Le II èm e Chapitre – Lanalyse de lactivité de production et de commercialisation [620564]

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
1
Le II ème Chapitre
L’analyse de l’activité de production et de commerc ialisation

Les objectifs principaux dans l’analyse de l’activi té de production et de commercialisation
sont :
2.1. L’analyse de la situation générale de l’activité d e production et de
commercialisation, à partir des indicateurs de vale ur
2.2. L’analyse du chiffre d’affaires
2.3. L’analyse de la valeur ajoutée

2.1. L’analyse de la situation générale de l’activité de production et de
commercialisation, à partir des indicateurs de vale ur.

Les problèmes de l’analyse de la situation générale de l’activité de production et de
commercialisation sont :
2.1.1. La présentation du système d’indicateurs de valeur utilisés dans l’analyse de l’activité
de production et de commercialisation
2.1.2. L’analyse de la dynamique de l’activité à partir de s indicateurs de valeur
2.1.3. L’analyse du rapport statique et du rapport dynamiq ue entre les indicateurs de valeur

2.1.1. La présentation du système d’indicateurs de valeur utilisés dans l’analyse de
l’activité de production et de commercialisation

La caractérisation de l’activité de production et d e commercialisation est réalise sur la base d’un
système d’indicateurs de valeur, qui comprend: le c hiffre d’affaires, la production obtenue
destinée à être livrée, la production de l’exercice , la valeur ajoutée et la valeur ajoutée nette.
a) Le chiffre d’affaires (CA) est un indicateur de résultat, ayant un rôle fondamental d ans la
caractérisation du volume de l’activité déroulée pa r une entreprise. Il met en évidence la
capacité de l’entreprise d’obtenir des produits de son activité courante
b) La production obtenue destinée à la livraison ( fQ) représente la production obtenue et
destinée à être livrée. On inclut dans la dénominat ion générique de production les produits
finis et semi-ouvrés destinés à la vente, les trava ux exécutés et les services prestés.
L’utilité de cet indicateur réside dans l’appréciat ion de l’efficience de la consommation de
ressources, des performances du processus de produc tion et constitue une référence pour le
gain potentiel.
c) La production de l’exercice (ex Q) représente l’expression en valeur du volume total d e
l’activité déroulée par l’entreprise dans une certa ine période. Cet indicateur contient: la
production vendue ( vQ), la variation du stock de produits finis et en co urs ( stock Q∆ ) et la
production réalisé par l'entité pour elle-même et c apitalisée – (im Q), en relevant l’importance
de l’activité de production et de commercialisation .
im stoc v ex Q Q Q Q + ∆+ =
En fonction de la capacité de production, de la pol itique des stocks et commerciale,
l’entreprise stocke des produits en cours d’exécuti on et des produits finis, son activité de
production étant plus importante. Le destockage des produits en cours d’exécution et des
produits finis vont rendre le niveau du chiffre d’a ffaires supérieur à celui de la production.
Si on prenait en compte la manière hétérogène d’éva luation des éléments pris en compte
dans la structure de la production de l’exercice (e n prix de vente – la production vendue, en

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
2coûts de production – la variation des stocks et la production immobilisée), on pourrait
contester la relevance de cet indicateur. Dépasser cette limite suppose évaluer tous les
éléments en coûts standard, sous réserve de ne pas pouvoir apprécier la profitabilité de
l’activité.
La production de l’exercice relève des aspects co mplexes concernant le potentiel
technique, le nombre et la qualité du personnel, l’ efficience de l’organisation de l’activité,
les modifications qui arrivent dans la structure de l’activité de production et de
commercialisation (signalant les décisions d’adapte r à la demande la capacité de production
et de stockage).
d) La valeur ajoutée (VA) représente le surplus de valeur créé par l’activité courante de
l’entreprise en dessus de la valeur des consommatio ns provenant des tiers.
Cet indicateur constitue une référence pour le volu me de l’activité déroulée, pour la
performance de l’entreprise, étant utile au niveau national par la contribution au produit
interne brut et par la constitution de la base de c alcul pour la taxe sur la valeur ajoutée.
e) La valeur ajoutée nette ( nVA ) est déterminée par la diminution de la valeur ajout ée avec les
dotations aux amortissements.

2.1.2. L’analyse de la dynamique de l’activité à pa rtir des indicateurs de valeur

La mise en évidence de l’évolution de la dynamique des indicateurs de valeur relève des
aspects concernant la gestion de l’entreprise, l’ef ficience de l’activité de production et de
commercialisation, en signalant en même temps les m esures devant être prises pour accroître la
performance.
La dynamique des indicateurs de valeur sera évalué e par des procédés statistiques: écart
absolu, indices, rythmes.
Dans la pratique on considère comme normales les si tuations suivantes de l’évolution
corrélée des indicateurs de valeur :

– IQv ≥ I Qf reflète le maintien (=) ou la diminution (>) du poi ds des stocks de produits finis,
l’accélération de leur vitesse de rotation ;

– IQf > I Qex met en évidence la réduction du poids des stocks de production non finie et des
consommations internes, l’accélération de la vitess e de rotation des actifs
circulants se trouvant dans le stade de production. Cette situation est considérée
favorable aussi longtemps que le déroulement normal e de l’activité de production
ne soit pas affecté ;
– IVA > I Qex met en évidence la réduction du poids des consommat ions provenant des tiers
dans le volume d’activité de l’entreprise, l’augmen tation du degré de valorisation
des ressources matérielles;
– IVAn > IVA reflète la réduction du poids des amortissements da ns la valeur ajoutée,
concomitante avec l’augmentation du poids des autre s éléments.

Exemple:
Tableau n o 2.1.
No Période Période 1 Indices (%)
Indicateurs 0 prévu réalisé pr/0 1/0 1/pr
1 La production vendue –u.m. 1.000.000 1.054.000 1.080.000 105,40 108,00 102,47
2 La production fabriquée destinée à
la livraison – u.m. 1.200.000 1.250.000 1.300.000 104,17 108,33 104,00
3 La production de l’exercice – u.m. 1.350.000 1.390.000 1.400.000 102,96 103,70 100,72
4 La valeur ajoutée – u.m. 580.000 610.000 615.000 105,17 106,03 100,82
5 La valeur ajoutée nette – u.m. 500.000 520.000 525.000 104,00 105,00 100,96

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
3
Ayant en vue la stratégie adoptée par l’entreprise, on prévoit dans le budget des charges
et des produits de l’entreprise la croissance de to us les indicateurs de valeur, dans l’hypothèse de
l’augmentation de l’efficience de l’activité. Ainsi , la majoration du volume d’activité est réalisée
sur le compte de la croissance des ventes, dans les conditions de la réduction du poids des stocks
de produits finis et en cours d’exécution, du poids des charges avec les matières premières, avec
les matériaux et avec le maintien de la qualité des produits. Ces prévisions ont eu à la base le
plan d’investissements de l’entreprise, l’améliorat ion du rendement des moyens fixes,
l’augmentation de la productivité du travail, la cr oissance du degré de valorisation des
ressources.
Les réalisations effectives concernant le volume d e l’activité ont été supérieures à celles
afférentes à la période antérieure, ce qui signale certaines réserves en ce qui concerne la mise en
pratique des objectifs établis. On constate la rédu ction du degré de valorisation de la production
fabriquée, car l’indice de croissance de la product ion vendue est dépassé par l’indice de
croissance de la production fabriquée, ce qui se tr aduit par l’existence du poid des stocks de
produits finis supérieurs. Cette situation peut êtr e expliquée par le manque de flexibilité de la
politique de marketing, les responsables du domaine ne pouvant pas assurer le découlement du
plus de production. En même temps, on a une croissa nce du poids des amortissements dans la
valeur ajoutée, ce qui s’explique par l’achèvement des investissements dans une période de
temps plus courte, ce qui peut avoir des effets fav orables sur les performances de l’entreprise,
mais à condition que le découlement de la productio n supplémentaire obtenue soit assuré.

2.1.3. L’analyse des rapports statiques et des rapp orts dynamiques entre les indicateurs de
valeur
Le rapport statique entre les indicateurs de valeur se détermine à partir des grandeurs
absolues de ceux-ci. Ce procédé permet la caractéri sation de l’évolution des éléments de
différence entre les indicateurs analysés.
Les rapports qui peuvent être construits visent le s mêmes corrélations possibles entre les
indicateurs présentées avant.

Exemple :
Tableau n o 2.2.
No Période Période courante
Indicateurs précédente prévu réalisé
1 La production vendue / La production fabriquée
destinée à la livraison 0,833 0,843 0,831
2 La production fabriquée destinée à la livraison / L a
production de l’exercice 0,889 0,899 0,929
3 La valeur ajoutée / La production de l’exercice 0 ,430 0,439 0,439

Par rapport à la période précédente on prévoit une modification favorable des éléments de
différence entre les indicateurs de valeur, respect ivement la réduction du poids des stocks de
produits finis, en cours d’exécution, du poids des charges avec les matières premières et les
matériaux. Le fait qu’on enregistre une valeur infé rieure à la valeur programmée du rapport entre
la production vendue et celle fabriquée et destinée à être livrée montre l’augmentation du poids
des stock de produits finis. La réduction du poids des stocks de produits en cours d’exécution
relève l’amélioration du rythme du processus de pro duction et on identifie ainsi que les
problèmes de l’entreprise se trouvent, principaleme nt, dans le domaine de la commercialisation.

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
4Le rapport dynamique entre les indicateurs de valeu r s’établit à partir des indices à base
fixe de ceux-ci. Ce procédé permet la caractérisati on de l’évolution comparative des indicateurs
de valeur par rapport à un critère choisi (d’habitu de c’est la période précédente).

Exemple:
Tableau n o 2.3.
No Période Période courante
Indicateurs précédente prévu Réalisé
1 IQv/IQf 1,00 1,012 0,997
2 IQf/IQex 1,00 1,012 1,045
3 IVA/IQex 1,00 1,021 1,022

Le rapport dynamique entre les indicateurs de valeu r relève la même conclusion:
l’évolution prévue face à la période précédente vis e des modifications favorables du rythme
d’évolution des éléments de différence et on estime le déroulement avec une efficience accrue
tant de l’activité de production que de celle comme rciale. Cependant, les effets favorables
réalisés de manière effective dans le processus de production ne peuvent se concrétiser tous à
cause du manque d’efficience de l’activité commerci ale.

2.2. L’analyse du chiffre d’affaires

Les objectifs principaux de l’analyse du chiffre d’ affaires sont:
2.2.1. Les aspects conceptuels concernant le chiffr e d’affaires. La nécessité et
l’importance du chiffre d’affaires en tant qu’indic ateur de la performance
2.2.2. L’analyse de la dynamique et de la structure du chiffre d’affaires
2.2.3. L’analyse factorielle du chiffre d’affaires

2.2.1. Les aspects conceptuels concernant le chiffre d’aff aires. La nécessité et l’importance
du chiffre d’affaires en tant qu’indicateur de perf ormance

Le chiffre d’affaires représente les produits de la vente, respectivement la grandeur des
encaissements potentiels de l’entreprise, en exprim ant sa capacité d’attirer des liquidités.
Conformément au Règlement d’application de la Loi d e la Comptabilité, le chiffre d’affaires se
détermine par la somme des produits résultant de la livraison des biens, de l’exécution des
travaux et des prestations des services, sauf les r abais, remises et les autres réductions accordées
aux clients.
L’analyse du chiffre d’affaires permet l’obtention des informations nécessaires à l’évaluation
de la place de l’entreprise dans le cadre du secteu r dans lequel elle déroule son activité, à la
caractérisation de la structure de son activité, à l’évaluation des performances de l’entreprise.
Les sources principales d’information sont :
• le compte de résultat;
• la balance de vérification (les comptes du groupe 7 0);
• les notes aux comptes concernant l’évolution en str ucture du chiffre d’affaires par
secteurs économiques et par types de marchés d’écou lement;
• les rapports internes concernant le chiffre d’affai res;
• les informations sur le chiffre d’affaires du secte ur, des concurrents etc.

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
5Dans la littérature de spécialité, les approches co nceptuelles présentent le chiffre d’affaires
comme :
a) le chiffre d’affaires total ( TCA )- représente le volume total des produits provenant d es ventes
de marchandises, de l’exécution de travaux et des p restations de services ( iv).
in
iT v CA ∑
==
1

b) le chiffre d’affaires net (NCA )- comprend les sommes provenant de la vente des bi ens et des
services qui entrent dans la catégorie des activité s courantes de l’entreprise, y compris les
subventions d’exploitation afférentes (vS), après la soustraction des réductions commerciale s
(R), sans prendre en compte dans le calcul la taxe su r la valeur ajoutée.
v T N SR CA CA +− =
c) le chiffre d’affaires encaissé ( ICA ) – représente le volume total des encaissements réalis és
par l’entreprise de la vente des marchandises, de l ’exécution des travaux et des prestations de
services. Les informations concernant la dimension du chiffre d’affaires encaissé se trouvent
dans la balance de vérification, par la reprise du roulage créditeur du compte 4111 “Clients”
(R C4111 ) et sa correction avec la taxe sur la valeur ajout ée.
IC
ICRCA +=14111
où: iC= taux moyen de la TVA
d) le chiffre d’affaires moyen ( Ni ca _
) – représente la valeur des produits par unité de produit ou
par type de prestation (le prix moyen de vente):
vi Ni
Ni QCA ca =_

où: Qvi = le volume physique des ventes.

e) le chiffre d’affaires marginal ( mCA ) – est défini comme la variation des produits de la ve nte
généré par la commercialisation d’une unité supplém entaire de produit ou de service :
0 10 1
vi vi I I
vi I
mQ QCA CA
QCA CA −−=∆∆=

f) le chiffre d’affaires critique ( CR CA ) – représente le niveau des ventes qui assure la
couverture des charges d’exploitation afférentes, d ans les conditions où le profit est nul.
_
1vFCA CR
−=

où: F = les charges fixes
_
v = les charges variables moyennes à une unité monét aire de chiffre d’affaires

Le rôle du chiffre d’affaires dans la caractérisati on de la position concurrentielle détenue
dans le cadre du secteur où elle déroule son activi té est mis en évidence par l’indicateur de la
part de marché. Par conséquent, le chiffre d’affair e est utilisé dans le calcul de la part de marché,
qui peut prendre les formes suivantes:

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
6a) la part de marché absolue ( pa C) – exprime en pourcentages la partie du chiffre d’a ffaires
réalisé au niveau du secteur ( SCA ) qui est assurée par le chiffre d’affaires réalisé au niveau de
l’entreprise ( ica ).
100 × =
Si
pa CA ca C
b) la part de marché relative ( pr C) – caractérise la position stratégique d’une sociét é dans le
cadre du secteur où elle déroule son activité, par la comparaison avec le chiffre d’affaires
enregistré par l’entreprise considérée comme concur rent principal ( LCA ).
100 × =
Li
pr CA ca C

2.2.2. L’analyse de la dynamique et de la structure du chiffre d’affaires

L’analyse de la dynamique du chiffre d’affaire
L’évaluation de l’évolution en temps du chiffre d’a ffaires, sur l’ensemble de l’entreprise
ou par entité (produit, client, marché d’écoulement ) peut être réalisée par les méthodes
suivantes :
• les modifications en grandeurs absolues :
à base fixe ∆CA = CAn-CA 0 ,

à base en chaîne ∆CA = Ca n-Ca n-1
• les indices:
à base fixe – 100
0× =CA CA In
CA ,
à base en chaîne – 100
1× =
−nn
CA CA CA I ,
moyens – 100 1
0× = −nn
CA CA CA I

A partir des indices on peut déterminer les taux ( rythmes) de croissance:
R = ICA – 100

• l’analyse du caractère saisonnier du chiffre d’affa ires .
La saisonnalité du chiffre d’affaires est donnée pa r les variations enregistrées dans le cadre
de la période analysée (à l’intérieur de l’année, d u trimestre ou même du mois). Attribuer un
caractère saisonnier au chiffre d’affaires a des im plications sur l’activité d’approvisionnement et
de gestion des stocks, sur l’organisation du systèm e de distribution et sur les flux financiers
dégagés.
L’analyse de la saisonnalité du chiffre d’affaires est réalisée principalement à l’aide du
coefficient de saisonnalité et du coefficient de co ncentration:
a) le coefficient de saisonnalité (la méthode de la moyenne arithmétique):
_
__
CA CA Ks =
où: _
CA = le chiffre d’affaires moyen mensuel ou trimestrie l

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
7 _
_
CA = la moyenne générale mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires

Plus la valeur du coefficient de saisonnalité tend vers 1, plus la saisonnalité est réduite. Plus le
coefficient s’éloigne de 1, plus la saisonnalité s’ accentue.

Exemple:
On présente l’évolution trimestrielle du chiffre d’ affaires de la S.C. ALFA S.A., une société dont
l’objet d’activité est la production et la commerci alisation de la glace Elma:

Tableau n o 2.4.
Trimestre

Année
Chiffre d’affaires –u.m. Chiffre
d’affaires
trimestriel
u.m. Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4 Tot al
N 18.072,54 42.345,30 158.675,30 27.094,16 246.187,30 61.546,83
N+1 20.020,27 75.300,29 165.328,70 49.876,54 310.525,80 77.631,45

Par le traitement des informations concernant les v aleurs trimestrielles du chiffre
d’affaires on détermine l’évolution du coefficient de saisonnalité :
Tableau n o 2.5.
Année Coefficient de saisonnalité
Trimestre
1 Trimestre
2 Trimestre
3 Trimestre
4
N 0,29 0,69 2,58 0,44
N+1 0,26 0,97 2,13 0,64

Pour la S.C. ALFA S.A., le chiffre d’affaires a un caractère saisonnier prononcé. Plus de
la moitié du chiffre d’affaires se réalise dans le troisième trimestre. La situation est
caractéristique pour l’année N et pour l’année N+1, mais on constate une faible atténuation du
caractère saisonnier du chiffre d’affaires dans l’a nnée N+1. Inévitablement, la saisonnalité du
chiffre d’affaires marquera les résultats économiqu es et financiers de la société : hors saison il
est possible que le chiffre d’affaires soit devancé par les charges et la rentabilité relative sera
assurément plus petite. Dans le troisième trimestre et même dans le deuxième trimestre, le
chiffre d’affaires est supérieur aux charges et il y a une rentabilité relative plus grande. Les
efforts de la société pour organiser la production, gérer les stocks et organiser le réseau de
distribution dans le troisième trimestre sont beauc oup plus grands que pour les autres trimestres.

b) le coefficient de concentration saisonnier:
112
−−=∑
ngnGi
où: g i = le poids du chiffre d’affaires par divisions de temps (mois, trimestre) dans
le chiffre d’affaires annuel;
n = le nombre de divisions de te mps.

Le coefficient de concentration peut prendre des va leurs comprises entre 0 et 1:
– le rapprochement de 0 montre une distribution relat ivement uniforme des ventes par divisions
de temps;

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
8- le rapprochement de 1 montre l’existence d’une conc entration des ventes pour certaines
périodes de l’année, qui assurent l’obtention de la plus grande partie du chiffre d’affaires.

Ayant en vue le fait que, dans la comptabilité, le chiffre d’affaires est évalué en prix courants,
pour une appréciation correcte des performances de l’entreprise il faut corriger avec les indices
de prix et donc exprimer en prix comparables. Le ch iffre d’affaires en prix comparables se
détermine de la manière suivante:
– par produit – qv 1p0;
– par total – Σqvi 1pi 0 où Σqvi 1pi 1 / Ip
où: Ip = l’indice des prix de vente au niveau de l’entreprise.

Exemple:
S.C. ACSO S.A. présente les informations suivantes concernant l’évolution du chiffre
d’affaires pour une période de trois années.
Tableau n o 2.6.
Indicateurs n-1 n-2 n-3 R(%)
Le chiffre d’affaires évalué en prix courants (u.m. ) 150.000 210.000 280.000 36,63
L’indice des prix (%) 155 160
Le chiffre d’affaires évalué en prix comparables (u .m.)
*par déflation 150.000 135.484 112.903 -13,24
*par inflation 372.000 325.500 280.000 -13,24

Une première analyse des données fournies dans le c ompte de résultat montre une
tendance de croissance dans un rythme moyen de 36,6 3%. L’approfondissement de la démarche
se réalise au niveau des facteurs déterminants, res pectivement de la quantité et des prix. Dans
l’évaluation de la croissance des prix il faut déli miter les effets de l’amélioration de la qualité de s
biens, de la politique de marketing et de l’image d u produit sur le marché de ceux de l’inflation.
Dans les conditions d’un indice des prix déterminé par l’inflation de 155% dans la période n-2
face à n-1 et de 160% dans la période n-3 par rappo rt à n-2, comme suite à la diminution du
pouvoir d’achat des consommateurs, à l’apparition d e nouveaux concurrents, en faisant appel au
procédé de la déflation ou de l’inflation des donné es, on constate la réduction du chiffre
d’affaires, dans un rythme réel de 13,24%. Cette si tuation a des conséquences négatives sur la
capacité de l’entreprise de récupérer le capital.

L’analyse de la structure du chiffre d’affaires
L’analyse de la structure du chiffre d’affaires vis e la détermination de la proportion entre
chaque entité considérée comme significative pour l a situation de l’entreprise, l’évolution des
différents éléments de structure du chiffre d’affai res par rapport au niveau prévu et aux
réalisations antérieures, des modifications interve nues dans la structure, tout comme de leurs
incidences sur les performances de l’entreprise.
Du point de vue de la structure, le chiffre d’affai res peut être analysé par produits, par
clients, par activités, par phases du cycle de vie des produits, par marchés d’écoulement etc.
Les méthodes principales utilisées dans l’analyse d e la structure du chiffre d’affaires sont:
a) les poids des composantes dans le total du nomencla teur :
CAi
gi = —— x 100
CA

où : CAi = le chiffre d’affaires de l’élément com posant i;
CA = le chiffre d’affaires du nomenclateu r.

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
9b) le coefficient de concentration (Gini-Struck)
112
−−=∑
ngnGi

où: n = le nombre de termes;
gi = la structure des ventes par clients, produits/g roupes de produits, activités, etc.
Les valeurs possibles de cet indicateur varient dan s l’intervalle [0,1]. Le rapprochement
de 0 du coefficient montre une distribution relativ ement uniforme des ventes. La valeur 0 du
coefficient met en évidence une concentration nulle des ventes, respectivement des poids
identiques de toutes les entités sur le total. Le r approchement de 1 signale l’existence d’un
nombre réduit d’éléments qui assure la plus grande partie du chiffre d’affaires de l’entreprise.

c) le coefficient Herfindahl
∑=2
ig H

Les valeurs possibles de cet indicateur varient dan s l’intervalle [1/n,1]. Le rapprochement
de 1/n montre une distribution relativement équilib rée du chiffre d’affaires par éléments
composants. La valeur de 1/n met en évidence le fai t que tous les éléments composants
participent dans la même proportion à l’obtention d u chiffre d’affaires. La valeur 1 du coefficient
peut être enregistrée dans le cas de l’existence d’ un seul élément composant. Le rapprochement
de 1 met en évidence un degré élevé de concentratio n des ventes.

Exemple:
On présente, pour SC CONFEX SA, l’évolution du chif fre d’affaires par
assortiments, dans l’année N tout comme dans l’anné e N-1:
Tableau n o 2.7.
No
Assortiment Valeurs Gi (Gi)2
N N+1 N N+1 N N+1
1 Des chaussures pour les hommes 81.245,03 47.202,56 9% 4% 0,79% 0,19%
2 Des chaussures pour les femmes 443.735,09 649.067,5 2 49% 60% 23,65% 35,61%
3 Des textiles pour les hommes 121.867,55 98.135,04 1 3% 9% 1,78% 0,81%
4 Des textiles pour les femmes 103.112,58 143.472,65 11% 13% 1,28% 1,74%
5 Des textiles pour les enfants 162.490,06 149.876,54 18% 14% 3,17% 1,90%
TOTAL 912.450,30 1.087.754,32 100% 100% 30,67% 40,25%

Les valeurs enregistrées dans l’année N tout comme dans l’année N+1 par le coefficient
de concentration (Gini-Struck) et par l’indice Herf indall sont :
Tableau n o 2.8.
Dénomination N N+1
Le coefficient Gini-Struck 0,365 0,503
L’indice Herfindall 0,307 0,402

Le chiffre d’affaires enregistré dans l’année N peu t être caractérisé, à travers l’évolution
des deux coefficients, par la distribution relative ment uniforme des ventes. Les valeurs
supérieures enregistrées dans l’année N+1 par rappo rt à l’année N par le coefficient Gini –
Struck et par l’indice Herfindall, démontrent la cr oissance du degré de concentration du chiffre

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
10 d’affaires. C’est l’effet de la croissance des vent es pour l’assortiment « chaussures pour les
femmes », un assortiment qui assure dans l’année N+ 1 60% du chiffre d’affaires total.

d) la méthode ABC
Cette méthode permet l’identification dans le cadre du nomenclateur analysé de trois
groupes ayant des caractéristiques spécifiques, dan s le but de rendre l’activité de l’entreprise plus
efficiente. L’application de cette méthode peut êtr e faite dans l’analyse de la structure du chiffre
d’affaires par produits ou par assortiments, tout c omme pour l’appréciation du pouvoir de
négociation de l’entreprise avec les clients et les fournisseurs.
Dans l’analyse de la structure du chiffre d’affaire s par produits nous identifions les trois
groupes de la manière suivante :
– le groupe A: inclue 10-15% du nombre de produits c ommercialisés, qui contribuent avec
60-70% à la réalisation du chiffre d’affaires; ces produits impliquent une gestion efficiente
des stocks, en présentant des marges commerciales r éduites et une vitesse de rotation
accélérée;
– le groupe B: inclue 25-30% du nombre de produits c ommercialisés, qui contribuent avec
25-30% à la réalisation du chiffre d’affaires; ces produits enregistrent des vitesses de
rotation et des marges commerciales qui se situent autour des moyennes de l’entreprise;
– le groupe C: inclue 65-70% du nombre de produits c ommercialisés, qui contribuent avec
10-15% à la réalisation du chiffre d’affaires; ces produits sont caractérisés par une vitesse
de rotation lente, par des charges élevées de comme rcialisation (ayant des implications
directes, non favorables sur la rentabilité de l’en treprise) et une marge commerciale
importante.
L’application de cette méthode assure l’efficience de la gestion des stocks par
l’orientation vers les articles de type A et B (pou r lesquels il est nécessaire de calculer et
d’analyser les stocks moyens, de sûreté et optimums pour chacun des articles), la gestion des
articles de la groupe C étant faite globalement, sa ns approfondissement au niveau de chaque
article.
L’application de la méthode ABC dans l’analyse de la structure du chiffre d’affaires par
clients, respectivement dans l’analyse du pouvoir d e négociation avec les clients, suppose
l’identification des trois groupes caractérisés par :
– le groupe A: 10%-15% du nombre de clients contribu ent avec 60%-70% à la réalisation du
chiffre d’affaires; les clients de cette zone, même s’ils assurent la plupart de la rentabilité
de l’entreprise, présentent en même temps le risque le plus élevé: tout problème financier
de ceux-ci, qui affecte leur capacité de paiement, aura des effets importants sur la situation
financière de l’entreprise analysée. Le pouvoir de négociation avec les clients encadrés
dans le groupe A est réduit, la rentabilité étant o btenue par le volume important des ventes;
– le groupe B: 25-30% du nombre de clients contribue nt avec 25-30% à la réalisation du
chiffre d’affaires; les clients de cette zone assur ent la stabilité du point de vue de la
rentabilité et du risque;
– le groupe C: 60%-65% du nombre de clients contribu e avec 10%-15% à la réalisation du
chiffre d’affaires; les clients de cette zone prése ntent un risque faible du point de vue
financier mais génèrent, par le niveau élevé des ch arges afférentes à la facturation et à la
livraison des commandes, une rentabilité réduite. L e pouvoir de négociation avec les clients
qui se situent dans la zone C est grand, mais la re ntabilité réduite diminue l’intérêt qu’ils
présentent.
On dresse, à partir de la répartition optimale pré sentée, la courbe théorique. Dans la pratique,
la courbe réelle ne se superpose pas parfaitement s ur la courbe théorique. Situer la courbe réelle
de l’entreprise par rapport à la courbe théorique p ermet l’appréciation de la structure du chiffre
d’affaires et le fondement des mesures nécessaires. Ainsi, la position de la courbe réelle au-
dessous la courbe théorique montre la croissance du poids des ventes pour les produits/les clients

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
11 qui se trouvent dans les groupes B et C, tandis que la position de la courbe réelle au-dessus de
celle théorique montre la croissance du poids des v entes pour les produits/les clients de la groupe
A. Par la comparaison de la courbe réelle dans des périodes différentes nous pouvons apprécier
l’évolution structurelle du chiffre d’affaires, res pectivement l’évolution du pouvoir de
négociation avec les clients.

Exemple :
L’évolution du chiffre d’affaires par clients de la SC GAMA SA, dans les années N et N+1 se
présente ainsi:
Tableau n o 2.9.
CLIENT Le chiffre d’affaires – u.m. Gi(%)
N N+1 N N+1
A 10.196 13.640 8,00% 9,00%
B 50.978 51.530 40,00% 34,00%
C 7.647 10.609 6,00% 7,00%
D 31.861 30.312 25,00% 20,00%
E 7.647 10.609 6,00% 7,00%
F 2.549 7.578 2,00% 5,00%
G 5.098 7.578 4,00% 5,00%
H 1.912 4.547 1,50% 3,00%
I 1.274 3.031 1,00% 2,00%
J 637 1.516 0,50% 1,00%
K 4.461 6.062 3,50% 4,00%
L 3.186 4.547 2,50% 3,00%
Le chiffre
d’affaires 127.445 151.559 100,00% 100,00%

La formation des trois groupes de clients pour les deux périodes analysées est la suivante :
Tableau n o 2.10.
CLIENT Gi (%) Période
N N+1 N N+1
B 40,00% 34,00% 65,00% 54,00%
D 25,00% 20,00%
A 8,00% 9,00%
20,00% 23,00% C 6,00% 7,00%
E 6,00% 7,00%
G 4,00% 5,00%
15,00% 23,00% K 3,50% 5,00%
L 2,50% 4,00%
F 2,00% 3,00%
H 1,50% 3,00%
I 1,00% 2,00%
J 0,50% 1,00%

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
12 et la représentation graphique de la courbe ABC pou r l’année N tout comme pour l’année
N+1 est la suivante :

%CA
100%
N
85% N+1
65%
17,00% 42% 100% %Clienti

La courbe ABC correspondant à l’année N+1 se situe au-dessous la courbe ABC
correspondant à l’année N+1, ce qui prouve la dimin ution du poids des ventes réalisées par les
clients « grands » (de 65% à 54%) et la croissance du poids des ventes réalisées par les clients
« petits » et « moyens ». Du point de vue de la str ucture du chiffre d’affaires, la SC GAMA SA
est caractérisée ainsi par la diminution du degré d e concentration des ventes de l’année N+1 en
comparaison avec l’année N. Le pouvoir de négociati on avec les clients augmente ainsi dans
l’année N+1 face à l’année N.

2.2.3. L’analyse factorielle du chiffre d’affaires

L’analyse factorielle a un rôle essentiel dans le d iagnostic du chiffre d’affaires. Elle permet
d’identifier les facteurs d’influence spécifiques a u secteur d’activité, leur contribution à la
modification du chiffre d’affaires, en permettant d e formuler des mesures pour l’amélioration de
la situation.
Les modèles principaux d’analyse factorielle constr uits pour mettre en évidence des aspects
complexes liés à la problématique du chiffre d’affa ires (la capacité de production, le potentiel
humain, les ressources financières, la politique de s stocks, la politique commerciale, les
habiletés), sont:
M1. i vi N
Ip q CA × =∑
=1
M2.
ff
QCA
Ns QNs CA × × = = Qf CA
Mf Q
Mf Mf
Ns Mf Ns
Af A× × × ×

M1. i vi N
Ip q CA × =∑
=1
Pour exemplifier le premier modèle d’analyse facto rielle du chiffre d’affaires nous
présenterons les informations suivantes qui caracté risent les ventes réalisées par la SC ALFA SA
dans la période N et N+1:

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
13
Tableau n o 2.11.
Produit La quantité vendue Le prix de vente Le chiffre d’affaires – u.m. gi(%)
N N+1 N N+1 N N+1 N N+1
A 2.500 3.400 53 55 132.500 187.000 10,25% 12,34%
B 3.400 2.300 59 61 200.600 140.300 13,93% 8,35%
C 5.430 8.600 47 46 255.210 395.600 22,25% 31,22%
D 4.320 3.400 35 35,6 151.200 121.040 17,70% 12,34%
E 8.750 9.850 26,5 29,8 231.875 293.530 35,86% 35,7 5%
Total 24.400 27.550 39,81 41,29 971.385 1.137.470 1 00,00% 100,00%

La variation du chiffre d’affaires dans l’exercice N+1 par rapport à l’exercice N est :
0 1CA CA CA − = ∆ =+ 166.085u.m.

La quantification des influences des facteurs :
1. l’influence de la modification du volume physique d es ventes :
_
0 00_
1 P QP QQ × −× =∆ = +125.404,21 u.m.

2. l’influence de la modification de la structure des ventes par produits
• le procédé directe : ∑
=×− =∆n
iii i P Q pq g
10_
1 0 1 = +3.335,79 u.m.
• le procédé indirecte : _
0 1_
1 P Q PQgR
i ×− × =∆ = +3.335,79 u.m.
où: 100 10 1 _∑

=n
ii i R p g
P
3. l’influence de la modification du prix de vente:
• le procédé directe : ∑
=−× =∆n
iii i pq P Qp
10 1_
1 1 = +37.345 u.m.
• le procédé indirecte : _
1_
1 1R
i P Q P Qp ×− × =∆ = +37.345 u.m.

La croissance du chiffre d’affaires dans l’exercic e N par rapport à l’exercice N+1
(125.404,21u.m.) est due principalement (75%) à la croissance du volume physique des
ventes. L’entreprise a obtenu une croissance du chi ffre d’affaires avec 3.335,79 u.m. par la
croissance du poids des ventes à un prix de vente s upérieur au prix moyen établi au niveau de
l’entreprise. La croissance du volume des ventes pe ut justifier la modification structurelle du
chiffre d’affaires par la modification de la demand e sur le marché. Le prix moyen de vente de
l’année N+1, supérieur à celui de l’exercice N, a c ontribué à la croissance du chiffre
d’affaires avec 37.345 lei.
Pour faire augmenter le chiffre d’affaires nous pou vons agir par:
/xrhombus l’augmentation du volume des ventes;
/xrhombus la croissance du poids des ventes à un prix de vent e supérieur au prix moyen établi au
niveau de l’entreprise (dans les conditions où on r especte la demande qui existe sur le
marché);
/xrhombus la croissance des prix de vente.

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
14
M2:
f AA f
QCA
Mf Qf
Mf Mf
Ns Mf Ns Qf CA
Ns QNs CA × × × × = × × =

où: Ns = le nombre moyen de salariés
Mf = la valeur moyenne des moyens fixes
Mf A = la valeur moyenne des moyens fixes productifs
Qf/ Ns = la productivité du travail
Mf/Ns = le d egré de dotation technique
Mf A/Mf = le poids des moyens fixes productifs
Qf/Mf A = le rendement des moyens fixes productifs
CA/Qf = le degré de valor isation de la production fabriquée

Tableau n o 2.12.
No Indicateurs
Valeurs Indices
prévu réalisé %
1. Le chiffre d’affaires (u.m.) 20.000.000 22.000.000 110,0
2. Le volume effectif des ventes
évalué dans les prix prévus (u.m.) 21.000.000
3. La production fabriquée destinée à être vendue (u.m .) 19.600.000 22.500.000 114,8
4. Le nombre moyen de salariés 392 388 99,0
5. La valeur moyenne annuelle des moyens fixes (u.m.) 2.000.000 2.180.000 109,0
6. La valeur moyenne annuelle des moyens fixes
directement productifs (u.m.) 1.400.000 1.482.400 105,9
7. La productivité annuelle du travail, établie à part ir de la
production fabriquée pour être vendue (u.m.) 50.000 58.000 116,0
8. Le degr é de dotation du travail ( u.m./pers) 5.102 5.620 110,1
9. La composition technologique (%) 70 68 97,1
10. Le rendement des moyens fixes directement productif s 14,00 15,18 108,4
11. Le degré de valorisation de la production fabriquée 1,02 0,98 95,8

0 1CA CA CA − = ∆ = 22.000.000 – 20.000.000 = + 2.000.000 u.m.
La quantification des influences de la modificatio n des facteurs sur la variation du chiffre
d’affaires :

1. l’influence de la modification du nombre moyen de salariés
( ) ( )
00
00
0 1
ff
Ns QCA
Ns QNs Ns CA × × − = ∆∆ = (388 – 392) x 50.000 x 1,02 = – 207.600 u.m.

2. l’influence de la modification de la productivi té du travail
00
00
11
1
ff f
Ns Qf QCA
Ns Q
Ns QNs CA ×


− × = ∆


∆ = 388 x (58.000 – 50.000) x 1,02 = + 3.166.784 u. m.
dont à cause de :

2.1 la modification du degré de dotation techniq ue

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
15 00
00
00
00
11
1Qf CA
Mf Q
Mf Mf
Ns Mf
Ns Mf Ns CA
Af A
Ns Mf × × ×


− × = ∆


∆= 388 x (5.620 – 5.102) x 0,70 x 14 x 1,02
= + 2.007.600 u.m.

2.2. la modification du poids des moyens fixes p roductifs
00
00
00
11
11
1Qf CA
Mf Q
Mf Mf
Mf Mf
Ns Mf Ns CA
Af A A
Mf Mf A× ×


− × × = ∆



∆= 388 x 5.620 x (0,68 – 0,70) x 14 x
1,02 = – 622.857 u.m.

2.3. la modification du rendement des moyens fixe s actifs
00
00
11
11
11
1Qf CA
Mf Q
Mf Q
Mf Mf
Ns Mf Ns CA
Af
Af A
Mf Qf
A×


− × × × = ∆



∆= 388 x 5.620 x 0, 68 x (15,18 – 14) x
1,02 = + 1.782.041 u.m.

3. l’influence de la modification du degré de val orisation de la production fabriquée




− × × = ∆



∆00
11
11
1
f ff
Of CA QCA
QCA
Ns QNs CA = 388 x 58.000 x (0,98 – 1,02) = – 959.184 u.m.

La croissance du chiffre d’affaires avec 2.000.000 u.m., c’est-à-dire avec 10%, représente
une situation favorable par les influences qu’il a sur le profit, la vitesse de rotation des capitaux
investis etc. Cette situation est déterminée exclus ivement par la politique d’investissements
promue. L’acquisition d’outillages nouveaux, ayant des rendements supérieurs, dans les
conditions de l’accroissement du degré de dotation technique du travail a généré la croissance de
la productivité du travail. L’influence défavorable de la réduction du poids des moyens fixes
actifs dans le total des moyens fixes, par l’extens ion de la période prévue pour les réparations,
par la négligence dans l’entretient des moyens fixe s détenus etc., a déterminé la réduction de la
productivité et, implicitement, du chiffre d’affair es.
La productivité du travail effective a été supérie ure à celle prévue avec 16%, en déterminant
la croissance du chiffre d’affaires avec 3.166.784 u.m.. La croissance de la productivité du
travail, entant qu’indicateur d’efficience, est due à la majoration de la production (effet) dans les
conditions de la réduction du nombre de salariés (e ffort). Le nombre moyen de salariés effectif a
été inférieur à celui prévu avec 4 salariés, respec tivement avec 1%. Cette décision est justifiée du
point de vue économique par la croissance de la pro ductivité du travail.
Les efforts menés pour l’accroissement de la produc tion fabriquée n’ont pas été soutenus par
la croissance des ventes, et nous avons enregistré un degré de valorisation effectif inférieur à
celui prévu avec 4,2%, en générant la diminution du chiffre d’affaires avec 959.184 u.m.. Cela
s’explique par le fait que la corrélation fondament ale I CA > I Qf n’est pas respectée, car
l’entreprise enregistre un rythme de croissance de la production fabriquée de 14,8%, supérieur au
rythme de croissance du chiffre d’affaires (de 10%) (ce qui engendre l’existence de la production
en stock et des charges supplémentaires), avec des effets défavorables sur la vitesse de
récupération des fonds investis. L’entreprise a aug menté sa part de marché avec des efforts qui
n’ont pas été récupérés en totalité.
Les mesures principales pour l’amélioration de l’a ctivité concernent:
– l’orientation de la stratégie commerciale en foncti on des modifications manifestées dans la
demande tout comme au niveau des concurrents;
– la diminution du délai de récupération du capital i nvestit;
– la croissance du degré de dotation technique;

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
16 – le respect de la corrélation entre la croissance de s salariés et celle des moyens fixes;
– la croissance de la productivité du travail, en tan t que facteur intensif de croissance de la
production fabriquée et donc du chiffre d’affa ires.

2.3. L’analyse de la valeur ajoutée

Les problèmes de l’analyse de la valeur ajoutée son t:
2.3.1. Les aspects conceptuels concernant la valeur ajoutée. Les méthodes utilisées pour
la déterminer
2.3.2. L’analyse de la dynamique et de la structure de la valeur ajoutée
2.3.3. L’analyse factorielle de la valeur ajoutée

2.3.1. Les aspects conceptuels concernant la valeur ajoutée. Les méthodes utilisées pour la
déterminer

Le déroulement de l’activité d’une entreprise suppo se l’existence des flux sous la forme des
entrées de ressources financières, matérielles et h umaines et en tant que sorties prenant la forme
des rémunérations de tous ceux impliqués directemen t ou indirectement dans le processus en
question. La grandeur de ces flux dépend de l’effic ience de la décision d’investissement dans le
potentiel technique, qui représente une composante de la stratégie de l’entreprise et qui implique
une certaine récurrence des processus d’approvision nement – production – écoulement, de la
politique commerciale, de la politique de marketing de l’entreprise etc.
La valeur ajoutée exprime le plus de valeur qui rés ulte par l’utilisation des facteurs de
production: le travail et le capital (technique et financier), dans le contexte d’une infrastructure
générale assurée par l’Etat, en dessus de la valeur des biens et des services provenant des tiers,
dans le cadre de l’activité courante de l’entrepris e.
La valeur ajoutée représente la source des accumula tions qui permettent la rémunération des
participants directs et indirects à l’activité écon omique de l’entreprise.
De manière schématique le processus de création et de répartition de la valeur ajoutée peut
être représenté ainsi:

RESS.
financières
techniques
matérielles
humaines
Etat

Figure n o 2.1 Le processus de création et de répartition de la valeur ajoutée

Cet indicateur, par la neutralisation de l’incidenc e des consommations intermédiaires, permet
la réalisation de comparaisons entre des entreprise s, en éliminant les distortions entre des
entreprises qui se trouvent dans des étapes différe ntes du processus de transformation et de
distribution.
Nous pouvons analyser de même le rôle de la valeur ajoutée dans l’établissement des charges +La prod uction de l’exercice
-Les consommations
intermédiaires
= Valeur ajoutée charges avec le personnel
charges avec les taxes et les impôts
charges avec les intérêts
dotations aux amortissements
résultat

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
17 fiscales de l’entreprise, étant donnée sa contribut ion au calcul de l’impôt indirect: la taxe sur la
valeur ajoutée.
La valeur ajoutée présente un intérêt particulier n on pas seulement dans sa qualité
d’indicateur de la dimension de l’activité et de la performance au niveau de l’entreprise, mais
aussi au niveau national, par le fait qu’elle mesur e la contribution de l’entreprise à la création du
produit interne brut.
Les sources d’information principales utilisées dan s l’analyse de la valeur ajoutée sont:
• le compte de résultat;
• la balance de vérification;
• les notes aux comptes.

La valeur ajoutée peut être déterminée par les méth odes suivantes:
a) la méthode synthétique suppose la détermination de la valeur ajoutée en p artant du
volume total de l’activité de production et de comm ercialisation déroulée dans l’entreprise,
duquel on déduit les consommations provenant des ti ers. Ainsi:
• si l’entreprise analysée déroule une activité comme rciale, alors:
M Cmf CA VA − − =
MC = CA – Cmf

où: CA = le chiffre d’affaires des ventes de marchandises;
Cmf = le coût des marchandises vendues;
M = les consommations intermédiaires provenant des t iers correspondant à l’activité
commerciale déroulée par l’entreprise;
MC = la marge commerciale.

• si l’entreprise analysée déroule une activité de pr oduction, alors :

p ex M Q VA − =
où: ex Q= la production de l’exercice, respectivement la pr oduction vendue ( vQ), la variation des
stocks ( st Q∆ ) et la production immobilisée ( im Q).
im st v ex Q Q Q Q + ∆± =
pM = les consommations intermédiaires provenant des t iers qui correspondent à
l’activité de production dér oulée par l’entreprise;

Note: Dans la catégorie des consommations intermédi aires il y a: les charges avec les matières
premières, avec les matériaux, les charges avec l’e au et l’énergie, les charges avec les prestations
externes (les charges de protocole, de publicité, l es charges postales et de télécommunications,
les charges avec les commissions bancaires, d’autre s charges avec les prestations externes).

• si l’entreprise déroule des activités de production et commerciale, alors :

) (P ex M M Q MC VA + − + =

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
18
b) la méthode additive suppose la détermination de la valeur ajoutée par la somme de ses
éléments composants, établis en fonction des facteu rs participants au déroulement de l’activité de
l’entreprise:

2.3.2. L’analyse de la dynamique de la valeur ajout ée. La méthode des ratios dans l’analyse
de la valeur ajoutée

L’évaluation de l’évolution de la dimension de l’ac tivité de production et de
commercialisation suppose l’analyse de la dynamique de la valeur ajoutée. La croissance du
volume d’activité, dans certaines conditions d’orga nisation et fonctionnelles, peut générer un
plus de valeur, dont l’évaluation en temps suppose, de même, l’analyse de la dynamique de cet
indicateur. Les procédés principaux utilisés à ce b ut sont: les modifications absolues, qui relèvent
des écarts en montants absolus de l’indicateur et l es indices, à base fixe ou en chaîne, qui mettent
en évidence, dans une manière plus pertinente, les écarts en temps, en permettant ainsi des
comparaisons et des corrélations avec l’évolution d ’autres indicateurs. Un taux utilisé
fréquemment dans l’analyse de la dynamique de la va leur ajoutée est le taux de croissance.

Le taux de croissance de l’entreprise = ∆VA/VA0

L’utilisation des ratios dans l’analyse de la valeu r ajoutée concerne des aspects complexes. Les
ratios principaux calculés sont:
a) les ratios de structure ou les ratios de rémunérati on de la valeur ajoutée – représentent le
poids de chaque élément composant, établi dans la d émarché analytique de détermination de la
valeur ajoutée, dans le total. Comme suite, cette a pproche a à sa base l’utilisation de la méthode
analytique de calcul de la valeur ajoutée.
On distingue dans la composition de la valeur ajout ée deux catégories d’éléments: la
première catégorie comprend des éléments ayant la n ature de charge et la deuxième catégorie
comprend le résultat d’exploitation corrigé. La sit uation de l’entreprise est considérée comme
normale quand le poids des éléments ayant la nature de charge diminue et le poids du résultat
d’exploitation augmente. Pour cela il faut que la d ynamique de la valeur ajoutée soit supérieure à La valeur ajoutée (+)
(-)La marge commerciale
La production de l’exer cice
Les consommations intermédiaires
Le résultat d’exploitation corrigé
La valeur ajoutée Les dotations aux amortissements
(+)
Les charges avec les intérêts
(+) Les charges avec le personnel
(+)
(+)
Les charges avec les taxes et les impôts

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
19 celle enregistrée par les éléments ayant la nature de charge 1, en assurant ainsi la croissance de
l’efficience de ces charges.
L’analyse structurelle de la valeur ajoutée met en évidence la contribution de chaque
élément composant à la formation et à la modificati on de la valeur ajoutée, tout comme la
manière de rémunération de ceux-ci. Dans ce sens, o n fait appel à la comparaison de la
dynamique des éléments composants avec la dynamique de la valeur ajoutée: si l’indice de la
valeur ajoutée est supérieur/inférieur à l’indice d ’un élément composant, alors on enregistre
assurément la diminution/la croissance du poids de cet élément. L’évolution des poids des
différents éléments met en évidence l’efficacité de la gestion de l’entreprise. L’adaptation de
l’entreprise aux changements techniques et technolo giques peut expliquer d’une part la
réalisation d’économies de personnel, justifiés par l’augmentation de la productivité et, de l’autre
part l’augmentation des dotations aux amortissement s, qui sont l’expression de la récupération
graduelle des investissements réalisés. Le ratio de rémunération du personnel doit être corrélé
avec la grandeur de la valeur ajoutée par salarié, comme forme d’expression de la productivité
du travail; l’efficacité peut être expliquée par l’ adaptabilité du facteur de travail au facteur de
capital, par la qualification du personnel, par l’u tilisation intensive des immobilisations. La
grandeur des écarts de la reconstruction du capital peut mettre en évidence le caractère de la
politique d’investissements: de maintien ou de croi ssance. L’appréciation de la rémunération du
facteur technique, sur le compte des dotations aux amortissements et des distributions du profit
afférentes, suppose la corrélation avec les indicat eurs d’efficience des immobilisations. La
rémunération des ressources empruntées, évaluée sur la base du rapport entre les charges
financières et la valeur ajoutée, relève des aspect s d’ordre interne, liés à la gestion de
l’entreprise, tout comme des éléments d’ordre macro économique, liés à la politique monétaire, à
l’inflation etc. La réduction du poids de la rémuné ration du capital emprunté dans les conditions
de la croissance du résultat reflète l’augmentation de la capacité d’autofinancement de
l’entreprise, tout comme l’amélioration de la capac ité d’endettement à terme.

Exemple:
Tableau n o 2.13
Valeurs – u.m. Structure (%) Ecarts
absolus Indices
Indicateurs Précédent Clos Précédent Clos (u.m.) (%)
Les charges avec le personnel 19.540.910 26.927.100 35,65 35,90 7.386.190 137,80
Les dotations aux amortissements
des immobilisations 2.500.600 2.700.850 4,56 3,60 200.250 108,01
Les charges avec les taxes et les
impôts 1.950.250 3.250.000 3,56 4,33 1.299.750 166,65
Les charges financières avec les
intérêts 4.940.600 4.380.900 9,01 5,84 -559.700 88,67
Les éléments ayant la nature de
charge 28.932.360 37.258.850 52,78 49,68 8.326.490 128,78
Le résultat d’exploitation
corrigé 25.885.816 37.745.884 47,22 50,32 11.860.068 145,82
La valeur ajoutée 54.818.176 75.004.734 100,00 100,00 20.186.558 136,82

L’analyse structurelle de la valeur ajoutée relève la croissance de l’efficience de
l’activité, par la croissance du poids du résultat et la diminution du poids des éléments ayant la
nature de charge. La corrélation de l’analyse struc turelle avec celle de la dynamique de chacun
des éléments composants permet l’évaluation de sa c ontribution à la réalisation du plus de
performance:

1 V.Robu, N.Georgescu – Analiza economico-financiara , Ed. OMNIA UNI S.A.S.T. S.R.L., Bra șov, 2000, pag.85

Le II èm e Chapitre – L’analyse de l’activité de production et de commercialisation
20 – la rémunération du personnel a augmenté en montan t et comme poids dans la valeur ajoutée;
– la croissance des dotations aux amortissements es t justifiée par la politique d’investissements
de l’entreprise;
– la croissance de la pression fiscale s’explique p ar l’acquisition de moyens de transport, de
terrains, par la croissance des bases imposables et des taux d’impôt afférents à certains fonds
spéciaux spécifiques aux activités déroulées;
– la réduction des charges avec les intérêts, dans les conditions de l’accroissement du résultat,
relèvent l’amélioration de la capacité d’autofinanc ement de l’entreprise et la relaxation de la
politique d’endettement de l’entreprise.

b) le ratio moyen de la valeur ajoutée afférent au chi ffre d’affaires / à la production de
l’exercice – met en évidence le degré d’intégration par verti cale des entreprises ayant des
activités de production et de commercialisation (da ns le cas où on compare avec le chiffre
d’affaires) ou de production (dans le cas où on compare avec la production de l’exercice).
RVA = VA x 100 / CA(Qex)

Plus la valeur de ce rapport se rapproche de l’unit é, plus le degré de valorisation des
ressources techniques, humaines et financières est grand, l’entreprise ayant une contribution
essentielle à la réalisation du produit. L’assuranc e de l’efficience suppose la surveillance
attentive des charges impliquées par le haut degré d’intégration, de leur structure et de
l’évolution de cette dernière, ayant des incidences importantes sur le risque d’exploitation et sur
la rentabilité.

2.3.3. L’analyse factorielle de la valeur ajoutée

Le diagnostic des facteurs qui génèrent la modifica tion de la valeur ajoutée et
l’établissement des mesures qui doivent être prises peuvent être réalisés par l’analyse factorielle,
selon le modèle suivant:
VA = Qex (1 – M/Qex) = Qex x va

Le système factoriel est le suivant :

∆T ∆Ns
∆Qex ∆t
∆Wh
∆VA ∆gi
∆va

∆vai
où: VA= la valeur ajoutée ;
M = les consommations provenant des tiers ;
Qex = la production de l’exercice et la marg e commerciale ;
T = le fonds total de temps de travail ;
Ns = le nombre moyen de salariés ;
t = le temps moyen de travail par salarié ;
Wh = la productivité moyenne par heure ;
va = la valeur moyenne ajoutée à une unité mo nétaire de production ;
gi = la structure de la production ;
vai = la valeur ajoutée à une unité monétaire de production par produits
va’ = la valeur moyenne ajoutée à une unité m onétaire de production recalculée.

Similar Posts