LIMBAJE SPECIALIZATE ȘI TRADUCERE ASISTATĂ DE CALCULATOR [306921]
[anonimizat], Istorie și Arte
LIMBAJE SPECIALIZATE ȘI TRADUCERE ASISTATĂ DE CALCULATOR
LUCRARE DE DIZERTATIE
Coordonator: Lect.univ.dr. [anonimizat]: Lect.univ.dr. Ioana Cosma
Absolvent: [anonimizat]
2017
[anonimizat], Istorie și Arte
LIMBAJE SPECIALIZATE ȘI TRADUCERE ASISTATĂ DE CALCULATOR
LA TRADUCTION DES FILMS A LA TELEVISION : [anonimizat]: Lect.univ.dr. [anonimizat]: Lect.univ.dr. Ioana Cosma
Absolvent: [anonimizat]
2017
TABLE DES MATIERES :
AVANT-PROPOS 7
ABSTRACT 10
INTRODUCTION 13
CHAPITRE 1. LA TRADUCTION AUDIOVISUELLE : HISTOIRE, THEORIES, CARACTERISTIQUES 15
1.1. Définition 15
1.2. Parcours historique 17
1.3. Concepts de base de la traduction audiovisuelle 22
CHAPITRE 2. [anonimizat] 25
2.1 [anonimizat] 25
2.2. Le doublage 31
2.3. L’[anonimizat] 33
3.1. La traduction audiovisuelle: contraintes et pratiques 35
3.2. [anonimizat] 38
3.3. La dimension culturelle dans la traduction audiovisuelle. [anonimizat] « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu » 42
CONCLUSIONS 54
BIBLIOGRAPHIE 56
AVANT-PROPOS
La traduction a son rôle et importance dans la société, dans tous les domaines. [anonimizat], la science serait moins développée, car grâce aux é[anonimizat] a pu développer beaucoup de théories, créer des médicaments et faire des découvertes majeures. La traduction a eu un impact majeur dans le domaine de la ciné[anonimizat] s’[anonimizat] définition le processus par lequel un film ou un programme télévisé devient compré[anonimizat] n’est pas familiarisée avec la langue d’origine (Baranauskienė & Blaževičienė, 2008 :14, traduction).
Ce mémoire est destiné aux personnes qui souhaitent connaitre plus sur la traduction audiovisuelle. Il n’[anonimizat] a utilisé [anonimizat] d'expliquer les mots et les syntagmes de spécialité.
La traduction audiovisuelle a trouvé une applicabilité très [anonimizat] d’ouvrir de nouveaux horizons vers un avenir plus développé, particulièrement du point de vue culturel. En effet, à [anonimizat]ès accessibles. Les gens ont commencé à se dé[anonimizat] à la traduction des films documentaires étrangers faisant l’[anonimizat]. Aussi, la traduction des films étrangers a-t-elle fait possible le développement de nouvelles cultures et de l’adaptation de la culture déjà existante à une autre. L’apprentissage d’une nouvelle langue est devenu plus facile avec le procè[anonimizat], activité actuelle à l’étape contemporaine. Pour développer les compétences de communication orale dans une langue étrangère, il ne suffit pas d’[anonimizat], souvent en regardant les films é[anonimizat]-titrés. Cela permet de développer les compé[anonimizat]ès utiles dans l’emploi de la langue étrangère.
Ce mémoire de master contient quatre chapitres, chacun ayant son importance pour l’étude de la traduction audiovisuelle. On a commencé par les débuts, par l’apparition des films, avec la description du type de traduction employé et on a présenté, au fur et à mesure, l’évolution des films et des moyens de traductions jusqu’à l’étape contemporaine.
Le premier chapitre La traduction audiovisuelle : histoire, théories, caractéristiques est un vrai portal entre le passé et le présent. Ce chapitre constitue une présentation générale de la traduction audiovisuelle, en mettant l’accent plus sur l’histoire. Pour mieux comprendre le présent, on a besoin, premièrement, de connaitre l’histoire. Dans ce chapitre, on a donné la définition du syntagme « traduction audiovisuelle », après on a présenté les types de traduction audiovisuelle, en proposant des classifications dans le premier sous-chapitre. Le deuxième sous-chapitre est une initiation dans l’histoire de la traduction audiovisuelle, en mettant l’accent sur l’apparition des films et sur les modalités de traduction audiovisuelle utilisés au passé. Le troisième sous-chapitre porte sur les concepts de la traduction. Tous ces sous-chapitres sont la base de cette étude.
Le deuxième chapitre, Les concepts du doublage et de sous-titrage, présente les deux procédés principaux de traduction audiovisuelle, employés à l’époque contemporaine : le sous-titrage et le doublage. Ce chapitre présente déjà la traduction audiovisuelle à l’étape contemporaine, en caractérisant deux procédés de traduction valables jusqu’à présent et qui ont connu un très grand développement, étant appréciés par le public même aujourd’hui, quand les exigences sont très élevées. On a fait une distinction entre ces deux, en présentant les points forts de chaque procédé et les points faibles, en donnant les définitions, les caractéristiques et les avis des spécialistes et des chercheurs. Après, on a comparé le sous-titrage et le doublage, de plusieurs points de vue, avec le but de trouver le meilleur.
Le troisième chapitre s’appelle Analyse en corpus : défis de la traduction des films à la télévision. Premièrement, on a dédié le premier sous-chapitre à la description des contraintes et des pratiques actuelles dans le domaine de la traduction audiovisuelle. Deuxièmement, on a étudié les demandes pour un bon traducteur à l’étape contemporaine, en faisant une recherche sur le cas de Netflix, une entreprise américaine, appelée souvent un vrai géant de la cinématographie américaine, parce qu’elle propose de plus en plus films et les exporte dans presque toutes les pays existants. Maintenant, avec le développement de cette entreprise, elle se trouve dans une situation de l’insuffisance des traducteurs ; c’est pourquoi Netflix a fait appel aux candidatures pour des personnes vraiment talentueuses, qui seront capables de bien traduire ses films.
Le dernier chapitre est destiné à mettre en pratique les connaissances théoriques acquises dans les chapitres précédents. On a choisi d’analyser les problèmes de sous-titrage dans le film français Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?. On a analysé les variantes sous-titrées en anglais et en roumain, en délimitant les plus importants problèmes rencontrés, comme, par exemple, la traduction des expressions idiomatiques ou liées à la diversité culturelle. Certaines expressions et syntagmes n’ont pas été traduites ou adaptées en roumain, ce qui fait plus difficile la compréhension des répliques qui suivent, par exemple.
Enfin, les conclusions de cette étude regrouperont nos remarques faisant référence au cinéma à l’époque contemporaine et aux problèmes rencontrés dans l’analyse en corpus.
ABSTRACT
Translation has its role and importance in all domains of society. Indeed, without translation, science would have been less developed because, thanks to the studies carried out by the researchers in various fields, using translation, it was possible to develop many theories, create drugs and make major discoveries in different fields. Translation has had a major positive impact in the cinematography field too, being called here audiovisual translation, by definition “the process by which a film or television programme is made comprehensible to a target audience that is unfamiliar with the original’s source language” (Baranauskienė & Blaževičienė, 2008: 14)
This thesis has the potential target audience those people who want to know more about audiovisual translation. It does not matter if these people are professionals or not, because we used a simple language and chose to explain the specialty words and phrases.
Audiovisual translation has found a very wide applicability in the world, allowing to open new horizons towards a more developed future, especially from the cultural point of view. Indeed, through audiovisual translation, many things that seemed impossible have become very accessible. People have begun to develop themselves from a personal and a professional point of view, through the translation of foreign documentary films that are the subject of scientific research, for example. Also, the translation of foreign films made possible the development of new cultures and the adaptation of the already existing culture to another. Learning a new language has become easier with the subtitling process, a current activity used mostly nowadays. In order to develop the oral communication skills in a foreign language, it is not enough to have linguistic knowledge, but it is also necessary to hear the new language, often by watching foreign films in the original, subtitled. This makes it possible to develop extralinguistic skills, which are very useful in the speaking of the foreign language.
This Master’s thesis contains four chapters, each having its importance for the audiovisual translations studies. We began with the beginnings, from the appearance of the films, by describing the translation types used, the evolution of the films and audiovisual translation process till today. It is very important to know history in order to understand the present.
The first chapter "Audiovisual Translation: History, Theories, Characteristics" has the aim to be a portal between the past and the present. This chapter provides a general overview of audiovisual translation, with an emphasis on history.
In this chapter, the definition of the process "audiovisual translation" was given, after we presented the types of audiovisual translation, by proposing classifications in the first subchapter. The second subchapter is an introduction to the history of audiovisual translation, with an emphasis on the evolution of the movies and the modalities of audiovisual translation used in the past. The third subchapter deals with the concepts of translation. All these sub-chapters are the basis of this study.
The second chapter, "The concepts of dubbing and subtitling", presents the two main methods of audiovisual translation used nowadays: subtitling and dubbing. This chapter describes the audiovisual translation, characterizing these two translation processes used nowadays, which had a very important evolution and are appreciated by the public even today, when the demands are very high. A distinction was made between the two processes, by presenting the strengths and weaknesses of each process, by defining them and giving characteristics and opinions of specialists and researchers. Subsequently, subtitling and dubbing were compared, from several points of view, with the aim of finding the best.
The third chapter is called "Analysis in Corpus: Challenges of Film Translation on Television". Firstly, in the first subchapter, we described the current constraints and practices in the field of audiovisual translation. Secondly, we have studied the demands of being a good translator nowadays, by doing some researches in the case of Netflix, an American company, considered to be a giant American film producer, because it is launching a lot of movies and is exporting them to almost all existing countries. Now, with the huge development of this company, it finds itself in a situation of translator deficiency; that is why Netflix is currently searching for truly talented people who would be able to translate its films well.
The last chapter has the aim to put into practice the information from the previous chapters. We chose to analyze the subtitling problems of the French movie «Qu'est-qu'on qu'on fait au bon Dieu? ». We analyzed the subtitled movie in English and Romanian, and emphasized the most important translation problems, as, for example, the translation of the idiomatic and cultural expressions. Some expressions and phrases have not been translated or adapted into Romanian, which makes more difficult a complete understanding of the dialogues.
In the end, we finished with the conclusion, by referring to cinema nowadays and to the problems encountered in writing and analyzing this thesis.
INTRODUCTION
On vit dans une société dans un progrès évident, continu, généré par plusieurs facteurs, dont l’un des plus importants est l’apparition et le développement de l’activité de traduction. La traduction s’est implantée dans plusieurs domaines : la science, l’informatique, la linguistique, l’industrie, etc. Le domaine analysé dans cette étude est l’industrie cinématographique.
Au passé, les gens avaient accès seulement aux films produits dans leur pays, mais, avec le progrès dans le domaine traductologique et informatique, peu à peu, on a commencé de traduire les films, en les faisant accessibles aux autres nations. Maintenant, la traduction audiovisuelle est très accessible. Les procédés de traduction les plus employés sont le sous-titrage et le doublage, qui ont prouvé leur suprématie par rapport aux autres techniques essayées.
Les procédés mentionnés ont des rôles importants dans notre société, en étant destinés aux différentes catégories de gens, mais le procédé auquel on a payé plus d’attention est le sous-titrage. Pourquoi ? Parce que le sous-titrage s’est infiltré dans l’industrie cinématographique, particulièrement en Roumanie, de telle manière que maintenant on a plus accès aux films sous-titrés qu’aux films dans la version originale. La cinématographie roumaine est moins développée que la cinématographie des grands pays, comme l’Amérique, la France, la Russie, par exemple. La plupart de la population préfère les films étrangers, dans la variante sous-titrée. Le sous-titrage permet de garder la version originale, où on observe les émotions ressenties par les acteurs, la tonalité du langage et il met également à la disposition des spectateurs la variante traduite. C’est très important de prendre en compte que ce procédé a aussi des contraintes et il implique des risques : par exemple, il y a le risque que le spectateur ne va pas réussir de lire le sous-titre proposé et de regarder l’image du film, si les sous-titres seront trop longues. Par contre, si les sous-titres seront trop courts, il y a le risque qu’ils ne vont pas transmettre en totalité le message de la langue d’origine. Le doublage a aussi ses contraintes et risques : par exemple, si le doubleur ne va pas garder la même tonalité que l’acteur étranger, il y a le risque que les spectateurs vont entendre un étonnement au lieu d’une expression horrifiée, par exemple.
On doit voir la traduction audiovisuelle comme un art, mis en œuvre par un artiste, en tenant compte de son public cible. Pour un bon résultat, il faut se rendre compte de toutes les contraints et les particularités du film et de public cible, et faire une adaptation des mots dans la langue étrangère, en conservant le sens initial. Si le travail sera fait avec une vraie implication du traducteur (l’artiste), la traduction sera exceptionnelle.
Dans cette étude, on a mis l'accent sur la traduction audiovisuelle, sur les problèmes qu'on peut rencontrer en faisant une telle traduction et sur la différence entre deux principaux types de traduction audiovisuelle : doublage et sous-titrage. On a commencé avec l'histoire et les concepts fondamentaux, pour faire une introduction dans ce thème. Apres, on a décrit le sous-titrage et le doublage et on a fait aussi une différence entre ces deux, en mettant en évidence les points fortes et faibles de ces deux. On a décrit aussi la situation à l'étape contemporaine, en donnant des exemples en ce qui concerne le profil de traducteur cherché par les compagnies de traduction et en présentant l'évolution de la traduction audiovisuelle.
Ce n'est pas facile de faire une traduction audiovisuelle, car on rencontre des phrases et des expressions caractéristiques pour une certaine nation, qui souvent ne doivent pas être seulement traduites, mais surtout adaptées au public final. Même si on rencontre souvent des traductions qui ne correspondent en totalité à la variante originale du film, ces traductions permettent de comprendre le sens total. La traduction dans le domaine des films a une empreinte majeure sur le développement de la culture des pays et a influencé les pensées des gens. La traduction audiovisuelle, dans toutes ses formes, est, premièrement, "une solution et un atout dans les échanges culturels internationaux multilingues ainsi que dans l’intégration socio-culturelle à l'intérieur d'une société donnée." (Gambier, 2007 : 52).
CHAPITRE 1. LA TRADUCTION AUDIOVISUELLE : HISTOIRE, THEORIES, CARACTERISTIQUES
1.1. Définition
On ne peut pas imaginer la vie sans la cinématographie. Même si la cinématographie est un domaine relativement récent, le processus de globalisation a fait que ce domaine connaisse un développement très rapide. Les films occupent un lieu très important dans notre société, en permettant de découvrir des histoires, des cultures ou tout simplement ils permettent aux gens de se détendre. Les outils informatiques ont permis la diffusion des films sur des supports comme les CDs, les cartes de mémoire, ce que a facilité l’accès aux films.
Aussi, l'Internet a un rôle très important, car il y a de nombreux sites où on peut regarder des films en ligne ou même les télécharger.
D’ici on peut déduire le besoin de la société pour la traduction audiovisuelle. Dans un monde en progrès continu, il a été nécessaire que les gens aient accès à des films appartenant aux différentes sociétés/cultures/nationalités.
Il y a plusieurs définitions proposées pour la traduction audiovisuelle. On a choisi une traduction générale, mais qui explique exactement l’essence de ce syntagme “audiovisual language transfer denotes the process by which a film or television programme is made comprehensible to a target audience that is unfamiliar with the original’s source language” (Baranauskienė et Blaževičienė, 2008 :14). En traduisant : la traduction audiovisuelle signifie « le transfert audiovisuel du langage représente le processus par lequel un film ou un programme télévisé devient compréhensible par une audience cible, qui n’est pas familiarisée avec la langue d’origine ».
La traduction audiovisuelle est plus qu’une simple traduction mot-à-mot. Elle englobe la connaissance parfaite de deux langues : la langue cible et la langue d’origine, aussi le savoir d’adapter les expressions/abréviations et d’autres termes correspondants au langage parlé de la langue d’origine à la langue cible. A l’étape contemporaine, la traduction audiovisuelle est très utilisée dans les films commercials, qui sont accessibles à tout le monde. Les films de fiction et d’animation ont gagné du terrain dans le marché cinématographique. Le type de langage utilisé dans ce type de films est plus le langage courant. Il y a des risques en traduisant les films, car, dans une situation où on n'a pas la connaissance parfaite des deux langues, le traducteur peut faire des erreurs en matière de traduction mot-à-mot, au lieu d’adapter les expressions à la langue cible ou d’autre erreurs, qui peuvent avoir comme conséquence la perte du sens et, comme conséquence, le film peut être interprété de façon erronée.
La traduction audiovisuelle est un sujet très abordé dans les revues de spécialité contemporaines. L'une des plus connues revues concernant ce sujet est L’Ecran traduit, « une revue sur la traduction et l’adaptation audiovisuelle, publiée par l’Association des traducteurs/adapteurs de l’audiovisuel ». « L’Ecran traduit » est une revue très accessible, car, au présent, à l’époque quand tous ont accès à l’internet, c’est très facile de consulter la page web de cette revue (gratuite et téléchargeable). Les langues auxquelles se rapporte cette revue sont principalement la langue française et la langue anglaise ; pour les autres langues, les auteurs prient de les contacter. Une revue qui décrit en totalité la traduction audiovisuelle sous toutes ses formes et supports de diffusion, « L’Ecran traduit » est un outil très important pour les traducteurs qui veulent enrichir ses connaissances sur ce type de traduction. En plus, elle n’est pas destiné seulement aux traducteurs professionnels, mais aussi « aux chercheurs indépendants, universitaires, mais aussi personnes intéressées par le cinéma ou l’audiovisuel »
Les traductions audiovisuelles sont souvent critiquées, car elles ne reproduisent pas totalement le sens des phrases de la langue d’origine dans la langue cible. Il y a des sites web destinés aux personnes qui détectent ces erreurs de traduction et qui veulent les partager. Par exemple, on peut faire référence au site ALLOCINE, où tous peuvent exprimer leurs opinions concernant certains films. Il y a aussi des articles sur des sujets cinématographiques. Il faut prendre en compte que ces traductions n’ont pas comme but la traduction mot-à-mot des mots, mais la reproduction du sens des phrases (par exemple, ça serait irrationnel de traduire toutes les expressions mot-à-mot – il faut les adapter à la langue cible). Toutefois, il arrive que les traducteurs traduisent erronément les paroles et, le pire, les noms des films, ce qui peut créer des confusions pour le public.
Les plus connus types de traduction audiovisuelle sont le doublage et le sous-titrage, qui sont les plus appréciés par le grand public. Ces types seront décrits plus tard dans cette étude. En réalité, les traductions audiovisuelles peuvent être classifiées en deux branches, d’après plusieurs chercheurs :
traductions intra linguales (ou mono linguales) :
les traductions sous-titrés pour les personnes sourdes et malentendantes ;
les descriptions audio pour les personnes aveugles ;
le sous-titrage adapté à la scène (théâtre et opéra) (appelé aussi « sur-titrage ») ;
le sous-titrage en direct (technique télévisuelle, utilise lors de la diffusion d’un programme diffuse en direct, consistant à afficher des textes au bas de l’écran) ;
traductions interlinguales :
le doublage ;
le sous-titrage ;
le Voice-Over (Leonardi, 2008 : 160).
1.2. Parcours historique
La traduction audiovisuelle est un domaine relativement récent. Les questions d’adaptation d’un film à un nouveau public-cible ont été traitées le long de l’histoire du cinéma.
L’histoire du cinéma commence avec l’apparition des films muets (sans paroles), l’existence desquelles est enregistrée à partir de la fin du XIXème siècle jusqu’à la fin des années 1920. Ces films étaient animés par un technicien, qui reproduisait les sons pendant le déroulement du film (des sons comme les coups de feu, les automobiles, etc.). Les films muets sont apparus à cause de manque des caméras capables d’enregistrer le son et les images au même temps. Les dialogues des acteurs étaient inscrits sur des cartons qui apparaissent entre deux scènes de film. Donc, dans ce cas on ne peut pas parler d’une traduction dans le film dans le sens direct. Si les films étaient déroulés dans d’autres pays, la traduction était faite seulement pour le texte inscrit sur les cartons.
Le premier film parlant de l’histoire du cinéma est le film « Le Chanteur de jazz », sorti en 1927.
Au début, les compagnies cinématographiques américaines essayaient de faire les films compris par d’autres nationalités en les tournant encore une fois, en utilisant le même scenario, mais avec des acteurs et directeurs différents et, bien sûr, dans une autre langue. Très rapidement, cette solution a été déclarée trop chère et de qualité inférieure.
Après cette tentative, des studios ont été construits en France pour produire des versions doublées des films. Cette solution a été critiquée. Les films parlant étaient considérés comme « anti-internationalistes » parce que le son du film d’origine s’adaptait parfaitement avec les personnages des films, mais des différences évidentes dans les langues traduites ont été observées. Ces films doublés avaient la garantie que le public sache quelle était le pays d’origine et comprenne les aspects culturels que le producteur a voulu souligner.
Il était une différence énorme entre les petits pays et les grands pays. La production des films avait d’habitude un coût élevé, c’est pourquoi les petits pays ont eu des difficultés pour tourner les films et pour les exporter dans d’autres pays. Les grands pays européens, par contre, étaient mieux équipés pour produire et lancer ses propres films, mais il existait une compétition avec les films américains, qui gagnait de plus en plus du terrain. Cette différence entre les petits et les grands pays a été reflétée après dans les modalités de traduction des films : les grands pays tendaient à doubler les films qui provenaient de l’étranger, mais les petits pays, d’habitude, choisissaient à les sous-titrer.
Le tableau ci-dessous présente la situation des petits pays vs les grands pays. Les petits pays produisaient moins de films que les grands et importaient des films américains et européens. En ce qui concerne les pays plus grands, les politiques de protection mises en œuvre par le gouvernement ont eu comme conséquence la production cinématographique nationale, qui dominait l’import des films de l’étranger.
(Danan, 1991 : 609)
On observe que dans les pays mentionnés dans le tableau ci-dessous, il existait un pourcentage beaucoup plus élevé des films importés, par rapport aux films domestiques. Par exemple, ce phénomène était ressenti le plus en Norvège, ou le pourcentage des films domestiques était seulement de 3%, par rapport à 97% des films importés.
En ce qui suit, on va analyser les motifs invoqués par France, en choisissant le doublage comme la forme de traduction des films la plus représentative pour sa population. Dans son article en ligne The Power of Film Translation, l'auteur Agnieszka Szarkowska a fait une étude de recherche pour dépister ces motifs. En s'appuyant sur des études déjà faits dans ce domaine, on a déduit qu'il y a plusieurs facteurs qui méritent d'être prises en compte en étudiant ce phénomène:
La cinématographie était considérée comme un vrai art, avec une mission culturelle en France. Les français semblaient plus concernés de la pureté de sa culture et essayaient de la garder ; ils essayaient particulièrement de la protéger de l'invasion de la culture américaine ;
La langue française était un outil de centralisation politique et culturelle, considéré un de succès dans l'histoire. Les français considéraient que la langue française était supérieure aux autres ;
Le marché français contient beaucoup de produits nationaux. C'est pourquoi les français étaient et sont habitués avec la langue française dans les spots publicitaires et, en général, dans les médias ;
La protection de la langue nationale par les français peut être considérée comme une expression suprême de la puissance de la France.
L'industrie cinématographique a atteint le plus grand niveau dans les pays américains, qui, grâce au développement des technologies, des sciences, permettant le développement de la cinéma, ont commencé de produire de plus en plus films, très appréciés par tout le monde. L'import des films américaines en France a eu comme conséquence la peur des français que cet essai de protéger sa culture et langue peut échouer.
C'est pourquoi a été votée la Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française. Dans la désignation, l'offre, la présentation, le mode d'emploi ou d'utilisation, la description de l'étendue et des conditions de garantie d'un bien, d'un produit ou d'un service, ainsi que dans les factures et quittances, l'emploi de la langue française est obligatoire. Les mêmes dispositions s'appliquent à toute publicité écrite, parlée ou audiovisuelle. Cette loi est appelée aussi la loi Toubon, une loi qui a essayé de protéger la langue française de toute potentielle invasion d'une autre langue, particulièrement de l'anglais.
Les pays comme Allemagne, Italie et Espagne, très puissants et actifs de point de vue politique, ont adopté aussi le procédé de doublage pour les films, en choisissant de garder et d'imposer sa culture.
En contraste avec les grands pays puissants, les petits pays comme Norvège, Belgique, Suède etc. choisissaient d'habitude le procédé de sous-titrage pour les films étrangers. Cette décision d'adopter le sous-titrage pour ces pays peut être motivée par plusieurs facteurs :
Le nombre de la population, qui était moins que dans les grands pays ;
Le fait que ces petits pays ne produisaient pas beaucoup de films nationaux et la plupart des films étaient importés ;
Le cout de sous-titrage, qui était moins cher que le cout de doublage ;
La population de ces pays parlait d'habitude plus qu'une langue, donc, souvent, le sous-titrage double était pratiqué etc.
A l'étape contemporaine, la cinématographie américaine a inondée tout le monde avec ses films qui sont vraiment d'une qualité exceptionnelle (la plupart) et qui sont très appréciés par le public. Cette invasion a commencé dans le siècle XX, quand les Etats Unis se sont positionnées comme dominantes. A travers la Doctrine Monroe (le siècle XIX – début du siècle XX), qui a été représentative pour la politique étrangère des Etats Unis, les Etats Unis sont devenues la puissance dominante du monde par l'implémentation d'une hégémonie culturelle, politique et économique.
Les valeurs typiques pour les américaines, parmi lesquelles le mode de vivre, les doctrines économiques et la démocratie sont devenues des symboles de la culture américaine. Ces valeurs se sont répandues dans le monde entier, en devenant des valeurs communes pour d'autres nations, à travers plusieurs moyens, dont l'un des plus importants est représenté par la cinématographie. D'après Szarkowska, on peut voir ce phénomène comme une forme de colonisation.
1.3. Concepts de base de la traduction audiovisuelle
Dans ce chapitre, on va traiter certaines théories conceptuelles évolutives représentatives pour la traduction audiovisuelle. Les études faites dans ce domaine ont souligné les aspects caractéristiques pour ce type de traduction et ont mis en évidence les problèmes fondamentaux.
On va commencer avec le concept de la traduction contrainte.
Le concept de la traduction contrainte a été mentionné dans les premiers articles traitant les textes audiovisuels d’une perspective traductionnelle. A travers ce concept, on a souligné les aspects qui différenciaient ce type de texte des autres types et les contraints qu’ils posaient aux traducteurs.
Premièrement, il faut mentionner Christopher Titford, qui a introduit la notion de « traduction contrainte », en se rapportant aux contraints rencontrés par les traducteurs des textes audiovisuels dans leur essai de transposer les éléments d’un texte audiovisuel dans une autre langue. Titfort a été plus concerné par le sous-titrage et par la lecture des sous-titres. Il soutenait l'idée que les sous-titres sont lus, mais ils ne sont pas traités par l'oreille. En même temps, il avait l’opinion que le regard doit assimiler l'information écrite et visuelle, parce que ces deux types d'information doivent être en interaction. Titfort considérait l'information écrite comme statique et l'information visuelle comme dynamique (Sung-Eun, 2014 : 381).
Ce concept a été étudié aussi par d'autres chercheurs, par exemple par Mayoral, Kelly et Gallardo, qui n'ont pas limité leur étude à la traduction audiovisuelle, mais ont analysé les types de traduction dans lesquels intervient plus qu'un canal de communication: la publicité, les chansons, les sous-titres, le doublage etc. Ils ont conclu que, si le texte est composé par des composants multimédia et, aussi, par des composants verbaux et linguistiques, les traductions doivent garder la synchronie du contenu et des composants du message. Ces chercheurs soulignaient que différentes parties du texte traduit ne doivent pas se contredire dans le sens. Une certaine synchronie doit être présente, représentée par un accord entre les signaux émis pour communiquer un certain message. D'après Mayoral, Kelly et Gallardo, on peut distinguer plusieurs types de synchronie :
Synchronie de temps – le temps accordé aux différentes signaux, en communicant une unité d'information, doit être le même;
Synchronie de l'espace – l'espace similaire occupé par le signal dans la langue d'origine et le signal dans la langue cible;
Synchronie du contenu – le message transmis par différents signaux ne doit contredire le message entière;
Synchronie du caractère – on doit avoir une harmonie entre l'image du caractère et ses mots (Mayoral, Kelly et Gallardo, 1988 : 359).
En général, il y a deux circonstances essentielles, desquelles on doit tenir compte en faisant une traduction audiovisuelle et qui la conditionnent :
L'existence des différents systèmes de communication;
Le changement du canal visuel, pour le texte de la langue d'origine, en canal écrit, pour le texte de la langue cible (adaptation du message aux normes caractéristiques pour le langage oral).
On peut considérer comme une circonstance le langage poétique, où on doit adapter le texte, en fonction des rimes, de la métrique etc. (Mayoral, Kelly et Gallardo, 1988 : 363).
Le deuxième concept est le concept des différents codes audiovisuels dans la traduction audiovisuelle.
Pour définir ce concept, il faut prendre en compte que le film représente une multitude de canaux et de codes. En s’appuyant sur d’autres études faites avant, Sung-Eun souligne les éléments de base qui forment le texte audiovisuel et qui constitue la base de sa texture sémiotique :
L’élément acoustique-verbal, formé par les mots, les dialogues, les monologues etc. ;
L’élément acoustique-non verbal, formé par la musique, les bruits etc. ;
L’élément visuel-verbal, formé par les nouvelles qui apparaissent dans les revues, dans l’écran de l’ordinateur etc. ;
L’élément visuel-non verbal, formé par les images, les gestes etc. (Sung-Eun, 2014 : 384).
D’après plusieurs chercheurs, le canal, dans l’industrie cinématographique, représente le moyen à travers lequel l’audience reçoit le message transmis par le film. Souvent, on fait une confusion entre le canal et le code. Il faut comprendre ce qu’il y a une différence essentielle entre ces deux : si le canal représente seulement le moyen, le code est utilisé pour créer la signification du film.
En s’appuyant sur l’étude de Sokoli, Sung-Eun synthétise les caractéristiques des codes audiovisuelles :
La réception est faite à travers deux canaux : le canal acoustique et le canal visuel ;
On ressent la présence des éléments non verbales ;
Il y a une synchronisation parfaite entre les éléments verbales et non verbales ;
La représentation est sur un écran ;
On observe une succession des images en mouvement.
Le concept de multimodalité est rencontré souvent dans les films traduits (sous-titrés ou doublés). Cela se manifeste par l’usage de plusieurs ressources sémiotiques, comme la langue, l’image et le son. (Sung-Eun, 2014 : 386).
Le concept d’oralité préfabriquée est le dernier à être décrit dans cette étude. Il faut prendre en compte que les dialogues qu’on entend dans les films sont, à leur origine, des dialogues écrits, ayant la destination d’être reproduits en oral avec un degré très élevé de naturallesse et spontanéité. Les dialogues utilisés dans les films sont différents de ceux qu’on utilise dans la vie réelle. En réalité, on a la tendance d’interrompre, d’utiliser des structures agrammaticales, de répéter les mots/les syntagmes etc. Dans le film, on évite de faire cela, car ce type des erreurs peut gêner la compréhension du dialogue entier par les spectateurs. En tout cas, si les régisseurs choisissent d’utiliser un dialogue avec des interruptions ou d’autres fautes de langage, c’est avec un certain but, diffèrent en fonction de situation.
Les concepts décrits au-dessous représentent la base de la traduction audiovisuelle et désignent les caractéristiques principales de ce type de traduction. C’est très important de les comprendre et de les utiliser, en traduisant un texte audiovisuel.
CHAPITRE 2. LES CONCEPTS DU DOUBLAGE ET DE SOUS-TITRAGE
2.1 Le sous-titrage
Le sous-titrage représente une sorte de traduction audiovisuelle, pour laquelle on applique des restrictions de temps et d’espace et qui s’utilise particulièrement dans les domaines multimédia (par ex. la traduction des films). L’art d’être un bon sous-titreur est très difficile à apprendre théoriquement. Il faut la mettre en pratique et la développer, de plus en plus avec chaque traduction. Les films sont considérés plus difficiles à traduire, parce que la traduction des films implique « un passage de l’écoute à la lecture et du cinéma à l’écriture » (Dumas, 2014 : 129). Ici, il faut bien tracer une parallèle entre la traduction, l’interprétariat et l’interprétation (Dumas : 2014, pag.130). Le sous-titrage des films n’implique pas simplement une traduction des mots, mais aussi l’interprétation du sens de ces mots/expressions. La plus importante et difficile tâche du sous-titreur est ce que les spectateurs aient l’illusion d’avoir entendu les sous-titres, pas lu.
Il faut mentionner que les sous-titres peuvent être dans la langue d’origine ou bien dans la langue-cible. Du point de vue linguistique, les sous-titres peuvent être :
Intra-linguales (on utilise une seule langue – les sous-titres représentent la reproduction fidèle des paroles) ;
Interlinguales (on utilise deux langues – les sous-titres représentent la traduction des mots d’une langue d’origine dans une autre cible).
Le sous-titrage n’est pas simplement une traduction. Il implique des caractéristiques qui ne peuvent être attribuées à la traduction :
Le sous-titrage fait passer du canal oral à l’écrit (les spectateurs entendent les dialogues dans la langue d’origine, mais lisent les sous-titres dans la langue cible) ;
Le sous-titrage implique une condensation des répliques. Le sous-titreur, en ce cas, doit faire le mieux pour proposer une traduction fidèle à l’original, mais d’une manière aussi courte que possible, car les gens lisent moins vite qu’ils entendent.
Dans son article concernant le sous-titrage, Dumas affirmait que la traduction et l’interprétariat représentent les équivalents traditionnels dans la communication interlingue et que ces procédés sont des types de transmissions verbales horizontales et unidimensionnelles. Les messages véhiculaient d’une langue à l’autre et restaient fidèles au message source : le discours oral restait oral et le texte écrit restait écrit :
(D’après GOTTLIEB, 1994 :104, adapté en français par Dumas, 2014 : 132)
D’après Gottlieb, le sous-titrage peut être soit diagonal, soit vertical. Le sous-titrage vertical seulement transpose le texte de langage oral en version écrite, mais le sous-titrage diagonal passe d’une langue d’origine (orale) à une langue cible (écrite). Gottlieb a identifié ce dernier type de sous-titrage comme étant un type bidimensionnel, comme représenté dans l’image ci-dessous :
(D’après GOTTLIEB, 1994 :104, adapté en français par Dumas, 2014 : 132)
Dans cette étude, on analyse plus le processus de sous-titrage bidimensionnel.
La matière de sous-titrer les films nécessite beaucoup d’attention et des connaissances, ce que doit être déjà implanté dans la conscience des sous-titreurs, mais il y a des pas qu’il faut suivre pour améliorer et faciliter le sous-titrage. En s’appuyant sur l’étude de Gottlieb, on va décrire les choses auxquelles il faut payer attention pour un bon sous-titrage des films :
Avant de commencer la traduction, les sous-titreurs doivent regarder le film dans la version originale, en délimitant les dialogues de la musique/des effets. Cela ne signifie pas nécessairement ce qu’on va sous-titrer toutes les dialogues et ne pas sous-titrer la musique. Il y a des dialogues qui ne doivent pas être sous-titrés, par exemple les formules de salutation or les exclamations, connus par tout le monde. Par contre, certains effets/paroles des chansons, avec une signification très importante dans le contexte, doivent être traduites, pour une meilleure compréhension du sujet. Aussi, souvent, le sous-titrage doit être fait si en cadre apparaissent des textes, comme, par exemple, des lettres, des titres des journaux etc., ou bien des textes représentant les noms des villages/pays etc.
Les sous-titreurs peuvent consulter les manuscrits en cas des mots/expressions qu’ils ne comprennent pas. Mais il existe toujours la possibilité que dans les manuscrits exactement les mêmes passages cherchés par les sous-titreurs soient marqués par « inaudible » ou par des points d’interrogation. Il y a aussi le cas quand ces séquences sont adaptées erronément par la personne qui avait écrit ce manuscrit et il y a le risque de mal traduire un certain passage. Donc, les sous-titreurs doivent se baser premièrement sur eux, sur leur capacité d’écouter, entendre et traduire et, en cas de doutes, la meilleure chose qu’ils peuvent faire est de consulter un parlant natif de la langue source, pour une explication correcte du sens. Après, les sous-titreurs sont libres à adapter les mots à la langue cible.
Les sous-titreurs doivent s’assurer qu’ils utilisent le sens correct des mots dans le contexte traduit. Un mot peut avoir plusieurs sens, très différents, dans une langue. Mais, en dépendance du contexte situationnel (extralinguistique/intralinguistique), on doit choisir le mot propre pour une certaine situation, autrement on risque que toute la séquence soit mal comprise par les spectateurs. Ici, on peut souligner aussi les différences de traduction des expressions idiomatiques, qui donnent souvent des difficultés de traduction.
Les sous-titreurs ne doivent pas se compliquer, en choisissant la version la plus scientifique de la traduction, sauf si le film traduit n’est pas un documentaire qui nécessite une traduction particulière, étant destiné à un certain public. Quand on parle des films destinés au publique majoritaire, les sous-titres doivent être très simples, courtes, en permettant aux spectateurs de se détendre en regardant le film et d’oublier qu’ils lisent les sous-titres.
Finalement, dans son article, Gottlieb a affirmé: « A good subtitler ( apart from being a good translator ) needs the musical ears of an interpreter, the no-nonsense judgement of the news editor and the designer’s sense of esthetics. In order to present the subtitles in a synchronous manner, the subtitler must also have the steady hand of a surgeon and the timing of a percussionist. “ (Gottlieb, 1994 : 115) Donc, le sous-titreur ne doit pas être un simple traducteur, mais il doit avoir un peu de tout : la capacité d’entendre d’un interprète, celle d’adapter d’un rédacteur des nouvelles et le sens esthétique d’un designer. Le sous-titreur doit écouter, bien entendre et adapter un dialogue de manière très simple, mais, dans le même temps, ayant le but que la traduction soit très esthétique et naturelle. Aussi, un fait très important est ce que le sous-titreur ait la main ferme d’un chirurgien et la synchronisation d'un percussionniste. On parle ici de la capacité du sous-titreur de respecter le temps et la durée proposée et de s’encadrer dans une séquence.
Dans son article « Le sous-titrage : une pratique a la marge de la traduction », l’auteur Louise Dumas propose deux critères remplis par le sous-titrage :
Le critère de contrôlabilité – les sous-titres n’existent pas, par définition, dans l’absence de la colonne sonore originale ;
Le critère de corrigibilité – même si le sous-titrage est contrôlable, d’après Dumas, il n’est pas corrigible, ayant un caractère définitif. Au début, avant l’ère moderne, les sous-titres étaient gravés sur les pellicules de filme, en étant impossible de les changer, une fois la pellicule était finalisée. Maintenant, avec le développement des technologies, les sous-titres sont créés par les gens, avec l’aide de calculateurs. Aujourd’hui, tous peuvent créer des sous-titres et les partager aux autres dans l’Internet. Cela a eu comme conséquence l’apparition d’un phénomène appelle « fansubbing », c’est-à-dire la traduction des films par des traducteurs amateurs. Cela a posé beaucoup de contraints aux laboratoires de sous-titrage, qui gagnent des argents en traduisant les films. Donc, c’est une motivation en plus pour les employés de ces laboratoires pour de proposer les meilleures sous-titres dans les meilleurs délais. C’est très important d’être les meilleures, car il existe une continue compétition entre les sous-titres des traducteurs amateurs, qui s’avèrent souvent d’être plus réussis que les sous-titres faits par des professionnels. On a beaucoup de sites ou les traducteurs amateurs proposent leurs sous-titres. Par exemple, le site OPENSUBTITLES, très connu en Roumanie. Le point fort de ce type de sites est ce qu’on peut choisir entre plusieurs sous-titres, en se rapportant aux commentaires d’autres personnes. Par exemple, en cherchant dans cette adresse des sous-titres en anglais pour le film « Hors de prix », on peut choisir entre 13 versions, en s’appuyant aussi sur la date quand une certaine version de sous-titre a été publiée. Aussi, il est mentionné le score de chaque sous-titre, les commentaires et le contributeur :
Aussi, il faut tenir compte du fait que le sous-titrage est pas seulement une traduction d’une langue source dans une langue cible, en passant de l’oral à l’écrit, mais aussi une adaptation. A la fin des films sous-titrés, d’habitude le dernier sous-titre est « Traduit et/ou adapté par » et il suit les noms des traducteurs ou de la société de sous-titrage qui a assuré le sous-titrage de ce film, comme dans l’exemple suivant :
Il serait erroné, en tout cas, de considérer le sous-titrage comme un simple phénomène d’adaptation. L’adaptation représente un procédé de traduction, comme l’appelle Dumas dans son étude (Dumas, 2014 : 136), défini par une traduction en adaptant les réalités culturelles de la langue source dans la langue cible. Cela peut être appliqué, par exemple, aux différents rituels religieux, traditions, fêtes, ainsi qu’aux noms des magasins, chanteurs et même objets. Si dans le pays de provenance du film ils peuvent avoir de très forts significations, étant connus par tout le monde, dans les pays cible ils peuvent être même inconnus. Dans ce cas, le sujet aurait perdu du sens. Une autre tâche des sous-titreurs est de pas seulement traduire, mais aussi adapter ces réalités, pour que le film ait du sens et pour garder l’intérêt des spectateurs.
Pour conclure, le sous-titrage représente un processus de traduction des films, soumis à plusieurs contraints. Les sous-titres doivent être brefs, claires, en pouvant être lus rapidement par les spectateurs. Ils doivent être en cohérence avec la bande sonore et s’encadrer parfaitement dans le montage. Les sous-titreurs ont une certaine flexibilité en choisissant la meilleure version de traduction, mais ils doivent être particulièrement attentifs à l’adaptation des expressions/des mots renvoyant à des spécificités culturelles, pour ne pas créer des confusions et pertes de sens.
2.2. Le doublage
« Le doublage est le remplacement de la langue originale de tournage d'une œuvre audiovisuelle (film, série, etc.) par une langue parlée par la population de zones géographiques où doit être diffusée cette œuvre. » Par définition, la bande sonore du film en original est remplacée par une autre bande sonore, dans une langue cible.
A partir des années 1930 jusqu’aux années 1960 il existait deux méthodes de doubler les films :
Le « doublage à l’image » – les dialogues étaient appris par cœur par les doubleurs, étant reproduits seulement avec l’image muette du film.
Le « doublage à la bande » – les dialogues étaient inscrits sur une bande qui se trouvait sous l’image du film. Les doubleurs devaient prononcer les mots ou un index leur permettait de faire cela, pour garder le synchronisme des mots prononcés par le doubleur avec les mouvements des lèvres des acteurs dans le film.
A partir des années 1960 jusqu’à nos jours on utilise seulement le doublage à la bande. (Cornu, 2013 : 2)
Le doublage est considéré comme une trahison par beaucoup des cinéastes et par des chercheurs dans ce domaine. Dans le magazine cinématographique « L’Ecran Français », Jacques Becker a publié le 11 juillet 1945 un article contre le doublage « Film doublé = film trahi », ou il a déclaré très clairement son point de vue, en considérant le doublage des films comme un acte contre la nature. (Eisenschitz, 2014 : 76) D’après Becker, le film est l’œuvre d’un créateur et le son direct est une condition très importante pour cette œuvre. A travers le doublage, on mutile le film, en le modifiant en totalité ; c’est comme on arracherait une œuvre à son créateur. En doublant un film, on remplace en totalité la voix de l’acteur étranger par la voix du doubleur, donc on dénature la personnalité de l’acteur, jusqu’au point qu’il reste une poupée dans l’écran, avec seulement un rôle visuel. Becker soutenait l’idée que les films doivent être regardés dans leurs versions originale, parce que l’image et le son forment un tout complet. Comme la cinématographie américaine était très populaire et avait les finances nécessaires pour le doublage des films (ce qu’on ne peut pas dire des pays avec un faible niveau de développement), Becker avait peur que la cinématographie française va disparaitre complètement, en perdant du terrain contre les films américains. Ici, on peut citer le philosophe français Baudrillard « L’Amérique est la version originale de la modernité, nous sommes la version doublée ou sous-titrée. » (Baudrillard, 2012 : 76 ). Dans cette citation, on trouve deux sens : le premier met l’Amérique au-dessus sur l’échelle mondiale dans n’importe quel domaine, comme un vrai empereur du monde, et soutient que tous les autres pays/nations ne sont pas que des versions doublées ou sous-titrées, en essayant de la copier, de devenir comme elle. Un autre sens peut être attribué aussi à cette citation : le sens direct, en considérant l’Amérique comme le réalisateur le plus important des films, très appréciés par toutes les sociétés, sans aucune concurrence, en nous restant que de sous-titrer ces films ou de les doubler, pour avoir la chance de regarder et comprendre vraiment de bons films.
Même si le doublage était considéré comme une trahison, dans le même temps il existait l’idée qu’il était un mal nécessaire. Dans une société moderne, on doit avoir au moins deux options de films traduits : dans notre cas c’est le sous-titrage et le doublage. Il y a des gens qui préfèrent le doublage à plusieurs raisons : la non-nécessité de lire les sous-titres, en pouvant seulement regarder le film et se détendre. Il y a aussi des gens qui ont de problèmes à lire, particulièrement en tenant compte que dans le cas des versions sous-titres, on doit avoir la capacité de lire rapidement les sous-titres, en ayant aussi de temps pour réussir de regarder l’image. Aussi, une autre catégorie des gens qui préfèrent les versions doublées sont les enfants : c’est pourquoi dans le cas des dessins animés, on trouve la plupart traduits par le doublage. Les cinémas, en choisissant la version qu’ils vont projeter, pensent au début au public cible et à la potentielle rentabilité de ce film/dessin animée. Souvent, dans le cas des dessins animés, la seule version projetée dans les cinémas est la version doublée, adaptée au public cible (les enfants). C’est le cas de dessin animé « Baby Boss », par exemple, apparu en 2017, que les cinémas ont choisi de le projeter seulement dans la version doublée en roumain, en étant destiné plus aux enfants, même si dans l’Internet on peut trouver la version sous-titrée de ce dessin animé. Dans le cas des autres catégories des films projetées dans les cinémas, la version qui domine est le sous-titrage.
Georges Sandoul, un très connu écrivain français et historien du cinéma, n’était pas en totalité contre le doublage. Il soutenait l’idée que le doublage a son lieu dans la société et qu’il a le droit d’exister, étant « aussi légitime que la traduction de n’importe quel chef-d’œuvre étranger ». Mais, dans le même temps, Sandoul affirmait que, même si le doublage serait parfaitement fait, il serait tout-à-fait inferieur a la version originale ; c’est pareil avec les traductions : même la meilleure, elle ne reste pas qu’une transposition. Dans le cas des films doublés, le plus important ce n’est pas que les doubleurs nécessairement traduisent mot-à-mot les dialogues, mais qu’ils savent choisir la bonne voie, qui corresponde à la séquence du film et au type physique de l’acteur, et que les spectateurs n’aient aucun doute que les mots des doubleurs sont les mêmes que les mots des acteurs étrangers. Revenons à ce que disait Becker, que les versions doublées sont des trahisons des films en original. Peut-être il avait raison, mais seulement si ces doublages sont mauvais. Par contre, si ce travail de doublage est fait avec amour, engagement et avec pleine participation, le résultat serait presque toujours remarquable.
2.3. L’opposition sous-titrage vs doublage
On a déjà défini les procédés de sous-titrage et doublage, en mettant en évidence les points forts et faibles de ces deux. Dans ce sous-chapitre, on va les comparer, pour comprendre quel est le meilleur.
Notre société met un accent fort sur l’aspect financier. Donc, si on compare de ce point de vue ces deux procédés, le moins cher est le sous-titrage. Prenons l’exemple de Netflix, une entreprise américaine qui propose des films en série ou pas, sur le TV ou Internet, connue dans tout le monde. Cette année, Netflix avait publié sur l’Internet des affiches pour trouver des traducteurs pour leurs films. La récompense proposée était, en moyenne, de 140€ pour la traduction d’un épisode d’environ 45 minutes. Le point fort c’est que, pour le sous-titrage, on a besoin d’une seule personne, qui fait toute la traduction. Cette traduction peut être faite de la maison, donc il n'y a pas besoin des équipements spécialisés. Dans le cas des doublages, on aurait besoin de plus de personne pour faire tout le travail, aussi que des équipements spécialisés (studio avec des microphones, casques professionnelles etc.). En suivant le site rsdoublage (annuaire du doublage français), la version française d’un épisode pourrait couter jusqu’à 8000 €, en dépendance de société.
Dans les deux types de traduction, c’est très important d’adapter les réalités culturelles du pays d’origine au pays cible. C’est très important, par exemple, de traduire en tenant compte des connaissances et des idéologies dans un certain pays cible, qui ne partage pas les idéologies du pays d’origine, particulièrement si le film à traduire fait référence à la religion/politique. Aussi, il faut faire attention aux références interlinguistiques ou à la traduction des noms propres, par exemple, qui pose souvent des problèmes. Ce n’est pas facile de faire cette adaptation ni dans la version sous-titrée, ni dans celle doublée, mais le sous-titrage donne aux traducteurs une certaine flexibilité, ce qu’on ne peut pas dire du doublage, quand on doit suivre le mouvement des lèvres de l’acteur étranger et essayer de trouver une réplique semblable du point de vue esthétique et sémantique.
Si on analyse la bande sonore, en cas de sous-titrage le son reste le même, sans changements. Quant au doublage, la voix du doubleur remplace la voix de l’acteur étranger, en totalité. Si dans le cas de sous-titrage, la tonalité et les sentiments des sous-titres sont transmises par l’intonation des acteurs, dans le cas de doublage c’est le doubleur qui doit faire tout ce travail : traduire, en gardant la même signification des mots, mais dans le même temps il doit garder et transmettre les émotions ressenties par les acteurs étrangers. Cela a une influence énorme sur la perception du film par les spectateurs.
Dans notre société, la version la plus favorisée est la version sous-titrée, à cause des plusieurs facteurs :
Cette version garde la version originale, très importante pour une perception correcte des émotions et des actions ;
Elle permet d’apprendre une langue étrangère, ayant une importance majeure particulièrement pour le développement des compétences orales ;
L’aspect financier a un rôle décisif, vu la différence énorme de prix entre les versions sous-titrées et celles doublées ;
Le sous-titrage permet une certaine flexibilité, que les sous-titreurs peuvent utiliser pour adapter les questions culturelles, par exemple.
Même si le type de traduction audiovisuelle le plus favorisé reste le sous-titrage, les deux types sont employés à l'étape contemporaine. Il y a des situations et des publics cibles particuliers, ou on peut utiliser seulement le doublage pour se faire compris. Comme on a déjà mentionné, le traducteur doit choisir le type de traduction adéquat, en tenant compte des particularités et en se rapportant au public cible.
CHAPITRE 3. ANALYSE EN CORPUS : DEFIS DE LA TRADUCTION DES FILMS A LA TELEVISION
3.1. La traduction audiovisuelle: contraintes et pratiques
La traduction audiovisuelle joue un rôle très important dans notre société. A travers les films, les réalisateurs peuvent implanter une certaine idée aux spectateurs, qui, en étant totalement charmés par le sujet du film, peuvent même ne pas se rendre compte de cela. Comme on a déjà mentionné dans les chapitres précédents, on a beaucoup de contraints pour la traduction audiovisuelle. Voilà quelques contraints pour le sous-titrage :
De s’assurer que les sous-titres soient assez courtes et compréhensibles pour donner aux spectateurs le temps nécessaire pour réussir de lire les sous-titres et regarder l’image du film ;
De s’adapter aux réalités culturelles courantes ;
De suivre le rythme du film – synchroniser le moment de l’apparition des sous-titres en cadre avec le moment nécessaire ;
L’objectif de tout sous-titreur doit être l’invisibilité – c’est très important de créer l’illusion aux spectateurs d’avoir entendu, pas lu, ces sous-titres.
Pour le doublage, les plus importantes contraintes sont :
De s’adapter aux changements d’intonation des acteurs étrangers et de suivre leur langage corporel, pour mieux doubler le film ;
De suivre les mouvements de la bouche des acteurs, pour que les mots dits par les doubleurs soient dits au moment propre ;
De s’adapter aux réalités culturelles avec pertes minimales du sens.
Au présent, à l’ère numérique, avec le développement des technologies, les réalisateurs des films ont commencé à lancer sur le marché cinématographique des films en 2D et 3D. La différence entre ces deux dimensions est ce que dans la variante 2D, le film est représenté en longueur et largeur ; par contre, dans la variante 3D, il y a encore une dimension ajoutée : la hauteur, alors que les spectateurs voient une variante plus réelle de l’objet vu en 3D (en permettant de se rendre compte du volume). Pour regarder les films en 3D, les spectateurs ont besoin de porter des lunettes spéciales. On prévoit de pouvoir regarder les films 3D sans ces lunettes dans le futur et il y a des recherches qui se font actuellement pour atteindre cet objectif.
Différence entre les dessins animés en 2D et 3D
Le sous-titrage de ce type de films (3D) est fait exactement comme le sous-titrage des autres films. Sauf que, dans les moments où il y a des effets spéciaux, parfois les sous-titreurs choisissent de placer ces sous-titres de telle manière, pour que l’attention soit centrée sur les effets, pas sur les sous-titres.
Le sous-titrage en direct est très employé dans le temps de la présentation des nouvelles, car toutes les catégories des gens les regardent. C’est très important de savoir la situation à l’échelle nationale et internationale, pour vivre dans notre société. Parmi ces gens, il y a aussi des malentendus ou des personnes sourdes ; c’est pourquoi on pratique très souvent les sous-titres pour les nouvelles. On opte plus pour les sous-titres unilingues, en supposant que ces personnes parlent la même langue, mais il y a aussi des sous-titres bilingues, adressée aux personnes étrangères ou bien aux autres catégories de personnes.
On a déjà parlé des sous-titres utilisés dans la cinématographie – une technique très employée dans tout le monde, avec le but d’amener à un autre niveau cette industrie cinématographique. Le sous-titrage s’adresse à toutes les catégories de personne, qui choisissent de regarder les films dans sa variante sous-titrée à différents motifs. Aussi, on emploie le doublage pour les films, mais plus pour les dessins animés ou, en général, pour les films destinés à certaines catégories de personnes.
Le sous-titrage est un processus très utilisé dans nos jours, pas seulement pour la traduction des films. Il a plusieurs emplois :
Dans les vidéoclips musicaux, on utilise les sous-titres intra-linguales, pour pouvoir pratiquer le karaoké. En ce cas, les sous-titres sont une reproduction exacte des paroles de la chanson.
Ces dernières années, ils ont apparu aussi de vidéos musicales avec des sous-titres en deux langues (interlinguales) : la première – la langue d’origine et la deuxième – la langue cible. C’est une bonne tactique pour les gens qui veulent apprendre la langue cible ou simplement comprendre les mots de la chanson.
Pour les films, les sous-titres dans la même langue que le film original permet d’apprendre mieux la langue du film. Les films mettent en œuvre la culture du pays et souvent, même les gens qui connaissent la langue de ce film (l’ayant appris ou même si cette langue est leur langue maternelle) peuvent avoir des difficultés à comprendre tous les mots. C’est compréhensible, car dans les films on rencontre souvent des abréviations qui ne sont pas connues par tout le monde.
Aussi, on utilise des sous-titres dans diverses présentations/projets etc., pour faire le contenu plus accessible pour les spectateurs.
La traduction a permis à la société de connaitre un développement rapide, progressif et a simplifié l’accès aux certaines informations, qui semblaient impossibles aux générations passées.
3.2. Demandes pour un bon traducteur – cas de Netflix
Au présent, des plateformes importantes de streaming, connues au niveau international, choisissent de chercher des traducteurs sur Internet au lieu des bureaux locaux de traduction.
Par exemple, on peut voir l’exemple de Netflix, « un service de diffusion en streaming qui permet à ses membres de regarder une grande variété de séries TV, films, documentaires, etc. sur des milliers d'appareils connectés à Internet. » D’après les chiffres publiés en 2015, Netflix représentait plus d'un tiers du trafic Internet aux Etats-Unis. D’auprès Wikipédia, en juin 2015, le groupe revendiquait 65,55 millions d'utilisateurs et il a dépassé le nombre de 70,8 millions d'utilisateurs au 1er janvier 2016. La plateforme a très rapidement gagné du terrain et, dans une période relativement courte de temps, elle a passé de trois langues (l’anglais, l’espagnol et le portugais) à plus de 20 langues, chiffre qui, d’après eux, ne cesse d’augmenter. En mars 2017, Netflix a fait publique l’information qu’ils cherchent les meilleurs traducteurs à travers le monde pour leurs films. Jusqu’à maintenant, Netflix avait confié la recherche des traducteurs aux organisations externes, mais le problème c’était la difficulté de maintenir un standard de qualité. Etant vu que Internet est utilisé par tout le monde et que, parmi les utilisateurs existent des gens vraiment doués, bilingues, mais qui ne figurent pas dans une aucune base de données de traducteurs, Netflix a décidé de lancer ce concours.
D’après plusieurs sites qui font appel aux candidatures, les conditions d’application pour participer à cette sélection sont les suivantes : tout d’abord, le concours passe sur la plateforme de recrutement Hermès, interface lancée pour soumettre les candidats à une série de tests. Après accéder à cette plateforme, il faut entrer le numéro de téléphone pour avoir un identifiant (H – numéro) et après les candidats obtient le lien vers les tests disponibles en ligne. La langue est choisie par les candidats au début. C'est possible de choisir plus de langues. Dans ce cas, les chances de bien passer le test et d'être accepte sont plus élevés. Une possibilité plus grande d'être accepté est pour les traducteurs des langues rares. Il n’y a pas beaucoup d’épreuves, mais il est très difficile de passer le test si les candidats ne sont pas bilingues. Hermès propose un test en 5 étapes, mais, à cause des milliers de combinaisons, c’est presque impossible qu’un traducteur potentiel a les mêmes questions qu’un autre.
Après le test, Netflix doit recontacter les candidats qui ont fait preuve d’une très bonne connaissance des langues choisies et leur proposer des travaux de traduction. En tout cas, il n’y a pas d’importance si ces traducteurs ont fait des études en ce domaine. Professionnel ou pas, Netflix propose des récompenses moyennes pour ce job : environ 150$ pour les sous-titres d’un épisode d’environ 45 minutes.
Les représentants Netflix ont affirmé que c’est très important d’identifier les points forts des traducteurs. Ils comprennent que quelqu’un qui excelle dans le domaine des comédies ne pourra pas traduire très bien un film d’horreur.
Pour devenir un bon traducteur, il faut posséder des compétences personnelles et professionnelles très importantes :
Etre patient. La patience joue un rôle majeur dans cette matière, parce qu’il faut être patient, en cherchant la meilleure traduction pour une certaine expression/réplique ;
Avoir une bonne connaissance des langues cible et d’origine (le meilleur cas serait d’être bilingue), pour dépister et transmettre correctement toutes les finesses cachées dans le film d’origine ;
Etre au courant avec les réalités culturelles dans les deux pays (d’origine et cible), pour pouvoir les traduire et transmettre le sens correct aux spectateurs ;
Maitriser parfaitement les outils de traduction nécessaires, ainsi que les outils pour créer et rédiger les sous-titres ;
S’adapter au public concerné ;
Avoir un sens très développé de l’intuition et être un bon psychologue ;
Etre un très bon linguiste etc.
En passant le test proposé par Netflix, on a fait la conclusion que les connaissances linguistiques ont une très grande importance, mais ce qu’est plus important sont les connaissances extralinguistiques. Cela distingue parfois un bon traducteur du meilleur traducteur.
On vous présente ci-dessous quelques exemples des questions proposés pour le concours Netflix :
Donc, comme on peut observer, Netflix propose des questions qui supposent la connaissance parfaite des langues testées. Pour répondre correctement aux questions et trouver la meilleure traduction pour les vidéos proposes, il ne suffit pas de bien savoir une langue : c’est très important d’avoir des connaissances extralinguistiques aussi, pour bien comprendre le langage parlé.
3.3. La dimension culturelle dans la traduction audiovisuelle. Cas du sous-titrage dans le film « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu »
Les films ont un rôle très important pour notre société. Plusieurs études faites dans le domaine de la traduction audiovisuelle ont souligné ce que, même si les réalisateurs affirment ce que ce type de traduction n’est pas impacté par les différences sociologiques, normes et cultures, ce n’est pas vrai en totalité. Cronin avait mis en évidence ça dans son livre Translation goes to the Movies (Cronin, 2009 : 44 ) en disant ce que la culture et l’identité de pays d’origine peut être un vrai centre d’intérêt des réalisateurs de films. En réalité, à travers les films, les réalisateurs peuvent essayer d’influencer les spectateurs, en leur implantant certaines idées (idéologiques, politiques, etc.). Cela peut être plus visible dans les films documentaires, qui peuvent changer les visions et les idées des gens en totalité, mais aussi très bien dans des autres types de films.
Avec l’apparition de la cinématographie, les gens ont dû trouver des solutions pour traduire les films dans d’autres langues, vu la diversité linguistique dans le monde. Ici, on a découvert la nécessité de la traduction audiovisuelle et les plus efficaces types de traduction sont utilisés au présent. Ils ont prouvé leur efficacité à travers les années, en étant de plus en plus appréciées : ce sont le sous-titrage et le doublage.
A l’étape contemporaine, on choisit de plus en plus le sous-titrage, pour plusieurs motifs : l’apprentissage d’une langue étrangère (les films mettent en évidence le langage parlé, ce qui est très important. Quand on étudie une langue étrangère, on étudie plus le langage « correct », mais quand on doit parler avec un natif de ce langage, on découvre ce que ce langage « correct » s'avère souvent diffèrent de ce parlé en société). Dans ce chapitre, on va étudier le sous-titrage dans le film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? et on va décrire les problèmes rencontres.
Pourquoi a-t-on choisi ce film ? Les films français, particulièrement les comédies, sont caractérisés par une humeur propre et par un charme qui les fait uniques. Même le jeu des acteurs est différent dans les films français et nous, les spectateurs, nous apprécions ça. Le film Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? est un film qui décrit un des problèmes de notre société : le racisme et les mariages mixtes. Dans ce film on décrit l’histoire d’une famille très heureuse (apparemment), formée par deux parents, Claude et Marie Verneuil, qui adorent leurs 4 filles et qui rêvent qu’elles se marient avec des hommes catholiques, qui correspondent à leurs standards. Mais, les premières trois filles, l’une après l’autre, choisissent de se marier avec des gens de différentes nationalités et religions : la première se marie avec un musulman, la deuxième avec un juif et la troisième avec un chinois. Il y reste la quatrième fille, qui déclare à ses parents qu’elle a déjà rencontré son futur mari et qu’il est catholique, mais ils ne peuvent même imaginer quelle surprise les attend.
Après ce petit synopsis, on passe aux types de traduction proposés pour ce film. Parmi les langues étudiées, on a trouvé ce filme doublé en russe et sous-titré en français, roumain et anglais. On voit l’influence de la Russie, un pays qui domine le monde à l’étape contemporaine, qui choisit de doubler les films pour mettre en évidence son pouvoir. En russe, le titre du film est traduit par безумная свадьба, qui pourrait être traduit en français comme « un mariage fou ». Les anglais ont choisi de sous-titrer ce film, en lui donnant un titre diffèrent « serial (bad) weddings », traduit par « (mauvais) mariages en série », titre qui ne correspond en totalité au titre français, mais qui garde le sens de ce film. Les roumains sont les seuls qui ont gardé une traduction mot-à-mot du titre de ce film, en le traduisant par « Cu ce ti-am greșit noi, Doamne ? ». On peut voir ici comme, en fonction de la position des pays à l’échelle internationale, ils ont pu se permettre de choisir un certain moyen de traduction et une certaine adaptation de titre du film.
En ce qui suit, nous allons nous arrêter sur les bandes du film : la bande originale (en français) et les deux bandes traduites (en anglais et en roumain).
La bande originale du film
Dans la bande originale le titre du film est mis en rose, pour attirer l’attention du potentiel publique, ce qui est gardé dans les deux autres bandes de ce film. Au-dessous de ce titre, on a spécifié globalement le sujet du film « 4 mariages, 2 têtes d’enterrement », en mettant l’accent sur les deux parents. En roumain, il y a un petit changement, il est mentionné « 4 nunți, 4 gineri de pomină », en mettant l’accent plus sur les 4 gendres, mais la formulation reste la même : courte, avec un sens qui attire l’attention du publique. En plus, c’est très important que la lecture ne prenne pas beaucoup de temps. En anglais, le traducteur a totalement changé, en mettant une phrase longue au-dessous du titre : « YOU DON’T GET TO CHOOSE YOUR FAMILY…YOUR SONS-IN-LAW EVEN LESS ! ». En traduisant cette phrase en français, on obtient : « TU N’AS PAS LA CHANCE DE CHOISIR TA FAMILLE … TES GENDRES NE L’ONT ENCORE MOINS ! ». On observe qu’en anglais le traducteur a choisi d’utiliser cette phrase d’humour, en utilisant le prénom personnel “tu”, en s’adressant directement au public. Cette phrase est longue, mais elle attire l’attention, car les majuscules sont utilisées pour la phrase entière et, aussi, une chose très importante est qu’on utilise le point d’exclamation à la fin. Ce signe de ponctuation, avec les majuscules, relève l’importance de cette phrase et joue le rôle d’une accroche qui s’adresse à tout le monde. En tout cas, les gens concernés le plus sont ceux qui se trouvent dans cette situation. C’est une bonne tactique pour attirer l’attention du grand public, parce que cela peut être interprété comme une motivation pour regarder ce film.
Pour le reste, il y a de petites différences entre les trois bandes du film.
En ce qui suit, on va analyser les sous-titres utilisés pour le sous-titrage de ce film de la langue d’origine (le français) vers les langues cible (l’anglais et le roumain) avec un accent particulier sur des aspects religieux/sociaux/culturels. Ayant en vue le fait que ce film pose au centre le problème racial et, en général, le problème du mariage mixte, on rencontre beaucoup d’exemples d’éléments culturels spécifiques aux différentes nations.
Le sujet est introduit par le mariage des 3 filles de la famille Verneuil, mariages qui ont lieu dans la même mairie, comme il est spécifié dans le film, mais avec une distance d’un an l’une de l’autre. Les couples se trouvent devant l’autel, et le prêtre demande de la même manière si les couples sont d’accord de se marier. La formulation religieuse utilisée dans les Eglises, en fonction de la langue, est gardée pour une meilleure véridicité. Cela ne permet pas de déviations. Dès le commencement du film, il est souligné le fait que les 3 filles se sont mariées à des hommes qui ne sont pas catholiques et qui sont de nationalités différentes : un musulman, un juif et un chinois.
Traduction des expressions familières :
Dans le film, en parlant d’un rituel juif, la circoncision, on utilise l’expression « 'Tain ça va être une boucherie. » (Langage parlé, on a abrévié le mot « putain », un mot injurieux, qui introduit, dans ce cas, une conclusion d’un fait qui n’est pas souhaité). Cette expression est traduite mot-à-mot en anglais « Damn, it'll be butchery! », le mot « Damn », très utilisé dans le langage parlé, ayant la même signification que le mot « Putain ». En roumain, la traduction a été faite par « Va fi o baie de sânge! ». Il manque un mot injurieux, ce que fait que le sens de cette expression soit moins fort. En tout cas, on a transmis les émotions qui devaient être transmises au publique : la circoncision n’était pas souhaitée par la personne qui avait dit cela (le père, Monsieur Verneuil).
L’expression “ ça me crispe” est traduite par « it gets on my nerves.” (angl. ) et « Mă face să devin nervos » (roum.). Le verbe « crisper » peut avoir plusieurs sens, mais le sens qui est utilisé ici est le sens familier de « irriter, agacer ». En anglais, est utilisée une traduction qui renvoie au langage parlé « to get on someone’s nerves » et en roumain on a fait la même chose, en traduisant ce mot par « a face pe cineva sa devina nervos ». Cela est fait pour garder le sens familier et de s’intégrer dans le langage simple, parlé.
La phrase « je suis à deux doigts d'arrêter de fumer moi » et, particulièrement, l’expression « à deux doigts de » a été traduite en anglais par « I'm gonna quit smoking! ». La traduction roumaine a été « aproape m-am lăsat de fumat! ». En anglais, on a utilisé la forme d’un futur qui sera accompli, sans doute. La forme verbale « to be going to do something » signifie le fait d’être en train de faire quelque chose, l’intention. Elle est plus précise que la forme française « à deux doigts de faire quelque chose », celle-ci signifiant une action avec une probabilité plus réduite d’être accomplie. La forme roumaine « aproape de a face ceva », à la forme de passé composé, signifie ce que le locuteur a voulu renoncer à fumer, et après il a changé d’avis. On observe une différence sémantique entre ces trois formulations.
Un stéréotype est que les arabes ont des habilités commerciaux. Le gendre musulman avait affirmé « Au moins les épiciers Arabes, ils ont le sens du commerce ! ». En transposant cela, les traducteurs ont choisi, pour la variante anglaise : « At least Arab grocers have a knack for commerce! » et pour la traduction roumaine : « Cel puțin negustorii arabi au abilități comerciale! ». On observe ici que l’expression « avoir le sens de quelque chose », avec la signification d’avoir l’instinct de faire quelque chose, est traduite par l’expression anglaise « to have a knack for something », avec le même sens, et en roumain par « a avea abilități ». L’utilisation de ces expressions fait le sens plus compréhensible par tous les spectateurs et fait le film plus accessible, car ces expressions sont très utilisées dans les langages parlés. Par contre, le traduction du mot « épicier » en roumain par « negustor » ( fr. marchand ) ne transmet pas le sens réel du mot. La définition propre en roumain pour « épicier » serait « băcan », un mot qui est utilisé rarement dans le roumain actuel.
L’expression française « Nan, là tu dérapes vraiment. », très usuelle, est traduite en anglais par « You're going overboard. » et en roumain par « O iei razna rău! ». Le sens de cette expression est que la personne à laquelle elle est adressée a exagéré, en s’exprimant totalement inadéquatement. Les trois expressions (la version originale et les deux autres) renvoient au même sens.
Une autre expression rencontrée dans ce film a été « On a tiré le gros lot.». La traduction anglaise a été « We really hit the jackpot” et celle roumaine “Am câștigat într-adevăr Jackpotul”. Dans les trois versions, on retrouve la même expression, traduite dans les trois langues, en faisant référence au casino, où il y a deux possibilités : de tirer le gros lot ou de tout perdre. En ce cas, les mots de Claude Verneuil, après les débats avec les gendres, ont un sens ironique, inverse à ce qu’il a dit.
L’expression usuelle « Dieu vous entende » est traduite en anglais comme « From your mouth to God's ear » et en roumain comme « Doamne ajută! ». Du point de vue sémantique, la signification est la même : le locuteur souhaite que le Dieu intervienne dans la situation existante et l’aide. En anglais, on l’a traduite par une autre expression, qui pourrait être traduite comme « de ta bouche aux oreilles de Dieu » – une expression moins utilisée dans le langage parlé quotidien moderne. En roumain, étant donné qu’il n’y a pas une autre expression exprimant totalement ce message, on a utilisé l’expression « Doamne ajuta ! » – très utilisée dans le langage courant, pouvant être retraduite en français par une autre expression « Que Dieu nous aide ! ». C’est une bonne tactique, car, par l’usage des expressions correspondantes aux langues cible, même s’ils ne se traduisent pas mot-à-mot, les traducteurs font possible que la traduction soit très naturelle et qu’elle ne laisse pas lieux pour l’interprétation.
En parlant de la Marseillaise, un des gendres affirme « j'ai les poils qui se dressent ». Cette expression signifie ce que la personne parlante est très émotionnée. Le phénomène peut être tout à fait un réflexe à niveau physique, comme effet aux émotions ressenties. En anglais, on a traduit cette expression par « My hair stands on end! » et, en roumain, par « Mi se face pielea de gãinã ». Dans les trois langues étudiées il y a la même expression, en désignant le même phénomène, qui peut être provoqué par plusieurs facteurs, mais dans la situation donnée, la plus forte probabilité est que le gendre qui avait dit ça a des émotions, causées par son esprit patriotique.
Les comparaisons
L’une des filles affirme, à un moment donné, qu’elle a beaucoup grossi pendant la grossesse. Elle utilise une comparaison « Je sais, je ressemble à un camion-citerne. ». Elle est consciente et elle accepte cette situation. Dans la variante originale, en français, on utilise le terme « camion-citerne ». En anglais et en roumain on a utilisé une autre comparaison : angl. « I look like a tank truck! » ; ro. « – Arãt ca un tanc! ». Premièrement, dans les variantes traduites du film, il manque le mot qui signifierait le fait qu’elle accepte cela (« je sais »). Deuxièmement, le traducteur a choisi de ne pas utiliser le terme de comparaison correspondant à « camion-citerne », en choisissant un autre terme, plus court « tanc », même si, par exemple, en roumain il y a un terme traduit directement par « camion-citerne » – camion-cisterna. Même si le sens reste le même (elle a grossi), les deux termes renvoient à des objets différents.
En discutant de ses gendres, Claude Verneuil mentionne à un moment donné qu’il n’aime pas du tout le rire de son gendre chinois « Chao avec son rire là…on dirait un poussin qu'on égorge. ». La traduction anglaise a été : « Chao, with his laugh…Like a strangled chicken.”. La variante roumaine “Chao, cu râsul lui! Zici cã e un pui strâns de gât. ». On observe que dans les trois langues, Chao (le gendre chinois), a été comparé à un poussin égorgé. On a gardé le même élément de comparaison.
La traduction des mots renvoyant à des spécificités culturelles
Au moment où le gendre chinois invite tout le monde à un dîner en famille, il leur propose de préparer une spécialité de son pays : « Dimsum de chiens bouillis à la vapeur. ». Dimsum est une spécialité culinaire chinoise, normalement préparée en utilisant de petits mets, souvent cuits à la vapeur. Dans ce cas, le gendre chinois, en savant que son beau-père a des soucis concernant le fait qu’il n’est pas catholique et a une autre nationalité, décide de plaisanter en suivant un autre stéréotype très connu : le fait que les chinois mangent des chiens. En anglais, la traduction utilisée est : « Steam dog-meat Dim Sum » et en roumain « Un Dim Sum la aburi ». En anglais, la plaisanterie concernant les chiens a été gardée alors qu’en roumain elle est totalement omise. Dans ce cas, le public roumain ne va pas comprendre pourquoi la réplique de son épouse a été le reproche « CA VA COMMENCER! » (traduit par « – Începe!») et « C'était quoi cette vanne toute pourrie? » (traduit par « Ce-i cu glumele astea jalnice? »).
Au moment du dîner chez les Ling, le gendre chinois a mentionné l’interdiction des musulmans de manger de la viande de porc. Le genre musulman a réagi et a senti le besoin de donner des explications à son beau-père, Claude Verneuil « Je vous rassure Claude, je ne mange pas de porc mais je ne suis pas un intégriste. ». Cette phrase a été traduite en roumain par « E adevărat cã nu mănânc carne de porc, dar nu sunt integrist! ». Le traducteur a gardé en totalité le sens et une traduction mot-à-mot de la version d’origine, mais il a omis la personne à laquelle il s’est adresse. En anglais, on a traduit le mot « intégriste » par « Islamist ». « I assure you Claude, I don't eat pork but I'm not an Islamist!”. Ces mots sont différents : “intégriste” est une personne qui est “ partisan de l'intégrisme », mais « Islamist » est une personne « partisan de l'islamisme ». La différence entre ces deux termes « Islamisme » et « Intégrisme », doctrines correspondantes, sont différentes. Si l’Intégrisme constitue une « Doctrine qui consiste à adopter une attitude de conservatisme intransigeant dans une religion, un parti, un mouvement. », l’Islamisme renvoie simplement à la religion des musulmans. Ça n’implique aucun autre sens. En tenant compte du fait que le genre musulman n’a pas changé de religion (il est toujours musulman), la traduction propre en anglais, en ce cas, serait « integralist ».
Le moment du dîner a posé beaucoup de questions concernant les différences gastronomiques entre les religions. Le genre musulman a affirmé « je bois même du vin ». En anglais et en roumain les traductions ont été : « I even drink wine. » et « Beau până și vin. ». On a gardé l’élément fortifiant « même » dans les trois langues (angl. « even » ; roum. « până și»), ce qui souligne le fait qu’il n’est pas un musulman dédié, qu’il ne respecte pas toutes les contraints mentionnées dans le Coran. Concernant l’alcool, dans le Coran on retrouve des textes de révélation, qui interdissent strictement la consommation de l’alcool.
En faisant les courses, Madame Verneuil entre dans un magasin traditionnel musulman, et, en désirant être polie, à la fin elle finit la discussion en disant « Shabbat Shalom », un regard venu d’Israël, qui est très souvent employé particulièrement dans les régions sous influence sépharade, mizrahite ou israélienne. Dans la version anglaise, les traducteurs ont choisi ne pas traduire ce salut, en utilisant aussi l’expression « Shabbat Shalom! ». En roumain, par contre, on a choisi de traduire cela par « Sãrbãtori Fericite » ( fr. heureuses fêtes ), ce que ne correspond pas à la version originale, parce que :
Le sens est diffèrent – en disant « Shabbat Shalom », on ne mentionne aucune fête, c’est un salut commun utilise dans une autre culture ;
La traduction roumaine ne transmet pas le sens que les réalisateurs du film ont voulu souligner : Madame Verneuil était tout à fait préparé d’accepter la religion de son gendre et voulait se conformer et connaitre plus sur la culture des musulmans.
Au moment où les trois gendres chantaient la célèbre « Marseillaise », on observe ce que les traducteurs ont utilisé des tactiques différentes de traduction. Etant donné que la « Marseillaise » représente le chant patriotique de la Révolution Française, en devenant l'hymne national de la France, un vrai symbole sacre représentant la nation, les traducteurs anglais ont choisi de le traduire, mais en gardant aussi la version française (sous-titres doubles), en montrant son respect vers la France. La version roumaine constitue seulement une traduction en roumain des mots, parfois en étant adaptée pour garder le rythme.
Glossaire des termes religieux utilisés dans le film (avec les traductions correspondantes)
CONCLUSIONS
Les films peuvent être des instruments essentiels et très puissants pour transmettre des valeurs, des idéologies, de l’information, particulièrement dans nos jours, quand la société devient de plus en plus influencée par les medias. Souvent, les réalités découvertes dans les films/les nouvelles sont considérées comme vraies, réelles, sans une étude approfondie sur le sujet. A travers les medias, certaines idées sont implantées chaque jour dans nos pensées, sans qu’on se rende compte de cela.
Dans cette étude, on a présenté la définition de la traduction audiovisuelle, en se rapportant à la situation actuelle dans le monde. Aussi, on a présenté l’histoire et les étapes évolutives de ce type de traduction et les concepts de base. Apres ce parcours historique, on a mentionné les deux procédés de traduction audiovisuelle, en faisant une analyse sur les contraints et les applications, mais aussi sur le public cible potentiel pour chaque procédé. On a avancé avec une comparaison entre ces deux. On a appliqué ces informations théoriques dans la partie pratique de l’étude, en faisant une analyse du procédé de sous-titrage dans le film « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?».
Le thème de la traduction audiovisuelle a une importance majeure dans l’étape contemporaine. La traduction audiovisuelle a permis l’export des cultures, des valeurs et des idées agrées par une certaine pays/nation dans des autres, ce qui a eu une influence énorme pour la globalisation du monde. Cette traduction a permis une vraie évolution, mais, en même temps, elle a déterminé un changement dans les pensées des gens. Beaucoup de gens ont choisi de changer leur idéologies en matière de politique, religion, ou même en matière de vision vers le monde, en considérant les visions des autres nations comme les meilleures.
Avec l’évolution de la société, particulièrement de l’industrie cinématographique, les gens ont choisi les types de traduction audiovisuelle qui se sont avéré d’être les plus efficaces : le doublage et le sous-titrage. Même si on peut apporter des arguments favorisants l’une de ces deux, il ne faut pas nier l’importance de la deuxième. Les deux ont son rôle et ont prouvé leur efficacité. Aussi, il ne faut pas beaucoup critiquer le travail des traducteurs, que ne consiste simplement de faire une simple traduction, mais aussi de faire une adaptation et de respecter les contraintes imposées. Souvent, le traducteur doit choisir entre faire une traduction correcte du point de vue lexical et de faire une adaptation, pour respecter les contraintes. En fonction de la décision qu’il prend, le public va comprendre ou pas la séquence traduite et son lien avec le reste du film.
Le traducteur des films a un rôle très important. Même le choix du type de traduction a son rôle, car cela doit être fait en dépendance du public cible et du genre de film. Le choix du type de traduction a un rôle direct sur la réception et la compréhension du film d’origine par le public. Il n’y a pas un mode de traduction audiovisuelle universel, qui pourrait être employé dans tous les cas. Comme on a déjà précisé, le type de traduction doit être choisi en dépendance de plusieurs facteurs comme, par exemple, le pays et les modalités de traduction de films utilisées d’habitude dans ce pays, le type de film, les ressources financiers disponibles etc. Aussi, il faut prendre en compte la relation entre la langue source et la langue d’origine et le public concerne.
Les films ne doivent pas être sous-estimés et surtout on ne doit pas sous-estimer le pouvoir de la traduction et du traducteur audiovisuel à l’étape contemporaine. Comme avait affirmé Le Clézio dans son essai « Ballaciner » « C'est cela le travail du cinéma, de nous montrer l'inachevé dans le temporel, l'infini dans l'éphémère. » (Clezio, 2007 : 62 ).
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