La Dimension Ludique Des Bandes Déssinées

MINISTERUL EDUCAȚIEI ȘI CERCETĂRII ȘTIINȚIFICE

UNIVERSITATEA „1 DECEMBRIE 1918” ALBA IULIA

FACULTATEA DE ISTORIE ȘI FILOLOGIE

SPECIALIZAREA:

LIMBA, LITERATURA SI CULTURA FRANCEZĂ

ÎN SPAȚIUL FRANCOFON 

LUCRARE DE DISERTAȚIE

LA DIMENSION LUDIQUE DES BANDES DÉSSINÉES

COORDONATOR ȘTIINȚIFIC :

LECT. UNIV. DR. ADINA CURTA

ABSOLVENT:

ION (DEMETER) P. LUMINITA

2015

SOMMAIRE

ARGUMENT ………………………………………………………………………………3

CHAPITRE 1. LES BANDES DESSINÉES – PRÉSENTATION GÉNÉRALE …………………………………………………………………………………………………………..4

1.1 Définition d’une bande dessine……………………………………………..5

1.2 Fondement historique………………………………………………………7

1.3 Processus de création…………………………………………………………12

1.4 Aspects techniques………………………………………………………………………….

CHAPITRE 2. LA PLACE DES BANDES DESSINÉES DANS LE PROGRAMME D’ÉTUDE DU FLE…………………………………………………..

2.1 Méthodes d’apprentissage du FLE en classe………………………………… 2.2 Description et analyse de la méthode ……………………………………. 2.3 Présence des bandes dessinées dans la méthode du FLE…………………….

CHAPITRE 3. LE FONCTIONNEMENT ET L’EXPLOITATION DES B.D. DANS LE CADRE DES JEUX DIDACTIQUES………………………..……

3.1 Considérations théoriques sur les B.D. en classe de FLE……………………

3.2 Les B.D. dans le cadre des jeux didactiques…………………………………

CHAPITRE 4. CONCLUSIONS ……………………………………………………….

BIBLIOGRAPHIE …………………………………………………………………………

TABLE DE MATIÈRES…………………………………………………………………..

BIBLIOGRAPHIE 

Ouvrages critiques 

BARBIERI, Daniele , Il fumetto nella pratica pedagogica, Il pensiere disegnato, I linguaggi del fumetto , Bompiani-ETAS, 1991.

COUPERIE, Pierre, DESTEFANIS, Proto, FRANCOIS, Edouard, Bande dessinée et figuration narrative, Edition Musée Des Arts Décoratifs, 1967.

DALLARI, Marco, FARNE, Roberto, Scuola e fumetto : proposte per l’introduzione nella scuola del linguagio dei comics, Emme, Milano, 1977.

EISNER, Will, La bande dessinée, art séquentiel, 2009.

GODARD, Charles, Cahiers de la B.D., n.29, 1970.

LACASSIN, Francis, Pour un neuvième art : la bande dessinée,1982

MARRONE, Gianna, Il fumetto fra pedagogia e racconto. Manuale di didactica dei comics a scuola e in biblioteca, Tunue, Latina, 2005.

PLECY, Albert, Grammaire élémentaire de l’image, Edition Estienne, 1968.

SOHET, Philippe, Pédagogie de la Bande dessinée, Presse de l’Université du Québec, 2010.

VOLPIERI, Umberto, Mafalda : una bambina candida, saggia, pessimista, impertinente, Editore Gammalibri, 1981.

SITOGRAPHIE

NOWMADNOW, Apprendre une langue estrangère de manière ludique, article publié en ligne http://www.nowmadnow.com , consulté le 13 février 2015.

PERRET, Aurélie, Histoire de la Bande Dessinée, article publié en ligne http://www.histoire-pour-tous.fr , consulté le 12 janvier 2015.

TISSERON, Serge, La bande dessinée peut-elle être pédagogique ? , article publié en ligne http://www.persee.fr, consulté le 10 décembre 2014.

ARGUMENT

Motto:

« La seule chose que je regrette dans ma vie,

c’est de ne pas avoir fait de bande dessinée. »

Pablo Picasso, 1966

Le sujet de mon œuvre de dissertation est « La dimension ludique des bandes dessinées ». J’ai choisi ce thème parce que moi-même dès que j’étais petite, j’aimais beaucoup lire les BD. Maintenant, en tant que professeur de français, je cherche toujours de nouvelles méthodes pour enseigner le français. Alors, j’ai présenté à mes élèves des livres avec des bandes dessinées pour savoir comment peuvent-elles devenir un outil pédagogique bénéfique en classe du FLE.

Selon moi, je trouve que la bande dessinée est un bon support écrit pour travailler le langage écrit et orale. La possibilité de lier l’image et le texte permet aux élèves de réussir comprendre plus facilement le message en utilisant une de deux options. Il s’agit donc d’un art hybride qui mêle volontiers le dessin et l’écriture, le visible et le lisible.

Evidement que le choix de la bande dessinée doit être étudié à l’avance par le professeur, en tenant compte du niveau de la classe. On ne peut pas travailler sur n’importe quelle BD avec n’importe quels élèves. Donc, il faut découvrir tout d’abord les caractéristiques personnelles des apprenants (l’âge, la nationalité, le goût, les sujets qui les intéressent) pour pouvoir choisir le meilleur texte. En plus, un des avantages de ce type de support est sa pluridisciplinarité, qui donne la possibilité de combiner deux disciplines avec deux points de vue différents. Ainsi, la littérature et les arts visuels permettent aux élèves de développer des connaissances dans plusieurs domaines de vie et de réussir créer une relation entre deux disciplines différentes.

Ce travail est divisé en quatre chapitres. Dans le premier sont présentées des informations générales concernant les bandes dessinées : fondement historique, définition, processus de création, aspects techniques et typologie de bandes dessinées.

Le deuxième chapitre met en relief la place des bandes dessinées dans le programme d’étude du FLE, en utilisant plusieurs méthodes d’apprendre le français dans la classe. Le troisième chapitre souligne le fonctionnement et l’exploitation des bandes dessinées dans le cadre des jeux didactiques et enfin dans le quatrième chapitre sont présentées les conclusions de l’œuvre.

………………………………….

In lucru……Idei :………

Desi bdurile sunt raspandite in toata lumea, am decis sa aleg bduri din Fr si Belgia pt ca sunt tari francophone si au o cultura asemanatoare cu a noastr. La clasa as folosis personaje : Schtroumphs, tip personaj colectiv, si Asterix si Obelix …. Cum sa fie copiii ca si personajele pozitive.

o comparatie intre un personaj de bd actual virtual si unul din trecut. Diferente, asemanari.

Un manual traditional si unul modern cu bd.

Cap.3 Sunt prevazute 2 proiecte de lectie, cu diferite tipuri de ex cu bule fara scris in ele, sau cu desene fara bule, sau bule scrise fara desene. As vrea sa fac un proiect traditional, cu metode clasice dupa un manual Cavallioti si un proiect modern dupa un manual cu b.d.-uri.

CHAPITRE 1. BANDES DESSINÉES – PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Définition d’une bande dessinée

Une bande dessinée c’est assez difficile de définir. Selon les spécialistes, elle appartient à deux domaines. Ça veut dire, si on parle uniquement du fond, elle se trouve dans la littérature et si l’on met sur la forme, cette-ci appartient à l’art graphique. Selon Mc Cloud, les bandes dessinées sont des images picturales et autres, volontairement juxtaposées en séquences, destinées à transmettre des informations et/ou à provoquer une réaction esthétique chez le lecteur. La bande dessinée (appelée souvent par l’acronyme BD  ou bédé) est autrement dit une forme d'expression artistique, – souvent appelée comme le « neuvième art » d’après une série d’articles sous le titre générique Neuvième Art, musée de la bande dessinée parus sous la signature de Morris (Maurice de Bévère) dans le journal de Spirou, utilisant des dessins articulés en séquences narratives et le plus souvent accompagnés de textes (narrations, dialogues, onomatopées, interjections). Une autre idée a été présentée par Francis Lacassin dans son livre Pour un neuvième art, la bande dessinée.  où a mis en lumière la différence qui existe entre « la » bande dessinée et « les » bandes dessinées. Selon lui, « la » bande dessinée est le concept, c’est-à-dire l’Art – le 9e – et la technique qui permet la réalisation de cet art, pendant que « les » bandes dessinées sont les media par lesquels est véhiculé cet art. Ensuit c’est Will Eisner   qui l’a présenté comme « la principale application de l'art séquentiel au support papier ».

Bien sûr, tout le monde, les enfants ou même les adultes, connait ces images accompagnées par le texte, qui sont très populaires. Selon certains spécialistes, la bande dessinée est également un art littéraire et graphique, un mode d’expression propre au XXe siècle, bien qu’il soit né antérieurement. 

D’autre part, voilà la vision de l’inventeur de la bande dessinée, Rodolphe Töpffer :

Ce petit livre est d’une nature mixte. Il se compose de dessins autographiés au trait. Chacun des dessins est accompagné d’une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans le texte, n’auraient qu’une signification obscure ; le texte, sans le dessin, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d’autant plus original qu’il ne ressemble pas mieux à un roman qu’à autre chose.

Ainsi on peut définir plus simplement la bande dessinée comme un type d’art qui permet de raconter des histoires accompagnées par des images, une suite de dessins contant une histoire dont les personnages s’y expriment par des textes inscrits obligatoirement sous une forme graphique dans le dessin d’une bulle. C’est pourquoi un auteur d’une bande dessinée doit savoir faire toute une série des choses:

(…) imaginer, construire, rythmer, découper, dialoguer, s’inventer un langage – le dessin – qui soit tout à la fois original, direct et maniable, diriger ses acteurs, composer ses cadrages, lettre, bruiter, manier la du lettreur est encore discuté couleur, harmoniser sa page, se renouveler. Et s’amuser à tout cela pour amuser les autres. 

En fin, une définition à la fois simple, claire et concise a été proposée par Henri Filippini: « La bande dessinée est une suite de dessins contant une histoire; les personnages s’y expriment par des textes inscrits dans des bulles.  » .

Donc, la personne qui participe à la création et la réalisation d’une bande dessinée est un auteur de bande dessinée, appelé bédéiste, bédéaste ou cartooniste (de l’anglais Cartoonist). La BD, une abréviation d’usage populaire, est considérée comme un genre au sein de l’art contemporain. En plus, le but de la bande dessinée est une succession d’images organisées, raconter et présenter une histoire de façons diverses – en planches, en illustre, en petit format, en album, etc. – sur trois points: la suite d’images, la reproductibilité technique et le rapport texte/image.

1.2 Fondement historique des bandes dessinées

Pour être générale, l’histoire de la bande dessinée doit au moins être décrite aux regards des trois principaux pôles de la création artistique de la bande dessinée: l’Europe, qui a vu sa création, les États-Unis, à qui nous devons sa popularité, et l’Asie, qui représente aujourd’hui la plus grosse production de bandes dessinées avec le Japon et la Corée. Donc, on peut dire que la BD est un art à la croisée de l’écriture littéraire et de l’écriture graphique, dont les origines puisent dans trois sources différentes: européenne, américaine et japonaise. La question posée sur l’origine des bandes dessinées est bien liée à leur définition, un problème tout à fait simple. Si la bande dessinée est définie comme « des comptes sur des images », alors il faut accepter l’idée de commencer avec les peintures préhistoriques, qui sont elles-mêmes des narrations sur des images. En Europe, pendant l’art médiéval était pratiquée la narration des histoires, surtout bibliques, par exemple « La Bible Pauperum » (« La Bible des pauvres »), composée d’une série de gravures sur bois représentant des scènes du Nouveau et de l’Ancien Testament, associées à des textes explicatifs courts imprimés à l’aide de caractères métalliques et a des dessins de séquences, dont le but était de les rendre intelligible aux multitudes des personnes illettrées. Ensuite, pour donner une idée sur le message, c’était diffusée la pratique d’écrire des mots sortis de la bouche de certains personnages.

En France, les précurseurs de la bande dessinée sont considérées les peintures dans la grotte de Lascaux ou aussi la merveilleuse tapisserie de Bayeux, ( Fig.1), en Normandie, une belle chronique illustrée du XIe siècle, ( l’année 1066 ) où est présentée en scènes successives l’épopée des chevaliers normands. Il s’agit d’une succession d’images, récits en bandes, présence de texte où il ne manque que le phylactère. C’est plutôt une broderie de neuf panneaux en lin assemblés en une seule pièce, d’une longueur d’environ 68 mètres et large d’environ 50 centimètres. Ainsi, la tapisserie de Bayeux est régulièrement citée par les historiens et critiquée comme ancêtre de la bande dessinée, du cinéma ou de film d’animation.

Fig. 1. La Tapisserie de Bayeux, scène 55 .

Plus tard, à partir le XVIIIe siècle, on peut dire que les réalisations de William Hogarth sont considérées comme les premières bandes dessinées au sens moderne du terme, qui utilise la gravure pour ridiculiser les vices et les travers de la société de son époque (la carrière de la prostituée, en 1732, et la carrière du libertin, en 1735) et publie une série de pamphlets moralisateurs sous la forme d’une suite d’estampes s’enchaînant à la manière d’un récit. Hogarth a de nombreux successeurs en Grande Bretagne, notamment Thomas Rowlandson, qui crée en1809 le personnage du docteur Syntax.

La vraie bande dessinée comme un art est née au XIXe siècle. En 1827, s’inspirant en partie des gravures de Hogarth et du docteur Syntax de Rowlandson, dont il existe une traduction en français, le suisse Rodolphe Töpffer, maître de pensionnat à Genève, commence à écrire « l’Histoire de Monsieur Jabot », le récit humoristique composé de lithographies. Il réserve ses créations à ses élèves et à ses amis, puis, à partir de 1833, encouragé par les éloges de Goethe, il les édite. Pour sa lutte contre la bourgeoisie libérale, il utilise sa « littérature en estampes », écrite sous le nom de Simon de Nantua, où le texte est toujours placé sous l’image.

Monsieur Jabot entraine le galot (planche 11)

On considère souvent que la « Famille Fenouillard » est la première bande dessinée française. Œuvre de Georges Colomb, alias Christophe, cette histoire parait en feuilleton dans l’hebdomadaire pour enfants Le Petit Français Illustré à partir de 1889.

Les histoires drôles de la « Famille Fenouillard », présentes les voyage au tour du monde, en amusant le lecteur. On doit aussi à Christophe les aventures du Super Camembert ou bien celles du savant Cosinus.

Au debout du XXe siècle, en 1905, apparait « Bécassine », dans le premier numéro de la revue La semaine de Suzette, un personnage de bande dessinée créé par Émile-Joseph-Porphyre Pinchon et Maurice Languereau. Bécassine est une bonne jeune fille naïve de Bretagne, un peu nigaude, dessinée sans la bouche, qui porte des robes vertes et travaille comme une femme de ménage. À partir les années 1913 jusqu’au 1950, dans le même périodique illustré La Semaine de Suzette, sont parues 27 aventures complètes de Bécassine, presque toutes dessinées par J. P. Pinchon.

Plus tard, en 1908 apparaissent Les Pieds nickelés, dans l’hebdomadaire L’Epatant, une série créée par Louis Forton, L’expression pieds nickelés signifie « ceux qui ne sont pas portés sur le travail ». Les trois personnages principaux sont Croquignol, Filochard et Ribouldingue, des petits filous, à la fois escrocs, hâbleurs et indolents. Peu à peu, la bande prend de l’envergure et de l’audace et les personnages se frottent aux grands de leur époque, le président de la République, le roi d’Angleterre et le Kaiser.

En 1929 est né le célèbre « Tintin », créé par Hergé, le personnage phare de la bande dessinée européenne. Le vrai nom de l’auteur était Georges Prosper Remi, mais avec les initiales du nom il a composé son pseudonyme: Her de Remi et Gé de Georges. Il était un auteur belge de bande dessinée, connu pour « Les Aventures de Tintin ». Après la Seconde Guerre mondiale, le personnage de Tintin lui confère une renommée européenne, puis internationale. Le nom de Tintin est le fruit de sonorité entre le personnage de Totor créé par Hergé en 1926 et les diminutifs des prénoms en vogue de l’époque, comme Martin, Corentin ou Augustin. Le personnage principal de cette série est un reporteur appelé Tintin et son fox-terrier Milou, qui voyagent autour du monde pour faire de bons reportages et explorer de différents pays. Il visite l’URSS, le Congo belge, va en Chine et au Tibet, au Pérou et marche même sur la Lune. L’âge de Tintin est difficile à déterminer. Sa petite taille et son aspect chétif peuvent faire croire que ce n’est pas un adulte. Il n’est ni un adolescent et encore moins un enfant. Dans une interview, Hergé a répondu qu’il est jeune. Cette ambigüité est probablement destinée à aider le lecteur, enfant ou adulte, de 7 à 77 ans, à s’identifier à lui. Selon l’auteur, son âge physique a évolué de 14 à 17 ans et son âge moral est resté à 14 ans.

La série de « Tintin » compte 23 albums et un album inachevé. Le premier tome est « Tintin au pays de Soviets », le dernier, « Tintin » et « l’Alph-Art » est sorti inachevé en 1986. « Les Aventures de Tintin » ont été publiées pour la première fois le 10 janvier 1929 dans Le Petit Vingtième, supplément hebdomadaire pour enfants du journal belge Le Vingtième Siècl . À partir de 1946, après une période d’interdiction de publication, « Les Aventures de Tintin » sont republiées dans le Journal de Tintin.

Après la Seconde Guerre Mondiale, les aventures de Lucky Luke sont créées. C’est une série de bande dessinée franco-belge de western humoristique qui est créée par Maurice de Bévère dit Moris, dans l’Almanach 47, un hors-série du journal Spirou publié en 1946. La première aventure de « Lucky Luke » s’intitule Arizona 1880. Sur cette bande dessinée travaillent plusieurs scénaristes, dont le plus fameux est René Goscinny. Le personnage est présenté comme un homme mince, brun avec une grande mèche, habituellement revêtu d’une chemise jaune, un gilet noir, un pantalon bleu, un foulard, des bottes marron et un chapeau blanc. Pour créer Lucky Luke, Morris a été inspiré de cinq acteurs américains: Tom Mix, William Hart, Roy Rogers, Gene Autry et Gary Cooper. Pendant ses aventures, Lucky Luke, un cow-boy solitaire au Far West, est accompagné par son cheval Jolly Jumper et aussi par son chien Rantanplan. C’est une des bandes dessinées les plus connues et les plus vendues en Europe. La série, traduite dans de nombreuses langues, a été adaptée sur de nombreux supports, en long-métrages d’animation et séries animées pour la télévision, en film, jeux vidéo, jouets et jeux de société. Dans les sociétés belge et française le terme « Lucky Luke » est devenu le synonyme de rapidité.

André Franquin est un auteur belge francophone de bande dessinée, connu pour les séries « Spirou et Fantasio », dont le personnage secondaire est Marsupilami, un animal imaginaire jaune avec des taches noires, qui mesure environ un mètre, « Gaston », « Modeste et Pompon » et les « Idées noires ». Il se distingue par la qualité des personnages, des décors très riches et l’inventivité de son humour. Ses histoires sont accessibles à un jeune public,

mais à partir de la fin de l’année 1970, il réalise réalise des bandes dessinées à caractère plus

adulte et politique, ou encore écologiste.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’auteur belge Pierre Culliford, dit Peyo, est connu pour sa bande dessinée « Les Schtroumpfs », qui est apparue pour la première fois dans Le Journal de Spirou en 1958. Il présente un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d’une vaste forêt, qui se défendent face au sorcier Gargamel et son vilain chat Azrael.

Au début de l’année 1959, l’éditeur et le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo créent un nouveau récit de l’histoire française, le personnage d’Astérix, qui est un héros gaulois. La première bande dessinée, « Astérix le Gaulois », est publiée en 1959, dans le premier numéro du journal Pilote. La série met en scène un petit village gaulois d’Armorique dans l’année 50 a.Ch., qui poursuit seul la lutte contre l’envahisseur grâce à une potion magique préparée par le druide, pour augmenter la force de quiconque en boit. Les personnages principaux sont le guerrier Astérix et le livreur de menhirs Obélix.

À travers ses stéréotypes et ses régionalismes, ses traditions et ses coutumes emblématiques de pays étrangers, la série est humoristique et parodie la société française contemporaine. En plus, le dessin est semi-réaliste, fortement inspiré de l’école de Marcinelle et le comique de répétition est présent avec le naufrage des pirates. Les héros de la série sont Astérix, un petit et mine guerrier gaulois, et Obélix, un livreur de menhirs. Astérix porte son habit composé d’un haut noir, d’un pantalon rouge et un casque agrémenté de deux plumes. Obélix, quand il était petit est tombé dans la marmite de potion magique et est devenu grand et très fort. Il porte des braies à raies verticales blanches et bleues et le torse nu et il aime manger des sangliers. Un autre personnage est Idéfix, le petit chien blanc d’Obélix, dont la race est indéterminée et qui adore les os et les arbres. Ensuite, le druide du village qui prépare les potions magiques s’appelle Panoramix. Il porte un habit blanc et un carpe rouge et a une longue barbe blanche et une serpe en or, qui lui permet de cueillir le gui.

En fin, l’ennemi des Gaulois et d’Astérix et Obélix est Jules César, un consul romain et un personnage historique, dont les citations célèbres se trouvent dans la BD.

Dans les années 90 est apparu le personnage de Titeuf, la création de Zep, de son vrai nom Philippe Chappuis, un auteur suisse de bandes dessinées. Ici est présentée la vie quotidienne de Titeuf, un enfant à la mèche blonde caractéristique, souvent accompagné de ses meilleurs amis, Manu et Hugo. Comme il est déjà adolescent, il est intéressé par les mystères des filles, du sexe, de la séduction et de Nadia, la fille dont il est plus ou moins secrètement amoureux. Une grande caractéristique de Titeuf sont ses nombreuses expressions, notamment « Tchô » et « C’est pô juste », etc. La collection de « Titeuf » est très riche, contenant une série de 13 albums, 2 albums hors-série et 15 livres, publiés entre 2000 et 2011. Il existe même une série télévisée et 9 dvd déjà créés et après trois ans de production, le 6 avril 2011, Zep réalise un long-métrage de production, le 6 avril 2011, Zep réalise un long-métrage de Titeuf.

Zep continue sa création de bandes dessinées et écrit des scenarios de Captain Biceps, le super- héros parodique de la série de bandes dessinées qui porte son nom, dessiné par Tébo. Le marché des albums est très vaste et chacun se vende à 70.000 exemplaires. Ainsi, le héros est apprécié par le publique en Allemagne, Espagne, Italie, Afrique de Sud, Europe de l’Est et même en Chine. Captain Biceps a quelques amis, par exemple Hyperman (Superman) ou Superménage-woman, mais nombreux opposants.

En 2009, les combats de Captain Biceps sont diffusés à la télévision. Pour France 3 et Téléthon c’est le studio Futurikon qui se charge d’animer le super-héros, pendant une série de 78 épisodes de 8 minutes.

La bande dessinée autour du millenium a connu un grand succès, les maisons d’édition spécialisées se multiplient et des universités s’intéressent au phénomène de la bande dessinée. On peut aussi trouver par exemple le roman graphique, ou l’adaptation des classiques littéraires.

Tout comme la tapisserie de Bayeux en France, il s’agit d’une autre date importante dans l’histoire de la bande dessinée mondiale, 1895, l’année de la première parution de « The Yellow Kid » aux États-Unis. Un étrange garçon chauve habillé d’une robe jaune qui naît sous la plume de Richard-Felton Outcault. Et c’est la première fois depuis le bois Protat (1370) que revient le phylactère. Cette fois sera reprise et deviendra vite un code principal de la bande dessinée mondiale. Aujourd’hui, « The Yellow Kid » est le nom de la récompense la plus prestigieuse de la bande dessinee.

En Asie, la bande dessinée représente aujourd’hui la plus grosse production de bandes dessinées avec le Japon et la Corée. Le mot utilisé pour les en définir est « manga », traduit littéralement par « image dérisoire », composé par « man », ça veut dire « involontaire », « divertissant », et le mot « ga », qui désigne la représentation graphique « dessin », « peinture ». Ainsi on pourrait traduire le mot manga par « dessin au trait libre », « image malhabile » ou simplement « caricature ».

En ce qui concerne la structure narrative, un tome de manga fait entre 150 et 300 pages et un tome de BD classique, 48 pages. Logiquement, des différences fondamentales vont apparaitre dans la manière de relater l’histoire. Le manga déroule l’action de manière beaucoup plus lente et détaillée et différente : cadrage, mise en scène, codes graphiques exprimant l’action ou les émotions des personnages, enchainement de points de vue à point de vue.

Selon la rédactrice Hitomi, existe des codes et règles des Manga. Techniquement parlant, les mangas sont presque toujours en noir et blanc et souvent seules les premières pages de la revue ont droit à la couleur. Le dessin est moins « statique » que dans les bandes dessinées occidentales. Une particularité à noter est que la plupart des personnages ont souvent des traits occidentaux – de grands yeux bleus – ce qui permet de renforcer l’expressivité du visage. En plus, dans la bande dessinée japonaise on suit le code oriental de lecture, en commençant par la dernière page, en lisant les planches de haut en bas et de droite à gauche.

1.3 Le processus de création

Bien que les étapes de la création d’une bande dessinée dépendent des artistes et des œuvres, un cheminement général peut être évoqué. Nous allons les énumérer et les expliquer dans ce qui suit tels que nous les avons trouvées dans « Le vocabulaire de la bande dessinée ».

Le synopsis est une histoire ou idée originale ou inspirée d’une œuvre existante (littérature ou cinématographique, par exemple).

Le scénario présent le traitement détaillé de l’histoire. Il précise, planche par planche, le découpage de l’action, la position des personnages et présente leur dialogues.

La recherche graphique présente le style général du dessinateur. Il crée les personnages principaux et l’environnement dans lequel ils évoluent. Si le lieu et l’époque existent, ou ont existé, un travail de recherche de matériel typographique et iconographique est effectué. Si l’univers de l’histoire sort de l’imaginaire de l’auteur, les recherches sont beaucoup plus orientées vers du design graphique.

La mise en page est le choix des points de vue, des cadrages et de l’agencement des vignettes dans la planche.

Le crayonnage est la première ébauche proprement dite du dessin. À partir de cette étape, le travail s’effectue généralement sur un support plus grand (format A2) que celui de la planche imprimée (format A4).

L’encrage est une opération consistant à passer à l’encre les contours du crayonné et les ombres afin de donner au dessin un trait définitif. Finalement, seul ce tracé sera imprimé. Les décors et les phylactères sont aussi ajoutés et positionnés lors de cette étape. Ils ne sont pas toujours présents, ou alors de manière succincte, dans le crayonné.

La mise en couleur consiste à choisir et appliquer la couleur aux différentes zones délimitées par les traits encrés (personnages, décors, vêtements), tout en respectant la continuité des couleurs au fil des planches. Le coloriste doit aussi définir les lumières et les ombres du dessin. La mise en couleur dite traditionnelle est effectuée sur un tirage particulier de la planche, appelé « bleu », où les traits noirs de l’encrage sont imprimés en bleu-gris clair. Par le passé cette tâche était faite à l’aquarelle appliquée au pinceau et à l’aérographe; de nos jours elle est souvent effectuée par informatique. Les couleurs sont de plus en plus réalisées par des professionnels, les coloristes et parfois par le dessinateur lui-même.

La couleur directe est l’encrage et la mise en couleur réalisés lors d’une étape unique, à la manière d’un peintre.

Le lettrage présent le texte des dialogues et commentaires encré en l’alignant dans les espaces laissés à cet effet lors de l’encrage de la planche. L’opération est répétée pour chaque langue dans laquelle l’histoire est publiée.

En fonction de l’œuvre et de l’artiste, la même personne peut réaliser tout ou une partie du travail de création: scenario, dessin, encrage. Le plus souvent le travail est partagé entre un scénariste et un dessinateur. Certaines étapes plus spécifiques, telles que le lettrage et la mise en couleur, peuvent être laissées à des spécialistes.

1.4 Aspects techniques

Les spécialistes s’entendent sur un certain nombre de mots et de définitions pour décrire les différents éléments dont sont composées les bandes dessinées. Plus que la présentation technique est claire, plus la lecture est facile et captivante.

On trouve soit des BD qui racontent une seule et longue histoire, comme « Astérix et Obélix » ou « Tintin », soit des BD à épisodes, mais dans lesquels on retrouve toujours les mêmes personnages, comme « Mr. Blaireau et Mme. Renarde » ou « Boule et Bill ».

Dans « Le vocabulaire de la bande dessinée » est présenté aussi le lexique de spécialité pour pouvoir comprendre la composition d’une bande dessinée. Cette-ci est située sur plusieurs pages, appelée les planches. Chaque planche est constituée d’une ou plusieurs lignes d’images, appelées les bandes. Une bande, ou un « strip », contient une ou plusieurs images, (de 1 à 6 environ) appelées les vignettes ou les cases, disposées sur une ligne horizontale.

Dans la vignette ou la case on retrouve le dessin d’une bande dessinée délimitée par un cadre et une bulle ronde ou elliptique, rectangulaire dans le style « ligne claire », appelée à l’origine phylactère, ou en anglais ballon. Elle contient les dialogues ou les pensées des personnages reproduites au style direct et un appendice relié au personnage pour identifier le locuteur. Celui-ci prend la forme d’une flèche pour présenter les paroles, des petits cercles pour identifier les pensées et des éclairs pour indiquer les cris d’un personnage. Dans les comics américains la bulle a la forme d’un rectangle qui n’est plus rattaché au personnage. À l’intérieur des bulles, la taille de l’écriture varie avec le volume sonore de la voix: pour un chuchotement, on écrira petit, pour des cris, on écrira avec des lettres épaisses. Ensuite, en haut de la vignette est situé le cartouche, une case rectangulaire, qui permet au narrateur d’incorporer des éléments narratifs ou descriptifs, ou de fournir des informations sur le lieu, le temps écoulé et les éléments affectifs (les émotions ou sentiments des personnages) permettant une meilleure compréhension de l’action.

Dans une bande dessinée, les bruits sont traduits par des onomatopées. Il s’agit des mots inventés par l’auteur, qui imitent le son produit par une personne ou une chose, retrouvés principalement dans les bandes dessinées humoristiques pour accentuer un gag. . Elles sont faciles à comprendre et pourraient être remplacées par une phrase, même si elles ne sont pas dans les bulles. Les onomatopées sont plus ou moins grandes selon le volume du bruit et sont orientées selon l’endroit d’où l’en vient.

Pour compléter la présentation de la bande dessinée , on utilise souvent des idéogrammes ( icone, symbole ou petit dessin exprimant une pensée ou un sentiment ) : les cœurs pour montrer que quelqu’un est amoureux, les gouttes quand un personnage est étonné ou fatigué, les étoiles pour montrer que l’on s’est fait mal, les points d’exclamation ou d’interrogation quand un personnage est étonné ou qu’il ne comprend pas, les nuages ou éclairs au-dessus de la tête quand les personnages sont énervés, les notes de musique quand une personne chante ou qu’elle entend de la musique. Dans la bande dessinée il existe deux types de contenu iconique : le contenu iconique substantif, quand le personnage est présente dans l’action, mais reste immobile, tout comme décor, et le contenu iconique adjectif, quand les personnages ou les objets sont en mouvement.

Enfin, pour comprendre le sens du plan de l’action présentée, il y en a le plan général qui présent une vue d’ensemble ou les personnages sont réduits, le plan d’ensemble, qui montre l’ensemble du décor dans lequel l’action se déroule, le plan américain où les personnages sont présentés à mi-cuisse et l’attention est concentrée sur les gestes et l’expression, le plan moyen (« en pied ») qui permet de dévoiler les personnages en entier, en mouvements et en déplacements. En plus, est le plan rapproché qui permet de percevoir l’expression du visage, le gros plan, ou l’attention est concentrée sur les expressions et le très gros plan, pour mettre en relief un détail du corps pour attirer l’attention sur celui-ci et donner de l’intensité au récit.

Enfin, après avoir utilisé tous les détails techniques on obtient un album, c’est-à-dire un recueil de maximum 44 planches qui racontent une histoire. Elles peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un même thème (albums collectifs). À l’âge d’or des illustrées, les aventures des héros de bandes dessinées étaient publiées sous forme de feuilletons appelés « histoires à suivre », puis éditées en albums. Depuis la quasi-disparition des magazines de bandes dessinées, les histoires sont quelquefois pré-publiées dans toutes sortes de médias, magazines, fanzines, hebdomadaires, quotidiens, etc. avant d’être éditées en album. Le reste du temps, les histoires sont directement éditées en albums, cette pratique a tendance à se généraliser. Même si le format à la française (hauteur supérieure à la largeur) est celui de la majorité des albums, il existe aussi des albums ayant un format plus rare (format à l’italienne ou la largeur est supérieure à la hauteur, format carré). De même le format est souvent plus grand que celui d’une feuille A4, mais les petits formats ou les traductions des comics sont plus petits que l’A4. Les éditions françaises des mangas prennent un format poche. Un ensemble d’albums reliés par un thème ou un personnage, organisé le plus souvent de façon chronologique forme une série quand l’histoire se déroule tout au long de cette-ci.

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