La Prédiction de la Faillitedes Entreprises Marocaines

universite cady ayyad

FACULTe des sciences

juridiqueseCONOMIQUES et sociales

Liste des tableaux :

Tableau 4 : Plus de faillite qu’en Afrique du sud………………………………………….…35

Tableau 5: Impact des radiations des entreprises par région sur l’emploi……………………37

Tableau 6 : les notations élaboré pour le calcul de l’indice de Kappa………………………..49

Tableau 10 : Corrélation………………………………………………………………………59

Tableau 11: du test global du Wald…………………………………………………………..60

Tableau 12 : du test du Wald pour chaque ratio……………………………………………..60

Tableau 14: Test de R²………………………………………………………………………..61

Tableau 16 : description de l’arbre de décision………………………………………………65

Tableau 18 : mesure de l’influence entre les variables……………………………………….67

Tableau 19 : Statistiques de groupe…………………………………………………………..67

Tableau 22 : Valeurs propres de l’analyse discriminante……………………………………69

Listes des figures :

Figure 1: État de santé financière de l’entreprise…………………………………………….13

Figure2 : Nombre de défaillance d’entreprise en 2013 et 2014………………………………29

Figure 3: la fonction logistique……………………………………………………………….43

Figure 5 : Structure d’un arbre de décision……………………………………………………52

Figure 7 : courbe de roc pour la régression logistique…………………………………………63

Introduction générale :

La défaillance est un fait brutal qui menace la continuité des entreprises. Elleconstitue un événement de nature financière à caractère juridique incontournable, et dont les origines sont principalement économiques. Bien que la faillite constitue un risque pour l’entreprise, c’est une véritable menace des économies. Le traitement des secteurs de l’industrie et du commerce du Maroc a montré que les PME sont les plus dominantes avec un pourcentage de 90%, dont la mondialisation et l’environnement économique constituent leur véritable enjeu. En effet toute entreprise est menacée par ladéfaillance, dont le pourcentage du risque se diffère d’une entreprise à une autre.

Du coté juridique, la loi marocaine de 1966 traite le sujet de la défaillance, cette loi prévoit également les difficultés, liquidation des entreprises, et redressements.

Des institutions juridiques ayant compétence en matière de procédures collectives ont été créées en 1997 pour faciliter l’application cohérente de la nouvelle législation, à savoir le redressement ou la liquidation qui sont régis par une procédure unique entraînant l’application de l’une ou de l’autre solution, ce qui a amélioré considérablement la résolution des conflits commerciaux et a participé à un traitement plus cohérent et efficace des litiges par le système judiciaire. Cependant l’analyse des difficultés des entreprises par les débiteurs qui bénéficient d’une durée parfois exagéré et peuvent faire des recours corrompu, menace l’efficacité du nouveau régime.Il paraît évident que le défi du législateurest d’instaurer des mécanismes de résolution de la cessation des paiements adaptés à l’environnement entrepreneurial marocain.Cela permet d’une part de lutter contre la défaillance des entreprises, en instaurant des outils de traitement ex ante à la cessation des paiements. D’autre part les procédures de résolution des difficultés doivent répondre aux exigences des parties prenantes de la défaillance, à savoir les créanciers et les débiteurs.

Leprésent mémoire tente à donner une réponse à une question aussi importante quis’intéresse au cas des entreprises défaillantes au Maroc.Une étude empirique a été réalisée dans l’intérêt de construire un modèle adapté au contexte entrepreneurial marocain, permettant de prévoir et mesurer le risque de la faillite d’une entreprise en faisant appel à des variablesqui expliquent la faillite des entreprises.

A ce titre, le premier chapitre sera consacré à présenter une revue de littérature sur la faillite des entreprises, pour délimiter ses aspects économiques, financiers et juridiques et de parler des outils de prévisions de défaillance cités dans la littérature. Le deuxième chapitre traite la défaillance au Maroc,ses causes et ses impacts sur l’économie, une raison pour laquelle, les techniquesde prévision revêtent un outil à grand succès pour anticiper ce risque.Mais pratiquement ces outils seront utilisés dans le cadre du troisième chapitre, dans lequel un échantillon d’entreprises marocaines sera être analysé sur la base de certaines variables quantitatives pour formuler un modèle de prévision de la régression logistique, l’arbre de décision et l’analyse discriminante.

Chapitre 1 : Revue de littérature sur la défaillance des entreprises

Introduction

Le thème de la faillite est perçu comme un problème qui a suscité l’intérêt des chercheurs en économie et lesjuristes car il présente un enjeu primordial pour les entreprises. La défaillance affecte toutes les entreprises quel que soitleursdomaines, leurs tailles, leursstatutsjuridiques. Il est au centre de souci des savants du domaine depuis la crise de 1929, avec les premiers travaux de FITZPATRICK (1932).

Dans ce premier chapitre, nous commençons dans la première section par une analyse de la défaillance des entreprises pour bien le comprendre sous les angles financier, économique et juridique.

Dans une deuxième section on va présenterles causes qui mènent vers la faillite à bien mis en lumière que la traduction financière des difficultés n’est pas suffisante pour appréhender la totalité des instruments qui mènent vers la défaillance des entreprises. Il apparaît donc que le seultraitement des données comptables des entreprises n'est pas suffisant pour détecter l'ensemble des risques de cessation des paiements, il existe encore des cause externe et qui menace l’entreprise par la défaillance comme la création des nouvelles entreprises et l’évolution défavorable de la conjoncture macro- économique.

Section 1 : La faillite des entreprises

Dans cette section, notre réflexion portera sur la définition et la typologie du terme défaillance et les caractéristiques des entreprises défaillantes. Au cours de cette analyse nous serons amenés à étudier le concept de la faillite du côtéjuridique, financier et économique.

Définitions et typologie de la défaillance

La notion de défaillance d’entreprise est un terme pas facile à définir, une notion évolutive, dynamique et complexe, qui ne présente pas de cadre théorique uniforme et clair. Il s’agit d’un événement particulier qui se situe à la croisée des chemins entre les champs d’analyse économiques, financiers et juridiques, et qui représente un véritable accident financier, dont l’origine peut être économique, financière,ou encore juridique.

CRUTZEN et Van CAILLIE (2008) proposent une explication de la faillite permettant de concilier les approches économiques, financières et juridiques « une entreprise entre dans un processus de défaillance à partir du moment où, suite à un problème d’alignement à son environnement, se traduit éventuellement, au terme d’un processus de défaillance spécifique à chaque entreprise et non déterministe par la défaillance juridique ou légale de l’entreprise ».

Défaillance financière

Du côté financier, une société est dite en faillite si elle incapable de respecter ses engagements et si elle rencontre des problèmes de trésorerie. MALECOT(1981), estime que la défaillance financière arrive lorsque le passif exigible ne peut plus couvrir l’actif disponible.Si la rentabilité est insuffisante, l’exploitation de l’entreprise est menacée, puisqu’elle ne peut plus rémunérer les fonds propres aux taux en vigueur sur le marché.

Dans ces conditions, il sera moins aisé pour la firme d’obtenir de nouveaux fonds propres puisqu’elle n’est pas en mesure de les rémunérer. Elle devra solliciter alors une nouvelle ligne de crédit afin d’assurer la continuation de son activité.

Ce recours aux fonds extérieurs, entraînera des frais financier supplémentaires qui la contribueront à détériorer ses résultats financiers. De même, l’entreprise peut connaître des difficultés de liquidité dans le cas où ses disponibilités de l’exploitation ne couvrent pas l’ensemble de ses dépenses selon Bal et al, (2010).

L’interaction entre l’insuffisance de liquidité associée à une rentabilité négative, et sur la base de l’état de santé de l’entreprise, OOGHE et Van WYMEERCH (1990) ont distingué quatre catégories des entreprises dans le schéma suivant :

Figure 1 : état de santé financière de l’entreprise.

Selon ces auteurs, l’insuffisance de la valeur ajoutée et le poids excessif des charges de structure sont à l’origine du manque de rentabilité de l’entreprise. Selon DERNI et Crucifix (1992), l’activité financière de la firme devient insuffisante puisqu’elle ne peut plus assurer les fonds propres aux taux en vigueur sur le marché,l’entreprise confrontée à une cette situation n’arrive plus à s’autofinancer puisqu’elle n’est plus en mesure d’attirer de nouveaux bailleurs de fonds .

Défaillance économique.

La défaillance économique se réfère à l’absence de rentabilité et d’efficacité de l’appareil productif et à la dégradation de la liaison : entreprise-produits-marché et par la non-contribution de l’entreprise à la diminution des problèmes sociaux comme la non-activité ou une incapacité à améliorer les conditions de vie de chacun ou son pouvoir d’achat.

La survie des PME est expliquée par le souhait des grandes entreprises qui ont un intérêt économique à laisser subsister les petites entreprises avec lesquelles elles sont en concurrencesur un marché.

Pour Michaux (1978) : « dès lors, pour la firme, la faillite ou la pré faillite économique n’est plus l’issue fatale mais seulement l’issue possible à laquelle une résistance peut être opposée par la constitution de surplus financiers entretenus stratégiquement.

La menace d’exclusion de la firme de son marché est inversement proportionnelle aux Pouvoirs de son marché régnant ou se développant dans les secteurs auxquels l’entreprise appartient ».

La défaillance économique de l’entreprise est une valeur ajoutée négative, cette valeur constitue un indicateur de performance apportée par l’utilisation des facteurs de production. Dans une telle situation la firme utilise plus de ressources qu’elle n’en produit et n’est plus en mesure d’assurer au prix du marché l’ensemble des facteurs de production qui contribuent à la réalisation de son activité économique selon Michaux (1978).

Van WYMEERSCH (1996), estime qu’en économie du marché, la rémunération offerte par la firme à chacun des éléments de production doit être suffisante pour assurer la continuité et la qualité. Selon QUINTART(2001) :« une valeur ajoutée positive représente un surplus de la production par rapport à la consommation intermédiaire. Dans l’absolu, ce surplus n’est pas significatif car il convient de la relativiser : la question cruciale est de savoir si les facteurs de production peuvent être financée par la valeur ajouté dans la mesure où ils sont productifs et utilisés à bon escient ».

OOGHE et Van WYMEERSH(1996), affirment que la notion de l’entreprise en difficulté est définie comme celle qui n’arrive plus à assurer de manière continue ses objectifs économiques, toute on supportant les obstacles sociales et environnementales.

En effet, l’aspect économique de la défaillance traduit un enchaînement de facteurs multiples et enchainé, trajectoire vers une défaillance financière.

Défaillance juridique.

Du point de vie juridique, on dit qu’une entreprise est défaillante dès lors qu’elle fait l’objet d’un jugement déclenchant l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. La cessation des paiements intervient lorsque le débiteur ne sera pas capable de payerses engagementsdans les durés fixé à l’avance. La jurisprudence montre qu’une simple cassation des paiements ne suffit pas, l’évaluation par le tribunal étant plus globale.

Le droit des faillites sont des procédures collectives publiques, ayant pour objet d’éliminer l’entreprise ou de permettre son redressement. Sur le plan juridique, la cessation des paiements signifie qu’un débiteur ne s’acquitte pas à l’échéance de la dette devenue exigible. Un seul incident de paiement suffirait à faire naître le fait générateur de la défaillance. Dans ce cas, il ne serait pas opportun du sanctionner un débiteur confronté à des difficultés passagères, que si une situation grave se prolonge dans le temps et peut s’avérer sans issue.

Prévention des difficultés de l’entreprise

Le système d'insolvabilité marocain est essentiellement inspiré par le régime de l'insolvabilité français qui contient des dispositions pour la prévention des difficultés financières à l'avance de l'insolvabilité ou la cessation des paiements (un test d'insolvabilité à base de flux de trésorerie) et soit pour la réhabilitation ou de la liquidation lors de l'insolvabilité. Les créanciers ne disposent pas d'un rôle important dans la procédure d'insolvabilité. Le système repose plutôt sur le contrôle judiciaire fort. L'une des principales questions pratiques au Maroc est le manque de compétences, et l'expérience des titulaires et les juges qui traitent des cas d'insolvabilité bureau d’insolvabilité professionnelle.

La réglementation de l'insolvabilité a été considérablement réformée en 1996 avec l'introduction d'un nouveau Code de commerce (le dahir du 1er Août 1996). Depuis cette date pas de considérables réformes semblent avoir été prises en compte.Il englobe un système de «prévention» des difficultés financières, qui se fonde sur l'ancienne procédure de droit français de règlement amiable.

Pour les débiteurs insolvables, livre V propose deux itinéraires alternatifs: une procédure de redressement judiciaire visant à préserver l'entreprise au moyen d'un plan de continuation et / ou d'une vente ou d'un transfert où il y a une réelle perspective de sauver l'entreprise et de régler son passif et, pour les entreprises qui sont irrémédiablement compromises, la procédure de liquidation menant à la vente de l'entreprise et des actifs du débiteur.

Le dahir no. 1-97-65 le 12 Février 1997 Création des tribunaux de commerce ayant compétence sur toutes les questions commerciales, y compris l'insolvabilité et a donné le tribunal de commerce situé à la place du débiteur de la compétence de l'entreprise en cas d'insolvabilité.

Le régime marocain fournit un cadre législatif complet pour les entreprises en difficulté financière: un système de «prévention» des difficultés financières pour les entreprises qui ne sont pas encore insolvables et une procédure d'insolvabilité judiciaire visant à la réhabilitation de l'entreprise ou de sa liquidation pour les débiteurs qui sont déjà insolvables. L'efficacité d'un tel cadre, néanmoins, saurait miner par le manque d'expérience et de la formation des juges et autres professionnels impliqués dans les procédures d'insolvabilité et d'autres faiblesses institutionnelles et réglementaires.La loi marocaine prévoit deux types de prévention: interne (débiteur mené) et externe (tribunal dirigé) :

La prévention interne (la procédure d'alerte)

La loi prévoit que l'entreprise est obligée de travailler à la prévention interne de ses difficultés financières et de récupération visant à la poursuite de l'entreprise. La procédure de prévention interne est initiée par les entreprises auditrices ou partenaires, qui sont tenues d'aviser le gestionnaire de l'entreprise dans les huit jours de toutes les circonstances qui pourraient rendre préjudiciable sa continuation.

Si aucune des mesures n’est pas prise pour remédier à la situation dans les 15 jours suivant la notification, une assemblée générale doit être convoquée pour prendre une décision sur la façon de remédier à la situation sur la base d'un rapport du vérificateur et ou aucun plan est identifié où l'entreprise est toujours à risque, l'auditeur ou le directeur de l'entreprise doit informer le Président du Tribunal de commerce. Cela peut entraîner l'ouverture de la procédure de règlement amiable.

Prévention externe (procédure de règlement amiable)

Pour aider le débiteur à parvenir à une convention avec ses créanciers, la Cour nomme un médiateur externe (conciliateur), Le médiateur peut demander un séjour ou un moratoire sur toutes les procédures judiciaires contre le débiteur relatives aux dettes contractées avant l'ouverture de la procédure, y compris un séjour sur tous les litiges lorsque cela peut faciliter un accord avec les créanciers. Alors que le séjour est limité dans le temps à la durée de la nomination du médiateur, il constitue un outil puissant pour le débiteur dans les négociations avec ses créanciers. Un accord amiable avec tous les créanciers ou les «principaux créanciers» du débiteur – la loi ne définit pas un seuil de valeur. Une fois approuvées par le Président de la Cour, toutes les procédures judiciaires relatives aux dettes visées par l'accord sont suspendues pour la durée de l'entente de règlement amiable. Si un accord est conclu qu'avec «principaux créanciers» du débiteur, le président a un pouvoir vaguement défini d'imposer un rééchelonnement des dettes aux créanciers. Il semble n’y avoir aucune limite de temps ou d'autres lignes directrices pour le rééchelonnement, ce pouvoir a des conséquences potentiellement très graves pour les créanciers dissidents. En ce qui concerne le débiteur, il n'y a aucune exigence ou option pour la confidentialité de la procédure de règlement amiable. Le manque de confidentialité peut compromettre dans certains cas, la perspective de sauver l'entreprise avant l'insolvabilité, en particulier lorsque tous les créanciers du débiteur et des fournisseurs ou des clients sont avertis à l'entreprise des difficultés financières.

Section 2 : Les Causes de la défaillance.

L'analyse des facteurs de la faillite a bien mis en lumière que la traduction financière des difficultés ne suffit pas à appréhender l’ensemble des mécanismes qui mènent à la faillite.Il apparaît donc que la seule analyse des données comptables et financières des entreprises n'est pas suffisante pour détecter l'ensemble des risques de cessation des paiements. Néanmoins l'accès aux « données réelles» (caractéristiques du marché et des produits de l'entreprise, organisation interne, …) qui permettrait de porter un jugement sur l'adéquation de l'entreprise à son environnement et sur ses capacités de réaction face aux difficultés est beaucoup plus coûteux que l'accès aux informations comptables qui présentent en outre l'avantage d'être standardisées et aisément exploitables selon R. BLAZY, P. CHARLETY, J. COMBIER (1993).

D’après François MALECOT (1991), Les causes de la défaillance ne peuvent être des causes exclusivement financières, si tel était le cas il y aurait confusion entre il y aurait confusion entre le partage des causes et des conséquences, la cause peut être d’une nature stratégique ou opérationnelle.

Le tableau ci-dessous nous permet de voir clairement cette confusion, il fait une distinction selon deux critères : les entreprises défaillantes et les non défaillantes, et leur situations financières difficiles et non difficiles.

Tableau1 : Distinction entre les entreprises défaillantes et les non défaillants.

Si on considère que la seule cause de la défaillance est financière, la situation B est omise, et pour la case C on a une situation financière difficile et pourtant l’entreprise est non défaillante.Il y aura donc une confusion si on considère que les causes de la défaillance ne sont que financières.

Causes macro-économiques

Nombreux sont les analystes qui considèrent que les erreurs de gestion, voir même l’incompétence des dirigeants, comme une cause directe de défaillance, il convient néanmoins de s’interroger sur l’impact des causes externes, voire mêmes les fluctuations dont l’entreprise n’est pas responsable.

Création des nouvelles entreprises

La plus forte difficulté des entreprises par le fait que l’entreprise, dans ses premières années est confrontée à des problèmes d’apprentissage due à son inexpérience de son réseau de partenaire. Ainsi toute entreprise nouvellement créée est-elle contrainte d’atteindre une taille critique avant que ses projets ne deviennent rentables selon BLAZY et Al. (1993).

D’autre part FIMAYER (2011) estime que la réussite d’un projet ne peut se mesurer qu’une certaine période après les investissements réalisés. À condition que les investisseurs réalisée nesoit pas trop conséquents au démarrage de l’activité, les cessations d’activité quasi immédiates seraient facilement amorties par le capitale de départ, de sorte qu’elles ne se traduisaient que rarement par une déclaration de cessation des paiements mais par un dépôt de bilan volontaire.

Selon l’approche néo-classique, le processus de sélection des entreprises est inhérent à toute économie de marché. La sélection des firmes lutte contre les imperfections de l’économie elle-même à la restructuration des entreprises les plus saines et d’autre part à la disparition des plus fragiles. Ainsi la création des entreprises ne peut constituer en elles-mêmes un facteur de défaillance. La plus grande vulnérabilité des jeunes entreprises ne fait que refléter leur inexpérience et l’insuffisance de leur rentabilité dans leurs premières années d’existence.

Evolution défavorable de la conjoncture macro-économique

L’impact de taux d’intérêt sur le défaut est d’autant plus fort pour les PME, souvent en manque de fonds propres et fortement dépendantes du financement bancaire en raisons de leur difficultés d’accès aux marché des capitaux, leur imperfection risque dés lors d’augmenter le risque de la faillite. L’hypothèse de perfection des marchés de capitaux rend théoriquement impossible la défaillance d’une entreprise liquide mais solvable à long terme et dont la valeur de continuationest supérieur de la valeur de liquidation.

Causes micro-économiques

Le taux de défaillance est fonction de la liquidité de l’entreprise, l’endettement, le taux de profit et du taux d’intérêt et la durée d’utilisation du capitale.

Plusieurs causes internes conduisent l’entreprise à la défaillance. D’une part le risque de défaillance dépend de l’environnement dans lequel elle évolue (demande adressée à l’entreprise,concurrence…).D’autre part, à l’intérieur de l’entreprise, il y a beaucoup de facteurs qui mènent celle-ci vers la défaillance commele défaut de stratégie, compétence de l’équipe dirigeante, accident…

Le poids des contraintes financières

Des difficultés financières sont toujours à l’origine immédiates de la défaillance d’entreprises,La solvabilité de l’entreprise s’évalue au moyen de plusieurs indicateurs selon Blazy et Combier (1993).

Pour Wadhwani (1986), l’endettement accroît le risque de défaillance, non seulement car il augmente le risque de non remboursement des créances, mais également car il occasionne des comportements non rationnels en matière d’investissements.

HALL et YOUNG (1991) évoquent comme causes possibles de la défaillance d’entreprises à ordre financier : sous-capitalisation, mauvaise gestion des dettes, mauvaise gestion comptable, problèmes avec les fournisseurs de capitaux sont due à des erreurs de gestion et de l’exploitation.

La faiblesse des débouchés

BLAZY(2000) identifie la réduction des débouchés comme étant une cause majeure de défaillance.En effet, ce n’est pas seulement la contraction de la demande qui serait à l’origine du défaut, mais des erreurs d’anticipation quant à son évolution et de manière générale, une mauvaise évaluation de l’entreprise du marché dans lequel elle évolue. Ces erreurs d’anticipation qui conduisent à une sous ou surestimation des marchés. Se traduisent par un processus de production inadapté au regard de la demande qui sera effectivement adressée à l’entreprise et peuvent engendrer sa disparition.

Une gestion inefficace

CRUTZEN et VAN(2007) ont défini plusieurs dimensions clé de la gestion des entreprises concernant la politique d’innovation et d’apprentissage, Les causes les plus identifiées sont de quatre ordres :

D’abord, la défaillance peut être résultante des problèmes stratégiques. Ces problèmes peuvent êtrerésulté d’une stratégie absente, erronée ou risquée, d’une mauvaise gestion de la croissance, ou encore d’une diversification absente ou excessive. Ensuite, les risques associés à une politique d’investissent inadéquate. Puis, Absence de formation et évaluation des compétences. Enfin, plusieurs auteurs mentionnent des conflits entre les actionnaires et les dirigeants selon OOGHE et WAEYAERT(2004).

La politique de commerce peut être inefficace pour plusieurs raisons. Tout d’abord, BRILMAN(1982) retient la difficulté à établir un prix de vente conciliant la structure des couts de l’entreprise. La valeur perçue de l’offre et le prix de la concurrence. Par ailleurs, la politique commerciale peut être mise à mal par un manque de suivi de paiement de clients. L’absence ou l’inefficacité de la publicité, une équipe de vente démotivée.

L’ouverture à des nouveaux marchés sans avoir approfondie l’étude de leur potentialité et de l’adéquation de l’offre à ces marchés risque de se traduire par une stratégie commerciale erronée. Tous ces facteurs associés à la dégradation de l’image de l’entreprise qui accompagne les premières difficultés, Risquent de porter atteinte à une politique commercialedéjà fragilisée. La performance d’une entreprise est la coordination efficace de ces quatre dimensions par l’équipe dirigeante elle-même sous l’influence de l’environnement de l’entreprise.

une origine accidentelle

Si les difficultés financières surviennent souvent en raison d’une mauvaise gestion, elles sont parfois dues à un événement accidentel auquel la gestion de l’entreprise étrangère. Les facteurs les plus abordés dans la littérature sont les catastrophes naturelles, les incendies, ou encore de décès de dirigeant. Newton (1985) ; OOGHE et WAEYEART (2004), BLASY (2000) note qu’il survient souvent à l’issue d’un long processus structurel de dégradation de la santé financière dû à des problèmes soit environnementaux, soit inhérent à l’entreprise, un événement accidentel sera dès lors fatal à l’entreprise, dont la survie était déjà compromise.

BLASY et COMBIER (1998) constatent toutefois des différences notables selon l’issue de la procédure collective ; ils relèvent d’avantage de causes accidentelles chez les entreprises liquidées ou continues que chez les entreprises cédées.

FIMAYER (2011) admet qu’un accident survient après une dégradation graduelle de la santé de l’entreprise, Il semble dès lors que les entreprises cédées prévoient efficacement la faillite.

Conclusion

Tout au long de ce chapitre, nous avons expliqué le concept de la faillite des entreprises du côté financier, économique, et juridique.La défaillance financière arrive lorsque le passif exigible ne peut plus couvrir l’actif disponible. Si la rentabilité est insuffisante, l’exploitation de l’entreprise est menacée, puisqu’elle ne peut plus rémunérer les fonds propres aux taux en vigueur sur le marché.

La défaillance économique se réfère à l’absence de rentabilité et d’efficacité de l’appareil productif et à la dégradation de la liaison : entreprise-produits-marché et par la non-contribution de l’entreprise à la réduction des problèmes sociaux comme le chômage ou une incapacité à améliorer le niveau de vie de chacun ou son pouvoir d’achat.Du point de vie juridique, on dit qu’une entreprise est défaillante lorsqu’elle fait l’objet d’un jugement déclenchant l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

Dans la deuxième section on a présenté les facteurs qui mènent vers la faillite à bien mis en lumière que la traduction financière des difficultés n’est pas suffisante pour appréhender la totalité des instruments qui mènent vers la défaillance des entreprises. Il apparaît donc que la seule analyse des données comptables des entreprises n'est pas suffisante pour détecter l'ensemble des risques de cessation des paiements, il existe encore des facteurs externes et qui menacent l’entreprise par la défaillance comme la création des nouvelles entreprises et l’évolution défavorable de la conjoncture macro-économique. Donc la défaillance semble résulter de l’association des différents facteurs de vulnérabilité interne et d’une capacité de réaction limitée face à l’évolution de l’environnement.

Chapitre 2 : état des lieux sur la faillite des entreprises au Maroc.

Introduction

Après les récentes faillites des firmes, comme Enron aux États-Unis, les risques liés à la prévision de la défaillancesont devenus une préoccupation très importante pour les parties prenantes dans les entreprises, y compris les actionnaires, les gestionnaires, les créanciers et les partenaires commerciaux. Et maintenant, elles cherchent, sérieusement, à minimiser le risque de défaut, car les faillites affectent non seulement les créanciers, mais aussi créer une atmosphère vulnérable pour l'économie dans son ensemble, les investisseurs, d'autres entreprises, les consommateurs, ainsi que l'industrie concernée.

Ce deuxième chapitre qui sera considéré comme un état des lieux sur la faillite au Maroc, pour bien le faire, on vaconsacrer la première section à la situation de la faillite au Maroc. L’évolution de nombre des faillites au Maroc,La situation des entreprises défaillante et les secteurs les plus menacé par la faillite.

Pour la seconde section qui sera consacrée aux causes et impactes de la faillite au Maroc, En premier point on va parler des principales causes qui conduisent vers la défaillance au Maroc, et vu que les PME sont les plus menacé par la défaillance au Maroc, on va parler des facteurs qui mènent les PME à faire faillite. Le dernier point qu’on va traiter dans ce chapitre c’est l’impact de la défaillance sur l’emploi.

Section 1 : L’état de la défaillance au Maroc

Après l’analyse de tissu commerciale et industriel des entreprises Marocaines on constate que plus de 90% des PME sont en difficultés et menacées par la défaillance à cause de leur aspect familial, artisanal. Aujourd’hui l’environnement des entreprises au Maroc se caractérise par la récession de la conjoncture, ce qui menace toute entreprise par la défaillance.

Evolution de nombre des faillites au Maroc.

Selon le rapport de l’assureur crédit, la faillite des entreprises va continuer à accroitre. Euler Hermès a anticipé pour l’année 2015 une croissement de nombres des entreprises défaillantes de 10%, il table sur 15% et 8500 sociétés touchées avec un total mondial de 300000. Cette augmentation va continuer jusqu’à 2017 avec une augmentation de 10% par an.

Selon Euler Hermès, Les secteurs les plus touchés par la défaillance pendant l’année 2015 sont l’agriculture, l’immobilier et les secteurs BTP.Pour l’économie Marocaine il y a deux facteurs majeurs de la défaillance : – il y a des éléments structurels dans des secteurs particuliers tels que la résilience de l’informel et déstructuration des certaines entreprises. Et les facteurs conjoncturels.

Le Maroc est parmi les pays qui sont menacé par la faillite tel que la France, La Norvège, l’Italie ou encore la Finlande.Comme ces pays, le Maroc est exposé aux différents bouleversements sur le plan international, en raison de la forte intégration du Maroc dans l’économie globalisée.Selon les rapports de l’assurance-crédit, 8374 entreprises ont fait faillite en 2015 soit 10% de plus qu’en 2014.

Pour que le pourcentage de faillite arrête d’augmenter, il faudrait que le taux de croissance du Maroc atteigne les 5% à la place de 4,2 % enregistré en 2015. Et que le Maroc doit mettre le point sur l’amélioration des pôles compétitifs, tourisme,textile….), souligné par les consultants du cabinet de Euler hermès lors de la deuxième édition de l’observatoire du commerce international.

La défaillance des sociétés Marocaines a évolué de 15% en 2015, et devrait augmenter de 10% en 2016.D’après Euler Hermès, les pays émergents sont aujourd’hui face à des augmentationsde la faillite de leurs entreprises.Au Maroc la source des données statistiques sur la faillite c’est Euler Hermès ni le CGEM ne livrent de statistiques officielles. Qui est un partenariat avec l’entreprise info risque qui collecte les données de l’office marocain de la propriété industrielle et commerciales,et les traite pour établir « la météo des secteurs »c’est une analyse permettant de sélectionner les entreprises en faillite et les autres entreprises menacées par ledépôt leurs bilan auprès de tribunal du commerce.

Les chefs des entreprises au Maroc sont perturbés par les délais de paiement. Ce ralentissement est enregistré pour le public que pour le privé.La diminution des budgets destinés à l’investissement public découragent les PME pour lesquelles les marchés publics constituent plus de 85% de leur business.Les deux récentes baisses de taux directeur faites par la banque centrale ont impacté les entreprises d’immobilier qui vit une crise réelle sans précédent.

Situation des entreprises défaillantes au Maroc

Selon le cabinet INFORISK, L’année 2013 a fait l’état d’une hausse des défaillances des entreprises estimée à 33%, le cabinet distingue deux types de causes de défaillance des entreprises, en premier lieu il y a l’environnement macroéconomique difficile des collaborateurs commerciaux du Maroc. Et en deuxième lieu il y a des causes micro-économiques qui influencent directement les entreprises Marocaines tel que, l’assèchement de liquidité bancaire qui diminue l’octroi de crédit bancaire aux sociétés et l’extension des délais de paiement.

Figure2 : Nombre de défaillance d’entreprise en 2013 et 2014.

Selon les études faites par le cabinet Euler hermès 4,7 % PME ont réalisé une augmentation du capital en 2011, 4,3 % en 2012 et seulement 4,2 % en 2013. Sachant qu’aujourd’hui les PME Marocaines disposent de trois sources de financement à savoir l’endettement, les capitaux propres et le crédit interentreprises. Entre les périodes2011 et 2013 le nombre d’augmentation de capitale a diminué de 12%. Amine DIOURI, le responsable des études des PME INFORISK explique : « cette tendance baissière des augmentations de capitale peut être rapprochée de la forte hausse en parallèle du nombre de la faillite d’entreprises pour émettre le postulat selon lequel les PME auraient pu être suffisamment capitalisées pour voir résister à la crise ».

La défaillance d’entreprise ne concerne pas tous les secteurs, les secteurs les plus menacée par la défaillance sont l’immobilier, le commerce, le BTP et les industries manufacturières. En 2013, les entreprises défaillantes présentées par ces quatre secteurs c’est 79% des entreprises défaillantes, la tendance au trimestre premier l’année 2014 semble être au mieux une stagnation du taux d’augmentation de défaillances. D’après l’étude faite par INFORISK on constate que le premier mois de l’année 2014 enregistre une évolution de 17% des entreprises défaillantes en comparaison avec l’année à l’année 2013. Les experts de domaine s’accordent de rester attentifs aux premiers signes de défaillance qui sont  :

La baisse du chiffre d’affaires

Détérioration des BFR et l’augmentation du poste client

La forte augmentation d’endettement de l’entreprise corrélée à une baisse des fonds propres qui rende les résultats netsnégatifs.

Les secteurs touchés par la défaillance au Maroc

Les secteurs touché par la défaillance au Maroc et qui ont des problèmes à suivre, il s’agit des secteurs plus proches des ménages par exemple les agences d’immobilier car les ménages changent leurs façons de consommation ce qui impacte négativement l’entreprise.Selon les spécialistes du groupe Euler Hermès, si des secteurs sont affecté par la faillite en 2015, par contre d’autres secteurs restent solides contre les défaillances, on trouve l’agriculture, la pèche, les industries extractives, et l’hôtellerie.

Les secteurs défaillants 

Les secteurs deBTP, et l’industrie sont les plus affectés par la défaillance au Maroc.

Secteur BTP

Le secteur le plus touchés par la défaillance c’est le secteur d’immobilier en raison de de l’augmentation de l’investissement privé, difficultés de paiement et de réglementation. La récession de ce secteur n’a pas influencé le taux de croissance de PIB, mais elle a occasionné une augmentation des défaillances d’entreprises. La plupart des entreprises en faillite sont des PME. Et 25% des entreprises en faillite sont causées par des problèmes de défaut de paiement et de récupération.

En 2013, Le secteur de BTP a présenté une évolution de 17% des faillites des entreprises. Cette grande Hausse a été expliquée en grande partie par l’allongement des délais des paiements des clients qui continuent à augmenter la trésorerie des entreprises de ce secteur, difficulté d’accéder au crédit auprès des banques et des coups budgétaires. Et qu’une grande partie des activités de secteur dépend des investissements publiques ce qui impacte négativement le secteur par les coups budgétaires. La dégradation de ce secteur a été justifiée par l’étude faite à travers le cabinet INFORISK et s’est assurée,ces dernières années, par beaucoup des études des cabinets internationaux.

Le secteur d’industrie

Le secteur de métallique reste le plus marqué par la forte baisse de la production industrielle. Le principal facteur du ralentissement des activités dans ce secteur c’est la crise qu’a connue la fabrication de la sidérurgie en Europe. La reprise du marché européen devrait laisser présager un changement au mieux du niveau des faillites des entreprises du secteur rendues fragiles par le contexte. À titre d’exemple, la production mondiale actuelle de l’acier est évaluée à 1,6 milliard de tonnes à la fin de l’année 2013. La concurrence turque sur ce volet se fait sentir, notamment auprès des entreprises nationales, la fabrication d’acier est 15 fois plus importante en turque que celle du Maroc.

Les secteurs résilients 

Les secteurs des activités financières et la pêche, et l’aquaculture sont les plus résistants au Maroc.

Les activités financières

Selon les experts, le secteur des activités financières c’est le secteur le plus résistant en 2013. Les PME les moins défaillantes au Maroc sont celles quiopèrent dans les services financiers et l’audit. En outre, les activités qui marchent mieux sont les services financiers délocalisés se développant au Maroc particulièrement en relation avec le développement et le positionnement de casa finance city, tel que l’offshoring des activités des ressources humaines et de la comptabilité finance.

La pêche et aquacultures

Le secteur de la pêche et l’aquaculture est un secteur solide, grâce à la disposition du plan HALIEUTIS qui vise essentiellement à développer l’aquaculture, ce plan est fixé comme but de porter la production annuelle à 200000 Tonnes d’ici 2020, qui va donner un chiffre d’affaires de 5 MMDH. A la fin de l’année 2012, le secteur a enregistré une augmentation marquante du niveau des exportations de produit de la mer transformé et frais.

Les secteurs les plus vulnérables Au Maroc:

Tableau2 : Les secteurs les plus vulnérables Source : INFORISK

Section 2 : Causes et conséquences de la défaillance des entreprises au Maroc.

Les causes de la défaillance sont multiples, imbriquées et se cumulent, et peuvent avoir un caractère structurel, conjoncturel, exogène ou endogène par rapport aux entreprises.

Principales causes de défaut de paiement

Les quinze premières causes de la défaillance au MAROC selon des études académiques faites sur le thème sont classées selon le tableau suivant :

Tableau 3 : Causes de la défaillance des entreprises au Maroc

Causes de la faillite des PME Marocaines.

D’après les statistiques faites dans ce domaine, le Maroc a enregistré 50% de défaillance de plus de l’Afrique de sud avec 10% d’augmentation contre 1% pour l’ensemble de l’Afrique ainsi que le Moyen-Orient. Selon l’expert et le spécialiste mondial de l’assurance-crédit, 7611 entreprises ont connu des défaillances de structure en 2014. A cause de leur conjoncture difficile et leur allongement de délais de paiement, le resserrement des crédits bancaires, et l’arrêt de chantiers.

Afrique& Moyen Orient :

Source : Euler HERMES, INFORISK

Tableau 4 : Plus de faillite qu’en Afrique du sud

Les principauxfacteurs de la Faillite des PME.

Raison stratégique 

La majorité des nouvelles entreprises imitent les anciennes entreprises sans s’y différencier, par contre pour réussir il faut créer quelque chose distinctive unique. Beaucoup des entreprises Marocaines sont différenciées et ont bien fait leur touches sur le marché c’est le cas par exemple de diamantine. Ou la PME ORIENTINE qui a bien industrialisé la pâtisserie Marocaine tout en gardant des ingrédients naturels et la PME OROBRIQUE qui a innové dans la production de matériaux de construction, cela lui avait d’ailleurs valu le prix de l’innovation du concours Morrocco Awards 2012.

Manque de gestion prévisionnelle

Il faut préparer aux imprévus à l’avance même si elle ne marche pas bien il faut préparer aux imprévus en permanence. Les problèmes des PME qui les menacent par la faillite c’est que ces dernières n’ont pas suffisamment intégré la volatilité de leur clientèle et de leur environnement. Elles ne disposent pas de tableau de bord de management qui permet d’enlever la crise, et s’assurer de l’état des stocks, et les délais accordés par leurs fournisseurs. Selon Rachid MRABET fondateur du cabinet spécialisé en management BRM consulting et directeur du cycle doctoral de l’ESCAE, L’analyse de la conjoncture économique, géopolitique, et réglementaire…est également mauvaise ce qui menace les PME beaucoup plus par la faillite que les autres entreprises.

Mal développement en ressources humaines

Les PME investissent très peu en formation et ont des difficultés à manager et à fidéliser les générations. Les patrons des PME n’ont pas l’idée de partager leur pouvoir de décision avec les autres parties prenantes dans l’entreprise car ils ont des sur-confiances pour ses compétences. « Parfois, il suffit qu’ils passent à côté d’une décision pour que l’entreprise passe à la trappe »expliqué par Rachid MRABAT. Il faut que le patron de l’entreprise soit entouré par des experts pour une bonne prise de décision.

L’impact de la faillite sur l’emploi

Sur le plan social, cette situation a touché environ 42.600 postes d’emploi en 2004 (soit 92% des effectifs des entreprises signalées en difficulté, représentant ainsi près de 9% de l’effectif total employé dans le secteur industriel.

La répartition de ces effectifs par région se présente comme suit :

Tableau 5: Impact des radiations des entreprises par région sur l’emploi

Il est à constater que plus des ¾ de l’effectif touché est situé au niveau de la région du Casablanca et Fès-Boulmane. L’impact des difficultés des entreprises sur le tissu économique et social donne à une telle réforme un caractère prioritaire que le législateur doit prendre en compte pour préserver l’emploi et accroître la compétitivité du marché marocain, l’abandon du système de faillite dans l’ancienne réglementation du traitement des difficultés des entreprises au Maroc, a été motivé par la nécessité d’éviter à l’entreprise d’être dissoute et liquidée immédiatement après sa cessation de paiement.

Conclusion

Tout au long de cet état de lieu on a présenté l’état de la faillite au Maroc : on a constaté quel’année 2015 a connu une croissance de nombredes entreprises défaillantes de 10%, il table sur 15% et 8500 sociétés touchées avec un total mondial de 300000.

Cette augmentation va continuer jusqu’à 2017 avec une évolution de 10% par an.Les entreprises Marocaines ont enregistré une hausse majeure de la défaillance en 2013 estimée à 33% à cause de l’environnement macroéconomique difficile des collaborateurs commerciaux du Maroc notamment la France et l’Espagne, et l’environnement micro-économique qui influencent directement les entreprises Marocaines tel que, l’assèchement de liquidité bancaire qui diminue l’octroi de crédit bancaire aux sociétés et l’extension des délais de paiement.

Concernant les secteurs les plus touchés par la faillite, on constate que de l’accroissement de l’investissement privé et le retard de paiement et de défaut de réglementation, sont les principales causes de faillite des entreprises installée dans le secteur bâtiments et les travaux publics.

Et en deuxième lieu, le secteur de métallique qui a connu un fort ralentissement de la production industrielle.

Pour la deuxième section qui a été consacrée aux causes et les conséquences de la défaillance au Maroc, on a souligné que les principales causes de la faillite au Marocsont : Le recours excessif à l’endettement, l’incompétence de dirigeant, hausse de la concurrence nationale et internationale, la forte augmentation du taux d’intérêt, litiges avec des partenaires privés les banques et fournisseurs et la perte de part de marché. On a parlé aussi des facteurs qui poussent les petites et moyennes entreprises à faire faillite : Il y a les raisons stratégiques c’est-à-dire que la majorité des nouvelles entreprises imitent les anciennes entreprises sans différencier d’elles, par contre pour réussir il faut créer quelque chose distinctive et unique.

Deuxième raison c’est le Manque de gestion prévisionnelle c’est-à-dire qu’il faut préparer aux imprévus à l’avance même si elle ne marche pas bien il faut préparer aux imprévus en permanence, Ladernière raison qu’on a soulignée est lemal développement en ressources humaines ce qui signifie que les PME investissent très peu en formation et ont des difficultés à manager et à fidéliser les générations. Elles ne peuvent pas évoluer dans le même sens. Le dernier point traité dans ce chapitre c’est l’impact de la faillite sur l’emploi, on a dit que cette situation a touché environ 42.600 postes d’emploi en 2004 (soit 92% des effectifs des entreprises signalées en difficulté, représentant ainsi près de 9% de l’effectif total employé dans le secteur industriel. Enbref, l’étude de la faillite présente un double intérêt pour l’entreprise, en premier lieu elle permet une maitrise des facteurs de la défaillance et le processus de dégradation de la situation de la situation de l’entreprise, en deuxième lieu, elle permet d’organiser un ensemble des interventions et des solutions pour remédier la santé de l’entreprise.

Chapitre 3 : Le modèle de prévision de la défaillance des entreprises Marocaines

Introduction 

Le nombre des entreprises concernées par la défaillance, rappelle vivement la nécessité de prévoir le phénomène, ceci passe par l’anticipation des graves difficultés économiques et financières qu’une entreprise est susceptible de rencontrer. Cela implique notamment une estimation précise du risque de défaut, et donc une véritable maîtrise des méthodes d’évaluation et de prévision des risques.

Les techniques de prédictionde la faillite sont des moyens qui permettentde déterminer si une entreprise est défaillante dans un horizon plus ou moins lointain. Ces outils fonctionnent à partir des informations financières des entreprises. Les informations financières sont extraites de la comptabilité de ces entreprises. Le but de la méthode quantitative d’évaluation du risque de la défaillance est de dresser une relation statistique stable entre les variables explicatives retenues et l’appartenance des entreprises à l’un des deux groupes, à savoir défaillantes ou non-défaillantes.

Les techniques de prévision de défaut donnent des résultats acceptables, donc il est obligatoire de décrire les différentes modalités d’application empirique et la méthodologie, la construction de l’échantillon, la sélection des variables explicatives et l’approche de validation des résultats.

Section 1 : Les modèles de prévision de la défaillance des entreprises.

Pompe & BILDERBEEK (2005), testent une hypothèse sur le pouvoir prédictif des différentes catégories de rapport pendant les périodes successives avant la faillite, ainsi que la relation entre l'âge d'une entreprise et la prévisibilité de la défaillance en utilisant les données pour les PME et ont conclu que chaque rapport enquêté avait un certain pouvoir prédictif, et il n'y a pas d'ordre fixe dans le pouvoir de prédiction des différentes catégories de ratios financiers. Et les rapports indiquent l’efficacité prédictives similaires 5 ans avant l'échec. Ils ont également constaté que la défaillance des jeunes entreprises est plus difficile à prévoir que la défaillance des entreprises bien établies, donc ils ont obtenu de meilleurs résultats en ayant un modèle distinct pour chaque catégorie d'âge.

La régression logistique 

Lorsque la variable à expliquer est qualitative on peut appliquer la régression logistique pour estimer ses coefficients, ce variable à expliquer admet un attribut et non pas un chiffre. On peut introduire une codification qui nous permet de représenter les différents attributs Lorsque la variable à expliquer est qualitative, En présente le code « 0 » si l’attribut est absent chez l’individu étudié et « 1 » s’il est présent. L’objectif du modèle n’est pas de prédire une valeur numérique de la variable à expliquer, ce qui n’aurait pas grand sens, mais de prévoir la probabilité notée « » que cet individu ait la caractéristique associée au code « 1 » de la variable à expliquer, connaissant les valeurs prises par les variables explicatives chez un individu donné. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit de connaître la probabilité de défaillance d’une entreprise, sachant ses caractéristiques comptables et financières.

La justification de choix de la régression logistique à la place de la régression linéaire ordinaire, C’est que pour la régression linéaire, la variable qu’on veut expliquer est quantitative. De plus, la régression linéaire ordinaire n’est pas applicable si les erreurs ne sont pas distribuées normalement ou la variance des erreurs n’est pas constante. Pour contrer ces difficultés, une transformation « Logit » est nécessaire. Le modèle s’écrit alors de la manière suivante :

La probabilité d’occurrence selon la formule logistique s’écrit :

Equation équivalence par transformation à la fonction Logit :

Les propriétés de la régression logistique :

La fonction logistique est monotone croissante ou décroissante, selon le signe de 1
d'une part, et que la fonction logistique est presque linéaire lorsque E(Y) est entre 0,2 et 0,8 et s'approche graduellement de 0 et 1 aux deux extrémités du support de X.
Aussi, la distribution logistique est symétrique E (-Y) = 1 – E (Y), et de moyenne
nulle (voir figure) :

Figure 3: la fonction logistique

Une autre propriété de la régression logistique est qu'elle n'impose pas que les variables indépendantes suivent une loi normale.

Test de signification des coefficients

Le test de signification des coefficients du modèle de régression logistique, se fait
par le biais du test de WALD. Ce test est le plus utilisé dans la validation des coefficients du modèle de régression logistique, elle utilise une statistique W appelée statistique de WALD qui s’interprète comme un chi-deux, au seuil de signification de 5%. Cette statistique est définie par :

Statistique utilisée :

L’évaluation de la régression : les pseudo−R2

Une question cruciale est de pouvoir déterminer si le modèle obtenu est "intéressant" ou non. Le premier à pouvoir trancher est l’expert. En se basant sur les contraintes du domaine, il peut nous dire si le modèle est suffisamment concluant.

Il existe d’autre moyens d’évaluation parmi lesquels notant :

R2 de Cox Snel

R2 ajusté de Nagelkerke

Courbe de roc

Le graphe derocpermet d'étudier les fluctuations de la sensibilité et de la spécificité pour différentes valeurs du seuil de discrimination. Le terme de courbe roc peut être envisagé comme une "courbe de caractéristiques d'efficacité".

La sensibilité : représente la probabilité de bien détecter un positif. Dans le cas de notre projet elle représente la proportion des vrais risqués.

La spécificité : représente la probabilité de bien détecter un négatif. Dans notre cas elle représente la proportion des vrais non risqués.

La courbe de roc est primordiale pour évaluer les performances d’un modèle de prédiction et pour savoir si le modèle est globalement significatif.

Construction de la courbe du roc :

On porte sur l'axe des abscisses, la variable « 1-spécificité », cette variable est égale à l'effectif des faux positifs parmi les non défaillants. Sur l'axe des ordonnées, on retrouve la sensibilité, égale à l'effectif de vrais positifs parmi les défaillants. La courbe se construit de façon empirique avec le calculde la sensibilité puis la spécificité pour différents niveaux de seuils de discrimination.

Figure 4 : Courbe de roc.

-AIRE SOUS LA COURBE roc : L'aire sous la courbe de roc est un estimateur de l'efficacité globale du test, en absence de discrimination, l'aire est de 0.5, cela veut encore dire que le modèle n’est pas meilleur qu’un modèle aléatoire. Par contre, si le test est parfaitement discriminatif, l'aire sera de 1. Si on note par Z la zone sous la courbe de roc on a :

0, 9 < Z < 1, 0 : discrimination excellente

0, 8 < Z < 0, 9 : bonne discrimination

0, 7 < Z < 0, 8 : discrimination correcte

0, 6 < Z < 0, 7 : discrimination médiocre

0, 5 < Z < 0, 6 : mauvaise discrimination

Indice de Kappa

En statistiques, le test du Kappa mesure l’accord entre observateurs lors d'un codage qualitatif en catégories. Kappa (%) : compare le classement obtenu à un classement obtenu par hasard. Le calcul du Kappa se fait de la façon suivante :

Le classement est parfait si Kappa = 100% et pas meilleur que celui obtenu par hasard si Kappa= 0%. Pour calculer l’indice de Kappa, nous présentons les informations suivantes :

TP : « True Positives » ou « Vrais positifs »

TN : « TrueNegatives » ou « Vrais négatifs »

FP : « False Positives » ou « Faux positifs»

FN : « False Negatives » ou « Faux négatifs »

Par exemple un « TP » est un « bon » client classé « bon », « TN » est un mauvais client classé « mauvais », un « FP » est un « mauvais » client classé « bon » et un « FN » est un bon » client classé « mauvais ». Avec ces notations nous pouvons élaborer le tableau suivant :

Tableau 6 : les notations élaborées pour le calcul de l’indice de Kappa

Analyse discriminante

L’analyse discriminante est le modèle le plus connu pour la prédiction de la défaillance grâce à sa forme la plus simple, elle vise à trouver une fonction linéaire pour les variables comptables et non comptables qui distinguent le mieux entre deux catégories d’emprunteurs , c’est-à-dire ceux qui vont honorer leurs créances et ceux qui ne vont pas rembourser leur emprunt. Elle se fond sur le principe de minimisation de la variance entre les groupes et la maximiser dans les groupes.

Altman (1968) est la première personne à fournir des modèles de prédiction de la faillite multi-variables. Application multiple méthode d'analyse de détachement et en utilisant des ratios financiers comme variables indépendantes, il cherchait à prédire la faillite des instituts. Il a présenté son fameux motif intitulé Z-score, qui est bien connu dans la prédiction de la négociation faillite. Dans cette étude, Altman a réuni un échantillon comprenant 66 entreprises productives pour la période 1946-1965 par la conception en utilisant la société non-faillite selon la faillite. Après l'analyse des données de cinq ratios de ratios financiers les plus importants ont été sélectionnés pour prédire modèle. Si Z-score est faible, la situation financière indésirable se produira et si le grade est élevé, il montre bon état. Le modèle a rapporté la précision de prédiction de 95% pour un an et 72% pour les deux années précédant la faillite. En comparant les résultats obtenus par l'étude Beaver , Altman a conclu que le modèle de prédiction basé sur une analyse multiple détachement a la capacité de fournir une meilleure prédiction pour différencier les entreprises en faillite et non en faillite par rapport à l'analyse à variables multiples.

Les arbres de décisions

Définition 

Un arbre de décision est un instrumentd’aide pour la prise de décision et à l’exploration de données. Il permet de représenter l’ensemble des cas possible sous forme d’un schéma.

Une technique de classification :

créer des groupes homogènes au regard d’un certain nombre de variables actives.

Permet de produire directement une règle d’affectation

Permet de produire directement une règle d’affectation « industrialisable »

Interprétation directe des groupes à l’aide des mêmes règles

Rapidité/capacité à traiter de grandes bases (similaire aux arbres de décision)

Possibilité de guider la recherche des classes

Structure d’un arbre de décision 

Figure 5 : Structure d’un arbre de décision 

La typologie des arbres

Les arbres CART :

CART (Classification And RegressionTrees) est un arbre binaire utilisé pour tout type de
variables explicatives, il est un parmi les arbres les plus performants et les plus répandus, on le trouve notamment dans les logiciels : SAS, R, SPlus, SPAD et SPSS.

Les arbres CHAID :

CHAID (Chi-squaredAutomatic Interaction Detector), est un arbre parmi les premiers à avoir été implémenté dans des logiciels commerciaux. Il est efficace lorsque la taille de la base de données est importante et lorsque les variables explicatives sont qualitatives ou discrètes.

Les Arbres C5.0 :

L’arbre C5.0 fonctionne en cherchant à maximiser le gain d’informations réalisées en affectant chaque individu à une branche de l’arbre. Il partage avec CART son adaptation à l’étude de tout type de variables, ainsi que son dispositif d’optimisation de l’arbre par construction puis élagage.

Les arbres QUEST :

QUEST est unetechnique qui est très utile avec les variables indépendantes avec de nombreuses modalités par rapport au biais des autres méthodes.

Comparaison :

Tableau 7 : Comparaison entre les arbres de décision

Section 2 : Analyse Empirique

Dans cette deuxième section nous présenterons les différentes données nécessaires pour notre étude, et les critères de choix des données les plus adéquates pourconstruire un modèle de prévision de la défaillancedes entreprises. L’objectif espéré du modèle que nous allons construire est qu’il puisse nous permettre d’estimer est ce que l’entreprise est en faillite selon les données associées à chaque entreprise. Pour pouvoir répondre à ce besoin, la sélection des variables qui vont contribuer à l’élaboration de ce modèle devrait traduire les éléments qui expliquent le mieux le phénomène étudié. On peut en général utiliser 2 catégories de variables:

Variables comptables et financières, qui permettent de construire des Ratios retraçant la santé financière de l’entreprise.

Variables de comportement managériaux, qui traduit la capacité de gestion de l’entreprise.

Compte tenu de la difficulté de l’obtention des variables de dernier catégorie, nous allons nous concentrer sur variables les financières nécessaires pour la constitution du modèle.

Méthodologie

Notre démarche de collecte des données comporte deux étapes : le choix des entreprises et des indicateurs de défaillance financière.

La constitution de l’échantillon 

Pour établir notre échantillon nous avons utilisé une base de données obtenue du haut-commissariat au plan. On peut dire qu’une entreprise est en faillite dès lors qu’elle aura une première déclaration judicaire au tribunal de commerce entre la période de 2012 et 2014 et qui englobe la ville de Fès, rabat et Casablanca. L’échantillon final obtenu au terme de ce processus de sélection rigoureux se compose de 46 entreprises divisées en deux sous-échantillons : 25 entreprises saines et 21 entreprises défaillantes.

Le choix des indicateurs ou des ratios financiers 

Au début on a demandé 10 ratios avec d’autres indicateurs financiers (comme CA, nombre d’employés,..), nous n’avons pas reçues tous les variables demandées, Cette différence est due essentiellement àl’indisponibilité de quelques-unes des variables demandées, et aussi le problème de confidentialité des données. Nous avons finalement choisi d’utiliser que 4 ratios obtenuset qui sont couramment utilisés dans les travaux sur la prédiction de la faillite des entreprises.

Les ratios obtenus sont :

Ratio de couverture de la dette totale par les flux de trésorerie

R1 =Flux de trésorerie / Dette totale

C’est un indicateur qui nous donne une idée sur la capacité de rembourser la dette totale

Le ROA (Return On Assets) 

R2=Résultat net/ Actif

Il mesure l’efficacité de l’entreprise à générer des bénéfices

Le ratio fonds de roulement

R3= Actif à court terme/ Dette à court terme

C’est un indicateur qui permet à l’entreprise de savoir s’elle dispose d’un fonds de roulement suffisant pour couvrir ses obligations à court terme

Ratios de rentabilité

R4=Actif à court terme/ Ventes

Pour évaluer si l'entreprise est rentable

La comparaison entre la capacité prédictive de l’analyse discriminante, la régression logistique, et les arbres de décisions a été réalisée sur la base des ratios financiers spécifiques à chaque entreprise.

Les ratios choisis sont observés sur 46 entreprises:

X1 =Flux de trésorerie / Dette totale

X2=Résultat net/ Actif

X3= Actif à court terme/ Dette à court terme

X4=Actif à court terme/ Ventes

La variable à exprimer est :

Y= F si faillite, NF sinon

Tableau 8 : description de la base de données

On a 46 observations présentant 54,3% des entreprises saines contre 45,7% des entreprises ont fait faillite donc une modélisation est nécessaire pour étudier cette défaillance.

Évaluation de la capacité discriminante des variables

La liste des ratios calculés constitue une base d’indicateurs intéressants pour évaluer les performances des entreprises de notre base. Cependant, les ratios qui doivent entrer dans la construction de notre modèle doivent respecter certaines conditions, notamment leur capacité à discriminer entre la population des entreprises en faillite et celle des saines, aussi ces indicateurs doivent-ils être dé corrélés afin d’éviter toute redondance d’informations. Alors, et afin de faire valoir ces conditions, nous avons effectué les traitements suivants :

Utilisation du Courbe de roc

Pour pouvoir juger la capacité discriminante de chaque variable, on a choisi d’utiliser la Courbe de roc dont le fonctionnement que nous avons expliqué précédemment, on a opté pour cette méthode grâce à son efficacité en termes de résultats.

Figure 6 : La courbe de roc des ratios retenus

Puisque tous les ratios ont une zone supérieure à 0,5, donc les variables explicatives sont bien en liaison avec la variable à expliquer (faillite). L’air sous la de courbe roc est une mesure du pouvoir prédictif de la variable X (R1, R2, R3, R4). Dans notre cas l’air de la zone sous la courbe est supérieur à 0,5 pour tous les variables X, ce qui nous laisse avancer que nos variables X ont un pouvoir de prédiction fort.

Après le classement des variables par leur capacité discriminante, on a procédé à l’étude de corrélations des variables

La corrélation

Après l’étape de l’évaluation du pouvoir discriminant des variables à travers la Courbe de roc, nous avons procédé à l’étude de la corrélation entre les différents ratios afin d’éliminer la redondance de l’information. Nous avons examiné la matrice de la corrélation en considérant qu’une corrélation supérieure à 0.5 entre deux variables est intolérable.

Le critère d’élimination de l’une des deux correspond à celle qui a la valeur la plus faible de la courbe de roc.

Tableau 10 : Corrélation

D’après la matrice de corrélation on trouve que X1 et très corrélé avec la variable X2 avec une valeur de 0,82. Le critère d’élimination de l’une des deux correspond à celle qui a la valeur la plus faible de la courbe de roc.

D’après le tableau de roc on va éliminer la variable X2 et garder la variable X1

Finalement on va continuer notre étude par les variables X1, X3 et X4.

Résultats de la régression logistique

tests de signification des ratios (le test de Wald)

Tableau 11: du test global du Wald

Tableau 12 : du test du Wald pour chaque ratio

D’après le test de Wald on trouve que X4 est la variable la moins significative

Construction du modèle 

Après avoir testé le modèle et les variables retenues, on va présenter notre modèle.
Les coefficients de notre modèle sont élaborés par un programme Spss et présentés
comme suit :

Tableau 13: Estimation des coefficients du modèle

Donc, notre modèle s’écrit de façon suivante :

mesure de qualité du modèle

Après avoir testé l’interprétation des coefficients, on a mesuré la qualité de modélisation par les pseudos R mentionnés précédemment, on a eu les deux pseudos R2 qui nous permettent d’expliquer le pourcentage de la variable dépendante binaire, Le Nagelkerke est une version ajustée du Cox Snell et est donc plus près de la réalité.

Ainsi, 72,2% de la variation dans la faillite pourrait être expliquée.

validation du modèle

taux de bon classement du modèle 

Pour mesurer un modèle, parmi les performances qu’on doit examiner, c’est le taux de bon classement lié à la règle de décision encore appelée règle d’affectation. Plus le taux de bon classement est élevé plus le modèle est bon.

Le taux de bon classement dans l’échantillon d’apprentissage :

Tableau 15 : bon classement de la régression logistique

Le taux de bon classement des entreprises saines : 96%.

Le taux de bon classement des entreprises en défaut : 90,5%.

Selon ce tableau, le modèle a réalisé un taux de bon classement global de 93,5%,
c’est-à-dire que sur 100 entreprises 93 seront classées correctement et 7 seront mal classées
par ce modèle, ce qui est très satisfaisant comme résultat.

Test du kappa

A partir du tableau de classement on va calculer l’indice de kappa

Donc, le classement est bon,Ce qui est montre que notre modèle à une capacité de discrimination forte.

courbe de roc

Figure 7 : courbe de roc

L’air sous la courbe de roc est une mesure de pouvoir prédictif de la variable X, dans notre cas l’air de la zone sous courbe est égale à 94,1%, ce qui nous laisse avancer que notre modèle à une capacité de discrimination fort.

Résultat de la méthode des arbres de décision

On a utilisé les arbres CHAID qui répond bien à notre étude

Figure 8 : Arbre de décision CHAID.

description de l’arbre

D’après l’arbre de décision on trouve que la variable de segmentation la plus importante c’est la variable X3=Actif à court terme/ Dette à court terme.

Tableau descriptive :

Tableau 16 : description de l’arbre de décision

D’après le tableau on trouve que si la variable X3≤1,51 et la variable X1≤0,8 l’entreprise est 100% en faillite.Et si la variable X3>2,15 l’entreprise est 100% saine.

Le risque d’erreur de l’arbre de décision c’est 5% ce qui est bien comme résultat.

validation de modèle :

taux de bon classement :

Tableau 17: bon classement de l’arbre de décision

Le taux de bon classement des entreprises saines : 80%

Le taux de bon classement des entreprises en défaut : 95,2%. Selon ce tableau, le modèle a réalisé un taux de bon classement global de 87%, c’est-a-dire que sur 100 entreprises 87 seront classées correctement et 13 seront mal classées par ce modèle, ce qui est très satisfaisant comme résultat.

l’indice de Kappa :

On a

Donc, le classement est bon. Chose qui nous confirme que notre modèle est assez
consistant en capacité de discrimination.

Résultat de la méthoded’analyse discriminante

Vérification de l’existence de différences entre les sous-groupes.

Première étape consiste à chercher s’il existe des différences entre les groupes à l’aide de trois indicateurs: la moyenne, le test du F et le Lambda de Wilks. Qui nous permet de sélectionner les variables les plus discriminantes. Leurinterprétation se fait de la façon suivante:

Tableau 18 : mesure de l’influence entre les variables.

Les moyennes s’observent dans le tableau «Statistiques de groupe». Les variables X1, X3 dans le tableau ci-dessous sont les variables les plus discriminantes.

Tableau 19: Statistiques de groupe

Le test du F et du Lambda de Wilks s’observe dans le tableau «Tests d'égalité des moyennes des groupes». On trouve que le sig de test F tend vers 0 lambda de wilks<= 0,90 pour les deux variables X1 et X3 cela nous confirme que ce sont bien les variables X1 et X3 qui sont les plus discriminantes.

Tableau 20 : Tests d'égalité des moyennes des groupes

Vérification de la validité de l’étude

On estime la validité de l’analyse discriminante par trois indicateurs :

• Le test de Box.

• La corrélation globale.

• Le Lambda de Wilks.

Le test de Box grâce au tableau «Résultats du test»

Tableau 21: Résultats du test de box.

Le M doit être plus élevé. La significativité du test de F doit tendre vers 0 et inférieur à 0,05 pour confirmer la validité de l’analyse.

Puisque le sig =0,004<0,05 donc l’analyse de discriminante est validée

La corrélation globale se mesure quant à elle, se retrouve dans le tableau « Eigenvalues » (Valeurs propres)

On observe la colonne «Corrélation canonique» plus elle est proche de 1, on dit que notre modèle est meilleur.

Dans notre cas la corrélation égale à 0,68 ce qui est satisfaisante comme résultat

Plus la valeur du Lambda de Wilks (deuxième colonne) est faible, et sa significativité tend vers 0, plus le modèle est bon.

Dans notre cas on trouve que notre modèle est bon puisque le sig tend vers 0

Estimation des coefficients de la fonction discriminante

On observe la capacité discriminant des axes grâce au tableau «Coefficients des fonctions discriminantes canoniques».

Tableau 23: Coefficients des fonctions discriminantes canoniques

Ce tableau permet d’obtenir la fonction discriminante. Dans notre exemple, la fonction discriminante est égale à :

tableau de bon classement :

Tableau 24 : Bon classement de l’analyse discriminante.

La note (a) nous indique le pouvoir de reclassement de la fonction discriminante, ici c’est 82,6% ce qui bien comme résultat.

Cette valeur se calcule comme suit:

= (taux bon classement de F+taux bon classement NF) /Somme des entreprises

=100*(19+19) /46=82,6%

Comparaison :

Dans l’ensemble des trois techniques de prédiction choisis : Analyse discriminante linéaire, la régression logistique, arbres de décisions offrent un pouvoir prédictif supérieur ou égal à 87 %. En se référant au tableau suivant, il est possible de dégager quelques éléments qui aident à choisir le meilleur modèle de prédiction de faillite des entreprises marocaines.

Tableau 25: Tableau de comparaison entre les trois modèles de prévision de la faillite.

Conclusion 

Le résultat obtenu dans le tableau ci-dessus nous permet de conclure que la méthode de la régression logistique est plus performante en comparaison avec les autres méthodes de l’analyse discriminante etl’arbre de décision. Ce résultat rejoint les résultats de certains travaux empiriques comparables Yang, Platt et Platt (1999), Lennox (1999).

Les résultats obtenus sont relativement satisfaisants, puisque le taux de classification varie entre 87 % et 93,5 %, pour l’analyse discriminante 82,6% pour la régression logistique 93,5%, l’arbre de décisions 87%. Ces résultats sont proches et même meilleurs que ceux qui découlent des études antérieures réalisées sur ce sujet.

Conclusion générale 

Du coté théorique, nous avons traité le sujet de la défaillance, en abordant les différentes approches explicatives, financières, managériales, et économiques et juridiques.

Notre recherche a porté d’abord sur l’identification du concept, ainsi que les causes et les étapes et de la manifestation des processus de dégradation de la santé financière pour ce type d’entreprise.

Cette démarche permet une meilleure compréhension des risques et des signaux annonciateurs de défaillance. En outre, il faut signaler les différentes approches empiriques pour anticiper le phénomène, ainsi que la modélisation des processus de défaillance, pour une prévision efficace de risque qui menace l’entreprise. Notre apport consiste donc à proposer un modèle d’aide à la décision plus adapté à notre contexte pour déceler la défaillance.

La faillite des entreprises demeure la principale préoccupation pour les entreprises et d’autres institutions financières qui ont mis beaucoup d’efforts en essayant de trouver les moyens les plus pertinents de contrôler ou atténuer ce risque.

Dans ce contexte, l’objectif principal de ce mémoire était d’élaborer un modèle simple qui modélise la défaillance, et qui peut être efficace pour les dirigeants de l’entreprise pour une meilleure prévision de la défaillance.

À ce sujet nous avons essayé d’avoir des connaissances sur le thématique de la défaillance, en testant trois modèles d’analyse statistique la régression logistique, l’analyse discriminante et l’arbre de décision, et on a trouvé que le modèle fait par la régression logistique a fourni un taux de bon classement très satisfaisant ce qui a permet de conclure l’efficacité de cette méthode dans notre sujet en comparaison avec les autres méthodes.

Cependant, et malgré l’insuffisance des données avec lesquelles nous avons travaillé, nous avons eu des résultats pertinents et c’est là où réside la pertinence de l’approche d’analyse utilisé pour élaborer notre modèle.

Nous pensons toutefois que ces résultats peuvent être améliorés, en augmentant la taille de l’échantillon, en considérant notamment des données sur une période plus longue, Pour obtenir des résultats plus efficaces. Une autre voie de recherche future pourrait porter notamment sur la mise en œuvre des modèles qui permettent d’intégrer les variables explicatifs de la faillite d’une manière dynamique, prenant en compte le facteur temps et les fluctuations du marché, l’application d’une telle approche permettrait d’estimer la durée de vie d’une entreprise.

Bibliographie :

OUVRAGES ET REVUS

CRUTZEN et CAILLIE (2008):Le processus de défaillance de l’entreprise : Intégration et relecture de la littérature P4.

FIMAYER Agnès, la détresse financière des entreprises, Trajectoire de déclin et traitement judiciaire de défaut.

MANIANI (2006) : MAGHRESS, Revue électronique marocaine.

MARCO et RAINELLI (1986) : Les disparitions de firmes industrielles, Revue d’économie industrielle, PP.1-13.

Sites internet

<http://www.meilleurtaux.ma/actualites/2015-novembre/hausse-des-previsions-de-defaillances-d-entreprises-au-maroc.html>.

<http://www.le360.ma/fr/economie/plus-de-8000-entreprises-menacees-de-faillite-29595>,Par Ismail BENBABA le 13/01/2015 à 08h03 (mise à jour le 13/01/2015 à 10h19).

<Http://www.maroc-hebdo.press.ma/le-maroc-confronte-a-une-cascade-de-faillites-dentreprises/>.

<http://www.challenge.ma/faillites-dentreprises-les-secteurs-a-surveiller-en-2015-37669>.

<http://www.leconomiste.com/article/965084-analysepourquoi-les-pme-font-faillite>.

<http://www.ipag.fr/fr/accueil/la-recherche/publications-WP.html>.

<www.Inforisk.ma>.

Annexe :

Ratio de structure financière

Ratio de liquidité

Ratio de gestion ou de besoin de fonds de roulements

Ratio de rentabilité d’exploitation

Ratio de rentabilité économique

Ratio de rentabilité financière

Ratios de la Valeur ajouté et du Chiffre d’affaire

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