Quest-ce que la littérature [311178]

[anonimizat] I

Coordonator științific:

Conf.univ.dr. SONIA BERBINSKI

Autor:

Stroe Florentina (căs. Bărăgan-Stroe)

Școala Gimnazială Nr.108

Sector 4,București

București

2019

UNIVERSITATEA din BUCUREȘTI

FACULTATEA de LIMBI ȘI LITERATURI SRĂINE

L’INTERROGATION PAR LA BANDE DESSINÉE. APPROCHE DIDACTIQUE

Coordonator științific:

Conf.univ.dr. SONIA BERBINSKI

Autor:

Stroe Florentina (căs. Bărăgan-Stroe)

Școala Gimnazială Nr.108

București

TABLE DES MATIÈRES

Introduction …………………………………………………………………………………………………….3

CHAPITRE I. LES PARAMÈTRES CONCEPTUELS DE L’INTERROGATION ………….4

[anonimizat]é syntaxique et modalité………………………………….4

Comment définir la phrase interrogative…………………………………………………………….5

Valeurs aspectuelles de l’interrogation au niveau morpho syntaxique…………5

2.1.1. L’Aspect phonétique………………………………………………………………………….6

2.1.2. L’[anonimizat]……………………………………………….11

2.1.3. L’Interrogation à polarité………………………………………………………………..11

2.1.4. L’Interrogation constituante…………………………………………………………….15

L’interrogation indirecte………………………………………………………………………………..25

L’Interrogation directe /vs / l’Interrogation indirecte (enchâssée)…………….25

La définition de l’interrogation indirecte………………………………………………..26

Types de verbes déclencheurs……………………………………………………………….27

Les éléments de connexion……………………………………………………………………27

Concordance des temps dans la phrase interrogative………………………………29

L’Interrogation comme modalité d’énonciation………………………………………………..30

Modalité proprement-dite…………………………………………………………………….30

Modalité argumentative……………………………………………………………………….32

CHAPITRE II. L’APPROCHE DIDACTIQUE DE LA BANDE DESSINÉE………………44

Pourquoi utiliser la bande dessinée en classe de FLE ?……………………………….44

Le parcours méthodologique…………………………………………………………………….45

Les unités didactiques………………………………………………………………………………49

Unité didactique 1………………………………………………………………………………49

Unité didactique 2………………………………………………………………………………59

Unité didactique 3………………………………………………………………………………68

Unité didactique 4………………………………………………………………………………81

Unité didactique 5………………………………………………………………………………94

Unité didactique 6…………………………………………………………………………….107

Unité didactique 7…………………………………………………………………………….119

Unité didactique 8…………………………………………………………………………….128

Conclusion………………………………………………………………………………………….138

ANNEXES…………………………………………………………………………………………..139

Bibliographie………………………………………………………………………………………153

INTRODUCTION

« Ne vivez pour l’instant que vos questions. Peut-être simplement,

en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour,

dans les réponses…Presque tout ce qui est grave est difficile.

…Ne voyez-vous pas que tout ce qui arrive est toujours

un commencement ? »

Rainer Maria Rilke

Lettres à un jeune poète

Par ce travail, nous nous sommes proposés une démarche méthodologique de l’enseignement / l’apprentissage des structures de l’interrogation afin de donner aux apprenants une véritable compétence de communication dans la langue française.

Pour le corpus d’analyse, on a recouru à la bande dessinée, afin d’essayer de faciliter l’acquisition des connaissances de la langue française par les apprenants. Pourquoi la BD ? Parce qu’elle répond le mieux aux besoins des enfants, si l’on reconnaît que leur monde est plein d’actions, d’images, d’aventures. Ce support pédagogique qui associe l’image au texte pourrait permettre aux apprenants de vivre des situations « authentiques », à savoir, de se mettre en situation, ce que les inciterait l’imagination et la créativité.

Dans la première partie de l’ouvrage, nous avons réalisé une étude approfondie des concepts fondamentaux concernant les diverses formes de l’interrogation et leurs fonctionnement dans le discours.

Dans la deuxième partie, nous avons travaillé 8 unités didactiques, parmi lesquelles 3 unités ont été travaillé en classe et les résultats seront relevés dans les commentaires didactiques qui les accompagnent. Comme support didactique, on a employé des documents authentiques – les bandes dessinées – et pédagogisés écrits et visuels, parce que les images se rapprochent d’une communication véridique. Les méthodes didactiques utilisées sont celles centrées sur l’apprenant – l’approche communicative, l’approche fonctionnelle-notionnelle et l’approche actionnelle, mais on n’a pas exclu la méthode directe.

Nous espérons que l’exploitation de la bande dessinée en classe de langue étrangère donnera aux apprenants l’occasion d’enrichir leurs compétences langagières et de faire face à du nouveau.

Chapitre I

Les paramètres conceptuels de l’interrogation

1. La construction interrogative – unité syntaxique et modalité

Pour le traitement de l’interrogation au niveau de l’ensemble de phrases, il est important de commencer par la définition de la phrase sur le plan discursif. Pourquoi sur ce plan? Parce que le profil syntaxique de la phrase est conditionné par les types de phrases qui ont à leur base certains actes de langage.

C’est Benveniste (1966) qui propose une telle définition de la phrase: « La phrase est l’unité du discours. Nous en trouvons confirmation dans le modalités dont la phrase est susceptible : on reconnaît partout qu’il y a des propositions assertives, des propositions interrogatives, des propositions impératives distinguées par des traits spécifiques de syntaxe et de grammaire, tout en reposant identiquement sur la prédication. » (Benveniste 1966 : 130).

Les types de phrases ont été révélés par la grammaire générative, en tenant compte de l’analyse syntaxique de la phrase et de l’approche énonciative qui repose sur les actes de langage. D’après Murăreț (2007), à la base des principaux types de phrases, il y a trois actes de langage: l’action d’asserter, l’action de questionner et l’action d’ordonner. Ainsi, on peut classifier les types de phrases en deux catégories, comme suit :

types de phrases obligatoires, qui sont les types fondamentaux: assertif (déclaratif), interrogatif et impératif. Ils sont caractérisés par:

l’association à un acte de langage déterminé;

une structure syntaxique et une morphologie caractéristiques;

une courbe mélodique spécifique;

l’impossibilité de se combiner entre eux.

types de phrases facultatifs, qui sont des réagencements particuliers des types obligatoires: passif, négatif, emphatique, impersonnel. Ils sont caractérisés par : a. une structure syntaxique et une morphologie caractéristiques; b. la possibilité de se combiner entre eux. Il est nécessaire de remarquer que les types de phrases facultatifs ne sont pas associés à un acte de langage et, à la différence des types obligatoires, ils n’ont pas d’intonation propre.

D’après Riegel (1994), quand on parle de la distinction de différents types de phrases, il est nécessaire de faire référence à la notion logique de la modalité: « Chaque phrase véhicule un contenu propositionnel (le « dictum » ou « l’information brute ») et manifeste à propos de ce contenu une attitude du sujet parlant (le «modus» ou «modalité ») » (Riegel 1994 : 385).

La « Modalisation » fait partie du phénomène linguistique appelé Énonciation dont les protagonistes sont alternativement le locuteur et l’interlocuteur, dans le sens que chacun prend la parole à tour de rôle. Le locuteur et l’allocutaire ont des rôles interchangeables.

En fonction de la position du sujet parlant (le locuteur) par rapport à son interlocuteur (Loc.→Interloc.), à lui-même (Loc.→Loc.) et à son propos (Loc.→Propos), d’après Charaudeau (1992), on se remarque les modalités :

« allocutives, qui impliquent locuteur et interlocuteur à qui est imposé le contenu du propos du locuteur. Exemples : l’interpellation, l’injonction, l’interrogation (demande de dire), l’autorisation etc.;

élocutives, qui n’impliquent pas l’interlocuteur dans l’acte locutif et précisent la manière dont le révèle sa position vis-à-vis du propos qu’il énonce. Exemples : le constat, l’opinion, le savoir etc.;

délocutives, qui n’impliquent ni la présence du locuteur ni celle de l’interlocuteur, le propos émis existant en soi. Exemples : l’assertion et le discours rapporté. » (Charaudeau 1992 : 574).

Conclusion : La phrase interrogative, dans l’ensemble de phrases, est un type de phrase obligatoire et correspond à la modalité allocutive.

2. Comment définir la phrase interrogative

D’après Riegel (1994), la phrase interrogative exprime une demande d’information ou d’assentiment adressée à un interlocuteur qui se voit dans l’obligation de répondre. Elle correspond à l’acte d’interroger, en se terminant dans le code oral par une intonation d’inachèvement et dans le code écrit par un signe d’interrogation.

La phrase interrogative sert à poser une question ou à demander un renseignement, en appelant une réponse.

2. 1. Valeurs aspectuelles de l’interrogation au niveau morphosyntaxique

Au niveau morphosyntaxique, on va étudier l’interrogation du point de vue de la composante morphologique et du fonctionnement syntaxique.

Au niveau morphologique, il faut prendre en considération l’aspect phonétique (l’intonation de la phrase interrogative) et l’aspect proprement-dit grammatical.

2.1.1. L’Aspect phonétique

Ayant en vue les diverses lignes mélodiques de la phrase française, il est nécessaire d’étudier en profondeur la « mélodie » de la phrase interrogative qui, parfois, elle constitue la seule marque de celle-ci.

Sur l’intonation

Delattre (1966) nous recommande de « comprendre le terme “intonation” comme une notion subjective qui nous permet de distinguer un mode d’expression logique d’un autre (question, commandement, continuation, finalité, etc.) ou une simple attitude émotive d’une autre (surprise, curiosité, impatience, peur, joie, etc.). Ce que nous percevons subjectivement comme une certaine intonation se réalise objectivement par les variations d’un ensemble de traits acoustiques-facteurs irréductibles de la voix: l’intensité, la durée, et la fréquence. » (Delattre 1966 : 3).

Vișan (2000) explique que dans un groupe accentuel, la projection de la syllabe finale vers le haut ou vers le bas dépend de la ligne mélodique ascendante ou descendante, qui fait la différance entre les syllabes du groupe. (Vișan 2000 : 40)

Exemple : Il est arrivé. vs Il est arrivé ?

Vous êtes revenus. vs Vous êtes revenus ?

C’est la longueur d’un groupe accentuel qui établit la particularité de sa courbe tonale ou mélodique, comme suit : 1. les groupes phonétiques courts se caractérisent par une ligne tonale simple, ascendante ou descendante; 2. les groupes phonétiques longs se caractérisent par un contour intonatoire simple et un contour mixte ou complexe. C’est pourquoi que l’on appelle les groupes accentuels des groupes mélodiques. Il y a trois types principaux de groupes mélodiques, comme suit :

à contour linéaire

– descendant

Exemple : Elle revient en avion.

– montant

Exemple : Tu es d’accord qu’elle va revenir en avion ?

à contour ondulé montant

Exemple : Tu es d’accord qu’elle va voyager avec toi ?

à contour ondulé, montant-descendant

Exemple : Si tu reviens demain, je t’attendrai à l’aéroport.

La mélodie de la phrase

L’intonation ou la mélodie de la phrase est la courbe mélodique du groupe rythmique-mélodique parce que « tout au long de la chaîne parlée court une fréquence fondamentale (le voisement) dont les variations de hauteur dessinent une ligne mélodique. Cette mélodie est susceptible de variations infinies. Cependant il existe certains schémas typiques de la mélodie qui ont une signification fonctionnelle et constituent des intonations » (Riegel 1994 : 61).

Question versus interrogation

D’après Delattre (1966), le français n’emploie que dix intonations de base, parmi lesquelles on distingue les interrogatives, classifiées en deux catégories, comme suit :

questions – les phrases interrogatives fermées, à savoir les interrogations totales, qui attendent une réponse par oui ou non;

interrogations – les phrases interrogatives ouvertes, à savoir les interrogations partielles, qui commencent par un mot interrogatif en qu-.

L’intonation de la phrase interrogative fermée

D’après Vișan (2000 : 46), la phrase interrogative est caractérisée par une ligne mélodique qui est toujours montante. La montée peut être simple ou complexe et, de ce point de vue, on distingue quatre types de phrases interrogatives totales, comme suit :

L’interrogation à syntaxe énonciative

Les interrogations non inversives (sujet+verbe) ont un contour intonatoire à montée simple, plus haute d’un ton à la différence des phrases assertives.

Exemple :

phrase énonciative phrase interrogative

L’interrogation à syntaxe inversive

Selon la description de Vișan (2000), les interrogations inversives (verbe+pronom sujet), qui ne sont pas introduites par des mots interrogatifs, ont un contour intonatoire à deux variantes :

2.1. à montée simple, si la phrase se termine pat le pronom inversé

Exemple :

2.2. à montée complexe :

a. caractérisée par une ligne mélodique ascendante avec le sommet de hauteur sur le pronom inversé

b. caractérisée par une ligne mélodique descendante sur l’avant dernière syllabe

Exemple :

Observation : Le placement du sommet de hauteur sur le verbe dénote une intonation incorrecte à la différence du placement du sommet sur le pronom inversé.

Exemple :

Préférez-vous les légumes? Préférez-vous les légumes?

(incorrecte) (correcte)

L’interrogation avec Est-ce que…

Vișan (2000 : 48-49) explique que les interrogations introduites par Est-ce que… (sans mots interrogatifs) ont un contour intonatoire à montée double avec le sommet de hauteur sur la dernière syllabe de la périphrase Est-ce que.

Exemple :

Les pronoms interrogatifs qu’est-ce que et qu’est-ce qui au début de la phrase imposent la même montée.

Exemple :

Observation : Si le sujet de la phrase interrogative est un pronom de troisième personne singulier ou pluriel (il, elle, on, ils, elles), on place le sommet de hauteur sur la première syllabe de la périphrase ou du pronom.

Exemple :

L’interrogation par exposants

D’après Lauret (2007), les interrogations par exposants (n’est-ce pas, non, pas vrai) sont caractérisées par une ligne mélodique qui est semblable à celle des phrases énonciatives ou à celle des phrases à syntaxe inverse (montée simple).

Exemple :

Tu veux du café, n’est-ce pas? Ils vont à la montagne, n’est-ce pas?

L’intonation de la phrase interrogative ouverte

Lauret (2007) explique que dans le cas des phrases interrogatives introduites par des mots interrogatifs (les interrogatives partielles), on distingue trois situations :

5.1. le mot interrogatif au début de la phrase – une ligne mélodique à montée répétée, le sommet de hauteur est placé sur le mot interrogatif ou sur la dernière syllabe.

Exemple:

5.2. le mot interrogatif au milieu de la phrase, après le pronom inversé – une ligne mélodique à montée répétée, le sommet de hauteur est placé soit sur le mot interrogatif soit le pronom.

Exemple:

M’as-tu dit quand elle doit chanter?

M’as-tu dit quand elle doit chanter?

5.3. le mot interrogatif à la fin de la phrase – une ligne mélodique simple, sommet de hauteur est placé sur le mot interrogatif.

Exemple:

2.1.2. L’Aspect proprement-dit grammatical

D’après Cristea (1971), on distingue la typologie suivante:

D’après le critère formel l’interrogation peut être classifié en:

Interrogation totale (globale, à polarité);

Interrogation partielle (particulière, constituante, à variable X, nucléaire).

D’après le critère de fonctionnement dans le discours formel l’interrogation peut être classifié en:

Interrogation directe

Interrogation indirecte (enchâssée)

Interrogation alternative

Cette classification de Cristea s’avère pertinente pour reconnaître le fonctionnement des différentes formes de la phrase interrogative dans le discours. Dans ce qui suit, on détaillera les types de l’interrogation.

2.1.3. L’interrogation à polarité

Selon la description de Murăreț (2007), l’interrogation à polarité, appelée totale en général, se réfère à l’action exprimée par le verbe et suppose les réponses oui-non. L’interrogation totale « n’apporte pas d’information nouvelle, elle demande seulement de confirmer ou d’infirmer le contenu d’un message. En pratiquant une interrogation totale, on attend une réponse par oui, si, non, peut-être. » (Murăreț 2007 : 104).

Exemples : – Vous acceptez l’offre ?

– Tu es d’accord ?

– Tu ne veux pas de gâteau ?

Remarques :

On observe que les questions portent sur l’ensemble de l’énoncé, à savoir se réfèrent à l’action exprimée par le verbe (acceptez, es d’accord, veux) en supposant les réponses oui, non, si ou peut-être.

1. L’interrogation à l’inversion

L’interrogation totale peut s’exprimer sans mots interrogatifs, par l’inversion du sujet. Selon la nature de ce dernier, on distingue deux types d’inversion : simple ou complexe.

L’inversion clitique

Dans l’interrogation totale, l’inversion clitique, nommée simple, s’applique à des pronoms personnels conjoints sujets : je, tu il, elle, on, nous, vous, ils, elles ou au pronom démonstratif neutre ce. Le sujet est placé immédiatement après le verbe à une forme simple ou après l’auxiliaire dans une forme composée :

a. – Achète-je des fruits au marché?

b. – Viendra-t-elle demain?

c. – Êtes-vous partis pour Bucarest?

d. – Aime-t-on cette poésie

Il est important de souligner que le pronom conjoint je ne peut pas être inversé que lorsqu’il est employé avec des verbes très courts et consacrés par l’usage dans ces espèces de structures interrogatives : ai (ai-je), dis (dis-je), dois (dois-je), fais (fais-je), puis (puis-je), sais (sais-je), suis (suis-je), vais (vais-je), vois (vois-je), dirai (dirai-je), irai (irai-je), pourrais (pourrais-je).

Exemple : Dois-je faire mes bagages ce soir? Puis-je entrer dans la chambre ? Irai-je aussi à la mer en vacances d’été? Pourrais-je parler à Marie?

Pour les verbes du premier groupe de conjugaison, l’inversion « peut entraîner une modification désinentielle considérée aujourd’hui pédante » (Cristea 1971 : 55).

Exemple : Aimé-je ce roman? Acheté-je cette robe?

Si les pronoms il, elle ou on se trouvent placés après le verbe, on intercale un t écrit entre traits d’union, entre les verbes terminés par e, a ou c et ces pronoms: Parle-t-on de cet incident ? Mange-t-il le soir? Partira-t-il à l’aéroport ? Vainc-t-elle sa timidité ?

L’inversion est exclue lorsque la question reprend une phrase qu’on vient d’entendre et qu’on veut voir confirmer : – Je ne peux pas. – Tu ne peux pas?

L’inversion complexe

Quand le sujet est un nom ou un pronom tonique, possessif, démonstratif (cela, ceci), ou indéfini (quelqu’un), il reste placé avant le verbe, mais il est repris après ce dernier par le pronom atone il, ils, elle, elles :

– Votre docteur vous a-t-il ordonné un régime ?

– Quelqu’un a-t-il assisté à l’accident ?

– Cela est-il-vrai ?

– Lui, est-il entré dans le laboratoire ?

Si l’interrogation est à la forme négative, la négation pas, est assise après le pronom personnel :

– Ne vous l’a-t-il pas promis ?

– Celle-ci, ne sera-t-elle pas utile ?

Interroger par la périphrase « EST-CE QUE… »

Benveniste (1966) explique que, l’interrogation totale peut être exprimée par la périphrase grammaticalisée (la locution interrogative) est-ce que… qui ouvre l’énoncé interrogatif. Par conséquent, on exclut l’inversion du sujet ou le rappel de ce dernier par un pronom, c’est-à-dire qu’on maintient l’ordre séquentiel normal, non inversif (S-V).

Exemples : a. – Est-ce que tu reviendras dans deux semaines ?

b. – Est-ce qu’il pourrait écrire une lettre?

c. – Est-ce qu’on lit beaucoup ?

d.- N’est-ce pas que tu ne te tairas pas ?

La locution interrogative est-ce que… peut être coupée en est-ce… et que… par un adverbe:

Exemples: a. – Est-ce vraiment qu’il préfère les gâteaux ?

b. – Est-ce justement que vous exprimez vos opinions ?

c. – Est-ce évidemment que vous connaissez le sujet ?

L’interrogation par est-ce que…conserve l’ordre des mots de la phrase et révèle aussi son caractère interrogatif, comme par exemple : en disant Est-ce que Paul partira ce soir ? on ne touche pas pas phrase noyau Paul partira.

Dans le cas de l’interrogation par est-ce que…, il y a des nuances affectives aussi, telles :

La timidité :- Est-ce que la belle fille, que je viens de connaître là, est partie ?

La politesse : – Est-ce que madame l’inspectrice veut servir un café ?

L’émotion : – Qu’est-ce qui se passe ? – Qu’est-ce qu’il y a ?

L’anxiété : – Est-ce que vous ne pourriez pas le punir pour ses actes ?

Dans les exemples ci-dessous, on remarque que l’interrogation avec des nuances affectives s’exprime par la périphrase est-ce que…, par l’adjectif belle et par les verbes vouloir, se passer et pouvoir.

3. L’interrogation par formules figées

Cristea (1971) a reconnu que l’interrogation peut être exprimée aussi au moyen de formules figées, qu’on appelle exposants interrogatifs, appartenant surtout à la langue familière. Ces exposants sont placés après la phrase sur laquelle porte la question dans son ensemble ou après une partie de cette phrase et ils sont, général du type suivant :

– tu sais ? …sais-tu ? …vous savez ? savez vous ? …tu crois ? …vous croyez ? …ne croyez-vous pas ? …ne pensez-vous pas ?

– n’est -ce pas ?

des indices négatifs : …non ? …pas vrai ?

des particules interrogatives : … vrai ? …dis ? …hein ? …au moins ?

Les exposants jouent le rôle de désinverseurs de la phrase interrogative, pouvant se placer après la phrase : « La rivière ? questionna-t-elle. On ne passe, n’est-ce pas ?» (Simenon 1943 : 265).

Il est important de préciser que la proposition interro-négative figée n’est-ce pas ? s’emploie en rapport avec une assertion affirmative ou négative, «mais aussi comme l’approbation d’un message antérieur émis par un participant direct à l’échange linguistique. » (Cristea 1971 : 58).

– C’est beau ce monument, dit Marie.

– N’est-ce pas ? Ça implique bien du travail, dit Paul.

En fin de compte, les exposants sont des séquences automatisées, parce qu’ils peuvent transformer un énoncé assertif en un énoncé interrogatif d’appel de confirmation.

L’interrogation à -t- euphonique

Dans le cas de l’emploi du -t- euphonique, Riegel (1994) remarque, dans les constructions du type aime-t-il ?, la présence d’une particule interrogative -ti- qui se dégage de ces tours inversés. Le formant -ti- est réservé à la langue populaire, comme par exemple:

« – Tu les avais-ti vus ?

– Je savais-ti moi ?

– C’est-ti que vous n’avez pas reçu cette lettre ?» (Riegel : 1994: 395)

Dans les exemples ci-dessous, on remarque l’inversion du sujet et la place de la particule interrogative -ti-, après le verbe. Cette particule est réservé à la langue populaire. Dans ce qui suit, on va présenter les structures de l’interrogation constituante.

2.1.4. L’interrogation constituante

D’après Lauret (2007 : 142), l’interrogation constituante, nommée partielle en général, porte sur une partie de la phrase, sur un mot interrogatif (pronom, adverbe, prédéterminant), qui ouvre la proposition ( il est placé en tête de l’énoncé).

Il est important de préciser que, dans l’interrogation partielle, la courbe intonatoire, ne monte que sur le mot qui représente le sommet de montée de la voix.

– À quoi pensez-vous ?

– Comment allez-vous ?

– Pourquoi est-il parti ?

– Quel est votre nom ?

Les phrases interrogatives partielles opèrent avec les procédés interrogatifs suivants :

l’intonation montante sur le morphème interrogatif;

le morphème introducteur interrogatif;

l’inversion simple ou complexe;

la périphrase interrogative.

L’interrogation peut porter sur :

le sujet;

l’attribut;

l’objet direct;

le groupe prépositionnel;

les circonstants;

le nom déterminé par le déterminant interrogatif.

1. L’interrogation portant sur le sujet

Murăreț (1980) explique que, lorsque le mot interrogatif remplit la fonction de sujet, l’inversion n’a pas lieu. L’emploi des mots interrogatifs qui, que, quoi, lequel, dépend de la distinction fondamentale des phrases à référent anticipé : personne/non personne ( humain/ non humain). Ainsi, on distingue les situations suivantes :

La question porte sur une personne, la phrase interrogative peut être introduite par:

QUI

– Qui range les livres ?

– Qui traverse la rue maintenant ?

– Qui t’a conduit jusqu’à la porte ?

– Qui travaille devant la maison?

– Qui a traduit le roman ?

Remarques:

Dans les exemples cités, on peut remarquer le fonctionnement de qui comme élément déclencheur de l’interrogation directe portant sur le sujet.

QUI EST-CE QUI

On peut employer aussi qui est-ce qui, la forme composé du pronom interrogatif qui.

– Qui est-ce qui a répondu ?

– Qui est-ce qui est rentré avant le minuit?

– Qui est-ce qui t’a accompagné jusqu’à la gare ?

– Qui est-ce qui lui a offert des fleurs ?

– Qui est-ce qui est sorti ?

Remarques:

Le même rôle revient à la structure périphrastique introduisant une interrogation directe. La structure périphrastique qui + est-ce + qui est composée du pronom interrogatif qui se réfère à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est exprimé par le pronom démonstratif ce, ce qui fait que lorsqu’on emploie la structure périphrastique, le sujet proprement dit de la phrase ne se répète plus et du pronom qui, qui a un rôle sémantique en marquant une personne/une chose.

LEQUEL

Gorunescu (2008) établit que le mot interrogatif peut exprimer un nom de personne ou d’une chose, étant marqué en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel)

Il opère soit comme un évocateur :

– Vous avez vu ces deux films, l’un hier, l’autre aujourd’hui :lequel est leur meilleur ?

soit comme un anticipant :

– Lequel de nous ira à l’aéroport attendre la délégation ?

Remarques:

À l’intérieur de la phrase indépendante le pronom relatif a la fonction de sujet ou de l’attribut. Le pronom interrogatif composé implique un choix entre des personnes ou des choses.

La question porte sur une chose, la phrase interrogative peut être introduite par:

QUE

Le pronom interrogatif que, étant de neutre singulier, il peut être le sujet réel dans des tours impersonnels ou devant quelques verbes impersonnels.

– Que vous importe ?

– Que s’est-il passé d’intéressant ?

– Qu’est tombé ?

– Que vous dérange ?

– Que manque-t-il à cette femme ?

– Qu’y a-t-il ?

Remarques :

On observe au cas du pronom que le même fonctionnement que celui

du pronom qui, c’est-à-dire comme élément déclencheur de l’interrogation directe portant sur le sujet. Le pronom que a un rôle sémantique en marquant une chose.

QU’EST-CE QUI

– Qu’est-ce qui te retient ?

– Qu’est-ce qui ne va pas ?

– Qu’est-ce qui s’est passé ?

– Qu’est-ce qui sent si bon ?

Remarques :

Le même rôle revient à la structure périphrastique que + est-ce + qui, composée du pronom interrogatif que qui se réfère à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est exprimé par le pronom démonstratif ce, ce qui fait que lorsqu’on emploie la structure périphrastique, le sujet proprement dit de la phrase ne se répète plus et du pronom que, qui a un rôle sémantique en marquant une chose.

QUOI

– Quoi te recommande pour cet emploi ?

– Quoi le retient auprès de sa femme

– Quoi de neuf?

Remarques:

Le pronom quoi remplace des noms de choses. Il agit aussi comme élément déclencheur de l’interrogation et il est invariable en ce qui concerne le genre et le nombre des noms auxquels il se réfère.

2. L’interrogation portant sur l’attribut

Si la question porte sur une personne, la phrase interrogative peut être introduite par:

QUI – dans ce cas, on pratique l’inversion du sujet

– Qui est-ce ?

– Qui es-tu?

– Qui êtes-vous ?

– Qui sommes-nous?

– Maria qui donc est-tu ?

Remarques :

On observe le rôle d’élément introductif de l’interrogation qui revient au pronom interrogatif qui se référant à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est employé pour le remplacer le sujet qui peut être animé.

Quant à l’emploi du pronom interrogatif qui, on peut faire les remarques suivantes :

a. lorsqu’on interroge sur une personne, qui peut concourir avec l’adjectif quel/quelle/quels/quelles, comme par exemple : – Qui est cette fille ? (on se réfère à l’identité) ou Quelle est cette fille? (on se réfère à la qualité). Mais, lorsqu’on interroge sur une chose, l’adjectif quel est la seule possibilité : – Quel est le roman que vous préférez ?

b. dans le cas où le sujet est suivi du relatif qui, on emploie quel : – Quelle est celle qui va vous visiter ?

c. lorsque le sujet est au pluriel où féminin, on emploie aussi qui : – Qui sont ces hommes ? – Qui étaient ces élèves ?

QUE – on pratique aussi l’inversion du sujet

– Que devenez-vous ?

– Que serez-vous après l’université ?

– Que seraient-elles ?

– Que deviens-tu?

QU’EST-CE QUE ou QU’EST-CE QUE C’EST QUE

Dans ce cas, on ne pratique pas l’inversion.

– Qu’est-ce qu’elles deviennent?

– En fait, qu’est-ce que Marie ?

– Qu’est-ce que tu serais devenu ?

– Qu’est-ce que tu deviens ?

Remarques :

La structure périphrastique que + est-ce + que est composée du pronom interrogatif que se référant à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est exprimé par le pronom démonstratif ce.

4. QUOI

– Elle sera quoi ?

– Il sera quoi ?

– Elles deviendront quoi ?

– Ils seront quoi ?

5. LEQUEL – on pratique aussi l’inversion du sujet

– Lesquels êtes-vous ?

– Lequel es-tu ?

– Lesquelles êtes-vous ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le pronom lequel a le rôle de déclencheur de l’interrogation directe et il est employé avec l’inversion du sujet.

3. L’interrogation portant sur l’objet direct

Lorsque la question porte sur le complément d’objet direct, on pratique l’inversion du sujet. Ainsi, d’après Murăreț (2007 : 108), on distingue les situations :

Si la question porte sur une personne, la phrase interrogative peut être introduite par:

1.QUI

– Qui as-tu invité ?

– Qui avez-vous rencontré ?

– Qui aime-t-il ?

– Qui attendez-vous ?

– Qui préfère-t-elle ?

Le français familier permet le rejet de l’élément interrogatif en fin de phrase :

– Ton frère as épousé qui ?

– Tu as rencontré qui ?

Lorsque le sujet de la phrase est réalisé par un groupe nominal, il est repris par un pronom atone de conjugaison et, ainsi, on emploie l’inversion complexe :

– Qui le professeur a-t-il appelé ?

– Qui la mère a-t-elle rencontré ?

– Qui Michel a-t-il vu au cinéma ?

– Qui vos parents attendent-ils à la gare ?

– Qui la dame a-t-elle admiré au bal ?

Remarques :

Dans les exemples cités, on remarque que le pronom qui fonctionne comme élément déclencheur de l’interrogation et il a la fonction de complément d’objet direct, portant sur une personne.

2.QUI EST-CE QUE

– Qui est-ce que tu aimes?

– Qui est-ce qu’il a invité à son anniversaire ?

– Qui est-ce que tu as accompagné jusqu’à la gare ?

– Qui est-ce que vous avez rencontré dans la rue ?

– Qui est-ce qu’elle a appelé ?

Remarques:

La structure périphrastique qui + est-ce + que est composée du pronom interrogatif qui se référant à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est exprimé par le pronom démonstratif ce, ce qui fait que lorsqu’on emploie la structure périphrastique, le sujet proprement dit de la phrase ne se répète plus et du pronom qui, qui a un rôle sémantique en marquant une personne.

Si la question porte sur une chose, la phrase interrogative peut être introduite par:

1.QUE

– Que voulez-vous?

– Qu’en dites vous ?

– Que faites-vous au temps froid ?

– Que veux-tu ?

– Que direz-vous ?

– Que me veut-on ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le pronom que a le rôle de déclencheur de l’interrogation directe, étant employé avec l’inversion du sujet et il a un rôle sémantique en marquant une personne.

QU’EST-CE QUE

– Qu’est-ce que vous faites ?

– Qu’est-ce qu’ils ont ?

– Qu’est-ce que vous voulez ?

– Qu’est-ce que tu lui dis ?

– Qu’est-ce qu’elle leur reproche ?

Remarques :

La structure périphrastique que + est-ce + que est composée du pronom interrogatif que se référant à la fonction syntaxique du verbe est et contient une inversion du sujet. Celui-ci est exprimé par le pronom démonstratif ce. Le premier pronom que de la structure que + est-ce + que exprime toujours la chose et le deuxième exprime la fonction syntaxique, de complément d’objet direct.

QUOI

Il y a deux situations dans lesquelles on emploie le pronom interrogatif quoi :

1. après un verbe à un mode personnel :

– Il vous a offert quoi, madame ?

– Vous dites quoi ?

– Devinez quoi ?

2. avant ou après un infinitif :

– Quoi remarquer ?

– Dire quoi ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le pronom quoi peut être employé

après un verbe à un mode personnel ou à l’infinitif. Le pronom quoi peut porter sur une chose.

4. L’interrogation portant sur le groupe prépositionnel

L’emploi des mots interrogatifs qui, quoi, lequel se fait avec les prépositions à, de, avec, pour, sur, en. Ainsi, on distingue les situations :

l’emploi de l’inversion simple, quand le pronom personnel sujet est rejeté après le verbe:

1.QUI

– À qui écrivez-vous ?

– À qui parlez-vous ?

– De qui vous souvenez-vous ?

– Avec qui allez-vous en vacances ?

– Pour qui achetez-vous des fleurs ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le pronom qui peut être employé avec une préposition et avec l’inversion du sujet, étant le déclencheur de la phrase interrogative.

2. QUOI – on pratique l’inversion du sujet

– De quoi écrivez-vous ?

– À quoi t’intéresses-tu ?

– Sur quoi comptez-vous ?

– De quoi parle-t-il ?

– À quoi renoncez-vous ?

Remarques :

On peut remarquer dans les exemples cités, que le pronom quoi peut être employé avec une préposition et avec l’inversion du sujet, étant le déclencheur de la phrase interrogative.

3.LEQUEL

– Auquel s’intéresse-t-il ?

– Par lequel commenceras-tu ?

– Auquel de ses projets avez-vous pensé ?

-Duquel de vos camarades vous méfiez-vous ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le pronom lequel peut être employé avec une préposition et avec l’inversion du sujet, étant le déclencheur de la phrase interrogative.

b) l’emploi de l’inversion complexe est obligatoire si le groupe verbal comporte un groupe nominal objet :

– À qui ton professeur donnera-t-il des conseils ?

– Avec qui ton amie fera-t-elle des promenades ?

c) l’emploi de la périphrase interrogative :

– Pour qui est-ce que vous préparez la tarte?

– Avec qui est-ce qu’elle se promène ?

– À quoi est-ce que vous pensez ?

Remarques :

Les mots interrogatifs qui, quoi, lequel (sans le mot interrogatif que) ont été utilisés pour poser des questions sur le complément d’objet indirect ou sur l’attribut. Dans ces cas, est importante la nature personnelle ou non personnelle du référent sur lequel on interroge.

5. L’interrogation portant sur les circonstants

Murăreț ( 2007 : 110) souligne que l’interrogation sur les circonstants s’exprime à l’aide des adverbes interrogatifs quand, où, comment, pourquoi. Ainsi, on distingue les situations :

a) Dans la langue littéraire, l’inversion simple est obligatoire, quand le sujet est un pronom personnel :

– Où va-t-il ?; – D’où vient-il ?- Quand me donnerez-vous la réponse ?; – Combien vous dois-je ?- Comment allez-vous ?; – Pourquoi n’accepte-t-il pas ?- Comment avez-vous réussi à nettoyer la vaisselle ?; -Pourquoi avez-vous dit cela ?- Pourquoi pleurent-ils ?; – Où chante-t-elle ce soir ?; – Comment vous-appelez vous ?- Où va-t-il ?; – D’où vient-il ?- Quand lirez-vous ces documents ?

Remarques :

Chacun de ses adverbes marque l’une des circonstances de l’action: manière, lieu, cause, temps. L’adverbe combien est employé pour interroger sur le nombre, mais aussi pour, former des groupes nominaux ayant des fonctions autres que circonstancielles (sujet, objet).

b) Dans la langue familière, le tour inversif est évité. Ainsi, on peut construire des phrases interrogatives sans inversion, avec ou sans la périphrase est-ce que :

– Quand ils partiront ?; – Quand vous recevrez la réponse ?; – Vous partez quand ?; – Vous avez combien d’enfants ?; – Où est-ce que vous allez ?; – Je pourrais vous voir quand ?; – Pourquoi est-ce que tu fais ça ?; – Combien des maisons est-ce que vous avez ?; – Pourquoi est-ce qu’il est en retard ?.

c) Lorsque le sujet du verbe n’est pas un pronom, mais un groupe nominal, en fonction de l’ordre des termes dans la phrase, on distingue les situations suivantes :

– Les activités se sont déroulés comment ? – Comment est-ce que les activités se sont déroulés ? – La rentrée sera quand ? – Quand est-ce que la rentrée sera ?- Les parents reviendront quand ? Quand est-ce que les parents reviendront ?

2. Groupe verbal + Groupe nominal.

– Comment se sont déroulés les activités? – Quand sera la rentrée ? – Quand reviendront les parents? Combien coûte cette robe ? – Quand rentreront tes enfants à la maison ?

3. Groupe nominal + Verbe + Pronom personnel (il, ils, elle, elles) – inversion complexe.

– Comment les activités se sont-elles déroulés? – Comment l’acteur interprète-il le rôle de Hamlet ? – D’où tes parents rentrent-ils demain ? – Combien ces chemises coûtent-

elles ? – Quand ton frère partira-t-il en France ? – Comment les hommes se déplacent-ils sur la rue en Allemagne ? Quand ton père arrivera-t-il à Bucarest ?

L’interrogation portant sur le nom déterminé par le déterminant interrogatif.

Dans ce cas, il s’agit des les situations suivantes :

Quel est un épithète

– Quel tableau faut-il admirer ? – Quelle voiture préfèrent-ils ?- Quel modèle de blouse adore-t-elle ? – Quel tableau faut-il admirer ? Quels paysages faut-il dessiner ?

Remarques :

Le déterminant interrogatif quel a le rôle d’adjectif qualificatif qui détermine les noms qui les précèdent.

Quel est un attribut – le déterminant interrogatif peut servir à interroger sur :

1. la qualité

– Quel est ce courage qu’il prouve ? – Quel est l’amour dont elle parle ?

2. l’identité

– Quel est l’homme que tu as rencontré ?-Quelle la fille à qui vous venez de parler ?

3. la mesure

– Quel la hauteur de cet immeuble ? Quelle est l’épaisseur de ce mur ?

Remarques :

Dans les exemples ci-dessous, on peut remarquer que le déterminant interrogatif quel a le rôle d’adjectif qualificatif, en déterminant les noms courage, amour, homme, fille, hauteur, et épaisseur. Il peut porter sur une chose.

Dans ce qui suit nous présenterons les formes de l’interrogation indirecte.

3. L’interrogation indirecte

L’interrogation directe /vs / l’interrogation indirecte (enchâssée)

Cristea (1971) explique que l’interrogation directe est une proposition indépendante qui appartient au « discours direct », dont les marques, du ressort de la logique phrastique, sont : l’inversion du sujet ou la locution « est-ce que ».

Exemples : Partent-ils?

Est-ce qu’ils partent?

En revanche, l’interrogation indirecte est une subordonnée interrogative qui

« transpose toujours au “ discours indirect “ une proposition indépendante qui aurait au “ discours direct “ la modalité interrogative » (Bonnard 2001 : 146).

Exemples : Partent-ils?

Est-ce qu’ils partent?

Je crois qu’ils partent.

Je demande s’ils partent.

Le passage de l’interrogation directe à l’interrogation indirecte suppose quelques transformations comme suit :

interrogation directe (phrase de départ)

Ex. : « Où vas-tu, Michelle ? Qu’est ce que tu cherches par là ? Est-ce que tu attends quelqu’un ? », dit Irène.

interrogation indirecte commence par le sujet qui parle – Irène – et continue avec le verbe de parole modifié pour permettre de poser une question et le destinataire.

Ex. : « …Michelle ?… » dit Irène → Irène demande à Michelle

on choisit les mots subordonnants pour faire les remplacements :

si remplace est-ce que

ce que remplace qu’est-ce que

les autres mots interrogatifs sont conservés

on change les marques de la deuxième personne (pronoms) en marques de la troisième personne et la conjugaison des verbes.

Ex. : « Irène demande à Michelle où tu elle, ce qu’ tu elle cherches là, si tu elle y attend quelqu’un ?

on enlève les points d’interrogation et on obtient l’interrogation indirecte

Irène demande à Michelle où elle va, ce qu’elle cherche là et si elle y attend quelqu’un.

La définition de l’interrogation indirecte

« Toutes les grammaires reconnaissent la dichotomie entre interrogatives directes et indirectes, celles-là étant des propositions indépendantes, celles-ci des subordonnées. Beaucoup emploient maintenant le terme “enchâssée” (“ embedded “) de préférence à “ indirectes “, mais “ matricielle “ est moins répandu comme synonyme de “ directe “, même si les générativistes anglophones parlent souvent de “ matrix interrogative “ » ( Coveney 2011 : 2).

La phrase interrogative indirecte comprend deux propositions :

une proposition principale qui annonce la question : « dis-moi », « je ne sais pas », « je me demande », « j’ignore » etc.;

une proposition subordonnée qui énonce la question. Elle a la fonction de complément direct du verbe de la proposition principale et commence toujours par un mot interrogatif (pronom interrogatif, adjectif interrogatif, adverbe interrogatif). Il n’y a pas d’inversion du sujet, le verbe étant au mode indicatif, conditionnel où infinitif, mais jamais au subjonctif.

Types de verbes déclencheurs

Monnerie (1987) établit que la modalité interrogative est exprimée non par la forme de la phrase, mais par le sémantisme du verbe introducteur. On remarque les types de verbes déclencheurs suivants :

verbes qui ont un sens interrogatif → demander

verbes qui ont un sens négatif → ignorer

verbes de parole → dire

verbes de connaissance → savoir

autres verbes → remarquer, entendre, comprendre, découvrir, calculer, vérifier,

oublier

Exemples : Dites-moi comment s’appelle son collègue.

J’ai demandé si elle était là.

J’ignore quelle heure il est.

Je ne vérifie pas si elle répond correctement.

Il faut vérifier s’il est chez lui.

Il reste à apprendre l’heure de départ.

Remarques : on observe que ces verbes déclencheurs sont employés à la forme interrogative et négative, où parfois dans un contexte qui présente le fait qu’il énonce comme non réalisé.

Les éléments de connexion

Riegel (1987) explique qu’on utilise les éléments de connexion en fonction du type de la phrase interrogative indirecte, totale ou partielle (comme la phrase interrogative directe).

Lorsque l’interrogation indirecte est totale, la question se réfère à l’action proprement dite, la réponse étant oui ou non, elle est introduite par la seule conjonction de subordination « si ». Cette conjonction, appelée parfois « adverbe interrogatif », a un sens dubitatif.

Exemples : Veut-elle partir ? – phrase interrogative directe

Je me demande si elle veut partir. – phrase interrogative indirecte

Est-ce que tu es professeur ? – phrase interrogative directe

Je veux savoir si tu es professeur. – phrase interrogative indirecte

Viendras-tu? – phrase interrogative directe

Dis-moi si tu viendras. – phrase interrogative indirecte

Remarques :

La périphrase est-ce que …(interrogation directe) devient si (interrogation indirecte.

Au cas de l’interrogation indirecte partielle, les mots interrogatifs introductifs sont:

les pronoms interrogatifs : qui, quoi (que devient ce que)

Exemples: Dis-moi qui tu cherches.

Je veux savoir qui est là.

J’ignore ce qu’il te dit.

Je sais ce qu’elle pense.

Tu voudras savoir de quoi il parle.

Je ne sais pas à quoi tu penses.

les adjectifs interrogatifs : quel, quelle, quels, quelles

Exemples: Je me demande quel sera le résultat de ma démarche..

Je ne sais pas par quel moyen elle a réussi.

J’aimerais savoir quelle femme est sa nouvelle amie.

Précisez-moi quelle réponse vous avez donné.

Je suis curieux d’apprendre quels hommes sont venus là

Dites-moi quels fruits vous préférez.

Je me demande quelles robes elles achètent.

Je n’ai pas vérifié quelles personnes ont refusé l’invitation.

les adverbes interrogatifs: où, quand, combien, pourquoi, comment

Exemples: Je veux savoir où il joue ce soir.

Je ne sais pas quand tu seras de retour.

Je me demande combien coûte ce bijou.

Il veut savoir pourquoi elle l’a refusé.

Je sais comment il réagira.

Remarques :

Les pronoms qu’est-ce qui, qu’est-ce que, présents dans les interrogations directes, deviennent ce qui, ce que, dans les interrogations indirectes. Il n’y a jamais d’inversion du pronom.

Concordance des temps dans la phrase interrogative indirecte

Grevisse (1987) considère que le mode de l’interrogation indirecte est celui de l’interrogation directe : l’indicatif, l’infinitif, le conditionnel présent et conditionnel passé, en fonction de la concordance.

Les possibilités de la concordance des temps entre le verbe de la proposition et le verbe de la subordonnée interrogative indirecte, sont les suivantes :

L’antériorité : c’est le rapport par lequel l’action de la subordonnée interrogative a lieu avant l’action de la proposition principale.

La simultanéité : c’est le rapport par lequel l’action de la subordonnée interrogative a lieu en même temps que l’action de proposition principale.

La postériorité : c’est le rapport par lequel l’action de la subordonnée interrogative a lieu après l’action de la proposition principale.

Conclusions :

Si le verbe de la phrase introductive est au présent, les temps du discours ne changent pas. Mais, lorsque le verbe de la phrase introductive est au passé, il y a des changements à plusieurs niveaux : des pronoms personnels, des pronoms et des adjectifs possessifs et des temps de l’indicatif.

L’Interrogation comme modalité d’énonciation

1. Modalité proprement-dite

Sur la modalisation/énonciation

D’après Charaudeau, la « modalisation fait partie du phénomène linguistique appelé Énonciation. L’Énonciation est constitutive de l’acte qui consiste à utiliser les éléments de la langue pour les mettre en discours, ce qui explique que l’Énonciation appartienne à l’ordre du discours » (Charaudeau 1992 : 569).

Le Goffic soutient que la modalité de la phrase par le rapport de l’acte de discours

« dépend de trois facteurs nécessairement présents (dans la phrase verbale), ou d’un quatrième, non nécessaire, mais déterminant quand il est présent. Les trois facteurs nécessairement présents sont : le mode verbal (indicatif/autres modes); l’ordre sujet/verbe; l’intonation (ou la ponctuation) de fin de phrase. » (Le Goffic 1993 : 93).

Donc, ayant en vue, que l’énonciation englobe la modalisation, Charaudeau (1992 : 572) explique que la phénomène complexe de l’énonciation est caractérisé par le sujet

« parlant qui s’approprie la langue », en se situant par rapport à son interlocuteur, par rapport à son monde et à ce qu’il dit.

Benveniste définit l’énonciation « par rapport à la langue comme un procès d’appropriation. Le locuteur s’approprie l’appareil formel de la langue il énonce sa position de locuteur par des indices spécifiques d’une part et au moyen de procédés accessoires, de l’autre. » (Benveniste 1970 : 14).

Ainsi, Benveniste situe la langue dans la position qui lui permet d’être rapporter au monde et développer chez le locuteur « le besoin de référer par le discours, et, chez l’autre, la possibilité de co-référer identiquement, dans le consensus pragmatique qui fait de chaque locuteur un co-locuteur. » (Benveniste 1970 : 15).

Donc, dans l’énonciation le locuteur influence l’allocutaire parce qu’il dispose d’un appareil de fonctions. Il s’agit là, de l’interrogation qui est une énonciation « construite pour susciter une réponse, par un procès linguistique qui est en même temps un procès de comportement à double entrée. » ( Benveniste 1970 : 15).

D’après Charaudeau (1992), l’énonciation se manifeste par les indices des positions du sujet parlant, qui peuvent être :

des systèmes formels – pronoms, temps, modes;

des adjectifs ou des adverbes;

des parties du discours.

La Modalisation constitue « le pivot dans la mesure où c’est elle qui permet d’expliciter ce que sont les positions du sujet parlant par rapport à son interlocuteur (Loc.→Interloc.), à lui-même (Loc.→ Loc.),et à son propos (Loc.→Propos.). » (Charaudeau 1992 : 572).

Dans l’étude des paramètres de l’énonciation, Maingueneau (1979 : 15) développe les concepts suivants :

la distance – qui peut être minimale ( le je de l’énonciation se confond avec celui de

l’énonciation) et maximale avec il. « En fait, les choses sont souvent

plus subtiles : tel je peut être mis à distance. » ;

la transparence – qui peut être maximale alors que l’énonciateur est effacé et, ainsi, le

récepteur assume un énoncé « ouvert sur un jeu d’ambiguïtés qui lui

échappe. »;

la modalisation – les modalités logiques ou appréciatives ;

la tension – il s’agit de l’opposition entre le discours sans tension ( qui utilise la non-

personne etc.) et le discours tendu (les verbes modaux vouloir, pouvoir).

Il est important de préciser que « toute énonciation, même produite sans la présence d’un destinataire, est en fait prise dans une interactivité constitutive, elle est un échange, explicite ou implicite, avec d’autres locuteurs, virtuels ou réels, elle suppose toujours la présence d’une autre instance d’énonciation à laquelle s’adresse le locuteur et par rapport à laquelle il construit son propre discours. » (Charaudeau et Maingueneau 2002 : 188).

2. Modalité argumentative

L’interrogation – modalité allocutive

Les modalités allocutives « impliquent locuteur et interlocuteur, et précisent la manière avec laquelle le locuteur impose un Propos à l’Interlocuteur. » (Charaudeau 1992 : 579).

Milner (1973) considère que :

« Le phénomène de l’interrogation est crucial pour la définition de “locuteur” avec laquelle on doit opérer: en effet, quelle que soit la définition minimale qu’il faudra proposer de l’interrogation, elle devra comporter qu’on ne peut l’interpréter en dehors du rapport interpersonnel entre un locuteur et un auditeur. » (Milner 1973 : 19).

D’après Charaudeau (1992), les modalités allocutives incluent : l’interpellation, l’injonction, l’autorisation, l’avertissement, le jugement, la suggestion, la proposition, l’interrogation et la requête.

Dans l’interrogation (demande de dire), on « engage » le locuteur et l’interlocuteur dans l’acte d’énonciation, chacun avec les attributions suivantes :

le locuteur

de poser dans l’énoncé une information que doit être obtenue;

de demander à l’interlocuteur d’information ou d’assentiment;

de mettre en évidence « son ignorance » par rapport à ce qu’il sollicite;

d’obliger l’interlocuteur de répondre.

l’interlocuteur

de répondre, étant supposant d’en avoir compétence;

de se voir dans la situation qu’il oblige de répondre. Il doit avoir cette attitude parce qu’il est « interrogé ».

Charaudeau (1992 : p. 592) classifie les demandes de dire en deux catégories : demandes d’information et demandes d’assentiment.

Les demandes d’information « peuvent porter sur différentes sortes

d’identification, et pour chacune de ces identifications, l’ “Interrogation” présuppose l’existence d’une information générique, et pose une demande d’identification. » (Charaudeau 1992 : 592).

Exemple : – Qui a détruit le pupitre ? On présuppose que quelqu’un a détruit le pupitre et on demande qui était la personne qui a fait ça.

Charaudeau (1992) établit les suivantes variantes de demandes d’identification :

d’un Actant

D’abord, il faut rappeler de quelques notions en ce qui concerne le processus appelé action qui peut se définir comme « la représentation langagière d’un faire, à l’origine duquel se trouve au moins un être humain, lequel en est l’ordonnateur et réalise par la même, “une intention ou une impulsion” (Robert). » (Charaudeau 1992 : 378). Ainsi, on peut ajouter que l’action est le processus comportant certains actants de base (l’agent, le patient, le destinataire, l’auxiliaire, l’allié, l’obstacle, l’opposant) entre lesquels s’établissent des relations actantielles. L’action se manifeste sous la responsabilité d’un être-agent, par rapport à un fait qui se produit sans responsabilité.

L’Agent : Qui ?

– Qui a écrit cette lettre?

– Qui est-ce qui a écrit cette lettre?

– Qui va conduire cette voiture?

– Qui va conduire cette voiture?

Remarques : le locuteur demande à son interlocuteur d’identifier l’agent, à savoir, l’initiateur de l’action (d’écrire une lettre, de conduire une voiture). Cet agent ( le référant de qui), est un actant humain obligatoirement, responsable de l’action.

Le Patient : (à) Quoi, quel(le), lequel, laquelle ?

– Vous préférez quoi?

– Qu’est-ce que vous préférez ?

– Sur quelle table veux-tu t’assoir ?

– Laquelle des deux robes tu choisis ?

Remarques: le locuteur demande à son interlocuteur d’identifier le patient de l’action (la table, la robe), non-humain là, le support de l’action. Le patient est un objet qui subit l’action, étant le référant de quoi, quelle et laquelle.

Le Destinataire : Pour qui ? À qui ?

– À qui avez-vous transmis le message ?

– À qui est-ce que vous avez transmis le message?

– Pour qui est ce paquet ?

– Pour qui elle travaille du matin au soir?

Remarques: le locuteur demande à son interlocuteur d’identifier le destinataire de l’action (la personne qui reçoit le message, le paquet, pour laquelle quelqu’un travaille). Le destinataire est toujours humain, il représente la personne à qui est adressé l’objet qui représente le patient. Le destinataire est le référant de pour qui et à qui.

L’Auxiliaire : Avec quoi ? au moyen de quoi ?

– Tu l’as coupé avec quoi?

– Vous les avez rangés avec quoi ?

– Vous l’avez construit au moyen de quoi ?

– Il l’a collé au moyen de quoi ?

Remarques : l’agent de l’action utilise l’auxiliaire de manière plus ou moins volontaire. Celui-ci est un actant non-humain, un objet matériel, à savoir, un instrument ( le référant de avec quoi, au moyen de quoi). Il est sous le contrôle de l’agent.

L’Allié : Grace à qui ?

– Il a appris à nager grâce à qui ?

– Vous avez gagné le concours grâce à qui ?

– Elle a obtenu de bonnes notes grâce à qui ?

– Tu as accompli le but grâce à qui?

Remarques: l’agent de l’action est aidé par l’allié (l’actant humain), de manière intentionnelle. L’allié ne se trouve pas sous le contrôle direct de l’agent.

D’une Action : Quoi ? Qu’est-ce que ?

– Elles font quoi, en vacances ?

– Qu’est-ce qu’il fait, chez ses grands-parents ?

– Quoi faites-vous, le lendemain ?

– Qu’est-ce qu’elle fait, toute la journée ?

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur, en l’obligeant de répondre, pour identifier l’action. L’interlocuteur est responsable d’identifier l’action, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

D’une Cause : Pour quelle raison ? Pourquoi ?

– Pourquoi tu t’es caché derrière la maison ?

– Pour quelle raison vous nous avez menti ?

– Pourquoi tu ne l’aimes plus ?

– Pour quelle raison ils ont quitté la ville ?

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur et l’oblige de répondre, pour identifier la cause. Il est responsable d’identifier la cause, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

D’un But : Dans quel but ? Pour quoi faire ?

– Dans quel but il parlait haut ?

– Elle a fermé la fenêtre, pour quoi faire ?

– Dans quel but vous avez établit ce programme ?

– Il se punit son fils, mais pour quoi faire ?

Remarques: c’est l’interlocuteur qui est obligé de répondre, pour identifier la but de l’action. Il est responsable de l’identifier.

D’un Espace : Par (pour, vers, de) où ? Où ?

– Par où ils ont traversé la rue ?

– Vers où elles se sont dirigées ?

– D’où jaillit la rivière ?

– Où est-ce que vous partez en vacances ?

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur et l’oblige de répondre, pour identifier l’espace. Il est responsable d’identifier l’espace, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

D’un Temps : Quand ? Depuis quand ? Jusqu’à quand ?

– Quand finiras-tu tes devoirs ?

– Quand vous vous reverrez pour la réunion ?

– Depuis quand tu te plains de lui ?

– Jusqu’à quand veux-tu l’attendre ?

Remarques: le locuteur est dans la situation de demander à son interlocuteur d’information d’identifier le temps de l’action, parce que, ce dernier est supposé d’en avoir compétence.

D’une Qualification : Comment ? De quelle façon ?

– Comment sont-ils, du point de vue de leur caractère ?

– Comment est-elle, votre maîtresse ?

– De quelle façon, s’est-elle manifestée ?

– De quelle façon, vous avez réagit aux insultes ?

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur et l’oblige de répondre, pour identifier la qualification, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

D’une Quantité : Combien, Quelle mesure, Quel poids ?

– Combien de kilos pèse ce cochon ?

– Combien de livres y a-t-il dans la bibliothèque ?

– Quelle mesure porte-t-elle au pantalon ?

-Quel poids fais-tu ?

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur et l’oblige de répondre, pour identifier la quantité. Il est responsable d’identifier la quantité, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

Les demandes d’assentiment « se distinguent des demandes d’information en ce que l’information du présupposé est censé avoir été (ou est supposée) identifiée par le locuteur, et que le posé se limite à demander une confirmation ou une infirmation de cette information.» ( Charaudeau 1992 : 593).

– Est-ce que ce serait Marie qui l’a attendu ?

présupposé : je suppose que ce serait Marie.

posé : est-ce que ce serait bien elle ?

Dans le cas des demandes s’assentiment, il s’agit d’une interrogation qui appelle la répons en oui/non ou si et elles peuvent porter sur :

La demande de compréhension : Voir, Savoir, Comprendre, N’est-ce pas?, Hein?

– Vous savez ce qu’il veut dire ?

– Hein ? Tu sais qu’il ne la connaît pas?

– Nous avons tort, n’est-ce pas ?

– Vous voyez ce que nous voulons dire ?

– Tu comprends ce que je fais là ?

Remarques : il s’agit de la compréhension de l’interlocuteur, qui porte sur les verbes voir, savoir, comprendre. Le locuteur attend de l’interlocuteur une réponse brève en oui/non.

La demande du point de vue de :

– verbes d’opinion : imaginer, croire, avoir idée;

– verbes d’appréciation : trouver, apprécier.

– Vous croyez que vous avez une chance à réussir ?

– Tu imagines qu’il va obtenir le grand prix ?

– Vous avez idée qu’elle choisit bien ?

– Tu trouves que tu renonces à temps ?

– Vous appréciez que vous finirez ce travail jusqu’au soir ?

Remarques : le locuteur attend que l’interlocuteur exprime la croyance ou l’appréciation parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

La demande de reprise : Quoi, Comment, Si

– Tu crois qu’elle le rencontrera devant la maison ?

– Si je crois ?

– Il a perdu beaucoup d’argent.

– Comment ?

– Elle te quittera.

– Quoi ?

– Comme tu as entendu.

Remarques : dans le cas de la demande de reprise, l’intonation peut apparaître comme unique marque de l’interrogation. L’interlocuteur reprend le message transmis par le locuteur.

L’interrogation marquée par la seule intonation

D’après Cristea (1971), l’interrogation totale peut être exprimée dans le code oral, par un ligne mélodique ascendante (intonation montante) : – Elle vient? – Vous êtes là? – Il chante?.

La dernière syllabe du mot qui termine l’interrogation totale se prononce plus haut que d’autres syllabes des mots qui la composent :

– Tu partiras demain ?

– Il a rencontré ton père?

– Elle est venue avec vous?

– Il te demande quelque chose ?

L’interrogation mélodique est « un moyen exploité de préférence dans les messages dialogués qui expriment un appel de confirmation plutôt qu’un appel d’information. Dans ce type de phrase, la question ne porte sur un élément référentiel inconnu de l’allocuteur, mais celui-ci attend de l’allocutaire qu’il confirme ou qu’il infirme une opinion déjà manifesté. » (Cristea 1971 : 54). Par conséquent, l’intonation peut apparaître comme unique marque de la phrase interrogative dans les cas suivants :

L’appel de confirmation :

a. – Monsieur, on ne vous manque de quelque chose de vos bagages?

– Je l’espère.

b. – Madame, il vous attend dans le même lieu?

– Je le suppose.

Remarques: le locuteur implique l’interlocuteur, en l’obligeant de répondre, pour confirmer ou infirmer. L’interlocuteur est responsable de confirmer l’action, parce qu’il est supposé d’en avoir compétence.

La reprise d’une proposition, interrogative ou non :

a. – Vous croyez qu’elle rentrera chez vous?

– Si je crois?

b. – Ton collègue n’est pas parti.

– Mon collègue n’est pas parti?

Remarques : l’interlocuteur reprend le message transmis par le locuteur, étant responsable de la reprise et supposé d’en avoir compétence.

L’interrogation rhétorique :

« Je m’excuse d’avoir quelque peu forcé votre porte, d’autant plus que vous n’avez sans doute jamais entendu prononcer mon nom ?

– Jamais, avoua le triste M. Mordaut en secouant la tête ».

Remarques : le locuteur donne une forme interrogative aux phrases qu’il énonce pour réaliser des effets stylistiques, la réponse étant déjà connue.

L’interrogation hypothétique :

a. – Si tu faisais une excursion?

b. – Si nous allions à la montagne?

c. – Si tu venais chez moi ?

Remarques : par une phrase conditionnelle, on peut exprimer une fausse interrogation. Le locuteur énonce une hypothèse et oblige l’interlocuteur à répondre.

L’interrogation – action interpersonnelle

D’après Meyer (1981), il ne faut pas limiter à la forme interrogative les énoncés interrogatifs : «une théorie purement syntaxique de l’interrogation n’est donc pas possible.» (Meyer 1981 : 23). Dans le cas des phrases interrogatives, il est donc important de tenir compte de leur fonctionnement au niveau de l’expression. On sait que la phrase interrogative fonctionne comme l’expression d’un commandement, d’une affirmation, d’une hypothèse :

– Voudriez-vous cesser de fumer ?

– Qui ne sait que l’arbre tombe toujours du coté où il penche ?

– Si tu acceptais l’accompagner ?

Meyer soutient que « interroger, c’est utiliser des actes linguistiques en vue d’un certain; interroger c’est questionner. » ( Meyer 1981 : 23). C’est pourquoi il est ici question de l’interrogation en tant qu’action. Et, on continue avec la logique de cette action, en l’appelant « action interpersonnelle », après le raisonnement suivant : les protagonistes de l’action sont des personnes (celui qui interroge et celui qui est interrogé). Ainsi, l’interrogation en tant qu’action interpersonnelle est un interrogatoire « dual » qui peut cacher des propriétés de l’interrogation. Si on considère le locuteur A, l’interlocuteur B et une autre personne C (présente ou absente et interrogée par B) qui doit répondre, on distingue les éventualités suivantes : « – A et B sont identiques, – A est une personne et B est un groupe, – A interroge B comme moyen pour interroger C. » (Meyer 1981 : 24).

L’interrogation en tant qu’action implique :

de modifier quelque chose;

d’agir sur l’interlocuteur;

d’interroger pour provoquer une réponse, à savoir, provoquer une transformation de nos interlocuteurs, en signifiant une transformation de nous-mêmes.

Exemples : 1.Que temps fait-il ? – il s’agit de l’état d’un savoir que nous voulons modifier

2.Où mangeons-nous ce soir ? – il s’agit d’une décision que nous voulons provoquer

Dans le premier exemple, on rencontre une communication d’un état de savoir, on attend une information sur le temps. Mais, dans le deuxième exemple, si la réponse est « nous mangeons au restaurant », elle est informationnelle, mais, si la réponse est « allons manger au restaurant », alors on est inviter à répondre par une acceptation ou un refus. Donc, la réponse n’est pas une communication d’un état du savoir, mais la proposition d’action.

Remarques : ayant en vue, que la réponse peut être une information ou une décision, l’interrogation reconnue en tant qu’action tend tantôt vers une transformation de l’état de croyance, tantôt vers une transformation de la disposition de l’action.

La qualification d’interrogation comme action est fondée, d’après Meyer (1981), sur la notion essentielle de « présupposition » parce que « celui qui interroge croit vraies les propositions dont les négations auraient comme conséquence l’inexistence de réponses vraies même incomplètes. Nous pouvons ainsi du fait que l’interrogation est une action, déduire qu’une interrogation a des présuppositions. » (Meyer 1981 : 25).

La présupposition peut avoir les significations :

d’une question qui présuppose « les énoncés dont la vérité est condition nécessaire pour qu’elle ait des réponses » (Meyer 1981 : 25) partielles ou totales;

d’une question qui présuppose que tout énoncé ait des réponses partielles ou totales vraies;

d’une question qui présuppose les énoncés que l’agent doit croire;

d’une question qui « suppose (non-pas présuppose) les énoncés qui sont vrais pendant l’intervalle temporel immédiatement précédant l’interrogation, dans la mesure où ces énoncés décrivent des événements ou processus qui causent l’interrogation (une action suppose les événements ou processus qui la causent) » (Meyer 1981 : 26).

Ayant en vue, que les réponses quelle que soit leur forme évoluent rapidement ou lentement, les présuppositions des questions évoluent de la même façon.

Meyer (1981 : 26) reconnaît que les présuppositions aussi bine que les suppositions se transforment.

Les aspects argumentatifs de la question

La suspension de la valeur de vérité dans la phrase interrogative

D’après Tuțescu (1998 : 72), c’est le phénomène appelé l’anaphore qui explique la

suspension de la valeur de verité exprimée par l’interrogation. C’est à dire, les énoncés produits par la phrase interrogative peuvent avoir tantôt une valeur vraie, tantôt une valeur fausse, ce qui place l’interrogation dans un cadre possible.

Exemples : Chantera-t-elle dans la salle de théâtre ?

Je me le demande aussi.

Il est important de préciser aussi le rôle de l’adverbe alors et celui de la conjonction sinon en ce qui concerne la valeur de verité dans la phrase exprimée par l’interrogation.

Exemples : Est-ce qu’il tiendra la conférence cet après-midi ?Parce qu’alors je dois lui préparer le compte-rendu pour le présenter.

Est-ce qu’il tiendra la conférence cet après-midi ?Parce que sinon je m’occuperai avec autre chose toute la journée.

Alors est positif, parce qu’il est équivalent de OUI et sinon est négatif, parce qu’il est équivalent de NON. Donc, ils deviennent des antonymes discursifs. On pourrait dire qu’il y a la même situation que dans le cas de alors et de sinon : « l’interrogation positive oriente vers une réponse négative; l’interrogation négative oriente vers une réponse positive ».

La question positive vs la question négative

Martin (1987 : 24) souligne que la question directe totale peut être interpréter ainsi :

« a. le locuteur ignore si P si et seulement si, à ses yeux, P est faux dans au moins un monde possible.

Le locuteur tend vers un état (Uje) de son univers où pourrait , dans le monde m0 (monde de ce qui est), ou la valeur „ vrai “ ou la valeur „ faux “.

Cette hypothèse explicative permet de prendre en compte l’orientation rhétorique des questions: la condition „ faux dans au moins un monde “ est remplie si P est faux dans tous les mondes. La question positive se trouve ainsi cinétiquement orientée vers le négatif. L’inverse est vrai de la question négative: „ P est alors vrai dans au moins un monde possible, condition satisfaite si P est vrai dans tous les mondes relatifs à l’intervalle de temps considéré – ce qui revient à dire que, relativement à cet intervalle, P est vrai dans m0 “ » (Martin 1987: 25).

Donc, la négation et l’interrogation ont une relation de parenté, toutes les deux apparaissant comme une opération seconde du jugement.

La coordination argumentative

Du point de vue de l’orientation argumentative, l’interrogation peut être synonyme avec la négation, comme suit :

Exemples : Elle se porte bien aujourd’hui, mais se portera-t-elle bien demain aussi ? Elle ne se portera pas bien demain.

Soient deux énoncés E1 et E2 :

3.1. Il neige à gros flocons (E1) : on pourra faire du ski le lendemain (E2).

Tuțescu (1998 : 73) constate que le discours donne la possibilité au locuteur de E1 d’appuyer, d’infirmer E2. À son tour, le locuteur de E2 peut justifier ses actions en fonction de E1.

Remarques : a. E1 peut constituer « une raison d’admettre E2, „ admettre signifiant à la fois croire le locuteur de E2 justifié dans son énonciation, et accepter les obligations – de dire, croire ou faire – qu’il prétend imposer à son allocutaire „ » ( Tuțescu 1998 : 73); b. E1 et E2 sont en rapport de coordination argumentative.

Soient les exemples avec deux énoncés E1 et E2 :

3.2. C’est une situation défavorable pour toi de ne pas essayer à passer cet examen (E1). Est-ce que tu pourras passer le suivant plus difficile ?(E2)

3.3. Il est regrettable que vous laissiez vos parents (E1). Est-ce que vous pourrez vivre seule ? (E2)

D’après Tuțescu (1998), un énoncé Est-ce que P ? peut être orienté vers une conclusion qui sert P (non P). Donc on observe que Est-ce que P ? peut être remplacé par une assertion négative P qui s’énonce comme suit :

3.2.a. C’est une situation défavorable pour toi de ne pas essayer à passer cet examen (E1). Tu ne pourras pas passer le suivant plus difficile. (E2)

3.3.a. Il est regrettable que vous laissiez vos parents (E1). Vous ne pourrez pas vivre seule. (E2)

À l’inverse, si l’on essaie de substituer l’énoncé assertif P à la question, on obtient des enchaînements incohérents, à l’exception des situations argumentatives inverses, comme suit :

3.2.b. C’est une situation défavorable pour toi de ne pas essayer à passer cet examen (E1). Tu n pourras passer le suivant plus difficile. (E2)

3.3.b. Il est regrettable que vous laissiez vos parents (E1). Vous pourrez vivre seule. (E2)

Remarques : Les exemples ci-dessus (3.2.b.; 3.3.b.) sont « des anomalies ou agrammaticalités discursives » ( Tuțescu 1998 : 73) parce que l’enchaînement devient incohérent.

L’interrogation rhétorique

D’après Tuțescu (1998), l’interrogation rhétorique suppose une argumentation négative, à savoir, elle a une valeur négative par rapport au contenu de la question. Par exemple, dans le cas de l’interrogation partielle :

Exemples : Pourquoi accepteriez-vous son impolitesse ?

On peut lire du point de vue de la rhétorique Vous n’accepteriez pas son impolitesse, comme une négation du présupposé de la question. Dans une interrogation rhétorique, on accomplit l’acte d’argumenter.

Le rôle d’inverseur argumentatif de l’interrogation

Dans les interrogations introduites par la locution adverbiale d’ailleurs et par la périphrase est-ce que (d’ailleurs est-ce que P), on constate que P doit être de sens opposé au contenu de l’énoncé E1 qui est enchaîné par la locution d’ailleurs et l’interrogation est-ce que P dénote un aspect argumentatif opposé à P, comme suit :

Exemples : a. Tu relirais ce roman : tu l’as trouvé intéressant (=E1), et d’ailleurs est-ce que tu l’as évalué négativement ?

b. Tu ne relirais pas ce roman : tu ne l’as pas trouvé intéressant (=E1), et d’ailleurs est-ce que tu l’as évalué positivement ?

Remarques : Donc, la lecture rhétorique de l’énoncé E1 nous conduit vers une assertion négative. On remarque aussi qu’il n’est pas possible de substituer à E2 l’énoncé affirmatif, d’où le rôle d’inverseur argumentatif de l’interrogation.

Tuțescu (1998 : 77) cite Anscmobre et Ducrot (1981: 16-21), qui, pour synthétiser les composants de l’argumentation dans le cas de l’interrogation totale, proposent trois aspects pour définir les questions du type est-ce que P ?, comme suit :

l’assertion positive préalable de P;

l’expression d’une incertitude;

la demande faite à l’interlocuteur de choisir entre P et P.

Moignet (1974) soutient que « La diversité des attitudes psychiques qui se traduisent par des phrases interrogatives: appel d’information, délibération, demande de confirmation, mise en doute, refus, hypothèse, appel à l’approbation, se ramène à un facteur commun, qui est de constituer des attitudes non thétiques, c’est-à-dire, ne visant pas à poser le procès, mais au contraire, à le mettre en débat » (Moignet 1974 : 100).

Chapitre Ii

La compréhension du langage de la Bande Dessinée

« Le contact oculaire est le premier régulateur

de la communication »

Hélène Trocmé-Fabre

J’apprends, donc je suis. Introduction à la neuropédagogie

1. Pourquoi utiliser la bande dessinée en classe de FLE ?

Nous avons choisi d’enseigner la grammaire en l’occurrence l’interrogation à travers la bande dessinée parce que c’est un formidable outil pédagogique qui gagne du terrain face à d’autres. Cet outil ne doit pas rester seulement à la portée des professeurs d’arts plastiques, comme s’ils étaient les seuls autorisés à l’utiliser dans leurs activités artistiques ludiques. Le professeur de FLE doit aussi l’employer en classe pour faire parler ses élèves et faire comprendre des éléments de culture et civilisation française.

Rodolphe Töpffer a été à même d’inventer la bande dessinée et nous, les enseignants, nous ne pourrions pas l’employer comme outil pédagogique en classe de FLE ? C’est ce travail qui confirme cela. Il convient que l’on remarque l’affirmation de l’inventeur de la bande dessinée : « Ce petit livre est d’une nature mixte. Il se compose de dessins autographiés au trait. Chacun des dessins est accompagné d’une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans le texte, n’auraient qu’une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d’autant plus original qu’il ne ressemble pas mieux à un roman qu’à autre chose. »

La bande dessinée est un support idéal pour l’enseignement du français comme langue étrangère pour la raison qu’elle permet d’introduire un fait de langue ou un temps d’expression orale, les élèves étant invités à commenter ce qu’ils voient. La compréhension globale et détaillée sont facilitées par les dessins qui peuvent être accessibles à tous. Il est à remarquer, que les élèves se familiarisent avec les termes de la BD – le strip, le phylactère, la case, la chute -, lorsqu’ils s’approprient des notions de grammaire et du lexique.

Tout le monde connaît ce mélange fasciné d’image et de texte également, appelée bande dessinée et que certains la considèrent un art : « La bande dessinée, c’est en fait du cinéma de papier. Le principe de découpage plan par plan est le même, ainsi que le vocabulaire utilisé : plan, champ, contre-champ, plan panoramique, américain, éloigné, rapproché, etc. D’ailleurs, les cinéastes ne font-ils pas, de plus en plus, appel à des auteurs de bandes dessinées pour mettre en image leur story-board ? » (Bouchard 2006 : 57).

Ce support pédagogique porteur d’image et de texte simultanément incite les élèves à:

créer leur propre histoire avec des personnages de leur invention et, ainsi, à se développer les compétences communicatives et lexicales;

élaborer leurs propres personnages et, ainsi, ils ne pourront plus dire « je ne sais pas dessiner », « je ne suis pas artiste »;

enrichir leurs connaissances de culture et civilisation française.

Force est de dire qu’à l’aide de la BD nous allons répondre aux questions que se posent les élèves à l’égard des constructions interrogatives ou du codage des récits, sans trop en dire. La bande dessinée nous offre la possibilité de leur montrer, mimer et, puis, regarder leurs réactions.

2. Le parcours méthodologique

Le concept d’enseignement de l’interrogation par la bande dessinée

Par l’utilisation de la bande dessinée en classe de FLE, on exploite le contenu linguistique, culturel, civilisationnel et les traits polysémiques de l’image dont la lecture est canalisée par l’ancrage du texte.

Pour s’assurer que la méthode d’acquisition et d’approfondissement des notions de grammaire par la bande dessinée sera efficace, il faut bien définir le public cible. Par conséquent, nous devons prendre en compte les traits du profil complexe de l’enfant d’aujourd’hui, tels :

« Il est un être d’action et d’émotions;

Il se nourrit d’images et il s’exprime par des images ;

Il est à la recherche de liens affectifs solides;

Il est ouvert sur le monde. Il est né dans un monde en évolution rapide. »

Ayant en vu « le monde » de l’enfant, il faut préciser que l’exploitation de la bande dessinée en classe de langue maternelle est différente de celle en classe de langue étrangère. Il s’agit de la motivation des apprenants natifs pour l’acquisition des connaissances par une telle méthode par rapport à ceux non natifs, qui doivent franchir plusieurs obstacles: « de perception phonético-prosodique, compréhension lexico-sémantico-grammaticale, de repérage discursivo-pragmatique, de repérage culturel et civilisationnel, d’expression orale et écrite. » (S. Berbinski 2013 : 22). C’est pourquoi qu’il faut respecter certains critères pour la sélection des bandes dessinées :

les besoins identifiés en fonction du type de leçon effectuée : approche grammaticale, acquisition ou systématisation, approche lexico-sémantico-discursive;

la liaison entre les objectifs proposés et le niveau de langue exigé par la compréhension du texte/de l’image de la bande dessinée sélectionnée;

registre de la bande dessinée, activités pédagogiques;

vocabulaire correspondant au niveau d’étude du public visé, qui ne doit pas contenir beaucoup de régionalismes ou des expressions familières;

notions de grammaire adéquates au niveau des apprenants : le degré de difficulté doit être variable dans une seule unité d’enseignement;

Les critères correspondants au choix de la bonne BD « doivent permettre l’accessibilité de l’apprenant à l’unité d’enseignement et ne pas constituer un facteur de blocage en raison du très grand degré de difficulté. » (S. Berbinski 2013 : 23).

Les objectifs visés

Par la méthode choisie – l’enseignement/l’apprentissage de l’interrogation par la bande dessinée -, nous nous sommes proposés à atteindre les objectifs généraux suivants :

acquérir les structures linguistiques par la lecture répétitive des images de la bande dessinée;

s’entraîner à l’expression orale et écrite en découvrant le monde des personnages de la bande dessinée;

exploiter l’ensemble texte-image;

travailler sur des textes authentiques avec divers registres de langue;

exercer l’élaboration des propres personnages de la bande dessinée;

développer l’imagination nécessaire à inventer des histoires originales;

former aux apprenants des habitudes de communication verbale et non-verbale;

motiver par l’implication émotionnelle;

s’amuser et se réjouir par la découverte de la bande dessinée.

La stratégie didactique

En tenant compte des suggestions de Sonia Berbinski, dans son livre Le français à travers la chanson. Le FLE en douceur, nous visons les étapes suivantes de l’approche didactique dans le processus d’enseignement/apprentissage par la bande dessinée :

L’étape 1. l’établissement d’une liste de bandes dessinées pour les structures spécifiques à l’interrogation;

L’étape 2. le choix des bandes dessinées qui conviennent le mieux aux besoins des apprenants;

L’étape 3. l’analyse des contenus des bandes dessinées;

L’étape 4. l’établissement des objectifs de la leçon;

L’étape 5. la création de notre propre matériel pédagogique;

L’étape 6. l’introduction de la bande dessinée dans le cours;

L’étape 7. l’interprétation de la bande dessinée;

L’étape 8. la mise en œuvre des activités d’enseignement/apprentissage;

L’étape 9. l’approfondissement des connaissances;

L’étape 10. l’initiation des activités par des jeux.

La structure de l’unité didactique

Pour notre démarche méthodologique, nous allons proposer des unités didactiques que l’on va présenter dans la partie applicative. Pour leur conception, on va établir l’objectif général de parcourir les étapes d’exploitation suivantes : « a. réception; b. interaction; c. production; d; évaluation. » (S. Berbinski 2013 : 34).

Lors de l’activité communicative, les apprenants doivent acquérir une compétence de communication qui a quatre composantes, selon Sophie Moirand:

la composante linguistique, qui suppose la connaissance des divers systèmes de règles syntaxiques, lexicales, sémantiques, phonologiques et textuelles qui permettent de reconnaître ou de réaliser une grande variété de messages;

la composante discursive, qui renvoie à la connaissance et à l’utilisation des différents types de discours à adapter selon les caractéristiques de toute situation de communication;

la composante référentielle, qui suppose la connaissance des domaines d’expérience et de référence ( dictionnaire, etc.);

la composante socioculturelle, qui signifie connaître et interpréter les règles du système culturel, les normes sociales de communication et d’interaction.

Dans la partie pratique de l’ouvrage, pour soutenir notre démarche méthodologique, nous présenterons les 8 unités didactiques préparées, dont 3 unités ont été travaillées pendant la classe de français. Le public cible est constitué des élèves de collège, de Ve à VIIIe, âgés de 11 à 14 ans. Pour la conception des unités d’enseignement/apprentissage, nous avons consulté le livre de Sonia Berbinski, Le français à travers la chanson. Le FLE en douceur.

Unité didactique 1: Histoires de vacances

(Travaillé pendant la classe de français Ve)

Contenus:

compétences culturelles : découvrir une BD francophone; les moments de loisir;

compétences lexicales : registres de langue; mots familiers;

compétences linguistiques : l’interrogation totale; l’affirmation; le présent de

l’indicatif;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire

compétences communicatives : parler tout en émettant des hypothèses; parler

des activités de loisir.

Niveau CECR : A1

Temps : 4 heures

La Savoie (prononciation : /sa.vwa/, en savoyard, franco-provençal ou arpitan : Savouè) est une région historique française située dans les Alpes du Nord. Observateurs, médias ou institutionnels utilisent parfois les expressions « Pays de Savoie », « les Savoie » ou « Savoie Mont Blanc » pour parler de la région.

La Savoie tire son nom, entre autres, d’un ancien duché cédé par ses princes à la France en 1860 en échange de son aide militaire contre l’empire d’Autriche lors de la deuxième guerre d’indépendance italienne. Elle correspond aujourd’hui au territoire de deux départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie, au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

(cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Savoie)

La bande dessinée (BD ou bédé) est un art, souvent désigné comme le “neuvième art” En définition de ce qu’est la bande dessinée, nous dirons que c’est une suite de dessins étalés sur une ou plusieurs pages et ayant pour but de raconter une histoire (réaliste ou non).

Les personnages s’y expriment à l’aide de bulles de texte… Avec un crayon et un bout de papier et bien entendu un brin d’imagination, on peut être en mesure de faire rêver, rire, pleurer, avoir peur, sauter de joie… C’est cela que la bande dessinée représente.

“Anatomie” d’une bande dessinée

Les amateurs de B.D. s’entendent sur un certain nombre de mots et de définitions pour décrire les différents éléments dont sont composées les bandes dessinées.

La case est une vignette contenant un dessin. À noter qu’une bande dessinée n’a pas forcément de case.

Le strip (de l’anglais: « bande ») ou bandeau est une suite de cases, disposées sur une ligne.

La planche est un ensemble de cases, souvent disposées sur plusieurs lignes. On applique généralement le mot planche au document original. L’auteur numérote souvent sa planche discrètement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n’est pas nécessairement égale à la numérotation des pages de l’album dans lequel elles paraîtront.

Les bulles ou phylactères sont des textes intégrés aux vignettes, destinés à la transcription des dialogues des personnages de l’histoire. Les bulles sont souvent rondes (d’où leur nom) et parfois rectangulaires. Pour les pensées ou les rêves, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui parle.

(cf. https://www.lereveil.info/article-37007967.html)

Activités

Activité 1. Regardez l’Annexe 1 et faites attention aux images et aux textes inscrits dans les phylactères et, puis, répondez aux questions suivantes:

De quel type de document s’agit-t-il ?

Quels sont les personnages de l’histoire ?

De quoi parlent-ils ?

Quand se passe l’action ?

Où se passe l’action ?

Activité 2. Lisez avec attention la bande dessinée et cochez la case vrai ou faux

correspondant aux affirmations inscrites dans le tableau ci-dessous :

Activité 3. Regardez avec attention les images de l’Annexe 1 et donnez un titre à cette petite histoire.

Activité 4. Lisez le document de l’Annexe 1 vignette par vignette et décrivez en une seule phrase ce que vous voyez dans chaque vignette.

Activité 5. Identifiez les phrases inscrites dans les bulles de la bande dessinée de l’Annexe 1 qui servent à poser une question. Quelle est la marque de ces phrases ?

Activité 6. Observez l’Annexe 1 et identifiez le type de phrases inscrites dans les bulles des vignettes.

Activité 7. Vu que le nombre de personnes qui apparaissent dans des situations diverses est le même, trouvez un titre commun pour les six vignettes de l’Annexe 1.

Activité 8. Répondez affirmativement et négativement aux questions des quatre premières vignettes.

Rappel grammatical

L’interrogation / l’affirmation

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercices

Exercice 1. Classifiez les phrases suivantes dans le tableau ci-dessous :

Les copains sont devant la porte.

Elle regarde par la demain ?

Elle parle beaucoup.

Luc est belge ?

Tu aimes chanter ?

Il vient aujourd’hui.

Exercice 2. Mettez le point (.) ou le point d’interrogation (?) à la fin des phrases selon qu’elles sont interrogatives ou affirmatives. Justifiez votre réponse :

Comment vas-tu

Est-ce que tu es français

Je suis chez moi

Qu’est-ce que tu fais

Oui, elle va en excursion

Es-tu espagnol

Exercice 3. Classez les questions selon qu’elles sont posées avec ( + ) ou sans ( – )

inversion du sujet.

+ –

Est-ce que le père demande la clé ?

Vous reviendrez demain au stade ?

Dirige-t-il le concert ?

A-t-elle des provisions pour son voyage ?

Tu reconnais ce document ?

Ment-t-il pour sauver les apparences ?

Exercice 4. Transformez les phrases suivantes à la forme interrogative avec l’inversion du sujet :

Ils rentrent tard de Paris.

Vous travaillez le champ.

Tu te moques de lui.

Elle est allemande.

Vous essayez résoudre le problème.

Elles peuvent danser devant le public.

Rappel grammatical

Le présent des verbes à l’indicatif

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercice 5. Dans les phrases suivantes, choisissez la forme correcte du verbe :

Nous parlez/ parlons à notre professeur de français.

Vous dessinez/ dessines de beaux paysages.

Julie et Irène habillons/ habillent les poupées.

Ils adorent/ adorez les sports d’équipe.

Vous prépare/préparez des gâteaux pour l’anniversaire de votre mère.

Tu étudie/ étudies à l’étranger.

Exercice 6. Complétez avec le pronom sujet qui convient :

……………discutes avec les camarades de classe.

…………….regardez les tableaux de l’exposition.

……………font preuve d’un grand courage.

……………pars pour Atena avec mon ami.

…………….allons à la campagne chez la grand-mère.

…………….fais du sport pendant le week-end.

Exercice 7. Complétez le texte avec les verbes au présent :

André (habiter)…………… à Bucarest. Chaque matin, il (aller)……….. dans le parc Cismigiu où il (regarder)……………….. les arbres et les fleurs. André (étudier)……………… la biologie à l’université : il (aimer)…………….. apprendre des notions sur le corps humain, sur le monde végétal. Il (participer)………………… à de nombreuses activités : débats, conférences. Il (penser)………………… à l’avenir de la ville Bucarest.

Exercice 8. Mettez le document de l’exercice 8 au pluriel.

Exercice 9. Inventez deux questions que ces personnes peuvent poser et, puis, répondez-y.

Le vendeur :

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Vocabulaire : une télé, un frigo, coûter, le prix, acheter

Le policier:

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Vocabulaire : les papiers, l’automobile, le permis de conduire, le propriétaire

Le boucher :

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Vocabulaire : la viande, les saucissons, coûter, le prix, acheter

La concierge :

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Vocabulaire: les clés, le nouveau locataire, les voisins, déranger

Corrigés :

Activité 1. a. c’est une bande dessinée; b. trois garçons, une fille et madame la

concierge; c. de la colonie de vacances en Savoie; d. à la fin de juillet; e. Chez eux, au

21, rue d’Alésia.

Activité 2. 1. vrai; 2. faux; 3. faux; 4. vrai; 5. vrai; 6. faux.

Activité 3. Réponse libre

Activité 4. Réponse libre

Activité 5. Comment ça s’est passé ?; Alors, ça va ?; Et maintenant, vous restez à Paris ?

Les vacances sont finies ?; le point de l’interrogation

Activité 6. des phrases interrogatives

Activité 7. Réponse libre

Activité 8. 1. Oui, je vais bien.; Non, je ne vais pas bien.; 2. Oui, je suis libre ce soir.;

Non, je ne suis pas libre ce soir.; 3. Oui, j’ai envie d’aller à l’Opéra.; Non, je n’ai pas

envie d’aller à l’Opéra.; 4. Oui, j’ai l’heure.; Non, je n’ai pas l’heure.;

Exercice 1. phrase affirmative : Les enfants sont en classe.; Elle parle beaucoup.; Il

vient aujourd’hui.; phrase interrogative : Il vient demain ?; Luc est belge ?; Tu aimes

chanter ?

Exercice 2. a. Comment vas-tu ?; b. Est-ce que tu es français ?; c. Je suis chez moi.; d.

Exercice 3. a. Est-ce que le père demande la clé ? ( – ); b. Vous reviendrez demain au

stade ? ( – ); c. Dirige-t-il le concert ? ( + ); d. A-t-elle des provisions pour son voyage ?

( + ); e. Tu reconnais ce document ? ( – ); f. Ment-t-il pour sauver les apparences ? ( + ).

Exercice 4. a. Rentrent-ils tard de Paris ?. ; b. Travaillez-vous le champ ?; c. Te

moques-tu de lui ?; d. Est-elle allemande ?; e. Essayez – vous résoudre le problème ?;

f. Peuvent – elles danser devant le public ?.

Exercice 5. a. nous parlons; b. vous dessinez; c. ils habillent; d. elles adorent; e. vous

préparez; f. tu étudies.

Exercice 6. a. Tu; b. Vous; c. Ils/Elles; d. Je/Tu; e. Nous; f. Je/Tu.

Exercice 7. il habite; elle va; elle regarde; j’étudie; il aime; elle participe; il pense.

Exercice 8. ils habitent; ils vont; elles regardent; ils étudient; elles aiment; ils

participent ; ils pensent.

Exercice 9. Réponse libre

Commentaire didactique U1

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la Ve classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1. Nous avons choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée Histoires de vacances, de la méthode de français Trampoline. En fonction de cela, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’interrogation totale pour exprimer des attitudes dans les activités de loisir ;

2. réutiliser les différentes formes de l’interrogation totale pour exprimer des attitudes dans les activités de loisir;

3. produire des phrases interrogatives syntaxiquement correctes.

Ayant en vue la complexité de l’approche d’une bande dessinée, nous avons préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée qui convient le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’animation des activités par un jeu.

On a employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. L’approche actionnelle a été plus efficace que la méthode directe parce que la première met l’accent sur la communication, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail a été : frontale, individuelle, en tandems, en petits groupes. Le travail en petits groupes s’est avéré le plus efficace parce qu’il favorise l’échange, en conduisant à l’enrichissement du vocabulaire des élèves.

Force est d’affirmer que nous avons réussi à atteindre les objectifs proposés, les élèves s’appropriant presque toutes les connaissances transmises, parce que l’on a découvert ensemble le plaisir de la lecture de la bande dessinée (elle est un bon choix) et on a joint l’utile à l’agréable. La bande dessinée a constitué le déclencheur de l’activité communicative, en permettant aux élèves de devenir « acteurs » parce qu’ils avaient devant eux, sur les vignettes de la bande dessinée, des élèves comme eux et, ainsi, ils pouvaient vivre des situations « authentiques».

Cependant, nous n’avons pas travaillé dans les meilleures conditions les formes de l’interrogation totale construites avec la périphrase est-ce que et par l’inversion du sujet. Les élèves ont rencontré des obstacles dans l’acquisition de ces formes à cause de l’effet de l’interférence de la langue maternelle. Sous l’influence de la langue de base, les élèves comprennent avec difficulté le sens de l’expression est-ce que et la construction avec l’inversion du sujet. Ils construisent des phrases, tels : Tu viens ? Elle va ? au lieu de Est-ce que tu viens ? Est-ce qu’elle va ?. Pour réduire les interférences, nous proposons des exercices systématiques, de discrimination, de fixation et de comparaison.

Suite à cette démarche pédagogique, nous considérons d’avoir aidé les élèves de la Ve à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de nouvelles connaissances et du décodage linguistique de la bande dessinée.

Unité didactique 2 : L’expression du visage

Contenus:

compétences culturelles : l’interculturel de la BD francophone; s’immerger dans un monde imaginaire;

compétences lexicales : registres de langue; mots familiers;

compétences linguistiques : l’interrogation partielle; l’adverbe interrogatif, l’adjectif qualificatif;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire;

compétences communicatives : identifier; demander des précisions;

Niveau CECR : A1-A1+

Temps : 4 heures

L’essentiel à savoir pour créer une bande dessinée. La bande dessinée en France, c’est une longue histoire. Entre les célèbres personnages qui ont bercé notre enfance et les BD françaises qui ont fait le tour du monde, jusqu’à en devenir cultes, on découvre aujourd’hui de nouvelles BD chaque année.

En France, en 2015, 12,4 millions d’exemplaires de mangas ont été vendus. Un chiffre qui représente 25 % du chiffre d’affaires global de la BD en France. Les Français sont d’ailleurs les premiers consommateurs de mangas après les japonais. C’est un travail complexe qui demande de nombreuses étapes pour créer une histoire, des personnages, et leur faire prendre vie dans le dessin.

De la même manière qu’une peinture à l’huile ou aquarelle ou qu’une photo, la bande-dessinée possède la caractéristique et l’avantage d’être directe et très parlante.

Les apprenants peuvent en effet développer leur vocabulaire, s’immerger dans la langue et culture du pays de l’auteur, apprendre à lire sans stress, découvrir un niveau de langage familier, s’immerger dans un monde imaginaire.

La bande dessinée – aussi appelée le neuvième art – peut séduire tous les âges : les jeunes enfants voient directement si le graphisme leur plait tandis que les plus vieux (adolescents et adultes) peuvent facilement entrer dans l’histoire, le scénario et les traits d’humour.

Dessiner une BD : commencer par poser les bases

Vous devez donc, tout comme un écrivain qui prépare un roman, déterminer plusieurs éléments avant de commencer votre BD, qui pourrait être définie comme un roman graphique :

Les personnages : qui sont-ils ? Réfléchissez à leurs caractéristiques physiques, leur personnalité, leur cadre de vie, les liens qui les unissent entre eux…

Le ton : il existe de nombreux types de BD… comment sera la vôtre ? Humoristique, aventure, fantastique, érotique, manga… Ce choix a une très grande importance pour la suite. Il se reflétera dans les bulles, mais aussi dans les dessins.

Le thème : de quoi avez-vous envie de parler dans votre BD ? Quel en sera le thème central ? Quel message souhaitez-vous faire passer dans votre histoire ?

L’intrigue : c’est le fil conducteur de votre BD. Vous devrez savoir, avant de commencer à dessiner, comment l’histoire va commencer, se terminer mais aussi prévoir les grandes étapes du récit et quelques rebondissements,

Le format de la BD : vous souhaitez commencer par un comic-strip de quelques cases pour commencer? C’est maintenant qu’il faut se décider.

Vous devrez donc grâce à tous ces éléments esquisser votre storyboard, c’est-à-dire votre scénario, en faisant figurer les vignettes.

Pour cela, gardez à l’esprit que chaque vignette doit représenter une scène précise de l’histoire. Une fois que la trame de votre BD est bien claire, vous pourrez faire les ajustements nécessaires

Cette étape est très importante car c’est aussi l’occasion de déterminer la structure de vos cadres sur la planche et de vous poser les bonnes questions. Pensez toujours à vous demander si les cadres sont tous utiles et bien mis en avant.

Enfin, pour créer une BD, il est important de respecter les fondamentaux et d’accorder une importance particulière à plusieurs éléments :

Les cadres,

Les bulles,

Le sens de lecture.

(Cf. https://www.superprof.fr/blog/creation-d-un-comic-comment-faire/)

Activités

Activité 1. Regardez l’Annexe 3 en faisant attention aux images et répondez aux questions suivantes:

Que représentent les images ?

Quels sont les éléments communs de ces images ?

Y a-t-il des éléments qui ne changent pas la forme ? Lesquels ?

Activité 2. Dans les images de l’Annexe 3, identifiez l’élément qui modifie

l’expression du visage sur chaque ligne.

Activité 3. Dans la liste ci-dessous, choisissez les mots correspondants à l’expression de chaque image :

Ligne 1 : triste, heureux, timide, joyeux, méchant, gêné, fatigué, farceur;

Ligne 2 : triste, farceur, gourmand, joyeux, fier, étonné, amoureux;

Ligne 3 : heureux, timide, endormi, méchant, étonné, fatigué, farceur;

Ligne 4 : il a froid, il crie, il a chaud, il mange, il chuchote, il pleure.

Activité 4. Écrivez le féminin des adjectifs : heureux, timide, joyeux, triste, méchant, fatigué, endormi, fier.

Activité 5. Observez l’Annexe 4 et identifiez le type de phrases inscrites dans les bulles des vignettes.

Activité 6. Dans les images de l’Annexe 4, quels sont le mots qui introduisent les phrases interrogatives ?

Activité 7. Formulez des questions et des réponses pour continuer les dialogues de l’Annexe 4, en employant les mots interrogatifs suivants: qui, que, qu’est-ce que, où, combien, comment.

Rappel grammatical

L’interrogation partielle /l’adverbe interrogatif

Cf. I. Murăreț, Syntaxe II. De la phrase simple à la phrase complexe, Fundația România de Mâine, 2007

Exercices

Exercice 1. Cochez la case devant les phrases qui ne sont pas des questions :

Michel entre dans la classe.

Elle part pour Brașov ?

Nos parents sont en congé.

Tu découvres le paysage ?

Vous travaillez sur le champ.

Exercice 2. Complétez les phrases avec un des mots interrogatifs suivants: où, qui, que, combien, comment.

…………s’appelle-t-il ?

…………est-il né ?

………….vient avec moi ?

………….fais-tu ?

…………. de frères a-t-il ?

Exercice 3. Trouvez la bonne question. Reliez.

C’est Juliette.

Ce sont des plumiers.

C’est mon copain.

C’est une photo de famille.

C’est Guy.

C’est ma cousine.

Exercice 4. Transformez les phrases suivantes selon le modèle :

Où est-ce qu’il est ? → Où il est ? → Il est où?

Où est-ce qu’il se cache ? →……………………………→…………………

Où se situe la ville de Lyon ? →….….……………………..→…………………

Combien est-ce qu’ils comptent ? → …..……………………→………………..

Qui est-ce que tu accueilles ? →……………………………→……………….

Quand est-ce que vous arrivez ? →…………………………→………………..

Exercice 5. Mettez les mots dans le bon ordre :

que – ce – Qu’ – c’est – est- ?……………………………………………….

ce – Qui – est- ? ………………………………………………………………………

il – ce – qu’ – Comment – est- s’appelle ?……………………………..

va – ce – qu’ – Où – est- elle ?……………………………………………………

Combien – ils – qu’ – est- ce – là – sont ?………………………………….

Rappel grammatical

L’adjectif qualificatif

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercice 6. Barrez la forme qui ne convient pas :

Michel est petite/ petit. Michelle est grande/ grand.

Ma sœur est blond/ blonde, mon frère est brun/brune.

Cette chemise noire/ noir est très courte/court.

La fille gros/grosse est intelligent/intelligente.

La couverture blanc/blanche n’est pas cher/chère.

Exercice 7. Soulignez les adjectifs qualificatifs dans les phrases ci-dessous :

Vous avez de bons camarades de classe.

Ma cousine n’aime pas les romans policiers.

Elle a les cheveux blonds et les yeux noirs.

Ton projet me semble intéressant.

Ces poupées sont belles.

Exercice 8. Choisissez l’adjectif qui convient :

Exercice 9. Complétez les propositions selon le modèle :

Modèle : Il est petit Ils sont petits Elle est petite Elles sont petites

Il est blond ………………….. ………………….. ……………………….

Il est grand ………………….. ………………….. ……………………….

Il est gentil ………………….. ………………….. ……………………….

Il est petit ………………….. ………………….. ……………………….

Il est gros ………………….. ………………….. ……………………….

Exercice 10. Répondez aux questions suivantes, en employant les adjectifs donnés :

Modèle : De quelle couleur est l’or ? L’or est jaune.

le plumier de ton collègue ? blanc

le chapeau de ton père ? rouge

l’herbe du parc ? noir

la chemise du garçon ? vert

le cahier de français ? bleu

Corrigés :

Activité 1. a. un visage; b. les oreilles, les sourcils, les yeux, le nez, la bouche; c. oui, les

oreilles et le nez.

Activité 2. les sourcils; la bouche; les yeux; la bouche ouverte.

Activité 3. ligne 1 : joyeux, triste, méchant, farceur; ligne 2 : joyeux, triste, étonné, amoureux; ligne 3 : heureux, endormi, étonné, fatigué; ligne 4 : il chuchote, il crie, il pleure, il a froid.

Activité 4. heureuse, timide, joyeuse, triste, méchante, fatiguée, endormie, fière.

Activité 5. des phrases interrogatives et assertives.

Activité 6. que, quoi, combien, comment, où, est-ce que.

Activité 7. Réponse libre

Exercice 1. Michel entre dans la classe.; Nos parents sont en congé.; Vous travaillez

sur le champ.

Exercice 2. a. comment; b. où; c. qui; d. que; e. combien.

Exercice 3. a. Qui est-ce ? C’est Juliette. ; b. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont des plumiers.

c. Qui est-ce ? C’est mon copain. ; d. Qu’est-ce que c’est ? C’est une photo de famille.

e. Qui est-ce ? C’est Guy. ; f. Qui est-ce ? C’est ma cousine.

Exercice 4. a. Où il se cache ? ; Il se cache où ? ; b. Où la ville de Lyon se situe ? La

ville de Lyon se situe où ? ; c. Combien ils comptent Ils comptent combien? ; d. Qui tu

accueilles ? ; Tu accueilles qui ? ; e. Quand vous arrivez ? ; Vous arrivez quand ? .

Exercice 5. a. Qu’est-ce que c’est ?; b. Qui est-ce ?; c. Comment est-ce qu’il

s’appelle ?; d. Où est-ce qu’elle va ?; e. préparez; f. Combien est-ce qu’ils sont là ?.

Exercice 6. a. Michel est petit; Michelle est grande; b. Ma sœur est blonde, mon frère

est brun; c. Cette chemise noire est très courte; d. La fille grosse est intelligente; e. La

couverture blanche n’est pas chère.

Exercice 7. a. bons; b. policiers; c. blonds, noirs; d. intéressant; e. belles;

Exercice 8. 1. Ton camion est rouge. ; 2. Irène est sympathique. ; 3. Son vélo est neuf.;

aiment. ; 4. Notre appartement est grand. ; 5. L’été est ensoleillé.

Exercice 9. a. Il est blond ; Ils sont blonds ; Elle est blonde ; Elles sont blondes ; b. Il

est grand ; Ils sont grands ; Elle est grande ; Elles sont grandes ; c. Il est gentil ; Ils sont

gentils; Elle est gentille ; Elles sont gentilles ; d. Il est petit ; Ils sont petits ; Elle est petite ; Elles sont petites ; e. Il est gros ; Ils sont gros ; Elle est grosse ; Elles sont grosses.

Commentaire didactique U2

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la Ve classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1-A1+. Nous avons choisi, comme support pédagogique, des bandes dessinées de l’ouvrage de Gilbert Bouchard, La bande dessinée c’est facile !. En fonction de ces BD, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’interrogation partielle et les mots qui l’introduisent;

2. réutiliser les différentes formes de l’interrogation partielle pour exprimer l’état d’esprit dans des activités de la vie quotidienne;

3. produire des phrases interrogatives syntaxiquement correctes.

Ayant en vue la complexité de l’approche d’une bande dessinée, nous avons préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique pour chacun des deux bandes dessinées :

1. le choix des bandes dessinées qui conviennent le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus des bandes dessinées;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter les bandes dessinées aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée des contenus des bandes dessinées;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’approfondissement des connaissances.

On a employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. L’approche actionnelle doit être plus efficace que la méthode traditionnelle parce que la première met l’accent sur la communication, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail est : individuelle, en tandems, en petits groupes.

Les bandes dessinées doivent constituer le déclencheur de l’activité communicative, en permettant aux élèves l’échange des répliques pour s’enrichir le lexique. Ils doivent être à même à formuler des questions et des réponses dans diverses activités de la vie quotidienne.

Cette démarche pédagogique devrait aider les élèves de la Ve à s’approprier les nouvelles connaissances transmises et à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de la grammaire et du lexique.

Unité didactique 3: La spirale de la formation

(Travaillé pendant la classe de français VIe)

Contenus:

compétences culturelles : l’interculturel de la BD; s’informer sur la lecture en

France;

compétences lexicales : le lexique des métiers; registres de langue; expressions

figées;

compétences linguistiques : les pronoms interrogatifs; les adverbes interrogatifs;

le présent des verbes du IIIe groupe;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire; caractériser;

compétences communicatives : apprendre à lire; parler d’un métier.

Niveau CECR : A1+

Temps : 4 heures

Apprendre à être un lecteur « efficace »

1) (Faire) comprendre pour quoi on lit (en général et dans le cas particulier du lecteur).

2) (Faire) comprendre la diversité des supports (livres, affiches, autocollants…) et faire choisir et apporter par l’apprenant des sources et supports aussi variés que possible. Travailler systématiquement la recherche d’information et la sélection d’un, deux ou plusieurs éléments d’information.

3) Alterner les moments de mise en commun et les explorations personnelles (on lit pour …)

4) Alterner les moments de lecture proprement dite et les prises d’information portant sur les formes, les relations et les différents paramètres entrant dans les actes de lectures.

5) Travailler systématiquement la relation objet – représentation (représentation sonore ct graphique).

– Faire des sessions d’échauffement lexical (désigner – nommer).

– Repérer toutes sortes de relations: forme – dimension – position – orientation – séquence … (et ceci dans les domaines visuel, auditif et kinesthésique).

6) Travailler: systématiquement les rythmes de lecture : lent, rapide, ralentissement, accélération…; travailler les pauses, les redémarrages, les suspensions de séance où il-faut-être-attentif-pour-reprendre au signal, etc.

7) Travailler les différentes façons de lire (comme un tel, comme papa, (comme le maître … »,

( comme si j’étais en colère D, (comme si vous étiez sourd … n, (comme si vous étiez fatigué, loin, sur le point de partir . D, etc.).

8) Travailler systématiquement l’intériorisation : faire évoquer (les yeux fermés) ce qu’on a lu. Non seulement l’apprenant apprend à accueillir en lui ce qu’il a découvert, mais il construit son stock de langage et d’images mentales (visuelles, auditives ou kinesthésiques). Elles contribueront à construire sa mémoire … et son identité.

Améliorer, libérer

Ne pas savoir lire, lire mal, lire peu, ne jamais lire un livre ou un journal dans nos sociétés occidentales, c’est asphyxier le cerveau. L’information orale et gestuelle ne peuvent suffire à l’homme occidental pour appartenir à son environnement. D’autre part, un face à face difficile, pénible ou nul avec l’écriture n’est pas une tare: c’est un indice, un message, parfois un cri.

L’erreur que les enseignants et formateurs risquent de commettre est de penser qu’il y a une stratégie valable pour tous les lecteurs. I1 est important que la recherche d’une solution pédagogique aux difficultés de lecture tienne compte de l’interaction des facteurs qui ont été énumérés et en particulier de trois facteurs essentiels :

~ l’interface du système qu’est le lecteur (les interactions au centre desquelles il se trouve) et du système du code écrit : quelle attitude a le lecteur ?

– ses stratégies (comment s’y prend-il?)

– la nature du matériau de lecture.

Alors seulement le formateur pourra proposer une ou des stratégies permettant d’améliorer la lecture. La gamme est extrêmement variée :

– évoquer des images à partir du texte

– grouper les mots par groupes de sens

– intercaler une feuille transparente de couleur verte ou bleue entre les yeux

-utiliser la médiation d’une marionnette;

– se servir de l’apport d’un fond musical.

– jusqu’a des techniques plus élaborées visant à développer la gestion faible ou manquante : traitement séquentiel, mise en relation, exploration des éléments descriptifs (qui, quoi, quand, où)… des couches plus complexes du langage et de la pensée (pourquoi et pour quoi, comment),

– et enfin, poser la question : «et moi, qu’est-ce que je pense ?»

(Hélène Trocmé Fabre, https://epdf.pub/japprends-donc-je-suis.html)

Les métiers qui vont recruter à horizon 2022

D’ici 2022, environ 800 000 emplois vont être à pourvoir chaque année en France. Certains métiers vont recruter davantage, pour remplacer de nombreux départs en retraite ou bien pour créer des emplois: aides-soignantes, assistantes maternelles, informaticiens, cadres commerciaux, enseignants… Tour d’horizon des grandes tendances.

En avril 2015, la France entière a salué la publication d’un rapport très attendu sur « Les métiers en 2022 ». Des experts de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) y chiffrent l’évolution de l’emploi sur la période 2012-2022, et cela métier par métier !

Sur quoi ont-ils basé leurs prévisions ? D’abord sur le nombre de personnes qui doivent partir en retraite chaque année, un chiffre facile à connaître en fonction de leur âge. D’ici 2022, ces départs vont encore être très nombreux et 80% des emplois proposés seront destinés à les remplacer.

Les autres emplois à pourvoir seront créés par les entreprises pour répondre aux nouveaux besoins de l’économie et de la société. Cela peut varier un peu en fonction de la croissance – l’étude a donc fait plusieurs scénarios – mais les grandes tendances sont toujours les mêmes.

Toujours plus de cadres… et beaucoup de postes dans les services.

Globalement, la part de l’emploi très qualifié de niveau cadre va augmenter: il y aura par exemple beaucoup de créations d’emploi pour les informaticiens du fait de la digitalisation de l’économie, et pour le personnel d’étude et de recherche. Dans l’enseignement, il y aura de nombreux départs en retraite, ce qui libérera de nombreux postes d’enseignant en dépit des restrictions budgétaires. Dans les entreprises, de même, les départs en retraite vont créer de gros besoins de cadres commerciaux, administratifs, comptables et financiers.

(https://www.reussirmavie.net/Les-metiers-qui-vont-recruter-a-horizon-2022_a58.html)

Activités

Activité 1. Regardez l’annexe 5 et, en faisant attention aux images, répondez aux questions suivantes:

De quel type de document s’agit-t-il ?

Combien de personnages vous voyez dans le images 1, 2, 3, 4, 6 et 7 ? Et, dans l’image 5 ?

Que fait le personnage dans toutes les images ?

Quel est l’objet présent dans toutes les images ?

Quelle sorte d’attitude manifeste le personnage dans l’image 6 ?

Activité 2. Lisez avec attention la bande dessinée de l’annexe 5 et cochez la case ou

faux correspondant aux affirmations inscrites dans le tableau ci-dessous :

Activité 3. Formulez des questions pour obtenir les réponses inscrites dans les vignettes 1-7 de la bande dessinée de l’annexe 5, en utilisant les mots : qui, où, quel/quelle, qu’est-ce que, comment.

Activité 4. En regardant l’annexe 5, décrivez en quelques phrases ce que vous voyez dans chaque vignette.

Activité 5. Trouvez un titre commun pour les images de l’annexe 5.

Activité 6. Regardez l’annexe 5 et imaginez de courts dialogues entre le personnage seul et un autre pour chaque situation dans laquelle il se trouve, en employant les mots : la mer, monsieur, la télé, le fauteuil, assis sur le ventre, l’épouse, romans policiers, bandes dessinées, beaucoup.

Activité 7. Observez les images de l’annexe 6 et répondez affirmativement et, puis, négativement aux questions ci-dessus.

Activité 8. Quels sont les mots qui introduisent les questions inscrites sur l’annexe 6 ?

Activité 9. Regardez avec attention l’annexe 6 et identifiez les métiers des personnages des images.

Activité 10. Donnez un titre commun aux images de l’annexe 6.

Activité 11. Inventer d’autres métiers pour les personnages des images de l’annexe 6.

Rappel grammatical

Les pronoms interrogatifs

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercices

Exercice 1. Complétez les phrases ci-dessous avec : qui, que, quoi.

…………invites-tu ?

…………voulez-vous ?

…………font-ils ?

…………a téléphoné ?

…………pensez-vous de cela ?

Exercice 2. Associez les éléments des deux colonnes :

Qui est-ce qui 1. prends-tu comme dessert ?

Qu’est-ce que 2. vous gêne ?

Qui est-ce que 3. vous a dit cela ?

Qu’est-ce qui 4. tu a invité à ta fête ?

De quoi 5. vous faites ce soir?

Que 6. avez-vous discuté

Exercice 3. Placez les réponses ci-dessous dans la rubrique qui convient:

C’est un ordinateur portable. d. C’est mon meilleur ami.

C’est mon professeur de français. e. Ce sont des raquettes de tennis.

C’est le mari de ma cousine. f. C’est le copain de ma sœur.

Rappel grammatical

Les adverbes interrogatifs

Cf. I. Murăreț, Syntaxe II. De la phrase simple à la phrase complexe, Fundația România de Mâine, 2007.

Exercice 4. Cochez la bonne case :

– …s’appellent – ils ? Quand Pourquoi Comment

– …y a-t-il d’élèves ? Comment Combien Où

– …êtes-vous ? Que Qui Comment

– …est-ce vous partez ? Qui Que Quand

– …refusent-ils? Que Quoi Pourquoi

– …habitez-vous ? Quand Combien Où

Exercice 5. Complétez les questions par l’adverbe interrogatif convenable :

Modèle : Quand tes parents sont-ils rentrés ? / Mercredi dernier.

_______________es-tu triste ? Parce que les vacances sont finies.

_______________t’appelles-tu ? André Durand.

_______________es-tu né ? Le 2 octobre 2001.

_______________habites-tu ? À Cluj.

_______________de pommes as-tu achetées ? Un kilo seulement.

_______________est-ce que tu as mis les fleurs? Dans la vase.

Exercice 6. Reconstituez les phrases interrogatives :

Exemple : pub ? / les / aiment- / Anglais / aller / ils / Pourquoi / au

Pourquoi les Anglais aiment-ils aller au pub ?

le / Pourquoi / ils / Britanniques / thé ? / aiment- / les

……………………………………………………………………………….?

peut- / les / cricket ? / Où / règles / on / du / trouver

………………………………………………………………………………..?

ils / les / Noël ? / Britanniques / célèbrent- / Comment

………………………………………………………………………………..?

dans / gens / anglais / le / parlent / de / Combien / monde ?

…………………………………………………………………………………?

Londres ? / de / métro / date / De / le / quand

…………………………………………………………………………………?

Rappel grammatical

Le présent des verbes du IIIe groupe

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercice 7. Dans chaque série de formes verbales, entourez l’infinitif :

lis – lire – va lire – lisent – lit

réussit – réussissons – a réussit – réussis – réussir

prends – prenons – prendre – prennent – a pris

visite – visiter – visitons – visites – visitez

vois – voyons – a vu – voit – voir

Exercice 8. Dans les phrases suivantes, choisissez la forme correcte du verbe :

Nous partons / partez en vacances le lendemain.

Ils voyez / voient les paysans qui labourent la terre.

Je prend / prends beaucoup d’affaires en congé.

Vous lisez / lisent beaucoup de poésies à la fête scolaire.

Tu rit / ris quand tu entends les blagues de tes collègues.

Exercice 9. Classez les infinitifs par groupes. Cochez la bonne case.

Ier groupe IIe groupe IIIe groupe

Finir

Dire

Vouloir

Chanter

Lire

Aimer

Exercice 10. Complétez les mots avec le lieu de travail ou avec la profession, selon

le cas :

Une pharmacie / un p………………n

Une é…………….e / un professeur

Une scène / a……………..r

Un b……………..u / secrétaire

Un t………………u / un peintre

Une église / un p…………e

Exercice 11. Trouvez les noms cachés après les phrases ci-dessous :

Ils écrivent dans des journaux : LISTESNAJOUR

Elles tapent à la machine : TAIRÉSCRESE

Il enseigne au lycée : SEURFESPRO

Elles vendent des vêtements : DEVENSUES

Elle joue d’un instrument : NNEESICMIU

Corrigés :

Activité 1. a. d’une bande dessinée; b. un personnage; c. le personnage lit; d. le livre; e. une attitude très gaie.

Activité 2. 1. faux; 2. vrai; 3. vrai; 4. faux; 5. vrai; 6. faux.

Activité 3. 1. Quel temps fait-il ?; 2. Qui est-ce ?; 3. Où est-il assis ?; 4. Qu’est-ce qu’il

fait ?; 5. En quel moyen de transport voyagent-ils ?; 6. Comment s’amuse-t-il ?;

7. Quelle heure est-il ?.

Activité 4. Réponse libre

Activité 5. Réponse libre

Activité 6. Réponse libre

Activité 7. 1. Il joue au football.; Il ne joue pas au football; 2. Il est en avion.; Il n’est pas en avion.; 3. C’est l’enseignante.; Ce n’est pas l’enseignante.; 4. Elle peint.; Elle ne peint pas.; 5. Ce sont des cosmonautes.; Ce ne sont pas des cosmonautes.; 6. Il fait une piqûre.; Il ne fait pas de piqûre.

Activité 9. 1. footballeur; 2. aviateur 3. enseignante; 4. peintre; 5. cosmonaute;

6. vétérinaire.

Activité 10. Réponse libre

Activité 11. Réponse libre

Exercice 1. a. Qui; b. Que; c. Que ; d. Qui ; e. Quoi.

Exercice 2. a-3; b-5; c-4; d-2; e-6; f-1.

Exercice 3. Qui est-ce ? b, c, d, f; Qu’est-ce que c’est ? a; e.

Exercice 4. 1-Comment; 2-Combien ; 3-Qui ; 4-Quand ; 5-Pourquoi ; 6-Où.

Exercice 5. a. Pourquoi ; b. Comment ; c. Quand ; d. Où ; e. Combien ; f. Où.

Exercice 6. a. Pourquoi les Britanniques aiment-ils le thé ?; b. Où peut-on trouver les règles du cricket ?; c. Comment les Britanniques célèbrent-ils le Noël ?; d. Combien de gens parlent anglais dans le monde ?; e. De quand date le métro de Londres ?.

Exercice 7. a. lire; b. réussir; c. prendre; d. visiter; e. voir.

Exercice 8. a. Nous partons; b. Ils voient; c. Je prends; d. Vous lisez; e. Tu ris.

Exercice 9. a. IIe groupe; b. IIIe groupe ; c. IIIe groupe; d. Ier groupe; e. IIIe groupe; f. Ier groupe.

Exercice 10. 1. pharmacien; 2. école; 3. acteur; 4. bureau; 5. tableau ; 6. prêtre.

Exercice 11. 1. journalistes; 2. secrétaire; 3. professeur; 4. vendeuses ; 5. musicienne.

Commentaire didactique U3

Le processus d’enseignement/apprentissage s’est déroulé avec l’implication du groupe cible, représenté par les élèves de la VIe classe, dont le niveau d’étude est A1+. Pour celui, nous avons choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée La spirale de la formation, de l’ouvrage de Hélène Trocmé-Fabre, J’apprends, donc je suis. Introduction à la neuropédagogie et des images de Magazine 2-Septembre, méthode de français Trampoline. En fonction de ces documents pédagogiques, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

On a respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée et de celui des images – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes des pronoms et des adverbes interrogatifs;

2. réutiliser correctement les formes des pronoms et des adverbes interrogatifs dans des phrases courantes;

3. produire des énoncés en utilisant les formes diverses des pronoms et des adverbes interrogatifs.

En tenant compte de la complexité de l’approche de l’ensemble image-texte , nous avons préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée et des images qui conviennent le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus de la bande dessinée et des images choisies;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée et les images choisies aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’animation des activités par un jeu.

On a employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche fonctionnelle-notionnelle et l’approche actionnelle. L’approche fonctionnelle-notionnelle a été plus efficace que les autres parce qu’elle est ciblée sur les besoins des élèves. La modalité de travail a été : frontale, individuelle, en tandems, en petits groupes. Toutes les formes se sont avérées efficaces parce qu’elles ont favorisé l’échange, en conduisant à l’enrichissement du vocabulaire des élèves.

Lors de cette expérimentation, nous avons réussi à atteindre les objectifs proposés, les élèves s’appropriant presque toutes les connaissances transmises. Ils ont été amenés à faire le lien entre ce qu’ils peuvent voir et lire et leurs besoins langagiers. Tous les indices visuels les ont aidé à saisir le langage de la BD et des images choisies et, puis, à construire des phrases cohérentes.

Nous n’avons pas travaillé dans les meilleures conditions les formes renforcés des pronoms interrogatifs. Les élèves ont rencontré des obstacles dans l’acquisition de ces formes à cause de l’effet de l’interférence de la langue maternelle. L’expression est-ce que qui compose les formes renforcés des pronoms interrogatifs a créé des problèmes aux élèves dans le processus d’acquisition de nouvelles connaissances. Pour réduire les interférences, nous proposons des exercices systématiques, de discrimination, de transformation, de fixation et de comparaison. Un autre obstacle rencontré dans le processus d’enseignement / apprentissage a été le facteur temps. Le professeur dispose de deux heures par semaine d’enseignement collectif, ce qui l’oblige à une grande économie et à concentrer des notions de grammaire ou de langage. À cause du temps limité, on n’a pas réussi à transmettre toutes les connaissances nécessaires pour développer des habitudes linguistiques aux élèves. Pour franchir cet obstacle, nous visons à établir une hiérarchie des notions de grammaire ou de lexique que l’on enseignera en priorité.

Nous considérons que, par notre démarche pédagogique, nous avons aidé les élèves de la VIe à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de nouvelles connaissances et à ressentir le besoin d’apprendre le français.

Unité didactique 4: La publicité, partie de notre vie

Contenus:

compétences culturelles : découvrir une BD francophone; connaître le domaine de la publicité française;

compétences lexicales : champ lexical du ménage; registres de langue; expressions verbales;

compétences linguistiques : l’interrogation directe; le futur proche; les expressions verbales personnelles/ impersonnelles;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire; demande d’émettre des hypothèses;

compétences communicatives : parler de la publicité française; savoir parler de différentes tâches ménagères; relater des activités au futur proche;

Niveau CECR : A1+

Temps : 4 heures

L’influence de la publicité sur les consommateurs

En tant qu’entreprise, vous faites de la publicité pour vendre vos produits et/ou services. Cela dans le but d’exercer un impact sur les consommateurs et de les inciter à consommer. Mais quelle est la véritable nature de l’influence de la publicité sur les consommateurs ?

La publicité se présente comme une forme de communication. Elle cherche à attirer l’attention d’une cible définie au préalable. Son but est clairement incitatif et vise à adopter un comportement souhaité, par exemple, l’achat d’un produit ou d’un service, comme il est question ici. Pour l’entreprise, il s’agit donc de l’ensemble des actions commerciales ou industrielles afin de faire connaître du public ses produits et/ou services et d’en promouvoir la vente. Son objectif est donc d’influencer le consommateur pour le pousser à l’acte d’achat.

Des objectifs publicitaires déterminés

C’est le besoin qui reste toutefois à l’origine de la majorité des actes d’achats. Le processus d’achats lié au besoin engage une certaine part de rationalité.

Les consommateurs qui vont acheter un produit ou un service n’exprime toutefois pas nécessairement de besoin envers celui-ci à la base. Un des rôles de la publicité est de créer le besoin. Des personnes qui n’auraient pas forcément besoin d’un produit ou service au départ sont ainsi amenées à avoir l’impression qu’elles en ont tout de même besoin. La publicité crée un sentiment de besoin par l’envie. En donnant envie au consommateur, la publicité fait naître chez lui une sensation de besoin. C’est de là que va, dans certains cas, émerger chez ce consommateur l’acte d’achat.

En termes de communication, la publicité a pour objectif de délivrer un message construit de manière spécifique. Ce message doit être clair, synthétique et argumenté en vue de convaincre le public auquel il s’adresse. Surtout, il est primordial que ce message soit intelligible, c’est-à-dire qu’il soit compréhensible afin qu’il soit compris par un maximum de personnes. La communication publicitaire a pour objectif une action psychologique pour engendrer une action économique favorable de la part du public visé, représentée ici par une action d’achats.

Des études démontrent que la publicité, après 4 visualisations, pour ce qui est de la mémoire explicite, fait retenir chez ses téléspectateurs 50% des éléments dans la semaine qui suit, et 30% dans les deux mois suivants.

La publicité dans le domaine alimentaire

Les publicités alimentaires se placent comme les principales publicités. C’est elles qui influencent le plus le consommateur. La moitié des publicités concernent un produit de nature comestible. Dans une logique concurrentielle, elles se veulent toujours plus appétissantes les unes que les autres. De plus en plus attirantes, et souvent glissées entre les films, elles se montrent très persuasives quand il s’agit d’inciter à l’achat.

L’alcool est aussi très vu par les jeunes au travers de publicités, et, encore une fois, notamment par les adolescents. Incitant à boire de l’alcool, la publicité peut alors dévoiler des aspects négatifs et détient un côté dangereux car elle peut se révéler néfaste pour la santé. La publicité peut en effet inciter à consommer les « mauvais » produits.

(http://www.dynamique-mag.com/article/l-influence-de-la-publicite-sur-les-consommateurs.5396)

Tâches ménagères, un combat, un conflit

Avez-vous déjà éprouvé ce terrible sentiment d’injustice en constatant que toutes les tâches ménagères vous revenaient ? De la préparation des repas au ramassage des affaires en passant par la vaisselle, la rancœur peut vite pointer le bout de son nez ! Rassurez-vous, vous n’êtes pas seule ! Dans un couple, les tâches ménagères constituent la principale source de dispute, avec l’argent. Pourquoi ? Parce qu’elles sont nécessaires et répétitives. Et la répétition nous lasse ! Le ménage devient toxique, entraînant de nombreuses disputes au sein du couple. D’autant que si votre compagnon ne s’implique jamais, ou presque, dans le quotidien de votre maison, vous avez sans doute l’impression qu’il n’a aucune envie d’instaurer une relation d’égalité… Ne vous découragez pas, il existe des moyens d’y remédier.

Un regard objectif sur les tâches ménagères

Dans un premier temps, essayez de rester objective sur la répartition des tâches ménagères. Peut-être que votre Jules ne sait pas manier la serpillère, mais que la tonte de la pelouse, l’arrosage des fleurs ou encore les courses à aller chercher lui reviennent de manière systématique ? Au lieu de toujours penser à ce que vous aimeriez qu’il fasse, commencez par observer ce qu’il fait au quotidien pour la maison.

Oubliez le partage absolu !

Ensuite, nous ne pouvons que vous conseiller d’oublier le partage absolu des tâches ménagères, c’est tout bonnement impossible et manque cruellement de poésie ! Vous ne voulez tout de même pas tenir un livre des comptes de qui a fait quoi dans la maison ? Vous n’aimez pas descendre les poubelles ? Laissez cette corvée à monsieur alors que vous assumez l’arrosage des plantes. Si l’un aspire et l’autre passe la serpillère, tout devient moins compliqué, plus rapide et peut même se transformer en activité de couple ! Prenez en compte les sensibilités de chacun pour répartir les tâches ménagères et surtout communiquez ! Inutile d’attendre de votre compagnon qu’il récure les pièces du sol au plafond sans même lui en souffler un mot !

(https://www.journaldesfemmes.fr/societe/taches-menageres)

Activités

Activité 1. Faites une lecture silencieuse très attentive de l’Annexe 7 et répondez aux questions suivantes:

De quel type de document s’agit-t-il ?

Qui sont les personnages que vous voyez dans le images ?

Quel est leur lien de parenté ?

Que font-ils ?

Où se passe l’action?

Activité 2. Regardez avec attention la bande dessinée de l’ Annexe 5 et cochez la case

vrai ou faux correspondant aux affirmations inscrites dans le tableau ci-dessous :

Activité 3. Regardez la vignette 2 de l’ Annexe 7 et faites remarquer le contraste entre ce que dit la télé et ce que fait la femme.

Activité 4. En regardant l’ Annexe 7, décrivez en quelques phrases ce que vous voyez dans chaque vignette.

Activité 5. Classez les activités ménagères suivantes dans l’ordre où ils apparaissent dans la la bande dessinée de l’ Annexe 7 :

ranger le linge

nettoyer le carrelage

préparer des plats

nettoyer le linge

préparer des sauces

Activité 6. Lisez avec attention les phrases inscrites dans le vignettes de l’ Annexe 7 et trouvez celles qui représentent des questions.

Activité 7. Trouvez l’infinitif des formes verbales contenues dans les phrases inscrites sur les vignettes de l’ Annexe 7, en remplissant le tableau ci-dessous :

Activité 8. Donnez deux synonymes pour chaque des expressions suivantes : sans frotter, faire le travail.

Activité 9. Quel titre convient le mieux à la bande dessiné de l Annexe 7 ?

Un après-midi habituel

Nos tâches ménagères, un plaisir?

Les produits modernes, une aide au ménage ?

Activité 10. En lisant avec attention les phrases inscrites sur les vignettes 7 et 8, de l’ Annexe 7 répondez à votre gré aux questions suivantes, en justifiant vos réponses :

Vous considérez que la femme a réagit correctement en renversant la casserole sur la tête de son mari ?

Que pensez-vous sur la publicité télévisée ?

Rappel grammatical

L’interrogation directe

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercices

Exercice 1. Transformez les phrases :

Exemple : Tu connais le Louvre ? → Est-ce que tu connais le Louvre ?

Tu visites la Cathédrale Notre Dame ? →……………………………..?

Dominique se souvient du château de Chambord? →……………………?

Elle va aux grottes de Choranche? →………………………………….?

Nous admirons les Alpes ? →………………………………….………?

Ton père veut faire un tour de la ville Saint-Tropez ? →………………?

Exercice 2. Répondez aux questions suivantes en employant l’inversion du sujet :

Exemple : Vous triez les déchets ? → Triez-vous les déchets ?

Vous respectez la nature ? →……………………………………………………. ?

Tu aimes les animaux ? …………………………………………….. ?

Elles protègent leurs jardins ? →…………………………………… ?

Ils économisent les ressources minérales ? →……………………… ?

On nettoie les plages ici ? →………………………………………… ?

Exercice 3 . Complétez par Qui ou Que :

……………….frappe à la porte ?

………………..dessines-tu ?

…………………est-ce qui va à la piscine ?

De…………….parlez-vous ?

…………………veux-tu ?

………………..bois-tu ?

Rappel grammatical

Le futur proche

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercice 4. Écrivez le pronom personnel qui convient :

Exemple : Nous allons chercher des billets au spectacle.

……….va annoncer la date de la fête scolaire.

……….vont respirer l’air frais du matin.

………..allons mettre nos robes pour le dîner.

………..vas sortir en ville ce soir.

…………allez tourner à gauche au carrefour.

…………vais t’offrir des fleurs pour ton anniversaire.

Exercice 5. Complétez avec les formes correctes du verbe aller :

Exemple : Ils vont choisir le meilleur itinéraire.

Je……….t’expliquer l’exercice.

Nous………..afficher les résultats au baccalauréat.

Ils……………commencer un nouveau roman.

Vous…………vous entraîner davantage pour le concours.

Tu……………me prêter ton dictionnaire.

Elle…………..partir sans moi à la mer.

Exercice 6. Complétez les phrases après le modèle ci-dessous :

Modèle : Sa sœur va apprendre (apprendre) le portugais.

Elles………………………(étudier) à Paris.

Demain, je………………(passer) un examen de chinois.

Vous………………………(devenir) traducteurs.

Ils…………………………..(rencontrer) leurs copains dans la rue.

Tu ………………………….(garder) les clés dans ta poche.

Elle…………………………(se coiffer) pour le réveillon.

Exercice 7 . Transformez les phrases selon le modèle ci-dessous :

Familier ou soutenu ?

Modèle : Qu’allons-nous faire ? → Qu’est-ce que nous allons faire ?

Que va-t-on voir ? → Qu’est-ce qu’on va voir ?

……………………………………………? ← Qu’est-ce qu’il va devenir ?

Que vas-tu prendre ? →………………………………………… ?

……………………………………………? ← Qu’est-ce que je vais mettre?

Que vont-ils dire ? →………………………………………… ?

……………………………………………? ← Qu’est-ce qu’elle va écrire ?

Que vas-tu imaginer ? →………………………………………… ?

Rappel grammatical

Les expressions verbales personnelles/ impersonnelles

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercice 8. Reliez les questions et les réponses :

Tu as faim ? 1. Oui, nous prenons un manteau.

Ils ont soif ? 2. Oui, elles vont ouvrir la fenêtre

Vous avez froid ? 3. Oui, je mange du fromage.

Elle a sommeil ? 4. Oui, ils boivent de l’eau minérale.

Elles ont chaud ? 5. Non, elle vient de se réveiller.

Exercice 9. Mettez les mots dans l’ordre correct pour obtenir des phrases cohérentes :

sommeil, ai, pas, Ce, je, n’, soir.

Vous, manger, du, envie, chocolat, Avez-, de ?

n’, pas, Ils, peur, de l’, ont, obscurité.

tu, faim, Est-, as, ce, que, ce, matin

a, elle, aux, tête, mal, à, yeux, la, et.

Exercice 10. Complétez les phrases ci-dessous avec les expressions : avoir froid, avoir chaud, avoir faim, avoir soif, avoir sommeil, avoir peur.

Elle revient d’un long voyage. Elle……………….et elle se couche avant 10H du soir.

Antoine n’as rien mangé au restaurant. Il ……… vraiment …………

La lumière s’est éteinte. André …………………..de l’obscurité.

Ils ont traversé le désert pendant deux jours. Ils…………………..très soif.

Enlevez votre pull si vous ……..………………….. !

Si tu ………………….mets ton manteau en laine !

Exercice 11. Complétez les phrases avec les mots qui manquent :

Il y……………beaucoup de personnes dans la salle d’attente.

Je regarde par la fenêtre comme il …………..à gros flocons.

Il ……………………2 heures de l’après-midi.

En automne, il…………….du vent.

Au printemps, il …………….beau.

C’………………….le 10 août.

Exercice 12. Complétez les points avec le contraire des mots écrits en italique :

Il fait beau aujourd’hui, mais demain il fera………………………………..

Il fait encore nuit. Dans une heure, il fera……………………………………

Souvent c’est humide, rarement c’est …………………………………………

Vous avez froid, vous n’avez pas ……………………………………………..

Ce matin, il fait frais, le lendemain il fera……………………………………

Exercice 13. Dans les phrases suivantes, complétez les points avec le présent des verbes entre parenthèses :

Marie ………….(ranger) ses vêtements et ses chaussures.

Ma mère………… (cuisiner) pour six personnes.

Tu………………(passer) l’aspirateur dans toutes les chambres.

Les femmes de ménage…………(nettoyer) aussi les salles de bain.

Les ouvriers……….. (mettre) des clous pour accrocher les tableaux.

Ma sœur…………..(repasser) le linge toute l’après-midi.

Corrigés :

Activité 1. a. d’une bande dessinée; b. un homme et une femme; c. ils sont mariés.

d. la femme fait le travail à la maison; son mari est calme et confortablement installé

sur le canapé; e. chez eux.

Activité 2. 1. vrai; 2. faux; 3. vrai; 4. vrai; 5. faux; 6. vrai.

Activité 3. la femme travaille, pendant que la télé dit qu’il n’en est pas nécessaire, car

il y a les petits plats « Marie Tuvas ».

Activité 4. Réponse libre

Activité 5. ranger le linge; préparer des plats; nettoyer le linge; nettoyer le carrelage; préparer des sauces.

Activité 6. Qu’il me reste à faire ?; Quoi de neuf ?; De quoi tu te plains ?; C’est vrai, non ?.

Activité 7. 1.laver; 2. s’installer; 3. rester; 4. nettoyer; 5. devenir; 6. voir; 7. ne pas avoir; 8. se plaindre; 9. dire; 10. être.

Activité 8. 1. sans travailler; sans se fatiguer; 2. travailler; réaliser des tâches ménagères.

Activité 9. Réponse libre

Activité 10. Réponse libre

Exercice 1. a. Est-ce que tu visites la Cathédrale Notre Dame ?; b. Est-ce que Dominique se souvient du château de Chambord ?; c. Est-ce qu’elle va aux grottes de Choranche ?; d. Est-ce que nous admirons les Alpes ?; e. Est-ce que ton père veut faire un tour de la ville Saint-Tropez ?.

Exercice 2. 1. Respectez-vous la nature ?; 2. Aimes-tu les animaux ?; 3. Protègent-elles leurs jardins ?; 4. Économisent-ils les ressources minérales ?; 5. Nettoie-t-on les plages ici ?.

Exercice 3. 1. Qui ?; 2. Que ?; 3. Qui ?; 4. Qui ?; 5. Que ?; 6. Que ?.

Exercice 4. 1. Il/Elle; 2. Ils/Elles; 3. Nous; 4. Tu; 5. Vous; 6. Je.

Exercice 5. a. Je vais ; b. Nous allons; c. Ils vont; d. Vous allez ; e. Tu vas ; f. Elle va.

Exercice 6. 1. Elles vont étudier; 2. Je vais passer; 3. Vous allez devenir ; 4. Ils vont

rencontrer ; 5. Tu vas garder ; 6. Elle va se coiffer.

Exercice 7. 1. Que va-t-il devenir ?; 2. Qu’est-ce que tu vas prendre ?; 3. Que vais-je

mettre ?; 4. Qu’est-ce qu’ils vont dire ?; 5. Que va-t-elle écrire ?; 6. Qu’est-ce que tu vas imaginer ?.

Exercice 8. a – 3; b – 4; c – 1; d – 5; e – 2.

Exercice 9. a. Ce soir, je n’ai pas sommeil.; b. Avez-vous envie de manger du chocolat?; c. Ils n’ont pas peur de l’obscurité.; d. Est-ce que tu as faim ce matin ?; e. Elle a mal à la tête et aux yeux .

Exercice 10. a. Elle a sommeil; b. Il a faim; c. André a peur; d. Ils ont soif; e. vous avez chaud.; f. tu as froid.

Exercice 11. a. Il y a; b. Il neige; c. Il est; d. Il fait; e. Il fait; f. C’est.

Exercice 12. a. Il fera mauvais; b. il fera jour; c. c’est sec ; d. vous n’avez pas chaud; e. il fera doux.

Exercice 13. a. Marie range; b. Ma mère cuisine; c. Tu passes ; d. Les femmes de ménage nettoient; e. Les ouvriers mettent; f. Ma sœur repasse.

Commentaire didactique U4

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la VIe classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1+. On a choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée qui fait l’objet de Fiche pédagogique sur la BD humoristique en classe de FLE, réalisée par A. Picot. En fonction de cela, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’interrogation directe;

2. réutiliser les différentes formes de l’interrogation directe pour relater des activités

de

la vie quotidienne;

3. produire des phrases interrogatives syntaxiquement correctes.

Ayant en vue la complexité de l’approche de la bande dessinée, on a préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée qui convient le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse du contenu de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’approfondissement des connaissances.

On a employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. Les trois méthodes doivent être efficaces, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail est : frontale, individuelle, en petits groupes.

La bande dessinée doit constituer le déclencheur de l’activité communicative, en créant aux élèves la motivation pour l’apprentissage des notions de la langue française en occurrence des règles de construction des phrases interrogatives. Ils doivent être à même à formuler des questions et des réponses dans diverses activités de la vie quotidienne.

Cette démarche pédagogique devrait aider les élèves de la VIe à s’approprier les nouvelles connaissances transmises et à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de la grammaire et du lexique.

Unité didactique 5: Tout nouveau sous le soleil

Contenus:

compétences culturelles : l’interculturel de la BD; découvrir un peintre et ses œuvres;

compétences lexicales : champ lexical rattaché au portrait; registres de langue;

compétences linguistiques : l’interrogation directe (systématisation); les temps de l’indicatif (le présent, le passé composé, le futur); les formules pour la description des personnes;

compétences pragmatico-discursives : donner son point de vue; interpréter une image; parler d’un artiste, son œuvre et son rapport à un lieu;

compétences communicatives : décrire des personnes;

Niveau CECR : A1+- A2

Temps : 4 heures

Pablo Picasso

Pablo Ruiz Picasso, né à Malaga (Espagne) le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins (Alpes-Maritimes, France), est un peintre, dessinateur, sculpteur et graveur espagnol ayant passé l’essentiel de sa vie en France.

Artiste utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque et un compagnon d’art du surréalisme. Il est l’un des plus importants artistes du xxe siècle, tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques. Il a produit près de 50 000 œuvres dont 1885 tableaux, 1228 sculptures, 2880 céramiques, 7089 dessins, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis et 30000 estampes (gravures, lithographies, etc.). Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent le proto-cubiste Les Demoiselles d’Avignon (1907) et Guernica (1937), une représentation dramatique du bombardement de Guernica pendant la guerre civile espagnole.

Enfance et famille

Pablo Picasso naît le 25 octobre 1881 au 36, place de la Merced (aujourd’hui n0 15), à Malaga. Il est le premier enfant de José Ruiz y Blasco, alors professeur de peinture à l’école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo », et de María Picasso López, une fille de vignerons. Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso.

Le nom de Picasso, qui n’est pas espagnol, serait selon certains auteurs d’origine italienne. Un de ses arrière-grands-pères est né à Soridans la région de Gênes. En revanche, selon Robert Maillard, la famille ne serait pas originaire d’Italie. Pablo avait deux sœurs (Maria de los Dolores, dite « Lola », née en 1884, et Maria de la Concepción, dite « Conchita », née en 1887), mais aucun frère.

Une collection Mellon conservait en 1966 le portrait par Picasso d’une de ses sœurs daté de 1901 (reprod. dans le catalogue de l’exposition French Paintigus-Whashington, National Gallery of Art, 1966, n0 196)

Le peintre débutant

Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance, peint ses tout premiers tableaux à l’âge de huit ans, son préféré étant Le Petit Picador jaune (1889), sa première peinture à l’huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l’été 1895, Pablo découvre Madrid et Barcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage.

C’est durant l’hiver 1895 qu’il peint sa première grande toile académique : La Première Communion. L’année suivante, il entre à l’école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d’opter pour P.R.-Picasso puis définitivement pour Picasso en 1901, à cause de l’étrangeté du nom et du digraphe ssinusité en espagnol.

À Barcelone en 1896, il est reçu à l’École de la Llotja, où enseigne son père, ayant exécuté en un jour le sujet de l’examen pour lequel on laisse généralement un mois aux candidats. C’est en 1896 qu’il peint L’Enfant de chœur. Don José lui loue alors un atelier, rue de la Plata, qu’il partage avec son ami peintre Manuel Pallarès, et où il peint Science et charité (1896), l’une de ses plus importantes toiles d’enfance. Pour cette œuvre, son père a imaginé la composition qui représente une malade couchée sur un grabat, assistée d’un médecin (Picasso réalisera le portrait de son père) et d’une religieuse.

En septembre 1897, Picasso part étudier à Madrid et réussit en octobre le concours d’entrée à L’Académie Royale de San Fernando. Cependant l’enseignement de l’institution ne lui plaît pas et il renonce à suivre les cours. En juin 1898, il retourne à Barcelone, puis part pour Horta de Sant Joan, le village de son ami Pallarès, situé près de la ville de Gandesa où il partage la vie des paysans.

Sa toile, Les Derniers Moments, représente l’Espagne à l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il part, avec Casagemas dont il est très proche, pour la capitale française où il s’installe dans l’atelier du peintre Nonell à Montmartre. Picasso s’y imprègne de l’atmosphère du Moulin de la Galette et rencontre le marchand Pedro Mañach, ainsi que Berthe Weill qui lui achète trois scènes de tauromachie, les premières toiles qu’il vend à Paris21. Réalisant des œuvres de commande, il vend également quelques pastels à des amateurs22. Il rentre à Barcelone le 20 décembre, avec Casagemas que le peintre emmène avec lui jusqu’à Malaga pour le sortir de sa mélancolie. À la mi-janvier 1901, Picasso part pour Madrid. Le 17 février, Casagemas, après avoir tenté de tuer son amante Germaine, qui était une danseuse volage du Moulin rouge, se suicide à Paris. Picasso, bouleversé par la mort de son ami, peindra un tableau clé, La Mort de Casagemas.

Cubisme

De 1907 à 1914, il réalise avec Georges Braque des peintures qui seront appelées « cubistes ». Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie et les formes représentées : tous les objets se retrouvent divisés et réduits en formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie en fait qu’un objet n’est pas représenté tel qu’il apparaît visiblement, mais par des codes correspondant à sa réalité connue. Le cubisme consiste aussi à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l’espace. Picasso décompose l’image en multiples facettes (ou cubes, d’où le nom de cubisme) et détruit les formes du réel pour plonger dans des figures parfois étranges (comme une figure représentée sur une moitié de face, et sur l’autre de côté). Cette technique, initiée par Picasso, Braque et, dans une certaine mesure, Herbin, fit de nombreux émules tels que Juan Gris, Francis Picabia, Brancusi, les Delaunay, Albert Gleizes.

La réalisation des Demoiselles d’Avignon, l’œuvre fondatrice du cubisme commencée pendant l’hiver 1906-1907 et achevée début juillet 1907, et surtout les portraits-notamment de Daniel-Henry Kahnweiler et Ambroise Vollard-des années 1910 ont été influencés notamment par les travaux des mathématiciens Henri Poincaré et Esprit Jouffret dont les idées- et les schémas- furent vulgarisés à Picasso et à son entourage montmartrais, par leur ami Maurice Princet. Dès lors, peindre l’espace et le temps consiste à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l’espace.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Picasso)

Activités

Activité 1. Regardez avec attention l’annexe 8 et répondez aux questions suivantes:

Que est-ce que représente l’image que vous voyez?

Qui est sur la photo ?

Qu’est-ce qu’il y a derrière la jeune fille ?

Quelles couleurs ont été choisies ?

Activité 2. Lisez avec attention le titre de l’image de l’annexe 8. De quelle citation

célèbre vous rappelle-t-il ? Remplacez le mot « tout » par celui qui peut reconstituer la citation célèbre.

Activité 3. En regardant la photo de l’annexe 8, trouvez les phrases pour chaque domaine qui doit faire l’objet de la description d’une personne; Remplissez le tableau ci-dessous en cochant la case :

Activité 4. Décrivez ce que vous voyez dans le cadre accroché au mur dans l’image de l’annexe 8, en employant les formules pour le portrait physique et psychique.

Activité 5. Lisez le texte biographique ci-dessus et cochez la case vrai ou faux

correspondant aux assertions suivantes :

Activité 6. Trouvez sur l’Internet le nom de l’œuvre de Pablo Picasso qui apparaît dans l’image de l’annexe 8. Connaissez-vous d’autres œuvres de ce peintre célèbre qui

représentent des portraits ?

Activité 7. Complétez les bulles de la bande dessinée de l’annexe 9, en vous imaginant des dialogues entre les personnages qui apparaissent dans le canevas ci-dessous :

Canevas

Deux amis A et B se trouvent devant la photographie de l’annexe 9. Ils en commencent à discuter.

A et B se taisent. A s’exprime des yeux la surprise et B fait la même chose.

A et B bavardent en se regardant. A et B font le portrait physique de la fille, chacun en formulant une seule phrase.

A se tait, B parle. B fait le portrait psychique de la fille en une seule phrase.

A parle, B se tait. B ajoute aussi une phrase en faisant le portrait psychique de la fille.

A et B font des appréciations personnelles sur la fille.

Contraintes

L’expression de la surprise

Voilà ! C’est super! Wow, c’est incroyable ! Ça alors !

Les formules pour le portrait

C’est une femme. Elle est belle. Elle est mannequin.

Les formules pour l’interrogation

Qu’en dis-tu ? Tourne-t-elle le dos à son portrait ? C’est le portrait de la femme de

Picasso ?

L’emploi des temps

Le présent, le passé composé, le futur

Rappel grammatical

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercices

Exercice 1. Remplace le pronom interrogatif à la forme simple par un pronom interrogatif à la forme renforcé :

Exemple : Qui a téléphoné ?

Qui est-ce qui a téléphoné ?

Qui nous accompagnera ?

……………………………… ?

Qui te l’a dit ?

………………………………..?

Qui vous a donné ce sac ?

………………………….?

Que lui arrive-t-il ?

………………………….?

Que deviennent elles?

………………………….?

Exercice 2. Posez des questions en écrivant les trois formes après le modèle ci-dessous :

Modèle : Oui, je fais confiance à ma fille. (Tu) → Tu fais confiance à ta fille? /

Fais-tu confiance à ta fille? / Est-ce que tu fais confiance à ta fille ?

Oui, nous pensons à nos enfants. (Vous) →……………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………?

Oui, il accepte la situation. (Ton frère) →………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………?

Non, nous ne voulons pas être punis. (Vous) →……………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………?

Oui, c’est une personne timide. (Ta tante) →……………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………?

Non , je ne suis pas d’accord avec ses idées. (Vous) →…………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………?

Rappel grammatical

Les temps de l’indicatif

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercice 3. Complétez les phrases avec le participe passé correspondant et précisez

entre parenthèses (accord –sujet ou COD, non-accord), comme dans l’exemple :

retrouvés, reproché, promis, montés, reposés, venues, sortis.

Exemple: Les voisines sont venues vite pour nous aider . (accord-sujet)

Elles se sont de l’avoir quitté si vite.

Ils sont dans le bus à la dernière minute.

Nous sommes sans rien dire.

Vous vous êtes jusqu’à l’heure du départ. Ac suj

Ils se sont à l’aide de l’internet. Cod

Elle s’est de ne plus manquer les classes.NON

Exercice 4. Trouvez les verbes au futur et reportez-les dans le tableau. Pour chacun donnez son infinitif :

Exercice 5. Remplacez les formes verbales avec le temps indiqué entre parenthèses :

Exemple : Nous allons à pied jusqu’à l’école. (futur simple)

Nous irons à pied jusqu’à l’école.

Tu prends le petit déjeuner à 7 heures. (passé composé)

______________________________.

Vous tiendrez une conférence sur les menaces de la pollution. (présent)

_________________________________________________.

Elle s’est habillée élégamment pour la festivité. (futur simple)

_____________________________________.

On est parti plus tôt pour ne pas manquer le dernier bus. (présent)

____________________________________________.

Ils veulent rester chez eux ce dimanche. (futur simple)

_______________________________.

Rappel grammatical

Exercice 6. Dans les phrases ci-dessous, soulignez le mot correct écrit en italique:

Amélie ne répond jamais aux salutations; elle est polie / impolie.

Tout le monde le déteste : il est si sympathique / antipathique.

C’est un taciturne / bavard : il ne dit que quelques mots et puis se tait.

Il rit tout le temps : il a toujours un air mélancolique / joyeux.

Tes parents sont très gentils / méchants avec toi : ils te font des cadeaux chaque semaine.

Exercice 7. a. Lisez avec attention le portrait de Sylvie :

Sylvie, vous connaissez? C’est ma meilleure amie! Sylvie est en sixième B.

Elle a 12 ans. Elle est grande et mince. Ses cheveux sont châtains et longs. Sylvie a de grands yeux noirs, elle porte des lunettes. Sylvie aime lire des romans policiers. Elle prend des cours de danse le samedi. Ma copine est très sympathique et amusante. Elle n’est pas timide, elle est toujours souriante. Moi, j’aime beaucoup Sylvie.

b. Répondez aux questions suivantes:

Comment s’appelle la fille?

Quel âge a Sylvie?

En quelle classe est-elle?

De quelle couleur sont ses yeux?

De quelle couleur sont ses cheveux?

Comment est-elle?

Corrigés :

Activité 1. a. une photographie; b. une jeune fille; c. son portrait; d. le blanc et le noir.

Activité 2. La citation célèbre est : Rien de nouveau sous le soleil; Dans le titre de l’image, le mot « tout » est remplacé par le mot « rien ».

Activité 3. Suggestions : C’est une jeune fille.; Elle a les cheveux bruns.; Elle a les yeux noirs.; Elle a une queue de cheval.; Elle est rêveuse; Elle a 22 ans.

Activité 4. réponses libres

Activité 5. 1. vrai; 2. faux; 3. vrai; 4. faux; 5. vrai; 6. faux; 7. vrai.

Activité 6. Portrait de femme, 1957; Suggestions : Portrait de Pablo Picasso, La femme à l’éventail, Femme avec une fleur, Autoportrait, Portrait de tante Pepa.

Activité 7. réponses libres

Exercice 1. a. Qui est-ce qui nous accompagnera ?; b. Qui est-ce qui te l’a dit ?; c. Qui est-ce qui vous a donné ce sac ?; d. Qu’est-ce qui lui arrive ?; e. Qu’est-ce qu’elles deviennent ?.

Exercice 2. 1. Vous pensez à vos enfants ?; Pensez-vous à vos enfants?; Est-ce que vous pensez à vos enfants?; 2. Ton frère accepte la situation ?; Ton frère accepte-t-il la situation ?; Est-ce que ton frère accepte la situation ?; 3. Vous voulez être punis ?; Voulez-vous être punis ?; Est-ce que vous voulez être punis ?; 4. Ta tante est une personne timide ?; Ta tante est-elle une personne timide ?; Est-ce que ta tante est une personne timide ?; 5. Vous êtes d’accord avec ses idées ?; Êtes-vous d’accord avec ses idées ?; Est-ce que vous êtes d’accord avec ses idées ?.

Exercice 3. a. reproché; non-accord; b. montés; accord-sujet ; c. sortis; accord- sujet; d. reposés; accord-sujet; e. retrouvés; accord-COD; f. promis; non-accord.

Exercice 4. 1. tu partiras; partir; 2. on attendra; attendre 3. on terminera; terminer; 4. Ils rentreront; rentrer ; 5. j’aurai; avoir.

Exercice 5. 1. Tu a pris ; 2. Vous tenez; 3. Elle s’habillera; 4. On part ; 5. Ils voudront.

Exercice 6. a. impolie; b. antipathique; c. taciturne; d. joyeux; e. gentils.

Exercice 7. 1. La fille s’appelle Sylvie; 2. Elle a 12 ans ; 3. Sylvie est en sixième B; 4. Ses yeux sont noirs; 5. Ses cheveux sont châtains; 6. Elle est très sympathique et amusante.

Commentaire didactique U5

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la VIIIe classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1+- A2. Nous avons choisi, comme support pédagogique, une image qui représente une photo et le Portrait de femme, ouvrage de Pablo Picasso et des bandes dessinées du livre La bande dessinée c’est facile !, de Gilbert Bouchard. Nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de l’image et de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’interrogation directe dans divers contextes;

2. réutiliser les différentes formes de l’interrogation directe dans des exercices et dans la conversation;

3. produire des énoncés pour décrire une personne.

Vu la complexité de l’approche de l’ensemble image-texte, nous avons préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de l’image et de la bande dessinée qui conviennent le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus de l’image et de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

5. présenter l’image et la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de l’image et de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’approfondissement des connaissances.

Nous avons employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. L’approche actionnelle a été le plus efficace grâce au support authentique utilisé. La modalité de travail a été : frontale, individuelle, en tandems.

Par conséquent, nous avons réussi à atteindre les objectifs proposés, les élèves s’appropriant presque toutes les connaissances. Ils ont été au centre du processus d’apprentissage, en accomplissant des tâches langagières communicatives qu’ils ne considéraient pas très difficiles. Chaque tâche proposée a été assez facile à exécuter pour que la motivation pour apprendre ne disparaisse pas jusqu’à la fin de la leçon. La richesse de l’image sélectionnée, le tableau de Picasso, a augmenté l’intérêt pour les faits de langue proposés, les dialogues, les textes et les jeux.

Donc, il paraît que le seul obstacle rencontré a été le facteur temps. On a été obligé de se dépêcher un peu pour l’accomplissement de toutes les tâches, en prenant en considération le volume des activités proposées. Pour franchir cet obstacle, nous prendrons en compte un meilleur dosage des tâches à accomplir par les élèves et la réorganisation des étapes de la leçon.

Suite à cette démarche pédagogique, nous croyons que les élèves de la VIIIe ont constaté des progrès réels dans l’assimilation des structures de la phrase interrogative et des actes de langage, en surmontant les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de nouvelles connaissances.

Unité didactique 6: Comment changer le monde ?

Contenus:

compétences culturelles : sensibiliser à la BD; parler d’un domaine des sciences exactes-les maths; parler de l’éducation

compétences lexicales : lexique scientifique; champ lexical du mot «éducation»; synonymes, antonymes;

compétences linguistiques : les pronoms interrogatifs (systématisation); les temps de

l’indicatif (l’imparfait et le plus-que-parfait);

compétences pragmatico-discursives : demande de dire; émettre des hypothèses

compétences communicatives : commencer et terminer une conversation;

Niveau CECR : A2

Temps : 4 heures

Maurice Chaudière, né en 1928, est un poète, philosophe, écrivain, apiculteur, arboriculteur et sculpteur. Passionné des abeilles, il est apprécié des apiculteurs par son approche de leur mode de vie.

Sa contribution

Il propose une alternative à l’apiculture par l’usage de ruche et du principe d’élevage expérimenté et détaillé dans ses écrits (Apiculture Alternative).

Son dernier livre traite de la greffe et des possibilités de développer des arbres fruitiers dans de nombreux milieux naturels qui leur sont apriori inhospitaliers.

L’apiculture est une branche de l’agriculture qui consiste en l’élevage d’abeilles à miel pour exploiter les produits de la ruche, principalement du miel. L’apiculteur doit procurer au rucher un abri, des soins, et veiller sur son environnement.

Pratiquée sur tous les continents, cette activité diffère selon les variétés d’abeilles, le climat et le niveau de développement économique. C’est une activité où se rencontrent encore aujourd’hui des méthodes ancestrales comme la récolte du miel par pressage, mais aussi des méthodes modernes comme l’extraction par force centrifuge, l’insémination artificielle, ou l’étude du trajet d’abeilles équipées de micro réflecteurs radar.

Bibliographie

Apiculture Alternative – édition Le Décaèdre – paru février 2003 et le 01/04/2005 – 52/54 pages

La ruche vue et développée par l’auteur: simple, ronde, extensibles, à deux reines pour permettre de lutter sans traitement chimique contre certains troubles comme celui provoqués par les varroas, en terre, productive, économe ou de manipulation rudimentaire.

L’apiculture harmonieuse selon ce passionné usant de la nature (énergie solaire, argile) et produisant de la nature (cire, gelée royale..)

La Forêt Fruitière – édition Terrant – 10/2008 – 95 pages- Philosophie autour de la greffe et du greffeur et exemple de la pratique de l’art de rendre productifs friches, landes, causses, garrigues et maquis…

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Chaudière)

La gratuité de l’éducation

Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, l’éducation primaire doit être gratuite et obligatoire. L’enseignement secondaire et supérieur doit être progressivement rendu gratuit.

L’éducation primaire gratuite est fondamentale pour garantir à tous l’accès à l’éducation. Cependant, dans de nombreux pays en développement, les familles ne peuvent souvent pas payer pour l’éducation de leurs enfants, ce qui prive d’éducation de nombreux enfants en âge d’être scolarisés. Malgré les obligations internationales, certains États continuent d’imposer des frais de scolarité pour l’éducation primaire. De plus, il y a souvent des dépenses indirectes associées à l’éducation, tels que les manuels scolaires, l’uniforme ou le transport, qui empêchent les enfants de familles défavorisées d’avoir accès à l’école.

Les difficultés financières auxquelles les États peuvent être confrontés ne doivent pas les soustraire à leurs obligations à garantir une éducation primaire gratuite. Si un État n’est pas capable d’assurer une éducation primaire obligatoire et gratuite au moment où il ratifie le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), il a tout de même l’obligation immédiate d’y travailler et d’adopter dans les deux années qui suivent un plan d’action détaillé des mesures nécessaires pour réaliser progressivement sa mise en place, dans un nombre d’années raisonnables établi par ce plan (PIDESC, article 14).

Pour plus d’informations voir l’Observation générale No.11 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels.

L’expression « instauration progressive de la gratuité » signifie que « les États doivent certes donner la priorité à la gratuité de l’enseignement primaire, mais qu’ils ont aussi l’obligation de prendre des mesures concrètes en vue d’assurer à terme la gratuité de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur » (Observation générale No.13 du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, paragraphe 14).

(https://www.right-to-education.org/fr/issue-page/la-gratuit-de-l-ducation)

Les vacances scolaires aggravent les inégalités entre élèves

Sur leur temps libre, les enfants n’ont pas accès à des activités de même qualité que pendant le temps passé à l’école. Les vacances scolaires accélèrent-elles le retard des enfants les plus fragiles à l’école ? Faut-il trouver, dans les longues périodes de congés des élèves français, des indices expliquant leurs faibles performances aux classements internationaux ?

Sur le sujet des vacances, les données manquent, et le facteur des congés scolaires dans les performances des élèves est difficile à isoler.

Un panorama réalisé par la Commission européenne en 2018 permet néanmoins de se rendre compte que les petits Français n’ont pas les congés d’été les plus longs, loin s’en faut. Avec huit semaines de vacances en été, ils seraient plutôt dans la fourchette basse. D’autres pays d’Europe célébrés pour leurs excellents résultats scolaires, comme l’Estonie ou la Finlande, cumulent de dix à onze semaines de congés d’été.

En revanche, les spécialistes convergent pour rappeler une évidence lourde de conséquences: l’été, tous les enfants n’ont pas accès à des activités de même qualité, à la différence de celles proposées à l’école.

« Le temps libre génère plus d’inégalités que le temps scolaire, rappelle Pascal Bressoux, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Grenoble. Mais c’est un sujet qui n’est pas très débattu », et peu évalué. Tout juste le chercheur a-t-il pu observer des écarts sociaux de connaissances en français accrus après les congés d’été, au cours d’une expérience menée en 2002-2003 sur des élèves suivis entre le début du CP et la fin du CE1, dans des écoles de l’éducation prioritaire.

« Pédagogies obliques »

Ces trois millions d’enfants – selon les estimations avancées par les experts du secteur – qui ne partent pas en vacances l’été sont-ils aussi ceux qui se retrouvent le plus souvent en échec à l’école ? Pour le psychologue Patrick Rayou, qui a longuement étudié les devoirs à la maison et plus généralement le temps hors école des enfants, les vacances d’été accentuent en fait un problème observé le reste de l’année: « Les élèves issus de milieux favorisés savent que les jeux sont aussi un temps d’apprentissage. Ceux qui ont plus de difficultés sont dans une logique d’exécution de tâches, qui s’arrête dès qu’ils quittent l’école.»

(https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/27/les-vacances-scolaires-aggravent-les-inegalites-entre-eleves_5494060_3224.html)

Activités

Activité 1. Regardez l’Annexe 10 et identifiez le type de document que vous voyez.

Justifiez votre réponse.

Activité 2. Lisez très attentivement les dialogues de l’Annexe 10 et répondez aux questions suivantes:

Qui sont les personnages qui discutent ?

Est-ce qu’ils se connaissent ?

Quel est le thème de leur conversation ?

Où se sont-ils rencontrés ?

Quand a lieu leur conversation ?

Activité 3. Après avoir lu avec attention les vignettes de la bande dessinée de

l’Annexe 10, mettez en ordre les répliques suivantes pour reconstituer la conversation entre Maurice Chaudière et la jeune fille.

– Bonjour ! – Est-ce que vous avez une utopie ?

– Exactement ! – Oui, je rêve d’un monde plus sobre !

– Et comment ça ? – Les enfants ne doivent pas être

formatés pareil !

– Vous avez des idées pour arriver à ça ?

– Eh, bien ça commencerait par – Eh !!… C’est la diversité qui est

l’éducation ! importante !

– Il faut apprendre par l’empirique ! – Ça change tout si on apprend par

– Bon appétit ! l’empirique !

Activité 4. Trouvez les synonymes des mots utopie, l’empirique, s’y prendre dans les

contextes des phrases inscrites sur le vignettes 2 et 5 de l’Annexe 10.

Activité 5. Complétez le schéma ci-dessous avec des expressions convenables que vous trouvez dans le dialogue de la bande dessinée (Annexe 10).

Comment ?

Comment ?

Comment ?

Comment ?

RÉSULTAT ?

Activité 6. Constituez le champ lexical du mot éducation, en vous aidant de la liste

suivante: savoir-faire, sable, fleurs, mer, école, instruction, apprendre, connaissances,

fermes, communiquer, légumes, règles, navire, enseignement, bateau, vagues, bains de soleil, habilités, vergers, agriculture, formation, compétences.

Activité 7. Identifiez les phrases inscrites dans les bulles de la bande dessinée (Annexe 10) qui servent à poser une question. Quels sont les mots introducteurs ?

Activité 8. Ayant en vue la bande dessinée (Annexe 10), transformez les phrases

assertives ci-dessous en phrases interrogatives construites avec l’inversion du sujet.

Activité 9. Lisez les phrases ci-dessous et dites si elles sont utilisées pour commencer ou pour terminer une conversation téléphonique. Classez-les dans le tableau ci-dessous, en

complétant les lettres correspondantes.

Comment ça va, Michel ?

Merci pour ton aide. Au revoir.

Je t’enverrai les détails par courriel.

Je suis Victor. Tu te souviens de moi ?

Quoi de neuf ?

Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’était un plaisir de parler avec toi.

J’espère avoir de tes nouvelles bientôt.

Je t’appelle au sujet de notre réunion.

Alors à jeudi prochain.

Activité 10. Observez la vignette 4 de la bande dessinée (l’Annexe 10) et, après avoir lu le texte et regardé le dessin, interpréter la phrase « si de l’autre coté les enfants sont toujours formatés pareil ! ».

Rappel grammatical

Les pronoms interrogatifs (systématisation)

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercices

Exercice 1. Complétez les phrases suivantes en choisissant entre :

A. qui est-ce qui et qui est-ce que

…………………………tu as contacté ?

…………………………t’a offert ce cadeau ?

……………………….. vous admirez ?

…………………………t’a interviewé ?

B. qu’est-ce qui et qu’est-ce que

…………………………est arrivé ?

…………………………vous avez choisi ?

……………………….. tu écoutes ?

…………………………t’a dérangé ?

Exercice 2. Posez une question avec qui, que, qu’est-ce que, de qui, avec qui, ou à

qui :

Modèle : Je joue avec mon frère. →

Avec qui tu joues ? / Avec qui joues-tu ? / Avec qui est-ce que tu joues ?

Il pense à ses parents. →………………………………………………………………….?

Nous invitons toute la famille. →……………………………………………………..?

Elle parle de sa mère. →………………………………………………………………….?

C’est mon cousin. →……………………………………………………………………….?

Ma sœur est en retard. →………………………………………………………………….?

Exercice 3. Associez les éléments des deux colonnes pour former des phrases correctes:

Lequel 1. de ces danseuses ont-ils applaudies ?

Laquelle 2. de ces actrices avez-vous remarquée ?

Lesquels 3. de ces acteurs joue mieux ?

Lesquelles 4. de ces sportifs sont les meilleurs ?

Duquel 5. de ces femmes de ménage est-il question ?

De laquelle 6. de ces vendeurs a-t-on besoin ?

Rappel grammatical

Les temps de l’indicatif

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercice 4. Complétez les phrases avec l’imparfait des verbes entre parenthèses :

Exemple : Nous prenions le déjeuner en famille à la fin de la semaine. (prendre)

Je ………………à Marie mon opinion sur cette affaire. (dire)

Elle ……………..la table pour aider sa mère. (mettre)

Je ……………….besoin de quelques renseignements avant de me décider. (avoir)

Nous……………avec nos professeurs sur les examens qui approchaient. (parler)

Tu……………….la couleur rouge pour ce dessin symbolique. (choisir)

Exercice 5. Choisissez la bonne variante :

Modèle: Vous étiez arrivés un quart d’heure avant vos parents.

□ aviez ș étiez

a. J’ ……..fait des cadeaux à ma cousine pour sa fête.

□ avais □ étais

b. Les copains …….. allés au stade pour participer au concours.

□ avaient □ étaient

c. Vous………regardé de beaux dessins à l’exposition.

□ aviez □ étiez

d. Tu ……….sorti pour attendre les amis.

□ étais □ avais

e. Elle…………demandé la permission de quitter la réunion.

□ avait □ était

Exercice 6.Mettez les mots dans l’ordre correct pour obtenir des phrases cohérentes :

les, à, pas, la, livres, n’, Elle, avait, bibliothèque, rendu.

au, clairière, étiez, la, Vous, assis, milieu, de, vous.

belle, avais, à, une, Tu, commencé, poésie, réciter.

renoncé, à, mes, avais, vacances, projets, J’, de.

étaient, Ils, la, s’, au, banque, habitués, de, programme.

Corrigés :

Activité 1. Une bande dessinée.

Activité 2. 1. Le poète Maurice Chaudière et une jeune fille; 2. Non, ils ne se connaissent pas; 3. L’éducation; 4. À l’École de la Nature et des Savoirs; 5. En octobre

2011, au déjeuner.

Activité 3. Bonjour !; Bon appétit !; Est-ce que vous avez une utopie ?; Oui, je rêve

d’un monde plus sobre !; Vous avez des idées pour arriver à ça ?; Eh, bien ça

commencerait par l’éducation !; Les enfants ne doivent pas être toujours formatés pareil !; Et comment ça ?; Il faut apprendre par l’empirique !; Ça change tout si on apprend par l’empirique !; Exactement !; Eh !! C’est la diversité qui est importante !.

Activité 4. utopie = projet imaginaire, fantaisiste, irréel; l’empirique = l’expérience, l’observation, l’usage; s’y prendre = se faire.

Activité 5. enfants formatés pareil; apprendre par l’empirique; faire un recette de cuisine, un gâteau; avec des ingrédients différents; en enlevant la farine; d’être différents.

Activité 6. champ lexical éducation : formation, instruction, enseignement, apprendre, connaissances, règles, compétences, habilités, savoir-faire, communiquer, école.

Activité 7. 1. Qu’est-ce que je pourrais lui demander d’intéressant ?; 2. Maurice, est-ce que vous avez une utopie ?; 3. Vous avez des idées pour arriver à ça ?; les mots introducteurs: Qu’est-ce que; est-ce que.

Activité 8. 1. Suis-je assise à coté de Maurice Chaudière ?; 2. Étudierait-on les choses

intellectuelles ?; 3. Fait-on une recette de cuisine ?; 4. Se passe-t-il quelque chose d’intéressant ?.

Activité 9. Pour commencer une conversation: a, d, e, f, g, i; Pour terminer une conversation : b, c, h, j.

Activité 10. Suggestions : l’instruction des élèves doit être diversifiée, orientée vers leurs habilités. Il faut exister une programme qui contienne des disciplines imposés et optionnelles attrayantes pour les enfants. On n’impose pas de notions qui n’aident pas les élèves. Il est important de stimuler leur créativité par des programs intéressants, des jeux et des activités extrascolaires.

Exercice 1. A. a. Qui est-ce que; b. Qui est-ce qui; c. Qui est-ce que ; d. Qui est-ce

qui. B. a. Qu’est-ce qui; b. Qu’est-ce que; c. Qu’est-ce que; d. Qu’est-ce qui.

Exercice 2. 1. À qui il pense ?; À qui pense-t-il ?; À qui est-ce qu’il pense ?; 2. Qui nous invitons ?; Qui invitons-nous ?; Qui est-ce que nous invitons ?; 3. De qui elle parle ? De qui parle-t-elle ?; De qui est-ce qu’elle parle ?; 4. Qui est-ce ?; Qui c’est ?;Qui est-ce que c’est ?; 5. Qui est en retard ?; Qui est-ce qui est en retard ?.

Exercice 3. a-3; b-2; c-4; d-1; e-6; f-5.

Exercice 4. a. Je disais; b. Elle mettait; c. J’avais; d. Nous parlions; e. Tu choisissais.

Exercice 5. 1. Tu a pris ; 2. Vous tenez; 3. Elle s’habillera; 4. On part ; 5. Ils voudront.

Exercice 6. a. J’avais fait; b. Les copains étaient allés; c. Vous aviez regardé; d. Tu étais sorti; e. Elle avait demandé.

Exercice 6. 1. Elle n’avait pas rendu les livres à la bibliothèque; 2. Vous vous étiez assis au milieu de la clairière; 3. Tu avais commencé à réciter une belle poésie; 4. J’avais renoncé à mes projets de vacances; 5. Ils s’étaient habitués au programme de la banque.

Commentaire didactique U6

Le processus d’enseignement/apprentissage implique les élèves de la VIIIe classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A2. On a choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée Comment changer le monde?, de la revue Le français dans le monde. En fonction de cela, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les diverses formes des pronoms interrogatifs;

2. réutiliser les diverses formes des pronoms interrogatifs pour relater des activités de

la vie quotidienne;

3. faire introduire dans des phrases les formes des pronoms interrogatifs.

Ayant en vue la complexité de l’approche de la bande dessinée, on a préparé les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée qui convient le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse du contenu de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8. l’approfondissement des connaissances.

On a employé comme méthodes didactiques : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. Les trois méthodes doivent être efficaces, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail est : individuelle, en tandems, en petits groupes.

La bande dessinée doit constituer le déclencheur de l’activité communicative, en créant aux élèves la motivation pour l’apprentissage des notions de la langue française en occurrence des règles de construction des phrases interrogatives. Ils doivent être à même à formuler des questions et des réponses dans diverses activités de la vie quotidienne.

Cette démarche pédagogique devrait aider les élèves de la VIIIe à s’approprier les nouvelles connaissances transmises et à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de la grammaire et du lexique.

Unité didactique 7: Le lièvre et la Tortue

Contenus:

compétences culturelles : découvrir une bande dessinée francophone;

compétences lexicales : registres de langue; mots familiers;

compétences linguistiques : l’adjectif interrogatif; l’accord du participe passé ;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire ; poser des questions et

formuler des réponses ;

compétences communicatives : émettre des hypothèses; parler d’un écrivain et de

son œuvre.

Niveau CECR : A1+- A2

Temps : 4 heures

Le Lièvre et la Tortue

Jean de La Fontaine, 1621 – 1695

Rien ne sert de courir; il faut partir à point.

Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.

Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point

Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Êtes-vous sage ?

Repartit l’animal léger.

Ma commère, il vous faut purger

Avec quatre grains d’ellébore.

– Sage ou non, je parie encore.

Ainsi fut fait : et de tous deux

On mit près du but les enjeux :

Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,

Ni de quel juge l’on convint.

Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire;

J’entends de ceux qu’il fait lorsque prêt d’être atteint

Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,

Et leur fait arpenter les landes.

Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,

Pour dormir, et pour écouter

D’où vient le vent, il laisse la Tortue

Aller son train de Sénateur.

Elle part, elle s’évertue ;

Elle se hâte avec lenteur.

Lui cependant méprise une telle victoire,

Tient la gageure à peu de gloire,

Croit qu’il y va de son honneur

De partir tard. Il broute, il se repose,

Il s’amuse à toute autre chose

Qu’à la gageure. A la fin quand il vit

Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,

Il partit comme un trait; mais les élans qu’il fit

Furent vains : la Tortue arriva la première.

Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?

De quoi vous sert votre vitesse ?

Moi, l’emporter ! et que serait-ce

Si vous portiez une maison ?

(https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_de_la_fontaine/le_lievre_et_la_tortue)

Les activités sportives de nature

Un Français sur 3 entre 15 et 75 ans pratique une activité sportive de nature. Le poids de la bicyclette est prédominant : les activités liées au vélo représentent les deux tiers des activités pratiquées dites de nature. Viennent ensuite les activités de montagne (10 %) et la marche sportive (7 %), puis la voile, l’équitation et la marche. Les autres pratiques (la plongée, le canoë, le rafting et les sports aériens), très minoritaires, représentent ensemble de l’ordre de 5 % des sports de nature.

Globalement les sportifs de nature sont plus souvent des citadins, disposant de revenus supérieurs à l’ensemble des sportifs. Ils sont également sensiblement plus « engagés » que les autres sportifs. En outre, la vie associative qui leur sert fréquemment de cadre contribue à apporter à ces territoires de véritables espaces de convivialité, de lien social et de participation à la vie locale.

Les personnes qui pratiquent une ou plusieurs de ces disciplines de nature ont une conscience forte de leur caractère sportif : 90 % d’entre eux ont déclaré spontanément faire du sport (contre 73 % des sportifs en moyenne). Ils sont aussi plus fréquemment membres d’un club (31 % contre 27 %), et participent un peu plus souvent à des compétitions (16 % contre 13 % de l’ensemble des sportifs participent à des compétitions officielles).

Enfin, les sportifs de nature paraissent en moyenne un peu plus jeunes (39 ans) que l’ensemble des sportifs (41 ans) (TA 21). La définition des activités de nature élimine les sports pratiqués par les plus jeunes (sports de combat, athlétisme, handball, basket-ball, patinage, etc.), mais aussi les activités qui réunissent les plus âgés (chasse, marche, pêche, boules, etc.). En effet, ces pratiques nécessitent soit un appareillage parfois coûteux (bateaux, avions, vélos par exemple), soit des frais pour se rendre sur les installations où l’on pratique ces disciplines, soit encore de participer au coût de fonctionnement de l’activité.

La part des personnes d’un niveau d’études égal ou supérieur au baccalauréat est également plus élevée que pour la moyenne des sportifs. Pour autant, la réalité n’est pas uniforme : les cyclistes sont plutôt moins diplômés, moins souvent en club que les autres sportifs de pleine nature et disposent de revenus moins élevés.

Enfin, un tiers des sportifs de pleine nature appartiennent à un club. L’appartenance à un club ne concerne pas forcément l’activité de pleine nature elle-même, mais elle témoigne de l’engagement sportif et du caractère organisé de la discipline. La part de ceux qui appartiennent à un club est de 30 % pour les cyclistes, est voisine de 40 % pour l’équitation, la marche sportive, les activités de montagne, les sports aériens, de 50 % pour la voile et la plongée, et un peu plus pour le petit nombre d’adeptes d’engins sur l’eau (canoë…).

(https://books.openedition.org/insep/843#tocfrom1n1)

Activités

Activité 1. Regardez l’annexe 11 et faites attention aux images et aux textes inscrits dans les phylactères et, puis, répondez aux questions suivantes:

De quel type de document s’agit-t-il ?

Quels sont les personnages de l’histoire ?

De quoi parlent-ils ?

Que font-ils ?

Où se passe-t-elle l’action ?

Activité 2. Lisez avec attention la bande dessinée de l’annexe 11 et cochez la case

vrai ou faux correspondant aux affirmations inscrites dans le tableau ci-dessous :

Activité 3. Regardez avec attention les images de l’annexe 11 et donnez un autre titre à cette petite histoire.

Activité 4. Lisez des yeux le document de l’annexe 11 et décrivez en une seule phrase ce que vous voyez dans chaque vignette.

Activité 5. Identifiez les phrases interrogatives inscrites dans les bulles de la bande dessinée de l’annexe 11. Quels sont le mots qui introduisent les phrases interrogatives ?

Activité 6. Répondez affirmativement et négativement à la question inscrite sur la

vignette 10, de l’annexe 11.

Activité 7. Trouvez sur l’Internet le nom de la fable de Jean de La Fontaine dans laquelle on retrouve les phrases Rien ne sert de courir…il faut partir à point. Connaissez-vous d’autres fables de ce poète ?

Activité 8. Quel est le message transmis par l’histoire de la bande dessinée de l’annexe 11 ? Justifiez votre réponse.

Rappel grammatical

L’adjectif interrogatif

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercices

Exercice 1. Complétez les phrases par l’adjectif interrogatif qui convient :

a. …………………décision vas-tu prendre ?

De …………….étiquettes ont-ils besoin ?

…………………..musées veulent-elles visiter ?

…………………..exercices te semblent difficiles ?

…………………..âge a-t-elle ?

Exercice 2. Soulignez la forme correcte :

Modèle :Quel /Quelle est votre nom ?

Quel / Quelle gâteau préférez-vous ?

Quel / Quelle robe choisit-t-elle ?

Quel / Quelle est votre adresse ?

Quel / Quelle votre numéro de téléphone ?

Quel / Quelle votre nom de famille ?

Exercice 3. Complétez les phrases avec quel, quelle, quels ou quelles :

Modèle :Vous prenez l’avion à quelle heure demain ?

À…………………âge tu as commencé à voyager ?

………………….est le meilleur moment pour parler à cette réunion ?

En……………….année vous êtes allés en Suisse ?

…………………..sont les quatre saisons en Europe ?

…………………..les mois les plus chauds dans ce pays ?

Rappel grammatical

L’accord du participe passé

Cf. E. Gorunescu, Gramatica limbii franceze, Corint, 2008

Exercice 4. Complétez les pointillés avec les participes passés des verbes entre

parenthèses. Faites attention à l’accord :

Exemple: les gâteaux mangés (manger)

les solutions (choisir)……………………………

l’expérience ( avoir)……………………………..

les années (passer)………………………………..

la vérité ( apprendre)…………………………….

la revue (lire)……………………………………….

Exercice 5. Écrivez correctement les terminaisons des participes passés; faites

l’accord, si nécessaire:

Exemple: Cette robe, je l’ai mise une seule fois.

Mes amis, je les ai rencontr…………dans la cour de l’école.

Ils ont beaucoup aim………….. la cathédrale qu’ils ont visit……..

Les malades qu’il a soign………..lui sont reconnaissants.

Cette comédie , elle l’a rev……….deux fois.

Elle a aim……………la musique classique toute la vie.

Exercice 6. Mettez les verbes entre parenthèses au passé composé. Faites attention à l’accord du participe passé :

Modèle: La semaine passée elle est revenue de chez sa cousine. (revenir)

a. Elle …………………….dans les allées fleuries du parc. (se promener)

b. Ils ………………………..très tard hier soir. (rentrer)

c. Nous ……………………dans la rue à la veille. ( se voir)

d. Elles …………………….des cadeaux à l’occasion de la fête de Noël. (s’offrir)

e. Vous …………………….à pied jusqu’à la salle de gymnastique. (aller)

Exercice 7. Posez des questions, selon le modèle :

Modèle : Tu as lu la poésie ? / Quelle poésie ? / La poésie que tu as lue est belle?

Vous avez vu les films ? ………………………………………………………………………….?

Est-ce qu’il a trouvé une carte ? ……………………………………………………………….?

Est-ce qu’elle a bien aimé les photos ? ………………………………………………………?

Il t’a posé des questions ? …………………………………………………………………………?

Est-ce que tu as visité la ville ? …………………………………………………………………?

Corrigés :

Activité 1. a. Il s’agit d’une bande dessinée; b. Les personnages sont les élèves de l’école primaire; c. Ils parlent du 5e Championnat d’Île de France; d. Ils participent à une course; e. L’action se passe au bois de Boulogne.

Activité 2. 1. vrai; 2. faux; 3. faux; 4. vrai; 5. vrai; 6. faux.

Activité 3. Réponse libre

Activité 4. Réponse libre

Activité 5. Qui a gagné la coupe des collèges?; Qu’est-ce qu’elle fait là ?; On est combien ?; Combien de temps t’as mis à l’entraînement, toi ?; On avance ?. Les mots qui introduisent les phrases interrogatives sont : qui, qu’est-ce que, combien, combien.

Activité 6. Oui, on avance. Non, on n’avance pas.

Activité 7 Le Lièvre et la Tortue; Suggestions : La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard, Le Loup devenu berger, la Mouche et la Fourmi, le Lion amoureux.

Activité 8. Réponse libre.

Exercice 1. a. quelle ; b. quelles ; c. quels ; d. quels ; e. quel.

Exercice 2. a. quel ; b. quelle ; c. quelle ; d. quel ; e. quel.

Exercice 3. a. quel; b. quel; c. quelle ; d. quelles ; e. quels.

Exercice 4. a. les solutions choisies; b. l’expérience eue; c. les années passées; d. la

vérité apprise; e. la revue lue.

Exercice 5. a. je les ai rencontrés; b. Ils ont beaucoup aimé la cathédrale qu’ils ont

visitée; c. Les malades qu’il a soignés lui sont reconnaissants; d. Cette comédie, elle

l’a revue deux fois; e. Elle a aimé la musique classique toute la vie.

Exercice 6. a. Elles se sont promenées; b. Ils sont rentrés; c. Nous nous sommes vus;

d. Elles se sont offert; e. Vous êtes allés.

Exercice 7. a. Quel film ?; Les films que vous avez vu sont…?; b. Quelle carte ?; La

carte qu’il a trouvée est…?; c. Quels photos ?; Les photos qu’elle a bien aimées sont…?; d. Quelles questions ?; Les questions qu’il t’a posées sont…?; e. Quelle ville ?; La ville que tu as visitée est…?.

Commentaire didactique U7

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la VIIe classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1+-A2. Nous avons choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée Rien ne sert de courir…il faut partir à point, de la méthode de français Trampoline. En fonction de cela, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’adjectif interrogatif dans diverses situations de

communication;

2. réutiliser les différentes formes de l’adjectif interrogatif pour exprimer des

attitudes dans les activités de loisir;

3. relater des activités de la vie quotidienne en utilisant correctement l’accord du

participe passé.

La complexité de l’approche d’une bande dessinée nous a obligé à préparer les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée qui convient le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8 l’approfondissement des connaissances.

Les méthodes didactiques employées sont : la méthode directe et l’approche actionnelle. L’approche actionnelle devrait être plus efficace que la méthode traditionnelle parce que la première met l’accent sur la communication, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail est : frontale, individuelle, en petits groupes.. Le travail en petits groupes devrait avérer le plus efficace parce qu’il favorise l’échange, en conduisant à l’enrichissement du vocabulaire des élèves.

Cette démarche pédagogique devrait aider les élèves de la VIIe à s’approprier les nouvelles connaissances transmises et à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de la grammaire et du lexique.

Unité didactique 8: Astérix aux Jeux Olympiques

Contenus:

compétences culturelles : l’interculturel de la bande dessinée francophone;

compétences lexicales : registres de langue; expressions figées;

compétences linguistiques : l’interrogation directe; le futur simple des verbes réguliers;

compétences pragmatico-discursives : demande de dire;

compétences communicatives : raconter des faits; relater des activités au futur.

Niveau CECR : A1+- A2

Temps : 4 heures

Apprendre le français avec les BD belges

Quel livre utiliser pour étudier le français ?

Voilà une question que les étudiants se posent régulièrement.

Je dois avouer que je n’ai jamais acheté de livres de grammaire. Pas de Bescherelle, pas de Bled, pas de livres scolaires. Par contre, j’ai lu beaucoup. J’ai lu des romans, des journaux, des magazines, des blogs et, la grammaire, je l’ai apprise grâce aux ressources que j’ai trouvées sur Internet.

J’ai commencé un peu par hasard avec la lecture de « Le petit prince » d’Antoine de Saint-Exupéry, un classique français intemporel, pour passer après à des romans simples et légers et puis à des livres plus compliqués.

Mais si vous n’êtes pas du genre à dévorer les romans, il y a une alternative pas mal : les BD, les bandes dessinées.

Oui, aujourd’hui on va parler BD !

Pour rester dans la francophonie, la Belgique est sans aucun doute la terre de la bande dessinée, où ont été créés, entre autres, Tintin, Spirou, Lucky Luke, Gaston, Cédric et Astérix. Si vous avez déjà été à Bruxelles, vous vous en êtes sûrement rendu compte, car la ville foisonne de fresques murales dédiées aux BD.

Les discours dans les BD sont souvent plus faciles à comprendre que les textes des romans, car il n’y a pas de parties descriptives, pas trop de détails et, en plus, il y a les images.

Tintin

Tintin, le garçon à la mèche rebelle blonde (au début rouge) créé par le Belge Hergé (Georges Remi) en 1930.

Tintin est un jeune reporter et un grand voyageur de Bruxelles, toujours accompagné par son chien fidèle, Milou. Le premier album s’appelle Tintin au pays des Soviets, où Tintin est envoyé à Moscou pour effectuer un reportage sur l’URSS. Il sera mis à dure épreuve par les Soviétiques qui le voient comme un espion, mais à la fin, après une myriade de péripéties, il s’en sortira toujours et rentrera en Belgique. Dans ce bouquin, Hergé dénonce l’enfer communiste. Certains dénoncent, par contre, ce qu’ils considèrent du caricaturisme de la Russie de l’époque. Ce qui est sûr, c’est que c’est un album qui doit être lu avec la conscience du contexte. Vous pouvez l’acheter directement à ce lien, ou le chercher sur Internet.

En lisant les aventures de Tintin, vous aurez l’impression de faire un voyage du monde et dans le temps.

Spirou et Fantasio

Spirou est un jeune groom au Moustic-Hôtel et aventurier qui combat les méchants, créé par l’éditeur belge Jean Dupuis et Rob-Vel. On le reconnaît par son costume rouge à boutons dorés, par son compagnon Spip, un petit écureuil, et son ami Fantasio. Le premier numéro de la série s’appelle 4 aventures de Spirou et Fantasio et contient plusieurs aventures de Spirou et son ami journaliste réalisées avant les années 1950. Un autre personnage très récurrent est le Marsupilami, un animal imaginaire jaune aux taches noires avec une queue qui mesure 8 mètres.

Lucky Luke

Lucky Luke est un cowboy du Far West, connu comme « l’homme qui tire plus vite que son ombre ». Il représente le bien et défend la loi en pourchassant les bandits (dont les frères Dalton) avec son cheval, à Jolly Jumper. La première histoire, Arizona 1880, raconte l’aventure de Lucky Luke à la recherche des deux bandits qui ont attaqué une diligence près de Nagget City.

Astérix

Astérix est une bande dessinée créée en 1959 qui met en scène un petit village gaulois du nord de la France en -50 av. J.-C. qui lutte pour ne pas être envahi par les Romains. Astérix est un des habitants, un guerrier qui se sert de son intelligence et d’une potion magique qui le rend plus fort pour défendre le village. Il est un petit homme aux cheveux et aux moustaches jaunes, vêtu d’un gilet noir, un pantalon rouge et un casque ailé. Son meilleur ami s’appelle Obélix, un homme aussi timide que maladroit.

(https://lefrancaisentrequatzyeux.blogspot.com/2017/01/apprendre-le-francais-avec-les-bd-belges.html)

Jeux Olympiques

Les Jeux olympiques (appelés aussi les JO, les Jeux, les Olympiades, les Jeux olympiques modernes) sont des événements sportifs internationaux majeurs, regroupant les sports d’été et d’hiver, auxquels des milliers d’athlètes participent à travers différentes compétitions.

Les Jeux olympiques se tiennent tous les quatre ans, les années paires. Jusqu’en 1992 les Jeux olympiques d’été et Jeux olympiques d’hiver se déroulent la même année (année bissextile). Depuis 1994, les éditions d’hiver et d’été sont alternées : il y a deux ans entre les Jeux olympiques d’été et ceux d’hiver, mais toujours quatre ans entre deux éditions des Jeux olympiques d’été ou d’hiver.

Ce sont les Jeux olympiques d’hiver qui ont été décalés sur les années non-bissextiles, il y a donc eu des Jeux d’hiver exceptionnellement à deux ans d’intervalle en 1992 et 1994. Originellement tenus dans le centre religieux d’Olympie, dans la Grèce antique du viiie siècle av. J.-C. au ve siècle apr. J.-C., les Jeux sont rénovés par le baron français Pierre de Coubertin en 1894 lorsqu’il fonde le Comité international olympique (CIO).

Depuis lors, le CIO est devenu l’organisation gouvernant le mouvement olympique dont la structure et les décisions sont définies par la Charte olympique. Les premiers Jeux olympiques modernes se déroulent en 1896 à Athènes et l’instauration des Jeux olympiques d’hiver date de 1924 à Chamonix. Ils ont lieu la même année tous les quatre ans, souvent dans le même pays sous réserves qu’il possède un territoire montagneux, puis sont décalés de deux ans à partir de 1994, les Jeux d’hiver d’Albertville 1992 et ceux de Lillehammer n’étant pour l’occasion séparés de que 24 mois.

Pendant le xxe siècle, le CIO adapte les Jeux à sa perception des changements économiques, politiques et techniques du monde. Ainsi, les Jeux olympiques sont, comme le voulait Pierre de Coubertin, d’abord réservés aux purs amateurs, le règlement du CIO interdisant la participation de sportifs professionnels. Une autre évolution importante concerne la féminisation des épreuves, d’aucune femme en compétition en 1896 et un fort déséquilibre par la suite, jusqu’à une quasi parité de nos jours.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_olympiques)

Activités

Activité 1. Faites attention aux images de l’annexe 12 et répondez aux questions

suivantes:

De quel type de document s’agit-t-il ?

Quels sont les personnages principaux de l’histoire ?

De quoi il s’agit dans l’histoire ?

Quand se passe l’action ?

Où se passe l’action ?

Activité 2. Regardez avec attention les images 1 et 2 de la bande dessinée de l’annexe 12 et, après avoir lu les textes inscrites dans les bulles, dites quelle est la différence entre l’atmosphère du village gaulois et celle de la garnison romaine.

Activité 3. Lisez des yeux la bande dessinée et cochez la case vrai ou faux

correspondant aux affirmations inscrites dans le tableau ci-dessous :

Activité 4. Après avoir lu avec attention, les textes inscrits dans les phylactères de la bande dessinée de l’annexe 12, interprétez le titre de la petite histoire.

Activité 5. Lisez le document de l’annexe 12 vignette par vignette et décrivez en une seule phrase ce que vous voyez dans chaque vignette.

Activité 6. Identifiez les phrases interrogatives inscrites dans les bulles de la bande dessinée de l’annexe 12. Quels sont le mots qui introduisent les phrases interrogatives ?

Activité 7. En regardant la première vignette de la bande dessinée de l’annexe 12, décrivez l’activité des habitants du petit village gaulois.

Activité 8. Regardez avec attention la dernière image de la bande dessinée de l’annexe 12 et exprimez votre opinion sur le caractère du personnage appelé Claudius Cornedurus.

Activité 9. Après avoir lu tous les textes inscrits dans les phylactères de la bande dessinée de l’annexe 12, essayez de prévoir ce qu’il va se passer ensuite.

Rappel grammatical

L’interrogation directe

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercices

Exercice 1. Posez les questions avec est-ce que :

Tu vas dans le jardin. Est-ce que tu vas dans le jardin ?

Le chien est dans le parc. ……………………………………………………..

L’homme traverse la rue. ………………………………………………………

Les enfants jouent devant la maison. …………………………………………..

La vitrine du magasin est vide. ……………………………………..…………..

Tu bois de l’eau minérale. ………………………………………………………

Exercice 2. Associez chaque question à sa réponse :

Qui est-ce ? 1. Ils sont à la piscine.

Qu’est-ce que c’est ? 2. C’est Marie.

Qu’est-ce qu’il fait ? 3. Il dessine.

Où sont-ils ? 4. J’ai deux sœurs.

Avec qui parle Julie ? 5. C’est une lampe.

Combien de sœurs as-tu ? 6. Elle parle avec son professeur.

Exercice 3. Posez des questions, selon le modèle :

Modèle : Quelqu’un frappe à la porte. / – Qui frappe à la porte ? – Qui est-ce qui frappe à la porte ?

Une personne est invitée.

………………………………………………………? / …………………………………………………….?

Victor parle l’allemand.

………………………………………………………? / …………………………………………………….?

Un élève veut sortir.

………………………………………………………? / …………………………………………………….?

Il m’attend devant la classe.

………………………………………………………? / …………………………………………………….?

Elle vous inspire.

………………………………………………………? / ………………………………………………………?

Rappel grammatical

Le futur des verbes réguliers

C'est un temps simple du mode indicatif qui s’emploie pour exprimer une action à venir. Il est différent du futur proche qui exprime une action immédiate.

Formation

Exemples:

Le futur simple des verbes auxiliaires : se forme avec un certain radical + les mêmes terminaisons.

La marque du futur simple est le son [r], au milieu de la forme verbale.

Emploi

Le futur simple exprime :

Des actions à venir : Il arrivera demain ; Tu prendra mon ton diplôme l’été prochain.

Une promesse : Je te donnerai un coup de fil dès que j’arrive.

Une prévision : Dans deux jours le temps se mettra au beau fixe.

Un ordre ou un conseil : Pour arriver à la gare, vous tournerez à droite; Vous partirez tout de suite.

Cf. T. Cristea, Grammaire structurale du français contemporain, TUB, 1979

Exercice 4. Soulignez les terminaisons du futur :

Exemple: J’annoncerai le gagnant du grand prix.

Il passera les vacances au bord de la mer.

Nous lirons plus tard cette lettre.

On achètera des fruits secs pour lui faire plaisir.

Ils appelleront un taxi pour rentrer chez eux.

Tu prendras les livres pour ton élève.

Exercice 5. Écrivez le pronom personnel qui convient:

Exemple: Il restera avec nous jusqu’à demain.

…….achèverai mes projets avant la fin du mois.

…….finiront leurs devoirs jusqu’à 7h du soir.

…….serons à temps à la gare pour les accueillir.

…….nous promènerons demain dans le jardin de Luxembourg.

…….mettrez vos affaires en ordre à la fin de la semaine.

Exercice 6. Complétez les phrases, selon le modèle :

Modèle : Quand nous jouerons (jouer), vous compterez (compter) les points.

Quand il………………..(siffler), nous………………………..(commencer) le match.

Quand elle…………….(avoir) besoin d’un document, il lui…………….(donner).

Quand on…………………….(gagner), on vous…………………..(inviter) au resto.

Quand j’………………………(arrêter) le sport, je………………..(grossir).

Quand vous…………………..(sauter), je ………………………..(filmer).

Corrigés :

Activité 1. a. c’est une bande dessinée; b. Les personnages principaux sont : Astérix,

Obélix et son apprenti, Claudius Cornedurus et Tullius Mordicus.; c. Il s’agit de la

participation de Claudius Cornedurus aux Jeux Olympiques.; d. L’action se passe à la

fin du printemps.; e. L’action se passe dans le petit village gaulois.

Activité 2. Réponse libre

Activité 3. 1. vrai; 2. faux; 3. faux; 4. vrai; 5. faux; 6. faux.

Activité 4. Réponse libre

Activité 5. Réponse libre

Activité 6. Quelle est la raison de ce bruit ?; Qui est-ce?; Les mots introducteurs sont :

quelle et qui.

Activité 7. Réponse libre

Activité 8. 1. Oui, je vais bien.; Non, je ne vais pas bien.; 2. Oui, je suis libre ce soir.;

Non, je ne suis pas libre ce soir.; 3. Oui, j’ai envie d’aller à l’Opéra.; Non, je n’ai pas

envie d’aller à l’Opéra.; 4. Oui, j’ai l’heure.; Non, je n’ai pas l’heure.;Qu’est-ce que tu fais ?; e. Oui, elle va en excursion.; f. Es-tu espagnol ?.

Exercice 1. b. Est-ce que le chien est dans le parc ?; c. Est-ce que l’homme traverse la rue ?; d. Est-ce que les enfants jouent devant la maison ?; e. Est-ce que la vitrine du magasin est vide ?; f. Est-ce que tu bois de l’eau minérale ?.

Exercice 2. a. 2. ; b. 5. ; c. 3. ; d. 1. ; e. 6. ; f. 4.

Exercice 3. a. Qui est invitée ?; Qui est-ce qui est invitée ?. b. Qui parle l’allemand; Qui

est-ce qui parle l’allemand ?; c. Qui veut sortir ?; Qui est-ce qui veut sortir ?. d. Qui

m’attend devant la classe ?; Qui est-ce qui m’attend devant la classe ?; e. Qui vous inspire ?; Qui est-ce qui vous inspire ?.

Exercice 4. a. Il passera; b. Nous lirons; c. On achètera; d. Ils appelleront; e. Tu prendras.

Exercice 5. a. J’achèverai ; b. Ils/Elles finiront; c. Nous serons; d. Nous nous

promènerons; e. Vous mettrez.

Exercice 6. 1. Il sifflera, nous commencerons; 2. Elle aura, il donnera; 3. On gagnera,

on vous invitera; 4. j’arrêterai, je grossirai; 5. Vous sauterez, je filmerai.

Commentaire didactique U8

Dans le processus d’enseignement/apprentissage sont impliqués les élèves de la VIIe classe, représentant le groupe cible, dont le niveau d’étude est A1+-A2. Nous avons choisi, comme support pédagogique, la bande dessinée Astérix aux Jeux Olympiques, de la méthode de français Trampoline. En fonction de cela, nous avons établi les activités didactiques selon les tâches à accomplir par les élèves et les exercices appropriés pour leur mise en pratique.

Nous avons respecté les étapes d’exploitation du contenu de la bande dessinée – la réception, l’interaction, la production, l’évaluation -, et nous nous sommes proposés les objectifs spécifiques suivants :

1. identifier les formes de l’interrogation directe dans diverses situations de

communication;

2. réutiliser les différentes formes de l’interrogation directe pour exprimer des

attitudes dans les activités sportives;

3. relater des activités de la vie quotidienne en utilisant correctement le futur simple

des verbes réguliers.

La complexité de l’approche d’une bande dessinée nous a obligé à préparer les étapes suivantes de la stratégie didactique :

1. le choix de la bande dessinée qui convient le mieux aux besoins des élèves;

2. l’analyse des contenus de la bande dessinée;

3. l’établissement des objectifs de la leçon;

4. la création de notre propre matériel pédagogique;

5. présenter la bande dessinée aux élèves;

6. la compréhension globale et détaillée du contenu de la bande dessinée;

7. la mise en œuvre de la performance;

8 l’approfondissement des connaissances.

Les méthodes didactiques employées sont : la méthode directe, l’approche communicative et l’approche actionnelle. L’approche actionnelle devrait être plus efficace que les autres méthodes parce que la première met l’accent sur la communication, en plaçant l’élève au centre du processus d’apprentissage. La modalité de travail proposée est : frontale, individuelle, par tandems. Le travail par tandems devrait avérer le plus efficace parce qu’il favorise l’échange, en conduisant à l’enrichissement du vocabulaire des élèves.

Cette démarche pédagogique devrait aider les élèves de la VIIe à s’approprier les nouvelles connaissances transmises et à surmonter les obstacles rencontrés lors de l’acquisition de la grammaire et du lexique.

CONCLUSION

Notre démarche approfondie sur l’enseignement / l’apprentissage des structures de l’interrogation, à l’aide de la bande dessinée, nous montre un progrès réel enregistré par nos apprenants dans le processus complexe de l’acquisition des connaissances de grammaire et de culture et civilisation française. À la suite de nos expérimentations en classe de langue française, on peut constater que:

il y a eu de la part des apprenants une volonté ferme de s’approprier les structures des phrases interrogatives et leur mécanisme de fonctionnement afin de réaliser leurs besoins de communication;

les apprenants se sont familiarisés avec les termes de la BD – le strip, la chute, la bulle, la case – en remarquant que la bulle et son contenu sont parmi les éléments les plus importants de la bande dessinée;

ils ont identifié immédiatement les personnages des histoires, ayant en vue la popularité des bandes dessinées choisies pour le travail en classe de langue;

ils ont eu la possibilité de chercher à savoir comment fonctionne la langue cible et à la comparer avec leur langue maternelle;

ils se sont rencontrés avec quelques obstacles, mais, ils ont été appuyés à les franchir;

le rôle de l’enseignant a été majeur dans l’approche communicative, parce qu’ il a animé , a mimé, a parlé, en motivant ses élèves dans l’acquisition des nouvelles connaissances;

Nous pouvons dire que l’on a atteint l’objectif pédagogique de cet ouvrage, celui de faire acquérir à nos apprenants une nouvelle manière de penser, de vivre et de s’exprimer aisément dans la langue étudiée.

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