique des proverbes
(approche contrastive)
Conducător științific,
Conf.univ.dr. Ana -Marina Tomescu
Co-responsabil științific,
Conf. univ. dr. Adina Matrozi Marin
Student: [anonimizat]
2018
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SOMMAIRE
Argument ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. .4
Introduction ………………………….. ………………………….. ………………………….. ……………………….. 6
Chapitre I : Bref aperçu historique sur les proverbes ………………………….. …………………….. 10
1.1. Définitions du proverbe ………………………….. ………………………….. ………………………….. . 10
1.2. Le proverbe à travers le temps ………………………….. ………………………….. ………………….. 12
1.3. Tradition orale et transmission des proverbes ………………………….. ………………………….. . 16
Chapitre II : Le proverbe, une parémie parmi d’autres ………………………….. ………………….. 19
2.1 Caractéristiques linguistiques ………………………….. ………………………….. …………………….. 19
2.2 Structure binaire, rime et rythme ………………………….. ………………………….. ………………… 22
2.3 Dynamisme de constitution de sens proverbial ………………………….. ………………………….. 24
2.4 D’autres caractéristiques (dénomination sens figement) ………………………….. ……………… 25
Chapitre III : Le proverbe, caractéristique linguistique homogène ………………………….. ….. 29
3.1. Classes d’équivalence ………………………….. ………………………….. ………………………….. …. 29
3.2. Classes de proverbes ………………………….. ………………………….. ………………………….. …… 31
3.3. Les structures principales en surface (« les 7 morales ») ………………………….. …………….. 32
3.4. Énoncé personnel vs. Énoncé collectif ………………………….. ………………………….. ……….. 34
Conclusion s ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………. 37
Bibliographie ………………………….. ………………………….. ………………………….. …………………….. 39
Sitographie ………………………….. ………………………….. ………………………….. ……………………….. 41
Abstract ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. .. 42
Liste de proverbes utilisé s dans notre mémoire de licence ……… ……………… ….……. ….44
4
Argument
Le présent mémoire de licence se concentre sur les proverbes, sur leur évolution au
fil des siècles , leurs caractéristiques et leurs définitions . Nous avons décidé de choisir ce
sujet parce que le domaine est toujours actuel et nous nous sommes intéressé s aux
proverbes, à leur fonctionnement , comment ils se sont formés et pourquoi ont-ils apparu.
Nous croyons qu'ils jouent un rôle crucial dans notre société. Heureusement nous avons eu
la possibilité de les étudier en deuxième année d’études , grâce à un cours de phraséologie
et nous avons été fasciné s par cette discipline. Nous avons découvert que l’ étude des
proverbes est un domaine relativement récent et parce qu ’ils sont des structures très
complexes il y a des nombreux aspects les concernant qui font que les théoriciens se
contredit entre eux. L ’étude que nous avons faite pour ce présent mémoire nous a donn é la
possibilité de découvrir l’ histoire autour des proverbes et des théories qui les entourent.
Dans cet article, nous nous sommes concentrés sur les proverbes en général et en
particulier sur leur structure syntaxique . Dans notre étude, nous avons découvert que les
proverbes sont une partie très spéciale de la langue , qu'ils ne sont pas ordinair es ou des
phrases communes et l’ un de leur définition les présente comme formule langagière de
portée générale contenant une morale, une expression de sagesse populaire ou une vérité
d’expérience que l’on juge utile de rappeler . Ils représentent l’histoire , la culture et les
jugements de chaque nation en partie.
Nous croyons fermement que c’est un sujet d’ actualité principalement parce que,
comme nous l’avons déjà dit, c’ est un domaine relativement nouveau d’étude et il n’ y a pas
eu beaucoup d’ études sur ce su jet. Nous av ons encore besoin de beaucoup d’ études sur ce
domaine car les choses ne sont pas claires, il y a encore beaucoup à clarifier. Même en ce
qui concerne la définition des proverbes, il existe de nombreux conflits entre les
spécialistes . Cela étant dit, nous voulions clarifier certains aspects des proverbes
concernant leur structure syntaxique et comment ils fonctionnent. Il est très important de
savoir que, derrière chaque p roverbe, il y a une histoire d’une nation, derrière chaque
proverbe il y a un sens et une croyance forte qui appartiennent à une nation.
Les difficultés que nous avons rencontrées lors de la rédaction de cette étude
concernaient le corpus et les informations que nou s avions à disposition. Bien qu’ il y ait
5
des études dans ce domaine, elles ne sont pas complè tes, elles ont beaucoup de lacunes et
nous n’ avons pu trouver des informa tions complètes sur le sujet qu’ après avoir consulté de
nombreuses études . La difficulté vient aussi du fait que le proverbe a de nombreux
synonymes q ui, en réalité, ne sont pas synonymes mais les différences entre les termes sont
très difficiles à reconnaître et à établir. Il y a des termes tels que dicton , maxime , adage ,
etc. qui sont considérés par certains linguistiques comme des synonymes des prove rbes,
mais en réalité il y a des différen ces.
Ainsi, nous avons décidé de focaliser cette étude sur une explication aussi claire
que possible des proverbes, en nous concentrant sur leur forme, leurs caractéristiques, leur
histoire et leur fonctionnement. Dans la présente étude nous nous sommes concentrés sur
les proverbes et sur leur rôle dans un société , principalement parce qu’au moment où un
individu utilise un proverbe, il dit un énoncé qui ne lui appa rtient pas, mais qui possède en
théorie une forme fixe et qui trans met un message plein de sagesse, qui transmet le
jugement d’une entière société , nation, peuple ou groupe.
6
Introduction
La présente étude intitulée Structure syntaxique des proverbes (approche
contrastive) porte sur le proverbe en général et sur son étude contrastive en particulier. Le
but de ce mémoire est de faire une étude générique sur les proverbes et d’expliquer leur
fonctionnement dans la société . Le mémoire est structuré en trois chapitres : Chapitre I –
Bref aperçu historique sur les proverbes , Chapitre II – Le proverbe, une parémie parmi
d’autres et Chapitre III – Le proverbe, caractéristique linguistique homogène .
Le premier chapitre se concentre sur la partie historique des proverbes et il est
structuré en t rois sous -chapitres : Définitions du proverbe, Le proverbe à travers le temps,
Tradition orale et transmission des proverbes . Pour la première partie de ce chapitre on a
essayé de donner une définition claire et concise du proverbe aussi que d’expliquer le
terme aussi clair que possible. Nous avons commencé à prendre en considération les
dictionnaires et on a défini le proverbe comme « court énoncé exprimant un conseil
populaire, une vérité de bon sens ou une constatation empirique et qui est devenu d'usage
commun » (Larousse ). Mais , nous ne pouvions pas nous arrêter à cette définition, nous
avions besoin de quelque chose de plus, quelque chose de plus spécialisé et plus précis.
Donc , on a fait des recherches supplémentaires et on a découvert la définition que la
linguiste M.C. Mery nous propose « les proverbes sont des vérités pratiques dictées aux
nations par l’expérience et le bon sens et des résultats d’observations générales et va riées
sur les causes morales et leurs effets. Ils augmentent la richesse des langues aiguisent
l’esprit, animent les conversations et entretie nnent les charmes de l’amitié ».
Ensuite nous nous sommes intéressés aux confu sions terminologiques entre les
termes adage, dicton, maxime et le terme proverbe . Même si les dictionnaires suggèrent
qu'ils sont synonymes, en fait les choses sont différentes. Chaque de ces termes ci -dessous
représente des notions différent es, mais les différences ne sont pas évidentes et, par
conséquent, ils donnent ces confusions. La vérité est que même les linguistes ne peuvent
pas s’ entendre en tre eux. Il y a encore si peu d’ études que les choses ne peuvent pas encore
être clarifiées.
Dans les lignes suivantes on a parlé de l’histoire des proverbes aussi que leurs
particularités en fo nction de la région géographique . Concernant l’histoire des proverbes
on a vu qu’ ils sont aussi ancien que la société et en ce qui concerne les différences
7
géographiques on a observé que : les proverbes français sont marque par une légèreté vive
et gaie ; les proverbes britanniques sont marque par mélancolie ; les espagnols par l’orgueil
; les italiennes par la finesse ; les germaniques par le flegme ; les indiennes par la douceur
et ainsi de s uite. Les études nous montrent que les premiers proverbes consistaient sans
doute en quelques formules simples et naïves comme les mœurs dont ils off raient le
résultat et le reflet, d onc, chaque proverbe contient dans son intérieur une partie d’histoire.
Malheureusement cette histoire ce change une fois avec le temps et à cause de la
transmission orale des proverbes on n’a pas accès a une histoire ancienne.
Dans la troisième partie du premier chapitre nous voulons parler de la transmission
orale du proverb e. Pour cette partie on a défini le concept de parémiologie comme la
discipline qui s’occupe avec l’étude des proverbes. La nécessité de créer une discipline qui
traite de l’ étude des proverbes vient du fait qu'ils sont utilisés pour la transmission des
connaissances et des valeurs culturelles et sociales d’une nation, ils sont consid érés un
mémoire collectif. Ils jouent un rôle fondamental dans une société mais malheureusement à
cause de l’urbanisation et de migration ils sont en danger.
Le deuxième chapitre est structuré en quatre sous -chapitres : Caractéristiques
linguistiques , Structure binaire, rime et rythme , Dynamisme de constitution de sens
proverbial et D’autres caractéristiques (dénomination sens figement) et il est dédié aux
proverbes et son structure et son caractéristiques . Dans le premier sous -chapitre nous
présenterons les principales caractéristiques linguistiques du proverbe. Il y a plusieurs
théoriciens qui ont fait des étu des concernant le proverbe et ses caractéristique s du point du
vue linguistique et sémiotique . Par exemple, les caractéristiques que le théoricien M. Kuusi
a distingué es sont : l’image métaphorique, le message proverbial et la structure formelle .
Il déclare que l’image métaphorique transmis e par un prover be n’est pas en concordance
avec le message proverbial, il considère qu’il y a plusieurs images métaphoriques dans un
proverbe mais le message est toujours identique.
En ce qui concerne la struc ture binaire, rime et rythme, s elon certains spécialistes la
structure binaire des proverbes comprend normalement soit deux propositions principales
mises en juxtaposition, soit une proposition principale accompagnée d’une subordonnée.
Cette structure binaire est fortement liée à la forme courte du proverbe , à sa rime et à son
rythme. Ainsi la rime et le rythme sont des caractéristiques du proverbe et son fortement
liés entre eux. Anscombre a affirmé que « la perte du caractère binaire et /ou la rime et /ou
l’isosyllabisme tend à faire perdre à la forme sentenci euse son caractère proverbial ».
8
Nous nous intéressons aussi à la définition du figement. Le figement se défini t
comme un cas particulier de phrase figée qui a comme caractéristiques des traits
rythmiques, métaphoriques et semantico -pragmatiques qu’il reste encore à approfondir.
D’autre côté la dénomination est défini e comme le résultat d’ une association référentielle
codée entre un segment de réalité et une séquence linguistique. Selon les linguistes il existe
deux types de dénominations : dénomination d'obj et, de procès, de propriétés et
dénominations diaphasiques et dénominations diastratiques .
Le troisième chapitre est structuré en quatre parties : Classes d’équivalence ,
Classes de proverbes, Les structures principales en surface (« les 7 morales ») et Énoncé
personnel vs. Énoncé collectif . Nous essaierons de démontrer que le proverbe a des
caractéristiques linguistiques homogènes.
Concernant les classes d’équivalence il existe trois classes principales, qui couvre nt
des aspects comme : l'opposition mini male au pauvre / aux pauvres : Qui donne au pauvre
prête à Dieu / Qui donne aux pauvres prête à Dieu. ; les changements lexicaux : Qui
économise s'enrichit/ Qui épargne gagne ; ou syntaxiques : II ne faut point aller au bois
quand on a peur des feuilles.
Concernant l’équivalence il y a aussi un autre cas intéressant, le cas des proverbes
épistémiques et la relation de paraphrase entre les structures en Qui et en Quand on : Qui
veut noyer son chien l'accuse de la rage/ Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la
rage. C’est pour cette raison que la présence d’un verbe modal dans la structure de la
phrase est un facteur important. Par exemple : Qui est avec les loups doit hurler / Il faut
hurler avec les loups . La présente du verbe modal « devoir » dans la forme du proverbe
avec « qui » donne et renforce une interprétation déontique du proverbe.
Le sous -chapitre concernant les classes de proverbes se concentre sur les
principales classes des proverbes : la classe QUI, la classe ON et la classe IL FAUT .
Dans la première classe, la classe QUI , l’inversion constitue un aspect principal.
C’est principalement à cause du caractère archaïque et historique du proverbe. Par
exemple : Qui diable achète diable vend ; Qui hante chien puces remporte . La deuxième
classe, la classe II FAUT a une particularité : il est difficile de faire une distinction entre
les expressions figée s et ce tte classe de proverbe, parce que les expressions figées
devien nent des proverbes à l’aide de la classe « Il faut » II faut vivre avec son temps/ II
faut appeler un chat un chat . La troisième classe, la classe ON contient plusieurs
9
expression synonymes : On a tant chanté Noël qu'à la fin il est venu/ On a tant crié Noël
qu'à la fin il est venus.
Concernant les principales structures en surface des proverbes et les sept morales,
notre étude aura comme point de départ l’article : « Le Proverbe : vers une définition
linguistique. Étude sémantique des proverbes français et espagnols contemporains » , de
Sonia Gómez -Jordana Ferary. Les sept morales représentent les thèmes en fonction
desquels on class ifie les proverbes : la condition, la nature et les relations humaines ; le
corps humaine ; la société ; Dieu et la religion ; le temps, les fêtes et les mœurs ; la nature
; les animaux. On a quelques exemples : « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas
qu’on te fit » « L’appétit vient en mangeant » « Qui donne aux pauvres, prête à Dieu »
etc. Il existe donc sept structures principales en surface des proverbes qui sont aussi
dénommées moules , qui représentent une métrique naturelle . Nous nous intéresserons aux
premières cinq : la structure rythmique ; les stru ctures métriques et/ou rimiques ; les
structures parémiques ; les structures analogues ; les structures mélodiques.
Finalement, pour la dernière parte, nous mettrons en évidence l’opposition
d’Énoncé personnel vs. Énoncé collectif. L’énoncé personnel est le résultat de la
production orale d’un locuteur qui est responsable de la production de l’énoncé personnel
et qui s’identifiant ainsi avec son énonciateur. D’autre part, la plus importante
caractéristique attribu ée au proverbe est c elle d’ être un jugement collectif et non un
jugement individuel. Le jugement collectif de proverbe signifie que le locuteur n’est pas le
responsable du contenu exprim é par le proverbe. Ce fait est possible par la vérité générale
que le proverbe exprime.
Le but de notre étude serait de montrer que les proverbes représentent des phrases
sentencieuses avec une histoire très riche dans toutes les cultures et avec un caractère
folklorique. Les parémiologies sont les spécialistes qui s’occupent de l’étude des
proverbes . Nous pensons que chaque étudiant , futur traducteur ou interprète , doit conna ître
ces notions f ondamental es concernant les proverbes pour améliorer ses connaissances .
Comme ils repré sentent un e partie de l’histoire et transmettent les jugements et les
croyances de chaque peuple en partie, il très important d’étudier les proverbes pour mieux
connaî tre les cultures spécifiques d’un peuple . A la fin de ce mémoire de licence nous
avons dressé une courte liste qui contient les proverbes utilis és dans not re étude.
10
Chapitre I
Bref aperçu historique sur les proverbes
1.1. Définitions du proverbe
Le mot proverbe vient du mot latin proverbium (qui est formé du mot verbum avec le
préfixe pro-) et signifie un dicton populaire exprimé en quelques mots . De nos jours, la
définition que le grand dictionnaire Larousse nous propose est « court énoncé exprimant
un conseil populaire, une vérité de bon sens ou une constatation empirique et qui est
devenu d'usage commun ». En d’autres termes un proverbe est une form ule, un énonce qui
contient une morale, une expression de sagesse populaire ou une vérité d’expérience que
l’on juge utile de rappeler. Il est très important de savoir que les proverbes n’ont pas un
auteur, ils sont très ancien avec une origine populaire e t transmis par moyen orale.
Une autre définition du proverbe apparaît dans le livre Histoire des proverbes . On y
précise que « Les proverbes sont des vérités pratiques dictées aux nations par l’expérience
et le bon sens et des résultats d’observations géné rales et variées sur les causes morales et
leurs effets. Ils augmentent la richesse des langues aiguisent l’esprit, animent les
conversations et entretiennent les charmes de l’amitié » (Méry, 1828 : 4).
On doit aussi mentionner qu’en terme générique, le pr overbe est un mot qui met en
avant une expression qui contient un sens complet ou une vérité. Un autre aspect important
qu’on doit mentionner est celui de ne pas confondre le terme proverbe avec le terme
l’adage , n’importe qu’ils ne soient les rapports ent re eux. Le proverbe est une phrase
populaire et pleine de sens, tandis que l’adage est un proverbe piquant et plein de sel. La
définition pour l’adage que le grand dictionnaire Larousse nous donne est « énonciation
brève et frappante d'une règle de conduit e, empruntée au droit coutumier ou écrit ».
Dans les dictionnaires ils apparaissent parfois comme synonymes, mais si on veut
faire une distinction entre les deux, on peut dire que le proverbe doit être utilisé pour
donner des conseils et l’adage pour les d ictons qui sont particulièrement vieux. On trouve
aussi une modalité de différentier les deux concepts dans le livre Histoire des proverbes :
«Le proverbe annonce une vérité naïve tirée de l’observation ; l’adage donne à cette vérité
une pointe pour la ren dre plus pénétrante. Il n y a que du sens et de la précision dans le
11
proverbe ; il y a de l’esprit et de la finesse dans l’adage. Le pr overbe instruit l’adage
excite » (Méry, 1828 : 5).
Une autre définition du proverbe est donnée dans l’étude linguistique Structure
syntaxique des proverbes français et italiens : « Le proverbe est un cas particulier de
phrase figée qui se caractérise par des traits rythmiques, métaphoriques et sémantico –
pragmatiques qu'il reste encore à approfondir. (Conenna, 2000 : 29).
Ce que nous voulions souligner dans ce cas -ci est la confusion qui apparaît entre les
termes: proverbe, adage, dicton, maxime, sentence, etc., qui sont considérés synonymes,
mais en fait ils ne le sont pas. Ce fait a donné naissance à plusieurs controverses entre les
linguistes. Il y a toute une série de discussions concernant la définition claire et concrète du
proverbe et les autres termes considérés son synonyme. Certaines spécialistes dans ce
domaine ne sont pas d’accord avec les définitions classiques f ournies par les dictionnaires
de spécialité. Ils considèrent qu’il y a un problème concernant la terminologie et la
distinction entre les termes aphorisme, apophtegme, maxime, précepte, sentence, adage,
dicton, proverbe. De nombreux spécialistes considèren t qu’il n y a pas une distinction
claire entre ces termes, donc il y a des erreurs qui se produisent quand on les utilise. Alors,
dans l’étude « Parole proverbiale et structures métriques », l’auteur Jean -Claude
Anscombre propose une autre définition du pr overbe. A son avis, la définition proposée
doit englober les éléments suivants:
1. les proverbes sont des discours clos, autonomes et minimaux ;
2. le proverbe est doué d'un contenu sentencieux (la valeur « prescriptive » du
proverbe) ;
3. le proverbe est l'expression d'une vérité générale, fondée sur l'expérience ;
4. le proverbe est bref, populaire (vulgaire, selon certains auteurs), et
généralement métaphorique.
5. le proverbe est bi -membre, souvent pourvu de rimes et d'éléments répétitifs,
lesquels sont charg és de faciliter sa mémorisation ;
6. le proverbe est ancien, et se transmet fidèlement de génération en
génération ;
7. le proverbe relevé exclusivement d’un lexique spécial, doc il doit être
apprendre par cœur ;
8. le proverbe est un genre essentiellement oral ( Anscombre, 2000 : 7-
13)
12
Il y a plusieurs études et théoriciens qui contestent les définitions du proverbe,
dicton, adage, maxime etc. Ils considèrent que parfois il est très difficile, presque
impossible de distinguer entre le proverbe et le dictons ou le proverbe et l’anecdote et
comme ça, et que les frontières qui séparent les termes sont seulement conventionnelles.
En conclusion on peut dire qu’il n y a pas une définition concrète et précis
concernant les proverbes, on a plusieurs définition à partir des quelles on peut synthétiser
notre conclusions personnelles. Par exemple : le proverbe a un contenu moralisateur qui
présente un jugement achevé du point de vue logique et grammatical, il présente un sens
propre qui peut connaitre aussi des emplois métapho riques ou figures.
Comme on avait déjà dit dans ce chapitre il y a plusieurs théoriciens qui conteste
les définitions déjà donne et qui propose d’autres définitions pour meilleur clarifier les
choses. Mais jusqu'à ce que les choses soient claires et il n'y aura aucune confusion quant à
la délimitation des termes, nous ne pouvons compter que sur ce que nous avons déjà.
1.2. Le proverbe à travers le temps
Pour mieux comprendre comment fonctionne les proverbes et pourquoi ont -ils
apparu, on doit faire une co urte description de l’histoire de proverbes.
Les proverbes sont aussi anciens que la société, mais ils différents beaucoup l'un de
l'autre en fonction de la zone où ils sont apparus. Les proverbes français sont marque par
une légèreté vive et gaie ; les p roverbes britanniques sont marque par mélancolie ; les
espagnols par l’orgueil ; les italiennes par la finesse ; les germaniques par le flegme ; les
indiennes par la douceur etc. Chaque civilisation a des proverbes qui représentent leurs
croyances et mode de vie. En effet le génie particulier de chaque nation a imprimé à ses
proverbes un caractère puisé dans celui de son tempérament, de ses mœurs, de ses
habitudes. Par suite le proverbe Espagnol se caractérise par la pompe et le faste de
l’expression par un ton de morgue qui tient à la fierté nationale et dont se ressentent toutes
ses actions. L’italien dont le geste est aussi prompt que sa pensée a dû saisir la première
idée familière qui se présentait à la vivacité de son imagination. Le Français dont la
justesse d’esprit s’accorde avec la régularité de son langage voit du premier coup d’œil le
rapport des choses et le rend aussi facilement que l’activité de son intelligence s’en est
emparée. Les proverbes anglais caractérisent ses peuples naturellement pen seur par la
profondeur et l’énergie de méditations qu’ils transmettent. L’Allemand dont l’action du
13
cerveau est lente et réfléchie répand dans ses proverbes cette profusion puisée dans les
minutieux détails de la vie qui s’offrent à son expérience de tous les jours. (Méry, 1828 :
31-41).
Ces variations tempéramentales des peuples dépendent au climat, comme numéros
philosophes ont remarques dans leurs études. L’un des plus importants philosophes est
Planton qui a reconnu en philosophie ces variations, il af firme que les boissons influent
également les tempéraments des peuples, ensemble avec la cuisine, la région géographique
et l’alimentation, conformément à l’idée que « Les vins et les eaux de vie de France
donnent aux esprits naturellement mélancoliques de s Anglais et des peuples du Nord des
mouvements et des inspirations agréables qui leur seraient inconnus sans leur usage. »
(Ibidem ).
Un autre philosophe très connu qui a parlé de l’influence que le climat a sur ses
peuples est Hippocrate. Il est arrivé à la conclusion que le tempérament des Grecs est
propre aux hivers qui sont extrêmement rigoureux et les étés extrêmement chauds.
Apparemment cette chose produit une race d’hommes doués d’une aptitude naturelle pour
cultiver les arts avec succès . (Ibidem ).
Comme nous l’avons déjà dit les proverbes sont aussi anciens que la société et si
nous creusons plus on venait à découvrir les chroniques du monde antédiluvien qu’Enoch
avait gravées dit -on sur le granit on y rencontrerait des proverbes. Les proverbes ont
apparu dans une époque postérieure, des descendants de Noé. Comme l’histoire des
proverbes nous montre, les premiers proverbes furent le résum é des première s expériences
que l’homme avait . Ils consistaient sans doute en quelques formules simples et naïves
comme les mœurs dont ils offraient le résultat et le reflet. Si ces proverbes avaient pu se
conserver dans leur forme primitive ce serait intéressant de les étudier pour mieux
comprendre le progrès de la société, pour mieux connaî tre l’histoire des civilisations. Mais ,
malheureusement ce tte chose est impossible, parce que les proverbes se transmettent dans
une forme orale, et donc leur sens est perdu ou a changé avec le temps et avec les
civilisations. (Quitard, 1860 : 2).
Salomon recommandait, il y a près de trois mille ans, d’étudier et de pénétrer le
sens mystérieux renfermé dans les proverbes qu’il appelait la voix de la sagesse , comme le
meilleur moyen d’acquérir la science et la vertu. Il a publié trois ouvrages très importants
appelé : Les Pro verbes ou Paraboles ; La Sagesse ; L’Ecclésiaste ou le Prêcheur. A la fin
du troisième siècle avant la venue du Messie, Jésus fils de Sidrach, Juif de Jérusalem établi
14
en Egypte, publia Le Panareton (ou trésor de toutes les vertus). Cette publication était
seulement une traduction qu’il avait faite en grec d’un re cueil écrit en hébreu par son aïeul
désigné sous la dénomination de Jésus l’Ancien. Le Panareton figure dans la Bible sous le
titre de L’Ecclésiastique et représente une admirable collection des ma ximes avec les trois
ouvrages de Salmon. ( Ibidem : 2).
Après ça, plusieurs intellectuels de l’époque ont commencé à étudier et à analyser
les proverbes. Les sept sages de la Grèce (Thalès de Milet, Solon d'Athènes, Chilon de
Sparte, Pittacos de Mytilène, Bias de Priène, Cléobule de Lindos, Périandre de Corinthe)
ont m is leurs observations en aphorismes. Ces spécialistes ont laissé un héritage très
important pour la prochaine génération en termes de proverbes. Ils ont été les premiers
intellectuels du temps qui ont documenté leur travail et ont laissé de vraies preuves sur
leurs proverbes et leur histoire.
Le philosophe Vico appelé les proverbes « la langue des dieux » et les philosophes
stoïciens Chrysippe et Cléanthe leurs attribuaient une extrême import ance. Ils les
regardaient comme les restes de cette langue qui avait servi à l’instruction des premiers
hommes. Tous ces travails documentes comprend des oracles, des maximes, des proverbes
etc., des époques différents qui réfléchit la pensée des gens de c ette période de temps, leurs
traditions, leurs luttes et leurs croyances.
De la civilisation Romaine nous avons un grand héritage concernant les proverbes.
Jules César les considère comme infiniment utiles à cause de leur fréquent emploi. Il les
avait réun is sous le titre d’ Apophthegmes une collection impressionnante qui
malheureusement s’est perdue avec son traité de grammaire philosophique intitulé De
l’analogie. Plutarque présente aussi un grand intérêt concernant les proverbes. Ils les
comparés avec d es mystères sacre. Il été très intéressé de leur philosophie et de leur
mystères et il ne négligera aucune occasion d’en illustrer ses œuvres morales. D’autres
personnes qui se sont intéressées aux proverbes et qui ont collecté une quantité
considérable so nt les grammairiens Zenobius et Diogenianus, qui vivaient sous l’empereur
Adrie. Socrate et Platon, deux des plus grandes philosophes sans cesse, formèrent des
recueils de proverbes pour leur usage ( Ibidem : 4-6).
Au IIIe siècle de l’ère chrétienne parurent un autre livre proverbial qui a eu un
grand succès aussi, les Distiques de Dionysius Caton. Au Moyen Age , les citations
proverbiales sont devenues très populair es pour qu’ils ne manquent pas d es chants des
troubadours, des ménestrels ou des poètes. Ils ont même été traduits en justice pour aider
15
les avocats et les juges, elles furent même accréditées en justice moins pour orner les
plaidoyers des avocats que pour opérer la conviction des juges. ( Ibidem : 6).
Aristote et Quintilien ont donné aux proverbes un statut privilégie à raison de leur
caractère universellement reconnu de vertu ou de vérité. Ils les admettre comme des
allégations juridiques qui semblaient avoir préjugé certaines questions ou comme des
arguments aya nt en quelque sorte force de preuve testimonial. Pour ça, ils se rencontrent
fréquemment dans les vieux recueils de droit coutumier.
Mais la plus belle part de la renommée qu’ils obtinrent fut due à l’application qu’
on en fit dans les sciences morales et religieuses on faisait apprendre par cœur
dans l’université ceux de Salomon et des écrivains sacrés. On aimait à se rappeler
dans ces âges de foi que l’Homme Dieu s’était plu à parler en paraboles et en
proverbes pour exprimer plus sensiblement quelques traits de cette sagesse pure et
sainte dont il s’était montré avec tant de perfection l’apôtre et le modèle et ils
avaient reçu de cet emploi divin une véritable consécration On comprenait fort bien
en outre que par la naïveté des idées par la familiarité des expressions par
l’avantage qu’ ils possèdent d’allier à la persuasion des choses simples l’autorité
des choses antiques ils sont tout à fait propres à s’insinuer dans les esprits et à
perfectionner les mœurs en étendant les lumières (Ibidem : 6-7)
Il y a de nombreuse autres étud es et publications mais nous n’ entrerons pas trop
dans les détails. Ce que nous devons retenir, c ’est que les preuve s existent depuis le début
de l’humanité et qu’elles ont subi des modifications en fonction de la culture, de la région
géographique et des croyances de la période de respective. Ceux -ci étaient et sont
considé rés comme très importants car ils représentent un moyen de connaître l’ histoire. Au
fil du temps, les gens les ont considérés comme importants et ils ont été i ntroduits dans des
domaines extrêmement importants tels que la religion et la justice.
Dans nos jours les spécialistes sont inquiets par l a probl ématique des proverbes.
Leur origine folklorique est menacée par l’uniformisation des cultures. Les proverbes
représentent le patrimoine linguistique d’un pays, mais à cause de l’uniformisation on
rencontre des proverbes similaires dans des différentes cultures. Pour cette raison , les
spécialistes ont commencé à penser à leur conservation.
16
1.3. Tradition orale et transmission des proverbes
Pour parler de la manière de transmission des proverbes, il faut d’ abord nommer et
définir la discipline qui s’occupe avec leur étude pendant le temps, plus exactement la
parémiologie.
Le concept de parémiologie vient du grec paremia . C’est une discipline qui
s’occupe de l’étude des proverbes. Depuis les années 60 la parémiologie est reconnu e
comme la discipline dont l’objet principal d’étude est le proverbe. Mais l’intérêt port é aux
proverbes peut être situ é dans les premières civilisations. L’une des premières sources
littéraires est représentée par l’Ancien Testament . La collection et l’étude des proverbes
commencent avec l’époque sumérienne. L’évolution de l’importance du proverbe este
illustre dans le liv re de Gertrud : « Au Moyen -Age, le proverbe, au carrefour de la
rhétorique et de la grammaire, dans une société ayant recours à des formes figées de
sagesse accréditées par a tradition, connait une vogue remarquable (…), les médiévaux
tirant profit dans les buts les plus divers du caractère métaphorique ou allégorique du
proverbe qui lui permet de s’adapter au contexte, d’être actualise, ou individualise »
(2000 : 55).
La personne qui s’occupe avec l’étude des proverbes s’appelle parémiographe. On
doit aussi mentionner que les proverbes ne sont pas forcément incisifs ou percutants, ils
peuvent être banal s, mais ils sont surtout générique s, c’est -à-dire de portée générale . Les
proverbes ont plusieurs emplois, comme Aristote a déjà démontré dans ses études, ils
peuvent être soit témoignage, soit métaphore, soit gnômé, etc.
Avant de commencer nous devons savoir que le domaine de tradition et
transmission orale comprend des formes parlées très variées, non seulement les proverbes.
Ce domaine comprend aussi énigmes , contes, comptines, légendes, mythes, chants et
poèmes épiques, incantations, prières, psalmodies, chants ou représentations théâtrales.
Donc non seulement les proverbes sont transmis par moyen orale mais beaucoup d’autres
aussi.
Ces traditions et express ions orales jouent un rôle important, essentiel pour garder
vivantes les cultures. Ils sont utilisés pour transmettre les connaissances et les valeurs
culturelles et sociales d’une nation. Ils sont considère comme un mémoire collectif. Ces
transmissions et expressions orales peuvent être communs et s’adresse à des communautés
entières, mais ils peuvent être aussi limite à des groupes sociaux particuliers, par exemple
les hommes ou les femmes seulement, ou les anciens.
17
Cette activité de transmission, tradit ion et interprétation orale est considérée très
importante et une activité hautement spécialisée. Il y a aussi des interprètes professionnels
du monde entier que s’occupe avec l’étude, l’interprétation et la transmission des
proverbes. La société a un resp ect immense pour eux parce ils les considèrent les gardiens
de la mémoire collective.
Comme les proverbes sont transmis de bouche à oreille les traditions et les
expressions orales connaissent souvent d’importantes variations. Ils constituent des
expressio ns vivante et colorée, mais également fragile, car son viabilité dépend d’une
chaîne ininterrompue qui doit transmettre les tradition s d’une génération d’un interprète à
l’autre. Malheureusement, lorsqu'une langue meurt, les traditions orales et la transm ission
meurent une fois avec la langue. C'est la raison pour laquelle de nombreuses tentatives
juridiques ont été faites pour préserver les langues, mais la vérité est qu'il n'y a pas grand –
chose à faire. Une langue meurt quand il n'y a pas de personnes qu i utilisent cette langue.
Cette chose est inéluctable car il y a beaucoup de tribus et de petites communautés où la
population est en diminution drastique et donc, avec la mort de ces communautés, la
langue, les traditions, les proverbes vont aussi mourir, tout ce qui est propre à la société en
question.
Les traditions orales sont menacées par une urbanisation rapide, les migrations à
grande échelle, l’industrialisation et les changements environnementaux. Les livres, les
journaux et magazines, la radio, la télévision et l’Internet, les medias peuvent avoir des
effets positifs concernant la préservation d’une langue mais malheureusement il y a encore
un long chemin à parcourir.
La tradition orale (culture or ale, patrimoine oral ou littérature orale) est une façon
de préserver et de transmettre l’histoire, de génération en génération dans les sociétés
humaines qui n'ont pas de système d'écriture ou qui choisissent ou sont contraintes de ne
pas l'utiliser. Comm e nous avons déjà présenté dans ce chapitre, de nombreuses matières
mythologiques ou religieuses ont d'abord été véhiculées oralement avant d'être fixées par
écrit. Certains textes célèbres ont été grandement inspirés de ces traditions, comme l’Iliade
et l’Odyssée, attribués à Homère et issus du Cycle troyen ; les Vedas ; certains livres de la
Bible, etc.
Milman Parry et Albert Lord sont les premières qui ont formulé la théorie de
l'oralité , initialement applique aux épopées d’ Homère et ensuite à d’autres g enres de textes
avec plus ou moins de succès. Ils fondent cette théorie sur deux fondements principaux : sa
18
découverte récente des formules chez Homère et les voyages en Yougoslavie qu’ils
effectuent au début des années 1930. Cette théorie été élaborée dans le cadre d’ une
tradition orale utilisant un système de composition formulaire permettant aux auteurs
d’improviser directement les vers de leurs poèmes devant leur public, le tout sans aucun
recours à l’écriture. Dès l’ origine, il s’agit d’une approche co mparatiste, puisqu’elle résulte
d’une application au texte homérique d’ hypothèses formulées d’après l’ étude des épopées
serbo -croates ; par la suite elle a été élargie à d’autres cultures et à d’ autres genres
littéraires.
Après cette théorie est apparue de nombreux théoriciens ont commencé à
l’analyser, l’un de théoriciens est. Yves Person étudie les limites temporelles de l’oralité, et
remarque qu’« une règle assez générale, qui vaut d’ailleurs pour les traditions orales dans
leur ensemble, est que les souvenirs remontent seulement jusqu’à la dernière migration. Il
semble qu’un élément visuel (tombes, lieux sacrés ou sites mémorables) soit presque
toujours nécessaire pour maintenir vivante la mémoire. Tout ce qui est antér ieur doit s'être
effacé en l'espace d’une vie d’homme » (Person, 1962 : 468).
Il ajoute que certains peuples d’ Afrique peuvent se souvenir d’ évènements
marquants remontant plusieurs siècles en arrière, mais qu'avec le temps les détails sont
oubliés ou tran sformés.
En conclusion nous pouvons dire que les proverbes sont très complexes. Il existe de
nombreuses controverses concernant leur définition et leurs synonymes. Ils ont existé
depuis la naissance de l’humanité et ils sont aujourd ’hui un peu en danger. L a principale
voie de transmission des proverbes est orale, mais des tentatives ont été faites pour changer
cette réalité.
19
Chapitre II
Le proverbe, une par émie parmi d’autres
2.1 Caractéristiques linguistiques
« Un proverbe est l’esprit d’un seul et la sagesse de tous» ( John Russel)
Dans ce deuxième chapitre nous commencer ons notre analyse à partir de l’idée que
le proverbe en sens large/global est représenté par une formule ou une phrase de port ée
générale qui contient un morale, une vérité ou une expérience. Il y a plusieurs domaines
qui s’occupent de l’ étude des proverbes : le folklore, la linguistique et la sémantique.
L’approche d’études et les méthodes de recherches sont différentes pour chaq ue domaine ,
mais ce qui nous intéresse c’est l’approche du domaine linguistique et sémiotique . La
linguistique étudie le proverbe en tant qu’unité phraséologique et la sémiotique l’étudie
comme un signe langagier de type particulier. Ces domaines sont étro itement liés par la
nature fonctionnelle du proverbe ce qui représente le point de départ de leur étude.
L’aspect fonctionnel du proverbe reçoit une attention particulière, et la plupart des savants
considérées que sa fonction principale consiste dans sa n ature didactique. Mais l’étude des
proverbes du point du vue fonctionnel fait que les savan ts aient des opinions différentes.
Il y a plusieurs savants qu’ils ont fait des études linguistiques et sémi otiques
concernant les proverbes et qu’ils ont essayé d’e xpliquer les fonctions de proverbe. Cette
chose a conduit à beaucoup opinions et il a y des cas quand les savants ne sont pas
d’accord l’une avec l’autre. La situation du proverbe est une situation un petit complique.
La sémiotique étudie les aspects fonctionnel, sémantique et structurel. Selon
Dundes la signification du proverbe est plus importante que son rôle. Il considère que
l’analyse des structures formelles du proverbe doit être une priorité et que le message et la
signification des métaphores doit être mis à la deuxième place. (1970 : 15-16).
Les caractéristiques que le théoricien M. Kuusi a distingué dans le contenu du
proverbe ce sont : l’image métaphorique, le message proverbial et la structure formelle. Il
déclare que l’image métaphorique transmis par un proverbe n’est pas en concordance avec
le message proverbial, il considère qu’il y a plusieurs images métaphoriques dans un
proverbe mais le message est toujours identique.
Un autre théoricien, Milner considère le proverbe comme un énoncé folklorique qui
se compose de quatre parties et que l’ accent doit être mis sur le contenu du proverbe que
20
sur sa forme. Ces quatre parties du proverbe sont reg roupés en deux moitiés qui s’opposent
et s’équilibrent. La première moitié est nommée « le début » et la seconde -« la fin ».
Chaque mot de chaque quart est évaluée par le signe « + ou – ».
Par exemple dans le pro verbe Ce qui mûrit vite, s’abîme vite , Milner fait
l’évaluation du proverbe : « + + /le début est exprimé par + ; – – /la fin est exprimée par -»
Si les deux quarts sont évalués p ar le signe + ou par le signe – dans ce cas -là, la
signification de cette moitié sera positive, mais si les évaluations s’opp osent, la moitié sera
négative. (Milner , 1969 : 18)
Mais , il y a des théoriciens comme Dundes qui critique la thé orie de Milner, parce
qu’ils considèrent que cette analyse ne sert à rien. M. Čerkaski declare que l’aspect
sémantico -structurel du proverbe est le plus important, donc il considère que la structure
parémiologique des proverbes se forme de deux composants , qui s’opposent l’un à l’autre
et contiennent une information implicite . (Čerkaski , 1978 :39).
A. Žolkovski a remarqué que le proverbe a un sens direct, mais aussi un sens figuré
qui est lié par le biais de l’image métaphorique. Il déclare que les proverbes peuvent être
transformes en œuvres littéraires par le choix des mots qui créent leurs image
métaphorique. (Žolkovski , 1978 : 141 -142).
Concernant l’analyse des proverbes, le théoricien Krikmann, déclare qu’ il y a trois
approc hes: sémant ique, syntaxique et pragmatique. En d’autre mots, des approches
concentré sur le sens, la structure ou l’emploi » (Krikmann, 1978 :83).
Les parémiologues hongrois ont fait des études dans les années ’70 sur les ni veaux
structurels du proverbe et ils ont constaté qu’il était formé de trois composants : texte,
sens, et emploi. Le texte se compose de deux aspects : d’une information explicite et d’une
information implicite ; le sens correspond à une formule architecturale et à une image
métaphorique, ce qui signifie que la structure du proverbe représente la synthèse logique,
esthétique et métaphorique des éléments ; et l’emploi signifie qu’il existe des plans : le
plan paradigmatique et le plan syntagmatique, les deux composants précités existent et
fonctionnent à l’intérieur de ces deux plans. Tous les sémioticiens -parémiologues
distinguent trois composants du proverbe, s eule la nomination est différent e. Pour certains
ce sont : «message, image métaphorique, formule architecturale», pour les autres : «sens,
structure, emploi ».
Nous allons essayer d’ analyser un proverbe français du point du vue sémiotique ,
selon les niveaux structurels distingu és par le s parémiologues hongrois.
21
Vilain oiseau que celui qui salit son nid (Djachy, 2003 : 13-18)
Texte – Information explicite – «Vilain oiseau que celui qui salit son nid»
Information implicite – celui est mauvais qui fait honte à son pays
Structure – Formule architecturale – un mauvais composant abîme l’autre.
Image proverbiale – métaphore
Emploi – contextuel
Quand on veut analyser un proverbe du point du vue linguistique il faut prendre en
considération les t rois catégories pertinentes : catégorie de mo dification d’interprétation;
catégorie de métaphorisation; et catégorie de nomination . L’analyse linguistique doit
toujours commencer avec les catégories. Un autre aspect important quand on fait l’analyse
linguistique des proverbes est d’appl iquer l’étude linguistique de la phrase qui couvre trois
aspects : syntaxique, sémantique et pragmatique. V. Gak distingue les modèles
syntaxiques, sémantiques et pragmatiques de la phrase.
Les modèles syntaxiques sont :
1. N. – phrase nominative ;
2. V- phrase sans sujet ;
3. S+Vc+AHr – phrase avec un verbe nominal ;
4. Sie+Vimp -phrase impersonnelle ;
5. S+V-phrase avec un verbe à 2 membres ;
6. S+V+Cl -sens général, rapport local du sujet avec l’objet ;
7. S+Vt+Od -sens général -rapport du sujet avec l’objet ;
8. S+V+Oi -va- riété du modèle 7 ;
9. S+Vc+Od+AHr -sens général, rapport de la qualité avec l’objet ;
10. S+V+Od+Cl -sens général, la localisation de l’objet ;
11. S+V+Od+Oi -sens général, la causalité du rapport (Gak , 1981 : 70)
Les modèles sémantiques sont :
1. Phrase existentielle ;
2. Phrase qualificative ;
3. Phrase exprimant le procès sans sujet ;
4. Phrase statique ;
5. Phrase relationnelle ;
22
6. Phrase locale ;
7. Phrase active (Gak 1981 : 11)
Les modèles pragmatiques sont :
1. phrase assertive ;
2. phrase de promesse et de menace ;
3. phrase performative ;
4. phrase directive ;
5. phrase interrogative ( Ibidem , 11-17)
Pour Permiakov, la vraie thématique de chaque proverbe « représente une paire
d’invariant des idées opposée s, sur lesquelles se fonde la signification des mét aphores
utilisées dans les pro verbes. Il propose une liste de paires d’invariant, qui est assez longue,
mais on en choisit les groupes suivants: 1.contenu -forme; 2.tout -partie; 3. début -fin; 4.
début -suite ; 5.objet -qualité » (Permiakov , 1978 : 106) .
2.2 Structure binaire, rime et rythme
La structure binaire est une propriété du proverbe qui consiste dans une formule
structurée particulière mais qui existe dans toutes les langues. On doit retenir que la
structure binaire est un marqueur qu’on attribue souvent au proverbe comme trait distinctif
entre le proverbe et d’autres énoncés « normaux ».
Exemple : Miel sur la bouche/ fiel sur le cœur ; Loin des yeux / loin du cœur
Selon les études la forme binaire p eut résulter de :
– deux propositions achevées : Quand l’enfant sait tenir assis, la mère ne le porte plus
dans ses bras .
– deux propositions elliptiques : L’homme propose / Dieu dispose .
La structure binaire des proverbes comprend normalement soit deux propositions
principales mises en juxtaposition, soit une proposition principale accompagnée d’une
subordonnée. (Elkbir, 2015 : 41).
La structure binaire du proverbe est lie également à sa f orme courte. Le proverbe en
général consiste dans une petite quantité de mots, mais avec l’exigence que son contenu
23
doit être riche. Le proverbe emprunte la structure binaire comme un moyen d’expression
adéquat et cette structure est généralement symétriqu e. Effectivement l’image du proverbe
se fonde sur une structure binaire, soulignée par :
la rime et le rythme : Quand on habite à proximité de chez soi, on se dispute ;
Quand on s’installe loin l’un de l’autre, on a le droit de se rendre visite.
le rythme avec assonance1 et allitération2 : Maison sans flamme, corps sans
âme.
répétition d’un même terme dans chacun des deux membres de la formule: Net
de corps, net d’âme.
emploi de termes antonymiques dans les deux membres de la formule, afin de
créer l’antithèse : Aujourd’hui en chair, demain en bière
paronomase : Miel sur la bouche, fiel sur le cœur.
paradoxe : Longue langue, courte main/ Grosse tête, cerveau étroit.
La rime et le rythme sont attachés l’un à l’autre. Ce sont des procédés stylistiques
perçus comme caractéristiques du proverbe. En 1999 , Asncombre a réalisé une enquête
concernant le critère de reconnaissance du degré de prototype proverbiale, et les résultats
de cette enquête ont donné naissance à la thèse que le proverbe consiste dans d eux parties
réparables, pourvues soit d’une rime, soit du même nombre de syllabes. Anscombre en
2000 afirme que « le proverbe est bipartite, et ou bien pourvu d’une rime, ou bien
isosyllabique »
On va donner quelques exemples concernant ce thèse, en notant entre parenthèse le
type de rime et aussi le nombre des syllabes : Fleur flétrie, jamais ne refleurit [a (3), a (5)]
; Loin des yeux, loin du cœur [a (3), b (3)] ; Rien ne sert de courir, il fau t partir à point [a
(6), b (6)] ( Anscombre , 2000 : 15).
Dans le proverbe français, la rime est perçue comme une propriété importante du
proverbe, comme dit Anscombre ( Ibidem : 16) : « La perte du caractère binaire et /ou la
rime et /ou l’isosyllabisme te nd à faire perdre à la forme sentencieuse son caractère
proverbial ».
Néanmoins, Anscombre a remarqué que la thèse de la structure binaire combinée
avec celle de la rime semblent un peu trop fortes dans ce sens qu’elles « ne rendent pas
compte de tous les phénomènes d’une part, et conduisent d’autre part, dans certains cas, à
1 répétition d’une voyelle
2 répétition d’une consonne
24
des prédictions qui semblent aller à l’encontre de l’intuition » ( Ibidem : 18). C’est pourquoi
il propose une autre thèse pour l’identification du proverbe qui est qui est destiné à
supprimer la similitude et les confusions. Il considère que la structure rythmique du
proverbe c’est l’aspect qui compte. Il reformule son thèse initiale base sur la thèse de
Dessons (1984) qui voit dans les proverbes des schémas prosodiques. Il essaie d’e xpliquer
ce point de vue en disant que les proverbes doit être vues comme une sorte de « poésie »
naturelle, propre à chaque langue. Il croit, sans doute que, la poésie qu’on connaît
aujourd’hui à été née par ce poésie naturelle, après une lente maturation . (Ibidem : 19).
Dans la même ligne de pensée, Meschonnic déclare que la fixité du proverbe est
donne par son originalité prosodique qui implique le rythme et le rime. Ces implications
donnes des rapports de sonorités qui fo nt une sémantique prosodique. ( 1976 : 421)
Comme nous avons déjà discuté , les proverbes sont transmis de génération en
génération par voie orale, donc la plus efficace méthode pour f aciliter leur mémorisation
c’est la rime et le rythme. Il est larg ement connu qu’une poésie, une chanson ou un texte
est plus facile d'être mémorise s'il a une rime et un rythme. En fait la fonction de ces
structures (rythmiques et rimiques) est mnémotechnique. Il est plus facile à retenir une
structure rythmée qu’une structure non -rythmée, ce qui signifie q u’un texte rythmé est plus
facile à retenir qu’un texte non -rythmé. Donc, c’est pourquoi la plupart des prov erbes ont
une rime et un rythme spécifiques.
2.3 Dynamisme de constitution de sens proverbial
Le dynamisme de constitution de sens proverbial traite le sujet de la formation du
sens proverbial, de sa structure interne et de sa dynamique. Il existe trois phases qui sont
comprises dans la dynamique de constitution du sens proverbial.
La première pha se est nommée la phase A. C’est la phase de la scénographie qui
contient l’ensemble des toutes les ressources sémantiques qu’exploite la dynamique de
constitution des sens proverbiaux. Il s’agit à la fois de structures événementielles,
narratives, implicat ives et logiques intégrant des acteurs, avec leurs rôles et leurs
attributions, sous la perspective d’enjeux modaux et axiologiques. (Abdelaali, 2015 : 25)
La deuxième phase est nommée la phase B. C’est la phase métamorphique de la
généricité figurale, à travers laquelle s’effectuent les transpositions. Ce phase contient la
reconstruction de la structure proverbiale avec la restructuration des acteurs et des actions
25
de la phase A et aussi une reconversion des qualités et des a ttributions. En d'autres termes
c’est la phase métamorphique du motif proverbial qui fournit un principe d’interprétation
et qui encadre l’enjeu modal (épistémique – déontique) du proverbe. Par exemple : On
contracte les défauts/ vices de la société que l’o n fréquente (phrase épistémique) ; Il faut
penser aux conséquences de ses actes/choix (phrase dynamique -déontique) (Ibidem )
Finalement, la troisième phase, la phase C, c ’est la phase de vérités génériques et
formulations pratico -morales, ou ses vérités et formulations sont expliqué sous forme de
maximes, ou de topoï de facture abstraite et logique. (Ibidem )
Comme une conclusion concernant la dynamique de constitution de sens
proverbial, on peut déclarer que la dynamique sémantique du texte proverbial gravite
autour d’une matrice transposable. Cette matrice constitue le motif proverbial, dont le
métamorphisme confère un statut d’emblème aux couches figuratives et pratiques des
scénographies. Pour rejoindre un horizon de maximes ou de topoï stabilisés au plan
argumentatif, horizon essentiel et constitutif de la compréhension du proverbe et de son
enjeu pratico – moral.
2.4 D’autres caractéristiques (dénomination , sens, figement)
Une autre caractéristique du proverbe c’est le figement, mais il faut mentionner
qu’il n’existe pas encore une définition globalement accept ée. « Le figement est un cas
particulier de phrase figée qui se caractérise par des traits rythmiques , métaphoriques et
semantico -pragmatiques qu’il reste encore à approfondir » (Conenna, 2000 : 27).
Il existe parmi les chercheurs qui étudient le figement, malgré une terminologie
foisonnante, un consensus sur un certain nombre de points. Ainsi, on s’accorde à dire que
le figement constitue un phénomène central du langage (M. Gross 1988, Hausmann 1997,
Klein 2007), au sens qualitatif comme au sens quantitatif.
En d’autres termes le figement représente un processus linguistique alors que la
dénomination renvoie à l’acte par lequel on attribue un nom aux entités de l’univers, même
si le terme est employé en même temps métonymiquement pour référer au produit de cette
opération ; il cul tive en outre un flou dans le rapport qu’il y a à établir entre les deux
termes du titre. (Mejri, 2005 : 183-196) Le proverbe est un cas particulier de phrase figée
qui se caractérise par des traits rythmiques, métaphoriques et sémantico -pragmatiques, qu'i l
reste encore à approfondir. La notion de figement est caractérise par le critère sémantique,
26
de la non -compositionnalité et par le critère, syntaxique et formel, de l'impossibilité
d'effectuer des transformations. II a été mis en évidence qu'il existe to ute une série de
degrés de figement, soit par rapport au sens, soit par rapport à la syntaxe.
Il est important de mentionner que le figement même si ’il représente une
préoccupation majeure pour les linguistes , n’as pas une définition globalement reconnu.
Les choses sont un petit obscur , car il semble plus ou moins avec d’autres termes comme
phraséologie , locutions, expression idiomatiques etc. Mais même si les choses ne sont pas
claires on a des éléments clé qui nous aide de faire une distinction entre tous ces termes.
La dénomination et le figement : la notion de dénomination este le résultat d’une
association référentielle codée entre un segment de réalité et une séquence linguistique .
Dans son étude, Kleiber explique plus largement ce problème. Il déclare que la relation
signe / chose s'agit d'une relation de dénomination. Ça signifie qu'un lien référentiel
particulier est créé entre l'objet x et le signe X. Kleiber croit que le but de cette association
référ entielle este d’établir une règle de fixation référentielle qui permet l'utilisation
ultérieure du nom pour l'objet dénommé. (Kleiber 1984 : 79)
Plusieurs partitions peuvent être opérées au sein du champ dénominatif selon des
critères variés. Les plus per tinents concernent : la catégorisation syntaxique du lexique, le
type de relation référentielle assumée par l'unité et le positionnement sociolinguistique de
cette relation.
On doit mentionner qu’il existe plusieurs types de dénominations, le premier type
c’est :
a. dénomination d'objet, de procès, de propriétés : ce type recouvre l'ensemble des
catégories référentielles subsumables par le lexique . La première catégorie vise soit une
entité (objet), la deuxième un procès, et la troisième une qualité d'entité ou de procès
(propriété).
dénominations d'objets : manger des pommes de terre (= légume : concret) ;
travailler dans la pomme de terre (= sec teur d'activité : abstrait)
dénomination de procès (prendre les formes syntaxiques des verbes : prendre ses
responsabilités, baisser dans les sondages, clôturer à la hausse / à la baisse) : ses
vacances en Grèce lui ont valu une belle prise de tête ; la po mme de terre lui
donne des aigreurs d'estomac (= le fait de manger de ce légume)
dénomination de propriété (indexe une qualité et est représentée par les adjectifs
qualificatifs): des cheveux poil -de-carotte
27
Le deuxième type de dénomination c’est :
b. déno minations diaphasiques et dénominations diastratiques : il y a des unités comme
pomme de terre, grippe, manger, pleuvoir, rouge, grand qui peuvent être comprises
comme dénominations, tandis que d’ autres peuvent se voir opposer une forme de refus : à
la mod e, de bric et de broc, mi -figue mi -raisin, changer son fusil d'épaule, prendre ses
désirs pour des réalités, manger les pissenlits par la racine, prendre une décision, prendre
froid, avoir faim.
Une caractéristique très important e du figement est sa capacité de créer des faux
synonymes c'est -à-dire d'unités qui circonscrivent une catégorie référentielle inédite, non
couverte dans le lexique standard, exprimant :
une forme de modalisation : avoir la dalle = « avoir très faim » ; filer à
l'anglaise = « partir en cachette » ; se prendre les pieds dans le tapis = « se
tromper totalement » ;
un prédicat complexe car multiple : manger les pissenlits par la racine = « être
mort et enterré » ; avoir les dents sèches = « être mort »
Dans s on article « Figement et dénomination » , Salah Mejri defini t le figement
comme un processus linguistique caractéristique aux langues naturelles . Dans son contenu
on trouve des séquences l inguistiques libres qui ont des raisons diverses, partielleme nt ou
entièrement solidifiées. Ces séquences sont représentées par des catégories linguistiques
dans le cadre de laquelle les constituants perdent leur autonomie individuelle pour
participer à la configuration de la nouvelle unité polylexicale ainsi consti tuée. (Mejri ,
2000 : 4)
La dénomination, tout comme le figement, n’a pas une définition globalement
accepté, parce que sa dimension philosophique n’a pas favorise la réflexion linguistique
sur la question. Nous pensons que l’étude des séquences figées dé nominatives peut aider à
éclairer certains aspects de ces difficultés. Il y a des théoriciens qui précisent à propos de la
dénomination qu’il existe des habitudes de nommer les êtres et les objets du monde qui
sont liées dans le lexique de chaque langue en partie. Ces habitudes sont reconnues dans
les dénominations motivées qui se forme sur la base des signes arbitraires et qui résistent
en temps aux changements morphologiques.
D’autre part il y a des théoriciens qui déclare nt que l’interprétation globale du
figement échap pe une nuance qui reste enseveli sous une enveloppe convent ionnelle du
28
tour phraséologique. Il s considère nt qu’on peut parler des idiotismes phraséologiques mais
on ne peut pas oublier le sens lexical d e leurs composants.
La dern ière chose que nous devons clarifier c’est le fait qu’il existe un relatif et un
figement absolu. Le terme « figement absolu » a été décrit comme le degré maximal de «
fossilisation » d’une formation syntagmatique. Par exemple : advienne que pourra, fait
divers, à bon entendeur salut, au fur et à mesure . Pour un long période du temps il été
considère que les séquences figées l’étaient entièrement, mais les études récents ont
démontré le contraire. En réalité, le figement absolu ne touche en moyenne qu’une
expression sur dix. Le critère absolu du figement été considéré l’opacité (dans des
exemple s comme : manger les pissenlits par les racines, prendre le taureau par les
cornes ). Mais les études ont démontré que la transparence n’est pas exclue , comme les
unités polylexicales non opaques sont en grand nombre. Par exemple : une heure de
grande écoute, un soldat de deuxième classe, une offre publique d’achat, la clause de la
nation la plus favorisée, etc. (Ibidem )
Le figement relatif : Comme nous avons déjà vu, le figement absolu concerne
seulement une partie des séquences figées . Pour parler de figement relatif on doit mesurer
la gradation du figement.
Une corrélation étroite avec le contenu sémantique fait que l’un va rarement sans
l’autre : le dédoublement en tant que caractéristique des séquences polylexicales a pour
conséquence que deux significations coexistent dans la même séquence, un sens global qui
correspond à la totalité de la séquence et un sens littéral, sous -jacent, qui est réactivé en cas
de besoin dans le discours. Par ailleurs, comme on peut parler de degré de figement
syntaxique, on peut parler de degré d’opacité sémantique. (Ibidem )
Comparons les quatre dénominations suivantes : vin rouge, vin blanc et vin gris .
Rien qu’en s’interrogeant sur la couleur du vin, on s’aperçoit que la rupture est progressive
: le vin rouge est rouge, les vins blancs et gris ne sont ni blancs ni gris . (Ibidem )
Comme une petite conclusion on peut déclarer que le figement soit absolu s oit
relatif, couvre toutes les champs de la linguistiques qui il impose une relecture de toute la
syntaxe, la sémantique et l’analyse du discours. La notion de « degré de figement », nous
oblige de faire d’une description détaillée pour chaque séquence. M ais même si les choses
peuvent semble r compliqu ées il y a des linguistes et spécialistes qui mènent encore des
recherches afin de les clarifier.
29
Chapitre III
Le proverbe, caractéristique linguistique homogène
3.1. Classes d’ équivalence
Pour cette partie nous avons décidé de regrouper les proverbes en classes
d’équivalence , parce que les variantes sont un trait distinctif du proverbe et elles jouent un
rôle fondamental dans leur description. Ces classes semblent modifier un mod èle,
complètement fig é à un niveau de base, en créant d'autres modèles chacun étant également
figé. Il y a plusieurs variant es de classes d’ équivalence qui couvre nt des aspects et gammes
vastes , allant de l’ orthographe, comme:
dans l’ opposition minimale au pauvre / aux pauvres dans les proverbes
Qui donne au pauvre prête à Dieu / Qui donne aux pauvres prête à Dieu.
aux changements lexicaux
Qui économise s'enrichit
Qui épargne gagne
ou syntaxiques, comme dans le cas de passage d’une structure à l’ autre
Qui a peur des feuilles ne doit point aller au bois
II ne faut point aller au bois quand on a peur des feuilles
II ne faut pas se fier aux apparences (Coenna , 2000 : 31)
Après le regroupement des proverbes en classes d’ équivalence on observe que les
phrases figées présentent la possibilité de paradigmes. Mais , en ce qui concern e cette
classification on doit aussi mentionner l’aspect terminologique. Du point du vue
terminologique on a utilisé le terme “proverbe” dans son sens général, on n’a pas fait la
distinction entre dicton , locution proverbiale , adage etc. Comme nous l’avons déjà vu dans
le premier chapitre tous ces termes peuvent être considères comme synonymes mais il y a
des distinctions entre eux.
On considère qu’on doit tenir compte de ces différences de sens seulement quand
on fait une autre classification des classes d’équivalence qui tient compte de classes
formelles et de sous -classes sémantiques de proverbes. Pour clarifier on donne l’exemple
suivant : pour chaque classe syntaxi que d’ équivalence nous regroupons en une sous -classe
30
des proverbes sémantiquement équivalents: Qui prend s'engage/ Qui prend s'oblige/ Qui
prend se vend; (Ibidem : 32)
Ou nous pouvons donne des exemples avec des proverbes ayant des traits
distinctifs, comme sont les proverbes météorologiques: Il faut les Avents froids et secs si
l'on veut boire sec/ Qui sème en octobre moissonne en juin (Ibidem )
En faisant une courte étude concernant la structure des pro verbes français on
remarquera qu’ils fonctionnent comme des phrases libres. Par exemple, concernant
l’équivalence , on observe que la structure Il faut V -inf est équivalente à On doit V -inf et se
recoupe à une forme d'impératif. Ces deux formes sont équivalentes seulement à
l’impératif et il n’y existe pas aucune équivalence syntaxique entre les deux.
Il faut pousser la porte pour l'ouvrir/ On doit pousser la porte pour l'ouvrir/
Poussez la porte pour l'ouvrir. (Starodedova, 2017 : 268)
Il y a aussi des cas analogues ent re les proverbes, par exemple: Il ne faut pas met tre
la charrue avant les bœufs/ L'on ne doit pas mett re la charrue devant les bœufs. (Ibidem )
Comme les proverbes se développe et se change une fois avec le temps il est
évidemment qu’il y a aussi des équivalences archaïques des proverbes. Les proverbes des
différents siècles trouvent leurs équivalents dans les proverbes de notre siècle . Par
exemple: On doit lefer batre entendis qu'il est chault / Il faut battre le fer quand il est chau.
(Ibidem )
Un autre cas intéressant qui mérite notre attention c’est le cas des proverbes
épistémiques . Ces proverbes indiquent une relation de paraphrase entre les structures en
Qui et en Quand on : Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage/ Quand on veut noyer
son chien, on dit qu'il a la rage; (Ibidem )
Un autre aspect concernant l’ équivalence des proverbes est représenté par la
présence d’un verbe modal dans la structure de la phrase.
Qui est avec les loups doit hurler / Il faut hurler avec les loups (Ibidem )
Ici, la présente du verbe modal « devoir » dans la forme du proverbe avec « qui » donne et
renforce une interprétation déontique du proverbe.
En guise de conclusion de ce sous-chapitre nous pouvons dire qu’il existe une sorte
de prolongement du sens d’un proverbe à l’ autre. C’est pour ça qu’on besoin des études
plus détaillées concernant les proverbes et son classement systématique , pour mettre en
évidence leurs propriétés lexicales et bien syntaxiques.
31
3.2. Classes de proverbes
Pour ce sous -chapitre on abordera le domaine des classes de proverbes. Il existe
trois classes principales des proverbes français . Ils s’ appellent la classe QUI , la classe ON
et la classe IL FAUT .
Exemples: Qui va à la chasse perd sa place .
Il faut toujours entendre les deux son s de cloche .
On n'est jamais si bien servi que par soi -même . (Coenna , 2000 : 32)
Avant de commencer là l’analyse des classes de proverbes on doit premièrement
clarifier plusieurs aspects concernant les proverbes . Le premier aspect c’est la régularité
formelle des proverbes. Ce régularité fait référence au fait qu’il y a des structures qui ont
une productivité plus grand que des autre mais entre ces structures il existe des relations.
Du point du vue de la régularité formelle on observe que les classes de proverbes les plus
fréquentes (qui commencer par QUI, IL FAUT et ON) sont liées du point de vue lexico –
syntaxique ainsi que du point de vue sémantico -pragmatique. Pour meilleur clarifier les
choses on va expliquer plus largement chaque classe en partie et on va donner des
exemples concrets.
La première classe, la classe QUI : Qui femme a guerre а / Qui langue a à Rome va/
Qui fuit le jugement, condamné se rend . Dans ce type de classe l’inversion est un aspect
principal , comme on peut noter dans les exemples antérieurs. Les raisons pour l’inversion
sont archaïques et historiques, par exemple dans le XIIIͤ siècle la relative plaçait l'objet direct
avant le verbe : Qui diable achète diable vend. Les raisons historiques s ont accompagnées
par des raisons rythmiques, liées à l’ oralité : Qui hante chien puces remporte . En
considérant le dédoublement des attestations de proverbes on constate que les formes
modernes replacent les formes anciennes : Qui terre a guerre a/ Qui a terre a guerre. Dans
cette classe on trouve aussi des formes des proverbes qui manque l’inversion, comme c’est
le cas de : Qui a bonne tête ne manque pas de chapeaux/ Qui n'a pas d'ami ne vit qu'à
demi. (Ibidem : 35-36)
La deuxième classe, la classe II FAU T: II faut vivre avec son temps/ II faut appeler
un chat un chat. La deuxième classe des proverbes contient une quantité plus nombreuse
que la première classe et constitue un continuum avec les phrases figées . Il est presque
difficile de faire une distinct ion entre les deux (les expressions figées est les pr overbes
avec la classe il faut ), parce que les phrases figées sont transformé en proverbes à l’aide du
32
modèle proverbial il faut : II ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs. Les recherches
de l’année 1994 ont identifié un seul exemple de transformation burlesque concernant le
proverbe : II faut de tout pour faire un monde modifié en II faut de tout pour faire un car.
Des autres exemples des proverbes en il faut sont : II faut que le menteur ait bonne
mémoire/ II faut être marchand ou larron/ II faut faire contre mauvaise fortune bon cœur.
(Ibidem : 36-37)
La troisième classe, la classe ON : On revient toujours à ses premières amours.
Dans ce tte classe il existe beaucoup des formes synonymes comme : On a tant chan té Noël
qu'à la fin il est venu/ On a tant crié Noël qu'à la fin il est venus . Cette classe fait une
question intéressante, dans le sens qu’elle reprend le matériel lexical de proverbes plus
connus, mais avec un sens différent : On donne un œuf pour recevoir un bœuf . Il y a aussi
des formes proverbiales mais avec une altération de pronoms : Comme on fait son lit on se
couche/ Comme vous ferez la soupe, vous boirez le bouillon. (Ibidem : 37-38)
3.3. Les structures principales en surface (« les 7 morales »)
Pour ce chapitre on décidera de présenter les principales structures en surface des
proverbes aussi que les sept morales. Notre étude est base sur l’article : « Le Proverbe :
vers une définition linguistique. Étude sémantique des proverbes français et espagnols
contemporains » , de Sonia Gómez -Jordana Ferary. Conforme cette étude les sept morales
représentent les thèmes en fonction desquels on classifie les proverbes, ces thèmes sont: la
condition, la nature et les relations humaines ; le corps humaine ; la société ; Dieu et la
religion ; le temps, les fêtes et les mœurs ; la nature ; les animaux.
La première morale est représentée par des proverbes concernant la condition, la
nature et l es relations humaines qui contient aussi des sous -thèmes comme : les
apparences, le bonheur/la tristesse, la morale, l’amour, le destin, la famille, la promesse,
le courage, l’amour -propre, le désir, la vérité ou l’amitié.
Exemple: « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit » « Comme on fait
son lit, on se couche »
La deuxième morale est représentée par les proverbes qui ont comme thème le
corps humain . Même que le première cette thème contient aussi des sous -thèmes : les
parties du corp s, les cinq sens, la capacité/l’incapacité physique de l’homme, la santé, les
maladies, etc.
33
Exemple : « Œil pour œil, dent pour dent » « Au royaume des aveugles, les borgnes sont
rois »
La troisième morale est représentée par des proverbes concernant la société, avec
les sou s-thèmes : l’argent, les biens, le droit, la justice, la fortune, le pouvoir, la richesse,
la pau vreté, le travail, les métiers , etc.
Exemple : « L’appétit vient en mangeant » « L’argent ne fait pas le bonheur »
La quatrième morale est représentée par Dieu et la religion, avec les sous-thèmes:
le rapport avec Dieu, le rapport avec les saints, le paradis, l’enfer, le péché, le pardon,
etc.
Par exemple : « Péch é avoué est à demi pardonné » – « Qui donne aux pauvres, prête à
Dieu »
La cinquième morale est représentée par le temps, les fêtes, les mœurs avec les
sous-thèmes : les traditions, le passé, le présent, le futur, le mois, les saisons, l’écoulement /
la fuite du temps, les jours, etc.
Exemple : « Il ne faut pas remettre au lendemain ce que l ’on peut faire le jour même »
« Mieux vaut tard que jamais »
La sixième morale est représentée par des proverbes qui contiennent des
expressions concernant la nature, avec les sous -thèmes : le temps qu’il fait , le changement
climatique, les cinq éléments à savoir l’Eau, le Bois, le Feu, la Terre, et le Métal, etc.
Par exemple : « Apres la pluie, le bon temps » « Il n’y a pas de feu sans fumée »
La septième morale et le dernier est représenté par des expressions concernant les
animaux
Exemple : « Quand le chat n’est pas là, les souris dansent » « Qui vole un œuf, vole un
bœuf »
Dans l’ étude de Sonia Gomez – Jordana Ferary les structures principales en surface
sont dénommées moules qui représentent une métrique naturelle et il existe environ sept
moules . Grace à son travail, nous avons découvert que « la structure du proverbe n’est pas
si « anormale » ou archaïque que le prétendent de nombreuses études parémiologiques » .
Par contre , la structure canonique en Sujet -Verbe -Complément se trouve dans des moules
les plus importants , comme p ar exemple dans le proverbe L’habit ne fait pas le moine.
Asncombre (2005), un autre théoricien important, a remarqué que les proverbes
compris une sous -classe dans laquelle la structure est conforme à un nombre limité de
moules rythmiques. Ces moules rythmiques sont propres à l’é tat de langue considéré et
34
représentent la base sur laquelle fonctionne la poésie p opulaire . Par exemple « Oignez
vilain/ Il vous poindra/ Poignez vilain/ Il vous oindra » c’est un quatrain isométrique à
rimes croisées, « Ciel pommelé/ Et femme fardée/ Sont tous deux/ De courte durée » c’est
un quatrain hétérométrique « a a b a » à rime orpheline.
Comme nous avons clarifié plusieurs chose concernant les structures principales en
surface et qui est -ce ’qu’ils représentent, maintenant on parlera de leurs classification.
– La première catégorie de structure principale en surface du proverbe e st représentée
par la structure rythmique qui fait partie du stock autorisé, en particulier celui de
type a(x)a(x) : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » (Pascal,
6+8, -õ/-ĩ) → « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » (commun, 6+6, -õ/-o).
– La deuxième catégorie de structure principale en surface du proverbe est
représentée par les structures métriques et/ou rimiques : « Les apparences sont
trompeuses », « C’est au pied du mur qu’on voit le maçon ».
– La troisième catégorie de structure principale en surface du proverbe est
représentée par les structures parémiques – les slogans em pruntent fréquemment
au domaine proverbial : « Quand ça fait pop, Tu croques non -stop » (Chips
Springles).
– La quatrième catégorie de structure principale en surface du proverbe est
représentée par les structures analogues – qu’on peut les retrouver dan s les
comptines : « Nous n’irons plus au bois/ Les lauriers sont coupés / La belle que
voilà/ Ira les ramasser ».
– La cinquième, et la dernière catégorie de structure principale en surface du
proverbe est représentée par les structures mélodiques : « Ciel pommelé/et femme
fardée/sont tous deux/ de courte durée ».
3.4. Énoncé personnel vs. Énoncé collectif
Pour cette dernière partie de notre étude on fera un parallélisme entre l’énoncé
personnel et l’énoncé collectif. On commence avec les définitions que le grand dictionnaire
Larousse nous donne pour le terme « « énoncé ». L’énoncé est un nom, masculin qui peut
signifier :
Action, fait d’ énoncer quelque chose : L'énoncé d'un jugement.
35
Donnée linguistique c onstituée par une suite finie d’ unités de la chaîne parlée,
délimitée par deux périodes de silence.
Toute production langagière co nsidérée comme le résultat de l’ énonciation.1
De ces définitions on peut conclure que l’ énoncé est une unité linguistique
fondamentale et une parte du langage naturel que l’on peut le reformuler dans un langage
formel. Il se distingue de l'acte d'énonciation, qui est le fait de produire un énoncé dans un
cadre de communication précis.
Conformément la linguistique l’ énoncé dépend des conditions d’ énonciation. Par
exemple, la phrase « Il fait beau » signifie une déclaration , que dehors il fait beau . Mais si
on prononce cette phrase avec un ton ironique il sig nifie qu’il ne fait pas beau . On observe
que la phrase n’aura pas changé , mais son énoncé si. Donc, l’ énoncé dépend des
indicateurs déictiques (pronoms personnels, adverbes) et a un contexte d'énonciation qui
lui donne son sens, en fonction de la compré hension et de l’ interprétation.
Le proverbe représente un moyen sur lequel le locuteur peut avancer un énoncé
personnel devant être admis de son interlocuteur. On considère que le proverbe a un sens
purement argumentatif qui équivaut à une formule pourvue d’une grande autorité et dont le
sens dirige l’orientation de nos discours. Ce pourquoi dans centaines cas il semble plus à
un énoncé personnel et dans d’autres cas il semble à un énoncé collectif. L’énoncé
personnel este considère comme un énoncé qui rend possible le langage mais qui ne s’y
laisse pas intégrer . L’énoncé personnel est le résultat de la production orale d’un locuteur
qui est responsable de la production de l’ énoncé personnel et qui s’identifiant ainsi avec
son énonciateur . Le locute ur recourt donc à un énoncé présenté comme étant admis par sa
communauté linguistique et donc par son destinataire pour appuyer son énoncé personnel.
(Gómez, Ferary , 2009 : 170 )
La plus importât traite définitoire attribue au proverbe c’est celui d'être un
jugement collectif et non un jugement individuel. Le jugement collectif de proverbe dit que
le locuteur n’est ainsi pas le responsable du contenu exprime par le proverbe. C ’est ne pas
le locuteur qui pense la signification et le sens de proverbe ou son contenu même si c’est
lui qui énoncé effectivement le proverbe en question. Ce fait est possible par la vérité
générale que le proverbe exprime. Malheureusement l’étude jusqu’à présente nous laisse
avec la conclusion que ce n'est pas le locu teur d'u n proverbe qui en est l’ auteur. Ils
1 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9nonc%C3%A9/29692?q=enonce#29579 consult é le
3 mai 2018
36
n'autor isent pas à affirmer qu'il ne s'agit pas d’ un jugement individuel . Celui -ci est le fait
d'un énonciateur collectif, de la vox populi et non de tel ou tel individu particulier.
(Kleiber , 1999 : 57)
Dans l’exemple proverbial suivant : L'argent ne fait pas le bonheur on doit faire
une remarque. Ce proverbe est un énoncé collectif, tout le monde connaissent ce vérité
générale mais si ce proverbe peut devenir un complément de verbe d’opinion personnelle
on ne peut plus parle d’énoncé collectif. En d’autre mots l’énoncé collectif est représenté
par la somme des vérités générales qui font partie d’une communauté et non pas des avis
personnels. Si on change sa structure avec un structure de type je trouve qu e/ je crois que
on ne parle plus d’un énoncé collectif mais d’un énoncé personnel et par conséquence il
sera déproverbialisé . Par son définitions les proverbe s son des jugements collectifs et non
individuels, donc si on ajoute notre opinion personnel ( Je trouve que l’argent ne fait pas
ma bonheur ) on ne parle plus d’un proverbe.
La caractéristique principale des proverbes c’est qu’elles ne représentent pas la
voix d’un individu, d’un particulier mais ils représentent l'expression de la « sagesse
populair e », vox populi , ou encore « sagesse des nations ». Elles représentent des vérités,
idées ou jugements collectifs qui sont commun à une nation, un peuple ou un groupe
social.
Il existe aussi le cas quand un jugement d’un individu passe en proverbe comme
néologisme proverbial mais il ne peut pas être vu comme un jugement collectif. Il reste
comme un sujet individuel et donc et vue comme une maxime et non pas comme un
proverbe. Il est vrai que certaines maximes prétendent devenir des proverbes mais cette
chose est très difficile à réaliser, car le proverbe est des jugements collectifs qui sont été
forme à travers du temps et qui ont été transmis de génération en génération.
37
Conclusion
La présente étude Structure syntaxique des proverbes (approche contrastive) se
concentre sur les proverbes en général et en particulier sur leur structure syntaxique et leur s
caractéristiques principales . Le but de cette étude est de souligner l’ importance des
proverbes dans notre vie quoti dienne mais aussi dans la vi e d’un traducteur ou d’ un
interprète.
Le premier chapitre a porté sur définition du proverbe ainsi que son histoire et la
modalité de transmission à travers du temps. Le problème de la définition du proverbe a été
souligné par la multitude des termes ( adage, dicton, maxime ) aussi que par le fait qu’il
existe relativement peu d’ études concernant les proverbes, parce que le domaine de
parémiologie est un domaine relativement nouveau. Les parémiologues et les linguistes
font des essais pour réussir de donn er une définition compl ète, claire et globalement
accept ée, mais il y a encore un long chemin jusqu’ à ce qu’ ils réussissent.
Après avoir donné quelques définition du proverbe qu’il existe jusqu’ à moment,
nous avons fait une brève description d e l’histoire des proverbes et qu’est -ce qu’ils
représentent dans une société et nous avons fait les conclusions suivantes : les proverbes
sont aussi anciens que la société et ils représentent une partie d’histoire d’une société . Ils
représentent des jugements , pensées et vérités générales qui sont diffèrent pour chaque
peuple en partie. La région géographique aussi que la culture d’une société a une influence
majeure dans le contenu des proverbes. Comme ils représentent une partie d’ histoire d’une
société il est très import pour un futur traducteur ou un futur interprète de connaître ce
partie d’histoire. Une chose très intéressante que nous avons découvert à travers de notre
étude c’est que les proverbes sont transmis de génération en génération seulement par voie
orale. Donc, on n’as pas accès a une histoire très ancienne parce que les proverbes sont en
continuum transformation et comme il n’existe pas un moyen écrit de les transmettre, avec
chaque année qui passe on perdre des informations. A ujourd’hui il existe des
préoccupations concernant leur importance et leur rôle dans la société et il y a des mesures
prises pour les marqués dans l’ écrit et pour les conserver à travers du temps .
Dans le deuxième chapitre nous avons structuré l’information en quatre sous –
chapitr es: Caractéristiques linguistiques ; Structure binaire, rime et rythme ; Dynamisme
de constitution de sens proverbial ; D’autres caractéristiques (dénomination sens
figement) . Dans l’analyse des proverbes, selon Krikmann , il y a trois approches:
38
sémantique , syntaxique et pragmatique, autrement dit des approches concentré sur le sens,
la structure ou l’emploi. La structure binaire, la rime et le rythme sont des propriétés très
important es du proverbe et la perdre d ’une caractéristique conduit à la perdre du caractère
proverbial, comme Anscombre a remarqu é : « La perte du caractère binaire et /ou la rime
et /ou l’isosyllabisme tend à faire perdre à la forme sentencieuse son caractère proverbial ».
Le dynamisme de constitution de sens proverbial comprend trois phases et il gravite autour
d’une matrice transposable (le motif proverbial). La relation entre la dénomination et le
figement est que le figement représente un processus linguistique alors que la
dénomination renvoie à l’acte par lequel on attribue un nom aux entités de l’univers.
Dans le dernier chapitre nous avons présenté les caractéristiques linguistiques des
proverbes: classes d’équivalence ; classes de proverbes ; les structures principales en
surface (« les 7 morales ») ; énoncé personnel vs. énoncé collectif. Nous avons présenté les
trois classes principa les de proverbes QUI, IL FAUT et ON. L es classes d’équivalences
sont liées aux changements lexicaux, syntaxiques ou à l’opposition minimale au pauvre /
aux pauvres ; il existe sept morales : la condition, la nature et les relations humaines ; le
corps humaine ; la société ; Dieu et la religion ; le temps, les fêtes et les mœurs ; la nature
; les animaux ; et sept principales structures en surface dont on a analysé cinq : la structure
rythmique , les structures métriques et/ou rimiques ; les structures parémiques ; les
structures analogues ; les structures mélodiques. Finalement, concernant l’énoncé
personnel vs énoncé collectif du proverbe, nous pouvons conclure que le proverbe a un
traitement c ollectif grâce à son forme, histoire et sens, et quelque essai de lui donne un
caractère personnel conduit à la perte de son caractère proverbial.
Notre intention avec ce mémoire de licence est de démontrer que la phr aséologie,
par l’intermède des proverbes, e st présent e dans la vie des gens et joue un rôle trè s
important dans la société, parce qu’elle représente un facteur indispensable dans la maîtrise
de toute langue .
39
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42
Abstract
In conclusion, our undergraduate thesis Syntactic structure of proverbs
(contrastive approach) is a study that focuses on proverbs in general and in particular on
their syntactic structure and their principal characteristics. The purpose of this study is to
emphasize the importance of proverbs in our daily lives but also in the life of a translator
or interpreter.
In the first chapter we have emphasized the problem of the definition of the proverb
as well as its history and its mode of transmission through time. The problem of defining
the proverb has been underlined by the multitude of terms ( adage , saying, maxim ) as well
as by the fact that there are relatively few studies concerning the proverbs, because the
field of paremiology is a relatively new one. Paremiologists and linguists are trying to be
successful in giving a complete, clear and global ly accepted definition but there is still a
long way to go until they succeed.
After giving some definition of the proverb that exists until now, we have made a
brief description of the history of proverbs and what they represent in a society and we
have m ade the following conclusions: proverbs are as old as society and they represent a
part of a society's history. They represent judgments, thoughts and general truths that are
different for each nation in part. The geographical area as well as the culture o f a society
has a major influence in the content of proverbs. As they represent a part of a society's
history it is very important for a future translator or future interpreter to know this part of
history. A very interesting thing that we discovered throu gh our study is that proverbs are
transmitted from generation to generation only orally. So, we do not have access to a very
old history because proverbs are in a continuum transformation and as there is no written
way to transmit them, with each passing y ear we lose information. Today there are
concerns about their importance and role in society and there are measures taken for them
to be marked in the written and to keep them over time.
In the second chapter we structured the information into four subchap ters by
discussing the following ideas: Linguistic characteristics; Binary structure, rhyme and
rhythm; Dynamism of proverbial meaning formation; other characteristics (denomination
meaning congestion) . The main conclusions of this chapter are as follows: concerning the
analysis of proverbs, according to Krikmann there are three approaches: semantic,
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syntactic and pragmatic, in other words approaches focused on meaning, structure or use.
The binary structure, the rhyme and the rhythm are very important prop erties of the
proverb and the loss of these leads to the loss of the proverbial character, as Anscombre
remarked: "The loss of the binary character and / or the rhyme and / or isosyllabism tends
to make the sententious form lose its proverbial character ". The dynamism of proverbial
meaning -making comprises three phases and it revolves around a transposable matrix (the
proverbial pattern). The relation between the denomination and the fixation is that the
fixation represents a linguistic process while the d enomination refers to the act by which a
name is given to the entities of the universe.
In the last chapter we presented the most important linguistic features of proverbs,
such as: equivalence classes; classes of proverbs; the main structures on the surfa ce ("the
7 morals"); personal statement vs. collective statement . The final conclusions of this
chapter are: there are three main classes of proverbs WHICH, MUST, and ON;
equivalence classes are related to lexical, syntactic or minimal opposition; there ar e seven
morals: condition, nature and human relations; the human body the society ; God and
religion; time, festivities and morals; nature ; animals ; and seven main surface structures
of which we analysed five: rhythmic structure, metric and / or rhyming structures; paremic
structures; analogous structures; melodic structures . Finally, concerning the personal
statement vs. collective statement of the proverb, we can conclude that the proverb has a
collective treaty thanks to its form, history and meaning, and any attempt to give it a
personal character leads to the loss of its proverbial character.
Our intention with this thesis is to prove that phraseology, through proverbs, is
present in people's lives, plays a very important role in society and is an ind ispensable
factor with historical and cultural importance.
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Liste de proverbes utilis és dans notre mémoire de licence
Aujourd’hui en chair, demain en bière .
Comme on fait son lit on se couche .
Comme vous ferez la soupe, vous boirez le bouillon .
Fleur flétrie, jamais ne refleurit.
Grosse tête, cerveau étroit.
II faut appeler un chat un chat .
II faut de tout pour faire un monde modifié en II faut de tout pour faire un car .
II faut être marchand ou larron .
II faut faire contre mauvaise fortune bon c œur.
II faut que le menteur ait bonne mémoire.
II faut vivre avec son temps .
II ne faut pas mett re la charrue devant les bœufs.
II ne faut pas se fier aux apparences.
II ne faut point aller au bo is quand on a peur des feuilles.
Il faut battre le fer quand il est chau d.
Il faut les Avents froids et secs si l'on veut boire sec .
Il faut penser aux conséquences de ses actes/ choix.
Il faut pousser la porte pour l'ouvrir/ On doit pousser la porte pour l'ouvrir/ Poussez
la porte pour l'ouvrir.
Il faut toujours entendre les deux sons de cloche .
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
L’homme propose Dieu dispose .
L'argent ne fait pas le bonheur .
Loin des yeux / loin du cœur .
L'on ne doit pas mettre la charrue devant les bœufs.
Longue langue, courte main .
Maison sans flamme, corps sans âme .
Miel sur la bouche, fiel sur le cœur.
Net de corps, net d’âme .
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On a tant chanté Noël qu'à la fin il est venu/ On a tant crié Noël qu'à la fin il est
venus .
On contracte les défauts/ vices de la société que l’on fréquente.
On doit le fer battre tandis qu'il est chaud .
On donne un œuf pour recevoir un bœuf .
On n'est jamais si bien servi que par soi -même .
On revient toujours à ses premières amours .
Quand l’enfant sait tenir assis, la mère ne le porte plus dans ses br as.
Quand on habite à proxim ité de chez soi, on se dispute.
Quand on s’installe loin l’un de l’autre, on a le droit de se rendre visite .
Qui a bonne tête ne manque pas de chapeaux .
Qui a peur des feuil les ne doit point aller au bois.
Qui diable achète diable vend .
Qui donne au pauvre prête à Dieu / Qui donne aux pauvres prête à Dieu.
Qui économise s'enrichit.
Qui épargne gagne.
Qui est avec les loups doit hurler / Il faut hurler avec les loups.
Qui femme a guerre а .
Qui fuit le jugement, condamné se rend.
Qui hante chien puces remporte .
Qui langue a à Rome va .
Qui n'a pas d'ami ne vit qu'à demi .
Qui prend s'engage/ Qui prend s'oblige/ Qui prend se vend.
Qui sème en octobre moissonne en juin.
Qui terre a guerre a/ Qui a terre a guerre .
Qui va à la chas se perd sa place.
Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage/ Quand on veut noyer son chien, on dit
qu'il a la rage .
Rien ne sert de courir, il faut partir à point .
Vilain oiseau que celui qui salit son nid .
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Acest articol: Conf.univ.dr. Ana -Marina Tomescu Co-responsabil științific, Conf. univ. dr. Adina Matrozi Marin Student, Bărbulescu Gabriela Pitești 2018 2… [620694] (ID: 620694)
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