.1 La Société Française Dans La Deuxiéme Moitié Du Xviii Éme Siècle 01 [615674]

1.1 La société française dans la deuxième moitié du XVIII e siècle
En ce qui concerne le XVIIIe siècle, il est nomme par la société française actuelle le
siècle ˂˂des Lumières>>.Il y a quelques mots qui caracterise le XVIII ème siècle comme:
liberté, lumières, illuminism, philosophe, intellectuel.Tous les événements du XVIIIéme
siècle se dérule sous le régne de Louis XV et Louis XVI. En general la société française du
XVIIIème siècle se concentre au developement du plan intelectuel. La literature aussi se
dévellope et les ecrivans ont la false liberté d'écrire parce que ses ouvres sont censuré. Le mot
liberté a une vaste signification pour ce siècle comme celle de « liberté de vivre dans son pays
avec des droits reconnus, liberté de se détacher de la famille et des autres et n'en faire qu'a sa
tête »1
Les Philosophes
Le siècle des Lumières ou l ’époque des Lumières ou de la Raison est un mouvement
philosophique qui commence en Angleterre et en France au XVIIIe siècle comme une réplique au
baroque. La raison, l ’expérience, l’esprit scientifique s’opposent à l’esprit religieux et dogmatique du
féodalisme et à l’esprit classique. Les philosophes des Lumières veulent culturaliser les masses, ils
veulent donner la chance au peuple de s’émanciper. On donne une autre définition de la philosophie.
Elle ne signifie plus 2 tel domaine particulier de connaissance situé à côté ou au-dessus des vérités de
la physique , des sciences juridiques et politiques, etc., mais le milieu universel où ces vérités se
forment, se développent et se fondent. La philosophie n’est plus séparée des sciences de la nature,
de l’histoire, du droit, de la politique, elle est en un mot le souffle vivifiant de toutes ces disciplines ,
l’atmosphère hors de laquelle elles ne pourraient vivre. Elle n’est plus la substance séparée, abstraite
de l’esprit, elle offre l’esprit comme un tout , dans sa vraie fonction, dans le mode spécifique de ses
recherches et de ses problèmes, dans sa méthode, dans la marche même du savoir.
La société
Au XVIIIe siècle la vie des français s'est améliorée: on a fait des progrès médicaux, on assiste
à un recul des épidémies, on a eu une meilleure hygiène, l’alimentation est devenue plus équilibrée.
Au début du XVIIIème siècle, la population française était de vingt millions, elle est passée à vingt
sept million à la fin du siècle. Des routes et des ponts ont été construits et ont permis le
développement du commerce. Malheureusement, l'agriculture, principale activité économique,
évolue peu malgré l'introduction de nouveautés comme la culture de la pomme de terre. La société
de L'Ancien Régime compte les trois ordres: la noblesse, le clergé et le tiers État. Il y a deux ordres
privilégiés: la noblesse et le clergé. Ces deux ordres ne payent pas la taille et perçoivent les droits
féodaux. A l'intérieur même de ces deux ordres privilégiés existent des différences : La haute
Noblesse (de robe ou d'épée) et une partie du clergé (évêques et abbés) possèdent de grands
domaines qu'ils font exploiter par des paysans. Ils mènent une vie luxueuse.
Le tiers État
Ce troisième ordre comprend la très grande majorité de la population française, plus de 80%.
Il est d'une grande diversité. Les hauts bourgeois (officiers, riches marchands) vivent dans les villes et
aspirent à s'élever et à participer à la vie politique. En revanche, la bourgeoisie «normale»
1Rodica-Gabriela Chira, Litterature et idées au Siècle des Lumieres, Editura Imago, Sibiu, 2005, p. 7
2. E. Cassirer, La Philosophie des Lumières, Fayard, pp 33-34

(artisans, boutiquiers) vivent modestement. Dans les campagnes, le niveau de vie des paysans varie.
Il y a des laboureurs (riches paysans), des fermiers (qui payent un loyer pour exploiter leur terres) et
des manoeuvriers (qui travaillent pour les laboureurs). Mais en général, les laboureurs ne profitent
pas du progrès économique et vivent très pauvrement. Il y a aussi la Noblesse d'épée : noble dont
l'origine remonte au temps des chevaliers du Moyen Age et la Noblesse de robe : plus récente, juge,
conseillers… qui sont devenus nobles.
La société française d'Ancien Régime
La société d'Ancien Régime, très hiérarchisée, reste tributaire de la société féodale. La
répartition de la société en trois ordres (clergé, noblesse, tiers-état), perçue comme naturelle et
marquée par des règles strictes, est respectée par les Français jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Au
sommet de la hiérarchie sociale, le roi fait le lien entre les trois corps de la société : il est l'homme
choisi par Dieu, le premier des guerriers et le père de tous ses sujets.
Une société d'ordres et de privilèges
Les trois ordres du royaume
Le modèle tripartite formulé au Xe siècle par Adalbéron de Laon reste en vigueur sous
l'Ancien Régime. Les trois ordres correspondent à trois fonctions : il y a ceux qui prient, ceux qui font
la guerre et ceux qui travaillent. Cette classification de la société est sous-tendue par des motifs
d'ordre religieux : les ordres sont classés en fonction du lien plus ou moins étroit à la religion et Dieu.
Le clergé est ainsi le premier ordre du royaume en tant qu'intermédiaire obligé pour l'obtention du
salut éternel. La noblesse vient en deuxième position, se définissant par le service d'ordre militaire,
gouvernemental et administratif du roi, lieutenant de Dieu sur Terre. Le tiers-état englobe des
groupes sociaux hétéroclites puisqu'il regroupe tous ceux qui n'appartiennent pas à l'un des deux
ordres privilégiés.
L'appartenance au clergé ou à la noblesse est assortie de privilèges. L'ecclésiastique est
exempté de la taille et du service militaire. Le noble ne paie pas non plus la taille et l'impôt royal
direct, puisqu'il verse théoriquement l'impôt « du sang ». Le noble dispose également de droits
honorifiques : le port de l'épée, la particule devant le nom, les armoiries.
Les mobilités sociales
La société d'ordres de la France d'Ancien Régime laisse des possibilités d'ascension sociale
puisque par la vénalité (vente) des offices, tout roturier fortuné peut devenir un membre du second
ordre du royaume. L'office anoblissant (chancelier, conseiller d'Etat, maître des requêtes, conseiller
d'une Cour souveraine, notaire ou secrétaire du Roi) assure la noblesse à son possesseur et ses
descendants. D'autres offices apportent la noblesse sur plusieurs générations. Cette situation ne va
pas sans créer des frictions en faisant s'affronter deux systèmes de valeurs : l'ancienneté du lignage
(défendu par la vieille noblesse) et la réussite individuelle (défendu par la noblesse récente).
De même, tout chrétien peut, s'il en a la vocation, entrer dans le clergé et gravir les échelons
de la hiérarchie ecclésiastique. Un roturier devenu prêtre permet, grâce à ses revenus, à sa famille de
vivre dans de meilleures conditions.

Les groupes sociaux « dominants »
Le clergé et la noblesse
Le clergé est un ordre hétérogène, divisé entre clergé séculier au service direct des fidèles et
clergé régulier formé des ordres religieux, entre haut clergé (évêques et abbés) et bas clergé (curés
et vicaires). Les trajectoires différentes des membres du clergé aux états généraux de 1789 illustre le
peu d'unité du premier ordre du royaume. La Contre-Réforme catholique du XVIe siècle restaure le
prestige de l'ordre par une formation de meilleure qualité, marquée par le séminaire pour les
prêtres. La Réforme tridentine parvient à son aboutissement dans les dernières décennies du XVIIe
siècle et au XVIIIe siècle, avec un épiscopat de haute valeur et des curés instruits et respectables.
La noblesse se distingue de la roture par un certain nombre de privilèges et d'interdits,
l'aptitude au commandement (dans l'armée ou l'administration) transmis par le sang au fil des
générations, et un mode de vie caractéristique. Ce n'est pas un ordre fermé, l'anoblissement de
roturiers étant vital pour le renouvellement de l'ordre : nombre d'offices procurent la noblesse.
Tout comme le clergé, la noblesse n'est pas unie : certaines familles s'orientent plutôt vers
les armes (une minorité : 10 à 15 %), d'autres vers les charges administratives (en particulier la
noblesse récente) de plus en plus recherchées à partir du XVIIe siècle. La noblesse d'affaires ne se
développe qu'à la fin du XVIIIe siècle avec le succès de l'agronomie et des idées physiocrates, certains
nobles pouvant alors se muer en entrepreneurs.
Les bourgeoisies
La bourgeoisie se caractérise par une parfaite indépendance économique, même en temps
de crise. Cette aisance accompagnée d'un niveau d'instruction souvent élevé est un motif de fierté
qui la démarque du « menu peuple », vil et méprisable. Quatre types de bourgeoisies coexistent :
officière, financière, marchande et rentière.
La bourgeoisie officière est la plus prestigieuse de par son intégration dans l'État
monarchique (juges de bailliages ou de sénéchaussées, officiers des administrations fiscales,
procureurs, avocats,…), côtoie les anoblis et entretient des liens étroits avec l'aristocratie. Cette
bourgeoisie aisée et instruite rêve de carrières anoblissantes pour ses fils.
La bourgeoisie financière, composée d'officiers de finance (les Fermiers généraux par
exemple), jouit d'une réputation moindre mais ses membres sont souvent plus riches. Au XVIIIe
siècle, le mépris pour les « manieurs d'argent » a disparu (sauf milieux populaires) et ces bourgeois
puissants, ouverts aux nouveautés, se font parfois mécènes, protecteurs d'artistes ou d'écrivains.
La bourgeoisie marchande va du grand commerçant en lien avec l'Amérique ou les comptoirs
de l'océan Indien au marchand spécialisé dans le commerce des céréales, du vin ou des draps entre
plusieurs régions, ou au marchand de luxe vendant draps de laine ou de soie, épices ou vaisselle
précieuse à ses clients. Cette bourgeoisie est très fortunée mais les jugements de valeur tendent à la
placer en troisième position.
La bourgeoisie rentière, disposant de biens fonciers ou de placements financiers, est la moins
estimée bien que pesant lourd financièrement. Ces bourgeois vivant de façon passive sont aisés mais
rarement très riches, souvent peu instruits et généralement fermés aux innovations.
Les groupes sociaux « dominés »
Le peuple des campagnes
La coupure entre dominants et dominés n'est pas nette, et un certain nombre de familles
sont à l'intersection de ces deux groupes (petite bourgeoisie et paysannerie ou artisanat aisés). Ce
sont les gros laboureurs, possesseurs d'un cheptel (chevaux, boeufs, vaches, ovins), d'outils agricoles,

employant des petits domestiques et des journaliers agricoles. Leur exploitation leur permet de
disposer de surplus commerciaux qui les mettent à l'abri du besoin. Souvent alphabétisés, ils veillent
à l'instruction de leurs enfants pour lesquels ils espèrent de petits offices ruraux ou la prêtrise de
village.
Moins bien dotés et beaucoup plus nombreux sont les paysans dépendants
économiquement, soumis à la conjoncture économique. Les paysans moyens disposent d'une
exploitation de 5 à 15 hectares et ne possèdent qu'un cheptel réduit. Les petits paysans, dont
l'exploitation n'excède généralement pas 5 hectares, sont obligés de trouver une activité
complémentaire pour échapper à la misère : travail de filature, tissage, artisanat, pêche,…
Nombreux sont aussi les actifs non agricoles vivant à la campagne, qui englobent une foule
de petits métiers : cabaretiers, aubergistes, forgerons, meuniers, cordonniers,… Ces actifs sont aisés
dans les régions agricoles prospères où il existe un marché pour écouler leur production et sont
souvent pauvres dans les régions défavorisées, faute de clientèle.
Le monde des villes
Comme à la campagne, il existe en ville une foule de familles qui se situent sur la ligne de
démarcation entre petite bourgeoisie et menu peuple. Il s'agit ainsi de la frange inférieure des
professions libérales et des petits offices : petits procureurs, huissiers, greffiers, maîtres d'école,
écrivains publics, sergents. Les marchands spécialisés (marchands verriers, marchands orphèvres,
marchands de bois, etc.) se trouvent aussi dans cette situation, ainsi que les maîtres des métiers. Ces
derniers, petits patrons travaillant en famille au sein d'une corporation avec un ou deux
compagnons, disposant d'un ou deux apprentis, sont assez instruits et disposent d'un petit capital.
Alphabétisés et jouissant assez souvent d'une certaine aisance, ils sont néanmoins méprisés par la
bourgeoisie en raison du manque de prestige de leur métier.
Au sein du menu peuple, les oisifs sont absents si l'on excepte les vieillards, les malades ou
les petits enfants (qui se mettent au travail à partir de huit ans généralement). Les compagnons,
disposant d'une formation professionnelle pointue, trouvent facilement du travail. Au contraire, les
gagne-deniers se louent à la journée pour un travail indifférencié : ce sont les portefaix, les porteurs
d'eau, les manoeuvres,… La faiblesse du salaire de ces derniers laisse peu de place à l'épargne.
Au milieu de ces deux catégories s'intercale une foule de petits métiers : rémouleurs,
rempailleurs, ramoneurs, marchands de poisson, de balais, de fil,… Certains d'entre-eux (dont un
certain nombre de femmes) travaillent à domicile, pour la couture par exemple.
Tout en bas de l'échelle sociale, les pauvres et mendiants sont ceux qui ne peuvent subvenir
à leur besoin. Les pauvres « conjoncturels » (personnes malades ou vivant en période de crise) sont
distingués des pauvres « structurels » qui ont besoin d'être secourus toute l'année (infirmes, malades
chroniques, vieillards abandonnés,…). Les nécessiteux sont secourus par les organismes de charité
mis en place par l'Église, les corps des villes ou l'État royal. L'aide prend les formes de l'aumône
(distribution de pain, lait, linge, médicaments, plus rarement de l'argent) et de l'accueil dans des
maisons spécialisées : hôpitaux, orphelinats, hospices, hôtels-Dieu,… La mendicité dans les villes est
de moins en moins tolérée au cours de la période, l'image du pauvre prenant une coloration négative
(au pauvre créature de Dieu respectable succède le pauvre vecteur de maladies, possible émeutier
ou criminel).

Bibliographie :
BÉLY Lucien, La France moderne. 1498-1789, Paris, PUF, 2003.
SAUPIN Guy, La France à l'époque moderne, Paris, Armand Colin, 2000.

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